PLH de l`ADES - Pays Santerre Haute Somme
Transcription
PLH de l`ADES - Pays Santerre Haute Somme
A.D.E.S AGENCE DE DEVELOPPEMENT DE L’EST DE LA SOMME PROGRAMME LOCAL DE L’HABITAT Diagnostic Réalisation PAGE9 sarl Lille Tél. : 03 20 51 35 40 / [email protected] AVRIL 2006 SOMMAIRE La démographie de l’ADES 5 Une persistance des pertes migratoires Les récents recensements de la population peuvent laisser espérer une reprise démographique 31 communes en développement accéléré pour 23 communes en déclin démographique 6 8 10 La sociologie de l’ADES 15 Une population plus ouvrière et retraitée que dans le reste de la Somme Des difficultés à retenir la population des cadres, voire des professions intermédiaires Un déficit d’emplois de la fonction publique et de professions intermédiaires Des ménages à faibles ressources 16 20 23 27 L’économie locale de l’ADES 30 Plus de 21 500 emplois locaux pour 24 000 actifs Des pôles d’emplois locaux jusque dans les villages 79% des actifs occupés de l’ADES travaillent à l’intérieur du Territoire 74% des emplois locaux sont offerts à des ressortissants locaux Un taux d’autonomie locale ADES à 68% ! De nombreux emplois industriels autour de l’alimentaire et du textile Le canal Seine Nord Europe 31 33 34 37 40 42 47 Les transports dans l’ADES 51 Une bonne desserte par les voies de communication mais un enclavement paradoxal Un réseau autoroutier complet Un réseau routier plus difficile Un réseau ferré qui dessert mal le Territoire Un transport collectif par autobus dédié aux scolaires et à la ligne Montdidier-Roisel 52 53 54 55 56 Le parc de logements de l’ADES 58 Un parc de logements en légère évolution, malgré la baisse de la population Le desserrement des ménages pèse lourd dans la consommation des nouveaux logements La lutte contre la vacance reste un enjeu pour ce Territoire 59 65 67 _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 2 L’offre résidentielle de l’ADES 69 Un parc de résidences principales ancien qui peine à se renouveler Une offre insuffisante en locatif social Le parc Hlm est géographiquement concentré et insuffisant dans certains bourgs centres Une demande sociale qui reste soutenue Dans les années 90 : une production très faible et plus sociale La programmation 2006 du secteur locatif social montre une nette amélioration quantitative… Les situations sociales et de précarités dans la circonscription de Péronne Un marché immobilier qui atteint ses limites à la vente Il reste 1500 logements sans aucun confort en 1999 360 logements indignes sur le parc privé de l’ADES ? L’offre spécialisée (personnes âgées, hébergement d’urgence, gens du voyage) 70 74 76 78 83 87 88 90 93 97 100 La construction depuis 2000 106 Les données de la construction récente : un réveil brutal au début des années 2000 En 2005, les autorisations de construire atteignent des sommets L’analyse des autorisations de construire par EPCI montre l’essor de l’individuel pur … Les dynamiques de développement habitat privilégient le carrefour A1-A29… Causes et conséquences de ce développement récent 107 110 113 121 123 Les leçons des actions habitat des quinze dernières années 125 Les OPAH des années 90 et 2 000 ont permis d’améliorer sensiblement l’habitat privé Le PLH de 1992 débouche sur le déclenchement des OPAH proposées, sur la création de logements d’urgence… L’action LCR (contrat local de réhabilitation) Les pôles structurants et d’appui du projet de territoire n’accueillent pas le développement habitat souhaité Constat des évolutions depuis 1994 dans le domaine de la création de nouvelles résidences principales 126 134 138 141 142 Les compétences habitat des EPCI 145 Des EPCI très récents, dotés de compétences habitat limitées et très peu activées 146 Emergence de problématiques locales 149 Les enjeux du PLH en douze points 150 L’urbanisme réglementaire : besoin objectif des communes et frein paradoxal au développement local Le foncier, éternelle pesanteur du développement local rural 151 151 _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 3 De l’habitat indigne dans presque toutes les communes Le locatif, une des clefs du développement rural L’ADES et l’économique Programmer pour quoi faire ? 151 153 154 156 Conclusion générale 158 Table des illustrations cartographiques et des annexes 161 _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 4 LA DEMOGRAPHIE DE L’ADES _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 5 UNE PERSISTANCE DES PERTES MIGRATOIRES L’analyse de l’évolution de la population par les soldes naturels et migratoires, permet de mieux comprendre les raisons de la baisse lente et constante de la population. Le solde migratoire est le résultat des départs et des entrées de résidents entre deux recensements. Le solde naturel est l’excédent des naissances sur les décès. ANALYSE DE L’EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE PAR LES SOLDES Source RGP INSEE Population sans double compte en 1999 Solde migratoire 1999-1990 Solde naturel 1999-1990 Population sans double compte 1990 Solde migratoire 1999-1975 Solde naturel 1999-1975 Population sans double compte 1975 Taux d’évolution annuelle de la population sans double compte entre 1975 et 1999 3780 -8 -19 3807 -198 -72 4050 -0,3% CC Canton de Combles CC Canton de Roisel CC Haute Picardie CC Haute Somme 7689 -63 +19 7733 -436 +111 8014 -0,2% 7469 17199 -99 -761 +314 +548 7254 17412 -375 -3012 +891 +2837 6953 17374 +0,3% -0,0% CC Pays Hamois 12207 -587 +247 12547 -3179 +2071 13315 -0,3% CC Pays Neslois 7505 -395 +4 7896 -1068 +666 7907 -0,2% Communes isolées de l’ADES 996 +14 -25 1007 +170 -88 914 -0,4% 56845 -1899 +1088 57656 -8098 +6416 58527 -0,1% -211 +121 -337 +267 ADES En équivalent annuel La population de l’ADES décroît lentement, sous l’effet des soldes migratoires négatifs, depuis 1975 ; cela donne une perte nette de 1682 habitants en un quart de siècle. Le solde naturel est insuffisant pour compenser les départs et il s’affaiblit nettement dans les dix dernières années. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 6 Dans la période récente, on peut considérer que l’excédent des départs du Territoire atteint 211 habitants par an, tandis que l’excédent des naissances sur les décès, atteint 121 habitants par an, seulement. La baisse tendancielle de la population est plus marquée dans la CC du Pays Hamois, au rythme d’une perte de 3 habitants pour 1000 depuis 25 ans. Un seul EPCI gagne de la population en évolution longue (1975-1999) et courte (1990-1999), c’est la CC de Haute Picardie, avec une progression de 3 habitants pour 1000 depuis 25 ans. C’est le niveau de l’accroissement naturel de la population qui permet cette fois de compenser les pertes migratoires, sensiblement plus faibles. Un seul EPCI présente une évolution démographique en double perte (soldes migratoires et naturels négatifs) tant en évolution courte qu’en évolution longue, c’est la CC du Canton de Combles. En conséquence, les pertes migratoires sont la cause essentielle du reflux de la population ADES, depuis plus de 25 ans. La chute des emplois agricoles et les évolutions, parfois chaotiques, de l’emploi industriel établissent la donne de cette situation. Mais, le vieillissement de la population pourrait accélérer son déclin à court ou moyen terme. L’ADES doit donc accueillir pour vivre en se fondant sur son attractivité économique, mais aussi sur son attractivité géographique. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 7 LES RECENTS RECENSEMENTS DE LA POPULATION PEUVENT LAISSER ESPERER UNE REPRISE DEMOGRAPHIQUE Les recensements de 2004 et 2005 ne portent que sur une part des communes (28% de la population). Il permet toutefois de constater les premières évolutions sur la période 1999/2004/2005 Résultats du RGP partiel de 2004 (Source INSEE) Population sans double compte en 1999 CC Canton de Combles CC Canton de Roisel 3780 7689 Part de la population recensée en 2004 et 2005 36% 12% Evolution constatée en valeur absolue Taux d’évolution constaté +95 -7 +8% -1% CC Haute Picardie 7469 52% +56 +1% CC Haute Somme CC Pays Hamois 17199 12207 34% 18% -180 +36 -3% +2% CC Pays Neslois 7505 22% +130 +9% Communes isolées de l’ADES 996 17% -4 -2% 56845 28% +126 +0% ADES Ces communes progressent globalement de 0,2% en population. On ne peut en tirer de conclusion définitive sur l’évolution en cours, puisqu’il ne s’agit que d’un échantillon de 28% de la population complète de l’ADES. Il apparaît toutefois que des évolutions positives sont probables dans la CC du Canton de Combles et dans le Pays Neslois. Ceci représenterait un renversement de tendance intéressant, particulièrement au niveau de la CC du Canton de Combles, jusque là en baisse constante de population. Par contre, la situation démographique s’aggraverait dans la CC de Roisel et surtout dans la Haute Somme, pour laquelle on attend néanmoins les résultats de Péronne. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 8 En conséquence, il apparaît que les choses pourraient évoluer en ce moment même, au bénéfice des cantons Ouest de l’ADES. Il reste à savoir si cette évolution possible est qualitative, si elle permet de fixer de nouvelles populations dotées d’un emploi local, si elle peut porter en elle, le développement du Territoire. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 9 31 COMMUNES EN DEVELOPPEMENT ACCELERE POUR 23 COMMUNES EN DECLIN DEMOGRAPHIQUE Quatre catégories d’évolution ont été ici repérées, afin de spatialiser les dynamiques démographiques : Les communes en développement accéléré, de longue durée, qui disposent à la fois de soldes migratoire et naturel positifs sur la dernière période et depuis 25 ans. Les communes en développement accéléré récent, qui disposent à la fois de soldes migratoire et naturel positifs, sur la dernière période seulement. Les communes en déclin accéléré, de longue durée, qui disposent à la fois de soldes migratoire et naturel négatifs sur la dernière période et depuis 25 ans. Les communes en déclin accéléré récent, qui disposent à la fois de soldes migratoire et naturel négatifs, sur la dernière période seulement. Ces communes sont classées par EPCI et par taille. COMMUNES EN DEVELOPPEMENT ACCELERE DE LONGUE DUREE CCCC CCHP TOTAL Communes de moins de 250 habitants RANCOURT OMIECOURT 2 COMMUNES SUR 76 Communes de moins de 500 habitants Communes de moins de 1000 habitants COMBLES FRAMERVILLE-RAINECOURT VAUVILLERS 2 COMMUNES SUR 27 1 COMMUNE SUR 16 _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 10 COMMUNES EN DEVELOPPEMENT ACCELERE RECENT CCCC CCCR CCHP CCHS CCPH CCPN TOTAL Communes de moins de 250 habitants GUEUDECOURT HARDECOURT AUX BOIS LONGUEVAL MAUREPAS MONTAUBAN DE PICARDIE AIZECOURT LE BAS DRIENCOURT LIERAMONT VRAIGNES EN VERMANDOIS BERNY EN SANTERRE FRESNES MAZANCOURT HYENCOURT LE GRAND AIZECOURT LE HAUT DEVISE FEUILLERES Y POTTE ROUY LE GRAND ROUY LE PETIT VILLECOURT 20 COMMUNES SUR 76 Communes de moins de 500 habitants Communes de moins de 1000 habitants HEUDICOURT LIHONS NURLU VILLERS CARBONNEL MATIGNY MUILLE VILLETTE 3 COMMUNES SUR 27 3 COMMUNES SUR 16 _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 11 COMMUNES EN DECLIN ACCELERE DE LONGUE DUREE CCCC CCHP CCPN TOTAL COMMUNES EN DECLIN ACCELERE RECENT CCCC CCCR CCHP CCHS CCPH CCPN TOTAL Communes de moins de 250 habitants Communes de moins de 500 habitants FLERS GINCHY GUILLEMONT HERLEVILLE ETRICOURT MANANCOURT 4 COMMUNES SUR 76 Communes de moins de 250 habitants CURLU LESBOEUF TEMPLEUX LE GUERARD CHUIGNES PUNCHY ALLAINES OFFOY UGNY L’EQUIPEE BILLANCOURT BREUIL BUVERCHY MORCHAIN PARGNY 13 COMMUNES SUR 76 Communes de moins de 1000 habitants Communes de plus de 1000 habitants 1 COMMUNE SUR 27 0 COMMUNE SUR 16 NESLE 1 COMMUNR SUR 10 Communes de moins de 500 habitants EQUANCOURT Communes de moins de 1000 habitants Communes de plus de 1000 habitants RONSSOY VILLERS FAUCON VOYENNES 1 COMMUNE SUR 27 3 COMMUNES SUR 16 0 COMMUNE SUR 10 _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 12 Il apparaît que les évolutions par taille de communes se résument ainsi : TYPOLOGIE DE DEVELOPPEMENT DEMOGRAPHIQUE PAR TAILLE DE COMMUNES DEVELOPPEMENT ACCELERE LONG OU RECENT DECLIN ACCELERE LONG OU RECENT AUTRES EVOLUTIONS TOTAL Très petites communes (moins de 250 habitants) Petites communes (de 250 à 500 habitants) Communes de taille moyenne (de 500 à 1000 habitants) Communes de plus de 1000 habitants) Total 22 5 4 0 31 17 2 3 1 23 37 76 21 28 9 16 9 10 76 130 Les très petites communes sont les plus concernées par des évolutions fortes. TYPOLOGIE DE DEVELOPPEMENT DEMOGRAPHIQUE PAR EPCI DEVELOPPEMENT ACCELERE LONG OU RECENT DECLIN ACCELERE LONG OU RECENT AUTRES EVOLUTIONS TOTAL CCCC CCCR CCHP CCHS CCPH CCPN ISOLES Total 7 5 7 5 3 4 0 31 7 3 3 1 2 7 0 23 5 19 14 22 16 26 16 22 4 7 13 24 8 10 76 130 Les communes de la CC du Canton de Combles sont les plus concernées par des évolutions fortes, alors que les communes isolées sont les plus stables. Dans les autres EPCI, CCHP et CCHS se distinguent par un nombre de communes en développement sensiblement plus important que les communes en déclin. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 13 En conséquence, toutes les communes de l’ADES ne réalisent pas le même parcours et on distingue bien des zones de déclin dans la partie Sud Est du Territoire, ainsi que sur la frange Nord. Le canton de Combles, concerné en partie par ce déclin, est en train de reconstituer sa démographie à l’Ouest de l’A1, par l’arrivée de ménages en provenance de la périphérie Amiénoise et de la région de BapaumeArras. Les prix du foncier augmentent avec les offres extérieures et invitent les propriétaires à réaliser ce qu’ils refusaient auparavant. Mais, ce mode de développement privilégie la périurbanisation, plutôt que le développement endogène. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 14 LA SOCIOLOGIE DE L’ADES _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 15 UNE POPULATION PLUS OUVRIERE ET RETRAITEE QUE DANS LE RESTE DE LA SOMME Structure sociologique de la population CCCC agriculteurs Artisans commercçants cadres Professions intermédiares Employés Ouvriers Retraités Sans activité professionnelle1 Total 164 64 72 236 376 640 916 1268 3736 Taux représentation CCCR 4% 160 Taux représentation CCHP 188 136 CCPN 124 Taux représentation ISOLES SOMME En taux 1 176 12 144 16 1004 2% 6% 2% 19303 2% 112 3660 3% 11% 6% 10% 12% 19% 86057 15% 40% 21% 20% 99435 18% 100% 1012 416 11392 100% 7496 38% 18% 100% 12303 2812 188 11053 67501 8% 20% 18% 36% 19% 100% 17268 4925 1564 188 5841 46019 19% 9% 39% 19% 100% 7564 6283 2380 1524 6% 2% 19% 10% 37% 19% 100% 7656 2936 3328 2380 672 60 1232 12790 1% 2% 2% 2% 6% 21% 21% 12% 34% 2808 1408 3197 1173 480 20 1405 7433 752 1608 1568 2080 25% 20% 9% 7% 2% 2% 1% En taux 236 10% 680 1240 17% 1556 6% 3% 3% 2% Taux représentation ADES 321 748 424 460 10% 6% 2% 3% 1% 468 168 460 6% 2% 3% 1% Taux représentation 132 192 220 2% 2% 2% Taux représentation CCPH 176 2% Taux représentation CCHS 2% 40% 21448 100% 57035 38% 217308 100% 555846 39% Comprend les chômeurs n’ayant jamais travaillé, les enfants, élèves et étudiants et les personnes sans activité professionnelle, non retraitées. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 16 La structure de la population résidante en catégories socioprofessionnelles est sensiblement différente dans l’ADES, par rapport à la structure départementale. On enregistre, en effet, une surreprésentation des ouvriers (+ 4 points), des retraités (+2 points) et des agriculteurs (+1 point). A l’intérieur des EPCI, les surreprésentations les plus nettes par rapport à l’ADES, concernent les populations sans activité professionnelle dans la CCPH, les retraités dans la CCCC, les ouvriers dans la CCHP, les employés dans la CCHS, les agriculteurs dans la CCCC. Nous avons recherché également les catégories socioprofessionnelles des nouveaux habitants entrés dans les communes de l’ADES, en provenance d’une autre commune et recensés en 1999. Cette recherche permet de définir les taux de remplacement par CSP et par EPCI. Ainsi 72% des cadres de la CCCC, 45% des employés de la CCHP sont arrivés entre 1990 et 1999. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 17 Provenance hors commune agriculteurs Artisans commercçants cadres Professions intermédiares Employés Ouvriers Retraités Sans activité professionnelle Total CCCC 20 12 52 68 132 212 140 364 1000 En taux de remplacement 12% 19% 72% 29% 35% 33% 15% 29% 27% CCCR 12 52 68 164 232 480 224 932 2164 8% 30% 52% 35% 31% 31% 14% 33% 28% 8 64 88 184 304 536 132 1152 2468 4% 33% 52% 43% 45% 34% 9% 39% 33% 36 148 208 440 720 860 456 1966 4834 16% 32% 45% 35% 35% 27% 14% 31% 28% En taux de remplacement CCHP En taux de remplacement CCHS En taux de remplacement CCPH 20 84 96 232 352 676 208 1644 3312 En taux de remplacement 15% 26% 41% 31% 30% 28% 9% 33% 27% CCPN 12 72 60 128 160 412 212 760 1816 En taux de remplacement 10% 41% 42% 27% 24% 27% 14% 27% 24% ISOLES 0 12 12 24 28 48 36 124 284 En taux de remplacement 0% 75% 60% 40% 25% 26% 19% 30% 28% 108 444 584 1240 1928 3224 1408 6942 15878 11% 32% 47% 34% 33% 29% 12% 32% 28% 743 3751 8509 17738 20832 23772 12097 72641 160083 10% 29% 44% 39% 31% 28% 12% 33% 29% ADES En taux de remplacement SOMME En taux de remplacement _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 18 Les personnes qui précédent sont arrivées entre 1990 et 1999, en provenance d’une autre commune (ADES ou pas). Ces données mesurent donc la migration résidentielle sur 9 années et nous indiquent les catégories socioprofessionnelles concernées. 15878 personnes, au moins, ont emménagé dans les communes de l’ADES entre 1990 et 1999 (en fait ce chiffre néglige les personnes qui ont emménagé, puis déménagé, en provenance d’autres communes dans la période). Cela représente 28% de la population résidante de 1999. La population s’est donc renouvelée de plus du ¼, soit dans les mêmes proportions que pour le reste de la Somme. La comparaison avec le solde migratoire de la période (-1899) signifierait que 18000 personnes, au moins, ont fait le mouvement inverse. On remarquera que la population des cadres (faible, il est vrai) s’est renouvelée plus fortement (47% des cadres résidants de l’ADES en 1999) n’habitaient pas dans la même commune en 1990. C’est une population dont la mobilité professionnelle est nettement plus élevée (44% pour le reste de la Somme). Il en va de même des artisans, commerçants et des employés, dont les proportions d’arrivées sont supérieures à celles de la Somme. En conséquence, les caractéristiques ouvrières et agricoles de la population de l’ADES sont marquées. La tertiarisation des emplois se fait trop lentement et ne place pas les villes (Ham et Péronne) dans des situations de polarité suffisantes pour de nouveaux emplois. De ce fait, les migrations nouvelles amènent les cadres et employés et professions intermédiaires sur d’autres sites (CCHP, par exemple), ces nouveaux habitants ne travaillent pas nécessairement sur l’ADES, mais dans la région Amiénoise. La dynamique de migration résidentielle touche de nouvelles catégories socio-professionnelles, il importe désormais que ces catégories puissent s’intéresser à l’économie et à la vie locale et transférer leurs projets et leur dynamisme au-delà de leur seul logement. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 19 DES DIFFICULTES A RETENIR LA POPULATION DES CADRES, VOIRE DES PROFESSIONS INTERMEDIAIRES Artisans commerçants Cadres Professions intermédiaires Employés Ouvriers Retraités Sans activité professionnelle TOTAL LOURDE BAISSE LOURDE BAISSE FORTE HAUSSE FORTE HAUSSE HAUSSE BAISSE HAUSSE BAISSE STABLE PEU D’ARRIVEES ARRIVEES MOYENNES BEAUCOUP D’ARRIVEES ARRIVEES MOYENNES ARRIVEES MOYENNES ARRIVEES MOYENNES PEU D’ ARRIVEES ARRIVEES MOYENNES ARRIVEES MOYENNES LOURDE BAISSE FORTE HAUSSE HAUSSE FORTE HAUSSE FORTE HAUSSE BAISSE HAUSSE BAISSE STABLE PEU D’ARRIVEES ARRIVEES MOYENNES BEAUCOUP D’ARRIVEES ARRIVEES MOYENNES ARRIVEES MOYENNES ARRIVEES MOYENNES ARRIVEES MOYENNES LOURDE BAISSE STABLE FORTE HAUSSE HAUSSE HAUSSE BAISSE HAUSSE PEU D’ARRIVEES ARRIVEES MOYENNES BEAUCOUP D’ARRIVEES ARRIVEES MOYENNES ARRIVEES MOYENNES ARRIVEES MOYENNES BAISSE HAUSSE BAISSE HAUSSE HAUSSE BAISSE STABLE ARRIVEES MOYENNES ARRIVEES MOYENNES BEAUCOUP D’ARRIVEES ARRIVEES MOYENNES ARRIVEES MOYENNES ARRIVEES MOYENNES ARRIVEES MOYENNES BAISSE BAISSE LOURDE BAISSE HAUSSE STABLE BAISSE BAISSE ARRIVEES MOYENNES LOURDE BAISSE PEU D’ARRIVEES LOURDE BAISSE PEU D’ARRIVEES ARRIVEES MOYENNES LOURDE BAISSE ARRIVEES MOYENNES FORTE HAUSSE ARRIVEES MOYENNES ARRIVEES MOYENNES ARRIVEES MOYENNES ARRIVEES MOYENNES ARRIVEES MOYENNES BAISSE HAUSSE BAISSE BAISSE ARRIVEES MOYENNES FORTE HAUSSE ARRIVEES MOYENNES ARRIVEES MOYENNES FORTE HAUSSE ARRIVEES MOYENNES ARRIVEES MOYENNES FORTE HAUSSE ARRIVEES MOYENNES ARRIVEES MOYENNES ARRIVEES MOYENNES BAISSE STABLE ARRIVEES MOYENNES ARRIVEES MOYENNES TENDANCE agriculteurs CCCC EFFECTIF MIGRATTON CCCR EFFECTIF MIGRATTON CCHP EFFECTIF MIGRATTON CCHS EFFECTIF MIGRATTON CCPH EFFECTIF MIGRATTON CCPN EFFECTIF MIGRATION ISOLES EFFECTIF MIGRATION PEU ARRIVEES MOYENNES D’ARRIVEES HAUSSE FORTE HAUSSE BEAUCOUP ARRIVEES PEU D’ARRIVEES MOYENNES D’ARRIVEES HAUSSE ARRIVEES MOYENNES BAISSE HAUSSE PEU ARRIVEES MOYENNES D’ARRIVEES STABLE FORTE HAUSSE ARRIVEES PEU MOYENNES D’ARRIVEES BAISSE HAUSSE ARRIVEES PEU MOYENNES D’ARRIVEES BAISSE HAUSSE PEU ARRIVEES MOYENNES D’ARRIVEES _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 