Etude - Transport
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Etude - Transport ETE 2010 ► VERS UNE BASCULE A GRANDE VITESSE Perspectives du marché ferroviaire mondial de la grande vitesse et émergence du leadership chinois A l’heure où la très grande vitesse ferroviaire confirme son attrait en Europe et séduit un nombre croissant de pays, les constructeurs occidentaux voient leur domination s’étioler avec l’émergence de la puissance chinoise. Deux champions nationaux se sont en effet développés, s’appuyant sur l’explosion de leur marché domestique et sur les transferts de technologies consentis par leurs « partenaires » occidentaux. Les chiffres sont évocateurs : La Chine détient dès 2010 le plus long réseau de lignes à grande vitesse – bien que son plan de développement de la grande vitesse ferroviaire ne date que de 2006 ; Les industriels chinois auront construit ensemble d’ici 2014 le plus grand nombre de rames ; D’ici 2020 ces industriels pourraient avoir accumulé plus d’expérience que les acteurs « historiques. » Forts de la base qu’ils se constituent sur leur marché domestique, les constructeurs chinois peuvent partir à l’attaque du marché mondial, à commencer par les nouveaux pays qui se dans des projets de grande vitesse : Brésil, Argentine, Etats Unis, Arabie Saoudite. Face à ce défi, les constructeurs occidentaux devront adapter leurs produits et leurs services à la demande internationale, et examiner ensemble les possibilités d’alliances. ► LA TRES GRANDE VITESSE FERROVIAIRE SEDUIT UN NOMBRE CROISSANT DE PAYS Depuis les premières rames mises en service en 1981, la « très grande vitesse » ferroviaire (par convention dans l’analyse, on considère les vitesses supérieures à 270 km/h) a peiné à s’imposer hors des frontières européennes. Les exemples français, allemand et japonais ayant fait leurs preuves, on assiste aujourd’hui à la concrétisation de nombreux projets dans le monde et des perspectives d’avenir très encourageantes pour les constructeurs. En Europe, la France a prévu dans son plan de relance 300 millions d’euros pour l’accélération du développement des lignes à grande vitesse. Cet investissement, ajouté à ceux du Grenelle de l’Environnement, doit permettre de mettre en chantier 2000 km de nouvelles lignes d’ici 2020. En Espagne, le plan stratégique de transport ambitionne plus de 3500 km de lignes à grande vitesse en 2020 contre environ 1000 aujourd’hui, même si l’état des finances publiques permet de mettre en doute le rythme annoncé. La grande vitesse séduit également de nouveaux pays. Le projet marocain prévoit 300 km entre Tanger et Casablanca pour un tracé final de 1 500 km à l’horizon 2030. En Arabie Saoudite les propositions des consortiums français et espagnols ont été remises en juillet 2010 pour la construction des 444 km reliant la Mecque à Médine. Au Brésil l’appel d’offres pour la ligne São Paulo-Rio a été lancé et en Argentine le projet de 710 km reliant Buenos Aires à Cordoba – gelé de fait en 2009 suite a la crise financière – pourrait être relancé en 2011. Enfin aux Etats-Unis les projets de longue date en Floride et Californie pourraient finalement voir le jour suite au plan d’investissement lancé par le président Obama. Km de LGV (v> 270 km/h) Au sein de ce paysage déjà dynamique, la Chine se distingue nettement. D’ici fin 2010, elle disposera déjà du plus grand réseau mondial de lignes à grande vitesse. Le plan de relance mis en place fin 2008 par le gouvernement accélérera jusqu’en 2014 un rythme déjà soutenu. A cette échéance la Chine serait ainsi équipée de près de 15 000 km de lignes pour atteindre l’objectif annoncé de 25000 km en 2020, représentant alors plus de la moitié du réseau mondial. 