CHAPITRE 1 MENAGES ET CONSOMMATION I. Comment les

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CHAPITRE 1 MENAGES ET CONSOMMATION I. Comment les
CHAPITRE 1 MENAGES ET CONSOMMATION
I.
Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs ?
A.
Le revenu disponible se répartit entre la consommation et l’épargne
1.
Le revenu disponible

Comprend les revenus primaires

Auxquels on ajoute les prestations sociales (revenus de transfert, allocations)

Pour soustraire enfin les prélèvements obligatoires (cotisations sociales et impôts)
2.
Le revenu disponible est réparti entre la consommation et l’épargne

L’épargne est la partie du revenu qui n’est pas consommée.

La consommation des ménages (dite finale) peut-être payante ou gratuite.
3.
L’épargne et ses différentes formes

Elle permet de ….

Elle peut être ….
B.
Les déterminants économiques de la consommation
1.
La consommation finale des ménages est plus on moins sensible aux variations du revenu

Cette sensibilité est mesurée par l’élasticité – revenu (Er = ∆c/ ∆r)

On peut alors distinguer, comme le statisticien E Engel, trois catégories de produits.
2.
Elle dépend également des prix et du pouvoir d’achat.

Le pouvoir d’achat est …..

Elle est plus ou moins sensible aux variations de prix (Ep = ∆c/ ∆p)
II.
La consommation est un marqueur social
A.
Consommer c’est en effet appartenir
1.
A un genre ou à une classe d’âge

La consommation féminine diffère de la consommation masculine …

L’effet de génération.
2.
De la même manière la consommation est influencée par

Le type ou le niveau d’études

La profession exercée

Le lieu de résidence
B.
La consommation est à la fois un acte de différenciation et d’imitation
1.
Les choix de biens ou services est destiné à affirmer l'appartenance à un groupe social déterminé

La consommation est un effet de signe.

C’est aussi un effet de distinction qui passe par la consommation ostentatoire
2.
Mais également à se conformer aux normes (effet d’imitation).

Le modèle de consommation se propage en général du haut vers le bas de l’échelle sociale.

Les classes moyennes et populaires ont par exemple copié progressivement les loisirs des élites.
C.
Consommer c’est aussi être influencé …
1.
Par la publicité

Les producteurs utilisent ces besoins d’imitation et de distinction dans leurs stratégies publicitaires.

Par exemple, elle se sert de l’évolution de l’image du corps de la femme.
2.
Par la mode

Qui est à un moyen à la fois de se conformer et de démarquer

Elle se diffuse de façon verticale ou horizontale
….
1
Fiche vocabulaire
Consommation finale des ménages : achat de biens et services destinés à satisfaire les besoins des ménages.
Consommation ostentatoire : consommation des milieux sociaux aisés qui a pour fonction de les distinguer et de
manifester leur position sociale élevée.
Epargne : partie du revenu qui n’est pas consommé .elle peut être placée ou thésaurisée.
Effet de signe : utilisation de la consommation pour montrer sa position sociale ou la position sociale à laquelle
on aspire.
Effet de génération : explication d’un phénomène social par la sous-population dont les membres ont à près le
même âge ou ont vécu à la même époque historique .cette génération partage alors certaines pratiques et
certaines représentations.
Effet d’imitation : on parle d’effet d’imitation lorsque le consommateur se détermine par comparaison avec le
groupe social de référence
Effet de distinction : consommation de biens et de services permettant à une personne de se démarquer des
autres groupes sociaux, d’affirmer sa différence entre son propre groupe social et les autres.
Elasticité-prix : rapport entre la variation relative de la demande d'un bien et la variation relative du prix de
ce bien. L'élasticité-prix mesure donc la réaction des consommateurs aux variations de prix.
Élasticité-revenu : sensibilité de la demande d’un produit à la variation du revenu du ménage qui le consomme.
Er= (variation de la consommation %/ variation du revenu %).
Loi d’Engel : l’augmentation du revenu se traduit par une baisse de la part de l’alimentation de base dans le
budget des ménages.
Mode : manière temporaire et collective de faire, de penser ou de s'habiller à un moment et à un endroit
particulier.
Pouvoir d’achat : quantité de biens et de services marchands qu’un ménage pourrait acheter s’il n’épargnait
pas.
Revenu disponible : revenu dont disposent les ménages après paiement des cotisations, de l’impôt sur le revenu
et perception des prestations.
2
I. Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs ?
A.
Le revenu disponible se répartit entre la consommation et l’épargne
1. Le revenu disponible

Comprend les revenus primaires

Les revenus du travail versés par l’employeur : le salaire net est le salaire brut auxquels on a retiré
les cotisations sociales. (SN = SB - CS)

Les revenus mixtes de ceux qui sont leurs propres patrons. (Boulanger, médecin libéral, luthier)

Les revenus de la propriété : ceux que l’on perçoit sans travailler en engageant un capital : (loyers,
intérêts reçus, dividendes (rémunération de la propriété d’une action), plus-value : (différence positive
entre la valeur d’achat et de vente d’un appartement ou d’une action)
Revenus d’activité
P7 q 1,
Revenu du travail
Ex : salaires
dépendant
2,5
Revenus
Revenus mixtes
Ex : honoraires
primaires
Revenus
de
la
propriété
P10
observ
ation
du doc
5
Ex : intérêts, dividendes
Plus –value

Auxquels on ajoute les prestations sociales (revenus de transfert, allocations)

Retraites …..

