rythme le passage d`autistes à artistes
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rythme le passage d`autistes à artistes
ad qui blautent. Non-dans LeOffici groupe Percujam répète Nature, Di officat. Comnit et les seque diam quibusant. conditions d’un concert deux fois par semaine facid quatiam, solorio rpossimuSedis volume modiodans leset locaux du foyer Alternote, à Antony, sam rehentur siperro cullentiscil. ribus, cusame dolo. afin de préparer ses prochains concerts. Alternote rythme le passage d’autistes à artistes Au foyer médicalisé Alternote d’Antony, une dizaine de jeunes adultes autistes ont formé Percujam, un groupe qui a déjà partagé la scène avec Tryo ou Calogero. Reportage. | H D S m a g |n° - mars-avril reportage Notre reportage vidéo lors de l’inauguration du foyer Alternote sur http://www.hauts-de-seine.net C CG/JEAN-LUC DOLMAIRE omme tous les lundis, c’est la répétition générale. Dans le studio de répétition, on s’affaire. Un micro à régler dans un coin, une guitare à brancher ou une phrase à corriger, le groupe Percujam s’active. Dans quelques semaines, ils seront à Paris, sur la scène mythique de l’Olympia. Pas de quoi impressionner Maxime, Aurélien, Diane et les autres musiciens du groupe. « Je connais déjà cette salle en vrai, explique Kevin, grand jeune homme rieur de 21 ans à la fois batteur, percussionniste, pianiste et chanteur. Ça ne me fait pas peur. » Une assurance que lui envieraient bien des musiciens. Pourtant, les membres de Percujam sont pour la plupart affectés de troubles autistiques. Leurs répétitions se déroulent au sein du foyer d’accueil médicalisé Alternote, à Antony, encadrées par des éducateurs spécialisés. Percujam a été créé en 1999 autour de quatre jeunes adultes autistes musiciens mars-avril - n°| H DS m a g | magazine 2 Offici ad qui blautent. Nonseque diam quibusant.Sedis et volume perro modioribus, cusame dolo. Dans le groupe, certains musiciens savent jouer de trois voire quatre instruments différents. suivis à l’IME (Institut médicoéducatif ) de Bourg-la-Reine. « Nous avions remarqué que certains jeunes mimaient des morceaux au piano dans le vide ou faisaient des percussions en tapant sur une table. C’est de là qu’est venue l’idée de créer une activité musicale », explique Michel Pinville, le directeur du foyer dont la construction a été financée en partie par le Département. Très vite, l’équipe prend conscience que le talent de ces jeunes autistes, dont la moyenne d’âge est de vingt-cinq ans, va bien au-delà de la dimension « thérapeutique » de l’expérience. « Certains ont l’oreille absolue et font preuve d’une grande sensibilité musicale. Quand ils sont sur scène, on se demande qui sont les autistes et qui sont les éducateurs : ils sont comme happés par la musique. » Dans la formation, il n’est pas rare de voir certains musiciens pratiquer trois, voire quatre instruments. C’est le cas | H D S m a g |n° - mars-avril de Raphaël, 34 ans, qui fait partie de l’aventure depuis le début. Ce batteur, violoniste et bassiste enchaîne les répétitions, les cours de basse et de batterie et un atelier de comédie musicale. « Ça nous permet de montrer que l’on peut surprendre et épater le public. Et surtout, avant, j’étais très timide et angoissé. Je me suis ouvert. » Métamorphose Si les effets bénéfiques de la musique sur les personnes atteintes de troubles autistiques sont connus, pouvoir l’inscrire dans la durée est l’un des principaux apports d’Alternote. « J’avais pu constater, dans des expériences précédentes, que les jeunes se métamorphosaient au contact de la musique mais quand ils quittaient la structure et qu’ils étaient réorientés, ils revenaient au néant, explique Michel Pinville. Ici, ils créent leurs propres chansons. Ils sont socialement reconnus : la musique leur donne une identité, les "narcissise" un peu et, surtout, leur donne confiance en eux. » D’où l’idée, en 2009, de structurer le projet sous forme d’association : c’est ainsi qu’Alternote voit le jour dans ses locaux actuels, rue Alfred-de-Musset à Antony. Ici, la plupart des jeunes autistes restent à l’internat le soir. En plus reportage TEDy Bear un concept inédit RAVOIRE préjugés », dit d’ailleurs Raphaël. Au mur, une grande