Résumé du cours

Transcription

Résumé du cours
Cours 4 résumé
Les futuristes-Les expressionnistes allemands
Le futurisme est né en Italie autour du poète Filippo Tommaso Marinetti
(Manifeste du futurisme, 1909). Auteurs de deux autres manifestes en 1910, les
premiers peintres du mouvement, Giacomo Balla, Umberto Boccioni, Carlo
Carrà, Gino Severini, Luigi Russolo (1885-1947), empruntent à la technique
divisionniste et au cubisme pour faire interférer formes, rythmes, couleurs et
lumières afin d'exprimer une « sensation dynamique/énergique ».
Le futurisme prône l'amour de la vitesse.
Giacomo Balla (1871 -1958 ) Il s'intéresse tout particulièrement au dynamisme
de la couleur et de la lumière.
• Dynamisme chien en marche Ici l'auteur a représenté le tableau comme
une photographie : il a superposé en succession plusieurs images des jambes du
chien, de sa queue, de la laisse, des pieds de la maîtresse pour donner
l’impression de déplacement.
Gino Severini
•
Canon en action (Mots en liberté et formes),
La disposition des mots en trajectoires linéaires souligne l’orientation
dynamique des formes
Les artistes de la Grande Guerre – Cours de Marie-Christine HAUSSY
.
Train armé
Des lignes obliques s'entrecroisent comme les trajectoires des projectiles et les
silhouettes des fantassins sont dominées par le tube du canon. La fumée
enveloppe la scène, fumée peinte "à la Léger", par plans courbes feuilletés.
Carlo Carrà (1881-1966) Entre 1899 et 1900, Carlo Carrà est à Paris pour
décorer des pavillons de l'Exposition universelle. Il se familiarise avec l'art
contemporain français, notamment, l'impressionnisme.
En 1915, Carrà et Giorgio De Chirico fondent le mouvement Pittura metafisica,
reprenant le terme « métaphysique » écrit par Guillaume Apollinaire dans un
compte rendu à l'occasion d'une exposition de tableaux de De Chirico au salon
d'Automne de 1913 à Paris. Mobilisé en 1917, il est hospitalisé à Ferrare
le cheval rouge
Un peintre anglais cubiste/futuriste
• C. R. W. Nevinson (1889-1946) apparaît comme l'un des principaux
peintres de la Grande Guerre, au même titre que Léger en France et Dix en
Allemagne. En 1912 à Paris où il rencontre Gino Severini et Filippo Marinetti,
deux inventeurs du Futurisme.
Les artistes de la Grande Guerre – Cours de Marie-Christine HAUSSY
• La Mitrailleuse les lignes dures de la machine déterminent celles des
soldats robotisés qui font corps avec la mécanique à tuer.
• Explosion d’un obus : transcription syncopée et géométrisée de
l'explosion.
• Taube : bombardements aériens contre des objectifs civils, qu'ils soient le
fait de l'artillerie ou de l'aviation. Nevinson s'est appuyé sur les souvenirs de ce
qu'il avait vu à Dunkerque après les premiers combats autour d'Ypres
• Les chemins de la gloire : la toile fut interdite d'exposition en
1918. Nevinson refusa de la décrocher.
Les artistes de la Grande Guerre – Cours de Marie-Christine HAUSSY
Les expressionnistes Allemands
Max Beckmann (1884-1950)
• Der Kriegsausbruch (La Déclaration de guerre), 1914, pointe-sèche, Les
visages trahissent la diversité des sentiments, de l'exaltation à l'angoisse.
•
L’obus 1914 : Beckmann écrit à sa femme : " Quand une énorme salve
vient retentir par ici, c'est comme si l'on ouvrait violemment les portes de
l'éternité. Tout suggère l'espace, le lointain, l'infinité. J'aimerais, je pourrais
peindre ce fracas. " L’explosion de l’obus fait comme éclater la composition, la
perspective, l’espace et les figures. Les traits esquissant les corps sont brisés
dans un rythme désordonné, disloqué.
Beckmann sert dans les services de santé, il assiste aux opérations chirurgicales
que les médecins tentent sur les blessés et dessine de très près ces opérations.
• Selbstbildnis als Krankenpfleger (Autoportrait en infirmier), 1915,
Les artistes de la Grande Guerre – Cours de Marie-Christine HAUSSY
Kirchner (1880-1938) est versé dans l'artillerie de campagne, mais, en octobre
1915, une maladie pulmonaire et son état dépressif s'aggravent à tel point qu'il
est renvoyé à l'arrière. De retour dans son atelier berlinois, il y peint deux
autoportraits, l'un en alcoolique abattu, l'autre en soldat.
•
il tend, au lieu d'une main tenant un pinceau, un moignon sanglant,
tranché à hauteur du poignet. Mutilation symbolique, physique et psychique,
puis il a recommencé à travailler. Sa fin n'en a pas moins été tragique : les
persécutions nazies l'ont poussé au suicide.
Otto Dix (1891-1969) s’est engagé en 1914 dans une compagnie de mitrailleurs.
« Il fallait que je vive ça. Je le voulais… il faut que je vois tout de mes propres
yeux… ».
• Autoportrait en Mars (1915).
•
Puis en cible - comme l'indique le titre de la peinture. Les
parements
Les artistes de la Grande Guerre – Cours de Marie-Christine HAUSSY
rouges de la veste et du béret la rendent plus visible encore et les cocardes
semblent annoncer les impacts des balles. Dix ne saurait dire plus clairement à
