Date: 20 septembre Auteur: Emmanuelle Gareau Titre

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Date: 20 septembre Auteur: Emmanuelle Gareau Titre
Date: 20 septembre
Auteur: Emmanuelle Gareau
Titre: Rien ne sert de le chercher, son existence n’est même pas prouvée
C’est la clé de la jouissance pour les uns, un mythe pour les autres, ou encore le mystère
ultime de l’anatomie féminine. Vous l’aurez peut-être deviné, il s’agit du point G. Eh oui,
impossible d’écrire dans une revue sexologique sans aborder le sujet au moins une fois.
Un sujet Ô combien populaire dans les magazines féminins. On n’arrive plus à compter les
articles du genre « Le point G : mythe ou réalité? », ou « Tout ce que vous avez toujours
voulu savoir à propos du point G » et même « Comment trouver votre point G en 3 étapes
facile! ». Populaire oui, mais encore mal compris par plusieurs.
En en parlant un peu autour de moi, j’ai été impressionnée de voir à quel point tous ont déjà
entendu parler du point G, mais rares sont ceux capables d’en parler de façon précise.
Quand certains apprenaient que je faisais des recherches là-dessus, je me faisais poser des
dizaines et des dizaines de questions souvent avec un air mi-gêné, mi-rongé par la curiosité.
Mon père m’a même demandé le plus sérieusement du monde de lui montrer comment
trouver le point G de ma mère, une fois que j’aurais trouvé le chemin universel vers celui-ci.
Désolée de te décevoir Papa (surtout Maman en fait…), mais je n’ai toujours pas de réponse
définitive à vous donner. Et croyez-moi quand je vous dis que j’ai épluché plusieurs ouvrages
sur le sujets et lu des dizaines et des dizaines d’articles (scientifiques, pas ceux du Cosmo
rassurez-vous).
Lorsque ma grand-mère, découragée de me voir le nez dans mes livres même la fin de
semaine, m’a demandé sur quoi je travaillais et que je lui ai répondu que je faisais des
recherches sur le point G, elle m’a dit (pour vrai, j’ai des témoins) : « Voyons ma p’tite fille,
pas besoin de passer autant de temps là-dessus, j’vais te montrer comment le trouver pis ça
sera pas long à part de t’ça! ». Malaise. C’est bien de savoir que ma grand-mère connaît bien
sa mappe anatomique, mais ça ne m’avance pas plus sur ma quête du quoi, du comment et
du pourquoi de l’existence de ce fameux point G.
J’ai pu constater que la communauté scientifique ne s’accorde pas sur ce qu’est
le point G, s’il existe réellement et si oui, à quoi il sert.
En effet, pas de consensus en vue.
Chers lecteurs, j’entends d’ici votre cri de désespoir, «vas-tu nous l’expliquer, toi, après toutes
tes heures passées à lire sur le sujet, ce que c’est le fameux point G? » Oui, mais patience.
Commençons par le commencement et effectuons un petit survol historique du sujet.
Historique du point G
Bien que la zone particulièrement sensible située sur la paroi antérieure du vagin que l’on
nomme maintenant point G était déjà connue à l’époque de la Grèce antique, ce sont les
travaux du docteur Ernst Gräfenberg dans les années 50 qui ont permis de redécouvrir cette
zone dans l’ère moderne (Whipple, 1992). C’est d’ailleurs le nom de ce docteur qu’on utilisera
pour désigner cette zone (point G pour point Gräfenberg). Il faudra toutefois attendre les
années 80 pour que le point G acquiert la réputation qu’on lui connaît aujourd’hui. Grâce aux
travaux des chercheurs Ladas, Wipple et Perry, résumés dans leur célèbre ouvrage “The G
Spot and Other Discoveries about Human Sexuality” (dont je vous conseille la lecture), la
réputation du fameux point G ne cesse de croître, surtout en occident. On parle d’une
«nouvelle dimension du plaisir sexuel» (Ladas, Whipple et Perry, 1982) pour les femmes. On
démocratise l’orgasme possible grâce à une stimulation purement vaginale et non plus
seulement clitoridienne (Ladas, Whipple, Perry, 1982).