50 000 45 000 40 000 35 000 30 000 25 000 20 000 15 000 10 000 5 000 0 5800 km dont : - 2700 au Japon - 900 aux USA - 700 au Maroc - 500 au Brésil Autre Monde Autre Europe France Chine 8400 km dont : - 3600 en Espagne Effet du plan de relance chinois Evolution du réseau de lignes à très grande vitesse (> 270 km/h) dans le monde www.sia-conseil.com S i a 1 C o n s e i l C u l t i v e z Eté 2010 v o t r e e s p r i t d ’ i n d é p e n d a n c e Etude - Transport ETE 2010 ► LA TRES GRANDE VITESSE, MONTEE EN PUISSANCE DE LA TECHNOLOGIE CHINOISE Le dynamisme aujourd’hui affiché par la Chine dans le secteur de la grande vitesse ferroviaire est murement planifié depuis une vingtaine d’années. Dans les années 90, le pays choisit d’affirmer sa puissance industrielle en développant massivement le transport ferroviaire et pour cela expérimente trois stratégies. Les premières expérimentations en matière de grande vitesse misent d’abord sur le développement indigène de technologie, sans aide sensible des constructeurs occidentaux. Mais les rames « Blue Arrow » et « China Star » ne déboucheront pas sur une production en série pour cause de faiblesses en termes de fiabilité et donc de coût de maintenance. Deuxième stratégie, l’achat d’équipements « clés en mains » s’est traduit par l’acquisition en 2001 de matériel Siemens et ThyssenKrupp pour la construction du Maglev de Shanghai (train à sustentation magnétique), mais cette technologie ne sera pas retenue pour une généralisation dans le pays. La création de joint-ventures avec les constructeurs occidentaux s’est finalement imposée, pour acquérir rapidement la technologie ferroviaire high-tech et la transférer vers les industriels nationaux. 1990 1994 1998 2002 2006 2010 Lignes classiques : campagnes d’ « accélération » Lancement de la 6è campagne Lignes à très grande vitesse Etude de faisabilité pour la ligne Pékin-Shanghai Plan pour une ligne PékinShanghai à grande vitesse Début de construction Plan moyen-long du corridor Shanghai- terme : lancement Wuhan-Chengdu du réseau GV Lignes à sustentation magnétique Etude de faisabilité Contrat avec ThyssenKrupp & Siemens Mise en service Abandon du scénario du Maglev de de généralisation du Shanghai Maglev Développement du réseau chinois Parallèlement au développement de la technologie, les études de faisabilité ont été lancées très tôt afin de développer le réseau chinois de lignes à grande vitesse : ainsi l’étude de faisabilité de la ligne Pékin-Shanghai a été lancée dès 1990. Simultanément les lignes classiques ont été modernisées pour permettre la circulation de trains au-delà de 200 km/h. Enfin le plan moyen-long terme lancé en 2008 par le ministère des chemins de fer sont autant trace l’ambition de développement du réseau pour couvrir tout le pays d’ici 2020. Un tel réseau doit permettre, le gouvernement l’annonce, d’augmenter la compétitivité du pays en favorisant la croissance des centres urbains, et de diminuer la dépendance énergétique et la congestion des autoroutes. Mais surtout l’extension spectaculaire du réseau constatée depuis la mise en service de la ligne PékinTianjin en 2008 stimule la demande de rames et génère d’importants appels d’offres à destination des constructeurs occidentaux, rendant possibles les transferts de technologie et l’émergence d’une industrie ferroviaire nationale compétitive en un temps record. ► LE TRANSFERT DE TECHNOLOGIES ET L’EMERGENCE DES CONSTRUCTEURS CHINOIS Accompagnant le développement du réseau à grande vitesse, le gouvernement restructure la filière industrielle, constituant en 2001 deux champions nationaux, CSR (China South Locomotive and Rolling Stock Corporation) et CNR (China North Locomotive and Rolling Stock Industry Corporation), à même de lier des alliances avec les constructeurs occidentaux. Ainsi, la première joint-venture est créée en 1998 avec Bombardier. Des partenariats sont signés par la suite avec d’autres constructeurs désireux de s’implanter en Chine : Kawasaki (constructeur du Shinkansen avec d’autres industriels japonais) en 2001, puis Alstom et Siemens en 2005. La compétition induite entre les constructeurs sollicités permet de faciliter les transferts de technologie consentis par ceux-ci comme dans le cas du transfert de la technologie Velaro par Siemens en 2005. Notons tout de même qu’Alstom s’est relativement tenu à l’écart de cette compétition puisque ce leader mondial s’est limité à transférer une technologie qui n’était pas l’état de l’art en matière de vitesse (technologie Pendolino, 250 km/h). Le transfert est progressif : généralement les premiers exemplaires sont construits dans le pays d’origine des constructeurs, puis des sites de production sont construits par la joint-venture en Chine. A terme l’industriel chinois conçoit et produit seul (avec une dénomination commerciale propre : CRH pour « China Railway High-speed »), le partenaire occidental se contentant alors à terme d’un positionnement d’équipementier pour la fourniture des quelques composants critiques n’ayant pas fait l’objet de transfert de technologies. www.sia-conseil.com S i a 2 C o n s e i l C u l t i v e z Eté 2010 v o t r e e s p r i t d ’ i n d é p e n d a n c e Etude - Transport 1998 2000 ETE 2010 2002 2004 Restructuration de l’industrie chinoise : création de CSR et CNR CSR/CNR 2 appels d’offres pour la 6è campagne d’accélération 2008 2010 2012 Ouverture de la ligne Wuhan-Guangzhou : 312 km/h en moyenne sur 922 km Série DJJ (technologie indigène) Mise en service Blue Arrow (200 km/h) CSR Bombardier 2006 Mise en service train China Star (270 km/h, expérimental ) Fin de service China Star Série CRH1 •Commande rames CRH1A-B •Contrat de maintenance sur 20 ans Création de la JV Bombardier Sifang Mise en service rames CRH1A-B (250 km/h) Mise en service rames CRH1C-D (350 km/h) CSR Série CRH2 Kawasaki 3 rames CRH2 construites au Japon Commande rames CRH2A-B puis CRH2C Mise en service rames CRH2A-B puis CRH2C 6 rames livrées en kit et assemblés par CSR (300 km/h) 51 rames construites par CSR CNR Série CRH3 Siemens 1ère livraison des 3 rames construites en Allemagne Commande de 60 rames CRH3 CNR Alstom 1ère livraison des 57 rames construites en Chine par CNR (350 km/h) Commande à CNR de 240 rames, Siemens fournit des composants Série CRH5 Commande 60 rames CRH5 Mise en service CRH5 Commande 30 rames supplémentaires Construction de rames à grande vitesse pour le marché chinois Le succès des transferts de technologies est visible aujourd’hui : les rames construites par les constructeurs chinois (et de plus en plus conçues par eux) atteignant les mêmes performances que les produits occidentaux, du moins en termes de vitesse commerciale. Ainsi, une quinzaine d’années aura suffi à l’industrie chinoise pour importer, absorber et digérer la haute technologie ferroviaire fournie par ses partenaires occidentaux, au premier rang desquels Siemens et Kawasaki. Vitesse commerciale maximale (km/h) 400 Mise en service en 2008 des rames : • CRH2C : variante conçue avec CSR (300 km/h) • CRH3 : déclinaison du Velaro (350 km/h) Mise en service en 2007 des rames : Mise en service en 2012 des rames : • CRH1C-D : déclinaison du Zefiro 350 • CRH2-380 : déclinaison du Shinkansen 300 250 Chine 200 Chine (expérimentations) Monde • CRH1A : déclinaison du Regina (200 150 km/h) • CRH2A-B : déclinaison du Shinkansen (250 km/h) 100 • CRH5 : déclinaison du Pendolino (250 km/h) 50 0 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 Année Evolution des vitesses commerciales maximales en Chine et dans le monde ► SATURATION DU MARCHE CHINOIS ET EMERGENCE D’UN NOUVEL ACTEUR MONDIAL Pour couvrir l’extension du réseau, la Chine devra disposer d’ici 2014 environ la plus grosse flotte de rames à très grande vitesse, flotte essentiellement construite et maintenue par les constructeurs chinois. Un fléchissement de la demande domestique est envisageable vers 2016 avec la maturation du réseau et l’équipement croissant des lignes en matériel roulant. Pour maintenir leur activité – et donc occuper leurs usines – les constructeurs chinois devront alors exporter en se positionnant sur un marché mondial devenu attractif. Avec une telle échelle de production, ils pourront proposer des prix compétitifs, en outre ils pourraient prétendre rivaliser d’ici 2020 avec les constructeurs historiques en termes d’expérience cumulée : ils auront ainsi rattrapé, grâce à l’ampleur du parc installé, l’avance prise par les occidentaux depuis des dizaines d’années. L’expérience cumulée par l’industriel lui permettant a priori d’améliorer la qualité de son produit et de minimiser le coût total