PLH de l`ADES - Pays Santerre Haute Somme

Transcription

PLH de l`ADES - Pays Santerre Haute Somme
A.D.E.S
AGENCE DE DEVELOPPEMENT DE L’EST DE LA SOMME
PROGRAMME LOCAL DE L’HABITAT
Diagnostic
Réalisation PAGE9 sarl Lille
Tél. : 03 20 51 35 40 / [email protected]
AVRIL 2006
SOMMAIRE
La démographie de l’ADES
5
Une persistance des pertes migratoires
Les récents recensements de la population peuvent laisser espérer une reprise démographique
31 communes en développement accéléré pour 23 communes en déclin démographique
6
8
10
La sociologie de l’ADES
15
Une population plus ouvrière et retraitée que dans le reste de la Somme
Des difficultés à retenir la population des cadres, voire des professions intermédiaires
Un déficit d’emplois de la fonction publique et de professions intermédiaires
Des ménages à faibles ressources
16
20
23
27
L’économie locale de l’ADES
30
Plus de 21 500 emplois locaux pour 24 000 actifs
Des pôles d’emplois locaux jusque dans les villages
79% des actifs occupés de l’ADES travaillent à l’intérieur du Territoire
74% des emplois locaux sont offerts à des ressortissants locaux
Un taux d’autonomie locale ADES à 68% !
De nombreux emplois industriels autour de l’alimentaire et du textile
Le canal Seine Nord Europe
31
33
34
37
40
42
47
Les transports dans l’ADES
51
Une bonne desserte par les voies de communication mais un enclavement paradoxal
Un réseau autoroutier complet
Un réseau routier plus difficile
Un réseau ferré qui dessert mal le Territoire
Un transport collectif par autobus dédié aux scolaires et à la ligne Montdidier-Roisel
52
53
54
55
56
Le parc de logements de l’ADES
58
Un parc de logements en légère évolution, malgré la baisse de la population
Le desserrement des ménages pèse lourd dans la consommation des nouveaux logements
La lutte contre la vacance reste un enjeu pour ce Territoire
59
65
67
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
2
L’offre résidentielle de l’ADES
69
Un parc de résidences principales ancien qui peine à se renouveler
Une offre insuffisante en locatif social
Le parc Hlm est géographiquement concentré et insuffisant dans certains bourgs centres
Une demande sociale qui reste soutenue
Dans les années 90 : une production très faible et plus sociale
La programmation 2006 du secteur locatif social montre une nette amélioration quantitative…
Les situations sociales et de précarités dans la circonscription de Péronne
Un marché immobilier qui atteint ses limites à la vente
Il reste 1500 logements sans aucun confort en 1999
360 logements indignes sur le parc privé de l’ADES ?
L’offre spécialisée (personnes âgées, hébergement d’urgence, gens du voyage)
70
74
76
78
83
87
88
90
93
97
100
La construction depuis 2000
106
Les données de la construction récente : un réveil brutal au début des années 2000
En 2005, les autorisations de construire atteignent des sommets
L’analyse des autorisations de construire par EPCI montre l’essor de l’individuel pur …
Les dynamiques de développement habitat privilégient le carrefour A1-A29…
Causes et conséquences de ce développement récent
107
110
113
121
123
Les leçons des actions habitat des quinze dernières années
125
Les OPAH des années 90 et 2 000 ont permis d’améliorer sensiblement l’habitat privé
Le PLH de 1992 débouche sur le déclenchement des OPAH proposées, sur la création de logements d’urgence…
L’action LCR (contrat local de réhabilitation)
Les pôles structurants et d’appui du projet de territoire n’accueillent pas le développement habitat souhaité
Constat des évolutions depuis 1994 dans le domaine de la création de nouvelles résidences principales
126
134
138
141
142
Les compétences habitat des EPCI
145
Des EPCI très récents, dotés de compétences habitat limitées et très peu activées
146
Emergence de problématiques locales
149
Les enjeux du PLH en douze points
150
L’urbanisme réglementaire : besoin objectif des communes et frein paradoxal au développement local
Le foncier, éternelle pesanteur du développement local rural
151
151
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
3
De l’habitat indigne dans presque toutes les communes
Le locatif, une des clefs du développement rural
L’ADES et l’économique
Programmer pour quoi faire ?
151
153
154
156
Conclusion générale
158
Table des illustrations cartographiques et des annexes
161
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
4
LA DEMOGRAPHIE DE L’ADES
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
5
UNE PERSISTANCE DES PERTES MIGRATOIRES
L’analyse de l’évolution de la population par les soldes naturels et migratoires, permet de mieux comprendre les raisons
de la baisse lente et constante de la population.
Le solde migratoire est le résultat des départs et des entrées de résidents entre deux recensements. Le solde naturel est
l’excédent des naissances sur les décès.
ANALYSE DE
L’EVOLUTION
DEMOGRAPHIQUE
PAR LES SOLDES
Source RGP INSEE
Population sans
double compte en
1999
Solde
migratoire
1999-1990
Solde
naturel
1999-1990
Population
sans
double
compte
1990
Solde
migratoire
1999-1975
Solde
naturel
1999-1975
Population
sans double
compte 1975
Taux d’évolution
annuelle de la
population sans double
compte entre 1975 et
1999
3780
-8
-19
3807
-198
-72
4050
-0,3%
CC Canton de
Combles
CC Canton de
Roisel
CC Haute Picardie
CC Haute Somme
7689
-63
+19
7733
-436
+111
8014
-0,2%
7469
17199
-99
-761
+314
+548
7254
17412
-375
-3012
+891
+2837
6953
17374
+0,3%
-0,0%
CC Pays Hamois
12207
-587
+247
12547
-3179
+2071
13315
-0,3%
CC Pays Neslois
7505
-395
+4
7896
-1068
+666
7907
-0,2%
Communes isolées
de l’ADES
996
+14
-25
1007
+170
-88
914
-0,4%
56845
-1899
+1088
57656
-8098
+6416
58527
-0,1%
-211
+121
-337
+267
ADES
En équivalent
annuel
La population de l’ADES décroît lentement, sous l’effet des soldes migratoires négatifs, depuis 1975 ; cela donne une
perte nette de 1682 habitants en un quart de siècle. Le solde naturel est insuffisant pour compenser les départs et il
s’affaiblit nettement dans les dix dernières années.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
6
Dans la période récente, on peut considérer que l’excédent des départs du Territoire atteint 211 habitants par an, tandis
que l’excédent des naissances sur les décès, atteint 121 habitants par an, seulement.
La baisse tendancielle de la population est plus marquée dans la CC du Pays Hamois, au rythme d’une perte de 3
habitants pour 1000 depuis 25 ans.
Un seul EPCI gagne de la population en évolution longue (1975-1999) et courte (1990-1999), c’est la CC de Haute
Picardie, avec une progression de 3 habitants pour 1000 depuis 25 ans. C’est le niveau de l’accroissement naturel de la
population qui permet cette fois de compenser les pertes migratoires, sensiblement plus faibles.
Un seul EPCI présente une évolution démographique en double perte (soldes migratoires et naturels négatifs) tant en
évolution courte qu’en évolution longue, c’est la CC du Canton de Combles.
En conséquence, les pertes migratoires sont la cause essentielle du reflux de la population ADES,
depuis plus de 25 ans. La chute des emplois agricoles et les évolutions, parfois chaotiques, de l’emploi
industriel établissent la donne de cette situation. Mais, le vieillissement de la population pourrait
accélérer son déclin à court ou moyen terme. L’ADES doit donc accueillir pour vivre en se fondant sur
son attractivité économique, mais aussi sur son attractivité géographique.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
7
LES RECENTS RECENSEMENTS DE LA POPULATION PEUVENT LAISSER ESPERER UNE
REPRISE DEMOGRAPHIQUE
Les recensements de 2004 et 2005 ne portent que sur une part des communes (28% de la population). Il permet toutefois
de constater les premières évolutions sur la période 1999/2004/2005
Résultats du RGP partiel
de 2004 (Source INSEE)
Population sans double
compte en 1999
CC Canton de Combles
CC Canton de Roisel
3780
7689
Part de la
population
recensée en 2004
et 2005
36%
12%
Evolution
constatée en
valeur absolue
Taux
d’évolution
constaté
+95
-7
+8%
-1%
CC Haute Picardie
7469
52%
+56
+1%
CC Haute Somme
CC Pays Hamois
17199
12207
34%
18%
-180
+36
-3%
+2%
CC Pays Neslois
7505
22%
+130
+9%
Communes isolées de
l’ADES
996
17%
-4
-2%
56845
28%
+126
+0%
ADES
Ces communes progressent globalement de 0,2% en population. On ne peut en tirer de conclusion définitive sur
l’évolution en cours, puisqu’il ne s’agit que d’un échantillon de 28% de la population complète de l’ADES.
Il apparaît toutefois que des évolutions positives sont probables dans la CC du Canton de Combles et dans le Pays
Neslois.
Ceci représenterait un renversement de tendance intéressant, particulièrement au niveau de la CC du Canton de
Combles, jusque là en baisse constante de population. Par contre, la situation démographique s’aggraverait dans la CC
de Roisel et surtout dans la Haute Somme, pour laquelle on attend néanmoins les résultats de Péronne.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
8
En conséquence, il apparaît que les choses pourraient évoluer en ce moment même, au bénéfice des
cantons Ouest de l’ADES. Il reste à savoir si cette évolution possible est qualitative, si elle permet de
fixer de nouvelles populations dotées d’un emploi local, si elle peut porter en elle, le développement
du Territoire.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
9
31 COMMUNES EN DEVELOPPEMENT ACCELERE POUR 23 COMMUNES EN DECLIN
DEMOGRAPHIQUE
Quatre catégories d’évolution ont été ici repérées, afin de spatialiser les dynamiques démographiques :
ƒ Les communes en développement accéléré, de longue durée, qui disposent à la fois de soldes migratoire et
naturel positifs sur la dernière période et depuis 25 ans.
ƒ Les communes en développement accéléré récent, qui disposent à la fois de soldes migratoire et naturel
positifs, sur la dernière période seulement.
ƒ Les communes en déclin accéléré, de longue durée, qui disposent à la fois de soldes migratoire et naturel
négatifs sur la dernière période et depuis 25 ans.
ƒ Les communes en déclin accéléré récent, qui disposent à la fois de soldes migratoire et naturel négatifs,
sur la dernière période seulement.
Ces communes sont classées par EPCI et par taille.
COMMUNES EN
DEVELOPPEMENT ACCELERE
DE LONGUE DUREE
CCCC
CCHP
TOTAL
Communes de moins de 250
habitants
RANCOURT
OMIECOURT
2 COMMUNES SUR 76
Communes de moins de 500
habitants
Communes de moins de 1000
habitants
COMBLES
FRAMERVILLE-RAINECOURT
VAUVILLERS
2 COMMUNES SUR 27
1 COMMUNE SUR 16
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
10
COMMUNES EN
DEVELOPPEMENT ACCELERE
RECENT
CCCC
CCCR
CCHP
CCHS
CCPH
CCPN
TOTAL
Communes de moins de 250
habitants
GUEUDECOURT
HARDECOURT AUX BOIS
LONGUEVAL
MAUREPAS
MONTAUBAN DE PICARDIE
AIZECOURT LE BAS
DRIENCOURT
LIERAMONT
VRAIGNES EN VERMANDOIS
BERNY EN SANTERRE
FRESNES MAZANCOURT
HYENCOURT LE GRAND
AIZECOURT LE HAUT
DEVISE
FEUILLERES
Y
POTTE
ROUY LE GRAND
ROUY LE PETIT
VILLECOURT
20 COMMUNES SUR 76
Communes de moins de 500
habitants
Communes de moins de 1000
habitants
HEUDICOURT
LIHONS
NURLU
VILLERS CARBONNEL
MATIGNY
MUILLE VILLETTE
3 COMMUNES SUR 27
3 COMMUNES SUR 16
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
11
COMMUNES EN DECLIN
ACCELERE DE LONGUE
DUREE
CCCC
CCHP
CCPN
TOTAL
COMMUNES EN DECLIN
ACCELERE RECENT
CCCC
CCCR
CCHP
CCHS
CCPH
CCPN
TOTAL
Communes de moins de 250
habitants
Communes de moins de 500
habitants
FLERS
GINCHY
GUILLEMONT
HERLEVILLE
ETRICOURT
MANANCOURT
4 COMMUNES SUR 76
Communes de moins de 250
habitants
CURLU
LESBOEUF
TEMPLEUX LE GUERARD
CHUIGNES
PUNCHY
ALLAINES
OFFOY
UGNY L’EQUIPEE
BILLANCOURT
BREUIL
BUVERCHY
MORCHAIN
PARGNY
13 COMMUNES SUR 76
Communes de moins de
1000 habitants
Communes de plus de 1000
habitants
1 COMMUNE SUR 27
0 COMMUNE SUR 16
NESLE
1 COMMUNR SUR 10
Communes de moins de 500
habitants
EQUANCOURT
Communes de moins de 1000
habitants
Communes de plus de 1000
habitants
RONSSOY
VILLERS FAUCON
VOYENNES
1 COMMUNE SUR 27
3 COMMUNES SUR 16
0 COMMUNE SUR 10
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
12
Il apparaît que les évolutions par taille de communes se résument ainsi :
TYPOLOGIE DE
DEVELOPPEMENT
DEMOGRAPHIQUE PAR
TAILLE DE COMMUNES
DEVELOPPEMENT
ACCELERE LONG OU
RECENT
DECLIN ACCELERE LONG
OU RECENT
AUTRES EVOLUTIONS
TOTAL
Très petites communes
(moins de 250
habitants)
Petites communes (de
250 à 500 habitants)
Communes de taille
moyenne (de 500 à
1000 habitants)
Communes de plus de
1000 habitants)
Total
22
5
4
0
31
17
2
3
1
23
37
76
21
28
9
16
9
10
76
130
Les très petites communes sont les plus concernées par des évolutions fortes.
TYPOLOGIE DE
DEVELOPPEMENT
DEMOGRAPHIQUE
PAR EPCI
DEVELOPPEMENT
ACCELERE LONG OU
RECENT
DECLIN ACCELERE
LONG OU RECENT
AUTRES EVOLUTIONS
TOTAL
CCCC
CCCR
CCHP
CCHS
CCPH
CCPN
ISOLES
Total
7
5
7
5
3
4
0
31
7
3
3
1
2
7
0
23
5
19
14
22
16
26
16
22
4
7
13
24
8
10
76
130
Les communes de la CC du Canton de Combles sont les plus concernées par des évolutions fortes, alors que les
communes isolées sont les plus stables. Dans les autres EPCI, CCHP et CCHS se distinguent par un nombre de
communes en développement sensiblement plus important que les communes en déclin.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
13
En conséquence, toutes les communes de l’ADES ne réalisent pas le même parcours et on distingue
bien des zones de déclin dans la partie Sud Est du Territoire, ainsi que sur la frange Nord. Le canton
de Combles, concerné en partie par ce déclin, est en train de reconstituer sa démographie à l’Ouest de
l’A1, par l’arrivée de ménages en provenance de la périphérie Amiénoise et de la région de BapaumeArras. Les prix du foncier augmentent avec les offres extérieures et invitent les propriétaires à réaliser
ce qu’ils refusaient auparavant. Mais, ce mode de développement privilégie la périurbanisation, plutôt
que le développement endogène.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
14
LA SOCIOLOGIE DE L’ADES
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
15
UNE POPULATION PLUS OUVRIERE ET RETRAITEE QUE DANS LE RESTE DE LA SOMME
Structure
sociologique de
la population
CCCC
agriculteurs
Artisans
commercçants
cadres
Professions
intermédiares
Employés
Ouvriers
Retraités
Sans activité
professionnelle1
Total
164
64
72
236
376
640
916
1268
3736
Taux
représentation
CCCR
4%
160
Taux
représentation
CCHP
188
136
CCPN
124
Taux
représentation
ISOLES
SOMME
En taux
1
176
12
144
16
1004
2%
6%
2%
19303
2%
112
3660
3%
11%
6%
10%
12%
19%
86057
15%
40%
21%
20%
99435
18%
100%
1012
416
11392
100%
7496
38%
18%
100%
12303
2812
188
11053
67501
8%
20%
18%
36%
19%
100%
17268
4925
1564
188
5841
46019
19%
9%
39%
19%
100%
7564
6283
2380
1524
6%
2%
19%
10%
37%
19%
100%
7656
2936
3328
2380
672
60
1232
12790
1%
2%
2%
2%
6%
21%
21%
12%
34%
2808
1408
3197
1173
480
20
1405
7433
752
1608
1568
2080
25%
20%
9%
7%
2%
2%
1%
En taux
236
10%
680
1240
17%
1556
6%
3%
3%
2%
Taux
représentation
ADES
321
748
424
460
10%
6%
2%
3%
1%
468
168
460
6%
2%
3%
1%
Taux
représentation
132
192
220
2%
2%
2%
Taux
représentation
CCPH
176
2%
Taux
représentation
CCHS
2%
40%
21448
100%
57035
38%
217308
100%
555846
39%
Comprend les chômeurs n’ayant jamais travaillé, les enfants, élèves et étudiants et les personnes sans activité professionnelle, non retraitées.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
16
La structure de la population résidante en catégories socioprofessionnelles est sensiblement différente dans l’ADES, par
rapport à la structure départementale.
On enregistre, en effet, une surreprésentation des ouvriers (+ 4 points), des retraités (+2 points) et des agriculteurs (+1
point).
A l’intérieur des EPCI, les surreprésentations les plus nettes par rapport à l’ADES, concernent
ƒ les populations sans activité professionnelle dans la CCPH,
ƒ les retraités dans la CCCC,
ƒ les ouvriers dans la CCHP,
ƒ les employés dans la CCHS,
ƒ les agriculteurs dans la CCCC.
Nous avons recherché également les catégories socioprofessionnelles des nouveaux habitants entrés dans les communes
de l’ADES, en provenance d’une autre commune et recensés en 1999. Cette recherche permet de définir les taux de
remplacement par CSP et par EPCI. Ainsi 72% des cadres de la CCCC, 45% des employés de la CCHP sont arrivés entre
1990 et 1999.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
17
Provenance hors
commune
agriculteurs
Artisans
commercçants
cadres
Professions
intermédiares
Employés
Ouvriers
Retraités
Sans activité
professionnelle
Total
CCCC
20
12
52
68
132
212
140
364
1000
En taux de
remplacement
12%
19%
72%
29%
35%
33%
15%
29%
27%
CCCR
12
52
68
164
232
480
224
932
2164
8%
30%
52%
35%
31%
31%
14%
33%
28%
8
64
88
184
304
536
132
1152
2468
4%
33%
52%
43%
45%
34%
9%
39%
33%
36
148
208
440
720
860
456
1966
4834
16%
32%
45%
35%
35%
27%
14%
31%
28%
En taux de
remplacement
CCHP
En taux de
remplacement
CCHS
En taux de
remplacement
CCPH
20
84
96
232
352
676
208
1644
3312
En taux de
remplacement
15%
26%
41%
31%
30%
28%
9%
33%
27%
CCPN
12
72
60
128
160
412
212
760
1816
En taux de
remplacement
10%
41%
42%
27%
24%
27%
14%
27%
24%
ISOLES
0
12
12
24
28
48
36
124
284
En taux de
remplacement
0%
75%
60%
40%
25%
26%
19%
30%
28%
108
444
584
1240
1928
3224
1408
6942
15878
11%
32%
47%
34%
33%
29%
12%
32%
28%
743
3751
8509
17738
20832
23772
12097
72641
160083
10%
29%
44%
39%
31%
28%
12%
33%
29%
ADES
En taux de
remplacement
SOMME
En taux de
remplacement
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
18
Les personnes qui précédent sont arrivées entre 1990 et 1999, en provenance d’une autre commune (ADES ou pas). Ces
données mesurent donc la migration résidentielle sur 9 années et nous indiquent les catégories socioprofessionnelles
concernées.
15878 personnes, au moins, ont emménagé dans les communes de l’ADES entre 1990 et 1999 (en fait ce chiffre néglige
les personnes qui ont emménagé, puis déménagé, en provenance d’autres communes dans la période). Cela représente
28% de la population résidante de 1999. La population s’est donc renouvelée de plus du ¼, soit dans les mêmes
proportions que pour le reste de la Somme.
La comparaison avec le solde migratoire de la période (-1899) signifierait que 18000 personnes, au moins, ont fait le
mouvement inverse.
On remarquera que la population des cadres (faible, il est vrai) s’est renouvelée plus fortement (47% des cadres résidants
de l’ADES en 1999) n’habitaient pas dans la même commune en 1990. C’est une population dont la mobilité
professionnelle est nettement plus élevée (44% pour le reste de la Somme). Il en va de même des artisans, commerçants
et des employés, dont les proportions d’arrivées sont supérieures à celles de la Somme.
En conséquence, les caractéristiques ouvrières et agricoles de la population de l’ADES sont marquées.
La tertiarisation des emplois se fait trop lentement et ne place pas les villes (Ham et Péronne) dans des
situations de polarité suffisantes pour de nouveaux emplois. De ce fait, les migrations nouvelles
amènent les cadres et employés et professions intermédiaires sur d’autres sites (CCHP, par exemple),
ces nouveaux habitants ne travaillent pas nécessairement sur l’ADES, mais dans la région Amiénoise.
La dynamique de migration résidentielle touche de nouvelles catégories socio-professionnelles, il
importe désormais que ces catégories puissent s’intéresser à l’économie et à la vie locale et transférer
leurs projets et leur dynamisme au-delà de leur seul logement.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
19
DES DIFFICULTES A RETENIR LA POPULATION DES CADRES, VOIRE DES PROFESSIONS
INTERMEDIAIRES
Artisans
commerçants
Cadres
Professions
intermédiaires
Employés
Ouvriers
Retraités
Sans activité
professionnelle
TOTAL
LOURDE
BAISSE
LOURDE
BAISSE
FORTE
HAUSSE
FORTE
HAUSSE
HAUSSE
BAISSE
HAUSSE
BAISSE
STABLE
PEU
D’ARRIVEES
ARRIVEES
MOYENNES
BEAUCOUP
D’ARRIVEES
ARRIVEES
MOYENNES
ARRIVEES
MOYENNES
ARRIVEES
MOYENNES
PEU D’
ARRIVEES
ARRIVEES
MOYENNES
ARRIVEES
MOYENNES
LOURDE
BAISSE
FORTE
HAUSSE
HAUSSE
FORTE
HAUSSE
FORTE
HAUSSE
BAISSE
HAUSSE
BAISSE
STABLE
PEU
D’ARRIVEES
ARRIVEES
MOYENNES
BEAUCOUP
D’ARRIVEES
ARRIVEES
MOYENNES
ARRIVEES
MOYENNES
ARRIVEES
MOYENNES
ARRIVEES
MOYENNES
LOURDE
BAISSE
STABLE
FORTE
HAUSSE
HAUSSE
HAUSSE
BAISSE
HAUSSE
PEU
D’ARRIVEES
ARRIVEES
MOYENNES
BEAUCOUP
D’ARRIVEES
ARRIVEES
MOYENNES
ARRIVEES
MOYENNES
ARRIVEES
MOYENNES
BAISSE
HAUSSE
BAISSE
HAUSSE
HAUSSE
BAISSE
STABLE
ARRIVEES
MOYENNES
ARRIVEES
MOYENNES
BEAUCOUP
D’ARRIVEES
ARRIVEES
MOYENNES
ARRIVEES
MOYENNES
ARRIVEES
MOYENNES
ARRIVEES
MOYENNES
BAISSE
BAISSE
LOURDE
BAISSE
HAUSSE
STABLE
BAISSE
BAISSE
ARRIVEES
MOYENNES
LOURDE
BAISSE
PEU
D’ARRIVEES
LOURDE
BAISSE
PEU
D’ARRIVEES
ARRIVEES
MOYENNES
LOURDE
BAISSE
ARRIVEES
MOYENNES
FORTE
HAUSSE
ARRIVEES
MOYENNES
ARRIVEES
MOYENNES
ARRIVEES
MOYENNES
ARRIVEES
MOYENNES
ARRIVEES
MOYENNES
BAISSE
HAUSSE
BAISSE
BAISSE
ARRIVEES
MOYENNES
FORTE
HAUSSE
ARRIVEES
MOYENNES
ARRIVEES
MOYENNES
FORTE
HAUSSE
ARRIVEES
MOYENNES
ARRIVEES
MOYENNES
FORTE
HAUSSE
ARRIVEES
MOYENNES
ARRIVEES
MOYENNES
ARRIVEES
MOYENNES
BAISSE
STABLE
ARRIVEES
MOYENNES
ARRIVEES
MOYENNES
TENDANCE agriculteurs
CCCC
EFFECTIF
MIGRATTON
CCCR
EFFECTIF
MIGRATTON
CCHP
EFFECTIF
MIGRATTON
CCHS
EFFECTIF
MIGRATTON
CCPH
EFFECTIF
MIGRATTON
CCPN
EFFECTIF
MIGRATION
ISOLES
EFFECTIF
MIGRATION
PEU
ARRIVEES
MOYENNES D’ARRIVEES
HAUSSE
FORTE
HAUSSE
BEAUCOUP ARRIVEES
PEU
D’ARRIVEES MOYENNES D’ARRIVEES
HAUSSE
ARRIVEES
MOYENNES
BAISSE
HAUSSE
PEU
ARRIVEES
MOYENNES D’ARRIVEES
STABLE
FORTE
HAUSSE
ARRIVEES
PEU
MOYENNES D’ARRIVEES
BAISSE
HAUSSE
ARRIVEES
PEU
MOYENNES D’ARRIVEES
BAISSE
HAUSSE
PEU
ARRIVEES
MOYENNES D’ARRIVEES
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
20
ADES
EFFECTIF
MIGRATION
SOMME
En taux
LOURDE
BAISSE
PEU
D’ARRIVEES
LOURDE
BAISSE
PEU
D’ARRIVEES
BAISSE
STABLE
HAUSSE
HAUSSE
ARRIVEES
MOYENNES
BEAUCOUP
D’ARRIVEES
ARRIVEES
MOYENNES
BAISSE
HAUSSE
ARRIVEES
MOYENNES
ARRIVEES
MOYENNES
ARRIVEES
MOYENNES
FORTE
HAUSSE
ARRIVEES
MOYENNES
HAUSSE
ARRIVEES
MOYENNES
BAISSE
HAUSSE
PEU
ARRIVEES
MOYENNES D’ARRIVEES
BAISSE
HAUSSE
PEU
ARRIVEES
MOYENNES D’ARRIVEES
BAISSE
STABLE
ARRIVEES
MOYENNES
ARRIVEES
MOYENNES
BAISSE
STABLE
ARRIVEES
MOYENNES
ARRIVEES
MOYENNES
Ce tableau traduit la tendance évolutive de la sociologie locale.
En première ligne, il fait état de l’évolution des effectifs de chaque catégorie socioprofessionnelle entre 1990 et 1999.
On y remarque uniformément :
• une lourde baisse de la population des agriculteurs, dans la Somme, dans le Territoire de l’ADES et dans la
plupart des EPCI
• une hausse des effectifs de la population des retraités, dans tous les cas
• une hausse des effectifs des professions intermédiaires, forte dans la Somme et dans certains EPCI de l’ADES
• une baisse des effectifs des ouvriers, partout
• etc…
En seconde ligne, il fait état de la quantité de ces catégories venues résider dans le Territoire entre 1990 et 1999
(migration résidentielle).
On remarque ainsi que la hausse des effectifs de retraités s’accompagne de peu d’arrivées résidentielles, cela signifie que
les retraités ont plutôt tendance à conserver leur habitat dans la même commune et que leur quantité s’accroît de façon
naturelle plutôt que migratoire.
On remarque à l’inverse que la hausse de la population des cadres est importante (à l’exception des CC de Nesles, Ham
et de la Haute Somme) et que cette hausse des effectifs s’accompagne ou s’explique par de nombreuses arrivées. C’est
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
21
bien la preuve d’une certaine attractivité résidentielle de l’ADES (Haute Picardie, Roisel, Combles), mais aussi d’une
mobilité plus importante de cette population. Les cadres ne restent pas puisqu’ils arrivent nombreux et que leur
population n’augmente pas significativement.