Pour ceux qui sont moins familiers avec le point G et qui ont résisté jusqu’ici à aller voir sur
Wikipédia, le point G (qui, fait cocasse, a failli s’appeler « the Whipple tickle » en l’honneur de
Beverly Whipple) serait une zone située sur la paroi antérieure du vagin plus sensible et
érogène que le reste des autres parois vaginales. Cette zone serait située assez proche de
l’entrée vaginale [image 1] et serait plus facile à stimuler si le sujet se place en position
accroupie ou assise (comme sur un bol de toilette). La stimulation de cette zone située le long
de la surface sous-urétrale de la paroi antérieure du vagin procurerait des sensations
érogènes. Gräfenberg décrit la zone comme entourée de tissus érectiles. La façon la plus
efficace pour stimuler le point G pendant le coït serait une pénétration a posteriori, c’est-à dire
par derrière (Ladas, Whipple, Perry, 1982).
Gräfenberg a écrit que cette position est celle adoptée par la majorité des quadrupèdes,
insinuant que le point G jouerait un rôle important dans l’évolution et la reproduction : les
femelles seraient plus enclines à consentir à des rapports sexuels si ceux-ci sont plaisants
(Gräfenberg, 1953).
Toutefois, il est encore impossible d’établir hors de tout doute l’existence ou l’inexistence du
point G étant donné qu’il n’existe pas de consensus à ce sujet dans la communauté
scientifique. Les hypothèses abondent pour chacun des deux « camps », mais aucune ne
permet de tirer une conclusion claire quant à l’existence du point G. Ce point tellement
populaire qui finalement, n’existe peut-être même pas.
Hypothèse anatomique
Il y a d’abord l’hypothèse dite anatomique. Il serait raisonnable de penser que si le point G
existait, on pourrait l’identifier par des structures anatomiques précises; soit par une structure
locale qui indiquerait l’emplacement d’une zone plus sensible comme les glandes de Skenes,
soit par une structure qui à prime abord semble uniforme mais active différentes zones du
cortex cérébral ou soit par une innervation différentes des structures présentes.
Glandes de Skenes
L’hypothèse des glandes de Skenes est assez populaire au sein de la communauté
scientifique. les équipes de Darling (1990) et Wimpissinger (2007) attestent que le point G
serait en fait un complexe de glandes (glandes de Skene) et canaux présents sur la paroi
antérieure du vagin et que la stimulation de ces structures pourrait mener à l’orgasme.
Cependant, plusieurs études attestent que les glandes de Skene n’ont pas de récepteurs
pour la stimulation sensorielle (Kilchevsky, Vardi et Gruenwald, 2012). L’engorgement de ces
glandes situées sur la paroi antérieure du vagin serait simplement causé par un apport
sanguin plus important dans la région génitale lors de l’excitation comparativement à la
normale (Puppo, 2011) et non à cause de la stimulation directe de ces glandes. De plus,
l’équipe d’Alzate (1985) et Levin (2008) prouvent que la stimulation des parois
latérales/postérieures du vagin pourrait tout autant mener à l’orgasme (Kilchevsky et al.,
2012).
Zones du cortex
Une autre façon d’aborder l’hypothèse d’une morphologie propre au point G serait
d’étudier les zones du cortex activées par imagerie par résonance magnétique (IRM) lors de
la stimulation de différents endroits. Selon l’étude de Komisaruk et ses collègues (2011), le
fait que différentes régions du cortex sensoriel soient activées selon l’endroit stimulé (clitoris,
vagin, col de l’utérus) est la preuve que la stimulation des zones vaginales est indépendante
des autres zones sensibles connues. Cependant, impossible de confirmer l’existence du point
G à partir de cette étude en particulier étant donné que les stimulations étaient faites sur
l’ensemble de la paroi antérieure du vagin et non une zone particulière, le dit point G.
