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Otto Dix : Les joueurs de cartes, 1920
Présentation
Auteur : Otto Dix, peintre, dessinateur et graveur allemand (189-1969)
Nature : peinture à l’huile
Date : 1920. Contexte : Au début des années 1920, les Etats n’ont pas
peur de montrer la dévastation physique laissée par la guerre, à la fois
par fierté et par devoir de mémoire. La laideur, jusque-là cachée par la
censure, a été récupérée par les discours officiels et les associations
d’anciens combattants. Au Congrès de Versailles en janvier 1919,
Clemenceau fait aligner quelques "gueules cassées" devant les
délégués allemands pour montrer les conséquences humaines de la
guerre et susciter en eux un sentiment de culpabilité.
Idée principale : les mutilés de guerre
Localisation : Galerie nationale, Berlin.
Technique et style
Huile sur toile à l’eau avec des traits nets et collage, 110 x 87 cm
Le peintre a d’abord été marqué par le romantisme, puis par des tendances expressionnistes. Il est profondément
bouleversé par la guerre de 14-18 où il a été soldat. La guerre change radicalement le style de ses œuvres. Il
participe en 1920-1922 à l’exposition Dada, courant qui vise à détruire les normes esthétiques et le langage. Il y
critique violemment la société bourgeoise et la politique. Entre 1922 et 1929, il adopte une technique réaliste avec
des marques d’expressionnisme à des fins caricaturales et dramatiques
Description
Cette scène se passe en 1920 après la première guerre mondiale en Allemagne (on aperçoit des journaux allemands
à l’arrière-plan).
•
Trois "gueules cassées" qui jouent aux cartes. Les joueurs de cartes portent la "Croix de fer" : c’est
une décoration qui distinguait les combattants qui avaient eu un comportement héroïque lors du combat.
Les trois personnages jouent dans une pièce sombre.
•
Couleurs sombres telles que le noir, le marron au fond de la scène. Les personnages sont mis en
évidence par des couleurs plus vives telles que le blanc, le bleu et la couleur de leur peau
•
Les soldats sont des pantins défigurés et démembrés, mutilés par les armes de guerre. Dans "Les
joueurs de cartes", le décalage entre la banalité de la situation (le jeu) et l’aspect monstrueux des joueurs est
frappant (un joueur tient la carte avec son pied).
Interprétation de l’œuvre
Ces 3 personnages incarnent les conséquences de la guerre : le sacrifice humain. En l’occurrence celles sur les
combattants rescapés mais surtout mutilés. La souffrance n’est pas seulement physique, elle est aussi morale. Ils ont
été les témoins de la guerre, ils en souffriront toute leur vie bien que la guerre soit finie et ce n’est pas une simple
récompense qui leur fera oublier les années passées sur leur champ de bataille. Le fait qu’un autre porte fièrement
la croix de fer à sa veste est sans doute une critique du peintre à l’égard d’un nationalisme excessif. Otto Dix
dénonce en effet ce comportement de certains anciens combattants qui, au lieu de tirer des leçons de la guerre,
ressassent des rancœurs et refusent ainsi le pacifisme. Otto Dix refuse la récupération dramatique et patriotique des
traces de la souffrance militaire. Cette grande toile a fait scandale par sa violence insoutenable mais aussi parce
qu’elle dénonce l’absurdité de la guerre
Otto Dix : Triptyque de la guerre, 1929 - 1932
Présentation
Auteur : Otto Dix, peintre, dessinateur et graveur allemand (189-1969)
Nature : peinture à l’huile
Date et contexte : « La Guerre » est une œuvre datée entre 1929 et 1932 c'est à dire plus de dix ans après l'armistice
et la fin de la guerre 14-18. Contexte : voir étude précédente
Idée Prinicipale : Otto Dix a réalisé ce grand triptyque aujourd'hui exposé à Dresde ( 204x204 cm pour le panneau
central, 204x102cm pour les panneaux de côté ) pour rappeler l'extrême brutalité de la première guerre mondiale et
la sauvagerie que les soldats ont subi durant le conflit
Dimension : panneau central 204x204 cm, panneaux de côté 204x102 cm
Technique et style
Huile sur toile à l’eau avec des traits nets et collage, 110 x 87 cm
Le peintre a d’abord été marqué par le romantisme, puis par des tendances expressionnistes. Il est profondément
bouleversé par la guerre de 14-18 où il a été soldat. La guerre change radicalement le style de ses œuvres. Il
participe en 1920-1922 à l’exposition Dada, courant qui vise à détruire les normes esthétiques et le langage. Il y
critique violemment la société bourgeoise et la politique. Entre 1922 et 1929, il adopte une technique réaliste avec
des marques d’expressionnisme à des fins caricaturales et dramatiques
Cette œuvre composée de trois panneaux principaux est appelée triptyque, elle rappelle la forme des retables de la
Renaissance que le peintre n'a pas choisie par hasard puisqu'il évoque avec son triptyque une œuvre majeure de la
Renaissance : Le retable d'Issenheim de Mathias GR NEWALD Ü où il est question de mort et de souffrance puisque
le panneau central de celui-ci est la représentation d'une crucifixion. GRÜNEWALD choisit de peindre sans rien voiler
de la déchéance du corps crucifié : corps amaigri, déformé, creusé par la douleur, chairs grises et meurtries par les
clous.