En conséquence, l’ADES fixe mal ces populations nouvelles et se pose ainsi la question de son
attractivité naturelle.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
22
UN DEFICIT D’EMPLOIS DE LA FONCTION PUBLIQUE ET DE PROFESSIONS INTERMEDIAIRES
Les éléments statistiques qui suivent, sont très détaillés. Ils s’appuient sur des analyses du recensement complémentaire de l’Insee en
1999. Ils ne correspondent pas strictement aux EPCI, mais aux cantons, ce qui, ne représente pas, pour l’occasion, une erreur statistique
importante.
analyse des CSP en 24 postes de l'ades
comptage en nb de ménages selon la CSP du référent
combles
nesle
péronne
roisel
chaulnes
ham
ades
somme
écart ades somme
agriculteurs
88
6%
84
3%
140
2%
108
4%
92
4%
100
2%
612
3%
4565
2%
158
26%
artisans
24
2%
84
3%
116
2%
80
3%
56
2%
128
3%
488
2%
4438
2%
47
10%
commerçants
8
1%
28
1%
144
2%
32
1%
40
2%
72
1%
324
2%
3317
2%
-6
-2%
chefs entreprise
0
0%
20
1%
48
1%
4
0%
12
0%
24
0%
108
1%
1032
0%
5
5%
professions libérales
4
0%
4
0%
52
1%
12
0%
8
0%
16
0%
96
0%
1730
1%
-76
-79%
cadres fonction publique
32
2%
28
1%
116
2%
28
1%
28
1%
36
1%
268
1%
6159
3%
-344
-128%
cadres entreprise
12
1%
52
2%
172
3%
44
2%
60
2%
116
2%
456
2%
5824
3%
-123
-27%
professions intermédiaire
32
2%
60
2%
192
3%
72
2%
40
2%
100
2%
496
2%
9573
4%
-455
-92%
profession inter entreprise
16
1%
56
2%
160
2%
32
1%
68
3%
128
3%
460
2%
7046
3%
-240
-52%
techniciens
36
2%
64
2%
172
3%
48
2%
24
1%
100
2%
444
2%
5260
2%
-79
-18%
contremaîtres
44
3%
80
3%
196
3%
96
3%
88
4%
128
3%
632
3%
4491
2%
186
29%
employés fonction publique
56
4%
80
3%
328
5%
80
3%
80
3%
144
3%
768
4%
11296
5%
-354
-46%
employés entreprise
24
2%
48
2%
136
2%
40
1%
32
1%
28
1%
308
1%
3960
2%
-85
-28%
employés commerce
8
1%
28
1%
84
1%
16
1%
12
0%
44
1%
192
1%
2546
1%
-61
-32%
personnel service particulier
16
1%
20
1%
132
2%
28
1%
36
1%
56
1%
288
1%
3162
1%
-26
-9%
ouvriers qualfiés
244
17%
612
21%
1064
16%
480
17%
480
20%
1000
20%
3880
18%
33914
16%
511
13%
ouvriers non qualifiés
68
5%
216
8%
664
10%
284
10%
208
9%
540
11%
1980
9%
17122
8%
279
14%
ouvriers agricoles
80
5%
76
3%
144
2%
124
4%
120
5%
80
2%
624
3%
2482
1%
377
60%
anciens agriculteurs
148
10%
96
3%
160
2%
144
5%
128
5%
128
3%
804
4%
7455
3%
63
8%
anciens artisans
36
2%
72
3%
208
3%
88
3%
68
3%
112
2%
584
3%
5635
3%
24
4%
-22%
anciens cadres et prof inter
40
3%
148
5%
328
5%
132
5%
92
4%
204
4%
944
4%
11550
5%
-204
anciens employés ouvriers
384
26%
688
24%
1452
22%
712
25%
536
22%
1288
26%
5060
24%
41425
19%
944
19%
chômeurs jamais travaillé
0
0%
0
0%
12
0%
0
0%
0
0%
0
0%
12
0%
692
0%
-57
-473%
432
9%
1508
7%
20074
9%
-486
-32%
0
0%
inactifs divers
total
76
5%
208
7%
448
7%
208
7%
136
6%
1476
100%
2852
100%
6668
100%
2892
100%
2444
100%
5004 100% 21336 100% 214748 100%
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
23
Cette analyse montre, en premier lieu, les écarts de répartition de catégories socio-professionnelles entre l’ADES et la
Somme.
Si l’ADES connaissait la même distribution que la Somme, elle compterait 455 ménages de profession intermédiaire de
plus, 344 ménages de cadres de la fonction publique de plus ou 354 employés de la fonction publique de plus, et aussi
486 ménages d’inactifs de plus. Par contre, elle abriterait 944 retraités ouvriers de moins, 511 ménages d’ouvriers
qualifiés de moins, ou 377 ménages d’ouvriers agricoles de moins.
L’ADES présente donc un déficit marqué en agents de la fonction publique, malgré la présence d’une Sous Préfecture
dans son Territoire. Elle présente, à l’opposé, un excédent de population ouvrière, par rapport à son Département, déjà
fortement doté.
A l’intérieur de chaque canton, on remarquera quelques spécificités :
ƒ Combles pour ses agriculteurs en activité, ses retraités de l’agriculture ou de l’industrie, ou ses ouvriers
agricoles en activité
ƒ Nesle, pour ses ouvriers qualifiés
ƒ Péronne, pour ses personnels de service
ƒ Roisel, pour ses ouvriers retraités
ƒ Chaulnes, pour ses ouvriers agricoles
ƒ Ham, pour ses ouvriers non qualifiés
Nous examinons ci-dessous la qualité des migrations résidentielles récentes (période 1990-1999), selon les mêmes
techniques analytiques.
Cette fois, il ne s’agit plus d’une mesure du nombre de ménages, mais du nombre d’habitants. Ceci explique la quantité
importante d’occupants de la catégorie « inactifs divers », qui peut intégrer bon nombre d’enfants scolarisés ou non.
Ces tendances nous montrent que le déficit migratoire porte sur les mêmes catégories, ou presque.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
24
L’ADES aurait du, par référence à la Somme, accueillir quelque 800 personnes de plus dans la catégorie « professions
intermédiaires » 500 personnes de plus dans la catégorie « fonction publique ». Elle aurait vécu, par contre, la migration
résidentielle de nombreux ouvriers et retraités ouvriers.
migration résidentielle extra communale
combles
nesle
péronne
roisel
chaulnes
ham
ades
somme
écart ades somme
comptage en nb de migrants selon leur CSP propre
agriculteurs
20
2%
12
1%
36
1%
12
1%
8
0%
20
1%
108
1%
743
0%
47
43%
artisans
4
0%
36
2%
52
1%
24
1%
24
1%
48
1%
188
1%
1498
1%
54
29%
commerçants
8
1%
36
2%
80
2%
28
1%
32
1%
32
1%
216
1%
1859
1%
44
20%
chefs entreprise
0
0%
0
0%
16
0%
0
0%
0
0%
16
0%
32
0%
394
0%
-9
-29%
professions libérales
0
0%
4
0%
28
1%
8
0%
0
0%
8
0%
48
0%
793
0%
-41
-85%
cadres fonction publique
40
4%
24
1%
84
2%
28
1%
24
1%
28
1%
228
1%
4261
3%
-260
-114%
cadres entreprise
12
1%
44
2%
96
2%
32
1%
48
2%
72
2%
304
2%
3455
2%
-50
-17%
professions intermédiaire
24
2%
40
2%
156
3%
64
3%
60
3%
96
3%
440
3%
8691
5%
-565
-128%
profession inter entreprise
20
2%
44
2%
124
3%
40
2%
40
2%
80
2%
348
2%
5124
3%
-214
-61%
techniciens
16
2%
16
1%
92
2%
32
1%
20
1%
52
1%
228
1%
2492
2%
-25
-11%
contremaîtres
8
1%
24
1%
64
1%
28
1%
36
2%
36
1%
196
1%
1431
1%
74
38%
employés fonction publique
36
4%
56
3%
252
5%
72
3%
64
3%
120
3%
600
4%
7931
5%
-248
-41%
employés entreprise
32
3%
48
3%
192
4%
84
4%
72
3%
84
2%
512
3%
5527
3%
-46
-9%
employés commerce
8
1%
48
3%
132
3%
48
2%
40
2%
84
2%
360
2%
3483
2%
21
6%
personnel service particulier
56
6%
20
1%
140
3%
28
1%
96
4%
100
3%
440
3%
3891
2%
75
17%
ouvriers qualfiés
116
12%
204
11%
392
8%
232
11%
276
12%
420
12%
1640
10%
13119
8%
464
28%
ouvriers non qualifiés
40
4%
136
7%
388
8%
172
8%
156
7%
244
7%
1136
7%
9316
6%
291
26%
ouvriers agricoles
56
6%
40
2%
176
4%
76
4%
92
4%
68
2%
508
3%
1337
1%
507
100%
anciens agriculteurs
16
2%
12
1%
36
1%
16
1%
8
0%
16
0%
104
1%
1766
1%
-95
-91%
anciens artisans
16
2%
24
1%
60
1%
12
1%
16
1%
44
1%
172
1%
1100
1%
85
50%
anciens cadres et prof inter
8
1%
44
2%
80
2%
36
2%
20
1%
64
2%
252
2%
2485
2%
9
3%
anciens employés ouvriers
100
10%
132
7%
280
6%
160
7%
72
3%
120
3%
864
5%
7746
5%
133
15%
chômeurs jamais travaillé
4
0%
8
0%
52
1%
16
1%
0
0%
8
0%
88
1%
1186
1%
-39
-45%
inactifs divers
360
36%
780
43%
1902
39%
916
42%
1072
47%
1776
49%
6806
43%
71455
45%
-343
-5%
Total
1000
100%
1832
100%
4910
100%
2164
100%
2276
100%
3636 100% 15818 100% 160083 100%
0
0%
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
25
En conséquence, on constate que l’ADES reste un Territoire très marqué par l’industrie et l’agriculture,
qu’elle ne bénéficie pas encore en 1999, d’une carte « cadres, professions intermédiaires, employés et
cadres de la fonction publique », dont on sait qu’elle apporte quelques éléments supplémentaires du
pouvoir d’achat. Dans les années 90, les mutations résidentielles, hors communes, ont concerné
beaucoup plus nettement ces mêmes catégories, enfermant l’ADES, dans une situation de spécialisation
sociologique, qui lui confère nécessairement une forte dépendance économique.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
26
DES MENAGES A FAIBLES RESSOURCES
L’analyse des ressources des ménages (source DGI 2000) nous permet d’établir un graphique représentatif de la
situation : les revenus sont établis par décile.
Elle montre que la moitié des ménages les plus aisés de la Somme, sont mieux lotis que la moitié des ménages les plus
aisés de l’ADES.
Ce sont les ménages du canton de CHAULNES qui disposent des meilleures rémunérations et ceux du canton de
ROISEL et COMBLES qui disposent des moins bonnes.
Le niveau de ressources maximum accepté pour l’attribution d’un logement social dépend des typologies familiales.
Nous estimons à 70 à 80% le nombre de ménages déjà logés sur le Territoire ADES, qui pourraient bénéficier d’une
attribution de logement financé en PLUS.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
27
La répartition des revenus des ménages par décile en 2000 dans l'ADES
50000
45000
CHAULNES
COMBLES
HAM
40000
NESLE
PERONNE
ROISEL
SOMME
35000
30000
25000
20000
15000
10000
5000
0
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
28
En conséquence, la population résidente de l’ADES reste une population à revenus modestes. La
faiblesse relative du parc social et l’élévation progressive des prix immobiliers et fonciers, due, pour
une bonne part à l’arrivée de populations nouvelles disposant de meilleures ressources ou, pour le
moins, d’un double salaire, la place dans une situation difficile. Entre l’accueil de nouvelles
populations et le logement des ménages en place, la politique de l’habitat à mener devra être
harmonieuse et habile. Dans le cas des secteurs de Ham et Roisel, qui ne subissent pas les mêmes
pressions, la logique voudrait que l’on réalise de façon prépondérante du logement social, mais ce
projet n’est pas tenable, eu égard aux moyens locaux et à la mixité souhaitable.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
29
L’ECONOMIE LOCALE DE L’ADES
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
30
PLUS DE 21 500 EMPLOIS LOCAUX POUR 24 000 ACTIFS
L’ADES regroupe 24 057 actifs ayant un emploi en 1999 et offre 21 652 emplois. C’est donc un Territoire « presque
suffisant » en emplois locaux avec, toutefois, des différences importantes entre les communautés parties prenantes.
Sur le fondement du RGP INSEE de 1999, nous avons construit le tableau qui suit2 ; le taux de population occupée est le
rapport des actifs occupés à la population.
Les emplois offerts sont constitués de tous les emplois locaux (quelque soit leur statut). Il est donc permis de définir un
déficit ou un crédit théorique d’emplois selon que la commune ou l’EPCI dispose sur son territoire de plus d’emplois
qu’il n’en faudrait pour satisfaire aux besoins de la population locale. Bien sûr, il n’y a jamais adéquation de ces emplois
à la population active locale (la commune ou l’EPCI ne vivent pas en vase clos), mais on peut considérer que le déficit
ou le crédit structurel ainsi formé, est un indicateur d’autonomie ou de dépendance.
EMPLOIS
LOCAUX ET
ACTIFS EN 1999
CC Canton de
Combles
CC Canton de
Roisel
CC Haute Picardie
CC Haute Somme
CC Pays Hamois
CC Pays Neslois
Communes isolées
de l’ADES
ADES
2
PSDC 1999
Total des
actifs en
1999
Actifs
occupés en
1999
Taux de
population
occupée
Emplois
offerts
Déficit ou
Crédit
théorique
d’emplois
Chômeurs
INSEE en
1999
Taux de
chômage
INSEE en 1999
Ratio emplois
offerts/Actifs
totaux
3780
1582
1381
36,5%
851
-731
201
13%
54%
7689
3188
2654
34,5%
1830
-1358
534
17%
57%
7469
17199
12207
7505
3231
7699
4751
3194
2772
6537
3938
2758
37,1%
38,0%
32,2%
36,7%
2968
8826
4392
2622
-263
+1127
-359
-572
459
1160
813
426
14%
15%
17%
13%
92%
115%
92%
82%
996
412
342
34,3%
163
-249
70
17%
40%
56845
24057
20382
35,9%
21652
-2405
3625
15%
90%
Rappelons que les actifs, au sens de l’INSEE, comprennent les chômeurs.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
31
Avec un taux moyen d’activité de 35,9%, l’ADES se positionne en deçà du taux moyen départemental (37,1%).
Toutefois, la CCHS atteint 38,0%, ce qui constitue le taux le plus important de l’ADES et la CCPH n’atteint que 32,2%,
ce qui constitue le taux le plus faible.
Le nombre d’emplois locaux offerts est tout à fait considérable (90% des emplois sont sur place) et les crédits théoriques
sont à mettre à l’actif de la CCHS (115% des emplois sont sur place). Certains EPCI présentent, par contre, des déficits
théoriques importants (CCCC, CCCR et plus encore les communes isolées qui ne procurent que 40% des emplois qui
seraient nécessaires aux actifs locaux).
Cette situation générale, plutôt favorable, donne à l’ADES une vigueur économique certaine, dont il convient d’analyser
les composantes de manière plus précise.
Ainsi, le chômage 1999 reste important à 15%. Plus marqué dans les cantons de Roisel et dans le Pays Hamois, il attire
notre attention sur une certaine inadéquation de l’emploi et des demandeurs locaux, puisqu’au moins au Pays Hamois,
la situation théorique de l’emploi est proche de l’équilibre (92%). Il peut également nous interpeller sur le fait que les
emplois occupés par d’autres que les actifs locaux trahissent un défaut d’accueil local en terme d’habitat.
En conséquence, l’ADES reste une terre d’emplois importante. Elle est presque autosuffisante en
théorie, mais laisse beaucoup d’emplois aux résidents extérieurs, tandis que ses actifs sortent peu. Là
encore, l’attractivité du Territoire ou de son offre peuvent être mis en question.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
32
DES POLES D’EMPLOIS JUSQUE DANS LES VILLAGES
26 communes offrent plus de 100 emplois locaux, soit une 1 commune sur 5 dans l’ADES.
Les 12 pôles d’emplois les plus importants de l’ADES sont :
PÔLES D’EMPLOIS DE
L’ADES
PERONNE
HAM
CHAULNES
NESLES
ESTREES MONS
EPPEVILLE
Nombre d’emplois offerts
en 1999
5808
2827
1455
1377
1154
750
PÔLES D’EMPLOIS DE
L’ADES (suite)
ROISEL
BUIRE COURCELLES
MESNIL SAINT NICAISE
MOISLAINS
ASSEVILLERS
RONSSOY
TOTAL
Nombre d’emplois offerts
en 1999
523
436
404
361
348
341
15784
Ils reprennent 73% des emplois offerts sur le Territoire.
En conséquence, les communes et bourgs centres ne sont pas les seuls à offrir des emplois. De grosses
unités industrielles ou agricoles sont implantées, de longue date, dans les villages. Dans de rares cas, les
communes rurales d’accueil de ces activités anciennes ont pu constituer une offre locale, de sorte que
les transferts journaliers sont importants sur le Territoire.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
33
79% DES ACTIFS OCCUPES DE L’ADES TRAVAILLENT A L’INTERIEUR DU TERRITOIRE
322
712
410
4872
317
215
111
6959
34%
5
21
26
86
2424
309
28
2899
14%
5
14
100
108
267
1393
11
1898
9%
0
1
1
11
16
6
87
122
1%
913
2048
1977
5656
3096
2097
252
16039
79%
66%
77%
71%
87%
78%
76%
74%
79%
TOTAL
CCPN
41
39
1400
355
64
168
12
2079
10%
EN% DES
FLUX
CCPH
16
1245
34
133
1
3
2
1434
7%
INTERNE
ADES
CCHS
524
16
6
91
7
3
1
648
3%
ISOLES
CCHP
CCCC
CCCR
CCHP
CCHS
CCPH
CCPN
ISOLES
TOTAL
CCCR
Destination
des actifs
occupés
vers Æ
CCCC
Nous avons procédé à l’analyse à la commune des déplacements domicile-travail, tels qu’ils apparaissaient en 1999
(source RGP INSEE 1999). Dans la colonne de gauche figurent les EPCI d’origine des actifs occupés, dans les colonnes
suivantes, figurent les destinations d’emploi de ces actifs. Le premier tableau reprend les flux internes à l’ADES, le
second tableau reprend les flux externes.
1381
2654
2772
6537
3938
2758
342
20382
Les destinations internes principales sont repérées dans ce tableau (vert pour la principale, en général, l’EPCI d’origine),
orange pour la seconde, jaune pour la troisième.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
34
Destination des actifs
occupés vers Æ
AISNE
ALBERT
AMIENS
BAPAUME
BRAY SUR SOMME
ELOIGNES
ERCHEU
GOLANCOURT
IDF
MEAULTE
NPC
NOYON
OISE
ROSIERES
ROYE
SAINT QUENTIN
SOMME
EXTERNE ADES
EN% DES FLUX
TOTAL
CCCC
CCCR
CCHP
CCHS
CCPH
CCPN
ISOLES
TOTAL
6
118
17
68
165
46
24
444
76
8
24
45
6
0
2
161
29
14
120
102
45
60
2
372
34
0
2
26
0
0
1
63
0
0
24
4
0
0
0
28
18
37
25
46
23
24
4
177
0
0
1
0
12
9
0
22
0
0
0
0
11
0
0
11
39
60
65
86
65
83
13
411
32
3
13
27
0
4
0
79
145
166
37
149
28
23
6
554
0
0
2
7
47
24
3
83
6
10
31
36
112
56
5
256
7
3
124
17
5
6
0
162
5
2
107
55
101
178
4
452
8
158
13
101
179
51
17
527
63
27
190
112
43
97
9
541
468
606
795
881
842
661
90
4343
34%
23%
29%
13%
22%
24%
26%
21%
1381
2654
2772
6537
3938
2758
342
20382
Les actifs occupés de l’ADES vont travailler massivement à l’intérieur du Territoire (79%).
Cette situation renforce l’effet d’autonomie ressenti lors du bilan des emplois locaux.
Les EPCI de référence sont toujours les premières destinations de l’emploi de ces actifs.
On retrouve la CCHS serveur d’emplois dans tous les cas.
87% des actifs de la CCHS travaillent à l’intérieur de l’ADES
Certains sites d’accueil externes sont importants pour les ressortissants de tel ou tel EPCI
C’est le cas du Nord Pas de Calais qui occupe 10% (13%, Bapaume compris) des actifs occupés de la CCCC , d’Albert
(6%) et d’autres communes de la Somme (5%)
C’est le cas de Saint Quentin qui occupe 6% des actifs de la CCCR, du Nord Pas de Calais (6%) et de l’Aisne (4%)
C’est le cas des autres communes de la Somme qui occupent 7% des actifs de la CCHP et de Rosières (4%), Roye (4%) et
Amiens (4%)
C’est le cas des autres communes de l’Aisne qui occupent 4% des actifs de la CCPH (9%, Saint Quentin compris)
C’est le cas de Roye qui occupe 6% des actifs de la CCPN, 4% pour les autres communes de la Somme
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
35
Les sites extérieurs à l’ADES accueillent quand même 4372 de ces actifs. Le mieux offrant est la Somme (hors ADES)
pour 1846 emplois, suivie de l’Aisne (971 emplois) et du Nord Pas de Calais (617 emplois).
On remarquera la faiblesse de l’influence Amiénoise, inférieure à celle de Roye qui concerne plus particulièrement le
Pays Neslois.
Les pôles d’emplois externes les plus importants (plus de 100 emplois occupés) pour l’ADES sont les suivants :
Saint Quentin
Roye
Ile de France
Amiens
Rosières
Albert
527
452
411
372
162
161
Ces pôles d’emplois externes sont proches géographiquement et leur influence est modérée et différente selon les EPCI
qui composent l’ADES.
Ce Territoire possède donc un taux d’autonomie important, il est peu polarisé par d’autres sites d’emplois externes,
pourtant un chômage important et une inadéquation manifeste de l’offre et de la demande en emplois, perturbent la vie
locale. La politique de formation est un moyen d’atténuer ces phénomènes, la politique de l’habitat (et sans doute des
transports publics intra territoriaux) est un autre moyen de l’action.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
36
74% DES EMPLOIS LOCAUX SONT OFFERTS A DES RESSORTISSANTS DU TERRITOIRE
Nous avons procédé à l’analyse à la commune des déplacements domicile-travail, tels qu’ils apparaissaient en 1999
(source RGP INSEE 1999). Dans la colonne de gauche figurent les EPCI d’implantation des emplois offerts, dans les
colonnes suivantes, figurent les origines résidentielles de ces actifs. Le premier tableau reprend les flux internes à
l’ADES, le second tableau reprend les flux externes.
Emplois
offerts
localement
àÆ
CCCC
CCCR
CCHP
CCHS
CCPH
CCPN
ISOLES
ADES
CCCC
CCCR
CCHP
CCHS
CCPH
CCPN
ISOLES
524
16
41
322
5
5
0
913
16
1245
39
712
21
14
1
2048
6
34
1400
410
26
100
1
1977
91
133
355
4872
86
108
11
5656
7
1
64
317
2396
267
16
2408
3
3
168
215
308
1393
6
2096
9
2
12
111
28
11
87
912
TOTAL DES
EMPLOIS LOCAUX
OFFERTS AUX
RESIDENTS
648
1434
2079
6959
2870
1898
122
16010
Part des
emplois
offerts aux
actifs locaux
76%
78%
70%
79%
65%
72%
75%
74%
TOTAL ADES
851
1830
2968
8826
4392
2622
163
21652
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
37
ALBERT
AMIENS
BAPAUME
BRAY SUR SOMME
BROUCHY
ELOIGNES
ERCHEU
GOLANCOURT
IDF
MEAULTE
NPC
NOYON
OISE
ROSIERES
ROYE
SAINT QUENTIN
SOMME
EXTERNE ADES
EN% DES FLUX
TOTAL
CCCC
CCCR
CCHP
CCHS
CCPH
CCPN
ISOLES
TOTAL
AISNE
Emplois offerts
localement à Æ
4
163
29
333
631
105
1
1266
17
3
34
97
4
3
0
158
4
0
59
128
55
39
2
287
9
1
3
16
0
2
1
32
4
4
21
53
0
2
0
84
0
1
6
6
105
14
1
133
9
10
16
35
29
14
1
114
0
0
14
7
16
38
0
75
1
0
0
6
84
8
0
99
3
6
15
34
11
35
0
104
1
1
4
18
0
0
1
25
91
131
54
364
36
39
1
716
0
0
2
7
30
13
0
52
1
3
32
51
167
82
2
338
2
1
92
42
6
7
2
152
1
3
39
42
19
72
0
176
3
28
11
135
139
31
0
347
53
41
458
493
190
220
29
1484
203
396
889
1867
1522
724
41
5642
24%
22%
30%
21%
35%
28%
25%
26%
851
1830
2968
8826
4392
2622
163
21652
L’ADES offre 5642 emplois aux actifs extérieurs, elle conserve donc 74% de ses emplois à ses ressortissants.
7% des emplois locaux sont réservés aux actifs provenant d’autres communes de la Somme.
C’est ainsi que :
ƒ la CCCC offre 11% de ses emplois à des actifs du Nord Pas de Calais (12% Bapaume compris)
ƒ la CCCR offre 9% de ses emplois à des actifs de l’Aisne (11% Saint Quentin compris) et 7% à des actifs du
Nord Pas de Calais
ƒ la CCHP offre 16% de ses emplois à des actifs des autres communes de la Somme
ƒ la CCPH offre 14% de ses emplois à des actifs de l’Aisne (18% Saint Quentin compris)
ƒ la CCPN offre 9% de ses emplois à des actifs des autres communes de la Somme
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
38
Les moins de 30 ans en provenance de l’extérieur sont plus nombreux que la moyenne, 1439 emplois leur sont réservés.
8% d’entre eux viennent de l’Aisne, 5% du Nord Pas de Calais et les proportions d’intrusions sont systématiquement
augmentées, EPCI par EPCI.
Au bilan, il apparaît donc que l’ADES offre de nombreux emplois et en « réserve » une large partie à ses ressortissants.
La perméabilité des frontières départementales est effective, pour les Territoires proches.
L’adéquation de l’offre d’emploi locale aux jeunes actifs est sensiblement moins bonne, puisque ceux-ci se déplacent
sensiblement plus depuis l’extérieur du Territoire.
La Balance des actifs et des emplois établie pour les jeunes actifs serait donc la suivante :
4059 actifs occupés de moins de 30 ans
Æ 2913 occupés sur le Territoire de l’ADES
Æ 1127 occupés à l’extérieur du Territoire
4362 emplois pour les moins de 30 ans
Æ 2913 pour les jeunes actifs de l’ADES
Æ 1439 pour les jeunes actifs de l’extérieur
Elle est défavorable, mais permettrait de fonder une politique d’accueil des jeunes dans le patrimoine résidentiel de
l’ADES.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
39
UN TAUX D’AUTONOMIE LOCALE ADES A 68% !
Nous définissons le « taux d’autonomie locale à l’emploi » comme le rapport entre les actifs résidents et travaillant sur le
Territoire et le total des actifs. Nous obtenons les résultats suivants :
EPCI
CCCC
CCCR
CCHP
CCHS
CCPH
CCPN
ISOLES
TOTAL
ADES
Actifs résidents et travaillant dans le Territoire
524
1245
1400
4872
2396
1393
87
11747
16010
Actifs du Territoire
1582
3188
3188
7653
4751
3144
412
23656
23656
Taux d’autonomie locale à l’emploi
33%
39%
44%
64%
50%
44%
21%
50%
68%
Ces résultats nous montrent qu’au moins deux EPCI préservent des taux d’autonomie locale importants (CCHS et
CCPH).
