Les cyclones tropicaux : leur origine

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Les cyclones tropicaux : leur origine
Bulletin de Nouvelles
AGERCA
Alliance pour la Gestion des Risques et la Continuité des
Activités
AGERCA
Volume 2, Numéro 2
Septembre 2015
Les cyclones tropicaux : leur origine
Vu que nous sommes au pic de la saison cyclonique, il serait bien d’étudier les
cyclones tropicaux de plus près pour mieux connaitre leurs origines.
Dans ce numéro:
Le mot ‘cyclone’ vient du grec « Kuklos », signifiant cercle et a été inventé par le
capitaine de marine Anglais Henry Piddington. Ce dernier l’a utilisé au 18ème
siècle, dans ses recherches sur les tempêtes tropicales, pour définir un
phénomène que les Taïnos appelaient Huracan signifiant Dieu du Mal. De là, le
Les Cyclones tropicaux :
1
mot ouragan.
Leur origine
Un cyclone est en effet un tourbillon (mouvement circulaire rapide) de vent à
grande échelle provoqué par une chute importante de la pression atmosphérique. Actualités
2
Il est caractérisé par de fortes pluies et des vents très violents pouvant atteindre
une vitesse de 350km/h.
filets en plastiques
3
En Amérique du Nord, 85% des cyclones tropicaux, appelés Des
Pourraient sauver des vies
également ouragans dans la zone caribéenne, prennent naissance
sur la côte ouest du nord de l’Afrique, dans le Maghreb, au
Points
dessus du lieu le plus sec de la planète : le désert du Sahara.
intéressants: Comment cela s’explique ?
L’origine des
Avant qu’un cyclone tropical devienne ce tourbillon de vent
cyclones
violent, il est d’abord une dépression tropicale puis une tempête
tropicale. Pour qu’une dépression tropicale prenne naissance il
Technique de
construction pour
faut que certaines conditions soient réunies ; il faut qu’il y ait des vents chauds et homogènes,
sauver des vies
des eaux assez chaudes dont la température atteint entre 80 et 100 degré Fahrenheit. Il faut
aussi de l’humidité, et une faible pression atmosphérique.
Or, la côte nord-occidentale de l’Afrique présente presque tous les facteurs mentionnés cidessus.
Aussi, elle présente un environnement parfait pour que se forme
des embryons de dépressions qui deviendront peut-être des cyclones.
Étapes :
D’abord, quand les vents chauds et secs du Sahara se dirigent vers les côtes Maghrébines, des amas de nuages
orageux se forment rapidement au dessus de l’océan. D’après Colin Price, un météorologue de l’Université de
Tel Aviv : « plus larges est la masse de nuages orageux, plus grandes sont les chances qu’elles se développent
en ouragan dans la semaine qui suit ». En général 9% des 60 perturbations tropicales provenant de l’Afrique
chaque année se transforment en ouragans. Les autres sont souvent absorbées par des brises tropicales. Ces
amas de nuages orageux ou dépressions tropicales se déplacent ensuite en direction de l’océan Atlantique à
une vitesse linéaire de 62 km/h et une vitesse tourbillonnaire de 60
km/h. Là, sous l’effet d’une pression atmosphérique d’intensité
négligeable, la dépression absorbe la vapeur des eaux à température
assez élevées de l’Atlantique et se renforce pour devenir
une tempête tropicale. À une vitesse tourbillonnaire de plus de 63
km/h, la rotation circulaire continue à s’amplifier et à devenir plus
uniforme. La tempête tropicale suit sa trajectoire et reprend encore
des forces près du bassin caribéen. Une fois qu’elle a atteint une
vitesse linéaire de 118 km/h elle n’est plus tempête mais ouragan.
©wxmankyle
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Actualités :
> Le début du mois de septembre
a vu la formation de la septième
tempête
tropicale
nommée
GRACE. Heureusement, cette
dernière a perdu des forces et
s’est dissipée le matin du 9
Septembre.
> Le mercredi16 Septembre
2015, un fort séisme de
magnitude 8.3 sur l’échelle
Richter a causé la panique au
Chili. Le séisme s’est produit au
centre du pays dans la région de
Sèche, dans la section communale
de Bois Neuf, dans le Bas de
l'Artibonite. Un
pont construit
avec des drains a causé une
grande accumulation d'eau qui
a débordé et envahi les maisons
aux alentours.
> Bien que l’ouragan JOAQUIN
ne soit pas passé sur Haïti, les
cellules pluvieuses associées au
système ont affecté l’île d’Haïti.
Le
Centre
National
de
Météorologie (CNM) ainsi que le
Bulletin de Nouvelles
Coquimbo. Plus d’un million de
personnes ont été évacuées suite à
une alerte au tsunami déclenchée
après le séisme. De grandes vagues
ont atteint le centre de plusieurs
villes notamment Coquimbo et
Valparaiso. Le dernier bilan
démontrait
que
le
séisme
a entrainé la
mort
de
13
personnes.
