Aphyo, botias, danio, discus, melanotaenia, ramirezi
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Aphyo, botias, danio, discus, melanotaenia, ramirezi
APHYOSEMION ou GULARIS BLEU ( aphyosemion sjoestedti ) Il vit dans les marécages du sud du Nigéria et de l’ouest du Cameroun . Il mesure environ 12 cm de long . Les aquariophiles le connaissent en général sous les appellations incorrectes de A . coerulum et A. gulare coerulum. Les oeufs à développement discontinu mesurent 1.3 à 1.5mm ; la ponte se fait dans le sable fin. Pour obtenir une bonne multiplication, on peut faire frayer les poissons dans un récipient cylindrique, au fond garni de sable. Si, après quelques jours, on tourne le sable avec une tige en verre, les oeufs se rassemblent au centre du récipient et sur le fond sableux. On peut ensuite facilement les prélever dans une pipette ou autre et les déposer dans une boîte de Pétri de 10cm de diamètre et 12 à 15mm de hauteur et garnie d’un couvercle en verre. On dépose ensuite ces boîtes, soit dans un tiroir, soit dans une armoire à la température de la pièce. Au début, on enlève chaque jour les oeufs non fécondés qui moisissent ( ensuite, on procède à cette opération moins souvent ) pour qu’ils ne contaminent pas les oeufs sains en voie de développement. L’alevin naît après 3 à 9 semaines, suivant la température, et 2 à 5 jours plus tard, il nage librement et accepte tout aliment vivant et suffisamment petit ( ex. : vers de Grindal ). Pour empêcher les oeufs sains de moisir, on peut ajouter une quantité infime de bleu de méthylène à titre de désinfection préventive. L’eau dans laquelle baignent les oeufs ne doit pas être dure en carbonates et la dureté en sulfates ne doit pas dépasser 5° DNKH . Le développement des alevins est très inégal . Il faut de temps en temps enlever les individus à croissance rapide pour qu’ ils ne dévorent pas les plus petits . Les mâles se développent plus rapidement que les femelles. BOTIAS Qui dit Botia, pense loche-clown, c’est-à-dire botia macracantha. En fait, le genre botia comprend une trentaine d’espèces. Tous ces poissons sont équipés de barbillons mobiles qui leur permettent de fouiller la vase des rivières asiatiques et beaucoup d’entre eux possèdent des épines érectiles au niveau des yeux, épines qui accrochent facilement nos épuisettes. Les botias qui doivent vivre en groupe adoptent souvent des positions étranges : verticale ou couchée sur le flanc et même sur le dos. Rien à craindre, c’est le sommeil. Il faut éviter de maintenir un botia seul dans un bac et si on en place deux, il y aura presque toujours un dominant qui brimera le second en l’empêchant de se développer. Certains botias peuvent cohabiter avec des poissons paisibles, ce sont : macracantha, iohachata, rostrata et sidthimunki. D’autres sont plus agressifs : hymenophysa, eos, dario, macrolineata, modesta, lecontei, morletti (horae), lepidocephalus et nemacheilus. Les botias sont des animaux à la longévité longue. On parle de 8 à 20 ans. Cela nécessite une eau douce au pH en dessous de 7 et une température élevée de 26 à 28°. En cas de points blancs, on évite les médicaments, on monte la température à 30° et on aère fortement. On les nourrira de vers de vase, artémias, coeur de boeuf, escargots et laitue pochée. La reproduction du DANIO Vous êtes aquariophile depuis quelques années et après avoir commencé par la reproduction des vivipares (guppies, platies, xiphos...), vous aimeriez reproduire des ovipares (qui pondent des oeufs), mais vous ne savez quel poisson choisir pour commencer. Parmi les ovipares les plus faciles à reproduire, il existe le danio ou branchydanio rerio. Pour sa reproduction il suffit de vous munir, bien sûr, d’un bac équipé et de quelques poissons. LE BAC : 30-50 litres, voire plus, recouvrir le fond d’une couche de billes en verre sur une hauteur d’environ 5-6 cm pour éviter que les parents ne mangent les oeufs. FILTRATION : filtre sous sable fortement conseillé + une petite pompe intérieure (de façon à former un petit courant que les reproducteurs aiment bien ) qui sera débranchée une fois la ponte terminée. L’utilisation de la pompe intérieure est facultative. CARACTERISTIQUES de l’eau : - température : 24-25°C ,pas plus, car les femelles s’épuisent. - pH = 7 LES REPRODUCTEURS : Placez dans l’aquarium 6 à 10 Danio avec une proportion de 2 mâles pour une femelle (qui se reconnaît à son ventre rond ), pour augmenter les chances de fécondation. Une fois la ponte terminée, il faut retirer les parents, car ils risquent de manger les oeufs. Si au bout de 2-3 jours vous apercevez sur les vitres de votre aquarium des sortes de virgules minuscules