20 ADES EFFECTIF MIGRATION SOMME En taux LOURDE BAISSE PEU D’ARRIVEES LOURDE BAISSE PEU D’ARRIVEES BAISSE STABLE HAUSSE HAUSSE ARRIVEES MOYENNES BEAUCOUP D’ARRIVEES ARRIVEES MOYENNES BAISSE HAUSSE ARRIVEES MOYENNES ARRIVEES MOYENNES ARRIVEES MOYENNES FORTE HAUSSE ARRIVEES MOYENNES HAUSSE ARRIVEES MOYENNES BAISSE HAUSSE PEU ARRIVEES MOYENNES D’ARRIVEES BAISSE HAUSSE PEU ARRIVEES MOYENNES D’ARRIVEES BAISSE STABLE ARRIVEES MOYENNES ARRIVEES MOYENNES BAISSE STABLE ARRIVEES MOYENNES ARRIVEES MOYENNES Ce tableau traduit la tendance évolutive de la sociologie locale. En première ligne, il fait état de l’évolution des effectifs de chaque catégorie socioprofessionnelle entre 1990 et 1999. On y remarque uniformément : • une lourde baisse de la population des agriculteurs, dans la Somme, dans le Territoire de l’ADES et dans la plupart des EPCI • une hausse des effectifs de la population des retraités, dans tous les cas • une hausse des effectifs des professions intermédiaires, forte dans la Somme et dans certains EPCI de l’ADES • une baisse des effectifs des ouvriers, partout • etc… En seconde ligne, il fait état de la quantité de ces catégories venues résider dans le Territoire entre 1990 et 1999 (migration résidentielle). On remarque ainsi que la hausse des effectifs de retraités s’accompagne de peu d’arrivées résidentielles, cela signifie que les retraités ont plutôt tendance à conserver leur habitat dans la même commune et que leur quantité s’accroît de façon naturelle plutôt que migratoire. On remarque à l’inverse que la hausse de la population des cadres est importante (à l’exception des CC de Nesles, Ham et de la Haute Somme) et que cette hausse des effectifs s’accompagne ou s’explique par de nombreuses arrivées. C’est _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 21 bien la preuve d’une certaine attractivité résidentielle de l’ADES (Haute Picardie, Roisel, Combles), mais aussi d’une mobilité plus importante de cette population. Les cadres ne restent pas puisqu’ils arrivent nombreux et que leur population n’augmente pas significativement. En conséquence, l’ADES fixe mal ces populations nouvelles et se pose ainsi la question de son attractivité naturelle. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 22 UN DEFICIT D’EMPLOIS DE LA FONCTION PUBLIQUE ET DE PROFESSIONS INTERMEDIAIRES Les éléments statistiques qui suivent, sont très détaillés. Ils s’appuient sur des analyses du recensement complémentaire de l’Insee en 1999. Ils ne correspondent pas strictement aux EPCI, mais aux cantons, ce qui, ne représente pas, pour l’occasion, une erreur statistique importante. analyse des CSP en 24 postes de l'ades comptage en nb de ménages selon la CSP du référent combles nesle péronne roisel chaulnes ham ades somme écart ades somme agriculteurs 88 6% 84 3% 140 2% 108 4% 92 4% 100 2% 612 3% 4565 2% 158 26% artisans 24 2% 84 3% 116 2% 80 3% 56 2% 128 3% 488 2% 4438 2% 47 10% commerçants 8 1% 28 1% 144 2% 32 1% 40 2% 72 1% 324 2% 3317 2% -6 -2% chefs entreprise 0 0% 20 1% 48 1% 4 0% 12 0% 24 0% 108 1% 1032 0% 5 5% professions libérales 4 0% 4 0% 52 1% 12 0% 8 0% 16 0% 96 0% 1730 1% -76 -79% cadres fonction publique 32 2% 28 1% 116 2% 28 1% 28 1% 36 1% 268 1% 6159 3% -344 -128% cadres entreprise 12 1% 52 2% 172 3% 44 2% 60 2% 116 2% 456 2% 5824 3% -123 -27% professions intermédiaire 32 2% 60 2% 192 3% 72 2% 40 2% 100 2% 496 2% 9573 4% -455 -92% profession inter entreprise 16 1% 56 2% 160 2% 32 1% 68 3% 128 3% 460 2% 7046 3% -240 -52% techniciens 36 2% 64 2% 172 3% 48 2% 24 1% 100 2% 444 2% 5260 2% -79 -18% contremaîtres 44 3% 80 3% 196 3% 96 3% 88 4% 128 3% 632 3% 4491 2% 186 29% employés fonction publique 56 4% 80 3% 328 5% 80 3% 80 3% 144 3% 768 4% 11296 5% -354 -46% employés entreprise 24 2% 48 2% 136 2% 40 1% 32 1% 28 1% 308 1% 3960 2% -85 -28% employés commerce 8 1% 28 1% 84 1% 16 1% 12 0% 44 1% 192 1% 2546 1% -61 -32% personnel service particulier 16 1% 20 1% 132 2% 28 1% 36 1% 56 1% 288 1% 3162 1% -26 -9% ouvriers qualfiés 244 17% 612 21% 1064 16% 480 17% 480 20% 1000 20% 3880 18% 33914 16% 511 13% ouvriers non qualifiés 68 5% 216 8% 664 10% 284 10% 208 9% 540 11% 1980 9% 17122 8% 279 14% ouvriers agricoles 80 5% 76 3% 144 2% 124 4% 120 5% 80 2% 624 3% 2482 1% 377 60% anciens agriculteurs 148 10% 96 3% 160 2% 144 5% 128 5% 128 3% 804 4% 7455 3% 63 8% anciens artisans 36 2% 72 3% 208 3% 88 3% 68 3% 112 2% 584 3% 5635 3% 24 4% -22% anciens cadres et prof inter 40 3% 148 5% 328 5% 132 5% 92 4% 204 4% 944 4% 11550 5% -204 anciens employés ouvriers 384 26% 688 24% 1452 22% 712 25% 536 22% 1288 26% 5060 24% 41425 19% 944 19% chômeurs jamais travaillé 0 0% 0 0% 12 0% 0 0% 0 0% 0 0% 12 0% 692 0% -57 -473% 432 9% 1508 7% 20074 9% -486 -32% 0 0% inactifs divers total 76 5% 208 7% 448 7% 208 7% 136 6% 1476 100% 2852 100% 6668 100% 2892 100% 2444 100% 5004 100% 21336 100% 214748 100% _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 23 Cette analyse montre, en premier lieu, les écarts de répartition de catégories socio-professionnelles entre l’ADES et la Somme. Si l’ADES connaissait la même distribution que la Somme, elle compterait 455 ménages de profession intermédiaire de plus, 344 ménages de cadres de la fonction publique de plus ou 354 employés de la fonction publique de plus, et aussi 486 ménages d’inactifs de plus. Par contre, elle abriterait 944 retraités ouvriers de moins, 511 ménages d’ouvriers qualifiés de moins, ou 377 ménages d’ouvriers agricoles de moins. L’ADES présente donc un déficit marqué en agents de la fonction publique, malgré la présence d’une Sous Préfecture dans son Territoire. Elle présente, à l’opposé, un excédent de population ouvrière, par rapport à son Département, déjà fortement doté. A l’intérieur de chaque canton, on remarquera quelques spécificités : Combles pour ses agriculteurs en activité, ses retraités de l’agriculture ou de l’industrie, ou ses ouvriers agricoles en activité Nesle, pour ses ouvriers qualifiés Péronne, pour ses personnels de service Roisel, pour ses ouvriers retraités Chaulnes, pour ses ouvriers agricoles Ham, pour ses ouvriers non qualifiés Nous examinons ci-dessous la qualité des migrations résidentielles récentes (période 1990-1999), selon les mêmes techniques analytiques. Cette fois, il ne s’agit plus d’une mesure du nombre de ménages, mais du nombre d’habitants. Ceci explique la quantité importante d’occupants de la catégorie « inactifs divers », qui peut intégrer bon nombre d’enfants scolarisés ou non. Ces tendances nous montrent que le déficit migratoire porte sur les mêmes catégories, ou presque. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 24 L’ADES aurait du, par référence à la Somme, accueillir quelque 800 personnes de plus dans la catégorie « professions intermédiaires » 500 personnes de plus dans la catégorie « fonction publique ». Elle aurait vécu, par contre, la migration résidentielle de nombreux ouvriers et retraités ouvriers. migration résidentielle extra communale combles nesle péronne roisel chaulnes ham ades somme écart ades somme comptage en nb de migrants selon leur CSP propre agriculteurs 20 2% 12 1% 36 1% 12 1% 8 0% 20 1% 108 1% 743 0% 47 43% artisans 4 0% 36 2% 52 1% 24 1% 24 1% 48 1% 188 1% 1498 1% 54 29% commerçants 8 1% 36 2% 80 2% 28 1% 32 1% 32 1% 216 1% 1859 1% 44 20% chefs entreprise 0 0% 0 0% 16 0% 0 0% 0 0% 16 0% 32 0% 394 0% -9 -29% professions libérales 0 0% 4 0% 28 1% 8 0% 0 0% 8 0% 48 0% 793 0% -41 -85% cadres fonction publique 40 4% 24 1% 84 2% 28 1% 24 1% 28 1% 228 1% 4261 3% -260 -114% cadres entreprise 12 1% 44 2% 96 2% 32 1% 48 2% 72 2% 304 2% 3455 2% -50 -17% professions intermédiaire 24 2% 40 2% 156 3% 64 3% 60 3% 96 3% 440 3% 8691 5% -565 -128% profession inter entreprise 20 2% 44 2% 124 3% 40 2% 40 2% 80 2% 348 2% 5124 3% -214 -61% techniciens 16 2% 16 1% 92 2% 32 1% 20 1% 52 1% 228 1% 2492 2% -25 -11% contremaîtres 8 1% 24 1% 64 1% 28 1% 36 2% 36 1% 196 1% 1431 1% 74 38% employés fonction publique 36 4% 56 3% 252 5% 72 3% 64 3% 120 3% 600 4% 7931 5% -248 -41% employés entreprise 32 3% 48 3% 192 4% 84 4% 72 3% 84 2% 512 3% 5527 3% -46 -9% employés commerce 8 1% 48 3% 132 3% 48 2% 40 2% 84 2% 360 2% 3483 2% 21 6% personnel service particulier 56 6% 20 1% 140 3% 28 1% 96 4% 100 3% 440 3% 3891 2% 75 17% ouvriers qualfiés 116 12% 204 11% 392 8% 232 11% 276 12% 420 12% 1640 10% 13119 8% 464 28% ouvriers non qualifiés 40 4% 136 7% 388 8% 172 8% 156 7% 244 7% 1136 7% 9316 6% 291 26% ouvriers agricoles 56 6% 40 2% 176 4% 76 4% 92 4% 68 2% 508 3% 1337 1% 507 100% anciens agriculteurs 16 2% 12 1% 36 1% 16 1% 8 0% 16 0% 104 1% 1766 1% -95 -91% anciens artisans 16 2% 24 1% 60 1% 12 1% 16 1% 44 1% 172 1% 1100 1% 85 50% anciens cadres et prof inter 8 1% 44 2% 80 2% 36 2% 20 1% 64 2% 252 2% 2485 2% 9 3% anciens employés ouvriers 100 10% 132 7% 280 6% 160 7% 72 3% 120 3% 864 5% 7746 5% 133 15% chômeurs jamais travaillé 4 0% 8 0% 52 1% 16 1% 0 0% 8 0% 88 1% 1186 1% -39 -45% inactifs divers 360 36% 780 43% 1902 39% 916 42% 1072 47% 1776 49% 6806 43% 71455 45% -343 -5% Total 1000 100% 1832 100% 4910 100% 2164 100% 2276 100% 3636 100% 15818 100% 160083 100% 0 0% _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 25 En conséquence, on constate que l’ADES reste un Territoire très marqué par l’industrie et l’agriculture, qu’elle ne bénéficie pas encore en 1999, d’une carte « cadres, professions intermédiaires, employés et cadres de la fonction publique », dont on sait qu’elle apporte quelques éléments supplémentaires du pouvoir d’achat. Dans les années 90, les mutations résidentielles, hors communes, ont concerné beaucoup plus nettement ces mêmes catégories, enfermant l’ADES, dans une situation de spécialisation sociologique, qui lui confère nécessairement une forte dépendance économique. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 26 DES MENAGES A FAIBLES RESSOURCES L’analyse des ressources des ménages (source DGI 2000) nous permet d’établir un graphique représentatif de la situation : les revenus sont établis par décile. Elle montre que la moitié des ménages les plus aisés de la Somme, sont mieux lotis que la moitié des ménages les plus aisés de l’ADES. Ce sont les ménages du canton de CHAULNES qui disposent des meilleures rémunérations et ceux du canton de ROISEL et COMBLES qui disposent des moins bonnes. Le niveau de ressources maximum accepté pour l’attribution d’un logement social dépend des typologies familiales. Nous estimons à 70 à 80% le nombre de ménages déjà logés sur le Territoire ADES, qui pourraient bénéficier d’une attribution de logement financé en PLUS. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 27 La répartition des revenus des ménages par décile en 2000 dans l'ADES 50000 45000 CHAULNES COMBLES HAM 40000 NESLE PERONNE ROISEL SOMME 35000 30000 25000 20000 15000 10000 5000 0 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 28 En conséquence, la population résidente de l’ADES reste une population à revenus modestes. La faiblesse relative du parc social et l’élévation progressive des prix immobiliers et fonciers, due, pour une bonne part à l’arrivée de populations nouvelles disposant de meilleures ressources ou, pour le moins, d’un double salaire, la place dans une situation difficile. Entre l’accueil de nouvelles populations et le logement des ménages en place, la politique de l’habitat à mener devra être harmonieuse et habile. Dans le cas des secteurs de Ham et Roisel, qui ne subissent pas les mêmes pressions, la logique voudrait que l’on réalise de façon prépondérante du logement social, mais ce projet n’est pas tenable, eu égard aux moyens locaux et à la mixité souhaitable. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 29 L’ECONOMIE LOCALE DE L’ADES _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 30 PLUS DE 21 500 EMPLOIS LOCAUX POUR 24 000 ACTIFS L’ADES regroupe 24 057 actifs ayant un emploi en 1999 et offre 21 652 emplois. C’est donc un Territoire « presque suffisant » en emplois locaux avec, toutefois, des différences importantes entre les communautés parties prenantes. Sur le fondement du RGP INSEE de 1999, nous avons construit le tableau qui suit2 ; le taux de population occupée est le rapport des actifs occupés à la population. Les emplois offerts sont constitués de tous les emplois locaux (quelque soit leur statut). Il est donc permis de définir un déficit ou un crédit théorique d’emplois selon que la commune ou l’EPCI dispose sur son territoire de plus d’emplois qu’il n’en faudrait pour satisfaire aux besoins de la population locale. Bien sûr, il n’y a jamais adéquation de ces emplois à la population active locale (la commune ou l’EPCI ne vivent pas en vase clos), mais on peut considérer que le déficit ou le crédit structurel ainsi formé, est un indicateur d’autonomie ou de dépendance. EMPLOIS LOCAUX ET ACTIFS EN 1999 CC Canton de Combles CC Canton de Roisel CC Haute Picardie CC Haute Somme CC Pays Hamois CC Pays Neslois Communes isolées de l’ADES ADES 2 PSDC 1999 Total des actifs en 1999 Actifs occupés en 1999 Taux de population occupée Emplois offerts Déficit ou Crédit théorique d’emplois Chômeurs INSEE en 1999 Taux de chômage INSEE en 1999 Ratio emplois offerts/Actifs totaux 3780 1582 1381 36,5% 851 -731 201 13% 54% 7689 3188 2654 34,5% 1830 -1358 534 17% 57% 7469 17199 12207 7505 3231 7699 4751 3194 2772 6537 3938 2758 37,1% 38,0% 32,2% 36,7% 2968 8826 4392 2622 -263 +1127 -359 -572 459 1160 813 426 14% 15% 17% 13% 92% 115% 92% 82% 996 412 342 34,3% 163 -249 70 17% 40% 56845 24057 20382 35,9% 21652 -2405 3625 15% 90% Rappelons que les actifs, au sens de l’INSEE, comprennent les chômeurs. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 31 Avec un taux moyen d’activité de 35,9%, l’ADES se positionne en deçà du taux moyen départemental (37,1%). Toutefois, la CCHS atteint 38,0%, ce qui constitue le taux le plus important de l’ADES et la CCPH n’atteint que 32,2%, ce qui constitue le taux le plus faible. Le nombre d’emplois locaux offerts est tout à fait considérable (90% des emplois sont sur place) et les crédits théoriques sont à mettre à l’actif de la CCHS (115% des emplois sont sur place). Certains EPCI présentent, par contre, des déficits théoriques importants (CCCC, CCCR et plus encore les communes isolées qui ne procurent que 40% des emplois qui seraient nécessaires aux actifs locaux). Cette situation générale, plutôt favorable, donne à l’ADES une vigueur économique certaine, dont il convient d’analyser les composantes de manière plus précise. Ainsi, le chômage 1999 reste important à 15%. Plus marqué dans les cantons de Roisel et dans le Pays Hamois, il attire notre attention sur une certaine inadéquation de l’emploi et des demandeurs locaux, puisqu’au moins au Pays Hamois, la situation théorique de l’emploi est proche de l’équilibre (92%). Il peut également nous interpeller sur le fait que les emplois occupés par d’autres que les actifs locaux trahissent un défaut d’accueil local en terme d’habitat. En conséquence, l’ADES reste une terre d’emplois importante. Elle est presque autosuffisante en théorie, mais laisse beaucoup d’emplois aux résidents extérieurs, tandis que ses actifs sortent peu. Là encore, l’attractivité du Territoire ou de son offre peuvent être mis en question. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 32 DES POLES D’EMPLOIS JUSQUE DANS LES VILLAGES 26 communes offrent plus de 100 emplois locaux, soit une 1 commune sur 5 dans l’ADES. Les 12 pôles d’emplois les plus importants de l’ADES sont : PÔLES D’EMPLOIS DE L’ADES PERONNE HAM CHAULNES NESLES ESTREES MONS EPPEVILLE Nombre d’emplois offerts en 1999 5808 2827 1455 1377 1154 750 PÔLES D’EMPLOIS DE L’ADES (suite) ROISEL BUIRE COURCELLES MESNIL SAINT NICAISE MOISLAINS ASSEVILLERS RONSSOY TOTAL Nombre d’emplois offerts en 1999 523 436 404 361 348 341 15784 Ils reprennent 73% des emplois offerts sur le Territoire. En conséquence, les communes et bourgs centres ne sont pas les seuls à offrir des emplois. De grosses unités industrielles ou agricoles sont implantées, de longue date, dans les villages. Dans de rares cas, les communes rurales d’accueil de ces activités anciennes ont pu constituer une offre locale, de sorte que les transferts journaliers sont importants sur le Territoire. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 33 79% DES ACTIFS OCCUPES DE L’ADES TRAVAILLENT A L’INTERIEUR DU TERRITOIRE 322 712 410 4872 317 215 111 6959 34% 5 21 26 86 2424 309 28 2899 14% 5 14 100 108 267 1393 11 1898 9% 0 1 1 11 16 6 87 122 1% 913 2048 1977 5656 3096 2097 252 16039 79% 66% 77% 71% 87% 78% 76% 74% 79% TOTAL CCPN 41 39 1400 355 64 168 12 2079 10% EN% DES FLUX CCPH 16 1245 34 133 1 3 2 1434 7% INTERNE ADES CCHS 524 16 6 91 7 3 1 648 3% ISOLES CCHP CCCC CCCR CCHP CCHS CCPH CCPN ISOLES TOTAL CCCR Destination des actifs occupés vers Æ CCCC Nous avons procédé à l’analyse à la commune des déplacements domicile-travail, tels qu’ils apparaissaient en 1999 (source RGP INSEE 1999). Dans la colonne de gauche figurent les EPCI d’origine des actifs occupés, dans les colonnes suivantes, figurent les destinations d’emploi de ces actifs. Le premier tableau reprend les flux internes à l’ADES, le second tableau reprend les flux externes. 1381 2654 2772 6537 3938 2758 342 20382 Les destinations internes principales sont repérées dans ce tableau (vert pour la principale, en général, l’EPCI d’origine), orange pour la seconde, jaune pour la troisième. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 34 Destination des actifs occupés vers Æ AISNE ALBERT AMIENS BAPAUME BRAY SUR SOMME ELOIGNES ERCHEU GOLANCOURT IDF MEAULTE NPC NOYON OISE ROSIERES ROYE SAINT QUENTIN SOMME EXTERNE ADES EN% DES FLUX TOTAL CCCC CCCR CCHP CCHS CCPH CCPN ISOLES TOTAL 6 118 17 68 165 46 24 444 76 8 24 45 6 0 2 161 29 14 120 102 45 60 2 372 34 0 2 26 0 0 1 63 0 0 24 4 0 0 0 28 18 37 25 46 23 24 4 177 0 0 1 0 12 9 0 22 0 0 0 0 11 0 0 11 39 60 65 86 65 83 13 411 32 3 13 27 0 4 0 79 145 166 37 149 28 23 6 554 0 0 2 7 47 24 3 83 6 10 31 36 112 56 5 256 7 3 124 17 5 6 0 162 5 2 107 55 101 178 4 452 8 158 13 101 179 51 17 527 63 27 190 112 43 97 9 541 468 606 795 881 842 661 90 4343 34% 23% 29% 13% 22% 24% 26% 21% 1381 2654 2772 6537 3938 2758 342 20382 Les actifs occupés de l’ADES vont travailler massivement à l’intérieur du Territoire (79%). Cette situation renforce l’effet d’autonomie ressenti lors du bilan des emplois locaux. Les EPCI de référence sont toujours les premières destinations de l’emploi de ces actifs. On retrouve la CCHS serveur d’emplois dans tous les cas. 87% des actifs de la CCHS travaillent à l’intérieur de l’ADES Certains sites d’accueil externes sont importants pour les ressortissants de tel ou tel EPCI C’est le cas du Nord Pas de Calais qui occupe 10% (13%, Bapaume compris) des actifs occupés de la CCCC , d’Albert (6%) et d’autres communes de la Somme (5%) C’est le cas de Saint Quentin qui occupe 6% des actifs de la CCCR, du Nord Pas de Calais (6%) et de l’Aisne (4%) C’est le cas des autres communes de la Somme qui occupent 7% des actifs de la CCHP et de Rosières (4%), Roye (4%) et Amiens (4%) C’est le cas des autres communes de l’Aisne qui occupent 4% des actifs de la CCPH (9%, Saint Quentin compris) C’est le cas de Roye qui occupe 6% des actifs de la CCPN, 4% pour les autres communes de la Somme _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 35 Les sites extérieurs à l’ADES accueillent quand même 4372 de ces actifs. Le mieux offrant est la Somme (hors ADES) pour 1846 emplois, suivie de l’Aisne (971 emplois) et du Nord Pas de Calais (617 emplois). On remarquera la faiblesse de l’influence Amiénoise, inférieure à celle de Roye qui concerne plus particulièrement le Pays Neslois. Les pôles d’emplois externes les plus importants (plus de 100 emplois occupés) pour l’ADES sont les suivants : Saint Quentin Roye Ile de France Amiens Rosières Albert 527 452 411 372 162 161 Ces pôles d’emplois externes sont proches géographiquement et leur influence est modérée et différente selon les EPCI qui composent l’ADES. Ce Territoire possède donc un taux d’autonomie important, il est peu polarisé par d’autres sites d’emplois externes, pourtant un chômage important et une inadéquation manifeste de l’offre et de la demande en emplois, perturbent la vie locale. La politique de formation est un moyen d’atténuer ces phénomènes, la politique de l’habitat (et sans doute des transports publics intra territoriaux) est un autre moyen de l’action. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 36 74% DES EMPLOIS LOCAUX SONT OFFERTS A DES RESSORTISSANTS DU TERRITOIRE Nous avons procédé à l’analyse à la commune des déplacements domicile-travail, tels qu’ils apparaissaient en 1999 (source RGP INSEE 1999). Dans la colonne de gauche figurent les EPCI d’implantation des emplois offerts, dans les colonnes suivantes, figurent les origines résidentielles de ces actifs. Le premier tableau reprend les flux internes à l’ADES, le second tableau reprend les flux externes. Emplois offerts localement àÆ CCCC CCCR CCHP CCHS CCPH CCPN ISOLES ADES CCCC CCCR CCHP CCHS CCPH CCPN ISOLES 524 16 41 322 5 5 0 913 16 1245 39 712 21 14 1 2048 6 34 1400 410 26 100 1 1977 91 133 355 4872 86 108 11 5656 7 1 64 317 2396 267 16 2408 3 3 168 215 308 1393 6 2096 9 2 12 111 28 11 87 912 TOTAL DES EMPLOIS LOCAUX OFFERTS AUX RESIDENTS 648 1434 2079 6959 2870 1898 122 16010 Part des emplois offerts aux actifs locaux 76% 78% 70% 79% 65% 72% 75% 74% TOTAL ADES 851 1830 2968 8826 4392 2622 163 21652 _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 37 ALBERT AMIENS BAPAUME BRAY SUR SOMME BROUCHY ELOIGNES ERCHEU GOLANCOURT IDF MEAULTE NPC NOYON OISE ROSIERES ROYE SAINT QUENTIN SOMME EXTERNE ADES EN% DES FLUX TOTAL CCCC CCCR CCHP CCHS CCPH CCPN ISOLES TOTAL AISNE Emplois offerts localement à Æ 4 163 29 333 631 105 1 1266 17 3 34 97 4 3 0 158 4 0 59 128 55 39 2 287 9 1 3 16 0 2 1 32 4 4 21 53 0 2 0 84 0 1 6 6 105 14 1 133 9 10 16 35 29 14 1 114 0 0 14 7 16 38 0 75 1 0 0 6 84 8 0 99 3 6 15 34 11 35 0 104 1 1 4 18 0 0 1 25 91 131 54 364 36 39 1 716 0 0 2 7 30 13 0 52 1 3 32 51 167 82 2 338 2 1 92 42 6 7 2 152 1 3 39 42 19 72 0 176 3 28 11 135 139 31 0 347 53 41 458 493 190 220 29 1484 203 396 889 1867 1522 724 41 5642 24% 22% 30% 21% 35% 28% 25% 26% 851 1830 2968 8826 4392 2622 163 21652 L’ADES offre 5642 emplois aux actifs extérieurs, elle conserve donc 74% de ses emplois à ses ressortissants. 