Le triptyque « La guerre », peint sur bois, est exécuté dans leur style, avec une minutie réaliste extrême :
représentation morbide des chairs putréfiées, des vers et de la gangrène.
Description et composition
Le tableau s’organise en 4 parties : panneau central, 2 panneaux latéraux, une prédelle
-
Le panneau central
o reprend la composition de « la tranchée »,
o une vision d'épouvante où un soldat, le visage recouvert d'un masque à gaz, demeure seul vivant
dans une tranchée effondrée, près d'un abri renversé.
o Des cadavres achèvent de pourrir alors qu'un squelette est demeuré accroché à la branche d'un
arbre.
o Jusqu'aux cieux qui inquiètent : des nuées, de la brume, des tourbillons rougeâtres y circulent
comme des signes de la catastrophe qui étend son empire à la nature entière.
o un arrière plan occupé par la représentation de ruines : vestiges d'habitations brûlées, détruites,
paysage désertique au sein duquel aucune trace de présence humaine ne subsiste. Le témoignage
des ravages causés par les bombardements est saisissante
o Au premier plan c'est la tranchée dans toute son horreur et sa bestialité qui est évoquée : (en bas à
droite) amoncellement de corps déchiquetés (bombardements) surplombé par un gisant, un cadavre
aux yeux vides, à la bouche béante (ouverte) à la peau parsemée de pustules qui renvoie au retable
d'Issenheim de Mathias Grunewald. Ce cadavre tend une main, dernière tentative désespérée pour
obtenir l'aide des vivants dans un univers où toute humanité a disparu...
o A gauche de l'image un unique survivant assiste à la scène, comme statufié par sa grande cape qui le
prive de ses bras (et donc de toute action).Le visage et le regard sont dissimulés par son masque à
gaz. Est ce un homme ? Un fantôme ? Une machine de guerre ? C'est un personnage passif et sans
identité précise, pétrifié par l'horreur dont il est le témoin. La guerre l'a privé de toute humanité.
-
Les panneaux latéraux
o figurent le départ vers le front et le retour de deux blessés.
o Dans le panneau de gauche
 des soldats représentés de dos en uniforme portant sac au dos et baïonnettes, les armes et
les casques portés par les soldats de la guerre de 14-18
 ils marchent dans la brume épaisse comme une armée de fantômes sans visage, sans
identité, sans avenir, sans espoir.
 Au dessus de leur tête le ciel est menaçant.
o Panneau de droite :
 un soldat transportant dans ses bras un camarade blessé qui semble être un autoportrait
d'Otto Dix lui-même. C'est le seul qui fait face au spectateur et qui avance vers le premier
plan et il est également l'unique personnage de cette scène qui ne porte pas l'uniforme
complet du soldat : ni casque, ni masque, ni arme
-
La prédelle (panneau du dessous)
o des cadavres allongés sous une toile de tente.
o représentation de ce qui semble être un caveau ou un cercueil collectif
Interprétation de l’œuvre
Cette œuvre est donc celle d'un homme qui a vécu l'horreur et l'inhumanité de la "Grande Guerre" et qui témoigne
de son expérience de soldat en représentant un champ de bataille où la mort et la cruauté règnent en maître.