D’autres EPCI peuvent être considérés comme présentant des taux d’autonomie appréciables, compte tenu de leur statut
rural (CCHP et CCPN).
Par contre, les EPCI de Roisel, Combles et les communes isolées de l’ADES, sont en situation de dépendance à l’emploi.
Il est, par ailleurs, remarquable de constater que le regroupement territorial ADES permet d’atteindre un taux
d’autonomie locale rapporté à ce Territoire, nettement plus important : 68%.
Cela tient au fait que 4263 actifs résidents de l’ADES (soit 18% de la population active totale) se déplacent entre les
EPCI de l’ADES pour travailler.
En conséquence, l’ADES est un Territoire cohérent en tant que bassin d’emploi et d’habitant. C’est
aussi un Territoire « autarcique », dans lequel des classes d’âges entière ne prenaient pas l’habitude de
« s’expatrier » pour trouver un emploi. Les choses sont sans doute en train de changer, mais ce constat
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
40
doit se lire positivement : « territoire cohérent, bassin de vie » et négativement : « territoire qui peine à
évoluer, à se remettre en question ».
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
41
DE NOMBREUX EMPLOIS INDUSTRIELS AUTOUR DE L’ALIMENTAIRE ET DU TEXTILE
5835 emplois sont décrits ci-dessous par entreprise et par commune d’implantation. Cette liste indicative, publiée par le
Comité d’Expansion de la Somme, nous permet de constater que de nombreuses entreprises sont des établissements (ou
usines) dépendantes de groupes nationaux ou internationaux. Cette situation peut conférer une certaine fragilité au
tissu industriel local, dont il convient de se méfier. Pour autant, la diversité des spécialités montre que la dépendance
reste relative.
Dans le tableau qui suit, le classement est opéré par quantité d’emplois. La situation observée est fluctuante et ne peut
constituer qu’un indicateur à un instant T. Elle ne décrit que 27% des emplois offerts et n’est pas exhaustive. Des
emplois tertiaires, de services, indépendants et agricoles complètent heureusement le dispositif.
ENTREPRISES DE
L’ADES
BPL Légumes
COMMUNE
ADES
ESTREES MONS
BONDUELLE FOOD
SERVICE
REXIM
SIEGE SOCIAL
EMPLOIS
ACTIVITE
ADRESSE
GROUPE
590
Conserve de légumes
BP 129
ESTREES MONS
VAULX
VRAUCOURT 62
RENESCURE 59
550
PARIS 75
420
30 Chaussée
Brunehault
33 rue de
Verdun
France
BONDUELLE
HAM
SAINT LOUIS SUCRE
EPPEVILLE
PARIS 75
380
Activité agro-alimentaire
surgelés
Fabrication de produits
pharmaceutiques, acides
aminés, divers
Sucrerie Distillerie
Allemagne
SUDZUCKER
LAINIERE DE PICARDIE
BUIRE
COURCELLES
BUIRE
COURCELLES
287
Industrie textile
90 rue du
Maréchal
Leclerc BP4
BP 20089
TATE ET LYLE FRANCE
MESNIL SAINT
NICAISE
HAM
MESNIL SAINT
NICAISE
PARIS 75
260
Glucose pour alimentation
46 rue de Nesle
255
LE RONSSOY
LE RONSSOY
250
Produits et menuiseries
aluminium
Retordage et thermofixation de
fils pour tapis et moquettes
38 route de
Chauny
16 rue Charles
de Gaulle BP 4
SOFTAL
TROCME VALLART
INTERNATIONAL
France
CHARGEURS
INTERNATIONAL
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
42
MGI COUTIER
CHARNIERES
AJINOMOTO FOODS
EUROPE
NESLE
CHAMFROMIER
01
PARIS 75
220
NEUILLY SUR
SEI NE 92
PERONNE
183
ARMENTIERES
59
ESTREES
DENIECOURT 80
GENNEVILLIERS
92
160
Charnières et articulations pour
l’automobile
Fabrication de glutamate
monosodique pour alimentation
et pharmacie
Conditionnement à façon,
remplissage parfums
Peignage et filature de fibres
mohair et laine
Robinetterie industrielle
BRAND PARFUMS ET
COSMETIQUES
FILATURE FRANCAISE
DE MOHAIR
SAPAG
CHAULNES
VERMANDOISE
INDUSTRIES
CEAC
VILLERS
FAUCON
PERONNE
155
Sucrerie Distillerie
150
CHAULNES
ROISSY 95
109
LUNOR
CHAULNES
LUNERAY 76
105
CTI
CHAULNES
PARIS 75
100
Fabrication de pièces plastiques
pour secteur automobile et
ferroviaire
Conception et fabrication de
charnières
Transformation de pommes de
terre
Fabrication de linge de maison
PINET INDUSTRIES
BONDUELLE GRAND
PUBLIC
CASTROL France
FLAUCOURT
95
Conserves de légumes
BP 149
93
Lubrifiants industriels
SAATI FRANCE
SAILLY
SAILLISEL
NESLE
VILLENEUVE
D’ASCQ 59
CERGY
PONTOISE 95
SAILLY
SAILLISEL
NESLE
80
Tissage de tissus techniques
75
TROCME VALLART
EMBALLAGE
LE RONSSOY
LE RONSSOY
70
CHANTELLE
PERONNE
CACHAN 94
70
Equipements pour activités
agroalimentaires
Tricotage de filets pour
conditionnement de fruits et
légumes
Lingerie féminine
38 rue de
l’Industrie
37 Route
Nationale
10 rue Charles
de Gaulle
Rue Louis
Lobry
MAGNIER INDUSTRIES
MESNIL SAINT
NICAISE
PERONNE
HAM
PERONNE
196
180
ZI NORD
France
MGI COUTIER
46 Rue de Nesle
Route d’Hallu
NON
63 route de
Paris
2 rue du Marais
BP2
1 route d’Epehy
Sainte Emilie
5 rue du Mont
Saint Quentin
France
DEWAVRIN
ZI Chemin de
Lihons
ZI BP 8
France
PINET
France
LUNOR
France
VALMON
France
BONDUELLE
Royaume Uni
BP
ZI
ZI La
Chapelette
USA
EXIDE
NON
France
CHANTELLE
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
43
VANNIER
PERONNE
PERONNE
60
MILLIKEN FABRICS
ROISEL
ROISEL
56
ARMATURES DU NORD
EPPEVILLE
EPPEVILLE
55
VANNIER
MANUTENTION
HANSSART
MESNIL SAINT
NICAISE
HOMBLEUX
MESNIL SAINT
NICAISE
HOMBLEUX
49
EMIP
HAM
HAM
45
LAVAL
REGNIER PUCHALA
NESLE
CHAULNES
NESLE
CHAULNES
44
40
EREA
PERONNE
PERONNE
40
MECA 80
BUIRE
COURCELLES
MUILLE
VILLETTE
BUIRE
COURCELLES
BUIRE
COURCELLES
MUILLE
VILLETTE
SAINT QUENTIN
02
31
EUROIGEST
AXE
CONDITIONNEMENT
SOM’BAKER
CHAULNES
MUILLE
VILLETTE
RANCOURT
CHAULNES
MUILLE
VILLETTE
RANCOURT
30
30
PICARDIE RECUP
MESNIL SAINT
NICAISE
MESNIL SAINT
NICAISE
29
LEFRANT-RUBCO
DELCAR INDUSTRIES
46
31
30
30
Fabrication et agencements
métalliques pour grandes
surfaces
Renforts textiles pour usages
techniques
Armatures industrielles pour le
béton
Manutention Centre de tri
Construction métallique
Couverture
Maintenance industrielle
Chaudronnerie
Maroquinerie sacs de dames
Fabrication de vérins
hydrauliques
Etude et fabrication éléments de
filtration et ventilation pour
pharmacie et alimentaire
Constructions mécaniques et
maintenance
Produit pour industrie
chimique et caoutchouc
Tissus maille pour sièges,
panneaux de portes, etc..
Conditionnement à façon PLV
Conditionnements et supports
pour parfumerie et cosmétique
Fabrication de produits traiteurs
quiches tartes sandwichs
Récupération de matières
recyclables
3 rue de Buire
France
HMY
Rue du
Nouveau
Monde BP 2
6 rue de la
Clouterie BP7
13 rue de
Péronne
RD 930
USA
MILLIKEN &
COMPANY
NON
ZAL de Saint
Sulpice
ZI
50 rue de Nesle
BP1
Route de
Barleux
80 200 BUIRE
COURCELLES
64 route de
Paris
80 200 BUIRE
COURCELLES
Route d’Hallu
5 route de Paris
NON
France
HOLDING
REGNIER
PUCHALA
NON
France
MECA
France Belgique
DE WITTE
LIETAR
NON
26 bis RN17
18 Route de
Péronne
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
44
FRAYER
NESLE
NESLE
23
Chaudronnerie
SOPTOL
HAM
HAM
22
Tôlerie fine Chaudronnerie
TITC
HAM
HAM
22
Chaudronnerie Acier Inox
GMS
EPPEVILLE
EPPEVILLE
19
Chaudronnerie Tuyauterie
MIGNOT INDUSTRIES
HAM
HAM
18
OVERCHEM
VILLERS
CARBONNEL
VILLERS
CARBONNEL
PERONNE
PERONNE
VILLERS
CARBONNEL
VILLERS
CARBONNEL
MARSAC
PERONNE
17
Maintenance industrielle
Chaudronnerie tuyauterie
Mécanique Hydraulique
HYDRO 80
COMPOBAIE
GDI
15
10
10
Fabrication de produits
chimiques de synthèse
Encadrements bétons
Rénovation d’emballages
métalliques pour l’automobile
44 route de
Chaulnes
18 rue de
Verdun
ZAL de Saint
Sulpice
ZI rue
Nouvelle
27 avenue
André Delorme
Route de Saint
Quentin
Chaussée
Brunehaut
71 route de
Paris
NON
NON
NON
NON
NON
NON
Le Directeur de la CCI de Péronne, rencontré à l’occasion de ce PLH, nous faisait part à la fois de son inquiétude
extrême quant au non-développement des emplois tertiaires dans le Territoire, en face d’une industrie très fragile et
d’une agriculture qui ne cesse de perdre des emplois. Qu’il s’agisse des emplois du commerce ou des administrations
privées ou publiques, qu’il s’agisse des emplois de service ou des professions libérales, le secteur de l’ADES ne parvient
plus à créer aujourd’hui et creuse son retard avec d’autres Territoires Picards.
Au rang des espoirs manifestes, figure toutefois le projet du Canal Seine Nord Europe, « le dernier train à ne pas
manquer ». Les impacts de ce projet sur l’économie locale pourront être sérieux, si la collectivité des décideurs sait saisir
sa chance. Ils pourront être industriels et touristiques et entraîner avec eux de nombreux emplois induits (maintenance,
services, transport, etc..).
En conséquence, l’ADES est aussi un Territoire de vieilles industries, dont la reconversion ou
l’expansion ne sont pas garantis aujourd’hui. Sans doute, le site de Nesle Mesnil Saint Nicaise peut-il
caresser de sérieux espoirs dans la configuration de la plate forme en bord à canal prévue dans le projet
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
45
VNF et dans la pérennisation de l’industrie Tate & Lyle en extension physique. Mais, sans doute, peuton trembler également pour l’avenir des industries sucrières ou d’autres, confrontées à la logique
mondialiste que l’on connaît. Cette incertitude nous convie à nous concentrer sur les évolutions
positives, dont les effets devraient rejaillir sur le développement local et sur le rôle de carrefour idéal
(Région Parisienne, Nord de l’Europe) matérialisé en partie par la création de la zone économique
Haute Picardie.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
46
LE CANAL SEINE NORD EUROPE
Un grand projet de canal à grand gabarit, devrait voir le jour dans les prochaines années et concerner directement
plusieurs sites de l’ADES. L’impact de ce projet sur l’économie et l’environnement local sera majeur. Le projet,
programmé à l’échéance 2008 pour le début des travaux et à 2012 pour l’ouverture du canal, doit, par son ampleur, faire
partie des éléments de diagnostic, puis de programmation de ce PLH.
Pourtant, de l’aveu même de M. FOUCRIER, Responsable Territorial de Péronne pour VNF, nous en sommes au stade
des hypothèses. Un processus de contrat de partenariat privé-public va être construit en 2006-2007, il pourra désigner
les acteurs de ce projet, notamment les acteurs économiques, et les modalités de réalisation.
Le projet d’aujourd’hui, tel qu’il ressort du dossier économique élaboré par VNF
Il contient :
- la réalisation d’un port industriel et logistique à Nesle
- la réalisation d’une zone d’activités portuaires et logistiques à Péronne Eterpigny
- la réalisation de plusieurs ouvrages techniques d’importance :
o le pont canal de Clery sur Somme
o l’écluse de Moislains
o les bassins d’eau d’Allaines
Le port de Nesle comprendrait un Terminal à conteneurs de 22 ha, un parc agro-industriel de 56 hectares, une zone
ferroviaire de 10 ha et une zone d’activité communautaire de 13 ha, avec 400 mètres de quai et une darse de 500 ml par
80 ml avec bassin de virement.
Cette zone présente l’intérêt majeur d’une intermodalité à 3 vecteurs (eau, rail, route). La ligne de chemin de fer
Amiens Tergnier Dijon serait reconfigurée à cette occasion.
Elle permet d’intégrer les ambitions de l’usine Tate & Lyle, installée à proximité, en lui permettant de développer son
unité de production et de devenir une importante utilisatrice du Port créé. L’hypothèse de l’implantation d’autres unités
de production et de logistique, liées à l’agro-industrie, aux biocarburants et aux céréales, apparaît crédible aujourd’hui.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
47
Le site de Péronne-Eterpigny comprendrait une zone d’activités logistiques de 30 ha et une zone d’activités portuaires
de 30 ha, avec un quai de 400 ml et un bassin de virement.
Cette fois, c’est la proximité du réseau autoroutier (croisement A1 A29), ainsi qu’un bon positionnement par rapport
aux pôles picards (Amiens, Saint Quentin, Péronne, Roye), qui intéresse les investisseurs. Le trafic conteneurs et la
logistique sont ici visés en principal.
Ces deux sites offriraient à terme environ 160 hectares de potentiel d’implantation industrielle.
Les ouvrages techniques, qui se situent plus au Nord, seront d’une telle importance (30 ml de chute à l’écluse de
Moislains, 23 ml de hauteur pour le pont canal de Clery, 8 à 9 millions de m3 pour les bassins de la région d’Allaines,
qu’ils entraîneront nécessairement un fort investissement en main d’œuvre au moment de la construction, des besoins
de maintenance et de gestion localisée et des possibilités de retombées touristiques, plutôt qu’industrielles.
Les perspectives d’impact positif pour le Territoire
Nous n’ignorons pas les éléments d’impact environnementaux d’un tel projet, ni ceux qui peuvent perturber l’économie
agricole, mais nous nous plaçons ici dans l’hypothèse où ces impacts auraient été mesurés et compensés ou adoucis et où
le projet suivrait son cours normal.
Emploi
Les terrassements et les ouvrages techniques cités vont faire converger, à partir de 2008, une main d’œuvre abondante.
Monsieur Foucrier nous confirme que ce sont les ouvrages techniques qui seront les plus consommateurs de main
d’œuvre, parmi laquelle, on trouvera de l’encadrement, de la maîtrise, de l’ingénierie…
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
48
L’ADES ne peut calquer une offre de logements résidentiels sur la masse de ce projet, hors d’échelle pour son potentiel.
Nous nous acheminons donc vers la réalisation par les acteurs à définir, lors de la convention de partenariat public privé
(PPP), d’un ou de plusieurs pôles d’hébergement ex nihilo, rassemblant de nombreux travailleurs du projet.
Le lieu d’implantation de ce (ou ces pôles) n’est pas indifférent, il générera un trafic important et perturbant pour les
résidents, d’une part, et son vidage en 2012, lors de l’achèvement du principal, laissera un espace semi-équipé auquel il
faut réfléchir.
Aujourd’hui, l’ADES peut se trouver en position d’offreur pour que cette implantation lui soit bénéfique… Un château à
réaménager pourrait constituer le quartier général des équipes d’intervention, un ou plusieurs sites non bâtis pourraient
également accueillir les constructions provisoires nécessaires.
L’ADES peut également considérer qu’une partie des emplois créés à cette occasion seront pérennisés ou amèneront les
actifs, réunis pour plusieurs années, à s’établir sur place.
La création d’une offre de logements diversifiée et connectée aisément au grand chantier se fonderait donc sur le
principe d’un accueil marginal visant la stabilisation d’un certain nombre de personnels.
Eu égard à la vocation fédératrice de l’ADES, il paraît utile que cette offre nouvelle ne soit pas concentrée spatialement
(nouveau quartier de Ville ou nouveau village canal), mais répartie en plusieurs sites harmonieusement disposés. Sa
vocation serait, dès l’ouverture du projet, d’accueillir du personnel, chargé de l’exécution, de la surveillance, de
l’organisation des travaux et, à l’issue du projet, de conserver ces nouveaux habitants ou de les remplacer par d’autres,
dans la dynamique économique du projet.
Une offre marginale3 de 250 à 500 logements, pourrait, à notre sens être étudiée, dans la phase de scénarii de ce PLH,
elle correspondrait à une attraction possible de 5 à 10% des emplois créés ou rapportés, relancerait la dynamique de la
construction, et permettrait à certains secteurs de l’ADES de trouver les moyens d’une relance. Composite (locatif et
accession), originale (qualitative et groupée) et mixte (accessibilité à diverses catégories sociales), elle serait appelée à
modifier durablement la structure de l’offre locale.
3
« Marginale » doit être compris ici comme « en sus » de l’offre de développement intrinsèque de l’ADES au titre de son PLH
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
49
Entre polarisation excessive et dispersion, il apparaîtrait utile de choisir une voie médiane, sous la forme de plusieurs
pôles d’accueil dont les sites seraient choisis en concertation avec chaque EPCI concerné.
Il est trop tôt encore pour définir les conditions financières de cette nouvelle offre, ainsi que les partenariats à trouver
avec les instigateurs du projet.
Tourisme
L’attractivité touristique de l’ADES pourrait se trouver améliorée, après la réalisation des travaux gigantesques liés au
passage du nouveau canal :
- Le bassin d’Allaines rend envisageable la création d’une zone d’activités nautiques
- L’écluse de Moislains et le Pont Canal de Clery attiseront plutôt la curiosité des visiteurs, tout en complétant les
diverses animations locales et régionales (Historial, sites de la Grande Guerre, etc..)
La perspective d’augmenter la durée des séjours est donc réelle.
La question sera de savoir s’il convient pour autant de déclencher une offre d’hébergement touristique et laquelle.
En conséquence, le projet de Canal Seine Nord Europe constitue à l’évidence une vraie opportunité de
développement pour ce Territoire. Si quelques sites verront, par l’activité à développer ou le tourisme
à suggérer, les retombées plus ou moins rapides de cet investissement énorme, la diffusion dans tout le
Territoire devrait suivre.
L’ADES doit jouer ici un rôle fédérateur et saisir l’opportunité d’une création de logements adapté
pour l’accueil des intervenants de ce grand chantier et pérenne pour l’avenir du Territoire. Cette
création ne peut éviter la qualité, la diversité, ni la modernité. Elle est susceptible de bénéficier à
plusieurs EPCI et de participer en partie au redressement des équilibres locaux.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
50
LES TRANSPORTS DANS L’ADES
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
51
UNE BONNE DESSERTE PAR LES VOIES DE COMMUNICATION, MAIS UN ENCLAVEMENT
PARADOXAL
Les déplacements automobiles sont essentiels sur le Territoire de l’ADES. Bien desservi par le réseau autoroutier et
routier national et départemental, le Territoire paraît privilégié.
Pourtant, à y regarder de plus près, il apparaît qu’il se trouve au centre de grands flux organisés (Autoroute, TGV, Voie
d’eau) sans disposer de connexions immédiates pour un grand nombre de villages.
La cartographie jointe nous montre l’enclavement relatif de certains villages par rapport au réseau rapide (échange
autoroutier, voies à grande circulation. C’est le cas d’une partie des villages de la CCCC (LESBOEUFS, COMBLES) et
surtout de plusieurs villages de la CCCR (Villers Faucon, Longavesnes, Guyencourt-Saulcourt, Hancourt, Bernes).
Cet enclavement est un enclavement social. Il touche peu les ménages dotés d’un emploi régulier et de ressources
correctes qui peuvent trouver dans ce Territoire une certaine tranquillité rurale, associée à une proximité relative et
pratique de toutes les grandes destinations métropolitaines (PARIS, AMIENS, BRUXELLES, LILLE, REIMS). Il touche
plus gravement les ménages isolés et précarisés et/ou en recherche d’emploi, qui ne peuvent compter, dans la plupart
des cas, sur un pré acheminement en transport collectif pour rejoindre les services qu’ils attendent.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
52
UN RESEAU AUTOROUTIER COMPLET
Il donne au territoire la possibilité de relier les directions de REIMS, CALAIS, LILLE, ROUEN, AMIENS, PARIS avec
les durées de parcours suivantes, mesurées à partir des 6 chefs lieux de cantons.
Il place ainsi REIMS à 1H15 de ROISEL ou à 1H25 de CHAULNES
CALAIS à 1H45 de CHAULNES ou à 2H00 de HAM
PARIS à 1H25 de CHAULNES ou à 1H45 de ROISEL
AMIENS à 38 minutes de CHAULNES ou à 55 minutes de ROISEL
LILLE à 1H10 de LILLE ou à 1H25 de HAM
Ce réseau autoroutier est intégralement payant pour les sections desservant le Territoire.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
53
UN RESEAU ROUTIER PLUS DIFFICILE
Le Territoire est vaste et le réseau routier demande 45 minutes pour relier LE RONSSOY à l’Est à VAUVILLERS à
l’Ouest ou 55 minutes pour réaliser le parcours GUEUDECOURT au Nord à BROUCHY au Sud Est.
PERONNE, Sous Préfecture et ville la plus peuplée de l’ADES n’est qu’à 15 minutes de COMBLES et ROISEL, mais à
près d’une demi-heure d’HAM.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
54
UN RESEAU FERRE QUI DESSERT MAL LE TERRITOIRE
Le réseau ferré desservant le Territoire se compose de plusieurs éléments :
La voie TGV Lille Paris qui dessert la gare TGV Haute Picardie à ABLAINCOURT PRESSOIR (CCHP).
Cette gare dispose de plusieurs liaisons journalières vers le Sud (par Paris,Roissy, Marne la Vallée, Tours,
Bordeaux, Lyon , Marseille) et de plusieurs liaisons journalières vers le Nord (Lille, Calais-Londres, Bruxelles).
Le réseau ferré TER qui propose une ligne :
ƒ AMIENS SAINT QUENTIN desservant les gares de CHAULNES, NESLE ET HAM, pour un temps de
parcours de 20 minutes entre CHAULNES et HAM.
ƒ
MONTDIDIER ROISEL desservant les gares de CHAULNES , HYENCOURT LE GRAND , MARCHELEPOT,
VILLERS CARBONNEL, BRIE, ETERPIGNY, PERONNE, DOINGT , CARTIGNY, TINCOURT-BOUCLY,
MARQUAIX ET ROISEL, pour un temps de parcours CHAULNES – ROISEL de 1 heure.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
55
UN TRANSPORT COLLECTIF PAR AUTOBUS DEDIE AUX SCOLAIRES ET A LA LIGNE
MONTDIDIER ROISEL
Il est essentiellement lié au transport scolaire et affrété par le Conseil Général à cet usage.
La ligne de cars MONTDIDIER ROISEL desservant les communes de CHAULNES , HYENCOURT LE GRAND ,
MARCHELEPOT, VILLERS CARBONNEL, BRIE, ETERPIGNY, PERONNE, DOINGT , CARTIGNY, TINCOURTBOUCLY, MARQUAIX et ROISEL, pour un temps de parcours CHAULNES – ROISEL de 1 heure environ.
Au global, on s’aperçoit que la desserte en transport collectif régional donne un avantage complémentaire au site de
CHAULNES et positionne le secteur de ROISEL (Nord, Est et Sud), le secteur de COMBLES et le sud de PERONNE dans
une situation de dépendance à l’automobile marquée.
Un ménage sur 5 ou 6 ne dispose pas de voiture dans les communes rurales
Nous reprenons ici les données Insee de 1999 relatives à la motorisation des ménages résidents de l’ADES :
Ménages
sans
voiture
Ménages
avec 1
voiture
Ménages
avec 2
voitures
ou plus
Total
ménages
Somme
1999
Somme
taux
ADES
1999
ADES
taux
CCCR
1999
CCCR
taux
CCHP
1999
CCHP
taux
CCCC
1999
CCCC
taux
CCPN
1999
CCPN
taux
CCPH
1999
CCPH
taux
CCHS
1999
CCHS
taux
45288
21%
4024
19%
564
20%
438
16%
241
16%
479
17%
956
21%
1288
19%
108301
50%
11323
52%
1495
52%
1466
53%
778
52%
1445
51%
2446
53%
3504
52%
61184
28%
6292
29%
829
29%
867
31%
474
32%
916
32%
1207
26%
1894
28%
214773
100%
21639
100%
2888
100%
2771
100%
1493
100%
2840
100%
4609
100%
6686
100%
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
56
19% des ménages de l’ADES ne disposaient pas de véhicule en 1999. Ce taux est un peu inférieur à celui de la Somme
(21%), à cette différence près que dans la Somme, d’importantes agglomérations disposent de réseaux de transport en
commun, qui permettent aux ménages de se dispenser de véhicule.
Cependant, à l’intérieur de l’ADES, la CCPH et la CCCR regroupent 21 et 20% de ménages sans véhicule.
Si on dissocie, dans les EPCI, les villes et les communes rurales, on obtient :
ƒ HAM 568 ménages sans voiture, soit 27% des ménages
ƒ Autres communes CCPH, 388 ménages sans voiture, soit 16% des ménages
ƒ ROISEL 149 ménages sans voiture, soit 20% des ménages
ƒ Autres communes CCCR, 415 ménages sans voiture, soit 19% des ménages
ƒ PERONNE 786 ménages sans voiture, soit 23% des ménages
ƒ Autres communes CCHS, 502 ménages sans voiture, soit 15% des ménages
Ces résultats déterminent que les habitants de la CCCR, logés dans les communes rurales non équipées et sans véhicule,
sont les plus nombreux (415 ménages) avec 19% de ménages concernés. Ce taux, nettement supérieur à celui des
ménages ruraux des autres EPCI, laisse prévoir quelques difficultés d’approvisionnement et de mobilité travail des
intéressés.
En conséquence, cette sous-motorisation peut s’avérer critique dans les zones rurales mal desservies
par les réseaux de transport public. Elle touche bien sûr les personnes âgées isolées, mais aussi les
jeunes ménages en difficulté de déplacement pour la recherche d’un travail. Le cas du canton de Roisel
apparaît le plus critique à cet égard. Pour ces raisons, on ne peut aisément concevoir l’installation de
ménages en recherche d’emploi et/ou de faibles ressources, en dehors des bourgs centres ou des bourgs
exceptionnellement desservis par les transports collectifs existants. Cette dépendance est amplifiée par
la faiblesse des pôles de services et de commerces. Seuls PERONNE et HAM disposent aujourd’hui
d’une gamme complète en la matière.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
57
LE PARC DE LOGEMENTS DE L’ADES
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
58
UN PARC DE LOGEMENTS EN LEGERE EVOLUTION, MALGRE LA BAISSE DE LA POPULATION
Le parc de logements de l’ADES est ici répertorié en fonction de ses composantes résidentielles, selon les résultats du
recensement de l’Insee de 1999. Il est rappelé qu’un logement peut-être : une résidence principale occupée par un
ménage de 1 à x personnes (plus de 8 mois par an), une résidence secondaire ou occasionnelle, un vacant.
Cela signifie que le parc constitué par les deux dernières catégories peut être versé dans la première, à l’occasion d’une
réaffectation de logement vacant ou d’une vente de résidence secondaire, par exemple.