©lemondefr
Volume 2, Numéro 2
Diagnostic
« Haïti :
Des
Opportunités pour Tous ». Le
rapport cite l’instabilité politique
et les catastrophes naturelles
comme
les facteurs
les plus néfastes à la croissance
économique en Haïti. La Banque
recommande, par
conséquent, de réduire
les causes
de vulnérabilité
et suggère de renforcer le niveau
de résilience des Haïtiens. Pour
lire tout le rapport, cliquez sur le
lien suivant :
http://documents.banquemondial
e.org/curated/fr/2015/09/2501714
3/haiti-toward-new-narrativesystematic-country-diagnostic
> Le 22 Septembre 2015, la
Banque Mondiale a publié son
dernier rapport sur Haïti intitulé :
> Le jeudi 24 septembre, une
rivière en crue a causé une
inondation du village de Ravine
SEMANAH ont interdit toutes les
opérations de cabotage à cause de
l’agitation de la mer et du temps
sur l’Atlantique Nord. L’essentiel
des dégâts a été provoqué par
l’inondation
de
plusieurs
communautés côtières. À PetitTrou de Nippes, un pêcheur été
retrouvé mort noyé à la suite du
chavirement de son bateau. Parmi
les recommandations de la
Direction de la Protection
Civile, notons
les
mesures
suivantes : le renforcement de la
surveillance
de
la
mer et des côtes; la mobilisation
continue des populations durant la
saison cyclonique qui est à son
pic en septembre et octobre,
et
le renforcement des actions de
sensibilisation
en rapport
aux risques
d’épidémies, notamment
le
choléra.
> Les Bahamas n’ont pas eu de
chance avec le passage du cyclone
Joaquin qui avait atteint la force
d’un cyclone de catégorie 4 avec
des vents allant de 210 à 248
km/hr.
Des
inondations
importantes ont été enregistrées
notamment dans les îles de
l’est des Bahamas. De nombreux
arbres et bâtiments ont été
détruits et endommagés. De
nombreuses sources d’eau potable
ont
aussi
été
contaminées.
Heureusement, le cyclone n’a
causé aucune perte en vies
humaines. Hélas cependant, un
grand navire porte-conteneurs de
225 mètres de long « EL FARO »,
a disparu au large de The Crooked
Island (Bahamas) avec 33 membres
d’équipage à bord. Le navire aurait
sombré à près de 4,500 mètres de
profondeur sous des vagues
atteignant 15 mètres de hauteur.
AGERCA
Des filets en plastique pourraient sauver des vies
Nous le savions déjà : les tremblements de terre ne
tuent pas ; Ce sont les mauvaises infrastructures
entrainant des destructions qui tuent. Dans les pays
comme le Japon et le Chili, où l’on enregistre entre
5 à 10 tremblements de terre par an, d’une
magnitude de plus de 5.0 sur l’échelle de Richter,
les dégâts sont souvent minimes. Leurs villes sont
construites de manière adéquate et leurs bâtiments
peuvent résister aux secousses sismiques les plus
intenses.
Alors pourquoi ne pas construire comme eux en
©theguardian
Haïti ?
Malheureusement, les techniques utilisées pour
construire les bâtiments dits parasismiques sont souvent très coûteuses. Pour beaucoup en Haïti, cette solution
n’est pas envisageable. Récemment, l’ingénieur Subhamoy Bhattacharya a trouvé une alternative beaucoup moins
idéale mais moins coûteuse : Construire non pas pour éviter la destruction, mais de manière à la ralentir et à
réduire les pertes en vies humaines. D’après lui : “ Si nous pouvons prolonger le temps (de l’effondrement) d'une
seconde à 15 secondes, les gens ont plus de chance de sortir du bâtiment avant qu’il ne s’effondre". Certes, le but
de toute mesure de prévention serait d’éviter toutes pertes (tant matérielles qu’humaines) mais entre deux
maux, il faut choisir le moindre. Quand on ne peut éviter la destruction d’un bâtiment, on devrait pouvoir éviter
les pertes en vies humaines.
La
technique
de l’ingénieur Bhattacharya
consiste, durant la construction, à entourer le
bâtiment d’un filet en plastic bon marché qui agirait,
selon lui, comme un corset capable de ralentir la
chute en soutenant les murs même après qu’ils
soient évidemment fissurés. Ce corset en plastique
devrait éventuellement se désintégrer mais
laisserait quelques secondes aux occupants du
bâtiment pour réagir et se mettre à l’abri.
Ce serait l’ultime alternative, la solution à bon
marché à envisager quand on a épuisé
toutes les autres.
©theconversatioion
c/o ADIH
21, rue Borno
Immeuble “Palms”
Pétion-Ville, Haïti
Tel.:(509) 3494-9178
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Préparer par :
Sarah Taluy & Valerie
Jean Louis
Editeurs :
-Régine R. Labrousse
-Bryan Gonzales
-Wilhelm Lemke
-Michaelle Saint-natus
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