Faisceaux de nerfs
Une autre façon de distinguer une zone précise plus sensible sur la paroi antérieure du
vagin serait d’étudier le type et le nombre de faisceaux de nerfs présents sur les parois
vaginales. C’est ce que l’équipe de Kilchevsky a fait en 2012. Selon eux, les parois
antérieures et latérales du vagin seraient plus innervées par des fibres du système nerveux
autonome (O’Connell, Sanjeevan et Hutson, 2005), surtout la partie distale (Song, 2009),
donnant un argument de taille aux défenseurs du point G. Mais ne sautez pas trop vite aux
conclusions, car une autre équipe de chercheurs (Pauls, Mutema, Silva, Kleeman, Dryfhout
Ma et Karram., 2006) n’ont trouvé aucune différence significative entre les différentes zones
du vagin par rapport à la distribution des faisceaux nerveux.
Proximité avec d’autres régions sensibles
Une autre théorie pouvant expliquer la forte sensibilité de la paroi antérieure vaginale,
sans nécessairement consentir à l’existence d’un point G, porterait sur la proximité de ladite
paroi avec d’autres régions plutôt sensibles. La sensibilité de la paroi antérieure vaginale
pourrait être due à sa proximité physique avec les tissus périurétraux : la stimulation du «
point G » stimulerait, de façon indirecte les structures clitoridiennes (O’Connell, Hutson,
Anderson et Plenter., 1998) qui descendent vers la paroi antérieur vaginale lors de l’activité
sexuelle (Buisson, Foldes et Paniel., 2008). Cette hypothèse se veut très populaire au sein de
la communauté scientifique, mais encore une fois ne fait pas l’unanimité. Puppo et ses
collègues (2014), de leur côté, affirment qu’il n’y aucune relation entre le vagin et les
structures du clitoris.
Hypothèse embryologique
Comme vous pouvez le constater, il est donc quasi impossible de confirmer l’existence du
point G si on se fie aux évidences anatomiques seules. D’où l’idée d’aller voir du côté
embryologique : certaines théories, dont la théorie de l’origine ectodermique, pourraient
appuyer l’existence d’une zone plus sensible sur la paroi vaginale antérieure.
Origine ectodermique
Terence Hines (2001), en s'appuyant sur les travaux de Westrom et ses collègues.
(1998), explique que le vestibulum, la vessie et l’urètre proviendraient de l’endoderme et que
le reste du vagin et la vulve proviendraient de l’ectoderme (donnant naissance à la peau).
Celui-ci pourrait supposément avoir plus de terminaisons nerveuses, augmentant donc la
sensibilité. Environ 20% du vagin dont la partie inférieure, où serait situé le point G, serait
d’origine ectodermique (Heath, 1984). Pourtant, Hilliges et ses collègues (1995) concluent
que la paroi antérieure vaginale était plus innervée de façon sub-épithéliale (et non intraépithéliale, ce qui aurait accentué la sensibilité) que la partie postérieure, contredisant
l’hypothèse de l’existence du point G. Il convient tout de même de rester sur nos gardes
concernant ces conclusions étant donné que l’équipe de Hilliges n’a pas testé toute la paroi
antérieure en entier (Hines, 2001).