La population des résidences principales est un élément statistique fourni par le RGP4 qui nous permet de calculer la
taille moyenne des ménages. Ceci est un indicateur important pour la suite de la démarche, dans la mesure où la
réduction quasi-systématique de la taille des ménages provoque un besoin récurrent de nouvelles résidences sans même
que la population n’ait à augmenter.
LOGEMENTS DE
L’ADES EN 1999
Source RGP INSEE
CC Canton de
Combles
CC Canton de Roisel
Population
sans doubles
comptes
Population
des
résidences
principales
Taille des
ménages
Nombre de
logements
en 1999
Nombre de
résidences
principales
en 1999
Nombre de
résidences
secondaires en
1999
Nombre de
vacants en
1999
19
3780
3779
2,53
1895
1495
252
148
22
7689
7612
2,64
3430
2888
249
293
CC Haute Picardie
26
7469
7461
2,70
3312
2776
261
185
CC Haute Somme
22
17199
16959
2,54
7468
6688
267
513
CC Pays Hamois
14
12207
12039
2,61
5106
4614
114
378
CC Pays Neslois
23
7505
7393
2,60
3409
2844
356
209
Communes isolées
de l’ADES
3
996
929
2,64
417
352
30
35
129
56845
56172
2,59
25037
21657
1529
1761
100%
86%
6%
7%
ADES
Répartition des
logements
4
Nombre de
communes
Recensement Général de la Population
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
59
ÆCHIFFRES CLEFS : 86% de résidences principales, 6% de résidences secondaires, 7% de vacants et des ménages de
2,59 personnes en moyenne
56 845 habitants en 1999 (PSDC5) 56 172 habitants (Population des résidences principales) 129 communes et 6 EPCI
Les mêmes résultats en 1990 nous permettent de dresser le tableau qui suit :
LOGEMENTS DE L’ADES
EN 1990
Source RGP INSEE
CC Canton de Combles
CC Canton de Roisel
Nombre de
communes
Population des
résidences
principales
Taille des
ménages
Nombre de
logements
en 1990
Nombre de
résidences
principales
en 1990
Nombre de
résidences
secondaires
en 1990
Nombre de
vacants en
1990
19
22
3807
7733
2,66
2,76
1956
3435
1429
2782
361
305
166
348
CC Haute Picardie
26
7254
2,82
3221
2571
357
293
CC Haute Somme
CC Pays Hamois
22
14
17412
12547
2,73
2,83
7281
4993
6278
4431
379
188
624
374
CC Pays Neslois
23
7896
2,82
3356
2759
347
250
Communes isolées de
l’ADES
3
1007
2,94
421
343
42
36
129
57032
2,77
24663
100%
20593
83%
1986
8%
2091
8%
ADES
Répartition des logements
Les logements de l’ADES comprennent sensiblement plus de résidences secondaires et de vacants en 1990. La
population des résidences principales, dont le nombre diminue entre les deux recensements, s’est donc « étalée » à
l’intérieur du parc de logements, en utilisant en partie les logements vacants et les résidences secondaires, reconvertis
en résidences principales.
5
Population Sans Double Compte
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
60
330 logements vacants disparaissent, de même que 457 résidences secondaires, soit 787 logements au total. Le parc de
logements progresse de 1064 unités. On peut penser qu’une part importante du stock de résidences secondaires et de
vacants a donc pu être reconverti en résidences principales.
Cette évolution signifie également que la pression sur le marché immobilier s’est accentuée en 10 années.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
61
Le tableau qui suit, synthétise les écarts constatés entre les deux recensements. Les chiffres sont présentés ici en valeur
absolue et nous permettent de mieux comprendre les évolutions. Epci par Epci, on remarquera que la CCHP progresse
en population et en résidences principales ou ménages, avec une évolution des résidences principales qui équivaut à la
diminution du stock des logements secondaires et vacants. Dans le même temps, la CCCC évolue peu en résidences
principales et perd des logements, ce qui signifie, à l’évidence une désaffectation d’une bonne partie du stock de
secondaires et de vacants (suppression, déclassement définitif, etc..). La CCHS, progresse fortement, quant à elle, en
résidences principales, plutôt qu’en logements, ce qui signifie un redéploiement intense du parc de logements, utilisant
au maximum le stock de secondaires et de vacants.
Population
des
résidences
principales
Taille des
ménages
Nombre de
logements
Nombre de
résidences
principales
Nombre de
résidences
secondaires et
occasionnelles
Nombre de
vacants
-28
-121
207
-453
-508
-503
-0,13
-0,12
-0,12
-0,19
-0,22
-0,22
-61
-5
91
187
113
53
66
106
205
410
183
85
-109
-56
-96
-112
-74
9
-18
-55
-108
-111
4
-41
Communes isolées de l’ADES
-78
-0,3
-4
9
-12
-1
ADES
-860
-0,18
374
1064
-457
-330
DIFFRENTIEL 1999 – 1990
RGP INSEE 1990
CC Canton de Combles (CCCC)
CC Canton de Roisel
(CCCR)
CC Haute Picardie
(CCHP)
CC Haute Somme
(CCHS)
CC Pays Hamois
(CCPH)
CC Pays Neslois
(CCPN)
L’analyse relative des mêmes données (tableau ci-dessous), permet d’apprécier l’importance de ces mouvements
patrimoniaux.
La Haute Picardie détient ainsi le record de la reconquête de la vacance (plus du 1/3 du parc concerné a été reconquis),
alors que le Pays Hamois détient celui de la disparition des résidences secondaires (près de 40%).
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
62
Manifestement la résidentialisation s’est faite pour une bonne part à l’intérieur du patrimoine et, on devine déjà que
l’effort de construction a été insuffisant, obligeant les ménages qui souhaitaient rester ou habiter sur le territoire de
l’ADES à utiliser l’offre latente.
Nombre de
logements
en 1990
Nombre de
résidences
principales
en 1990
Nombre de
résidences
secondaires
et
occasionnell
es en 1990
Nombre de
vacants en
1990
-4,9%
-3,1%
4,6%
-30,2%
-10,8%
-1,6%
-4,3%
-0,1%
3,8%
-18,4%
-15,8%
2,9%
-2,6%
-4,0%
-6,4%
-4,3%
-7,0%
-7,8%
-7,8%
2,8%
2,6%
2,3%
1,6%
8,0%
6,5%
4,1%
3,1%
-26,9%
-29,6%
-39,4%
2,6%
-36,9%
-17,8%
1,1%
-16,4%
Communes isolées
de l’ADES
-7,7%
-10,2%
-1,0%
2,6%
-28,6%
-2,8%
ADES
-1,5%
-6,5%
1,5%
5,2%
-23,0%
-15,8%
DIFFRENTIEL
EN TAUX 1999 –
1990
RGP INSEE 1990
CC Canton de
Combles
CC Canton de
Roisel
CC Haute Picardie
CC Haute Somme
CC Pays Hamois
CC Pays Neslois
Population
des
résidences
principales
Taille des
ménages
-0,7%
La population des résidences principales baisse de 1,5% en 9 ans pour s’établir à 56 172 habitants.
La régression de la population est parfois nettement plus élevée comme dans les Pays Hamois ou Neslois ou dans les
communes isolées.
Le nombre de logements augmente toutefois de 1,5% en moyenne, sauf dans les cantons de Combles où il est en
régression.
Parmi ces logements figurent bon nombre de résidences secondaires ou occasionnelles (8% des logements en 1990), qui
ont été reclassées entre les deux recensements ou ont pu être transformées en résidences principales.
Malgré la baisse globale de la population, le parc des résidences principales s’accroît de 5,2%. C’est, cette fois, le Pays
Neslois et les communes isolées qui augmentent le moins ce parc. Cet accroissement du parc des résidences principales
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
63
est nourri par une baisse de la taille des ménages significative : 6,5% entre 1990 et 1999, pour un passage de 2,77 à 2,59
personnes par ménage.
Enfin, le parc des logements vacants diminue de 15,8%, pour passer de 2091 à 1761 logements. Il reste toutefois assez
important à 7% en 1999.
La CC de Haute Picardie parvient à réduire ses vacants de 37%, pour passer à un taux moyen de 5,6%, signe d’une
tension nouvelle sur le marché immobilier.
En conséquence, la population baisse encore jusqu’en 1999, mais elle s’étale. Des logements
supplémentaires sont donc nécessaires pour la loger. A défaut de les trouver sur le marché, les ménages
réoccupent les vacants ou les résidences secondaires. La dynamique de la construction permet, dans
certains cas de générer des arrivées nouvelles (endogènes et exogènes), c’est ce qui s’est produit, dès les
années 90 pour la Haute Picardie.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
64
LE DESSERREMENT DES MENAGES PESE LOURD DANS LA CONSOMMATION DES
NOUVEAUX LOGEMENTS
La taille des ménages baisse de 0,18 points entre 1990 et 1999. Sur 100 ménages observés, on perd donc 18 personnes en
9 ans.
Si nous prenons l’hypothèse réaliste d’une poursuite de la baisse sur la période 2000/2015 (soit une baisse identique,
mais sur une période plus longue de 15 années), nous démontrons que le besoin de résidences principales s’accentue de
1547 logements.
Ce phénomène indiscutable est dû au vieillissement de la population, aux séparations des familles et à la baisse générale
de la natalité. Il a une valeur statistique certaine, même si, à très petite échelle, il reste possible d’assister à des effets
inverses (exemple : installation d’un ménage avec 3 enfants dans une résidence occupée précédemment par une
personne seule).
Le tableau qui suit nous permet de tester l’impact de ce phénomène, en établissant, à population égale, le nombre de
ménages potentiellement présents en 2015 et en tenant compte de la baisse tendancielle de la taille des ménages. Les
conclusions sont édifiantes, mais communes à la plupart des communes du pays : l’obligation de construire de nouveaux
logements résulte pour une bonne part de la diminution de la taille des familles.
Il faut au moins produire 95 résidences principales nouvelles par an entre 2000 et 2015 pour pourvoir aux besoins du
desserrement. Or le rythme de production de nouvelles résidences dans les années 90 (1990-1999) est de 118 par an.
Dans la réalité, les choses se passent comme ceci :
La population qui se desserre naturellement occupe les logements disponibles (vieillissement des personnes âgées,
diminution de la taille des ménages actifs par le départ des jeunes en formation, etc..). La population en place qui doit
trouver un nouveau logement pour ses besoins propres (célibataire en décohabitation, jeunes ménages en formation,
personne séparée ou divorcée, etc..) ne trouve pas d’offre et quitte le Territoire en cas de besoin absolu. La population
est alors remplacée par de nouveaux ménages en provenance de l’extérieur du Territoire, qui ne peuvent se contenter
des 10 nouveaux logements annuels et puisent à l’évidence sur le parc du desserrement.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
65
Population des résidences
principales en 1999
Taille des ménages en 1999
Evolution de la taille des ménages
entre 1990 et 1999
Simulation de l’évolution de la
taille des ménages entre 2000 et
2015
Taille des ménages résultant de la
simulation en 2015
Nombre de ménages ou de
Résidences principales en 2015 à
population égale
Nombre de Ménages ou de
Résidences Principales en 1999
Besoins en RP dus au
desserrement de la population
entre 1999 et 2015
Rythme de production annuel
induit sur 16 ans (2000-2015)
pour pourvoir au desserrement
Rythme de production annuel des
Résidences Principales entre 1990
et 1999
3779
2,53
-0,13
-0,13
2,40
1575
1495
80
5
7
7612
2,64
-0,12
-0,12
2,52
3021
2888
133
8
12
7461
2,70
-0,12
-0,12
2,58
2892
2776
116
7
23
16959
2,54
6688
529
33
46
2,39
5037
4614
423
26
20
CC Pays Neslois
7393
2,60
-0,19
-0,22
-0,22
7217
2,61
-0,19
-0,22
-0,22
2,35
12039
2,38
3106
2844
262
16
9
Communes
isolées de l’ADES
929
2,64
-0,3
-0,3
2,61
356
352
4
0
1
56172
2,59
-0,18
-0,18
2,41
23308
21657
1547
95
118
EVALUATION
DES BESOINS
DUS AU
DESSERREMENT
DES MENAGES
Source RGP
INSEE
CC Canton de
Combles
CC Canton de
Roisel
CC Haute
Picardie
CC Haute Somme
CC Pays Hamois
ADES
En conséquence : l’ADES ne produit pas suffisamment de Résidences Principales pour se développer.
L’excédent au simple desserrement est à peine de 24% ; cet excédent constitue l’offre nette pour les
nouvelles populations et elle est donc particulièrement faible, soit l’équivalent de 23 nouvelles
résidences par an, sur tout le territoire, entre 1990 et 1999.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
66
LA LUTTE CONTRE LA VACANCE RESTE UN ENJEU POUR CE TERRITOIRE
Nous repérons ici la géographie de ce parc de vacants. Pour chaque EPCI, nous reprenons le nombre de vacants et les
communes ou les quartiers les plus concernés.
La vacance détaillée par EPCI et
par communes les plus sensibles
en 1999
Source RGP 1999
CC Canton de Combles
CC Canton de Roisel
CC Haute Picardie
CC Haute Somme
CC Pays Hamois
CC Pays Neslois
Communes isolées de l’ADES
ADES
Communes et quartiers concernés par une vacance supérieure à 10%
Dont 5 communes au-delà de 10% de vacants : Guillemont, Lesboeufs, Mesnil en
Arrouaise, Etricourt-Manancourt, Rancourt
Dont 6 communes au-delà de 10% de vacants : Villers-Faucon, Hesbecourt,
Guyencourt-Saulcourt, Heudicourt, Sorel, Longavesnes
Dont 2 communes au-delà de 10% de vacants : Punchy, Fontaine les Cappy
Dont 2 communes : Feuillères, Cartigny et un quartier de Péronne, au-delà des
10% de vacants
Dont 1 partie d’Ham à 12,1% de vacants
Dont 2 communes au-delà de 10% de vacants : Y, Esmery-Hallon
Dont 3 communes au-delà de 10% de vacants : Grécourt, Billancourt, Potte
Dont 1 commune au-delà de 10% de vacants : Tertry
Nombre de
logements en
1999
Nombre de
vacants en
1999
Taux de
logements
vacants
1895
148
8,0%
482
61
12,7%
3430
293
8,5%
798
117
14,7%
3312
185
5,6%
65
8
12,3%
7468
513
7,0%
1514
176
11,6%
5106
378
7,4%
1610
191
11,8%
3409
209
6,3%
129
15
11,6%
417
35
8,4%
86
10
11,6%
25037
1761
7,0%
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
67
En isolant les communes et quartiers ainsi repérés, on fait apparaître que sur le reste du Territoire, il subsiste une
vacance de 5,9% qui apparaît plus « normale ». Il est, en conséquence possible de considérer que le Territoire de l’ADES
subit une vacance un peu élevée en 1999 et que cette vacance concerne principalement 2 quartiers urbains de Péronne
et Ham, ainsi que quelques communes parmi les plus petites du Territoire. Le taux de vacance du Département se situe
en effet à 5,8% à cette période.
En conséquence, avec plus de 1761 logements vacants, on retrouve, en 1999, une situation globale
insatisfaisante, eu égard aux besoins de la population. Parfois concentrée, dans certaines communes ou
quartiers, la vacance est le plus souvent diffuse et s’explique par diverses raisons : Rétention
patrimoniale, Conservation familiale, Successions longues et sans enjeu, Obsolescence d’un parc
abandonné, Refus de louer, etc.. La vacance commerciale serait beaucoup plus faible. Ce potentiel reste
donc un enjeu social, malaisé à aborder, autant qu’il peut être un enjeu d’image pour le Territoire.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
68
L’OFFRE RESIDENTIELLE DE L’ADES
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
69
UN PARC DE RESIDENCES PRINCIPALES ANCIEN, QUI PEINE A SE RENOUVELER
Plus de la moitié du parc de l’ADES date d’avant 1949. Depuis 1980, la production de nouvelles résidences ne cesse de
baisser.
Les Résidences Principales
par date de construction en
valeur absolue
Population
des
résidences
principales
Nombre de
résidences
principales
en 1999
RP
construites
avant 1915
RP
construites
avant 1949
RP
construites
avant 1968
RP
construites
avant 1975
RP
construites
avant 1982
RP
construites
avant 1990
RP
construites
avant 1999
CC Canton de Combles
CC Canton de Roisel
3780
7612
1495
2888
22
55
987
2022
114
221
92
138
121
252
103
146
54
54
CC Haute Picardie
7469
2776
142
1402
339
176
301
268
143
CC Haute Somme
CC Pays Hamois
16959
12039
6688
4614
170
329
2731
1730
1133
969
886
528
963
540
441
311
362
202
CC Pays Neslois
7393
2844
355
1143
344
309
361
213
115
Communes isolées de l’ADES
ADES
929
56172
352
21657
15
1088
235
10250
14
3134
30
2159
25
2563
28
1510
5
935
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
70
Les RP par date de
construction en valeur
relative par territoire
Population
des
résidences
principales
Nombre de
résidences
principales
en 1999
RP
construites
avant 1915
RP
construites
avant 1949
RP
construites
avant 1968
RP
construites
avant 1975
RP
construites
avant 1982
RP
construites
avant 1990
RP
construites
avant 1999
CC Canton de
Combles
CC Canton de Roisel
3780
1495
1%
66%
8%
6%
8%
7%
4%
7612
2888
2%
70%
8%
5%
9%
5%
2%
CC Haute Picardie
CC Haute Somme
7469
16959
2776
6688
5%
3%
51%
41%
12%
17%
6%
13%
11%
14%
10%
7%
5%
5%
CC Pays Hamois
12039
4614
7%
37%
21%
11%
12%
7%
4%
CC Pays Neslois
7393
2844
13%
40%
12%
11%
13%
8%
4%
Communes isolées de
l’ADES
929
352
4%
67%
4%
9%
7%
8%
1%
56172
21657
5%
47%
14%
10%
12%
7%
4%
ADES
Peu de logements datent d’avant 1915 (5%), à l’exception du Pays Neslois, dans lequel ce taux atteint 13%.
Cela amène certains EPCI à disposer d’un patrimoine très ancien (CC Canton de Roisel : 72% avant 1949, CC Canton de
Combles : 67% avant 1949, Communes isolées de l’ADES : 71% avant 1949).
A l’inverse, le patrimoine des RP constitué depuis les 25 dernières années pèse moins du ¼ du patrimoine total, pour la
quasi-totalité des EPCI. Cela indique un taux de renouvellement très faible.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
71
Evaluation du
rythme annuel
de création des
Résidences
Principales
depuis la
dernière guerre
CC Canton de
Combles
CC Canton de
Roisel
CC Haute
Picardie
CC Haute
Somme
CC Pays
Hamois
CC Pays
Neslois
Communes
isolées de
l’ADES
ADES
Nombre de
communes
Population
des
résidences
principales
Nombre de
résidences
principales
en 1999
RP
construites
avant 1968
en rythme
annuel
(19 ans)
RP
construites
avant 1975
en rythme
annuel
(7 ans)
RP
construites
avant 1982
en rythme
annuel
(7 ans)
RP
construites
avant 1990
en rythme
annuel
(8 ans)
RP
construites
avant 1999
en rythme
annuel
(9 ans)
Estimation
d’un rythme
annuel de
construction
pour 1000
habitants
dans les
années 19901999
19
3780
1495
6
13
17
13
6
1,6
22
7612
2888
12
20
36
18
6
0,8
26
7469
2776
18
25
43
34
16
2,1
22
16959
6688
60
127
138
55
40
2,4
14
12039
4614
51
75
77
39
22
1,8
23
7393
2844
18
44
52
27
13
1,8
3
929
352
1
4
4
4
1
0,9
129
56172
21657
165
308
366
189
104
1,9
On ne réalise même pas 2 résidences nouvelles par an, pour 1000 habitants dans les années 90, à l’intérieur de l’ADES.
La CCCR produit moins d’une résidence nouvelle par an, pour 1000 habitants. La CCHS est la plus « dynamique » avec
un ratio de 2,4.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
72
En conséquence, l’ADES s’est « globalement » arrêtée de construire pendant de trop nombreuses
années. Son offre résidentielle est donc vieillissante autant qu’insuffisante. Elle ne peut constituer un
indice d’attractivité pour le développement.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
73
UNE OFFRE INSUFFISANTE EN LOCATIF SOCIAL
La répartition des résidences principales par statut d’occupation montre une répartition très hétérogène. 9% de locatifs
sociaux en moyenne sur l’ADES, mais 14 et 15% en Haute Somme et au Pays Hamois, contre 0 à 5% dans les autres
EPCI. L’offre locative, publique ou privée, est tellement variable que le taux de propriétaires occupants varie de 60% à
80% selon les EPCI.
Population
des résidences
principales
Nombre de
résidences
principales en
1999
Nombre de
RP à statut
propriétaire
occupant en
1999
Nombre de
RP à statut
locataire
privé en
1999
Nombre de
RP à statut
locataire
hlm en
1999
Nombre de
RP à statut
locataire
meublé en
1999
Nombre de
RP à statut
occupant
gratuit en
1999
CC Canton de Combles
3780
1495
1209
187
8
18
71
CC Canton de Roisel
7612
2888
2120
500
83
7
178
CC Haute Picardie
CC Haute Somme
7469
16959
2776
6688
2005
4179
480
1226
139
941
18
66
129
274
CC Pays Hamois
12039
4614
2892
838
680
23
176
CC Pays Neslois
Communes isolées de l’ADES
ADES
7393
929
56172
2844
352
21657
2109
282
14796
446
50
3727
147
3
2001
14
2
148
124
15
967
Les RP par statut d’occupation
au RGP INSEE de 1999
Valeurs absolues
2001 locatifs HLM apparaissent au patrimoine des résidences principales en 1999, pour 21 639 résidences principales.
On notera l’importance du parc habitat occupé à titre gratuit pour 4,5% du parc.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
74
Les RP par statut d’occupation
au RGP INSEE de 1999
Valeurs relatives par territoire
Population
des résidences
principales
Nombre de
résidences
principales en
1999
Nombre de
RP à statut
propriétaire
occupant en
1999
Nombre de
RP à statut
locataire
privé en
1999
Nombre de
RP à statut
locataire
hlm en
1999
Nombre de
RP à statut
locataire
meublé en
1999
Nombre de
RP à statut
occupant
gratuit en
1999
CC Canton de Combles
3780
1495
81%
13%
1%
1%
5%
CC Canton de Roisel
7612
2888
73%
17%
3%
0%
6%
CC Haute Picardie
CC Haute Somme
7469
16959
2776
6688
72%
63%
17%
18%
5%
14%
1%
1%
5%
4%
CC Pays Hamois
12039
4614
63%
18%
15%
0%
4%
CC Pays Neslois
Communes isolées de l’ADES
ADES
7393
929
56172
2844
352
21657
74%
80%
68%
16%
14%
17%
5%
0%
9%
0%
0%
1%
4%
4%
5%
Les résultats du Département de la Somme en 1999 sont les suivants :
Propriétaires occupants :
62% - 6 points
Locataires privés :
18% + 1 point
Locataires Hlm :
15% + 6 points
Locataires meublés :
02% + 1 point
Occupants gratuits :
04% - 1 point
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
75
Le parc Hlm est géographiquement concentré et il est insuffisant dans certains bourgs centres
Le parc Hlm 1999 est constitué dans les communes suivantes :
Communes
HAM
PERONNE
ASSEVILLERS
CHAULNES
NESLE
ADES TOTAL et MOYENNE
ROISEL
EPPEVILLE
PROYART
SAILLY-SAILLISEL
EPEHY
OFFOY
MARCHELEPOT
MOISLAINS
MATIGNY
BILLANCOURT
FALVY
PARGNY
TEMPLEUX-LE-GUERARD
MUILLE-VILLETTE
CURCHY
HOMBLEUX
ATHIES
MONCHY-LAGACHE
DOMPIERRE-BECQUINCOURT
VOYENNES
EPCI
CCPH
CCHS
CCHP
CCHP
CCPN
CCCR
CCPH
CCHP
CCCC
CCCR
CCPH
CCHP
CCHS
CCPH
CCPN
CCPN
CCPN
CCCR
CCPH
CCPN
CCPN
ISOLES
CCPH
CCHP
CCPN
RP 1999
2106
3418
88
715
976
21639
738
755
194
156
399
86
155
513
184
57
42
50
74
293
103
359
227
261
234
234
Hlm 1999
608
927
15
104
138
2001
62
59
13
8
20
4
6
14
5
1
1
1
1
2
1
4
3
2
1
1
Taux Hlm 1999
29%
27%
17%
15%
14%
9%
8%
8%
7%
5%
5%
5%
4%
3%
3%
2%
2%
2%
1%
1%
1%
1%
1%
1%
0%
0%
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
76
HAM et PERONNE détiennent 1535 logements sociaux, soit les ¾ du parc locatif social de l’ADES.
Ces deux communes dépassent largement la norme à 20%, actuellement imposée par la Loi SRU aux communes de plus
de 3500 habitants, faisant partie d’une agglomération de plus de 50 000 habitants.
ASSEVILLERS, CHAULNES et NESLE disposent également d’un parc social significatif et au dessus de la moyenne
ADES.
Par contre, les parcs Hlm de ROISEL et COMBLES apparaissent très largement insuffisants.
En conséquence, alors que Péronne et Ham ont pu développer des parcs sociaux très significatifs (plus
du ¼ de l’offre, dans les deux cas), les autres communes proposent souvent des parcs sociaux trop
faibles. La demande sociale existe partout, exprimée ou non, et la concentration des parcs dans les deux
communes les plus grandes n’est pas un atout, ni pour ces communes, ni pour les autres. L’ancienneté
des constructions Hlm provoque, par ailleurs, un déficit d’image, qui accentue le phénomène de
ségrégation spatiale et sociale qu’il faudrait éviter.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
77
UNE DEMANDE SOCIALE QUI RESTE SOUTENUE
La demande locative sociale dans l’ADES peut être analysée à partir des données de l’Observatoire de la Demande
Locative Sociale au 31 Décembre 2003.
Les données de cet observatoire doivent être comprises comme des indicateurs. En effet, même si elles sont exhaustives
des demandes reçues dans les organismes Hlm, sans double compte, il faut garder à l’esprit que :
ƒ la demande s’exprime le plus souvent, là où il y a de l’emploi pour les actifs
ƒ la demande s’exprime dans les communes dotées d’un parc locatif connu
ƒ la demande locative sociale ne s’exerce pas seulement vers le parc Hlm, elle touche aussi le parc privé, social de
fait ; ce parc se développe d’ailleurs à mesure de l’insuffisance du premier
Au 31 Décembre 2002, 13 291 demandes étaient formulées dans la Somme,
4103 concernaient des demandes nouvelles, tandis que
9 188 concernaient des demandes de mutation à l’intérieur du parc social public.
L’ADES était concerné par 756 demandes, dont 402 nouvelles et 354 en mutation.
Ces demandes concernent 14 communes de l’ADES, celles qui disposent d’un parc locatif social.
En regard d’un parc social de 1976 logements en 1999, le poids de cette demande s’établit à 38% au global, ce qui
signifie qu’au moins 38 logements sur 100 auraient du se libérer dans le parc pour les satisfaire (à supposer que les
logements en question correspondent réellement à la demande posée). Cette pression se décompose en deux éléments
qui se cumulent : 20% pour la demande nouvelle et 18% pour la demande en mutation. La demande en mutation
libérant, par nature un logement occupé, doit être considérée en flux. C’est donc la demande nouvelle qui exprime le
mieux la pression sur le parc, la somme des deux demandes exprime plutôt l’inadéquation de l’offre.
Nous pouvons établir une comparaison de ces pressions à travers les résultats obtenus dans les différents secteurs de la
Somme (anciens périmètres des structures de coopération intercommunales reconnues par la Région).
