Présentation de ZHANG Sizhi
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Présentation de ZHANG Sizhi
Zhang Sizhi, l’avocat des causes perdues A l’occasion de la sortie du livre « Les confessions de Maître Zhang. L’avocat de la Bande des Quatre et des dissidents chinois » notre confrère Zhang Sizhi sera à Paris et nous fera l’honneur de venir partager son parcours exceptionnel avec les avocats du Barreau de Paris le 26 septembre prochain. Lors du bâtonnat de Jean Castelain, Zhang Sizhi avait été l’invité d'honneur de la Rentrée du Barreau de Paris 2010. Né en 1927, Zhang Sizhi a commencé ses études de droit en 1947. Il devient en 1956 l'un des tout premiers avocats de la République populaire mais à peine un an après, il est déjà accusé de dérive « droitière ». Il passera les quinze prochaines années, entre 1957 et 1972, dans un camp de travail. A sa libération, il devient professeur dans une école secondaire de Pékin et réintègre la profession d'avocat en 1979. Il est alors tout de suite désigné pour défendre Jiang Qing, la veuve de Mao, accusée d'activités contre-révolutionnaires. A partir de là, Zhang Sizhi va enchaîner la défense d’affaires dites « sensibles » politiquement telle que certains des protagonistes des évènements de Tiananmen de 1989, ou encore le deuxième procès du dissident Wei Jingsheng, en 1995. Ce qui surprend le plus est comment, malgré son engagement constant depuis 1979, il a réussi à poursuivre ses activités d’avocats en Chine. Sans doute parce que pendant longtemps, il a toujours été très prudent avec les médias. En décembre 2008, à Berlin, le ministre allemand de la Justice, Brigitte Zypries, lui a remis le prix Petra Kelly de la Heinrich Boell Foundation, pour son « engagement exceptionnel pour les droits de l'Homme et l'instauration de l'Etat de droit en Chine ». Aujourd’hui, Zhang Sizhi poursuit son engagement et soutien ses jeunes confrères. Pour sa biographe, Judith Bout « L’influence de Zhang Sizhi sur les nouvelles générations d’avocats a pris de multiples formes : les cours qu’il a donnés à l’université et les manuels qu’il en a tirés dans les années 1980, la création de la première revue consacrée à la profession en 1988 ou encore la formation de jeunes confrères à l’art du procès politique dans les années 1990 et 2000. Ses successeurs voient en lui le meilleur défenseur de la cause des avocats. Et un héraut, ils en ont besoin tant ce métier, inconnu il y a une trentaine d’années, s’exerce toujours dans des conditions difficiles en Chine. » Si vous souhaitez rencontrer ce confrère lumineux et énergique au destin hors du commun, retenez la date du 26 septembre de 14h 30 à 16 h à la maison du Barreau (inscription obligatoire auprès de Agnès Secretan [email protected])