7% des emplois locaux sont réservés aux actifs provenant d’autres communes de la Somme. C’est ainsi que : la CCCC offre 11% de ses emplois à des actifs du Nord Pas de Calais (12% Bapaume compris) la CCCR offre 9% de ses emplois à des actifs de l’Aisne (11% Saint Quentin compris) et 7% à des actifs du Nord Pas de Calais la CCHP offre 16% de ses emplois à des actifs des autres communes de la Somme la CCPH offre 14% de ses emplois à des actifs de l’Aisne (18% Saint Quentin compris) la CCPN offre 9% de ses emplois à des actifs des autres communes de la Somme _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 38 Les moins de 30 ans en provenance de l’extérieur sont plus nombreux que la moyenne, 1439 emplois leur sont réservés. 8% d’entre eux viennent de l’Aisne, 5% du Nord Pas de Calais et les proportions d’intrusions sont systématiquement augmentées, EPCI par EPCI. Au bilan, il apparaît donc que l’ADES offre de nombreux emplois et en « réserve » une large partie à ses ressortissants. La perméabilité des frontières départementales est effective, pour les Territoires proches. L’adéquation de l’offre d’emploi locale aux jeunes actifs est sensiblement moins bonne, puisque ceux-ci se déplacent sensiblement plus depuis l’extérieur du Territoire. La Balance des actifs et des emplois établie pour les jeunes actifs serait donc la suivante : 4059 actifs occupés de moins de 30 ans Æ 2913 occupés sur le Territoire de l’ADES Æ 1127 occupés à l’extérieur du Territoire 4362 emplois pour les moins de 30 ans Æ 2913 pour les jeunes actifs de l’ADES Æ 1439 pour les jeunes actifs de l’extérieur Elle est défavorable, mais permettrait de fonder une politique d’accueil des jeunes dans le patrimoine résidentiel de l’ADES. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 39 UN TAUX D’AUTONOMIE LOCALE ADES A 68% ! Nous définissons le « taux d’autonomie locale à l’emploi » comme le rapport entre les actifs résidents et travaillant sur le Territoire et le total des actifs. Nous obtenons les résultats suivants : EPCI CCCC CCCR CCHP CCHS CCPH CCPN ISOLES TOTAL ADES Actifs résidents et travaillant dans le Territoire 524 1245 1400 4872 2396 1393 87 11747 16010 Actifs du Territoire 1582 3188 3188 7653 4751 3144 412 23656 23656 Taux d’autonomie locale à l’emploi 33% 39% 44% 64% 50% 44% 21% 50% 68% Ces résultats nous montrent qu’au moins deux EPCI préservent des taux d’autonomie locale importants (CCHS et CCPH). D’autres EPCI peuvent être considérés comme présentant des taux d’autonomie appréciables, compte tenu de leur statut rural (CCHP et CCPN). Par contre, les EPCI de Roisel, Combles et les communes isolées de l’ADES, sont en situation de dépendance à l’emploi. Il est, par ailleurs, remarquable de constater que le regroupement territorial ADES permet d’atteindre un taux d’autonomie locale rapporté à ce Territoire, nettement plus important : 68%. Cela tient au fait que 4263 actifs résidents de l’ADES (soit 18% de la population active totale) se déplacent entre les EPCI de l’ADES pour travailler. En conséquence, l’ADES est un Territoire cohérent en tant que bassin d’emploi et d’habitant. C’est aussi un Territoire « autarcique », dans lequel des classes d’âges entière ne prenaient pas l’habitude de « s’expatrier » pour trouver un emploi. Les choses sont sans doute en train de changer, mais ce constat _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 40 doit se lire positivement : « territoire cohérent, bassin de vie » et négativement : « territoire qui peine à évoluer, à se remettre en question ». _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 41 DE NOMBREUX EMPLOIS INDUSTRIELS AUTOUR DE L’ALIMENTAIRE ET DU TEXTILE 5835 emplois sont décrits ci-dessous par entreprise et par commune d’implantation. Cette liste indicative, publiée par le Comité d’Expansion de la Somme, nous permet de constater que de nombreuses entreprises sont des établissements (ou usines) dépendantes de groupes nationaux ou internationaux. Cette situation peut conférer une certaine fragilité au tissu industriel local, dont il convient de se méfier. Pour autant, la diversité des spécialités montre que la dépendance reste relative. Dans le tableau qui suit, le classement est opéré par quantité d’emplois. La situation observée est fluctuante et ne peut constituer qu’un indicateur à un instant T. Elle ne décrit que 27% des emplois offerts et n’est pas exhaustive. Des emplois tertiaires, de services, indépendants et agricoles complètent heureusement le dispositif. ENTREPRISES DE L’ADES BPL Légumes COMMUNE ADES ESTREES MONS BONDUELLE FOOD SERVICE REXIM SIEGE SOCIAL EMPLOIS ACTIVITE ADRESSE GROUPE 590 Conserve de légumes BP 129 ESTREES MONS VAULX VRAUCOURT 62 RENESCURE 59 550 PARIS 75 420 30 Chaussée Brunehault 33 rue de Verdun France BONDUELLE HAM SAINT LOUIS SUCRE EPPEVILLE PARIS 75 380 Activité agro-alimentaire surgelés Fabrication de produits pharmaceutiques, acides aminés, divers Sucrerie Distillerie Allemagne SUDZUCKER LAINIERE DE PICARDIE BUIRE COURCELLES BUIRE COURCELLES 287 Industrie textile 90 rue du Maréchal Leclerc BP4 BP 20089 TATE ET LYLE FRANCE MESNIL SAINT NICAISE HAM MESNIL SAINT NICAISE PARIS 75 260 Glucose pour alimentation 46 rue de Nesle 255 LE RONSSOY LE RONSSOY 250 Produits et menuiseries aluminium Retordage et thermofixation de fils pour tapis et moquettes 38 route de Chauny 16 rue Charles de Gaulle BP 4 SOFTAL TROCME VALLART INTERNATIONAL France CHARGEURS INTERNATIONAL _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 42 MGI COUTIER CHARNIERES AJINOMOTO FOODS EUROPE NESLE CHAMFROMIER 01 PARIS 75 220 NEUILLY SUR SEI NE 92 PERONNE 183 ARMENTIERES 59 ESTREES DENIECOURT 80 GENNEVILLIERS 92 160 Charnières et articulations pour l’automobile Fabrication de glutamate monosodique pour alimentation et pharmacie Conditionnement à façon, remplissage parfums Peignage et filature de fibres mohair et laine Robinetterie industrielle BRAND PARFUMS ET COSMETIQUES FILATURE FRANCAISE DE MOHAIR SAPAG CHAULNES VERMANDOISE INDUSTRIES CEAC VILLERS FAUCON PERONNE 155 Sucrerie Distillerie 150 CHAULNES ROISSY 95 109 LUNOR CHAULNES LUNERAY 76 105 CTI CHAULNES PARIS 75 100 Fabrication de pièces plastiques pour secteur automobile et ferroviaire Conception et fabrication de charnières Transformation de pommes de terre Fabrication de linge de maison PINET INDUSTRIES BONDUELLE GRAND PUBLIC CASTROL France FLAUCOURT 95 Conserves de légumes BP 149 93 Lubrifiants industriels SAATI FRANCE SAILLY SAILLISEL NESLE VILLENEUVE D’ASCQ 59 CERGY PONTOISE 95 SAILLY SAILLISEL NESLE 80 Tissage de tissus techniques 75 TROCME VALLART EMBALLAGE LE RONSSOY LE RONSSOY 70 CHANTELLE PERONNE CACHAN 94 70 Equipements pour activités agroalimentaires Tricotage de filets pour conditionnement de fruits et légumes Lingerie féminine 38 rue de l’Industrie 37 Route Nationale 10 rue Charles de Gaulle Rue Louis Lobry MAGNIER INDUSTRIES MESNIL SAINT NICAISE PERONNE HAM PERONNE 196 180 ZI NORD France MGI COUTIER 46 Rue de Nesle Route d’Hallu NON 63 route de Paris 2 rue du Marais BP2 1 route d’Epehy Sainte Emilie 5 rue du Mont Saint Quentin France DEWAVRIN ZI Chemin de Lihons ZI BP 8 France PINET France LUNOR France VALMON France BONDUELLE Royaume Uni BP ZI ZI La Chapelette USA EXIDE NON France CHANTELLE _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 43 VANNIER PERONNE PERONNE 60 MILLIKEN FABRICS ROISEL ROISEL 56 ARMATURES DU NORD EPPEVILLE EPPEVILLE 55 VANNIER MANUTENTION HANSSART MESNIL SAINT NICAISE HOMBLEUX MESNIL SAINT NICAISE HOMBLEUX 49 EMIP HAM HAM 45 LAVAL REGNIER PUCHALA NESLE CHAULNES NESLE CHAULNES 44 40 EREA PERONNE PERONNE 40 MECA 80 BUIRE COURCELLES MUILLE VILLETTE BUIRE COURCELLES BUIRE COURCELLES MUILLE VILLETTE SAINT QUENTIN 02 31 EUROIGEST AXE CONDITIONNEMENT SOM’BAKER CHAULNES MUILLE VILLETTE RANCOURT CHAULNES MUILLE VILLETTE RANCOURT 30 30 PICARDIE RECUP MESNIL SAINT NICAISE MESNIL SAINT NICAISE 29 LEFRANT-RUBCO DELCAR INDUSTRIES 46 31 30 30 Fabrication et agencements métalliques pour grandes surfaces Renforts textiles pour usages techniques Armatures industrielles pour le béton Manutention Centre de tri Construction métallique Couverture Maintenance industrielle Chaudronnerie Maroquinerie sacs de dames Fabrication de vérins hydrauliques Etude et fabrication éléments de filtration et ventilation pour pharmacie et alimentaire Constructions mécaniques et maintenance Produit pour industrie chimique et caoutchouc Tissus maille pour sièges, panneaux de portes, etc.. Conditionnement à façon PLV Conditionnements et supports pour parfumerie et cosmétique Fabrication de produits traiteurs quiches tartes sandwichs Récupération de matières recyclables 3 rue de Buire France HMY Rue du Nouveau Monde BP 2 6 rue de la Clouterie BP7 13 rue de Péronne RD 930 USA MILLIKEN & COMPANY NON ZAL de Saint Sulpice ZI 50 rue de Nesle BP1 Route de Barleux 80 200 BUIRE COURCELLES 64 route de Paris 80 200 BUIRE COURCELLES Route d’Hallu 5 route de Paris NON France HOLDING REGNIER PUCHALA NON France MECA France Belgique DE WITTE LIETAR NON 26 bis RN17 18 Route de Péronne _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 44 FRAYER NESLE NESLE 23 Chaudronnerie SOPTOL HAM HAM 22 Tôlerie fine Chaudronnerie TITC HAM HAM 22 Chaudronnerie Acier Inox GMS EPPEVILLE EPPEVILLE 19 Chaudronnerie Tuyauterie MIGNOT INDUSTRIES HAM HAM 18 OVERCHEM VILLERS CARBONNEL VILLERS CARBONNEL PERONNE PERONNE VILLERS CARBONNEL VILLERS CARBONNEL MARSAC PERONNE 17 Maintenance industrielle Chaudronnerie tuyauterie Mécanique Hydraulique HYDRO 80 COMPOBAIE GDI 15 10 10 Fabrication de produits chimiques de synthèse Encadrements bétons Rénovation d’emballages métalliques pour l’automobile 44 route de Chaulnes 18 rue de Verdun ZAL de Saint Sulpice ZI rue Nouvelle 27 avenue André Delorme Route de Saint Quentin Chaussée Brunehaut 71 route de Paris NON NON NON NON NON NON Le Directeur de la CCI de