quel sort il s'attend, sans illusion, sans le moindre espoir d'en ressortir indemne.
Après la guerre, il souhaite montrer toute l'horreur de la guerre à travers ses
œuvres. Il réalise environ 600 dessins, gouaches, aquarelles qui sont comme des
notes, prises sur le vif ou à l’occasion d’un souvenir qui ressurgit. Ref : The
Online Otto Dix Project
A cela s’ajoutent des œuvres mûrement travaillées : des toiles comme La
tranchée, une série de 50 eaux fortes intitulées Der Krieg (la guerre), d’autres
toiles représentant le monde dérisoire des mutilés : les Mutilés de la guerre,
Mutilés jouant aux cartes, le Marchand d’allumettes, Pragerstrasse...
Alfred Kubin (1887-1959),
Changement de ton : dès décembre 1914, ne croit plus ni à la "guerre fraîche et
joyeuse", ni à une victoire rapide. Au-dessus des maisons en flammes se dresse
l'allégorie sinistre de la mort que Kubin a dessinée déjà tant de fois auparavant,
dénonçant la cruauté humaine, mêlant le sarcastique au macabre.
Die Kriegsfackel (La torche de la guerre), 1914.
Pendant ou Après guerre : des mouvements disparaissent ou émergent :
1. En France : disparitions
• Fin de la peinture d’histoire /de guerre
• Fin des portraits « bourgeois »
• Quelques commandes d’Etat : portraits des maréchaux, décors, …
Les artistes de la Grande Guerre – Cours de Marie-Christine HAUSSY
Foch par Jean Patricot
2. En Italie « Peinture métaphysique »
Cette école de peinture est née en 1916 de la rencontre entre Giorgio de Chirico
et Carlo Carrà à l’hôpital militaire de Ferrare. La ville, avec le château d’Este et
les places silencieuses, fascine les deux artistes et leur inspire les atmosphères
oniriques de ses œuvres. peinture à l’atmosphère magique et énigmatique :
Giorgio de Chirico : Les muses inquiétantes, 1916, (Milan, Collection privée).
Carlo Carrà L’ovale des apparitions, 1918, Le mannequin, personnage
récurrent dans la peinture métaphysique et dans la littérature surréaliste, fait
allusion à une présence humaine, mais sous forme d’esquisse, mécanique, sans
mouvement.
3. « Dada » débute à New York et en Suisse entre 1915 et 1917, introduit
par Marcel Duchamp, par Picabia et par Man Ray ; leur activité est caractérisée
par le principe du hasard et de l’attribution d’une nouvelle valeur aux objets
trouvés, détournés de leur contexte des œuvres particulièrement novatrices, tels
le ready-made de Duchamp “Fontaine”, 1917).
4. En France : « Le surréalisme » peut être considéré comme une doctrine
morale et esthétique, formé à Paris, théorisé par André Breton en 1924 par le
“Premier Manifeste du Surréalisme”. En peinture, il tire ses sources dans le
ready-made de Duchamp et dans les “Intérieurs métaphysiques” (1911-1918) de
Giorgio de Chirico.
Max Ernst La Vierge Marie corrigeant l’Enfant Jésus, 1926, l’artiste aurait
voulu se libérer de la punition qu’il avait reçue de son père. En outre, cette
œuvre (qu’avait provoquée un scandale à Cologne), renvoie aux œuvres
Les artistes de la Grande Guerre – Cours de Marie-Christine HAUSSY
maniéristes de Pontormo ou Parmigianino, à la peinture métaphysique de
Chirico, et anticipe les scénarios surréalistes.
5. En Allemagne Nouvelle objectivité
George Grosz : Journée grise, 1923, (Berlin, Staatliche Museen). Un
fonctionnaire habillé avec beaucoup de soin (il affiche même une médaille), ses
jeux strabiques protégés d’un pince-nez.
Otto Dix, le marchand d’allumettes : mutilé de guerre que tout le monde fuit…
La Grande Ville, 1927-1928. Ce triptyque est un impressionnant et dense
témoignage du climat social de l’Allemagne des premiers cabarets berlinois.
6. Se développe la peinture abstraite : trois exemples
-Kandinsky réside en Allemagne avant guerre où il crée l’abstraction lyrique,
Les artistes de la Grande Guerre – Cours de Marie-Christine HAUSSY
puis reparti en Russie d’où il s’échappe en 1921, enseigne au Bauhaus à partir
de 1922 jusqu'à sa fermeture par les nazis en 1933.
Auf Weiss II (Sur blanc II) 1923
-Kasimir Severinovitch Malevitch, né à Kiev 1879 mort le 15 mai 1935 à
Léningrad. Crée le Suprématisme : toile nommée Supremus 58. (Yellow and
Black) 1916
carré blanc sur fond
blanc1918
-Pieter Cornelis Mondriaan, appelé Piet Mondrian né en 1872 à Amersfoort
aux Pays-Bas et mort le 1er février 1944 à New York aux États-Unis. Crée le
Néoplasticisme qui tend à l'ornementation pure : utilisation de figures
géométriques simples et de couleurs primaires. Toute trace de référence au
naturel visible est progressivement évacuée au profit de principes en accord avec
une certaine vision de l'Universel. Une simple composition parfaitement
équilibrée faite de formes réduites et allongée à des rectangles et quelques
couleurs, placées sur une trame orthogonale, et le tout déclinée en séries jusqu'à
la fin de sa vie. Entre 1917 et 1928, une revue présente et théorise ce
mouvement aux Pays-Bas : De Stijl.
La création s’est déplacée aux USA
Les artistes de la Grande Guerre – Cours de Marie-Christine HAUSSY

Documents pareils