Tout cela est bien beau, mais reste qu’il existe une pléthore de témoignages de
femmes, de couples et d’hommes assurant que le point G existe. L’ouvrage de Ladas,
Whipple et Perry (1982) est truffé d’anecdotes provenant de monsieur et madame tout le
monde qui font l’apologie de cette zone qui, avec le temps, a acquis une si grande réputation
qu’il est devenu difficile de la mettre en doute. Les textes prônant l’existence de ce point G
affluent et finissent par nous influencer, qu’on le veuille ou non. Difficile d’écarter ces
témoignages lorsqu’on cherche à prouver l’existence du point G. Pourtant, ceux-ci ont
scientifiquement peu de valeur dans l’équation à cause de leur faible degré de fiabilité et de
validité (pas étonnant venant d’une étudiante ne jurant que par les études de type
quantitatif…) Les conclusions tirées des études de cas sont aussi très variables et ne font pas
consensus. Bref, difficile de prouver l’existence du point G avec la seule aide de
témoignages, même s’il ne faut pas diminuer la force de ceux-ci.
Oui, mais encore?
Maintenant que j’ai exposé les quatre vérités du point G, j’ai envie d’arriver (enfin) au but
ultime de ma chronique : vous mettre en garde. Je trouve qu’il existe une pression immense
sur les femmes (et aussi les hommes) à trouver et à profiter du point G. Comme si une vie
sexuelle sans avoir trouvé son propre point G ou celui de sa partenaire ne pouvait pas être
considérée comme épanouie. Comme s’il fallait absolument se mettre en quête du point G.
Comme si c’était le Graal de la jouissance sexuelle, que sans lui, notre plaisir sexuel était
vain et notre vie sexuelle incomplète.
Dans un monde où l’anxiété de performance est devenu la norme chez les jeunes (et même
les moins jeunes) (Hedon, 2003; Kenny, 2011; Mazzone, Ducci, Scoto, Passaniti, D’arrigo et
Vitiello, 2007; Smith et Smoll, 1990), je trouve qu’il est très délicat de décrire le point G
comme un standard qu’il faut absolument atteindre pour avoir une « bonne » vie sexuelle. Les
normes que la société impose sont assez nombreuses comme cela, il faut faire attention de
ne pas en rajouter une. Attention, je ne dis pas qu’il faut se contenter de ce qu’on connait
déjà, de faire l’amour chaque mardi, en position missionnaire, pendant la deuxième pause
publicitaire d’Unité 9 (bien qu’il n’y ait rien de mal à ce type de vie sexuelle). Je veux
simplement dire que trouver le point G n’est pas un standard, une obligation.
“Certaines le trouvent et aiment le stimuler, certaines le trouvent mais préfèrent
tout de même une stimulation clitoridienne, et d’autres ne le trouvent pas et c’est très
bien comme ça.”
La clé est de ne pas imposer de norme ou de standards additionnels. En ce sens, il partager
les connaissances que nous avons sur le sujet dans le but d’éduquer et d’expliquer certains
phénomènes aux femmes et à leurs partenaires sans leur donner l’impression que la
recherche et la découverte du point G est une obligation, une occasion à ne pas manquer.
Le but est de promouvoir une vie sexuelle saine et menant à un épanouissement personnel,
qu’importe si les femmes savent où se trouvent leur point G. Il y a assez de pression de la
part des médias pour être minces, musclés, bronzés, pas besoin d’en rajouter davantage. Si
les partenaires d’une relation sont épanouis dans leur vie intime, il ne faut pas leur donner
l’impression qu’il faut accéder au prochain niveau à tout prix, comme si c’était une course,
une compétition.
Certaines femmes vont jusqu’à se faire injecter du collagène dans leur paroi antérieure
vaginale afin d’amplifier leur point G pour ultimement espérer avoir plus de sensations à ce
niveau. C’est une pratique que beaucoup de médecins condamnent, et avec raison. The
American College of Obstetricians and Gynecologists a fait savoir en 2007 qu’il désapprouvait
cette pratique car elle n’était pas sécuritaire et n’était en aucun cas prouvé comme efficace
(Pan, Leung, Shah et Kilchevsky, 2015). Elle peut engendrer un grand nombre d’effets
secondaires (perte de sensation, infections, formations d’adhésions, etc.) et de complications
graves (Puppo, 2011). Comme le dirait B. Whipple, le mieux est l’ennemi du bien.
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