Otto DIX réalise La Guerre entre 1929 et 1932 c'est à dire plus de dix ans après l'armistice, à une période où les idées
nationalistes trouvent de nouveau une place en Allemagne et où les gens commencent à oublier les terribles
souffrances apportées par la guerre. Il la réalise pour rappeler les terribles blessures et douleurs de la première
guerre mondiale si meurtrière.
Bref, le message est : « plus jamais ça » « la der des der »
Affiche de propagande de Staline pour le 17ème congrès du PC, 1934
Présentation
Commanditaire : le PC russe, donc Staline. Destinataire : le peuple soviétique.
Nature : C'est une affiche de propagande politique soviétique.
Date et contexte : Elle a été réalisée en 1934, soit 5 ans après le "grand tournant" : c'est la fin du premier plan
quinquennal. C'est donc l'heure du bilan, que va dresser cette affiche.
Idée principale : les réalisations de Staline, héritier de Lénine
Technique
impression d’encre bicolore. Affiche
imprimée à au moins 3000 exemplaires.
Pas de courant artistique réalisme.
Description et interprétation
Image divisée en 3 registres

La relation de Lénine à Staline en haut à
gauche
Lénine montre le chemin. Lénine a pris le palais d’hiver
(par la force) et définit le communisme : drapeau avec
les symboles (marteau et faucille : agriculture et
industrie ; globe pour marquer la volonté de révolution
mondiale). Lénine regarde vers l’avenir, il a guidé le
peuple vers la révolution mondiale. Il porte l’habit
traditionnel du dirigeant (avec cravate), mais le béret à
la main, ce qui le rapproche du peuple.
Staline réalise le projet de Lénine, il est son héritier.
 L'œuvre de Staline en bas à droite
Industries, cheminées : succès du 1er plan
quinquennal, industrie lourde. Staline a
réussi l'industrialisation du pays. Staline regarde vers
l’avenir vers lequel il guide son peuple. Il est accoutré
en ouvrier, ce qui le rend encore davantage proche du
peuple.
Lénine et la révolution
populaire
Staline
Le peuple
 Le peuple en bas
Staline est considéré comme le guide de la révolution mondiale. Il guide le peuple sur lequel il s’appuie
Le peuple approuve sa politique.
- Le message :
Staline guide avec succès le peuple soviétique dans sa marche vers le progrès (= réalisation du socialisme), il est
l’héritier de Lénine.
Ce que ne dit pas l'affiche :
- Staline exerce une dictature.
- Une partie de la population s'oppose au pouvoir communiste (surtout les paysans).
- La collectivisation des terres entraîne une terrible famine.
Cette affiche pose la question qui s’impose dans le cadre de l’HDA : est-ce de l’art. Eléments de réponse :


Non, pas dans ses intentions : pas de souci esthétique
Mais utilisation des techniques de base de l’art, pour être lisible par l’œil : division en registre pour diriger le
regard vers les personnages et réalisations importantes, perspective (ce qui est plus loin est plus petit),
tailles symboliques (peuple petit… et les dirigeants sont grands… au passage, on peut remarquer la
contradiction avec la popularité autoproclamée par Staline. Contrastes de couleurs et de lumières pour
mettre en valeur les personnages et marquer la démarcation avec les activités.
Chaplin : Le Dictateur, scène du globe, 1940
Présentation
Auteur
Charlie CHAPLIN (1889-1977 est un acteur et cinéaste
britannique, à la fois réalisateur, scénariste, producteur,
monteur et même compositeur de la musique de ses films. Ses
personnages furent souvent le symbole de la lutte incessante
pour la dignité et la liberté individuelles. Arrivé en 1913 aux
Etats-Unis, il est engagé dans les studios de Mack Sennett,
producteur de films muets. En 1919, il fonde le studio United
Artist avec Douglas Fairbanks et Mary Pickford et réalise de
nombreux films dont : Le Kid (1921), La ruée vers l’or (1925),
Les lumières de la ville (1931). En 1940, il tourne Le Dictateur dans lequel il ridiculise Hitler, dénonce sa politique et
son idéologie. Expulsé des Etats-Unis en pleine « ère maccarthyste », il reçoit en 1972 un oscar pour l’ensemble de
sa carrière et s’éteint le 25 décembre 1977.
Nature : œuvre cinématographique
Date et contexte :
Le film est une caricature du contexte historique de l’époque : Charlie Chaplin achève le scénario de ce film en 1938.