de possession (incluant les coûts d’entretien et de maintenance), l’offre sera d’autant plus attrayante pour le client, exploitant ou autorité concédante. www.sia-conseil.com S i a 3 C o n s e i l C u l t i v e z Eté 2010 v o t r e e s p r i t d ’ i n d é p e n d a n c e Etude - Transport ETE 2010 60 000 5000 Potentiel industriel chinois 4500 CSR/CNR 50 000 CSR/CNR 3500 40 000 3000 Rames x années Nombre de rames 4000 2500 2000 Part du parc construit en collaboration avec les industriels occidentaux 1500 1000 Alstom 20 000 ALSTOM Siemens 500 30 000 Siemens 10 000 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015 2017 2019 2021 2023 2025 2027 2029 0 0 1978 1982 1986 1990 1994 1998 2002 2006 2010 2014 2018 2022 2026 2030 Expérience cumulée par constructeur Croissance du parc mondial de rames par constructeur Au final, les constructeurs occidentaux auront pu livrer quelques centaines de rames avant de laisser la place aux deux géants chinois. Ils ne devraient représenter à terme qu’environ 10% du marché domestique chinois. Toutefois ces tendances restent à confirmer sur la durée, en particulier la taille du parc dépendra aussi du succès commercial du train à grande vitesse en Chine : le pays s’engagera-t-il – comme la France l’a fait – dans une politique de volume en pratiquant des prix largement accessibles ? Sur la première grande ligne mise en service fin 2009 (Wuhan – Canton), le prix d’un billet de seconde classe pour parcourir les 900 km représente la moitié d’un salaire mensuel moyen… ► LES EUROPEENS DOIVENT REPONDRE PAR L’INNOVATION ET PAR UNE POLITIQUE INDUSTRIELLE La menace est donc réelle pour les constructeurs occidentaux de ne pas pouvoir profiter d’un marché mondial dont ils ont si longtemps attendu le réveil, d’autant plus que les constructeurs chinois se déclarent prêts à financer les clients, à localiser la production, et à transférer des technologies, répondant en cela aux contextes nationaux de rigueur budgétaire et de politique de l’emploi. Les constructeurs ferroviaires occidentaux devront donc non seulement investir en recherche et en innovation pour maintenir leur avance en termes de qualité des produits et de coût total de possession, mais également développer des solutions – comme les constructeurs aéronautiques l’ont fait – qui répondraient à une grande variété de besoins : Constitution d’une véritable gamme de produits : performance en termes de vitesse et d’accélération, rame articulée ou non, capacité et confort voyageurs, etc. Commercialisation de « solutions intégrées » associant produit et services : ingénierie, gestion et réalisation de maintenance, rénovation, homologation du matériel, etc. Au-delà de la stratégie de chacun des constructeurs, les politiques industrielles des Etats peuvent apporter une réponse au défi. La France et l’Allemagne en particulier, qui disposent chacun d’un champion industriel et d’un marché domestique important, pourront jouer sur deux leviers : En tant qu’aménageur et régulateur, l’Etat développe le marché domestique : développement (donc financement) du réseau à grande vitesse, libéralisation du transport pour favoriser le succès modal du train, soutien de la commande des entreprises publiques ; En tant que facilitateur industriel, l’Etat peut organiser la filière ferroviaire dans le sens d’une optimisation pour l’export. Enfin une réflexion pourrait être menée avec le partenaire allemand pour identifier une éventuelle complémentarité pour la conquête des marchés internationaux, ou en organisant un « Airbus ferroviaire » (dont la pertinence reste à trouver), ou plus vraisemblablement en élargissant la réflexion industrielle au-delà du strict secteur ferroviaire. Sia Conseil est un des leaders du conseil indépendant en stratégie opérationnelle et management d’origine française. Présent en France, au Benelux, en Italie, au Maroc et au Moyen-Orient, Sia Conseil compte 250 consultants. Ses missions consistent à assister la transformation des grandes entreprises dans tous ses volets : marketing, production, ressources humaines... Son offre est déclinée dans six secteurs