noires, félicitations vous avez réussi. NOURRIR LES ALEVINS : une fois qu’ils ont résorbé leur sac vitellin, vous pouvez commencer à leur donner des paramécies, des infusoires, du jaune d’oeuf broyé (attention à la pollution) et par la suite des nauplies d’artémias. La croissance des alevins est rapide et les pertes peu nombreuses si les alevins sont correctement nourris. DISCUS EN QUARANTAINE Lorsque l’on vient de se procurer des nouveaux pensionnaires, il faut leur appliquer une quarantaine stricte. Le danger ne vient pas d’ichtyo ou de mycoses, mais le danger est là, inconnu et sournois et les « morts subites » arrivent sans explications. « les traficotages et jus antibiotiques du Sud-est asiatique ne sont certainement pas étrangers à des attaques de virus, de bactéries, de vibrio (rajoutons d’un prion) pour remplir le panier, en raison des mutations dues au traitement de n’importe qui avec n’importe quoi. Donc, lorsque vous achetez des discus sauvages ou issus d’un élevage, tout le monde, même votre meilleur ami aquariophile, est suspect de vous refiler une -chtouille- par l’intermédiaire de ses discus. » Le bac de quarantaine sera donc un aquarium sans sable ni décor. Il sera équipé d’un filtre, d’un chauffage et d’un aérateur. L’U.V. sera le bienvenu.. L’eau aura une faible dureté (10 à 20°), un pH moyen (7 à 8) et une température de 28°. A l’arrivée, il faut équilibrer les températures du sac et du bac puis sortir les poissons à la main (et non avec une épuisette qui pourrait arracher des écailles). L’eau du sac sera jetée à l’égout. Pendant les 2 ou 3 semaines suivantes, il faudra abaisser la dureté et le pH ( eau osmosée et conductivimètre ) pour obtenir une centaine de Ms/cm. Pendant ce laps de temps, ils peuvent être malades; immobilité, robe sombre ; mystère sur l’origine. On élève alors la température (jusque 40° maximum) en 24 heures en pensant à aérer en conséquence. Confrontées à ce traitement pendant 5 jours, les bactéries, moins résistantes à la chaleur, seront décimées. En principe, les discus reprennent des couleurs et on revient à 30° en 2 jours. Une autre méthode apparemment étrange consiste à saler l’eau à raison de 5g par litre ( sel marin d’aquariophilie ) en maintenant la température à 32 ou 34°. L’aération sera maximum, et tout ceci durant 8 jours. Attention, pour mettre fin au traitement, il faut dessaler progressivement en changeant 10 puis 20 puis 30% d’eau chaque jour. Lorsque tous les paramètres auront été rétablis, une quarantaine d’une semaine sera la bienvenue. LES MELANOTAENIA Je vais vous présenter un poisson que peu d’aquariophiles connaissent et je trouve cela vraiment dommage. La première fois que j’ai acheté é exemplaires de la famille des melanotaeniidae, c’était il y a environ 3 ans, à l’occasion d’une porte ouverte du club et sur conseil d’un membre du bureau. Quand je les ai achetés, ils mesuraient environ 3-4 cm et n’avaient pas beaucoup de couleurs ; j’étais un peu déçu de mon achat. Mais très vite, ils ont pris leurs couleurs (blanc et bleu) qui caractérisent le melanotaenia Lacustris. Ce sont des poissons toujours vifs, mais très gentils et qui aiment les espaces libres pour nager. Je me suis attaché à ces poissons, car ils mettaient de l’animation dans le bac, sans faire de mal aux autres. Malheureusement, il y a quelques mois, l’un des deux est mort et son complice l’a suivi peu de temps après, peut-être par ennui. Cependant, j’avais réussi à les maintenir environ trois ans et demi dans mon aquarium, et, sachant que leur durée de vie est d’environ 3 à 4 ans, cela m’a rassuré. Actuellement, je possède 2 exemplaires de mélanotaenia Maccullochi que j’essaye de reproduire. Alors, avis aux amateurs de melanotaenia (dont les variétés sont nombreuses) qui sont disponibles sur commande : renseignez -vous ! RAMIREZI Ce petit cichlidé américain, appelé, il n’y a pas si longtemps apistograma, est maintenant classé dans les papiliochromis et même dans les microgéophagus. Est-ce que ce sont tous ces changements de nom qui l’ont usé ? C’est en effet un poisson difficile à maintenir et pour le moins délicat, surtout parmi les variétés asiatiques, certainement poussées aux hormones ou autres colorants. Il semble qu’un bon point puisse être décerné à une souche bleue provenant d’Allemagne. Pour le maintenir sans trop de problèmes, il ne faut pas lui adjoindre de compagnons turbulents, la température doit être comprise entre 28 et 30°, le PH entre 6 et 7, la conductivité entre 200 et 300 Ms et le bac doit être bien planté. Une nourriture équilibrée et des changements d’eau corrects donneront des poissons résistants et une coloration du bac assez extraordinaire.