A cette époque, Hitler, devenu dictateur en Allemagne, s’apprête à annexer l’Autriche. Le film sort à New York en
1940 alors que les Etats-Unis ne sont pas entrés en guerre. Entre temps, Hitler a déclenché la 2nde Guerre Mondiale
et conquis une grande partie de l’Europe.
Idée principale, résumé du film : Le film raconte l’histoire d’un pays, la Tomainie, qui est dans les années 1930 sous
le contrôle du dictateur Adenoid Hynkel qui rêve de dominer le monde. Pendant ce temps, dans le quartier juif de
Berlin, vit un barbier qui est le sosie du dictateur. Durant la 1ére Guerre Mondiale, il a sauvé la vie à un aviateur
devenu depuis un des hommes les plus importants du régime. Quelques temps plus tard, il est arrêté alors que son
protecteur est renvoyé : les 2 hommes réussissent à s’évader et le barbier, confondu avec Hynkel, prend sa place
pour prononcer un discours. Le barbier fait alors un discours pacifiste et humaniste que la foule accueille avec joie.
Description
-
La musique du film : La musique de la scène du Globe : Les nazis s’étaient approprié la musique de Wagner
qu’ils assimilaient à l’idéologie nazie (thèmes germaniques). La musique de la scène du Globe est le prélude
de Lohengrin (opéra de Wagner). Le thème de l’opéra est emprunté à la mythologie allemande : il raconte en
effet les aventures de Lohengrin, chevalier du Graal. Chaplin choisit cette musique pour mettre en scène la
mégalomanie de Hynkel et son rêve fou de dominer le monde.
-
Les images : Décrire l’œuvre à travers ses plans, la musique, les objets, le décor, les personnages.
Chaplin établit un lien entre la volonté meurtrière de Hynkel et la logique d’échec probable de son
obstination à mener une guerre de conquête mondiale et totale, dans cette scène fameuse où, après s’être
ait peur à lui-même, il grimpe aux rideaux de son bureau, et fait rebondir un ballon figurant le globe
terrestre, qui lui explose en pleine figure. La scène est à la fois belle, élégante et raffinée (le ballet dansé par
Chaplin sur la musique douce de Wagner) et à la fois glaçante et sinistre puisqu’elle met en scène un
dictateur dangereux qui joue avec le monde. Toute la scène, imprégnée de cette ambiguïté, repose sur des
symboles : la double croix (symbole du parti nazi), le dictateur et ses gestes, le globe (représentant le
monde), la musique (Chaplin reprend une œuvre importante pour les nazis et la met au service de son
message). Ici, Chaplin fait une œuvre de résistance face aux dictatures qui se sont alors installées en Europe.
-
Cette scène du globe peut se découper en 3 parties :
o le rêve impérialiste, la domination du monde et la chute inattendue. Chaplin montre tout d’abord le
dictateur déclarant qu’il veut être « dictateur du monde » puis « empereur du monde », voulant
conquérir de nombreux territoires et soumettre leur population. Chaplin joue ici sur un sentiment
contradictoire puisqu’il met en scène l’ambition et les noirs objectifs du dictateur et montre le
dictateur finissant par avoir peur de lui-même. Il le représente ensuite pensif et toute une série de
plans le montre en train de se rapprocher du globe.
o La musique démarre lorsque le dictateur s’approche du globe et esquisse quelques pas de danse. Il
fait tourner le globe sur lui-même et après des plans d’ensemble qui soulignent l’immensité du
décor, le personnage est montré en plan américain puis avec une alternance de plan d’ensemble et
de gros plan. Cela permet à Chaplin de rappeler au spectateur qu’il s’agit d’un homme et que le fait
de le voir jouer avec le monde souligne sa dangerosité.
o Dans la dernière partie, le personnage est montré en plan resserré puis en gros plan, tenant le
monde (le globe) et le serrant entre ses mains. Le comprimant entre ses mains, le globe finit par
exploser. Ici, Chaplin utilise un gag burlesque venu du cinéma muet qui lui permet de critiquer
l’ambition et la folie du dictateur et de souligner la possibilité d’une révolte du monde face à ces
sombres projets. La musique s’arrête.