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
78
Agglo
Abbeville
Agglo Amiens
Pays d’Ancre
Bocage 3
Vallées
Est Somme
Ponthieu
Pays de
Somme Sud
Ouest
3 Vallées
Trait vert
Vimeu
SOMME
Parc
Demande
nouvelle
Demande
mutation
213
Pression
demande
nouvelle
7%
3029
20149
592
763
2074
195
192
1976
234
686
1334
1630
1340
31733
Total
pression
1747
Pression
demande
mutation
58%
10%
33%
25%
5692
108
146
29%
18%
19%
39%
51%
44%
402
69
126
20%
29%
18%
354
287
81
18%
123%
12%
38%
152%
30%
264
316
252
4103
20%
19%
19%
13%
220
262
291
9188
16%
16%
22%
29%
36%
35%
41%
42%
65%
Il faut noter que la dotation en logement social diffère fondamentalement selon les secteurs, en regard du nombre de
ménages, ce qui doit expliquer les différences de pression : 14,6% en moyenne pour la somme, 9,1% pour l’ADES, de
sorte que l’ADES accuse, en théorie, un retard de 1186 logements sociaux par rapport à la moyenne départementale.
On s’aperçoit que dans les deux agglomérations urbaines de la Somme (Abbeville et Amiens), qui détiennent 74% du
parc, la pression de la demande nouvelle est nettement inférieure (7 et 10%) à la pression exercée dans les autres
secteurs, principalement ruraux (de 18 à 33%).
A l’inverse, contrairement à la demande nouvelle, la demande de mutation se révèle plus forte dans les parcs urbains
(58% à Abbeville, 29% à Amiens). Dans les secteurs ruraux, à l’exception notoire du Ponthieu, cette pression à la
mutation s’élève se situe entre 12% et 22%. Dans les deux cas, l’ADES est en position moyenne, par rapport aux autres
territoires ruraux, ce qui ne signifie pas que la situation soit satisfaisante.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
79
Pour ce qui concerne les parcs les plus significatifs de l’ADES (Péronne, Ham, Nesle et Chaulnes), on remarquera que
les pressions sont « moyennes » et qu’elles s’exercent plutôt sur la demande nouvelle que sur la demande de mutation :
PERONNE
HAM
NESLE
CHAULNES
ADES
SOMME
Parc
Demande
nouvelle
927
608
138
104
1976
31 373
211
102
37
3
402
13291
Pression
demande
nouvelle
23%
17%
27%
3%
20%
13%
Demande
mutation
224
67
17
30
354
9188
Pression
demande
mutation
24%
11%
12%
29%
18%
29%
Total
pression
47%
28%
39%
32%
38%
42%
Les parcs de Péronne et de Nesle sont les plus concernés par la demande nouvelle avec une pression de l’ordre du ¼ du
parc, tandis qu’à Ham, la demande apparaît plus faible. En revanche, pour ce qui concerne les demandes de mutation,
c’est le parc de Chaulnes, plus restreint, et celui de Péronne, qui enregistrent les plus fortes demandes (1 locataire sur 4
demandes à changer de logement).
On tirera de ces résultats les enseignements suivants :
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
Le parc locatif social de l’ADES est insuffisant au regard de la représentation départementale, alors que les ressources
de la population des ménages y sont plus faibles
Le parc locatif social de l’ADES est insuffisant par rapport à la pression de la demande sociale nouvelle enregistrée :
402 demandes nouvelles non satisfaites signifient environ 200 demandes non satisfaites dans l’année, compte tenu
d’un taux de rotation de l’ordre de 10%.
Les pressions sont plus fortes à Péronne et à Nesle, traduisant pour Péronne, d’importantes demandes de mutation
difficiles à satisfaire et, pour Nesle, une pression sociale plus importante, sur un petit parc.
La pression de la demande est moins élevée à Ham, traduisant en partie un premier niveau de suffisance de l’offre,
mais aussi, et surtout, une déprise d’une partie du parc Hamois
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
80
ƒ
La relative concentration de la demande sur les villes équipées n’entame pas l’engouement pour les petits
programmes ruraux comme en témoignent les pressions marginales sur les parcs de Marchélepot, Monchy-Lagache,
Matigny, etc..
Nous reprenons dans ce tableau, certains aspects qualitatifs de la demande sociale issus de l’Observatoire du même nom.
Demande instantanée
Demande de plus d’un an
Demande de plus de deux
ans
Médiane âge
Part des couples ou familles
monoparentales avec 2
enfants ou plus
Part des isolés
Part des couples sans enfant
ou avec 1 seul enfant et des
isolés avec 1 enfant
Type ressources salariées ou
retraités
Type ressources précaires
ou prestations
Part des T1, T2 demandés
Part des T5 et plus
demandés
Statut actuel Hlm
Statut actuel Loc privé
Statut actuel précaire
Taux de demande d’un logt
collectif ou indifférent
Motivation fin de bail ou
expulsion
Motivation taille
Motivation cherté
Ressources <60% plafonds
Exhaustivité ADES
ADES
SOMME
756
15,1%
4,6%
Exhaustivité
SOMME
100%
100%
100%
100%
100%
100%
100%
88%
37 ans
29,3%
100%
78%
34 ans
18,7%
88%
88%
35,7%
34,9%
78%
78%
42,4%
38,9%
16%
80%
6%
64%
16%
20%
6%
36%
85%
85%
28%
8%
58%
58%
31%
9%
70%
70%
70%
84%
25%
34%
30%
56%
49%
49%
49%
59%
39%
28%
27%
67%
21%
37%
14%
32%
21%
21%
55%
17%
6%
89%
14%
14%
40%
2%
19%
85%
13297
24,1%
10,9%
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
81
Malgré des délais d’attente qui semblent plus courts (15% des demandes durent plus d’un an, contre 24% dans le
Département), il apparaît que la gravité de la pression pourrait être plus forte :
30% des ménages demandeurs sont en situation de logement précaire, soit par extrapolation 230 ménages.
34% occupent un locatif privé qui ne leur convient donc plus, soit environ 260 ménages supplémentaires.
On s’aperçoit également que les demandes concernent sans doute plus de familles avec 2 enfants au moins (près de 30%
des demandeurs contre 19% dans la Somme) et que 80% des demandeurs sont des salariés.
Une très grande part des demandeurs enregistrés (670 ménages, par extrapolation) ont des ressources très modestes,
inférieures à 60% des plafonds et justifiant d’un besoin conséquent en PLAI .
Enfin, la motivation de la taille du logement est nettement plus importante que dans la Somme, preuve d’une certaine
inadéquation du parc actuel, dans sa composition typologique, mais aussi, très probablement de l’incapacité d’un grand
nombre de familles à accéder à la propriété dans les conditions actuelles.
En conséquence, la demande sociale exprimée ne peut être ignorée. Il faut rappeler que toute la
demande ne s’exprime pas, lorsqu’il y a carence de l’offre. Elle est largement sociale, au sens des
revenus des demandeurs, et souhaite, pour les 2/3, quitter une situation précaire ou un logement privé
inadapté. Il s’agit majoritairement d’une demande nouvelle qui exige la création d’un parc plus
important.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
82
DANS LES ANNEES 90 : UNE PRODUCTION TRES FAIBLE ET PLUS SOCIALE
Les années 90 amènent 935 résidences principales nouvelles dont 31% de logements sociaux.
Nous avons repéré les lieux de cette production récente dans le tableau qui suit, en isolant la production Hlm et en
calculant le rythme annuel moyen de production pour 1000 habitants.
Population des
Résidences Principales
en 1999
RP
nouvelles
Entre 1990
et 1999
Dont RP
nouvelles
en locatif
social
COMBLES
RANCOURT
SAILLY-SAILLISEL
Autres communes de la CCCC
CC Canton de Combles
673
143
410
2545
13
6
11
24
0
0
8
0
ROISEL
1930
Les RP par date de construction en valeur absolue
Source RGP INSEE
Autres communes de la CCCR
3771
5686
CC Canton de Roisel
54
27
73%
8
11
27
7616
Part de la
production
nouvelle en
logements
sociaux
15%
41%
0
54
Estimation
d’un rythme
annuel de
construction
pour 1000
habitants
2,1
4,7
3,0
1,0
1,6
1,6
0,5
11
20%
CHAULNES
1905
49
27
DAMPIERRE-BECQUINCOURT
643
10
0
1,7
ESTREES-DENIECOURT
245
9
0
4,1
LIHONS
377
6
0
1,8
PROYART
520
13
7
VAUVILLERS
263
13
0
Autres communes de la CCHP
3515
CC Haute Picardie
43
7468
55%
0,8
54%
2,8
5,5
0
143
2,9
1,4
34
24%
2,1
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
83
Les RP par date de construction en valeur absolue
Source RGP INSEE
AIZECOURT-LE-HAUT
ALLAINES
BARLEUX
BIACHES
CLERY SUR SOMME
DOINGT
MOISLAINS
ESTREES-MONS
PERONNE
VILLERS-CARBONNEL
Autres communes de la CCHS
Population des
Résidences
Principales en
1999
BROUCHY
100
395
312
416
514
1381
1350
600
8183
302
3413
16966
566
EPPEVILLE
HAM
CC Haute Somme
RP nouvelles
Entre 1990 et
1999
Dont RP
nouvelles
en locatif
social
6
9
9
8
10
25
10
8
230
14
33
0
0
0
0
0
0
4
0
127
0
0
362
Part de la
production
nouvelle en
logements
sociaux
40%
55%
131
36%
Estimation
d’un rythme
annuel de
construction
pour 1000
habitants
6,7
2,5
3,2
2,1
2,2
2,0
0,8
1,5
3,1
5,2
1,1
2,4
1,2
6
0
2011
31
24
77%
1,7
5255
105
66
63%
2,2
MUILLE-VILLETTE
783
28
0
4,0
ESMERY-HALLON
759
11
0
1,6
MONCHY-LAGACHE
736
6
0
0,9
Autres communes de la CCPH
917
15
0
0,5
CC Pays Hamois
12039
202
90
45%
1,9
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
84
Les RP par date de construction en valeur absolue
Source RGP INSEE
HOMBLEUX
Population des
Résidences
Principales en
1999
RP nouvelles
Entre 1990 et
1999
Dont RP
nouvelles
en locatif
social
1004
6
0
Part de la
production
nouvelle en
logements
sociaux
Estimation
d’un rythme
annuel de
construction
pour 1000
habitants
0,7
MESNIL-SAINT-NICAISE
515
7
0
NESLE
2350
44
16
1,5
ROUY-LE-PETIT
103
6
0
6,5
SAINT-CHRIST-BRIOST
407
10
0
2,7
36%
2,1
VOYENNES
591
7
0
1,3
Autres communes de la CC Pays Neslois
2421
35
0
1,6
TOTAL A D E S
CC Pays Neslois
7391
115
16
14%
Communes isolées de l’ADES
929
5
0
0%
56178
935
290
31%
1,7
1,1
1,9
935 nouvelles résidences principales ont été emménagées entre 1990 et 1999, dont 290 en secteur Hlm (31%). Cela
montre la dynamique du rattrapage en logements sociaux, en même temps que la faiblesse de la pression du marché (la
production globale baisse en effet de moitié par rapport aux années 80).
Cette production de logements sociaux continue de se faire de façon assez concentrée, elle est le fait de 9 communes,
pour la plupart déjà détentrice d’un parc social significatif, à l’exception de SAILLY-SAILLISEL, seule commune de la
CCCC à démarrer sa production de logement social dans les années 90.
Le rythme annuel de production de nouveaux logements (mesuré en nombre de résidences principales nouvelles par an
et par 1000 habitants) est très faible sur l’ADES.
Les communes les plus dynamiques, de ce point de vue, sont signalées en jaune sur le tableau précédent :
On n’y retrouve aucune commune de la CCCR, ni des communes isolées de l’ADES.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
85
La CCHS propose, par contre, un rythme sensiblement plus important (25%) que la moyenne, avec 6 communes
assez dynamiques (dont PERONNE).
Il en va de même de la CCHP, dans laquelle CHAULNES et ESTREES-DENIECOURT peuvent être distinguées.
Par contre, CCPH et CCPN conservent un rythme moyen, HAM et NESLE ne se distinguant pas vraiment de la
moyenne ADES.
Enfin, la CCCC reste très en deçà du rythme ADES, à l’exception des activités de RANCOURT et SAILLYSAILLISEL.
Dans les cas les plus graves, l’atonie de la production immobilière amène les communes de la CCCR (hors ROISEL) à ne
produire qu’un seul logement tous les deux ans pour 1000 habitants.
Rappelons que ces données ne sont que des estimations statistiques. Elles sont donc fiables à grande échelle et sujettes à
caution pour les échelles communales plus restreintes, puisque qu’elles portent sur les écarts en nombre des résidences
principales enregistrées entre deux recensements. Lorsqu’un immeuble aura été divisé en 3 appartements, il y aura eu 2
créations de résidences principales, sans aucune construction. Lorsqu’un immeuble de 4 résidences principales aura été
démoli, il y aura eu 4 suppressions de résidences principales. Lorsqu’un vacant aura été récupéré en résidence
principale, il y aura eu 1 résidence principale de plus sans aucune construction.
En conséquence, pendant les années de piètre production, c’est bien la production sociale qui a
imprimé le mouvement, avec près du 1/3 des logements produits. Mais les logements sociaux ont
continué de se faire dans les sites déjà dotés pour la plupart, au risque d’accentuer la dysharmonie
territoriale signalée auparavant.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
86
LA PROGRAMMATION 2006 DU SECTEUR LOCATIF SOCIAL MONTRE UNE NETTE
AMELIORATION QUANTITATIVE : 160 LOCATIFS DEVRAIENT VOIR LE JOUR
Constructeur
Commune
EPCI
MAISON DU CIL
MAISON DU CIL
Combles
Combles
SAPI
SIP
Chaulnes
Dompierre
Becquincourt
CCCC
CCCC
CCCC
CCHP
CCHP
Nombre de
logements
18
2
20
8
12
HABITAT 62/59
OPSOM
OPSOM
SIP
SIP
SIP
SIP
Moislains
Péronne
Péronne
Péronne
Péronne
Péronne
Péronne
HABITAT 62/59
OPSOM
Eppeville
Ham
HABITAT 62/59
Mesnil Saint Nicaise
CCHP
CCHS
CCHS
CCHS
CCHS
CCHS
CCHS
CCHS
CCHS
CCPH
CCPH
CCPH
CCPN
CCPN
ADES
20
5
23
0
14
4
7
3
28
20
32
52
12
12
160
Financement
Observation
PLUS
PLAI
PLUS
PLUS
PLUS
PLUS CD
Démolition de 15 logements
PLUS
PLAI
PLUS
PLAI
PLUS
PLUS CD
PLUS
Malheureusement, cette programmation nous apprend que peu de nouveaux candidats à la construction sociale sont
enregistrés ici, à l’exception de Combles et Mesnil Saint Nicaise, voire de Dompierre Becquincourt qui ne disposait que
d’un seul logement social.
Par ailleurs, il n’y a pas de nouveaux projets sur le canton de Roisel, alors que la demande y est signalée comme très
forte. Péronne et Ham conservent plus de la moitié de la production proposée.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
87
LES SITUATIONS SOCIALES ET DE PRECARITE DANS LA CIRCONSCRIPTION DE PERONNE
L’entretien avec Mme Vanneufville, responsable du Centre Médico Social de Péronne nous permet d’éclairer les
impressions diverses, ressenties auprès des élus.
La question des charges du logement
Globalement, la situation ne s’améliore pas, loin s’en faut, pour les ménages et les individus précarisés. Viennent
s’ajouter aujourd’hui à la liste des ménages qui bénéficient des dispositifs divers d’assistance, des ménages qui étaient
parvenus à s’insérer, il y a quelques années, qui disposent d’un emploi, parfois fragile, mais qui ne peuvent plus assumer
leurs charges. La hausse des charges du logement, particulièrement la hausse des coûts de l’énergie, frappe de plein
fouet ces personnes.
Madame Vanneufville insiste donc, à raison, nous semble-t-il, sur la nécessité absolue de se poser le problème de
l’énergie dans les logements créés, voire dans les logements anciens. Le chauffage électrique dans des logements mal
isolés devient un drame pour les ménages modestes.
Non pris en compte par l’APL (ou très peu), ces charges entament le reste à vivre de la famille, avec un impact immédiat
et incompressible en cas de variation à la hausse.
Des cohabitations et des ménages nomades
Les populations jeunes sont de plus en plus exclues des circuits traditionnels du logement. On va des situations de
cohabitation chez les parents qui se passent mal, aux situations de cohabitation chez d’autres jeunes, pour quelques
semaines ou quelques mois. Le nomadisme touche aussi certaines jeunes mères célibataires qui quittent le Territoire,
puis y reviennent, au gré de leurs aventures. La trajectoire des enfants devient, dans ces cas, très difficile à suivre et peut
poser de lourds problèmes de socialisation ou de scolarité.
Le logement décent
Madame Vanneufville défend sur ce point une position pragmatique qui heurte les consciences traditionnelles. Mieux
vaut un logement mal dimensionné ou mal équipé, mais qui permet au ménage d’assumer sa vie sociale et celle de ses
enfants, que la recherche à tout crin d’un logement correct qui déracine la famille. Elle cite, ainsi, le relogement difficile
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
88
d’une famille (mère seule et 6 enfants) depuis Vignacourt ou Flixecourt dans le Nord Ouest Amiénois, jusqu’à Epehy,
près de Roisel, qui provoque une perte totale des repères et des réseaux d’entraide et enclenche de lourdes difficultés
sociales.
Le logement neuf d’équipement sommaire
Madame Vanneufville évoque une autre idée, qui heurte les consciences, mais qui trouve relais auprès de divers élus.
Les logements sociaux neufs sont trop sophistiqués, trop chers et trop longs à mettre en œuvre. Certains ménages ont
besoin d’un toit qui leur assure un confort sanitaire suffisant et une consommation d’énergie réduite au maximum. La
construction d’habitation « simples », à très bon marché, serait un défi à relever pour les loger.
Ce raisonnement, objectif, vient percuter toute la logique de mixité sociale introduite, il y a trente ans, dans la réforme
du financement du logement qui redéfinit un modèle unique de logement social, régi par l’aide personnalisé au
logement.
La question est de savoir s’il faut se remettre à construire du logement « sommaire » et moins cher pour héberger et
permettre l’insertion difficile des familles dans la vie sociale ou si le « marquage social » que provoquerait la création de
ces logements (cf. cités d’urgence et de relogement à l’époque des reconstructions) entamerait le modèle social que
notre pays tente de construire depuis des années.
L’environnement économique
Il peut être considéré comme très incertain et très marqué par la quête d’un travail sans qualification (industrie ou
agriculture) qui reste la trace d’une histoire économique largement influencée par la vie prospère et patronale autour de
l’agriculture, de l’industrie textile et de la transformation sucrière. Cette situation touche la partie Est de l’ADES
(cantons de Roisel et Ham), qui sont de loin les cantons les plus tendus du Territoire, quant à la fragilité sociale des
familles et aux situations d’exclusion des jeunes.
La mobilité semble trouver un regain d’adhésion chez les jeunes, mais la sous-qualification pèsera encore de nombreuses
années.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
89
UN MARCHE IMMOBILIER QUI ATTEINT SES LIMITES A LA VENTE
Il a été testé auprès des élus rencontrés et des professionnels de l’immobilier (Agences et Notaires).
Cette analyse confirme l’excès de demande locative à comparer à une très nette insuffisance de l’offre.
Les tableaux qui suivent permettent de synthétiser les situations de prix relevés, par type de produit.
VENTE
Ancien de petite
taille (moins de 90
m²) et avec travaux
lourds
Ancien (>90 m²) et
sans travaux lourds
Petit pavillon (type
Phénix) à la
revente
Pavillon récent de
bonne qualité
Maison bourgeoise
ancienne,
qualitative et > 150
m²
Fermette rénovée,
style Picard
Secteur Péronne
85 000 €
Secteur Roye
100 000 €
Secteur Ham Nesle
115 000 €
105 000 € à
145 000 €
120 000 € à
130 000 €
140 000 €
130 000 €
120 000 € à
130 000 €
120 000 € à
130 000 €
200 000 € à
250 000 €
350 000 €
150 000 € à
200 000 €
350 000 €
1 300 € du m²
190 000 €
190 000 €
190 000 €
350 000 €
Cette recherche montre une relative homogénéité des prix entre les différents sites de l’ADES. Toutefois, dans le Sud, il
apparaît que le premier prix d’accès à la propriété (ancien petit et en mauvais état) est sensiblement plus élevé que dans
le Nord (20 à 30%).
A l’inverse, le pavillonnaire qualitatif se vendrait 20 à 30% plus cher dans le secteur de Péronne qu’au Sud.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
90
Ces remarques s’expliquent par une différence sensible de clientèle à l’acquisition : les ménages les plus fortunés
s’installeront plus facilement à proximité de Péronne ou du carrefour autoroutier de l’A1, tandis que dans le Sud,
l’alternative au locatif se traduit par une pression supplémentaire des ménages modestes vers des produits peu qualitatifs
à l’origine.
LOCATION
Studio F1 20 à 25
m²
F2 de 35 à 50 m²
F3 de 60 à 70 m²
F4 plus de 70 m²
Maison tout
confort de plus de
150 m²
Péronne centre
Péronne secteur
Secteur Ham
180 à 250 €
150 €
200 à 250 €
280 à 350 € et
jusqu’à 480 € si >
50 m²
200 € à 250 €
300 à 350 €
450 à 520 €
520 à 550 €
300 à 400 €
Chaulnes 450 à 500 €
Chaulnes 550 à 600 €
400 à 450 €
500 à 600 €
700 à 900 €
Cette offre subit une forte pression, qui permet aux propriétaires d’escompter de bons rendements, notamment sur des
surfaces de l’ordre de 50 m², en ville et sur des maisons tout confort, en campagne bien desservie.
La comparaison de ces tarifs avec ceux du secteur Hlm, environ 6 € du m² utile aujourd’hui, permet d’établir que les
« excès tarifaires » se situent principalement sur les petits logements (T2), ceux qui permettent l’accès au logement des
jeunes ménages.
Pour des logements plus grands, le marché s’oriente plus vers des clientèles plus aisées, mais très mobiles (cadres ou
actifs en mutation géographique), car les familles avec enfants qui souhaitent se stabiliser sur le Territoire s’orientent
nécessairement vers l’accession à la propriété.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
91
Il faut conclure de cette situation que la création de logements locatifs nouveaux reste un marché porteur pour les
bailleurs privés comme pour les constructeurs Hlm.
En premier lieu, une augmentation significative de l’offre en petits logements, à proximité des équipements et des lieux
d’animation doit être envisagée, avec une part significative de logements à loyers sociaux.
En second lieu, la création d’une offre locative en grands logements pour des familles de revenus modestes, serait le
marchepied intéressant pour les nombreux ménages locaux qui ne peuvent plus engager décemment plus de 130 000 €
(tout compris) pour un projet. L’analyse des tarifs de vente montre que pour ce prix, il devient très difficile, désormais
de trouver une maison prête à vivre.
En conséquence, le marché de la vente immobilière tend à s’enrayer sur le front des 130 000 €, il laisse
les maisons en très mauvais état à ceux qui veulent tenter l’aventure, pour sortir d’une situation
locative un peu chère et inadaptée. L’insuffisance d’une offre locative qualitative, sociale ou maîtrisée,
conduit à des niveaux de loyers de bon rendement, qui trouvent preneur, mais laissent de côté nombre
de demandeurs.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
92
IL RESTE 1 500 LOGEMENTS SANS AUCUN CONFORT EN 1999 !
Cette affirmation, fondée très simplement sur les résultats du recensement INSEE, mais confirmée à demi-mot par la
plupart des élus rencontrés, n’est pas la plus facile à admettre.
Les élus ont le sentiment d’avoir déjà fait beaucoup avec les OPAH, qui se sont nourries de nombreux dossiers.
La réalité, bien connue de l’ANAH elle-même, est que les OPAH classiques passent bien souvent à côté des problèmes
les plus sévères : logement indigne, insalubre, misérable, inhabitable…
Les moyens pour rectifier ce parc sont limités. Les élus ruraux rechignent à pratiquer la contrainte le plus souvent.
Certains se déclarent prêts à agir, pour autant qu’on leur apporte un soutien administratif.
1500 logements, principalement circonscrits à la période de l’entre deux guerres, c’est un enjeu d’importance pour
l’avenir…
Confort sanitaire, mais
manque Chauffage
central
Total logements
Sans aucun confort
Manque un élément de
confort sanitaire
Confort sanitaire, mais
manque Chauffage
central
Total logements
Sans aucun confort
Manque un élément de
confort sanitaire
Confort sanitaire, mais
manque Chauffage
central
Total logements
De 1948 à 1999
Manque un élément de
confort sanitaire
CCCC
En taux
CCCR
En taux
CCHP
En taux
CCHS
En taux
CCPH
En taux
CCPN
De 1915 à 1948
Sans aucun confort
Etat de confort des
logements selon les dates
d’achèvement (‘RGP
INSEE)
Avant 1915
1
4%
11
17%
23
13%
15
8%
26
7%
49
0
0%
8
13%
14
8%
22
12%
33
9%
45
11
39%
16
25%
37
21%
34
18%
84
22%
110
28
100%
63
100%
180
100%
185
100%
384
100%
437
162
13%
347
14%
150
9%
321
10%
138
6%
107
162
13%
295
12%
161
9%
319
10%
218
10%
142
236
18%
524
21%
412
24%
578
18%
441
20%
342
1280
100%
2504
100%
1713
100%
3219
100%
2221
100%
1439
18
3%
10
1%
14
1%
49
1%
15
1%
34
26
4%
24
3%
39
3%
170
4%
43
2%
37
114
19%
217
25%
273
19%
565
14%
401
14%
284
589
100%
863
100%
1420
100%
4074
100%
2769
100%
1536
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
93
En taux
ISOLES
En taux
ADES
En taux
SOMME
En taux
11%
5
26%
125
10%
5447
10%
10%
1
5%
123
10%
6720
12%
25%
3
16%
293
23%
15391
27%
100%
19
100%
1284
100%
57239
100%
7%
34
12%
1235
10%
3998
7%
10%
34
12%
1315
11%
5820
10%
24%
46
16%
2553
20%
12019
21%
100%
283
100%
12480
100%
57518
100%
2%
0
0%
142
1%
1580
1%
2%
1
1%
339
3%
3656
3%
18%
20
17%
1767
16%
20597
15%
100%
115
100%
11289
100%
137335
100%
Ce tableau fait apparaître que le parc des logements construits de 1915 à 1948 de l’ADES est moins confortable que le
parc moyen de la Somme. 1235 logements y seraient sans aucun confort, soit 31% de l’inconfort total du Département.
Le parc de confort insuffisant (au moins un élément manquant) y est également supérieur en proportion pour les
logements de cette époque (1315 logements).
Les logements de l’après-guerre sont, quant à eux, moins bien équipés en chauffage central ou tout électrique que la
moyenne départementale.
1502 logements sont, donc, sans aucun confort dans l’ensemble de l’ADES, soit 6% du parc total.
On les trouve plus fréquemment dans la CCCR (11%), dans la CCCC (10%).
Plus globalement, le parc des logements anciens apparaît sensiblement en mauvais état dans la CCCR.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
94
Le tableau qui suit, permet d’apprécier le statut des logements inconfortables.