Indemnités maladie

Allocations familiales

Allocations chômage

Pour soustraire enfin les prélèvements obligatoires (cotisations sociales et impôts)

Les premières sont prélevées par la sécurité sociale et par pôle emploi sur le salaire brut pour
financer les prestations
P9 q
1, 3,5

Les seconds par l’Etat central et les collectivités locales (impôts sur le revenu, impôts fonciers ….)

Révisions des outils statistiques : les prélèvements obligatoires représentent (a /a) x100 = (818,9/1
891,2) x100 = 43,3 % du P.I.B. Ils ont augmenté de [(818,9 – 179)/179] x100 = 357,7%

RD = RP + RT – PO
2. Le revenu disponible est réparti entre la consommation et l’épargne
P11 q
2, 5

L’épargne est la partie du revenu qui n’est pas consommée.

Le taux d’épargne (épargne / revenu disponible) x100 était de 12,9 % en 1990

Autrement dit en 1990 les ménages français épargnaient 12,9 % de leur revenu disponible brut selon
l’INSEE.
3
P12
q8, 9

La consommation des ménages (dite finale) peut-être payante ou gratuite.

Elle correspond alors à l’achat de biens et services (télé, voiture, coupes de cheveux …).

Et à l’utilisation de services non marchands fournis par l’Etat, et les associations. (Cours de maths de
lycée, accès à une bibliothèque municipale, repas aux restos du cœur …)
3. L’épargne et ses différentes formes
P13 q
2

Elle permet de ….

Faire face en
cas de difficultés (maladie, chômage, inquiétude pour la retraite)
= épargne de
précaution.

Différer un projet couteux (achat d’une voiture, préparation des vacances…)

Constituer un patrimoine sous forme de logement ou de placements financiers qui sera légué après sa
mort aux héritiers.
P 14 q
5, 7,8

Elle peut être ….

Thésaurisée : conservée en liquide ou sur un compte en banque sans que cela ne rapporte rien.

Non financière : investie dans l’achat d’un logement.

Financière : placée sur des produits proposés par les banques ou les assurances : (PEA, livrets
d’épargne, assurances vie …)
B.
Les déterminants économiques de la consommation
1. La consommation finale des ménages est plus on moins sensible aux variations du revenu

Cette sensibilité est mesurée par l’élasticité – revenu (Er = ∆c/ ∆r)

Er= (taux de croissance de la consommation / taux de croissance du revenu)

Par exemple : variation des abonnements [(57 972 – 55 337)/ 55 337)] x100 = 4,76% et variation du
revenu (1283,2 – 1240,5)/1240,5) x100 = 3,44 %

Er = 4,76/3,44 = 1 ,38 .
P16 q

Ce qui signifie qu’une augmentation de 10 % du revenu  une augmentation de 13, 8 %
1, 4,
abonnements en téléphonie mobile. (Ou ∆ de 1% de R ∆ de 1.38 % de C)
5,6
des

On peut alors distinguer, comme le statisticien E Engel, trois catégories de produits.

Les biens supérieurs (bijoux, loisirs…) dont la part augmente quand le revenu diminue (er  1).

Les biens normaux (voiture, dentifrice, vêtements) dont la part reste stable (er 0 et  1)

Les biens inférieurs (alimentation de base du type pâtes) (er0) .Leur part dans la consommation
diminue quand la richesse augmente au profit des biens supérieurs.
2. Elle dépend également des prix et du pouvoir d’achat.
P16 q
9,12,
13

Le pouvoir d’achat est …..

La quantité de biens et de services qu’un individu peut se procurer avec son revenu disponible.

Si les prix augmentent plus vite que le revenu, le pouvoir d’achat diminue.

Elle est plus ou moins sensible aux variations de prix (Ep = ∆c/ ∆p)

Ep

Une augmentation du prix du tabac de 10 % fait baisser la consommation de 4,6 %.
(tabac)
entre 1970 et 2008 = - 55 / 120,4 = -0,46.
4
II. La consommation est un marqueur social
A.
Consommer c’est en effet appartenir
….
1. A un genre ou à une classe d’âge

La consommation féminine diffère de la consommation masculine …

Barbie, produits de maquillage magazines féminins …..Pour les unes.

Jeux vidéo de combat, magazines de foot……pour les autres

L’effet de génération.