carte d’Europe punaisée retrace au fur et à mesure les nombreuses pérégrinations du groupe. E n m o y e n n e , Pe r c u j a m s e produit deux fois par mois et commence à disposer de soutien de poids comme le groupe Tryo ou encore Calogero, leur parrain. Percujam, le film, un documentaire d’Alexandre Messina vient d’être consacré à cette aventure exceptionnelle. Il sera diffusé lors d’un prochain concert à l’Olympia dont la date reste à definir. En attendant, le groupe achève sa répétition sur le morceau Dance Jam. Sur la scène CG/OLIVIER des ateliers sportifs, intellectuels et artistiques que l’on retrouve habituellement dans ce type d’institution, l’essentiel de leur journée est tournée vers la musique avec des éducateurs spécialisés et des intervenants extérieurs. « Ils peuvent travailler en atelier et font tous les jours des activités musicales comme travailler sur les chœurs ou sur la partie rythmique », résume Laurent Milhem, chef de service de la structure, qui a participé aux débuts du projet. Les musiciens sont intégrés dans toutes les étapes de la vie du groupe, y compris celle de la composition des morceaux. « Les éducateurs ont tous une sensi- L Les textes, écrits conjointement par les éducateurs et les autistes, traitent de sujets parfois lourds comme le handicap. bilité musicale, jouent des instruments ou savent chanter. Ils ont écrit beaucoup de textes mais sont aussi partis de ceux des personnes autistes. Ainsi, dans certaines chansons, on retrouve des paragraphes à eux. Le style musical est également au goût de chacun », précise Laurent Milhem. Au final, le répertoire oscille entre le reggae, le ska et la chanson française, avec même parfois une touche de techno. Les chansons, elles, traitent de sujets engagés, à commencer par le handicap. « Ce qu’on fait permet aussi de faire tomber les improvisée du studio, le volubile Maxime, micro à la main, exhorte une foule, pour l’heure, imaginaire, sous le regard de ses camarades et des éducateurs. Comme un pro qu’il est devenu en réalité. Showman et musicien avant tout : d’autiste à artiste, finalement, seule une lettre change. n Mélanie Le Beller Photo : Olivier Ravoire www.facebook.com/percujam La journée mondiale de sensibilisation à l’autisme aura lieu le avril prochain. es locaux sont flambant neufs, les murs volontairement nus et la lumière tamisée. Inès Thoze, directrice du centre TEDy Bear, a tout prévu pour accueillir les enfants dans des conditions optimales. Il a fallu trois ans à cette ancienne bénévole pour monter son projet : un centre médico-social à vocation expérimentale entièrement privé qui bénéficie de la labellisation du ministère et de l’Agence Régionale de Santé. Une première en France… TEDy Bear (TED est le sigle de Trouble envahissant du développement, l’ancienne appellation de l’autisme) peut accueillir trente enfants de quatre à dix ans. Ici, on vient le plus souvent pendant quatre heures, lors desquelles les enfants multiplient les exercices physiques ou manuels. Huit psychologues encadrent les enfants et deux salles thérapeutiques accueillent des spécialistes pour des consultations : neuromotricien, orthophoniste, ostéopathe ou diététicien… Les parents peuvent se retrouver de manière informelle dans la cafeteria du centre et même les frères et sœurs sont acceptés. « Nous les invitons à venir en atelier, hors du temps scolaire », explique Inès Thoze. À plus long terme, l’objectif de TEDy Bear est la scolarisation des enfants dans les meilleures conditions. Pour cela, la prise en charge repose sur une méthode basée sur l’imitation. Le centre est ouvert depuis six mois et les premiers signes encourageants sont déjà visibles auprès de certains enfants. « Il faudra au moins deux ans pour avoir des résultats, estime Inès Thoze. Mais déjà, certains enfants commencent, par exemple, à accéder au langage ». n M.L.B. Questions de famille La plateforme interactive Questions de famille qui réunit sur www.hauts-de-seine.net des experts dans les domaines de l’action sociale se penchera début avril sur le thème de l’autisme avec des interviews, des reportages vidéo, etc. Et toujours la possibilité de poser directement des questions en ligne. n mars-avril - n°| H DS m a g |