285
417
20
25053
3116
252092
44635
Total logements
3412
Confort sanitaire, mais
manque Chauffage
central
879
Manque un élément de
confort sanitaire
5106
Sans aucun confort
1281
Total logements
7478
Confort sanitaire, mais
manque Chauffage
central
286
Manque un élément de
confort sanitaire
3313
Sans aucun confort
268
Total logements
3430
Locataires privés
Confort sanitaire, mais
manque Chauffage
central
97
Propriétaires
Manque un élément de
confort sanitaire
1897
Vacants
Sans aucun confort
Total logements
CCCC
En taux
CCCR
En taux
CCHP
En taux
CCHS
En taux
CCPH
En taux
CCPN
En taux
ISOLES
En taux
ADES
En taux
SOMME
En taux
Autres
logements
Total logements
Etat de confort des
logements selon les dates
d’achèvement (‘RGP
INSEE)
Total
logements
75
19%
128
24%
61
11%
116
15%
37
7%
66
12%
12
18%
495
14%
3307
9%
51
13%
89
16%
51
9%
59
7%
46
9%
48
8%
6
9%
350
10%
3370
9%
90
22%
95
18%
105
19%
115
15%
123
25%
134
23%
6
9%
668
20%
7671
21%
404
100%
542
100%
542
100%
792
100%
497
100%
572
100%
65
100%
3414
100%
37319
100%
81
7%
144
7%
79
4%
125
3%
64
2%
80
4%
18
6%
591
4%
4476
3%
111
9%
166
8%
116
6%
212
5%
134
4%
129
6%
16
6%
882
6%
8038
6%
198
16%
413
19%
427
21%
740
18%
504
17%
431
20%
48
17%
2761
19%
28391
21%
1209
100%
2120
100%
2005
100%
4179
100%
2892
100%
2109
100%
282
100%
14796
100%
132079
100%
18
10%
54
11%
29
6%
69
6%
31
4%
31
7%
5
10%
237
6%
1749
5%
14
7%
46
9%
35
7%
93
8%
72
9%
30
7%
12
24%
302
8%
2747
7%
56
30%
191
38%
163
34%
226
18%
170
20%
143
32%
13
26%
962
26%
7999
21%
187
100%
500
100%
480
100%
1226
100%
838
100%
446
100%
50
100%
3727
100%
38059
100%
On s’aperçoit ici que les parcs vacants et locatifs privés rassemblent 732 des logements sans aucun confort.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
95
Ce sont les parcs de logements vacants et de logements locatifs privés qui sont les plus significativement en mauvais état
de confort lorsqu’on les compare au parc des logements départementaux.
495 des 3414 logements vacants seraient sans aucun confort, soit 14% des vacants.
Dans le locatif privé, l’absence de chauffage central ou tout électrique est également très nette : 26% de ce parc locatif
privé n’est pas doté d’un tel dispositif de chauffage, tandis que 6% est sans aucun confort. Au total 40% du parc locatif
privé est dans une situation de confort insatisfaisante.
Plus localement, on s’aperçoit que la CCCC, la CCCR et les communes isolées de l’ADES concentrent les handicaps de
l’inconfort (42% seulement, des logements vacants ou des locatifs privés de la CCCR sont confortables).
Ces données montrent qu’à la faiblesse quantitative de l’offre locative peut s’ajouter une faiblesse qualitative, qu’il
conviendra de combattre.
La vacance, quant à elle, contient un niveau d’inconfort inquiétant. Dans une situation de marché dans laquelle les
investisseurs ne se montrent pas intéressés par la démarche de remise sur le marché des immeubles vacants, il y a fort à
craindre que nous ayons à trouver des moyens plus coercitifs ou radicaux, pour éviter l’obsolescence totale de ce parc.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
96
360 LOGEMENTS INDIGNES SUR LE PARC PRIVE DE L’ADES ?
37 communes étaient en mesure de nous fournir des renseignements suffisants sur le sujet. Dans de nombreux cas, il a
été possible de vérifier sur place la présomption d’indignité.
COMMUNES
ALLAINES
ASSEVILLERS
BARLEUX
BUIRE COURCELLES
CIZANCOURT
DOMPIERRE
ENNEMAIN
ESMERY HALLON
ESTREES MONS
FALVY
FAY
FLERS
FRAMERVILLE
FRESNES MAZANCOURT
GINCHY
HANCOURT
HERLEVILLE
HOMBLEUX
LICOURT
LIERAMONT
MARCHELEPOT
MARICOURT
MATIGNY
MOISLAINS
MUILLE VILLETTE
PERONNE
ROISEL
ROUY LE PETIT
SAILLY
SAINT CHRIST BRIOST
Nombre de logements présumés indignes
ou insalubres (avis maire et visite
communale)
2
3
5
3
4
2
1
3
4
0
1
3
1
2
3
1
1
6
3
3
1
1
0
5
4
50
6
1
2
2
Résidences Principales 1999
Pourcentage indicatif
158
88
117
95
16
235
86
278
42
207
26
61
116
50
26
34
45
359
141
75
155
56
185
512
293
3420
738
44
156
145
1%
3%
5%
3%
25%
1%
1%
1%
10%
0%
4%
5%
1%
4%
12%
3%
2%
2%
2%
4%
1%
2%
0%
1%
1%
1%
1%
2%
1%
1%
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
97
TINCOURT BOUCLY
VAUVILLERS
VERMANDOVILLERS
VILLERS CARBONNEL
VILLERS FAUCON
VOYENNES
VRAIGNES
TOTAL
2
0
1
17
0
3
1
147
143
88
44
120
234
234
57
8879
1%
0%
2%
14%
0%
1%
2%
2%
Soit, par extrapolation pour les 22 000 logements de l’ADES, 360 logements.
L’indignité est présente, de façon diffuse, dans un grand nombre de communes, il ne semble pas y avoir de corrélation
avec la position géographique ou avec la pression foncière. Ces situations sont, en général, anciennes et tendent à
s’aggraver avec la réoccupation de certains logements indignes par des familles nouvelles. L’extrapolation ne nous
semble donc pas impossible.
Ce chiffre est à rapprocher des 750 logements sans aucun confort sanitaire, recensés en 1999.
En conséquence, l’état de confort général reste très insuffisant. Malgré une politique d’OPAH engagée
par les élus sur plusieurs secteurs dans les années précédentes, il apparaît que nous sommes encore loin
de disposer de résultats satisfaisants, notamment dans le parc ancien, vacant et locatif privé. Il va de soi
que la politique incitative menée dans ces opérations ne peut toucher que les bailleurs de bonne foi,
disposant de quelques moyens d’intervention et les occupants intéressés par le confort de leur
logement et disposant des fonds suffisants pour engager les travaux. Certains maires savent bien que
des logements, des maisons restent à l’état d’abandon ou de délabrement depuis des années, mais
restent sans moyens par rapport à cette situation, qui peut entamer l’image de certaines communes et
surtout, procurer aux habitants logés un niveau de confort qu’il n’est plus possible de tolérer
aujourd’hui. Des interventions coercitives seraient à prévoir, en cohérence avec les dispositions du
Plan de Cohésion Sociale du gouvernement, pour engager collectivement des actions plus résolues.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
98
1,5 à 2% de logements indignes sur le Territoire de l’ADES sont possibles ou probables. Ils peuvent être
le fait d’occupants aux comportements incompatibles avec l’usage normal d’un logement, mais aussi de
propriétaires qui utilisent un patrimoine indécent pour accueillir des familles en difficulté.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
99
L’OFFRE SPECIALISEE
Le logement des personnes âgées et handicapées
Une analyse statistique et démographique des besoins en structure d’accueil pour personnes âgées a été réalisée dans le
cadre de ce PLH pour mobiliser les EPCI sur les conséquences pratiques du vieillissement de la population.
Simulation des
besoins en structures
d’accueil pour
personnes âgées en
2012
Population de plus de
60 ans simulée en
2012
Nombre de
personnes en
situation de
dépendance, simulé
en 2012
CCPH
4C
CCCR
CCHS
CCPN
CCHP
ADES
3303
1031
1877
4200
1993
1519
13923
84
26
47
106
50
38
351
Nombre de
personnes autonomes
susceptibles d’être
intéressées par une
structure
d’hébergement,
simulé en 2012
62
19
35
78
37
28
259
Confrontée à l’analyse des structures existantes, nous pouvons apporter les conclusions suivantes :
9 établissements existent sur le Territoire :
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
100
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
3 à PERONNE
o Le QUINCONCE 80 places personnes âgées autonomes SUFFISANT
o Pavillon CAUDRON 80 places dont 60 Long Séjour déspécialisé SUFFISANT
o Jean MERMOZ 53 places personnes âgées dépendantes INSUFFISANT
1 à EPEHY
o Maison de Retraite 76 places personnes âgées autonomes et dépendantes INSUFFISANT petite liste
attente
1 à NESLE
o Maison de Retraite 104 places personnes âgées autonomes et dépendantes TRES INSUFFISANT priorité
aux Neslois
2 à HAM
o Maison de Retraite CH 93 places personnes âgées semi-autonomes INSUFFISANT complet liste d’attente
o Hôpital 30-40 places (projet 90) personnes âgées très dépendantes en longue durée SUFFISANT
1 à ATHIES
o Maison de Retraite Sainte Radegonde 62 places personnes âgées autonomes et dépendantes
INSUFFISANT complet liste d’attente
1 à COMBLES
o MARPA Châtaigniers 19 places personnes âgées autonomes SUFFISANT
Soit au total, 602 places pour personnes âgées, dont environ 200 places pour personnes âgées dépendantes et 400 pour
les autres.
Il n’y a pas d’établissement dans la CC de Haute Picardie.
Il apparaît ainsi qu’au moins 150 places devraient manquer à l’horizon 2012. L’état actuel de la demande montre que les
files d’attente se trouvent plutôt dans les établissements en capacité d’accueillir les personnes âgées dépendantes, tandis
que les établissements pour personnes autonomes seraient moins concernés par une insuffisance de places.
La médicalisation de certaines structures, voire la création d’une structure nouvelle devra donc être envisagée,
rapidement.
Un projet de MARPA à Matigny (CCPH) permettra d’accroître le potentiel d’accueil local.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
101
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
102
Structures spécifiques
A ces structures on peut ajouter 2 établissements spécifiques :
L’ORPEA, à PERONNE, dispose de 84 places dédiées à la maladie d’Alzheimer,qui accueille des patients en provenance
de l’Ile de France et du Nord Pas de Calais et qui semble disposer pour l’heure d’une capacité d’accueil suffisante.
Le Foyer-studio LES 4 SAISONS, à MOISLAINS, dispose de 11 places et accueille des adultes handicapés.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
103
Le logement d’urgence et temporaire
Au-delà des problématiques de mauvaise qualité du logement, rencontrées plus particulièrement dans le parc privé et
dans le parc vacant, se pose la question de l’accueil des populations en difficulté soudaine ou récurrente.
Il apparaît que les seules possibilités d’hébergement se trouvent à PERONNE (4 logements réalisés en 2005).
L’ADMI interrogée, considère que le manque de structure d’hébergement est patent sur l’Arrondissement. Les
hébergements à l’hôtel ou les renvois vers Amiens sont les plus fréquents. Cette association dispose également d’une
résidence sociale à Albert et de 3 logements temporaires à Roye.
La Ville de Péronne disposait d’un ou deux lits d’urgence, mais ce local est dégradé aujourd’hui et les personnes
concernées doivent être envoyées à l’hôtel.
L’ADAP dispose également de 68 lits sur le Département, généralement loués ou sous-loués à des organismes Hlm.
L’UDAUS, qui centralise les demandes, a recensé 134 sollicitations sur 6 mois et considère que la plupart des personnes
doivent aller à l’hôtel ou à Amiens.
Le manque de structures d’hébergement semble donc de plus en plus crucial. Une partition sur le Territoire serait bien
venue.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
104
Le logement des gens du voyage
2 aires sont en projet sur les 2 villes assujetties à la réglementation aujourd’hui : PERONNE et HAM.
A HAM, il s’agit de réaliser 10 emplacements, soit 20 places. A PERONNE, il s’agit de réaliser 45 emplacements,
extensibles à 120, lors des grands rassemblements évangéliques.
Ces deux projets sont programmés en 2007. Jusqu’à ce jour, il n’y a pas eu de problème particulier d’accueil dans les sites
non agréés existants.
En conséquence, l’offre spécialisée de l’ADES propose un développement relativement important pour
ce qui concerne les personnes âgées, voire le handicap. Elle répond, en la matière, aux besoins locaux,
mais aussi aux besoins de régions adjacentes. Il apparaît toutefois que la mutation de cette offre, vers
une offre médicalisée réservée aux personnes âgées dépendantes est dès aujourd’hui très insuffisante.
Une analyse statistique nous montre que 150 places nouvelles seraient à créer avant 2012.
L’accueil d’urgence apparaît également insuffisant, malgré une initiative récente de création de 4
logements d’urgence à Péronne. Cette indigence oblige les professionnels à diriger vers l’hôtel ou vers
Amiens, ce qui ne peut constituer une démonstration d’autonomie ou de performance du Territoire.
Il y aurait donc lieu de poursuivre ce premier effort, en créant d’autres possibilités d’hébergement sur
le Territoire.
L’accueil des gens du voyage, qui s’est fait sans heurts notables, jusqu’à présent, va être normalisé en
2007, grâce à la mise au point de deux projets significatifs à Ham et Péronne.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
105
LA CONSTRUCTION DEPUIS 2 000
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
106
LES DONNEES DE LA CONSTRUCTION RECENTE : UN REVEIL BRUTAL AU DEBUT DES
ANNEES 2000
Les données de la construction récente constituent toujours un élément statistique précieux, dans la mesure où le
recensement général de l’Insee accuse un retard de publication conséquent.
Ces données sont issues du recensement systématique des données du permis de construire.
Elles doivent être prises en compte avec précaution, dès lors que l’on recherche des résultats à la commune. Il s’est agi
ici de prendre en compte les éléments relatifs aux constructions autorisées (permis délivré), par préférence aux données
relatives aux chantiers engagés (Déclaration d’ouverture de chantier parfois non transmise aux services) ou aux données
relatives aux logements livrés (Déclaration de fin de chantier souvent non transmise aux services).
Elles peuvent comporter des erreurs des simples saisies, elles peuvent ne pas être communiquées (cas des communes
instructrices de leurs propres permis).
Elles ne tiennent pas compte des réalisations de logements sans permis, par division d’immeubles, mais ce principe
concerne peu le rural.
Elles sous-entendent qu’une livraison va suivre, alors qu’une autorisation de construire n’est pas toujours suivie d’une
réalisation dans un délai observable.
Néanmoins, ces éléments restent précieux en tant qu’indicateurs de tendance.
Il se passe quelque chose de significatif dans les années 2000 !
Alors que la production de logements des années 90 est au plus bas, un réveil se produit entre 2001 et 2005. Notre
mesure s’effectue à partir des données Sitadel fournies par la DRE. Ces données reprennent les autorisations de
construire (secteur habitat, commune par commune et année par année).
Il s’agit bien des constructions autorisées, soit des périodes anticipatrices des livraisons elles-mêmes d’environ 18 mois.
On y constate que l’on passerait d’une production de logements établie à 104 logements nouveaux par an (voir les
données Sitadel des logements autorisés pour 1994, 1995, 1996, 1997 et 1998 = 148 ; 117 ; 110 ; 96 ; 103 ; 97) à une
production prévisible de plus de 200 logements nouveaux par an (voir les données Sitadel des logements autorisés pour
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
107
2002, 2003, 2004, 2005 = 99 ; 199 ; 166 ; 368. L’année 2005, exceptionnelle, triple les autorisations de construire établies
régulièrement pour la période 1995-2002.
En lissant ces indicateurs de production sur 6 ans (pour éviter d’enregistrer des variations exceptionnelles), on parvient
à déterminer le niveau de la tendance récente.
Cette tendance détermine les résultats suivants :
Production annuelle
90-99 source Insee
logements livrés
CCCC
CCCR
CCHP
CCHS
CCPH
CCPN
ISOLES
ADES
6
6
16
40
22
13
1
104
Production annuelle
estimée 2000 – 2008
source Sitadel livraison
probable des logements
autorisés
18
13
46
46
32
25
1
181
EVOLUTION
X3
X2
X3
+ 10%
+ 50%
X2
=
+ 75%
Cette analyse peut se révéler optimiste pour partie, car il faudrait tenir compte des abandons de projets (permis accordé,
chantier non réalisé ou différé), mais l’ampleur de l’évolution est telle que le principe de l’évolution ne peut être remis
en cause.
On remarquera que les Communautés de Combles et de Haute Picardie participent nettement de cette évolution, avec
un triplement de la production, que les Communautés de Roisel et du Pays Neslois, participent également fortement de
cette évolution, avec un doublement de la production, tandis que le Pays Hamois et surtout, la Haute Somme montrent
des progressions plus légères et que les trois communes isolées n’évoluent pas.
A l’intérieur des EPCI, l’évolution est-elle homogène ou liée à quelques opérations seulement ?
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
108
Il est très clair que la construction ne reprend pas par les pôles de l’ADES. Aucun d’entre eux ne réalise de performance
de construction supérieure à la moyenne de son EPCI.
L’urbanisation nouvelle est donc essentiellement villageoise. 17 villages ont connu des dossiers d’autorisation pour la
première fois depuis plus de dix ans.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
109
EN 2005, LES AUTORISATIONS DE CONSTRUIRE ATTEIGNENT DES SOMMETS
Le graphique qui suit montre l’évolution des autorisations de construire de 1994 à 2005, par EPCI.
On le voit, la situation est stagnante pendant toutes les années 90, et même jusqu’au début des années 2000. En 2002, les
autorisations décollent pour atteindre 368 logements par an en 2005, soit près du triple du rythme précédent. Ce
graphique, à échelle logarithmique, nous précise que la situation est exacerbée dans la CCHP, voire dans la CCPN et la
CCCR. Les évolutions sont nettement moins perceptibles dans la CCHS.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
110
Production de logements: logements autorisés SITADEL
1994 - 2005
1000
368
199
100
148
109
137
103
57
23
10
6
19
94
19
95
19
96
19
97
19
98
19
99
20
00
20
01
20
02
20
03
20
04
20
05
1
CCCC
CCHP
CCCR
CCPH
CCPN
CCHS
ISOLES
ADES
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
111
Pr oduction de loge m e nts s e lon le s loge m e nts autor is é s bas e
Sitade l anné e s glis s ante s , m oye nne s ur 6 ans 1999 2005
50
45
40
35
CCCC
30
CCHP
CCCR
25
CCPH
CCPN
CCHS
20
ISOLES
15
10
5
0
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
En conséquence, l’envolée des autorisations de construire est manifeste depuis 2002 dans tous les
secteurs de l’ADES, mais ce sont la CCHP et la CCCC qui subissent les plus forts mouvements.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
112
L’ANALYSE DES AUTORISATIONS DE CONSTRUIRE PAR EPCI MONTRE L’ESSOR DE
L’INDIVIDUEL PUR EN SECTEUR RURAL ET LA FAIBLESSE DU SECTEUR SOCIAL
CCCC
CCCC
Source
Sitadel
2000
2001
2002
2003
2004
2005
TOTAL
Individuel
pur
Individuel
groupé
Collectif
Total
Social
Aidé
Non
aidé
Shon
moyenne
11
9
8
13
15
26
82
0
0
0
0
0
8
8
0
0
0
0
0
20
20
11
9
8
13
15
54
110
0
0
0
0
0
0
0
10
7
6
4
1
1
29
1
2
2
9
14
53
81
123
141
144
127
134
109
Dans ces 6 années fastes en initiatives, 110 logements ont fait l’objet d’autorisations. Les ¾ se sont réalisés en individuel
pur (permis individuel). Deux opérations collectives sont signalées en permis 2005 à Combles (6) et Sailly Saillisel (14).
Le secteur du logement social ne fait l’objet d’aucune autorisation. Le secteur non aidé progresse fortement, pour peser
¾ des financements annoncés.
Trois communes qui n’avaient pas construit du tout dans les années 90 se remettent à construire : Carnoy, Gueudecourt
et Maricourt.
Combles et Sailly Saillisel pèsent 45% des autorisations de construire.
Rappelons que la moyenne annuelle de production des années 90 était à 6 logements, elle passe ici à 18 logements par
an !
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
113
CCCR
CCCR
Source
Sitadel
2000
2001
2002
2003
2004
2005
TOTAL
Individuel
pur
Individuel
groupé
Collectif
Total
Social
Aidé
Non
aidé
Shon
moyenne
5
6
7
15
13
23
69
0
0
0
0
0
0
0
3
3
0
0
0
0
6
8
9
7
15
13
23
75
0
0
0
0
0
0
0
2
6
7
7
8
20
50
6
3
0
8
5
3
25
119
108
129
102
112
121
Dans ces années 2000-2005, 75 logements ont fait l’objet d’autorisations. Plus de 90% se sont réalisés en individuel pur
(permis individuel). Deux petites opérations collectives sont signalées en 2000 et 2001. Le secteur du logement social ne
fait l’objet d’aucune autorisation. Le secteur non aidé représente le 1/3 des projets en propriété.
Cinq communes qui n’avaient pas construit du tout dans les années 90 se remettent à construire : Aizecourt le Bas,
Liéramont, Longavesnes, Marquaix et Poeuilly.
Roisel et Epehy pèsent 37% des autorisations de construire.
Rappelons que la moyenne annuelle de production des années 90 était à 6,0 logements, elle passe ici à 12,5 logements
par an.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
114
CCHP
CCHP
Source
Sitadel
2000
2001
2002
2003
2004
2005
TOTAL
Individuel
pur
Individuel
groupé
Collectif
Total
Social
Aidé
Non
aidé
Shon
moyenne
15
18
16
26
44
49
168
0
0
0
24
14
12
50
2
4
12
0
0
42
60
17
22
28
50
58
103
278
0
0
5
0
6
0
11
12
16
13
22
29
26
118
5
6
10
28
23
77
149
106
105
117
114
119
103
Dans ces années 2000-2005, 278 logements ont fait l’objet d’autorisations. Plus de 60% se sont réalisés en individuel pur
(permis individuel). Plusieurs opérations collectives sont signalées également, pour 22% des autorisations. Enfin,
l’individuel groupé représente 50 logements.
11 logements seulement relèvent du logement social (réalisables à Pertain et Marchélepot), tandis que la part du secteur
non aidé est à la hausse avec 149 logements , plus de la moitié de la production.
Deux communes, qui n’avaient pas construit du tout dans les années 90, se remettent à construire : Herleville et
Punchy.
Chaulnes, Framerville-Rainecourt et Proyart pèsent 44% des autorisations de construire.
Rappelons que la moyenne annuelle de production des années 90 était à 15,9 logements par an, elle passe ici à 46,3
logements par an.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
115
CCPN
CCPN
Source
Sitadel
2000
2001
2002
2003
2004
2005
TOTAL
Individuel
pur
Individuel
groupé
Collectif
Total
Social
Aidé
Non
aidé
Shon
moyenne
20
6
16
26
20
39
127
0
0
0
0
0
22
22
0
0
0
0
0
0
0
20
6
16
26
20
61
149
0
0
0
0
0
12
12
18
6
13
23
14
27
101
2
0
0
3
6
22
33
128
126
121
122
138
115
Dans ces années 2000-2005, 149 logements ont fait l’objet d’autorisations. Plus de 85% se sont réalisés en individuel pur
(permis individuel). Aucune opération collective ne s’est présentée.
12 logements seulement relèvent du logement social (Mesnil Saint Nicaise), tandis que la part du secteur non aidé reste
faible à 22%.
Deux communes, qui n’avaient pas construit du tout dans les années 90, se remettent à construire : Buverchy et
Epenancourt.
Mesnil Saint Nicaise et Nesle pèsent 38% des autorisations de construire.
Rappelons que la moyenne annuelle de production des années 90 était à 13,0 logements par an, elle passe ici à 24,8
logements par an.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
116
CCHS
CCHS
Source
Sitadel
2000
2001
2002
2003
2004
2005
TOTAL
Individuel
pur
Individuel
groupé
Collectif
Total
Social
Aidé
Non
aidé
Shon
moyenne
31
14
20
38
21
61
185
20
12
0
16
0
11
59
6
20
2
0
4
0
32
57
46
22
54
25
72
276
0
0
0
16
0
0
16
21
12
20
20
14
47
134
36
34
2
18
11
25
126
93
92
126
165
118
124
Dans ces années 2000-2005, 276 logements ont fait l’objet d’autorisations. Plus de 67% se sont réalisés en individuel pur
(permis individuel). Plusieurs opérations collectives ont été autorisées pour 32 logements au total.
16 logements seulement relèvent du logement social, tandis que la part du secteur non aidé s’élève à 46%.
Deux communes, qui n’avaient pas construit du tout dans les années 90, se remettent à construire : Bouvaincourt en
Vermandois et Cartigny.
Péronne avec 126 logements autorisés reprend 46% du programme. Péronne réalise également la totalité du programme
social de 16 logements. Ce programme reste certes très faible, mais sans partage.
Rappelons que la moyenne annuelle de production des années 90 était à 40,0 logements par an, elle passe ici à 46,0
logements par an.
La SHON moyenne des projets tend à augmenter sensiblement, 120 m² les dernières années.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
117
CCPH
CCPH
Source
Sitadel
2000
2001
2002
2003
2004
2005
TOTAL
Individuel
pur
Individuel
groupé
Collectif
Total
Social
Aidé
Non
aidé
Shon
moyenne
23
20
11
20
16
23
113
0
0
2
20
16
20
58
0
0
5
0
3
10
18
23
20
18
40
35
53
189
0
0
0
20
0
18
38
18
10
15
15
18
13
89
5
10
3
5
17
22
62
122
136
138
98
95
111
Dans ces années 2000-2005, 189 logements ont fait l’objet d’autorisations. 60% se sont réalisés en individuel pur (permis
individuel). Plusieurs opérations collectives ont été autorisées pour 18 logements au total.
38 logements relèvent du logement social (20%), ils sont tous situés à Eppeville qui constitue ainsi la moitié de son
programme, tandis que la part du secteur non aidé s’élève à 33%.
Une commune, qui n’avait pas construit du tout dans les années 90, se remettent à construire : Ugny l’Equipée.
Eppeville avec 77 logements autorisés reprend 41% du programme. Ham est en nette baisse de programmation avec 23
logements sur 6 ans.
Rappelons que la moyenne annuelle de production des années 90 était à 22,0 logements par an, elle passe ici à 31,5
logements par an.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
118
COMMUNES ISOLEES
ISOLES
Source
Sitadel
2000
2001
2002
2003
2004
2005
TOTAL
Individuel
pur
Individuel
groupé
Collectif
Total
Social
Aidé
Non
aidé
Shon
moyenne
1
1
0
1
0
2
5
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1
1
0
1
0
2
5
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
2
2
1
1
0
1
0
0
3
330
147
123
189
Dans ces années 2000-2005, 5 logements ont fait l’objet d’autorisations. Ils se sont réalisés en individuel pur (permis
individuel).
Deux communes, qui n’avaient pas construit du tout dans les années 90, se remettent à construire : Quivières et Tertry.
Rappelons que la moyenne annuelle de production des années 90 était à 0,6 logements par an, elle passe ici à 0,8
logements par an.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
119
ADES GLOBAL
ADES
Source
Sitadel
2000
2001
2002
2003
2004
2005
TOTAL
Individuel
pur
Individuel
groupé
Collectif
Total
Social
Aidé
Non
aidé
106
74
78
141
129
223
751
69%
20
12
2
60
30
73
197
18%
11
27
19
0
7
72
136
13%
137
113
99
201
166
368
1084
100%
0
0
5
36
6
36
83
8%
71
57
74
91
84
138
515
48%
66
56
20
74
74
194
484
45%
Ainsi, dans les 6 dernières années, la part du locatif social déposé en autorisation de construire atteint à peine 8% de
l’ensemble des permis. L’individuel pur reste la règle et le non aidé prend une grande importance à 45% des
autorisations demandées.
Le rythme global de production prévisible passerait ainsi à 180 logements l’an, contre 104 dans les années 90 ; soit une
évolution de 74%.