Est l’explication d’un phénomène social par la sous-population dont les membres ont à près le même
âge ou ont vécu à la même époque historique

Cette génération partage alors certaines pratiques (Rock ou Jean pour les années 60, Digital native
pour la génération des adolescents d’aujourd’hui née avec les ordinateurs

P18
Chaque génération a sa ou ses musiques, ses codes de langages et vestimentaires qui la distingue des
générations précédentes (rock des années 60 ou rap ou techno aujourd’hui).
On constate par exemple que les 15 -19 ans télécharge de la musique à plus de 55 % plus élevé soit un
q7, 8,9

,10
pourcentage (55/2) = 27,5 fois plus élevé que celui des plus de 65 ans ou un écart de 55- 2 = 53 points
de pourcentage.

Pourtant la jeunesse n’est pas homogène. Celle des quartiers favorisée ne consomme pas les mêmes
produits que celle des quartiers difficiles. (Vêtements griffés pour les grands bourgeois de Neuilly et
survêtement dans les quartiers……)
2. De la même manière la consommation est influencée par

Le type ou le niveau d’études

La profession exercée

Le lieu de résidence
B.
La consommation est à la fois un acte de différenciation et d’imitation
1. Les choix de biens ou services est destiné à affirmer l'appartenance à un groupe social
déterminé
P21
q5, 6

La consommation est un effet de signe.

Il faut par exemple s’habiller en punk ou en prepy pour se faire accepter dans le groupe .

En effet, en consommant nous cherchons à manifester qui nous sommes ou qui nous voudrions être.

C’est aussi un effet de distinction qui passe par la consommation ostentatoire

On parle d’effet de distinction lorsque le consommateur cherche à marquer une différence entre son
propre groupe social et les autres.

La consommation des milieux sociaux aisés qui a pour fonction de les distinguer et de manifester leur
position sociale élevée est appelée effet de distinction.
Vidéo : comment on s'habille dans la grande bourgeoisie :
Avoir une Rolex un signe de réussite sociale ?
http://www.dailymotion.com/group/ses-videos#videoid=xfasxs
http://www.youtube.com/watch?v=J8RnkztwGtA
5
Q1 : Le « tout le monde » auquel fait référence Jacques Séguéla concerne-t-il l’ensemble de la société
française ? Q2 : Que cherche à signifier l’individu portant une Rolex ? Q3 : Donnez des exemples de
consommation indiquant une position sociale élevée.
2. Mais également à se conformer aux normes (effet d’imitation).

Le modèle de consommation se propage en général du haut vers le bas de l’échelle sociale.

Toutes les catégories sociales cherchent à acquérir les biens distinctifs de la catégorie supérieure.

Quand un bien nouveau est adopté par les ménages au revenu élevé .il est désiré par les autres
catégories

Les taux d’équipement en bien nouveau suivent une courbe dite en s. Le pourcentage de français
équipé d’un d’internet était de 20 % en 2000. Ce bien s’est ensuite démocratisé rapidement jusqu’en
2002 puis moins vite de 2002 à 2007. Il a presque atteint la phase de saturation à 90 %
P 2o
q ,6

Les classes moyennes et populaires ont par exemple copié progressivement les loisirs des élites.

Ces dernières se sont par exemple approprié les vacances sur la cote d’azur dans les années 30. (

Elles ont ensuite été imitées pendant les 30 glorieuses lors de la diffusion du tourisme de masse

La pratique du tennis a suivi la même évolution et le golf dans une moindre mesure
C.
Consommer c’est aussi être influencé …
1. Par la publicité

Les producteurs utilisent ces besoins d’imitation et de distinction dans leurs stratégies publicitaires.

Le service marketing cherche d’abord à connaitre les comportements des consommateurs pour les
influencer

En diffusant des messages à la télévision (budget en baisse), sur internet (budget en hausse), dans
la presse, à la radio, par affichages ….
P21 q1,

Ou en soignant le packaging (emballage …), les lieux de vente ….
Vidéo : http://www.dailymotion.com/video/xii5l_red-bull_ads
2

Par exemple, elle se sert de l’évolution de l’image du corps de la femme.

Après la seconde guerre mondiale, il fallait être pulpeuse depuis il faut être mince ou même
anorexique pour se sentir belle.

Cette transformation est à la fois utilisée et propagée par la publicité. L’image de Marylin Monroe
était utilisée pour vendre du chanel n° 5 aujourd’hui ce sont les mannequins en taille 32 qui ont se rôle
http://www.dailymotion.com/video/xdttxr_femme-objet-de-pub-1ere-partie_school
6
2. Par la mode
P22 q
6, 7,

Qui est à un moyen à la fois de se conformer et de démarquer

Une manière temporaire et collective de faire, de penser. Synonyme d’ habitude

La mode vestimentaire décrit la façon de s'habiller à un moment, à un endroit particulier

Elle se diffuse de façon verticale ou horizontale

Verticale : la haute couture légitime les tendances .elle est ensuite plus ou moins diffusée et
démocratisée.

Horizontale : la maîtrise de certains codes du langage adolescent est une condition nécessaire pour
participer aux interactions autour de soi. Si on ne se comporte pas comme les autres, la sanction est de
ne pas avoir d'amis,
Vidéo : consommer rend il heureux : http://www.dailymotion.com/video/xe1y6n_consommer-rend-il-heureux-y-eco-cie_school
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