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Qu’est-ce qu’un <<CYCLONE>> ? Dans l’Atlantique Nord, on désigne par <<CYCLONE>>, toute pertubation atmosphérique tropicale tourbillonnaire, présentant en surface une circulation fermée des vents autour d’un minimum de basse pression. Cela englobe donc toutes les phases de développement du phénomène, depuis le stade de dépression tropicale jusqu’au stade d’ouragan en passant par celui de tempête tropicale. Formation d’un cyclone Six conditions : 1. Une perturbation initiale a) une <<onde tropicale>> qui s’est formée en Afrique (onde d’Est) puis l’a traversée sous forme de lignes de grains avant de déboucher dans l’océan Atlantique. C’est le cas, le plus fréquent, pour la formation des cyclones de type <<capverdiens>>. b) Un amas nuageux présentant un gros potentiel convectif et, dans certain cas, un embryon d’organisation tourbillonnaire. 2. Un << carburant >> : l’eau chaude de l’océan (>26/27° sur 50/60m de profondeur) 3. Une atmosphère humide et instable, favorisant la convection. 4. Un faible cisaillement de vent entre les basses couches et les niveaux plus élevés. 5. Une circulation d’altitude divergente (Proximité de hautes pressions d’altitude) 6. Une latitude supérieure à 3° (force de Coriolis) Origines et Trajectoires Principales des cyclones Dans l’Atlantique Nord, on distingue trois types de cyclones : Les <<cap verdiens>> : ils se forment au large des Ile du Cap Vert. Leur trajectoire est généralement orientée Nord-Ouest et passe au nord des Petites Antilles pour aller vers les côtes américaines ou vers les Bermudes. Les <<Barbadiens>> se forment vers île de la Barbade, le plus souvent en fin de saison, et ont une trajectoire initiale plutôt orientée au secteur Nord Nord-Ouest. Les <<Caribéens >> se forment dans la mer des Caraïbes ou dans le golfe du Mexique .Leur trajectoire est assez capricieuse, et s’oriente, le plus souvent, vers les côtes du Mexique ou des Etats-Unis. Ils peuvent être très virulents (MITCH 1998) Structure d’un ouragan Un ouragan est une énorme masse de nuages organisée en bandes spiralées qui semblent s’enrouler autour d’un centre de rotation. Elle peut s’étendre sur un diamètre de 300 à 500 km. Le Coeur du système est un Coeur chaud, et c’est à ce niveau que la pression est la plus basse. Le centre apparaît souvent sous forme d’oeil, de l’ordre de 30 à 50 km de diamètre (l’oeil de LUIS 1995 mesurait exceptionnellement 60km!).Cette zone est dépourvue de nuages et il y règne un calme apparent : pas de pluie, vent faible ou nul. L’oeil est entouré d’un anneau de nuages très convectifs, que l’on appelle le mur. C’est dans le mur que l’on rencontre les phénomènes les plus dangereux et les plus dévastateurs : vents violents (de 120 à plus de 250 km/h, plus diluviennes, marée de tempête). Dangers d’un ouragan Le Vent. L’évaporation des grosses quantités d’eau chaude provenant de l’océan dégage de la chaleur que le cyclone transforme en Vents violents et en nuages puissants. Dans le cyclone LUIS (1995), les vents soutenus ont atteint 220 km/h dans le mur de l’oeil avec des rafales dépassant 280 km/h. LENNY (1999), dans sa phase de classe 5, a battu un record avec des vents de 330 km/h vers 700 mètres d’altitude. Ces vents violents causent des dégâts considérables. Toitures arrachées, Réseaux électriques aériens détruits Arbres déracinés, végétation hachée Les pluies diluviennes sont à l’origine de crues (rivières et torrents), de débordements de ravines et de canaux, occasionnent des glissements de terrain et entraînent la destruction d’habitations et de routes. Plus l’ouragan se déplace lentement et plus l’effet de cumul s’accentue. Certains cyclones (dépressions, tempête, ouragan de classe 1 seulement, ont déjà déversé sur les massifs de la Selle, de la Hotte et les chaînes du Nord 500 mm d’eau (500 litres au m2) en quelques heures. La houle cyclone, de grande longueur d’onde, est très énergétique, avec des rouleaux énormes pouvant atteindre plus de 15 mètres. LENNY, en 1999, venant de l’ouest, a cause de très importants dégâts sur toute la côte Caraïbéenne de l’arc des petites Antilles ! La marée de tempête. C’est une accumulation d’eau provoquée à la fois par une << aspiration >> de la mer due à la baisse importante de pression dans l’oeil de l’ouragan, et par un courant de surface très fort crée par frottement des vents violents. L’effet conjugué de ces deux phénomènes, ajouté à la houle, peut être très dévastateur, notamment sur les côtes où existe un grand plateau continental.