FIV et AMH, FFER2013
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FIV et AMH, FFER2013
Plateforme ONCO-PACA Corse Cancer et Fertilité : évolution des pratiques 3 ans après sa mise en place Lise PREAUBERT1,3, Michele PIBAROT2, Jacky SAIAS-MAGNAN3, Emmanuelle THIBAULT2, Pauline BOTTIN3, Audrey ROUSTAN3, Imen FATFOUTA3, Samir BOUKAIDI3, Alexia SESPEDES3, Blandine COURBIERE1,3 1 Aix Marseille Université, CNRS, IRD, Avignon Université, IMBE UMR 7263 2 Réseau Régional de Cancérologie OncoPaca-Corse, Hôpitaux Sud, 270, boulevard Sainte-Marguerite, 13009 Marseille, Marseille 3 Centre Clinico-Biologique d'AMP, Hôpital de La Conception, AP-HM, Marseille Courriel : [email protected] Contexte Les progrès continus des thérapeutiques anti-cancéreuses et l’amélioration du pronostic vital ont conduit à mieux prendre en compte la qualité de vie après cancer. La question de la fertilité après cancer représente pour les patients un enjeu majeur. En effet, de nombreux traitements anti-cancéreux ont des effets gonadotoxiques, comme certaines chimiothérapies, la radiothérapie, et la greffe de moelle. Il existe une obligation légale d’informer les patients de ces effets secondaires, et des possibilités de préservation de la fertilité, obligation reprise par de nombreuses recommandations internationales. Cependant, la formation des oncologues ne leur permet pas toujours de donner ces informations de manière optimale. En pratique, peu de patients sont adressés en consultation d’oncofertilité, et encore moins réalisent une préservation de la fertilité. Dans ce contexte, la Plateforme ONCO-PACA -Corse Cancer et Fertilité a été créée en 2012, grâce au Réseau Régional de Cancérologie et à l’ARS, constituant un réseau de soins destiné à faciliter les contacts entre oncologues, patients et professionnels de la fertilité, et à fournir des informations actualisées. Objectifs Méthodes Evaluer les pratiques des médecins concernant la préservation de la fertilité dans notre région 3 ans après la mise en place de la Plateforme, et évaluer la Plateforme Cancer et Fertilité. Enquête prospective entre septembre 2014 et juin 2015, par questionnaires distribués aux médecins participant aux RCP en régions PACA et Corse. Résultats 107 médecins ont participé à l’étude : taux de réponse de 15 % Nombre de patients par an 400 Auto-notation sur la connaissance des techniques et indications de préservation de la fertilité : chez l’homme 6/10 ↑ chez la femme 5/10 ↑ chez l’enfant 2,1/10 ↑ 350 300 137 74 73 250 En 2015, 81% (n=81) des médecins informaient toujours ou souvent leurs patients du risque d’infertilité avant traitement gonadotoxique, contre 53,8% (n=120) en 2012. 200 150 230 75,7% des médecins (n=75) informaient toujours ou souvent des possibilités de préserver la fertilité en 2015 contre 44,9% (n=100) en 2012. 218 2013 2014 50 0 2012 HOMMES Seuls 10,3% des médecins reportaient des difficultés pour adresser leurs patients en consultation d’oncofertilité, alors qu’ils étaient 30,2% en 2012. 219 100 FEMMES 355 patients en 2014 contre 292 patients en 2013 250 Taux de satisfaction = 92% chez les utilisateurs de la plateforme 220 205 200 Evolution selon le sexe 250 150 2013 218 230 200 2014 219 101 100 150 56 137 50 31 34 100 0 Adultes > 25 ans 50 74 73 2013 HOMMES Enfants/Ados (< 18 ans) l’augmentation du nombre de patients adressés porte prioritairement sur les 18-25 ans : nombre d’adultes jeunes x 1,8 0 2012 Adultes jeunes 18 - 25 ans 2014 FEMMES augmentation nette des prises en charge chez les femmes Conclusion Amélioration globale des pratiques en oncofertilité parmi des médecins exerçant dans la région PACA. Impact positif de la Plateforme Cancer et Fertilité dans notre région. Les techniques de préservation de la fertilité chez la femme et l’enfant restent peu connues par les oncologues, et les taux de préservations effectives restent rares, surtout pour les femmes et les enfants. La Plateforme Cancer et Fertilité constitue un exemple de réseau de soins efficace en oncofertilité, pouvant être exporté à d’autres régions. En 2016, une eRCP nationale cas complexes a été créée, afin de mieux prendre en charge les cas difficiles.