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Racines266_avril2015_Mise en page 1 23/03/15 16:03 Page6 RACINES. Vivre entre Sèvre et Loire | VIE LOCALE | PORTRAIT Retrouvez ce reportage sur RCF Vendée dans l’émission de Pascale Lévrier, Prise directe, le jeudi 9 avril à 19 h 30 et le dimanche 11 avril à 10 h. Henry, saltimbanque au grand cœur ! Côté face, Henry ancien cycliste. Côté pile, Yoyo le clown. Rencontre avec un joyeux personnage qui n’est pas avare de la magie de la vie ! P etites lunettes rouge tendance, blouson fashion matelassé violet, col roulé noir, vous ne donneriez certainement pas son âge à ce jeune retraité pétillant ! Henry vous sourit pour vous faire du bien, et ça se voit. Un joyeux de tous les instants dont les mimiques ne sont pas sans rappeler celles de l’humoriste chéri des années 50, Robert Lamoureux. Sa philosophie de vie, à presque 71 ans ? “Rire, donner de soi, du bonheur, profiter chaque jour des années qu’il me reste et pratiquer le plus d’animations possibles, parce que c’est un équilibre…” Ah ! j’oubliais ! Sous l’enthousiasme d ’Henr y Magaut se cache aussi un autre personnage ! Il a un nez rouge, un trait blanc, mi-figue miraisin sur les lèvres, un petit nœud papillon rouge et noir à carreaux, un drôle de chapeau noir… Vous devinez ? Non ? Eh bien ! Henry Magaut se transforme en Yoyo le clown, pantalon et baskets rouges, et amuse la galerie dans les écoles ou les De la poésie, des chansons, de la magie dans la vie d’Henry, alias Yoyo le clown. La reproduction ou l'utilisation sous quelque forme que ce soit de nos articles informations et photos est interdite sans l'accord du magazine | 6 | RACINES | Avril 2015 | Racines266_avril2015_Mise en page 1 23/03/15 16:03 Page7 RACINES. Vivre entre Sèvre et Loire | Ehpad. “Quand je joue, quand je chante, quand je fais des tours de magie, je n’ai plus mal nulle part ! Je produis des endorphines et cela m’apporte de la joie de donner du bonheur !” D’ailleurs, que ce soit devant le rideau cramoisi de son spectacle ou dans sa maison d’Olonne-sur-Mer, la vie d’HenryYoyo est résolument colorée. Chez lui, un mur rouge anime des stickers fleurs ou l’immense tour Eiffel côté cuisine, un canapé aux coussins bariolés donne la note vert pomme de l’ambiance de ce pavillon, loué dans un quartier calme, à quelques encablures du bord de mer. Bien loin du Nord, d’Arras ou de Molinghem, village natal de notre saltimbanque vendéen. “ Je pratique la cure de rigolo-magie” Il a posé ses valises ici, il y a cinq ans, avec sa femme Annie, d’abord à La Garnache, puis dans ce havre olonnais. “Troisième enfant après un frère et une sœur, j’avais le plus mauvais caractère et j’étais le plus rebelle”, souligne avec malice Henry. “Mon père me voyait ingénieur dans le bâtiment. Il m’a inscrit dans une école de dessin industriel avec un bleu pour costume et un béret sur la tête ! En rébellion, je suis parti vers le cyclisme !” Celui qui est capable d’avaler sur sa petite reine, 240 km aller-retour entre Arras et Calais, à 15 ans, pour les beaux yeux d’une amoureuse, a déjà de l’entraînement et des mollets d’acier ! “Quand la fille a déménagé, dit-il, je ne suis plus allé la voir : signe que c’était vraiment le vélo que j’aimais !” assure notre septuagénaire, 50 kg tout mouillé, encore aujourd’hui. Départ pour la Belgique à 18 ans, où les courses de vélo sont un sport national ! “J’ai fait ce métier jusqu’à 35 ans, j’ai gagné ma vie en m’amusant. Là-bas, on court tous les jours et on parie sur les coureurs comme au turf ! J’ai arrêté quand j’ai moins apprécié le stress, les contraintes, les chutes…Et puis on n’avait pas la sécurité de l’emploi ! L’hiver, j’étais agent publicitaire, je faisais des prospectus chez les imprimeurs ou j’étais étalagiste…” Les années de grande boucle à l’échelle de la Belgique sont tout de même jalonnées de bons moments, de rencontres inoubliables : “je tournais "à la musette" dans les kermesses, c’est-à dire que l’on était payé selon notre place au tableau dans les dix premiers. “C’est à cette époque que j’ai côtoyé après les courses, Eddy Merckx, Anquetil qui était très sérieux et ne buvait que de l’eau, ou Van Looy, deux fois champion du monde...” Ensuite, Henry a pris des cours de chant, de comédie et a vraiment commencé à vivre la vie qu’il désirait. “J’ai créé un club-théâtre, monté des pièces, écrit mes spectacles. J’ai embarqué mes trois enfants et ma femme, plus tard, dans mes décors de magie.” Aujourd’hui, Yoyo le clown vient juste de mettre son vélo au VIE LOCALE | Ça va m’sieurs-dames ? A ccompagné de sa “ritournelle”, sorte de petit orgue de Barbarie, Yoyo entre en piste ! On entonne l’aprèsmidi gentiment avec “une chanson douce que me chantait ma maman…” Une quinzaine de résidents de l’Ehpad de l’hôpital du Pays de Retz ont rendezvous, ce mardi, à Bourgneuf-en-Retz, avec une bouille de clown et des chansons de leur jeunesse. “On dit : Bonjour Yoyo !” lance notre amuseur pour faire monter la “maYOnnaise…” On lève les mains qui deviennent de joyeux papillons qui dansent ! On fait crouic-crouic avec la bouche pour que la formule magique enlève les couleurs de l’album à colorier du tour concocté par l’artiste. Bon enfant, sans prétention, récréatives, les saynètes se succèdent. On applaudit, on frappe dans les mains, on sourit ou on rigole franchement. À la fin du show, de petites lumières dans les yeux d’Hélène, de Pierre, de Françoise ou de Marcelle. Félicie aussi et Mon amant de Saint-Jean les ont embarqués loin de la salle d’animation, dans les bals d’autrefois et leurs souvenirs… • Contact au 06 07 23 11 01 ou sur [email protected]. Site : yoyo-le-clown.fr. Yoyo en chinois Si vous étiez un livre ? Une BD ! Gaston Lagaffe, bien entendu... Si vous étiez un voyage ? La Belgique, sans hésitation, pour la chaleur humaine de ses habitants ! Si vous étiez un personnage célèbre ? Heu… pas Charlemagne ! Il a inventé l'école. J'aime pas... Alors je dirais le Roi Arthur mais celui écrit et interprété par Alexandre Astier dans la série Kaamelott. Ou alors, tout simplement Robert Lamoureux. L'un ou l'autre de ces personnages incarne pour moi l'humour, la joie de vivre et le partage du bonheur. clou et court désormais 5 km à pied, plusieurs fois par semaine. Quand le Nord l’appelle, il saute dans sa voiture : “Dans le Pasde-Calais, on attend encore Yoyo tous les ans !” Christine Grandin La reproduction ou l'utilisation sous quelque forme que ce soit de nos articles informations et photos est interdite sans l'accord du magazine | 7 | RACINES | Avril 2015 |