En conséquence, il est remarquable de constater que le mouvement de construction touche les petites
communes. Quatre des 6 chefs lieu de cantons baissent leur production, par rapport aux années 90 ;
deux améliorent leur score (Combles et Chaulnes) dans les années 2000. Par ailleurs, le secteur social
représente désormais une part très faible des logements autorisés (8%), par épuisement des projets,
notamment dans les villes et les bourgs centres. L’individuel pur se taille la part du lion avec 7
logements sur 10 réalisables.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
120
LES DYNAMIQUES DE DEVELOPPEMENT HABITAT PRIVILEGIENT LE CARREFOUR A1-A29 MAIS IGNORENT
L’APPROCHE DE SAINT QUENTIN
A partir des données d’évolution démographiques longues (1975-1999), nous définissons un indicateur de
développement démographique sous la forme suivante :
Evolution de population supérieure à 10% sur 25 ans
Evolution de population positive et inférieure à 10% sur 25 ans
Evolution de population négative et comprise entre 0 et -10% sur 25 ans
Evolution de population négative et inférieure à -10% sur 25 ans
TRES POSITIF
POSITIF
NEGATIF
TRES NEGATIF
Ces indicateurs sont relatifs à l’évolution générale de l’ADES. Il ne signifient pas que les évolutions constatées sont
fortes ou faibles intrinsèquement, mais fortes ou faibles par rapport à l’évolution ADES ; rappelons que l’évolution
démographique de l’ADES se solde par une baisse de population de 2,9% en 25 ans, soit une évolution quasi médiane
par rapport aux indicateurs choisis.
A partir des données SITADEL sur les logements nouveaux autorisés dans la période 2000-2005, nous développons un
autre indice de renouvellement du parc, établi comme suit : Nombre de logements autorisés moyen par an pour 1000
habitants sur les 6 années.
Ainsi, une commune qui aurait repris la construction, de manière significative dans cette dernière période, serait côtée
en fonction de cette tendance récente.
Construction
RGP 1999
Construction
RGP 1999
Construction
RGP 1999
Construction
RGP 1999
annuelle supérieure à 10 logements par an pour 1000 habitants au
TRES FORT
annuelle supérieure à 5 logements par an pour 1000 habitants au
FORT
annuelle supérieure à 2 logements par an pour 1000 habitants au
FAIBLE
annuelle inférieure à 2 logements par an pour 1000 habitants au
TRES FAIBLE
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
121
Ces indicateurs sont relatifs à l’évolution générale de l’ADES qui se situe à 3,2 logements par an dans la période 20002005. Il ne signifient pas que les évolutions constatées sont fortes ou faibles intrinsèquement, mais fortes ou faibles par
rapport à l’évolution ADES. Rappelons quand même que l’étude DRE a montré en 2004 qu’un indice de construction
supérieur à 5 était nécessaire pour établir une offre cohérente enclenchant un développement local.
Ces deux indicateurs paramétrés nous permettent de distinguer les communes qui regroupent des tendances homogènes
et marquées.
La cartographie jointe permet d’apprécier la situation toute récente et son impact géographique.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
122
CAUSES ET CONSEQUENCES DE CE DEVELOPPEMENT RECENT
Les élus connaissent mal les raisons du phénomène que nous avons tenté d’analyser en interrogeant plus de 60 d’entre
eux, en divers lieux et pour des communes de tailles diverses.
Notre interprétation repose sur des raisons diverses et parfois indépendantes :
1. Un accroissement de la pression de la demande, dû à la raréfaction des terrains constructibles, a fait monter les
prix et, certains agriculteurs (gros propriétaires fonciers) se sont mis à vendre.
2. L’ouverture de l’A29 (ESTREES – AMIENS) et (ESTREES – SAINT QUENTIN) a positionné le secteur ESTREESASSEVILLERS, comme un site central très bien desservi et permettant à des ménages écartelés entre des
déplacements vers AMIENS et vers SAINT QUENTIN, de choisir un modus vivendi en s’installant au carrefour
des destinées.
3. La pression de la demande de maisons en périurbanisation amiénoise arrive aujourd’hui aux portes de CCHP et
de CCCC qui offrent du foncier bon marché, et parfois un environnement nettement plus intéressant.
4. L’absence d’offre pousse les ménages constitués à construire à tout prix et parfois dans des conditions extrêmes.
Seuls les terrains à bâtir et le patrimoine ancien délaissé, leur permettent de réaliser leur rêve. Les taux
d’emprunt extrêmement bas, les prolongations de durée des prêts (30 ans et plus) permettent depuis peu de
boucler des dossiers de financement irréalisables auparavant.
5. Les initiatives de certaines communes (Rancourt, Framerville Raynecourt, Mesnil Saint Nicaise, Sailly Saillisel,
etc..) ont eu valeur d’exemple et ont incité d’autres communes ou d’autres propriétaires fonciers à se lancer.
6. Les conditions, particulièrement favorables, de la défiscalisation De Robien, ont incité de nombreux particuliers
(retraités, agriculteurs, enseignants, artisans du BTP, notamment), à se lancer dans l’investissement locatif, y
compris en neuf, pour exploiter au mieux la demande locative.
Les raisons se trouvent parmi ces éléments, parfois conjugués, selon les secteurs géographiques. Très peu échappent à la
règle, à l’exception sans doute de la frange Est du Territoire, adossée au Département de l’Aisne, qui ne provoque pas ou
peu de demande de périurbanisation de la Ville de Saint Quentin.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
123
Par contre, à aucun moment l’emploi ne semble être le moteur de ce développement. Les perspectives de
développement de la plateforme Haute Picardie sont certes là pour attiser les espoirs et lancer les bases d’un renouveau
local, mais le vrai moteur de la construction est ailleurs, parmi les 6 arguments sélectionnés ci-dessus.
En conséquence, les modifications d’infrastructures autoroutières (A29) ont renforcé la position
attractive du Territoire comme celle d’un site d’accès rapide à divers pôles d’emplois et de services.
Associées à la présence de nombreux terrains constructibles, originellement peu onéreux, ces
modifications ont permis le développement de nombreux projets individuels, qui regarnissent les
campagnes. Mais ce moteur est celui de la périurbanisation, il ne provoque pas le développement
fondamental du Territoire.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
124
LES LECONS DES ACTIONS
DERNIERES ANNEES
HABITAT
DES
15
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
125
LES OPAH DES ANNEES 90 ET 2000 ONT PERMIS D’AMELIORER SENSIBLEMENT L’HABITAT
PRIVE
Nous reprenons ci-dessous les principaux indicateurs des OPAH qui se sont réalisées dans les années 90, à la suite du
précédent PLH.
OPAH de Péronne Chaulnes réalisation : Pact Adrim Somme
Etude établie au 30 11 2000 sur les cantons de Chaulnes, Péronne et Roisel, 36 communes
Toutes les communes des 3 cantons ne sont pas reprises, il manque notamment Proyart, Estrées Mons, Roisel, Moislains,
Epehy, etc…Le canton de Roisel n’est représenté que par 4 communes
Nombre de RP 7567 en 1999
450 sans baignoire ni douche
548 sans WC intérieur
1678 sans chauffage central
Parc locatif Hlm source DRE 1129 logements
Parc locatif privé communal source Adrim 98 logements
Dynamique de la réhabilitation :
3 années de consommation de subventions en diffus/ 1997 à 1999
115 dossiers ANAH PO pour 147 776 €, soit 1 285 € par dossier
30 dossiers Caisse de Retraite pour 24 970 €, soit 832 € par dossier
5 dossiers ADEME pour 3 325 €, soit 665 € par dossier
7 dossiers SDASH pour 3 950 €, soit 564 € par dossier
146 dossiers ANAH PB pour 783 993 €, soit 5 370 € par dossier
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
126
Interprétation, beaucoup de PST dans le cadre de l’intervention PST de l’ADES depuis 1997.
Contacts sur 3 mois :
Objectifs assignés :
87 personnes et une dizaine de dossiers en cours pour les PO
16 bailleurs pour 2 dossiers en cours
370 PAH en 3 ans pour 479 450 €, soit 1 295 € par dossier
35 SDASH en 3 ans pour 16 000 €, soit 457 € par dossier
30 AMAD en 3 ans pour 18 300 €, soit 610 € par dossier
70 bonifications FSH pour 39 440 €, soit 563 € par dossier ou 448 200 € de prêts
75 ANAH Libres pour 228 675 €, soit 3 049 € par dossier
9 ANAH Conventionnés pour 68 600 €, soit 7 622 € par dossier
9 CG 80 Conventionnés pour 17 150 €, soit 1 905 € par dossier
30 PST pour 560 250 €, soit 18 675 € par dossier
24 ADES Conventionnés pour 29 700 €, soit 1 238 € par dossier
39 bonifications FSH pour 81 700 €, soit 2 095 € par dossier ou 684 000 € de prêts
9 PALULOS pour 23 325 €, soit 2 590 € par dossier
6 CG 80 PALULOS pour 15 500 €, soit 2 590 € par dossier
Bilan 2000 à 2002 : 230 PAH en 3 ans pour 425 300 €
8 SDASH en 3 ans pour 2 400 €
32 AMAD en 3 ans pour 36 700 €
130 ANAH Libres pour 285 700 €
3 ANAH Conventionnés pour 41 800 €
3 CG 80 Conventionnés pour 9 700 €
9 PST pour 213 600 €
7 ADES Conventionnés pour 10 700 €
6 PALULOS pour 23 500 €
6 CG 80 PALULOS pour 15 500 €
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
127
Conclusion
Le résultat n’est pas mauvais, compte tenu de l’objectif assigné (450 logements sur un parc de 7 567 logements en RP).
En PO, il n’atteint toutefois que 62% des objectifs quantitatifs.
En PB, les résultats sont nettement supérieurs en Anah Libre (75% de mieux), mais nettement inférieurs en Anah
conventionné et PST (33% seulement).
En PALULOS, les résultats atteignent le 1/3 des prévisions.
On peut se demander si l’opération n’est pas passée, partiellement, à côté de sa cible sociale. Les investisseurs n’ont pas
joué le jeu de s’en tenir à des loyers maîtrisés, pour développer un marché locatif social privé beaucoup trop faible et
non qualitatif aujourd’hui. Ils ont réalisé plutôt des opérations patrimoniales et chères. A noter également, la modestie
de l’objectif ANAH PB en regard de la consommation courante des crédits.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
128
OPAH DU SIVOM DE ROISEL Etude Pact Adrim de juin 1994
3561 RP
1502 RP sans chauffage central
776 RP sans wc intérieur
807 RP sans baignoire ni douche
Dynamique de consommation des crédits entre 1991 et 1993/source DDE 80
123 PAH
21 SDASH
12 ANAH
17 Caisses de Retraite
29 Agence de l’eau
Objectifs
270 PAH pour 418 500 € soit 1 550 € par dossier
45 SDASH pour 24 000 €, soit 535 € par dossier
40 ANAH PB pour 155 500 €, soit 3 890 € par dossier
27 PALULOS pour 88 000 €, soit 3 260 € par dossier
27 CG80 PALULOS pour 53 000 €, soit 1 950 € par dossier
Réalisation
292 PAH pour 446 500 €
40 SDASH pour 13 500 €
51 ANAH PB pour 214 000 €
2 PALULOS pour 5 200 €
2 CG80 PALULOS pour 3 250 €
3 logements communaux vacants ont été cédés en bail à réhabilitation au PACT et ont bénéficié de primes Anah et de
subventions du CG80
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
129
Conclusion
Les résultats obtenus auprès des propriétaires occupants sont très satisfaisants et conformes aux prévisions.
Les résultats obtenus auprès des bailleurs, le sont également (25% de dépassement).
Seuls les résultats sur les logements communaux sont très défavorables.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
130
OPAH DU CANTON DE NESLE
Pact Adrim 80 réalisation 1997 1999
Objectifs
130 PAH pour 215 000 € soit 1 650 € par dossier
20 SDASH pour 6 700 €, soit 335 € par dossier
40 ANAH PB pour 165 850 €, soit 4 147 € par dossier
Réalisation
164 PAH pour 230 750 €
27 SDASH pour 8 600 €
26 ANAH PB pour 69 900 €
Conclusion
Une OPAH qui a bien fonctionné, pour les PO, mais pas pour les PB qui n’atteignent que les 2/3 des objectifs pourtant
modestes.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
131
Etude du parc vacant de l’ADES
Pact Adrim Juin 1996
La vacance atteint en 1990 1750 logements, en progression relative et absolue depuis 1975. Elle est proche de 10% dans
les cantons de Chaulnes et Roisel.
Des enquêtes communales menées en 1995, montrent que, de l’avis des élus, le nombre de logements vacants serait
passé à 922 en 5 ans, soit une baisse de 47%.
Pourtant en 1999, le nouveau recensement Insee en identifie à nouveau 1783 !!
Les élus n’identifient donc pas les logements vacants de leur commune (sous-estimation souvent involontaire ou due,
partiellement à la non prise en compte des vacants non commercialisables).
734 personnes ont été contactées en 1995-1996 pour connaître les raisons de la vacance (414 réponses).
Sur 300 enquêtes exploitables
170 logements seraient d’après ces enquêtes sur le marché (100 à vendre et 70 à louer)
33 logements seraient en attente d’une occupation personnelle
30 logements font l’objet de problèmes juridiques (succession, par exemple)
28 logements font l’objet d’utilisations diverses (secondaires, ruines, remises, débarras)
39 logements ne font l’objet d’aucune précision.
Une part des logements sur le marché devant faire l’objet de travaux, la conclusion d’une incitation à la réhabilitation
est proposée. Suivent alors les descriptions des différentes mesures et procédures susceptibles d’être apportées,
expliquées ou mises en place, pour faciliter la remise sur le marché des logements qui nécessitent une intervention.
Conclusion et avis :
En partant de 1750 logements vacants constatés par l’Insee en 1990, on arrive à une préconisation de travaux aidés sur
68 logements et le recensement de 1999 vient nous rappeler qu’il reste toujours près de 1800 vacants. Il nous semble que
le problème est plus grave qu’il n’y paraît. Tant que les élus ne prendront pas de mesures coercitives pour aiguillonner
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
132
les propriétaires insouciant d’un patrimoine parfois peu valorisé sur ce Territoire, on ne parviendra pas à une inversion
de tendance tangible.
L’obligation d’entretien régulier du patrimoine, l’arrêté de péril, voire, plus simplement, la mise au point d’une
campagne orchestrée de reconquête du parc désaffecté, par pression auprès des propriétaires connus et des notaires, sont
plus efficaces. Mais on touche ici à un vrai problème d’initiative locale : il n’est pas facile pour un élu de village d’engager des
sanctions contre les propriétaires qui agissent en rétention de patrimoine ou même en abandon. Les responsables sont souvent des
élus eux-mêmes, ou des parents, ou, quand ce n’est pas le cas, l’élu n’a pas envie de créer la zizanie au village.
En conséquence, ces OPAH ont permis de parvenir à des résultats tangibles. Les échecs consistent
plutôt dans la non réduction fondamentale de la vacance, dans la faiblesse des interventions sociales
des bailleurs et dans le solde de logements très inconfortables (partiellement compris dans le secteur
vacant, d’ailleurs), qui persiste en 1999. Certains effets d’OPAH n’étaient pas encore perceptibles en
1999, de sorte que l’on peut imaginer une amélioration complémentaire de la situation de confort du
parc à ce jour.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
133
LE PLH DE 1992 DEBOUCHE SUR LE DECLENCHEMENT DES OPAH PROPOSEES, SUR LA
CREATION DE LOGEMENTS D’URGENCE, MAIS PAS SUR LA MISE AU POINT D’UN SUIVI ET
D’UN OBSERVATOIRE LOCAL
Plh éléments de diagnostic CREPAH novembre 1992
Le canton de Combles ne faisait pas partie de l’ADES à cette époque
Enquêtes mairies
Atonie du marché sur le canton de Roisel
Atonie relative sur le canton de Chaulnes
Mutation immobilière estimée à 2% des logements par an (plus fort pour les communes urbaines)
85% des logements vendus auraient plus de 20 ans
18% d’acquisition immobilière en lot à bâtir (plus fort en communes urbaines, jusqu’à 35% à Péronne)
Lotissements peu nombreux avec une vitesse de commercialisation très faible (entre 0,7 et 2,7 lots par an pour les 5
lotissements en cours du canton de Péronne)
Une approche de l’offre :
Cantons
A vendre
occupé
A vendre
libre
A louer
Chaulnes
Ham
Nesle
Péronne
Roisel
Ades
16%
36%
11%
13%
18%
19%
70%
60%
78%
85%
77%
76%
14%
4%
11%
4%
2%
5%
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
134
Même si la fiabilité de l’enquête est très incertaine, ce tableau exprime une tendance nette : l’offre locative est
excessivement faible : 5 logements sur 100 en moyenne, sont proposés à la location, alors que les 95 autres peinent à se
vendre. La situation est plus grave dans le canton de Roisel, pour lequel on pourrait presque considérer qu’il n’est pas
possible de trouver un logement à louer.
Une approche de la demande :
Cantons
Locatif
Acquisition
Terrain
Chaulnes
77%
2%
21%
Ham
95%
3%
2%
Nesle
91%
4%
5%
Péronne
94%
3%
3%
Roisel
88%
11%
1%
Ades
92%
3%
4%
L’analyse de la demande explique assez clairement la difficulté de commercialisation des terrains et des immeubles. La
demande est locative à plus de 90%. Seul le canton de Chaulnes diffère avec une offre terrain nettement plus
importante, mais l’écoulement des terrains ne s’avère pas brillante pour autant (23 demandes pour 6 terrains vendus
dans l’année 1991), ce qui signifie une inadéquation offre demande dans les capacités des demandeurs et/ou dans la
qualité des produits proposés.
70 ménages en difficulté selon les élus, 373 selon les assistantes sociales, dont 89 cas de logements inconfortables y
compris insalubres
186 logements à problème
253 logements communaux
13 bâtiments communaux inutilisés
Une volonté de croissance démographique fondée majoritairement sur un accueil endogène (récupérer les jeunes,
notamment)
Les professionnels de l’immobilier confirment l’atonie du marché, renforcée par l’absence d’acquéreurs externes au
secteur. Ils confirment également la forte demande locative qui se heurte à une offre excessivement faible.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
135
Quelques entreprises (Bonduelle, Centre Hospitalier, Magnier) expriment également un besoin en locatif sur le secteur.
Les organismes Hlm font part des ressources en baisse de leurs demandeurs et des difficultés à équilibrer leurs nouveaux
projets.
Le plan d’actions CREPAH
Reprise de
vacance
Désaffectation
du parc
Total Offre
Total Besoins
Desserrement
Evolution
naturelle
Flux
migratoires
Résidences
secondaires
Hypothèse 1
stabilité
Hypothèse 2
regain
Hypothèse 3
croissance
Zéro
Offre nouvelle
Construction
neuve
Prospective sur les besoins en rythme annuel 1990-2000 :
97
23
-102
18
19
74
71
-126
0
131
21
-102
50
49
75
71
-99
2
165
18
-102
81
80
76
71
-71
4
Hypothèse 1
stabilité
Hypothèse 2
regain
Hypothèse 3
croissance Zéro
Offre
nouvelle
Construction
neuve
Dont
Hlm
Dont autres
97
50
47
131
65
66
165
80
85
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
136
Plan d’actions
Amélioration du parc de logements
Logement des plus
défavorisés
Catégorie
Communication
Suivi
Evaluation
Action
Modalités
Information des élus sur les dispositifs
existants
Fichier informatique des demandes
Animation d’un groupe de travail
« solutions »
Accueil d’urgence (3 à 4 jours)
Accueil temporaire (3 à 6 mois)
OPAH sur le canton de Roisel et
quelques commune du canton de
Péronne
OPAH sur le Nord des cantons d’Ham
et Nesle
Extension du PST départemental aux
communes de Ham et Péronne
Information des élus
Information des habitants
Fichier informatique des demandes
Fichier des logements à vendre et vides
Réunions cantonales chaque année
Campagne d’incitation à la location
Création d’un label de location ADES
Parc communal et d’entreprise
Fonds de garantie des loyers
Lettre d’information du PLH
Réunion de suivi annuelle
Tableau de bord
Contact entreprises
Recenser en continu les besoins, achat d’un logiciel et formation
Une réunion tous les 2 mois
Adhésion des communes de l’ADES à l’UDAUS
Mise à disposition de l’ADES d’1 ou 2 logements dans chaque bourg centre
Mise en place dès 1994
Mise en place en 1995
Etude en 1993
Une réunion par canton avec l’ADIL et le PACT, la DDE et le Conseil Général
Une réunion par canton avec l’ADIL et le PACT, la DDE et le Conseil Général
Recenser en continu les besoins, achat d’un logiciel et formation
Expérimentation sur le canton de Roisel avec l’OPAH
Interventions systématiques auprès des propriétaires
Presse, affichage, permanences, avec l’ADIL et le PACT
Label décerné par un groupe d’experts
Subventionner les études de faisabilité
Action de type CLR avec le PACT
Pallier les indélicatesses des locataires non couvertes par le FDL
Publier trimestriellement les résultats et la vie du PLH
Organisation annuelle
Réalisation pour chaque réunion annuelle
Enquête régulière, en lien avec l’impact prévisible TGV A29
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
137
L’ACTION CLR (CONTRAT LOCAL DE REHABILITATION)
Encouragée par l’ADES, la Région et le Département, elle consiste à proposer aux communes l’étude de faisabilité de la
transformation de leur patrimoine bâti en logements locatifs sociaux, sous leur propre maîtrise d’ouvrage.
Cette action a permis d’instiller « en douceur » du locatif dans les communes, même les plus petites.
Le logement de ménages locaux a ainsi été favorisé, plaçant les élus dans la position de logeurs pour des ménages parfois
défavorisés, originaires du village ou du voisinage.
Les communes bénéficiaires d’une étude CLR au titre des 4 conventions établies
Commune
MAUREPAS
MONTAUBAN DE PICARDIE
CCCC
DRIENCOURT
EPEHY
HEUDICOURT
ROISEL
TEMPLEUX LE GUERARD
CCCR
CHAULNES
FAY
FOUCAUCOURT EN SANTERRE
FRESNES MAZANCOURT
HERLEVILLE
MARCHELEPOT
VAUVILLERS
VERMANDOVILLERS
CCHP
CARTIGNY
CLERY SUR SOMME
ESTREES MONS
Nombre de logements concernés
1
1
2
1
3
2
5
2
13
6
1
1
1
1
1
1
2
14
1
2
1
EPCI
CCCC
CCCC
CCCR
CCCR
CCCR
CCCR
CCCR
CCHP
CCHP
CCHP
CCHP
CCHP
CCHP
CCHP
CCHP
CCHS
CCHS
CCHS
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
138
MOISLAINS
PERONNE
CCHS
DOUILLY
MATIGNY
BUVERCHY
EPENANCOURT
HOMBLEUX
LICOURT
MESNIL SAINT NICAISE
MORCHAIN
NESLE
VOYENNES
CCPN
ATHIES
ISOLES
ADES
2
5
11
1
1
1
2
1
1
2
1
1
1
12
1
1
53
CCHS
CCHS
CCPH
CCPH
CCPN
CCPN
CCPN
CCPN
CCPN
CCPN
CCPN
CCPN
ISOLES
L’action CLR a permis l’étude de 53 logements nouveaux (y compris dossiers en cours) ces dernières années. Tous n’ont
pas été réalisés, mais de nombreuses communes ont pu tester leur potentiel patrimonial à cet exercice.
Ce chiffre est important et psychologiquement significatif, puisqu’il touche le plus souvent les petites communes qui
n’auraient pas souhaité réaliser un programme neuf en logement social.
Toutefois, nous apportons l’élément critique suivant :
- Le potentiel de création (et/ou d’amélioration du parc habitat communal est en voie d’extinction aujourd’hui), ce
qui signifie que ce volant d’intervention va s’épuiser bientôt alors que les communes concernées ne se sont pas
lancées dans une démarche de construction locative sociale.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
139
En conséquence, le PLH de 1992 insistait beaucoup sur la nécessité d’une pédagogie sur l’habitat et sur
la nécessité de renforcer l’offre locative. En lançant les OPAH préconisées, les élus ont développé la
démarche d’incitation du secteur privé. En omettant de mettre en place un suivi régulier et un tableau
de bord de gestion de leur politique habitat, ils n’ont pu alerter sur les insuffisances de réalisation en
secteur locatif. La pédagogie de l’habitat reste de mise, plus que jamais aujourd’hui, à l’heure où le
regain de la construction par les initiatives individuelles redistribue les cartes du développement
habitat au rythme des ventes de terrains privés.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
140
LES POLES STRUCTURANTS ET D’APPUI DU PROJET DE TERRITOIRE N’ACCUEILLENT PAS LE
DEVELOPPEMENT HABITAT SOUHAITE
Un Territoire en projet
Décembre 1995 réalisation ADES
L’insuffisance de la construction nouvelle y est déjà dénoncée
Objectif Stratégique N°1 : Développer l’activité économique et la création d’entreprises
Objectif Stratégique N°2 : Conforter les fonctions urbaines de Péronne et Ham
Objectif Stratégique N°3 : Créer un espace rural équilibré et solidaire
Objectif Stratégique N°4 : Valoriser le patrimoine touristique et culturel
Dans le cadre des objectifs 2 et 3, on trouve les objectifs de déclinaison suivants :
y Développer l’offre en logements
y Poursuivre le soutien au programme de réhabilitation de l’habitat
On y lit que HAM et PERONNE, avec le relais des 3 chefs lieux de canton, doivent tirer les politiques de construction
neuve de l’ADES. On y parle de programmes majeurs à y implanter, renforcés notamment par l’idée que la demande
potentielle liée au développement de la zone d’activité Haute Picardie va générer des besoins qu’il faut absolument
satisfaire au risque de subir l’évasion des nouveaux actifs.
On y lit également que l’action CLR avec une aide à l’intervention directe des collectivités locales en création de locatifs
devra permettre d’éviter une dévitalisation trop forte des bourgs ruraux secondaires.
Enfin, le rôle de l’ADES, en tant que coordinateur de la politique habitat, est reconnu ; elle doit notamment organiser la
programmation concertée de la construction neuve et, parmi elle, de la construction locative sociale et regrouper la
commande de manière à intéresser les opérateurs.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
141
CONSTAT DES EVOLUTIONS DEPUIS 1994, DANS LE DOMAINE DE LA CREATION DE
NOUVELLES RESIDENCES PRINCIPALES
Une analyse des autorisations de construire délivrées depuis 1994 jusqu’à 2005 inclus nous permet d’évaluer les
évolutions constatables. Le tableau ci-dessous reprend les autorisations de construire dans les villes centres (HAM et
PERONNE = Pôles structurants ; COMBLES, ROISEL, CHAULNES, NESLE = Pôles d’appui) et cumule le rural
(ensemble des autres communes de l’ADES)
Données
SITADEL
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
Total ADES
% construction
Poids
démographique
%
démographique
Total avant
2002
% construction
Total depuis
2002 inclus
% construction
Péronne
Ham
Combles
Roisel
104
19
6
22
6
13
41
35
13
26
4
7
296
17%
8
36
19
5
15
3
1
5
3
3
6
5
109
6%
1
1
1
0
1
1
1
1
1
2
1
10
21
1%
0
1
1
0
16
1
3
7
0
5
0
2
36
2%
8380
5398
676
15%
9%
1%
Chaulnes
148
117
110
96
103
97
137
113
99
199
166
368
1753
100%
Pôles
structurants
112
55
25
27
21
16
42
40
16
29
10
12
405
23%
Pôles
d’appui
1
12
37
2
22
5
9
14
6
38
5
42
193
11%
2451
56845
13778
6957
36110
4%
100%
24%
12%
64%
1020
354
108
558
100%
35%
11%
55%
733
51
85
597
100%
7%
12%
81%
Nesle
Total
4%
0
9
29
2
4
2
4
0
5
7
4
7
73
4%
1929
1901
3%
3%
0
1
6
0
1
1
1
6
0
24
0
23
63
Rural
35
50
48
67
60
76
86
59
77
132
151
314
1155
66%
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
142
Evolution des autorisations de construire entre 1994 et 2005
350
Pôles structurants
nn logements autorisés
300
Pôles d’appui
Rural
250
200
150
100
50
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
ANNEES 1994 A 2005
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
143
Il est patent ici que la dégradation de la part de construction dans les 2 pôles structurants est un phénomène majeur, dès
l’année 1995. La part des pôles d’appui varie, quant à elle, dans une faible amplitude (de 0 à 40 logements l’an).
Ce qui établit le plus fortement le changement, c’est l’amplification de la part de construction dans le rural. Décollage
lent mais régulier, dans un premier temps, jusqu’en 2002, puis envolée jusqu’en 2005.