privilégiés : services financiers, énergie & utilities, transport & logistique, télécoms & media, secteur public, industrie. www.sia-conseil.com S i a 4 C o n s e i l C u l t i v e z Eté 2010 v o t r e e s p r i t d ’ i n d é p e n d a n c e Etude - Transport ETE 2010 ► HYPOTHESES DE TRAVAIL DE L’ETUDE ► DEVELOPPEMENT DU RESEAU CHINOIS DE LIGNES A GRANDE VITESSE Les lignes considérées sont celles où la vitesse commerciale maximale atteint ou dépasse 270 km/h Réalisation d’ici 2014 des projets déjà annoncés (recensés par l’UIC), pour tenir compte du plan de relance chinois Interpolation linéaire entre 2014 et 2020 pour tenir compte de l’objectif gouvernemental de 25.000 km de LGV à horizon 2020 Détail des lignes comptabilisées : Ligne > 270 km/h Zhengzhou – Xi’an Guangzhou – Shenzhen (Xianggang) Shanghai – Nanjing Wuhan – Yichang Beijing – Shanghai Tianjin – Qinhuangdao Nanjing – Hangzhou Shanghai – Hangzhou– Ningbo Hefei – Bengbu Beijing – Wuhan Haerbin – Dalian Tianjin – Yujiabu Xuzhou – Zhengzhou Xi’an – Baoji Shijiazhuang – Hengshui (section Taiyuan – Qingdao) Date de mise Vitesse max en service commerciale Longueur <2010 > 270 1088 2010 350 458 2010 350 104 2010 300 300 2011 300 293 2011 350 1318 2011 350 261 2011 350 249 2011 300 300 2011 300 131 2012 350 1122 2012 350 904 2010 300 45 2012 300 343 2012 300 150 2012 Ligne > 270 km/h Hangzhou – Changsha Beijing-Shenyang PDL Panjin-Yingkou PDL Guangzhou-Shenzhen-Hong Kong Express Rail Link Zhengzhou-Xuzhou PDL Baoji-Lanzhou PDL Changsha-Kunming PDL Chengdu-Guiyang PDL Guiyang-Guangzhou PDL Lanzhou-Xinjiang PDL Wuhan Megalopolis Intercity Rail Beijing-Tangshan Intercity Rail Chongqing-Wanzhou Intercity Rail Shenyang-Dandong Intercity Rail 100 Chengdu-Chongqing Intercity Rail 300 Date de mise Vitesse max en service commerciale Longueur 2012 300 880 2014 350 684 2012 350 89 2014 2013 2014 2014 2014 2014 2014 2013 2012 2013 2013 2014 350 350 350 350 350 300 300 350 350 350 350 350 142 357 403 1175 519 857 1776 160 145 250 208 300 ► DEVELOPPEMENT DU MATERIEL ROULANT CHINOIS Le ratio rames/km chinois augmente progressivement pour atteindre en 2014 la moyenne mondiale actuelle Il s’agit d’un ratio relativement élevé, qui fait l’hypothèse du succès commercial des trains de China Railways (ce qui impliquera notamment la prise en charge par l’Etat et non par les consommateurs des investissements dans l’infrastructure) Seuls des trains à très grande vitesse circulent sur les lignes à très grande vitesse et vice-versa La mise en service des rames est étalée sur les 3 années suivant la mise en service de chaque tronçon de LGV : 50 % des rames nécessaires la première année puis 25 % par an les 2 années suivantes. Pays Chine France Allemagne Monde Ratio 2010 0,095 0,27 0,23 0,179 Exception : dans le cas des LGV mises en service en 2014 on considère que la mise en service des rames est étalée sur 4 ans (au lieu de 3) pour lisser la charge : 40% la première année puis 20% par an les 3 années suivantes L’expérience accumulée par l’exploitation des rames sur le réseau chinois est exclusivement attribuée aux industriels chinois : on néglige le partage du « retour d’expérience » avec les constructeurs occidentaux ► DEVELOPPEMENT DU MATERIEL ROULANT D’ALSTOM ET SIEMENS On considère comme seuls facteurs de croissance du parc de rames Alstom les commandes déjà annoncées et la croissance du réseau français. On ne tient pas compte de l'éventuel renouvellement des « anciennes » rames La France retrouvera à partir de 2016 le ratio actuel rames / km On considère comme seul facteur de croissance de Siemens les commandes annoncées par la DB (15 Velaro pour 2011 et 300 rames livrées à partir de 2015). Ces 300 rames sont reparties entre renouvellement des rames existantes (150 rames, sans effet sur l'accroissement du parc) et extension du réseau allemand (150 rames) La livraison des 150 nouvelles rames est répartie linéairement entre 2015 et 2025 (compatible avec la capacité de production de Siemens) www.sia-conseil.com S i a 5 C o n s e i l C u l t i v e z Eté 2010 v o t r e e s p r i t d ’ i n d é p e n d a n c e