SurFood - Sustainable Urban Food Systems Appel d`offre pour une

Transcription

SurFood - Sustainable Urban Food Systems Appel d`offre pour une
SurFood - Sustainable Urban Food Systems
Appel d’offre pour une allocation post-doctorale
Présentation de SurFood
SurFood est un programme en construction qui a pour objectif de fédérer la communauté scientifique
montpelliéraine autour d’une problématique commune sur « la durabilité de l’alimentation pour les
villes » et de développer de nouveaux programmes de recherche participant à la constitution d’un pool
d’outils (diagnostic, évaluation, action) pour la construction de systèmes alimentaires plus durables
pour nourrir les villes de demain. Le programme mobilise une quinzaine d’unités de recherche
montpelliéraines de quatre grands groupes disciplinaires : les sciences économiques et sociales ; la
nutrition ; la technologie alimentaire, le génie des procédés et l’ingénierie du recyclage ; et
l’agronomie. Il a pour vocation de structurer l’ensemble de leurs travaux, de les rendre visible au
niveau international et de favoriser leurs interactions et partenariats avec d’autres équipes ailleurs
dans le monde s’intéressant aux mêmes problématiques. SurFood est monté par la Chaire Unesco
« Alimentations du Monde » et Agropolis Fondation en soutient le montage pour en faire un
possible programme étendard.
Le programme SurFood sera structuré en une plateforme dématérialisée de partage et d’échanges
internationaux et un projet de recherche innovant permettant d’approfondir les recherches en cours en
collaboration avec des partenaires notamment des pays du Sud. La plateforme permettra de valoriser le
travail de structuration de la recherche montpelliéraine et sera notamment un lieu d'animation
d’activités scientifiques. Le programme de recherche sera ciblé sur des sujets innovants permettant à la
recherche montpelliéraine de contribuer de manière originale à la problématique globale sur la
durabilité des systèmes alimentaires urbains.
Positionnement scientifique du programme
SurFood envisage d’étudier la construction de systèmes alimentaires urbains plus durables par une
approche qui repose sur trois principes complémentaires :
Le système alimentaire urbain doit être abordé en termes de cycles, au sens de l’économie
circulaire. Rendre le système plus durable ne se limite donc pas à rendre plus durables des
filières d’approvisionnement alimentaire, mais prend en compte le devenir des matières après
leur « consommation ».
Le système alimentaire est abordé en termes d’agencements ou de combinaisons d’une
diversité d’éléments : combinaisons d’aliments, de procédés technologiques, de qualités de
matières premières, de types d’entreprises (petites, grandes) ou de types de circuits (courts,
longs). L’hypothèse est ici que cette diversité est source de résilience, de capacité de résistance
aux chocs, et donc de durabilité. Rendre le système plus durable ne se limite donc pas à
optimiser la durabilité d’un produit, d’une entreprise ou à promouvoir une forme unique de
circuit (court par exemple), mais bien à en concevoir des combinaisons jouant sur des
synergies.
La gouvernance du système alimentaire urbain ne doit pas se limiter à la gestion des espaces
urbains et péri-urbains. Rendre le système plus durable ne se limite donc pas qu’à la
relocalisation des sources d’approvisionnement alimentaire, mais doit aussi prendre en compte
les relations avec le milieu rural ou les échanges plus lointains. La ville doit être pensée outre
son territoire urbain et par conséquent dans ses effets sur des zones plus éloignées.
Le programme envisage d’étudier, via le financement de thèses, une série de problématiques qui
répondent aux trois principes énoncés ci-dessus et propres à l’approche de SurFood. Afin d’aborder
de manière plus exhaustive et de traiter des sujets plus variés, différentes régions urbaines ou terrains
d’application ont été choisi dans le programme : Montpellier, Hanoi et Dakar. En complément,
SurFood propose aussi de développer un modèle de représentations des systèmes alimentaires urbains
durables comme objet transversal de son programme. Ceci permettra de tirer parti de la diversité des
équipes et disciplines impliquées dans le projet, de la diversité des objets de recherche et de favoriser
une approche intégrée des systèmes alimentaires urbains durables. Il est donc prévu de recruter un
post-doctorant à partir d’Avril 2014 sur une durée de 18 mois (avec possibilité de prolonger le contrat)
pour qu’il puisse travailler sur ce modèle de représentation des systèmes alimentaires urbains. Le postdoctorant travaillera donc sur des questions transversales à celle des doctorants afin de décloisonner.
Contexte et objectifs du post-doctorant
Un premier groupe d’études, recensées dans la littérature, cherche principalement à fournir des outils
de diagnostic et d’évaluation des impacts de l’organisation des chaînes d’approvisionnement des villes
et des flux de déchets et biomasses sur les objectifs de durabilité au sens large. Food miles, analyse de
cycle de vie et « dernier kilomètre » (Coley et al. 2009 ; Pretty et al. 2005), food deserts (Hendrickson
et al. 2006 ; Cummins et al. 2002 ; Guy et al. 2004 ; Rose et al. 2004 ; Walker et al. 2010) ;
métabolisme urbain et empreinte écologique (Barles 2010 ; Kennedy et al. 2011), potentiel
d’encastrement (Wittman et al. 2012 ; Feagan 2007 ; Goodman 2003 ; Hinrichs 2000 ; Sonnino 2007)
et autres, sont autant de concepts et outils apparus dans le but d’évaluer les variables et les jeux
d’acteurs qui influent sur la durabilité des systèmes alimentaires urbains. Mais ces études montrent
qu’il existe un besoin de mettre en cohérence et d’assembler les « pièces du puzzle » afin de pouvoir
dresser un tableau intégré de la durabilité des systèmes alimentaires urbains.