La réception de l’œuvre en son temps et d’autres œuvres sur le même sujet
-
Le Dictateur sort en 1940 à New York alors que les Etats-Unis ne sont pas encore entrés en guerre. Beaucoup
applaudissent au message de Chaplin bien que certains critiquent son engagement et supposent à tort que
Chaplin est juif voire communiste. Le film connaît un grand succès mais il ne sera visible en France qu’en
1945. Il fera la réputation de Chaplin dans le monde entier et figure parmi les œuvres cinématographiques
les plus importantes du cinéma mondial.
Bandes annonce des films Clint Eastwood, 2006
Mémoires de nos pères et Lettres d’Iwo Jima
1. Présentation
2 bandes annonce de films de Clint Eastwood (2006) qui offre théoriquement 2 visions de la bataille d’Iwo Jima
dans le cadre de la guerre du Pacifique : la vision américaine et la vision japonaise
2. Description et interprétation
Grille d’analyse avec les élèves
Film n°1 : Mémoires de nos
pères (« Flags of our fathers
»)
http://www.youtube.com/wat
ch?v=seM75csrqMw
Film n°2 : Lettres d’Iwo Jima («
Letters from Iwo Jima »)
http://www.dailymotion.com/video/x
3dnxu_lettres-d-iwo-jima-trailerbande-an_shortfilms
Présentation des 2
films : nature, le
réalisateur, les
dates de
réalisation, l’idée
de chaque film, lieu
2 films réalisés en 2006 par Clint Eastwood au sujet de la guerre du
Pacifique, en particulier la conquête par les Américains de la petite
île japonaise d’Iwo Jima en 1945. Point de vue américain (Mémoire
de nos Pères) et japonais (Lettres d’Iwo Jima).
les Etats-Unis
et le Japon
engagent
toutes leurs
forces dans
cet
affrontement.
Mobilisation matérielle :
important matériel de guerre :
porte-avions, avions de combat,
grenades, lance-flammes, chars,
mitraillettes
Mobilisation morale : recherche
d’argent auprès de la population
pour financer la guerre
(propagande)
Mobilisation matérielle : important
système de défense enterré,
fortification, canons antichars, mines,
faille dans les armes défensives (pas
casqués)
Film n°1 : Mémoires de nos pères
(« Flags of our fathers »)
Film n°2 : Lettres d’Iwo Jima (« Letters
from Iwo Jima »)
Montrez que la
volonté
d’anéantir est
présente dans
les deux camps
Combat au corps-à-corps
jusqu’à la mort
Armes de destruction
massive,
bombardements, lanceflammes
Pas de respect de la vie
humaine
Les Japonais s’enterrent et
réalisent des fortifications afin
de résister, donc la conquête
de l’île est très lente
Presque tous les soldats
japonais meurent au combat,
préférant la mort à la défaite,
des opérations kamikaze
Comment le
réalisateur
parvient-il à
renforcer
l’atmosphère de
violence ?
Les jeux de lumière : explosion de missiles sur le sol,
créant des fumées de sable noir, mises en valeur sur un
ciel clair
Le son : bombardements, explosions, appels au secours,
coups de fusils
Mobilisation morale : Les Japonais
évoquent un combat à mort contre
l’ennemi
Au total, c’est donc la vision américaine de la guerre, puisque dans les 2 extraits, la puissance et la victoire
américaine et sacralisée : le drapeau américain plantée sur l’îlot d’Iwo Jima, déséquilibre des forces et de
l’armement pointé (les Américains ont des sous-marins, mitraillettes, obus, alors que les Japonais se terrent dans des
couloirs creusés par leurs soins pour toute arme défensive). La volonté de destruction massive est soulignée, ainsi
que l’esprit de sacrifice : les Japonais combattent jusqu’au dernier, les Américains poursuivent les derniers Japonais
terrés dans leurs abris pour les tuer, même après la victoire.
Bref, les Américains sont les meilleurs, et le Japon est l’empire du mal…
Sting : Russians, 1985
http://www.dailymotion.com/video/xpgvp_sting-russians_music
Paroles et traduction
In Europe and America
En Europe et Amérique
There's a growing feeling of hysteria
Il y a un sentiment croissant d'hystérie
Conditioned to respond to all the threats
Conditionné pour répondre à toutes les menaces
In the rhetorical speeches of the Soviets
Dans les discours rhétoriques des Soviétiques
Mister Krushchev said, We will bury you
Monsieur Krushchev a dit, nous vous enterrerons
I don't subscribe to his point of view
Je ne souscris pas à son point de vue
It'd be such an ignorant thing to do
Ce serait une chose si ignorante à faire
If the Russians love their children too
Si les Russes aiment leurs enfants aussi
How can I save my little boy
Comment est-ce que je peux sauver mon petit garçon
From Oppenheimer's deadly toy ?