C’est donc la construction diffuse en rural, qui a bénéficié dans les trois dernières années de la reprise du marché
immobilier, en ne laissant rien, bien au contraire, aux pôles stratégiques définis il y a 10 ans comme devant porter la
nouvelle politique de développement. Depuis 2002, 81 logements sur 100 se construisent en dehors des pôles, contre 55
dans les années antérieures.
33 villages de l’ADES ont ainsi accordé 394 autorisations de construire en 4 ans (2002-2005) ce qui constitue 54% des
autorisations de construire. Ces 33 villages, outre des logiques de dynamisme local particuliers, sont clairement situés
y sur le front Ouest (PROYART, VAUVILLERS, mais aussi CARNOY, MARICOURT, CURLU) dans
l’influence de la demande Est Amiénoise,
y sur le front Nord (FLERS, GUEUDECOURT) sous la pression de BAPAUME
y à la croisée de l’A29 et de l’A1, (ASSEVILLERS, ESTREES DENIECOURT, ABLAINCOURT, SAINT
CHRIST BRIOST)
y au Nord de NESLE (POTTE, MORCHAIN, MESNIL SAINT NICAISE, PERTAIN)
y à l’Ouest d’HAM (EPPEVILLE et SANCOURT)
Dans le même temps, la baisse de la part de logements locatifs sociaux n’a fait que s’amplifier.
En conséquence, le Territoire a donc subi la pression du marché, telle qu’elle s’est exercée, et n’a pas
pu en orienter la forme ou les modalités. Il manque cruellement à l’ADES une politique foncière qui
permette d’anticiper les pressions et de les orienter vers les sites stratégiques du développement
(bourgs centres et villages équipés, notamment).
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
144
LES COMPETENCES HABITAT DES EPCI
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
145
DES EPCI TRES RECENTS, DOTES DE COMPETENCES HABITAT LIMITEES ET TRES PEU
ACTIVEES
Nous reproduisons ci-dessous la liste des compétences habitat des EPCI qui composent l’ADES, ainsi que les dates des
décisions afférentes. On s’aperçoit que la plupart des compétences établies, le sont depuis moins de 3 ans. Le plus
souvent optionnelles, elles n’ont pas donné lieu pour l’heure à des interventions suffisantes ou significatives.
Compétence
Dates décisionnelles
CCHP
OBLIGATOIRE Aménagement de l’espace : Actions en faveur de l’habitat
OBLIGATOIRE Aménagement de l’espace/habitat : Etudes sur la faisabilité, la mise en cohérence et la coordination des politiques en
faveur de l’habitat sur le territoire intercommunal (PLH, OPAH et toute autre procédure)
Assistance pour le montage des dossiers communaux en matière d’habitat
En accord avec les communes concernées et sous réserve d’équilibre financier des opérations :
y
Acquisition, amélioration et gestion en locatif aidé de logements vacants sur le territoire de la communauté de communes,
mis à disposition de la communauté de communes s’il s’agit de logements communaux ou acquis par la communauté de
communes s’il s’agit de logements privés
y
Construction et gestion de logements locatifs aidés uniquement pour les opérations mise en place sur des terrains acquis par
la communauté de communes et ne dépassant pas 5 logements par commune
y
Construction, entretien et gestion, sur des terrains acquis par la communauté ou dans des locaux communaux mis à
disposition à cette fin, d’opérations jugées d’intérêt communautaire
AP 21 octobre 1999
DCC 2 octobre 2003
CCCC
OPTIONNELLE Politique du logement et du cadre de vie
Politique en faveur de l’habitat (dont création et aménagement de logements sociaux)
OBLIGATOIRE Elaboration d’un PLU édictant les règles d’occupation du sol et retraçant les équipements publics existants ou à créer,
dans une approche globale du tissu économique et social de l’ensemble des collectivités constituant la communauté de communes
OPTIONNELLE
y
Elaboration et gestion d’un répertoire logement
y
Etude et mise en œuvre d’OPAH
OPTIONNELLE Politique du logement et du cadre de vie
y
Gestion des logements existants (rue de la Vierge)
y
Favoriser et aider à la création de logements locatifs intercommunaux
OPTIONNELLE Politique du logement et du cadre de vie
y
Construction et aménagement de logements sociaux d’urgence
y
Garantie d’emprunt pour la construction et l’aménagement de logements sociaux
AP du 15 Juin 2004
CCPH
CCPN
CCHS
AP du 31 Décembre
2001
AP du 22 octobre
2003
AP du 28 avril 2003
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
146
CCCR
OPTIONNELLE Logement et cadre de vie
y
Mise en œuvre d’opérations du type OPAH pour réhabiliter l’habitat ancien
y
Favoriser par l’amélioration générale du cadre de vie la construction individuelle
y
Recherche de possibilités d’implantation ou de réhabilitation d’habitat locatif individuel ou collectif
AP du 13 octobre
1999
On notera que les rédactions diffèrent sensiblement selon les EPCI. Un seul EPCI (CCHP) a décliné sa compétence
habitat dans le champ des compétences obligatoires (Aménagement de l’espace).
L’OPAH revient explicitement à plusieurs reprises (CCCR, CCPH, CCHP).
La référence au PLH n’existe que pour la CCHP.
La possibilité de générer du logement social en accord avec les communes n’existe que pour la CCCC et la CCHP.
La création de logements d’urgence n’est reprise que pour la CCHS.
La CCPH dispose d’un moyen efficace pour programmer l’habitat en cohérence sur tout son territoire : le PLU
communautaire inscrit dans les compétences en tant que tel.
Pas de référence explicite à une politique foncière (sauf éventuellement à la CCHP) conçue comme un moyen et un
vecteur essentiels du développement concerté de l’habitat.
Ce recensement des compétences trahit une situation manifeste : très peu d’EPCI se sont réellement intéressés à
l’habitat à ce jour. Ils considèrent que l’ADES joue ce rôle d’animateur et bon nombre le lui reconnaissent volontiers.
Dans le cadre de la Loi de 2004, l’initiative et la mise en application du PLH relève pourtant de chaque EPCI. Il sera, en
conséquence, difficile de parvenir à des engagements communautaires, même si les principes généraux des défis à
relever sont reconnus au niveau de l’ADES.
L’exercice pratique des compétences habitat, ainsi dévolues, reste le plus souvent anecdotique, voire nul. Seule la
CCHP, vient de développer un accord d’intervention avec un bailleur social sur plusieurs projets communaux d’intérêt
communautaire. Cette démarche particulière, s’inscrit dans le souci de dynamiser les pôles éducatifs autour des RPC
programmés dans cette communauté.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
147
En conséquence, il faut considérer que la politique de l’habitat reste une démarche peu active des EPCI
de l’ADES. Les interventions les plus urgentes (assainissement, déchets, emploi) ont mobilisé les forces
et les moyens de ces collectivités naissantes. La politique communautaire de l’habitat est une
découverte pour la plupart des élus et les dotations budgétaires afférentes à cette politique ne sont pas
significatives. La politique foncière de l’habitat devrait être la première des interventions logiques.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
148
EMERGENCE DE PROBLEMATIQUES LOCALES
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
149
LES ENJEUX DU PLH EN DOUZE POINTS
A dire d’élus, il reste difficile d’organiser la programmation du logement
Les visites d’élus (une soixantaine) ont permis de repérer quelques problématiques locales qu’il conviendra de décrypter
pour la mise au point du PLH.
L’urbanisme réglementaire : besoin objectif des communes et frein paradoxal au développement local
1. Absence de documents d’urbanisme
Trop de communes ne disposent d’aucun document d’urbanisme. Certaines d’entre elles souhaiteraient se doter
d’une carte communale, en pensant que cela pourrait résoudre les problèmes d’absence de terrains à bâtir. La plupart
considèrent que le coût d’une carte communale est prohibitif. La mise en place de cartes communales (voire
intercommunales, permettrait de développer la notion de projet et de relancer les communes et EPCI sur des
programmes concertés. Certes, des communes disposent encore en zone agglomérée de nombreux terrains viabilisés.
Cela leur laisse du temps avant d’engager une réflexion de type Carte communale.
2. Documents d’urbanisme bloqués sans mise en œuvre d’actions d’aménagement
Des communes (Moislains, Bussu, Villers Carbonnel, Curlu, par exemple) disposent de POS, assez anciens, qui se
révèlent inefficaces à l’usage. Ceux-ci ont définis des zones d’urbanisation nouvelle (NA) qui apparaissent logiques
du point de vue urbain ou environnemental, mais qui ne tiennent pas compte de l’opérationnalité foncière. De cette
manière, les terrains en question, détenus le plus souvent par des agriculteurs et faiblement valorisés, ne sont pas
mis en vente et rendent virtuel le projet d’urbanisme défini, tout en bloquant toute possibilité d’évolution
alternative. Il va de soi que la mise en place de ces documents doit entraîner la réalisation amiable ou forcée de
zones d’aménagement, ce qui ne figure ni dans les intentions politiques, ni dans les capacités opérationnelles des
communes en question.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
150
Le foncier, éternelle pesanteur du développement local rural
3. Politique foncière locale non développée
Les collectivités procèdent d’autant moins aisément aux acquisitions de terrains sur leur Territoire que ces terrains
concernent, le plus souvent, des agriculteurs résidants et acteurs de la vie locale. Toute démarche de préparation de
l’expansion se trouve, dès lors, vouée au bon vouloir de ces propriétaires. L’exemple de MESNIL SAINT NICAISE est
significatif de ce point de vue : une société Hlm va intervenir sur une parcelle de terrain en lanière, au hameau du
PETIT MESNIL, alors qu’à quelques mètres de là, se trouve un terrain vide, nettement mieux disposé, qui
permettrait de réaliser une opération centrale très significative pour le site.
4. Rétention de terrains et immeubles
Les communes ne manquent pas de foncier et d’immobilier non mutables qui génèrent dégradation des sites
communaux et blocage des évolutions. On y distingue :
ƒ les immeubles bâtis en dégradation avancée, laissés pour compte de successions interminables dans lesquels
les notaires ne font pas toujours montre d’un zèle excessif,
ƒ les immeubles retenus par la famille, au cas où un descendant voudrait s’installer,
ƒ les terrains et immeubles appartenant à des propriétaires âgés et hospitalisés, ou placés sous tutelle
ƒ les terrains, considérés par les propriétaires, comme incessibles, du fait de leur activité agricole
ƒ les terrains invendables, du fait de leur dimension et de la modestie du marché de la promotion
Pour lutter contre cette rétention, certains élus (moins de la moitié) seraient prêts, par lassitude, à engager des
actions juridiques pointues, pour lesquels ils n’ont pas, aujourd’hui, d’assistance.
Pour en venir à l’acquisition forcée, ce sera beaucoup plus difficile, surtout si elle met en cause des propriétaires
locaux ou influents.
La culture de l’acquisition par anticipation, de la réalisation de réserves foncières, n’est pas là pour l’habitat.
Des bâtiments d’habitation restent à l’abandon dans certains villages. Parfois, propriétés d’exploitants agricoles, ils se
dégradent au fil du temps, à la mesure de l’absence de pression constante sur le marché immobilier. La récupération
de ces bâtiments par l’usage de procédures juridiques fermes permettrait à la fois une remise sur le marché de
nouveaux logements et l’amélioration de l’image des villages concernés (Voir exemple de ROUY LE PETIT).
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
151
5. Présence de réserves foncières importantes maîtrisées par des investisseurs sociaux depuis plus de 25 ans
MUILLE VILLETTE et ENNEMAIN disposent de grands terrains centraux, acquis de longue date par la SACIS
(Société de Crédit Immobilier de la Somme), à vérifier. Ces terrains devaient, dans les deux cas, faire l’objet de
grands lotissements, qui sont restés à l’abandon depuis les années 80. Les communes concernées éprouvent beaucoup
de difficulté à obtenir la cession ou la rétrocession de ces terrains, dans des conditions acceptables pour elles.
6. Une problématique de friche
L’ADES comporte un certain nombre d’établissements industriels importants qui marquent le Territoire. La
fermeture de ces établissements est un sujet grave pour l’économie locale et sociale. Elle l’est aussi pour le paysage.
MOISLAINS nous offre aujourd’hui un exemple sinistre de départ d’une entreprise insérée dans le tissu urbain.
L’usine DESCAMPS développe 28 000 m² dans le bourg. Elle est vide et le maire semble être isolé pour trouver une
solution acceptable en reconversion, alors même qu’il ne parvient plus à trouver de terrain constructible pour
l’habitat et que l’avenir économique du site semble gravement compromis.
De l’habitat indigne dans presque toutes les communes
7. Insalubrité et indignité
Certains maires ont du mal à en parler, mais d’autres citent sans sourciller l’existence de situations sociales
misérables ou dramatiques dans leur village. Beaucoup moins nombreux sont ceux qui considèrent qu’ils ont à y
faire quelque chose. « C’est comme çà et çà appartient à la sphère privée ». Pourtant, la répétition de ces
phénomènes ne disparaît pas avec le temps. Les difficultés d’accès au logement ont fait que des ménages beaucoup
plus jeunes se retrouvent aujourd'hui en situation précaire et entraînent parfois les enfants dans leurs aventures
misérables. La DDASS est appelée à diverses reprises par les locataires concernés
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
152
8. Des objectifs plus fermes pour les OPAH
Confortés par les dispositions de la circulaire de novembre 2002 sur les OPAH et par les résultats quantitativement
favorables, mais qualitativement moins bons, des OPAH réalisés dans les dix dernières années, nous considérons que
la réhabilitation du logement privé doit rester une priorité des actions ADES, mais en orientant les actions vers des
thématiques beaucoup plus ciblées, telles que l’insalubrité, la création de logements à loyers conventionnés et PST,
la lutte contre la vacance volontaire, le logement des jeunes et des personnes âgées.
Le locatif, une des clefs du développement rural
9. Une peur du locatif assez limitée
Les élus savent bien que la demande locative, presque partout citée, nécessite une réponse sociale. Ils savent moins
que cette réponse ne peut être apportée par le secteur privé (Anah conventionné) qu’au prix d’une vigilance
collective de tous les instants (cf. cas d’un bailleur qui, à Hardecourt au Bois, aurait attendu la fin de son engagement
de conventionnement post dossier de prime Opah, pour se débarrasser de son ménage locataire, sans ménagement ni
arrangement). Le logement social fait nettement moins peur aujourd’hui.
10. Mais, quelques problèmes avec les organismes
Ceux qui ont fait l’effort de s’adresser à un promoteur social retiennent la lourdeur de la démarche :
ƒ Le droit d’entrée (en règle générale terrain + Vrd) leur semble exorbitant
ƒ L’équilibre du projet ne se fait pas aisément et prend, le plus souvent des années
ƒ La relance de l’organisme doit être obstinée et régulière
ƒ Le processus de concertation à l’attribution se passe par contre assez correctement
ƒ Le suivi de l’entretien est plus contesté
11. Le logement social communal bien utile dans les petites communes
Une idée qui a fait son chemin et a permis la création d’un petit patrimoine locatif dans la quasi-totalité des
communes rurales. Presbytère, logement d’instituteur, ancienne école, ont servi à réaliser ce parc utile.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
153
Parfois quelques difficultés de gestion sont signalées, mais, globalement, elles n’entament pas l’envie des élus sur le
sujet.
Il s’agit probablement d’un des seuls moyens d’agir en locatif dans les communes les plus petites et il serait
souhaitable de trouver un relais à ce projet qui s’épuise , faute de patrimoine à transformer.
12. Absence de démarche collective dans la réalisation et l’attribution de logements sociaux
Démarche complexe et coûteuse, la réalisation de locatifs au village peut amener les élus à contribuer de façon
significative au coût des opérations. Isolés dans la démarche, mais aidés financièrement par le dispositif Etat Région
ADES, ils abordent avec difficulté la question de l’administration des projets (voir cas du presbytère de VOYENNES
et de l’attribution à réaliser).
L’ADES et l’économique
13. Le Canal Seine Nord
Il fait couler beaucoup d’encre et de salive. On ne sait pas très bien ce qu’il va apporter, mais on sent, indiciblement
qu’il est un vecteur majeur du développement local.
Aujourd’hui, les choses se présentent ainsi :
ƒ 2 sites d’activité, avec darses sont programmables sur le Territoire (Eterpigny-Péronne et Rouy le Petit-Mesnil
Saint Nicaise-Nesle).
ƒ Pas de site d’activité au Nord de Péronne, mais de larges reprises foncières à l’espace agricole contre lesquelles
certains élus se mobilisent et des ouvrages d’art très important (Moislains et Clery sur Somme)
ƒ Une mutualisation des retombées du canal non acquise au niveau de l’ADES
ƒ 8000 emplois sur 5 ans pour la réalisation même de l’ouvrage avec des besoins de logements générés, mais non
pérennisables
ƒ Une certaine confusion quant aux activités prévisibles sur les plates formes retenues
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
154
14. Le pôle d’activité de la CCHP Plate Forme Haute Picardie
Créé en jonction directe avec la gare TGV et le croisement autoroutier A1-A29, il est l’espoir économique le plus
important de l’ADES, celui sur lequel la CCHP a misé en n’omettant pas de mobiliser les élus sur la nécessaire
dotation d’accompagnement en logements de toute nature. Sans qu’on ne connaisse aujourd’hui la cause de la
dynamique immobilière (effet autoroute A29, croisement A1-A29, gare TGV, premières entreprises sur site Haute
Picardie, abandon du projet d’aéroport, poussée vers l’Est de la périurbanisation Amiénoise), il s’avère que les
communes de Haute Picardie développent, petit à petit, et avec succès, les projets logements.
Cette situation n’est pas sans suggérer des critiques de la part des élus d’autres EPCI, qui regrettent que l’on mise
autant sur un des leurs, sans mutualisation pour les secteurs en difficulté.
15. Les élus locaux et l’économie locale
Il est frappant de constater l’absence, parfois totale, de contacts entre les élus locaux et les entreprises importantes,
positionnées sur leurs communes. De ce fait, les besoins sont mal connus, les évolutions et aléas également et il est
rare que les communes, supports de l’industrie, amènent une offre significative de logements destinés aux employés
des industries locales. Cette inhibition nous semble dommageable, dans la perspective d’un développement
programmé de l’habitat, même si chacun craint aujourd’hui, à mots couverts, de découvrir des situations
désagréables au sens de l’emploi.
16. Pas de développement de l’habitat sans emploi ou pas d’emploi sans développement de l’habitat ?
Il n’y a pas de réponse unilatérale à cette question. Certains élus, notamment dans la Communauté de ROISEL,
considèrent que la situation de l’emploi est presque désespérée et qu’il n’y a pas lieu d’investir pour accueillir de
nouveaux habitants nécessairement en situation de précarité ou d’éloignement. Il va de soi qu’une harmonie
minimale doit exister entre ces deux indicateurs de développement.
Pourtant, il ne peut se développer d’emplois locaux si l’habitat n’est pas là. Les scenarii d’évolution de l’habitat que
nous proposerons, tenterons de prendre en compte la synergie de ces deux facteurs.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
155
Programmer pour quoi faire ?
17. L’habitat peut-il se programmer ?
Essentiellement le fait d’initiatives privées imprévisibles, la création d’habitat nouveau semble laisser les élus en
position de spectateurs. Rares sont les communes qui semblent avoir pris en main, ou vouloir prendre en main leur
destin en la matière. Chaulnes et plusieurs communes de la CCHP sont des contre-exemples intéressants, Péronne et
Roisel également. La politique foncière est, bien sûr, la clef d’entrée de la programmation habitat, mais il en existe
d’autres en complément :
ƒ La mise en œuvre de documents d’urbanisme
ƒ La lutte organisée contre l’habitat indigne (Résorption d’habitat insalubre, Poursuite des propriétaires qui
laissent leur patrimoine sans entretien, Arrêtés de péril, etc..)
ƒ La connaissance des flux résidentiels
ƒ La mise en place de secteurs d’aménagement volontaires (Zac, lotissements communaux, anticipations foncières)
18. Nécessité d’une urbanisation douce
La mise en œuvre de projets de construction, qu’elle soit le fait d’une société privée ou publique, constitue un
bienfait objectif pour les villages qui n’ont, parfois, pas vu de construction nouvelle depuis des années. Pourtant,
toute réalisation d’ampleur relative, à l’échelle du village, provoque des difficultés (insertion des nouvelles familles,
besoin brutal de scolarisation, création d’équipements d’infrastructures locaux). L’idéal serait que les projets puissent
se réaliser en suivant un rythme lent et régulier, à l’échelle d’une commune ou d’un ensemble de communes
dépendant du même regroupement scolaire.
19. La programmation scolaire comme guide de la programmation habitat en zone rurale
L’avenir des écoles et des services périscolaires est un souci constant des élus locaux. Ceux qui ont investi dans les
services périscolaires (garderie, cantine, étude) savent combien la clientèle habitat les distingue des autres
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
156
communes. Mais ces services coûtent cher, se trouvent en concurrence avec les services proposés par les institutions
d’enseignement privé, et dépendent, au jour le jour, des mouvements d’effectifs.
Il y aurait donc lieu de conduire, en matière scolaire, comme en matière d’habitat, une politique de programmation
permettant d’anticiper les mouvements à 5 ans au minimum. Cette politique permettrait de mieux programmer les
opérations d’habitat et de les objectiver au niveau de chaque regroupement pédagogique.
20. Programmer ensemble pour promouvoir la qualité
La qualité des programmes de construction et la qualité de leur insertion dans les sites sont un élément de politique
générale qu’il convient de ne pas négliger. Le risque est grand de voir se développer un peu partout des
constructions de pavillons sur catalogue qui tiennent peu compte de l’environnement bâti et naturel. La raison
majeure est simple : trop content de parvenir enfin à amener de nouvelles constructions au village, on n’a pas très
envie de s’encombrer d’un dispositif de prescriptions.
Les raisons secondaires sont autres :
ƒ insuffisance de documents d’urbanisme
ƒ peu de diffusion pédagogique sur le Territoire (ADIL, CAUE)
ƒ accessibilité à la construction de logement social très normative (un terrain constructible, un maximum de
logements, des Vrd à prendre en charge)
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
157
CONCLUSION GENERALE
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
158
La population de l’ADES s’est peu développée, ce dernier quart de siècle. Elle a vieilli, elle a été mal remplacée par de
nouvelles migrations, comme si son attractivité était restée atone. La promotion immobilière, quelle qu’elle soit a
emboîté le pas de cette atonie en diminuant au fil des années jusqu’à devenir très déficitaire aujourd’hui, permettant à
peine de renouveler les besoins en logements de la population déjà logée.
Disposant de nombreux emplois industriels, mais subissant aussi tous les événements de la crise actuelle ce Territoire
fondamentalement agricole, peine à se construire un avenir.
Son autonomie est toutefois remarquable, l’ADES est un petit bassin de vie, très peu dépendant de l’Amiénois et dont les
relations sont mesurées avec Saint Quentin, voire Noyon ou Cambrai. Le parc locatif social est essentiellement
concentré dans les deux villes du Territoire et l’offre qualitative et abordable reste donc la portion congrue dans l’espace
rural de l’ADES.
Le positionnement géographique de l’ADES et son réseau d’infrastructure en évolution constante constituent pourtant
des éléments probants de valorisation. La liaison Saint Quentin - Amiens par l’autoroute place le Territoire sur le tracé
Rouen – Côte Picarde – Reims, alors que la jonction avec le Nord et Paris était déjà assurée par l’A1 aisément accessible.
La gare TGV Haute Picardie se situe à l’intérieur même du Territoire. Le projet de canal Seine Nord à grand gabarit
dessert largement l’ADES, du Sud au Nord… Mais l’ADES apparaît comme un grand espace d’agriculture et d’industrie
disposant en son sein de secteurs ruraux d’enclavement relatif (Roisel). Dès lors, son attractivité reste locale et à la
mesure des vicissitudes industrielles.
Il y a plusieurs raisons de se préoccuper d’habitat ici :
D’abord une raison vitale : sans construction, point de salut ! Le fonctionnement même des espaces ruraux est en cause,
lorsque les classes se ferment et que les commerces de proximité disparaissent.
Ensuite, l’emploi : sans que la situation ne soit dithyrambique, l’ADES n’est pas mal pourvue aujourd’hui et peut espérer
retenir quelques migrants journaliers sur son Territoire.
Puis la précarité et l’indignité, présentes de façon croissante dans presque tous les villages, elle touche aujourd’hui des
jeunes et des salariés, les enfants sont donc de plus en plus concernés.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
159
Enfin, l’évolution prévisible de la conjoncture locale : infrastructure modifiant les comportements et les déplacements,
création d’emplois (8000 en 5 ans) liés à la construction du canal…
Le développement récent de l’habitat individuel dans les villages est-il une chance pour l’ADES ?
Sans doute permet-il à court terme de revivifier la vie rurale (même si les élus ruraux se plaignent souvent de l’absence
d’intégration réelle des nouveaux habitants), de réalimenter les effectifs scolaires, de générer de nouveaux projets…
Mais les dernières opérations commises sont rarement structurantes, elles ne bénéficient pas directement aux pôles du
Territoire et posent à nouveau le problème du choix d’un modèle de développement.
Il consacre en tout cas une première ouverture, celle d’une première brèche dans la rétention foncière, qui reste une
caractéristique première et historique de cette terre fertile de la Somme.
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
160
TABLE DES ILLUSTRATIONS CARTOGRAPHIQUES ET
DES ANNEXES
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
161
Environnement géographique de l’ADES
Montre l’importance du réseau routier et autoroutier
EPCI
Cartographie des EPCI avec les noms des communes
Population des EPCI
Présente les poids démographiques respectifs des EPCI dans l’ADES
Hiérarchie des voies
Représente la forme urbaine de chaque commune et permet de visualiser les situations d’enclavement de certaines communes par rapport aux
axes structurants
Logements de l’ADES en 1999
Présente la répartition des logements de l’ADES (Résidences Principales, Secondaires et Vacants)
Résidences principales de l’ADES
Présente l’évolution par EPCI du parc des résidences principales entre 1990 et 1999
Statuts d’occupation des résidences principales en 1999
Présente la partition des résidences principales en statuts de propriété, par EPCI
Parc social HLM
Présente l’état du parc social Hlm en 1999 et notamment ses concentrations à Péronne et Ham
Résidences secondaires de l’ADES
Présente l’évolution par EPCI du parc des résidences secondaires entre 1990 et 1999
Vacants de l’ADES
Présente l’évolution par EPCI du parc vacant entre 1990 et 1999
Les communes de l’ADES dont la vacance est supérieure à 10%
Montre les villages les plus touchés par la vacance en 1999
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
162
Principaux pôles d’emplois
Indique l’importance relative des pôles d’emplois, avec le nombre d’emplois locaux Insee 1999
Emplois de l’ADES en 1999
Indique par EPCI les ratios d’emplois offerts sur les actifs totaux. Montre le crédit ou le déficit d’emploi de chaque territoire en 1999
Besoins simulés du desserrement entre 2000 et 2015
Indique le besoin total en RP dû au desserrement simulé, puis la production annuelle à réaliser pour combler ce besoin et la production des
années 90.
Déclin et Développement
Présente en cartographie par commune, les tendances lourdes du développement et de la régression sur les périodes longues (25 ans) et courtes
(10 ans)
Evolution récente de la population
Montre une réelle tendance à la hausse, mais laisse de côté le Centre Est du Territoire
Les nouvelles constructions de 2002 à 2005
Montre le poids des nouvelles constructions pour 1000 habitants entre 2002 et 2005, et, de fait, la ligne de front par l’Ouest et le Nord Ouest du
Territoire
Prix fonciers au m²
Montre de sensibles différences entre l’Est et l’Ouest, pour des terrains sans assainissement en secteur rural
Les pôles et les secteurs enclavés
Montre l’importance des pôles Commerce et Service
Les liaisons SNCF et bus
Les projets autour du canal Seine Nord Europe
_________________________________________________________________________________________________
PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX
avril 2006
163

Documents pareils