Le post-doctorant devra donc travailler sur la construction d’un modèle de représentation de ces
systèmes alimentaires urbains. Plus précisément, il devra aider à l’assemblage du modèle à partir des
contributions de chacun (chercheurs, résultat des projets, doctorants, etc.). Ce modèle permettra d’une
part d’en évaluer la durabilité, de simuler les effets de certaines innovations sur la durabilité du
système et de rendre compte des jeux d’acteurs qui font évoluer le système. Il s’agit d’une mise en
relation, voire en cohérence, des outils de diagnostic, des indicateurs existants ou en cours
d’élaboration dans SurFood. Plusieurs formes de modèles sont possibles et envisageables et le choix
du modèle dépendra de la discipline dans laquelle s’inscrit le candidat retenu.
Critères d’éligibilité du candidat :
- Le candidat doit s’inscrire dans une des quatre disciplines de SurFood (sciences économiques
et sociales ; nutrition ; technologie alimentaire, génie des procédés et ingénierie du recyclage ;
et agronomie) et être familiarisé avec les problématiques relatives aux systèmes alimentaires
urbains. Avoir des connaissances sur les systèmes complexes peut être un avantage.
- Le candidat doit avoir obtenu son Doctorat moins de 3 ans avant la date de dépôt de
candidature.
- Le candidat ne doit pas avoir résidé ou mené son activité principale (travaux, études etc.) en
France pendant plus de 12 mois au cours des 3 années précédant la date de soumission de la
proposition.
Le dossier complet doit comprendre :
- CV et ;
- Dossier de candidature.
Les dossiers doivent être envoyés par courrier électronique à [email protected]
avant le lundi 19 Août 2013 (date limite de réception des candidatures).
Contact
Géraldine CHABOUD
Chargée de recherche
Chaire UNESCO « Alimentations du Monde »
+33 (0)4 67 61 26 53
[email protected]
Sites
SurFood : https://sites.google.com/site/programmesurfood/
Chaire UNESCO « Alimentations Du Monde » : http://www.chaireunesco-adm.com/
Références Bibliographiques
Barles, S. (2010). Society, energy and materials: the contribution of urban metabolism studies to
sustainable urban development issues. Journal of Environmental Planning and Management,
53(4), 439–455.
Coley, D., Howard, M., & Winter, M. (2009). Local food, food miles and carbon emissions: A
comparison of farm shop and mass distribution approaches. Food Policy, 34(2), 150–155.
Cowell, S. J., & Parkinson, S. (2003). Localisation of UK food production: an analysis using land area
and energy as indicators. Agriculture, Ecosystems & Environment, 94(2), 221–236.
Cummins, S., & Macintyre, S. (2002). Food deserts”—evidence and assumption in health policy
making. BMJ British Medical Journal, 325(7361), 436–438. Retrieved from
Edwards-Jones, G., Milà i Canals, L., Hounsome, N., Truninger, M., Koerber, G., Hounsome, B.,
Cross, P., et al. (2008). Testing the assertion that “local food is best”: the challenges of an
evidence-based approach. Trends in Food Science & Technology, 19(5), 265–274.
Esnouf, C., Russel, M., & Bricas, N. (2011). Pour une alimentation durable : Reflexion stratégique
duALIne. publicationsciradfr (p. 288). Quae éditions.
Feagan, R. (2007). The place of food: mapping out the “local” in local food systems. Progress in
Human Geography, 31(1), 23–42.
Goodman, D. (2003). The quality “turn” and alternative food practices: reflections and agenda.
Journal of Rural Studies, 19(1), 1–7.
Guy, C., Clarke, G., & Eyre, H. (2004). Food retail change and the growth of food deserts: a case
study of Cardiff. International Journal of Retail Distribution Management, 32(2), 72–88.
Hendrickson, D., Smith, C., & Eikenberry, N. (2006). Fruit and vegetable access in four low-income
food deserts communities in Minnesota. Agriculture and Human Values, 23(3), 371–383.
Hinrichs, C. C. (2000). Embeddedness and local food systems : notes on two types of direct
agricultural market. Journal of Rural Studies, 16(3), 295–303.
Kennedy, C., Pincetl, S., & Bunje, P. (2011). The study of urban metabolism and its applications to
urban planning and design. Environmental Pollution, 159(8-9), 1965–1973.
MacRae, R., Gallant, E., Patel, S., Michalak, M., Bunch, M., & Schaffner, S. (2010). Could Toronto
provide 10% of its fresh vegetable requirements from within its own boundaries? Matching
consumption requirements with growing spaces. Journal of Agriculture, Food Systems, and
Community Development, 22116, 105–127.
Pretty, J. N., Ball, a. S., Lang, T., & Morison, J. I. L. (2005). Farm costs and food miles: An
assessment of the full cost of the UK weekly food basket. Food Policy, 30(1), 1–19.
Rees, W., & Wackernagel, M. (1996). Urban ecological footprints: why cities cannot be sustainable-and why they are a key to sustainability. Environmental Impact Assessment Review, 16(4-6),
223–248.
Sonnino, R. (2007). The power of place: embeddedness and local food systems in Italy and the UK.
Anthropology of Food, (6), 454.
Wittman, H., Beckie, M., & Hergesheimer, C. (2012). Linking Local Food Systems and the Social
Economy? Future Roles for Farmers’ Markets in Alberta and British Columbia. Rural Sociology,
77(1), 36–61.