Du jouet mortel d'Oppenheimer ?
There is no monopoly of common sense
Il n'y a aucun monopole de bon sens
On either side of the political fence
De chaque côté de la barrière politique
There is no historical precedent
Il n'y a aucun précédent historique
To put the words in the mouth of the president ?
Pour mettre les mots dans la bouche du président ?
There's no such thing as a winnable war,
Il n'y a aucune telle chose comme une guerre gagnable,
It's a lie we don't believe anymore
C'est un mensonge que nous ne croirons plus
Mister Reagan says, we will protect you
Monsieur Reagan dit, Nous vous protégerons
I don't subscribe to his point of view
Je n'adhère pas à son point de vue
Believe me when I say to you
Croyez-moi quand je vous dis
I hope the Russians love their children too
J'espère que les russes aiment leurs enfants aussi
We share the same biology
Nous partageons la même biologie
Regardless of ideology
Indépendamment de l'idéologie
What might save us, me and you,
Ce qui pourrait nous sauver, moi et vous,
Is if the Russians love their children too
Est si les Russes aiment leurs enfants aussi
We share the same biology
Nous partageons la même biologie
Regardless of ideology
Indépendamment de l'idéologie
Believe me when I say to you
Croyez moi quand je vous dis
I hope the Russians love their children too
J'espère que les russes aiment leurs enfants aussi
Présentation
Auteur : Sting, ancien chanteur de The Police (formé en 1977) débute donc sa carrière solo par cet album en 1985. Ce
titre marqua une génération parce qu’elle incarnait à la fois les angoisses les hommes dans le contexte de tensions
entre Est et Ouest mais aussi les espoirs d’une solution pacifique. En effet, en mars 1985 Mikhail Gorbatchev devient
Secrétaire général du Parti Communiste d’URSS. Sa nomination est synonyme d’espoir d’un monde nouveau, d’un
dialogue renoué entre les blocs et d’un assouplissement du régime soviétique, puisqu’il annonce la Glasnost
(transparence) et la Pérestroïka (ère de réformes). La même année sortait d'ailleurs Rocky IV, où le gentil Rocky
devait avoir à faire au monstrueux Ivan Drago, tout finit bien, Rocky gagne son combat et prononce un beau discours
de concorde et de tolérance. Cette chanson est également un point de vue occidental sur la guerre froide du milieu
des années 80. Sting est un exemple d’artiste engagé
Style et courant
Sting a emprunté la mélodie à un air de musique classique : il s'est ainsi très largement inspiré d'un thème de
Prokofiev, Le Lieutenant Kijé écrit en 1933 pour la bande son d'un film de propagande qui dénigrait un empereur
russe, Paul Ier.
Les paroles
Une phrase pleine d'humanisme : I hope the Russians love their childrens too.
Il évoque également entre les lignes, la crise des euromissiles : Mister Reagan says, "He will protect you" c'est-à-dire,
le regain de tension entre les deux Grands au début des années 80 à l'occasion de l'installation en Europe de missiles
SS20 soviétiques et Pershing II américains. Cette phrase évoque sans doute également le programme IDS : initiative
de défense stratégique appelé aussi Guerre des étoiles qui prévoyait de mettre en place un bouclier anti-missile à
partir de satellites dans l'espace.
From Oppenheimer's deadly toy? Le physicien américain, Robert Oppenheimer (1904-1967) est considéré comme le
père de la bombe nucléaire. La chanson n'évoque cependant pas ces sympathies communistes et son limogeage qui
en découle en 1953.
La musique
Lancinante car monotone : pas de rythme ni de mouvement. Angoissante car grave, débute par un tic-tac d’horloge,
soulignant le suspens de la guerre nucléaire permanente vécue pendant la guerre froide
Clip
Contraste ancienne et nouvelle génération, toutes deux menacées par la guerre atomique. Thème de la folie
souligné par les plans en rotation autour du visage de Sting. Le clip est inspiré du cinéma expressionniste allemand :
noir et blanc, gros plan sur les visages, machineries, villes monstrueuses...Il fait aussi penser aux images du célèbre
film expressionniste de Fritz Lang : Metropolis.

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