Péronne, rencontré à l’occasion de ce PLH, nous faisait part à la fois de son inquiétude extrême quant au non-développement des emplois tertiaires dans le Territoire, en face d’une industrie très fragile et d’une agriculture qui ne cesse de perdre des emplois. Qu’il s’agisse des emplois du commerce ou des administrations privées ou publiques, qu’il s’agisse des emplois de service ou des professions libérales, le secteur de l’ADES ne parvient plus à créer aujourd’hui et creuse son retard avec d’autres Territoires Picards. Au rang des espoirs manifestes, figure toutefois le projet du Canal Seine Nord Europe, « le dernier train à ne pas manquer ». Les impacts de ce projet sur l’économie locale pourront être sérieux, si la collectivité des décideurs sait saisir sa chance. Ils pourront être industriels et touristiques et entraîner avec eux de nombreux emplois induits (maintenance, services, transport, etc..). En conséquence, l’ADES est aussi un Territoire de vieilles industries, dont la reconversion ou l’expansion ne sont pas garantis aujourd’hui. Sans doute, le site de Nesle Mesnil Saint Nicaise peut-il caresser de sérieux espoirs dans la configuration de la plate forme en bord à canal prévue dans le projet _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 45 VNF et dans la pérennisation de l’industrie Tate & Lyle en extension physique. Mais, sans doute, peuton trembler également pour l’avenir des industries sucrières ou d’autres, confrontées à la logique mondialiste que l’on connaît. Cette incertitude nous convie à nous concentrer sur les évolutions positives, dont les effets devraient rejaillir sur le développement local et sur le rôle de carrefour idéal (Région Parisienne, Nord de l’Europe) matérialisé en partie par la création de la zone économique Haute Picardie. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 46 LE CANAL SEINE NORD EUROPE Un grand projet de canal à grand gabarit, devrait voir le jour dans les prochaines années et concerner directement plusieurs sites de l’ADES. L’impact de ce projet sur l’économie et l’environnement local sera majeur. Le projet, programmé à l’échéance 2008 pour le début des travaux et à 2012 pour l’ouverture du canal, doit, par son ampleur, faire partie des éléments de diagnostic, puis de programmation de ce PLH. Pourtant, de l’aveu même de M. FOUCRIER, Responsable Territorial de Péronne pour VNF, nous en sommes au stade des hypothèses. Un processus de contrat de partenariat privé-public va être construit en 2006-2007, il pourra désigner les acteurs de ce projet, notamment les acteurs économiques, et les modalités de réalisation. Le projet d’aujourd’hui, tel qu’il ressort du dossier économique élaboré par VNF Il contient : - la réalisation d’un port industriel et logistique à Nesle - la réalisation d’une zone d’activités portuaires et logistiques à Péronne Eterpigny - la réalisation de plusieurs ouvrages techniques d’importance : o le pont canal de Clery sur Somme o l’écluse de Moislains o les bassins d’eau d’Allaines Le port de Nesle comprendrait un Terminal à conteneurs de 22 ha, un parc agro-industriel de 56 hectares, une zone ferroviaire de 10 ha et une zone d’activité communautaire de 13 ha, avec 400 mètres de quai et une darse de 500 ml par 80 ml avec bassin de virement. Cette zone présente l’intérêt majeur d’une intermodalité à 3 vecteurs (eau, rail, route). La ligne de chemin de fer Amiens Tergnier Dijon serait reconfigurée à cette occasion. Elle permet d’intégrer les ambitions de l’usine Tate & Lyle, installée à proximité, en lui permettant de développer son unité de production et de devenir une importante utilisatrice du Port créé. L’hypothèse de l’implantation d’autres unités de production et de logistique, liées à l’agro-industrie, aux biocarburants et aux céréales, apparaît crédible aujourd’hui. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 47 Le site de Péronne-Eterpigny comprendrait une zone d’activités logistiques de 30 ha et une zone d’activités portuaires de 30 ha, avec un quai de 400 ml et un bassin de virement. Cette fois, c’est la proximité du réseau autoroutier (croisement A1 A29), ainsi qu’un bon positionnement par rapport aux pôles picards (Amiens, Saint Quentin, Péronne, Roye), qui intéresse les investisseurs. Le trafic conteneurs et la logistique sont ici visés en principal. Ces deux sites offriraient à terme environ 160 hectares de potentiel d’implantation industrielle. Les ouvrages techniques, qui se situent plus au Nord, seront d’une telle importance (30 ml de chute à l’écluse de Moislains, 23 ml de hauteur pour le pont canal de Clery, 8 à 9 millions de m3 pour les bassins de la région d’Allaines, qu’ils entraîneront nécessairement un fort investissement en main d’œuvre au moment de la construction, des besoins de maintenance et de gestion localisée et des possibilités de retombées touristiques, plutôt qu’industrielles. Les perspectives d’impact positif pour le Territoire Nous n’ignorons pas les éléments d’impact environnementaux d’un tel projet, ni ceux qui peuvent perturber l’économie agricole, mais nous nous plaçons ici dans l’hypothèse où ces impacts auraient été mesurés et compensés ou adoucis et où le projet suivrait son cours normal. Emploi Les terrassements et les ouvrages techniques cités vont faire converger, à partir de 2008, une main d’œuvre abondante. Monsieur Foucrier nous confirme que ce sont les ouvrages techniques qui seront les plus consommateurs de main d’œuvre, parmi laquelle, on trouvera de l’encadrement, de la maîtrise, de l’ingénierie… _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 48 L’ADES ne peut calquer une offre de logements résidentiels sur la masse de ce projet, hors d’échelle pour son potentiel. Nous nous acheminons donc vers la réalisation par les acteurs à définir, lors de la convention de partenariat public privé (PPP), d’un ou de plusieurs pôles d’hébergement ex nihilo, rassemblant de nombreux travailleurs du projet. Le lieu d’implantation de ce (ou ces pôles) n’est pas indifférent, il générera un trafic important et perturbant pour les résidents, d’une part, et son vidage en 2012, lors de l’achèvement du principal, laissera un espace semi-équipé auquel il faut réfléchir. Aujourd’hui, l’ADES peut se trouver en position d’offreur pour que cette implantation lui soit bénéfique… Un château à réaménager pourrait constituer le quartier général des équipes d’intervention, un ou plusieurs sites non bâtis pourraient également accueillir les constructions provisoires nécessaires. L’ADES peut également considérer qu’une partie des emplois créés à cette occasion seront pérennisés ou amèneront les actifs, réunis pour plusieurs années, à s’établir sur place. La création d’une offre de logements diversifiée et connectée aisément au grand chantier se fonderait donc sur le principe d’un accueil marginal visant la stabilisation d’un certain nombre de personnels. Eu égard à la vocation fédératrice de l’ADES, il paraît utile que cette offre nouvelle ne soit pas concentrée spatialement (nouveau quartier de Ville ou nouveau village canal), mais répartie en plusieurs sites harmonieusement disposés. Sa vocation serait, dès l’ouverture du projet, d’accueillir du personnel, chargé de l’exécution, de la surveillance, de l’organisation des travaux et, à l’issue du projet, de conserver ces nouveaux habitants ou de les remplacer par d’autres, dans la dynamique économique du projet. Une offre marginale3 de 250 à 500 logements, pourrait, à notre sens être étudiée, dans la phase de scénarii de ce PLH, elle correspondrait à une attraction possible de 5 à 10% des emplois créés ou rapportés, relancerait la dynamique de la construction, et permettrait à certains secteurs de l’ADES de trouver les moyens d’une relance. Composite (locatif et accession), originale (qualitative et groupée) et mixte (accessibilité à diverses catégories sociales), elle serait appelée à modifier durablement la structure de l’offre locale. 3 « Marginale » doit être compris ici comme « en sus » de l’offre de développement intrinsèque de l’ADES au titre de son PLH _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 49 Entre polarisation excessive et dispersion, il apparaîtrait utile de choisir une voie médiane, sous la forme de plusieurs pôles d’accueil dont les sites seraient choisis en concertation avec chaque EPCI concerné. Il est trop tôt encore pour définir les conditions financières de cette nouvelle offre, ainsi que les partenariats à trouver avec les instigateurs du projet. Tourisme L’attractivité touristique de l’ADES pourrait se trouver améliorée, après la réalisation des travaux gigantesques liés au passage du nouveau canal : - Le bassin d’Allaines rend envisageable la création d’une zone d’activités nautiques - L’écluse de Moislains et le Pont Canal de Clery attiseront plutôt la curiosité des visiteurs, tout en complétant les diverses animations locales et régionales (Historial, sites de la Grande Guerre, etc..) La perspective d’augmenter la durée des séjours est donc réelle. La question sera de savoir s’il convient pour autant de déclencher une offre d’hébergement touristique et laquelle. En conséquence, le projet de Canal Seine Nord Europe constitue à l’évidence une vraie opportunité de développement pour ce Territoire. Si quelques sites verront, par l’activité à développer ou le tourisme à suggérer, les retombées plus ou moins rapides de cet investissement énorme, la diffusion dans tout le Territoire devrait suivre. L’ADES doit jouer ici un rôle fédérateur et saisir l’opportunité d’une création de logements adapté pour l’accueil des intervenants de ce grand chantier et pérenne pour l’avenir du Territoire. Cette création ne peut éviter la qualité, la diversité, ni la modernité. Elle est susceptible de bénéficier à plusieurs EPCI et de participer en partie au redressement des équilibres locaux. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 50 LES TRANSPORTS DANS L’ADES _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 51 UNE BONNE DESSERTE PAR LES VOIES DE COMMUNICATION, MAIS UN ENCLAVEMENT PARADOXAL Les déplacements automobiles sont essentiels sur le Territoire de l’ADES. Bien desservi par le réseau autoroutier et routier national et départemental, le Territoire paraît privilégié. Pourtant, à y regarder de plus près, il apparaît qu’il se trouve au centre de grands flux organisés (Autoroute, TGV, Voie d’eau) sans disposer de connexions immédiates pour un grand nombre de villages. La cartographie jointe nous montre l’enclavement relatif de certains villages par rapport au réseau rapide (échange autoroutier, voies à grande circulation. C’est le cas d’une partie des villages de la CCCC (LESBOEUFS, COMBLES) et surtout de plusieurs villages de la CCCR (Villers Faucon, Longavesnes, Guyencourt-Saulcourt, Hancourt, Bernes). Cet enclavement est un enclavement social. Il touche peu les ménages dotés d’un emploi régulier et de ressources correctes qui peuvent trouver dans ce Territoire une certaine tranquillité rurale, associée à une proximité relative et pratique de toutes les grandes destinations métropolitaines (PARIS, AMIENS, BRUXELLES, LILLE, REIMS). Il touche plus gravement les ménages isolés et précarisés et/ou en recherche d’emploi, qui ne peuvent compter, dans la plupart des cas, sur un pré acheminement en transport collectif pour rejoindre les services qu’ils attendent. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 52 UN RESEAU AUTOROUTIER COMPLET Il donne au territoire la possibilité de relier les directions de REIMS, CALAIS, LILLE, ROUEN, AMIENS, PARIS avec les durées de parcours suivantes, mesurées à partir des 6 chefs lieux de cantons. Il place ainsi REIMS à 1H15 de ROISEL ou à 1H25 de CHAULNES CALAIS à 1H45 de CHAULNES ou à 2H00 de HAM PARIS à 1H25 de CHAULNES ou à 1H45 de ROISEL AMIENS à 38 minutes de CHAULNES ou à 55 minutes de ROISEL LILLE à 1H10 de LILLE ou à 1H25 de HAM Ce réseau autoroutier est intégralement payant pour les sections desservant le Territoire. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 53 UN RESEAU ROUTIER PLUS DIFFICILE Le Territoire est vaste et le réseau routier demande 45 minutes pour relier LE RONSSOY à l’Est à VAUVILLERS à l’Ouest ou 55 minutes pour réaliser le parcours GUEUDECOURT au Nord à BROUCHY au Sud Est. PERONNE, Sous Préfecture et ville la plus peuplée de l’ADES n’est qu’à 15 minutes de COMBLES et ROISEL, mais à près d’une demi-heure d’HAM. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 54 UN RESEAU FERRE QUI DESSERT MAL LE TERRITOIRE Le réseau ferré desservant le Territoire se compose de plusieurs éléments : La voie TGV Lille Paris qui dessert la gare TGV Haute Picardie à ABLAINCOURT PRESSOIR (CCHP). Cette gare dispose de plusieurs liaisons journalières vers le Sud (par Paris,Roissy, Marne la Vallée, Tours, Bordeaux, Lyon , Marseille) et de plusieurs liaisons journalières vers le Nord (Lille, Calais-Londres, Bruxelles). Le réseau ferré TER qui propose une ligne : AMIENS SAINT QUENTIN desservant les gares de CHAULNES, NESLE ET HAM, pour un temps de parcours de 20 minutes entre CHAULNES et HAM. MONTDIDIER ROISEL desservant les gares de CHAULNES , HYENCOURT LE GRAND , MARCHELEPOT, VILLERS CARBONNEL, BRIE, ETERPIGNY, PERONNE, DOINGT , CARTIGNY, TINCOURT-BOUCLY, MARQUAIX ET ROISEL, pour un temps de parcours CHAULNES – ROISEL de 1 heure. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 55 UN TRANSPORT COLLECTIF PAR AUTOBUS DEDIE AUX SCOLAIRES ET A LA LIGNE MONTDIDIER ROISEL Il est essentiellement lié au transport scolaire et affrété par le Conseil Général à cet usage. La ligne de cars MONTDIDIER ROISEL desservant les communes de CHAULNES , HYENCOURT LE GRAND , MARCHELEPOT, VILLERS CARBONNEL, BRIE, ETERPIGNY, PERONNE, DOINGT , CARTIGNY, TINCOURTBOUCLY, MARQUAIX et ROISEL, pour un temps de parcours CHAULNES – ROISEL de 1 heure environ. Au global, on s’aperçoit que la desserte en transport collectif régional donne un avantage complémentaire au site de CHAULNES et positionne le secteur de ROISEL (Nord, Est et Sud), le secteur de COMBLES et le sud de PERONNE dans une situation de dépendance à l’automobile marquée. Un ménage sur 5 ou 6 ne dispose pas de voiture dans les communes rurales Nous reprenons ici les données Insee de 1999 relatives à la motorisation des ménages résidents de l’ADES : Ménages sans voiture Ménages avec 1 voiture Ménages avec 2 voitures ou plus Total ménages Somme 1999 Somme taux ADES 1999 ADES taux CCCR 1999 CCCR taux CCHP 1999 CCHP taux CCCC 1999 CCCC taux CCPN 1999 CCPN taux CCPH 1999 CCPH taux CCHS 1999 CCHS taux 45288 21% 4024 19% 564 20% 438 16% 241 16% 479 17% 956 21% 1288 19% 108301 50% 11323 52% 1495 52% 1466 53% 778 52% 1445 51% 2446 53% 3504 52% 61184 28% 6292 29% 829 29% 867 31% 474 32% 916 32% 1207 26% 1894 28% 214773 100% 21639 100% 2888 100% 2771 100% 1493 100% 2840 100% 4609 100% 6686 100% _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 56 19% des ménages de l’ADES ne disposaient pas de véhicule en 1999. Ce taux est un peu inférieur à celui de la Somme (21%), à cette différence près que dans la Somme, d’importantes agglomérations disposent de réseaux de transport en commun, qui permettent aux ménages de se dispenser de véhicule. Cependant, à l’intérieur de l’ADES, la CCPH et la CCCR regroupent 21 et 20% de ménages sans véhicule. Si on dissocie, dans les EPCI, les villes et les communes rurales, on obtient : HAM 568 ménages sans voiture, soit 27% des ménages Autres communes CCPH, 388 ménages sans voiture, soit 16% des ménages ROISEL 149 ménages sans voiture, soit 20% des ménages Autres communes CCCR, 415 ménages sans voiture, soit 19% des ménages PERONNE 786 ménages sans voiture, soit 23% des ménages Autres communes CCHS, 502 ménages sans voiture, soit 15% des ménages Ces résultats déterminent que les habitants de la CCCR, logés dans les communes rurales non équipées et sans véhicule, sont les plus nombreux (415 ménages) avec 19% de ménages concernés. Ce taux, nettement supérieur à celui des ménages ruraux des autres EPCI, laisse prévoir quelques difficultés d’approvisionnement et de mobilité travail des intéressés. En conséquence, cette sous-motorisation peut s’avérer critique dans les zones rurales mal desservies par les réseaux de transport public. Elle touche bien sûr les personnes âgées isolées, mais aussi les jeunes ménages en difficulté de déplacement pour la recherche d’un travail. Le cas du canton de Roisel apparaît le plus critique à cet égard. Pour ces raisons, on ne peut aisément concevoir l’installation de ménages en recherche d’emploi et/ou de faibles ressources, en dehors des bourgs centres ou des bourgs exceptionnellement desservis par les transports collectifs existants. Cette dépendance est amplifiée par la faiblesse des pôles de services et de commerces. Seuls PERONNE et HAM disposent aujourd’hui d’une gamme complète en la matière. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 57 LE PARC DE LOGEMENTS DE L’ADES _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 58 UN PARC DE LOGEMENTS EN LEGERE EVOLUTION, MALGRE LA BAISSE DE LA POPULATION Le parc de logements de l’ADES est ici répertorié en fonction de ses composantes résidentielles, selon les résultats du recensement de l’Insee de 1999. Il est rappelé qu’un logement peut-être : une résidence principale occupée par un ménage de 1 à x personnes (plus de 8 mois par an), une résidence secondaire ou occasionnelle, un vacant. Cela signifie que le parc constitué par les deux dernières catégories peut être versé dans la première, à l’occasion d’une réaffectation de logement vacant ou d’une vente de résidence secondaire, par exemple. La population des résidences principales est un élément statistique fourni par le RGP4 qui nous permet de calculer la taille moyenne des ménages. Ceci est un indicateur important pour la suite de la démarche, dans la mesure où la réduction quasi-systématique de la taille des ménages provoque un besoin récurrent de nouvelles résidences sans même que la population n’ait à augmenter. LOGEMENTS DE L’ADES EN 1999 Source RGP INSEE CC Canton de Combles CC Canton de Roisel Population sans doubles comptes Population des résidences principales Taille des ménages Nombre de logements en 1999 Nombre de résidences principales en 1999 Nombre de résidences secondaires en 1999 Nombre de vacants en 1999 19 3780 3779 2,53 1895 1495 252 148 22 7689 7612 2,64 3430 2888 249 293 CC Haute Picardie 26 7469 7461 2,70 3312 2776 261 185 CC Haute Somme 22 17199 16959 2,54 7468 6688 267 513 CC Pays Hamois 14 12207 12039 2,61 5106 4614 114 378 CC Pays Neslois 23 7505 7393 2,60 3409 2844 356 209 Communes isolées de l’ADES 3 996 929 2,64 417 352 30 35 129 56845 56172 2,59 25037 21657 1529 1761 100% 86% 6% 7% ADES Répartition des logements 4 Nombre de communes Recensement Général de la Population _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 59 ÆCHIFFRES CLEFS : 86% de résidences principales, 6% de résidences secondaires, 7% de vacants et des ménages de 2,59 personnes en moyenne 56 845 habitants en 1999 (PSDC5) 56 172 habitants (Population des résidences principales) 129 communes et 6 EPCI Les mêmes résultats en 1990 nous permettent de dresser le tableau qui suit : LOGEMENTS DE L’ADES EN 1990 Source RGP INSEE CC Canton de Combles CC Canton de Roisel Nombre de communes Population des résidences principales Taille des ménages Nombre de logements en 1990 Nombre de résidences principales en 1990 Nombre de résidences secondaires en 1990 Nombre de vacants en 1990 19 22 3807 7733 2,66 2,76 1956 3435 1429 2782 361 305 166 348 CC Haute Picardie 26 7254 2,82 3221 2571 357 293 CC Haute Somme CC Pays Hamois 22 14 17412 12547 2,73 2,83 7281 4993 6278 4431 379 188 624 374 CC Pays Neslois 23 7896 2,82 3356 2759 347 250 Communes isolées de l’ADES 3 1007 2,94 421 343 42 36 129 57032 2,77 24663 100% 20593 83% 1986 8% 2091 8% ADES Répartition des logements Les logements de l’ADES comprennent sensiblement plus de résidences secondaires et de vacants en 1990. La population des résidences principales, dont le nombre diminue entre les deux recensements, s’est donc « étalée » à l’intérieur du parc de logements, en utilisant en partie les logements vacants et les résidences secondaires, reconvertis en résidences principales. 5 Population Sans Double Compte _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 60 330 logements vacants disparaissent, de même que 457 résidences secondaires, soit 787 logements au total. Le parc de logements progresse de 1064 unités. On peut penser qu’une part importante du stock de résidences secondaires et de vacants a donc pu être reconverti en résidences principales. Cette évolution signifie également que la pression sur le marché immobilier s’est accentuée en 10 années. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 61 Le tableau qui suit, synthétise les écarts constatés entre les deux recensements. Les chiffres sont présentés ici en valeur absolue et nous permettent de mieux comprendre les évolutions. Epci par Epci, on remarquera que la CCHP progresse en population et en résidences principales ou ménages, avec une évolution des résidences principales qui équivaut à la diminution du stock des logements secondaires et vacants. Dans le même temps, la CCCC évolue peu en résidences principales et perd des logements, ce qui signifie, à l’évidence une désaffectation d’une bonne partie du stock de secondaires et de vacants (suppression, déclassement définitif, etc..). La CCHS, progresse fortement, quant à elle, en résidences principales, plutôt qu’en logements, ce qui signifie un redéploiement intense du parc de logements, utilisant au maximum le stock de secondaires et de vacants. Population des résidences principales Taille des ménages Nombre de logements Nombre de résidences principales Nombre de résidences secondaires et occasionnelles Nombre de vacants -28 -121 207 -453 -508 -503 -0,13 -0,12 -0,12 -0,19 -0,22 -0,22 -61 -5 91 187 113 53 66 106 205 410 183 85 -109 -56 -96 -112 -74 9 -18 -55 -108 -111 4 -41 Communes isolées de l’ADES -78 -0,3 -4 9 -12 -1 ADES -860 -0,18 374 1064 -457 -330 DIFFRENTIEL 1999 – 1990 RGP INSEE 1990 CC Canton de Combles (CCCC) CC Canton de Roisel (CCCR) CC Haute Picardie (CCHP) CC Haute Somme (CCHS) CC Pays Hamois (CCPH) CC Pays Neslois (CCPN) L’analyse relative des mêmes données (tableau ci-dessous), permet d’apprécier l’importance de ces mouvements patrimoniaux. La Haute Picardie détient ainsi le record de la reconquête de la vacance (plus du 1/3 du parc concerné a été reconquis), alors que le Pays Hamois détient celui de la disparition des résidences secondaires (près de 40%). _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 62 Manifestement la résidentialisation s’est faite pour une bonne part à l’intérieur du patrimoine et, on devine déjà que l’effort de construction a été insuffisant, obligeant les ménages qui souhaitaient rester ou habiter sur le territoire de l’ADES à utiliser l’offre latente. Nombre de logements en 1990 Nombre de résidences principales en 1990 Nombre de résidences secondaires et occasionnell es en 1990 Nombre de vacants en 1990 -4,9% -3,1% 4,6% -30,2% -10,8% -1,6% -4,3% -0,1% 3,8% -18,4% -15,8% 2,9% -2,6% -4,0% -6,4% -4,3% -7,0% -7,8% -7,8% 2,8% 2,6% 2,3% 1,6% 8,0% 6,5% 4,1% 3,1% -26,9% -29,6% -39,4% 2,6% -36,9% -17,8% 1,1% -16,4% Communes isolées de l’ADES -7,7% -10,2% -1,0% 2,6% -28,6% -2,8% ADES -1,5% -6,5% 1,5% 5,2% -23,0% -15,8% DIFFRENTIEL EN TAUX 1999 – 1990 RGP INSEE 1990 CC Canton de Combles CC Canton de Roisel CC Haute Picardie CC Haute Somme CC Pays Hamois CC Pays Neslois Population des résidences principales Taille des ménages -0,7% La population des résidences principales baisse de 1,5% en 9 ans pour s’établir à 56 172 habitants. La régression de la population est parfois nettement plus élevée comme dans les Pays Hamois ou Neslois ou dans les communes isolées. Le nombre de logements augmente toutefois de 1,5% en moyenne, sauf dans les cantons de Combles où il est en régression. Parmi ces logements figurent bon nombre de résidences secondaires ou occasionnelles (8% des logements en 1990), qui ont été reclassées entre les deux recensements ou ont pu être transformées en résidences principales. Malgré la baisse globale de la population, le parc des résidences principales s’accroît de 5,2%. C’est, cette fois, le Pays Neslois et les communes isolées qui augmentent le moins ce parc. Cet accroissement du parc des résidences principales _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 63 est nourri par une baisse de la taille des ménages significative : 6,5% entre 1990 et 1999, pour un passage de 2,77 à 2,59 personnes par ménage. Enfin, le parc des logements vacants diminue de 15,8%, pour passer de 2091 à 1761 logements. Il reste toutefois assez important à 7% en 1999. La CC de Haute Picardie parvient à réduire ses vacants de 37%, pour passer à un taux moyen de 5,6%, signe d’une tension nouvelle sur le marché immobilier. En conséquence, la population baisse encore jusqu’en 1999, mais elle s’étale. Des logements supplémentaires sont donc nécessaires pour la loger. A défaut de les trouver sur le marché, les ménages réoccupent les vacants ou les résidences secondaires. La dynamique de la construction permet, dans certains cas de générer des arrivées nouvelles (endogènes et exogènes), c’est ce qui s’est produit, dès les années 90 pour la Haute Picardie. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 64 LE DESSERREMENT DES MENAGES PESE LOURD DANS LA CONSOMMATION DES NOUVEAUX LOGEMENTS La taille des ménages baisse de 0,18 points entre 1990 et 1999. Sur 100 ménages observés, on perd donc 18 personnes en 9 ans. Si nous prenons l’hypothèse réaliste d’une poursuite de la baisse sur la période 2000/2015 (soit une baisse identique, mais sur une période plus longue de 15 années), nous démontrons que le besoin de résidences principales s’accentue de 1547 logements. Ce phénomène indiscutable est dû au vieillissement de la population, aux séparations des familles et à la baisse générale de la natalité. Il a une valeur statistique certaine, même si, à très petite échelle, il reste possible d’assister à des effets inverses (exemple : installation d’un ménage avec 3 enfants dans une résidence occupée précédemment par une personne seule). Le tableau qui suit nous permet de tester l’impact de ce phénomène, en établissant, à population égale, le nombre de ménages potentiellement présents en 2015 et en tenant compte de la baisse tendancielle de la taille des ménages. Les conclusions sont édifiantes, mais communes à la plupart des communes du pays : l’obligation de construire de nouveaux logements résulte pour une bonne part de la diminution de la taille des familles. Il faut au moins produire 95 résidences principales nouvelles par an entre 2000 et 2015 pour pourvoir aux besoins du desserrement. Or le rythme de production de nouvelles résidences dans les années 90 (1990-1999) est de 118 par an. Dans la réalité, les choses se passent comme ceci : La population qui se desserre naturellement occupe les logements disponibles (vieillissement des personnes âgées, diminution de la taille des ménages actifs par le départ des jeunes en formation, etc..). La population en place qui doit trouver un nouveau logement pour ses besoins propres (célibataire en décohabitation, jeunes ménages en formation, personne séparée ou divorcée, etc..) ne trouve pas d’offre et quitte le Territoire en cas de besoin absolu. La population est alors remplacée par de nouveaux ménages en provenance de l’extérieur du Territoire, qui ne peuvent se contenter des 10 nouveaux logements annuels et puisent à l’évidence sur le parc du desserrement. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 65 Population des résidences principales en 1999 Taille des ménages en 1999 Evolution de la taille des ménages entre 1990 et 1999 Simulation de l’évolution de la taille des ménages entre 2000 et 2015 Taille des ménages résultant de la simulation en 2015 Nombre de ménages ou de Résidences principales en 2015 à population égale Nombre de Ménages ou de Résidences Principales en 1999 Besoins en RP dus au desserrement de la population entre 1999 et 2015 Rythme de production annuel induit sur 16 ans (2000-2015) pour pourvoir au desserrement Rythme de production annuel des Résidences Principales entre 1990 et 1999 3779 2,53 -0,13 -0,13 2,40 1575 1495 80 5 7 7612 2,64 -0,12 -0,12 2,52 3021 2888 133 8 12 7461 2,70 -0,12 -0,12 2,58 2892 2776 116 7 23 16959 2,54 6688 529 33 46 2,39 5037 4614 423 26 20 CC Pays Neslois 7393 2,60 -0,19 -0,22 -0,22 7217 2,61 -0,19 -0,22 -0,22 2,35 12039 2,38 3106 2844 262 16 9 Communes isolées de l’ADES 929 2,64 -0,3 -0,3 2,61 356 352 4 0 1 56172 2,59 -0,18 -0,18 2,41 23308 21657 1547 95 118 EVALUATION DES BESOINS DUS AU DESSERREMENT DES MENAGES Source RGP INSEE CC Canton de Combles CC Canton de Roisel CC Haute Picardie CC Haute Somme CC Pays Hamois ADES En conséquence : l’ADES ne produit pas suffisamment de Résidences Principales pour se développer. L’excédent au simple desserrement est à peine de 24% ; cet excédent constitue l’offre nette pour les nouvelles populations et elle est donc particulièrement faible, soit l’équivalent de 23 nouvelles résidences par an, sur tout le territoire, entre 1990 et 1999. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 66 LA LUTTE CONTRE LA VACANCE RESTE UN ENJEU POUR CE TERRITOIRE Nous repérons ici la géographie de ce parc de vacants. Pour chaque EPCI, nous reprenons le nombre de vacants et les communes ou les quartiers les plus concernés. La vacance détaillée par EPCI et par communes les plus sensibles en 1999 Source RGP 1999 CC Canton de Combles CC Canton de Roisel CC Haute Picardie CC Haute Somme CC Pays Hamois CC Pays Neslois Communes isolées de l’ADES ADES Communes et quartiers concernés par une vacance supérieure à 10% Dont 5 communes au-delà de 10% de vacants : Guillemont, Lesboeufs, Mesnil en Arrouaise, Etricourt-Manancourt, Rancourt Dont 6 communes au-delà de 10% de vacants : Villers-Faucon, Hesbecourt, Guyencourt-Saulcourt, Heudicourt, Sorel, Longavesnes Dont 2 communes au-delà de 10% de vacants : Punchy, Fontaine les Cappy Dont 2 communes : Feuillères, Cartigny et un quartier de Péronne, au-delà des 10% de vacants Dont 1 partie d’Ham à 12,1% de vacants Dont 2 communes au-delà de 10% de vacants : Y, Esmery-Hallon Dont 3 communes au-delà de 10% de vacants : Grécourt, Billancourt, Potte Dont 1 commune au-delà de 10% de vacants : Tertry Nombre de logements en 1999 Nombre de vacants en 1999 Taux de logements vacants 1895 148 8,0% 482 61 12,7% 3430 293 8,5% 798 117 14,7% 3312 185 5,6% 65 8 12,3% 7468 513 7,0% 1514 176 11,6% 5106 378 7,4% 1610 191 11,8% 3409 209 6,3% 129 15 11,6% 417 35 8,4% 86 10 11,6% 25037 1761 7,0% _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 67 En isolant les communes et quartiers ainsi repérés, on fait apparaître que sur le reste du Territoire, il subsiste une vacance de 5,9% qui apparaît plus « normale ». Il est, en conséquence possible de considérer que le Territoire de l’ADES subit une vacance un peu élevée en 1999 et que cette vacance concerne principalement 2 quartiers urbains de Péronne et Ham, ainsi que quelques communes parmi les plus petites du Territoire. Le taux de vacance du Département se situe en effet à 5,8% à cette période. En conséquence, avec plus de 1761 logements vacants, on retrouve, en 1999, une situation globale insatisfaisante, eu égard aux besoins de la population. Parfois concentrée, dans certaines communes ou quartiers, la vacance est le plus souvent diffuse et s’explique par diverses raisons : Rétention patrimoniale, Conservation familiale, Successions longues et sans enjeu, Obsolescence d’un parc abandonné, Refus de louer, etc.. La vacance commerciale serait beaucoup plus faible. Ce potentiel reste donc un enjeu social, malaisé à aborder, autant qu’il peut être un enjeu d’image pour le Territoire. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 68 L’OFFRE RESIDENTIELLE DE L’ADES _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 69 UN PARC DE RESIDENCES PRINCIPALES ANCIEN, QUI PEINE A SE RENOUVELER Plus de la moitié du parc de l’ADES date d’avant 1949. Depuis 1980, la production de nouvelles résidences ne cesse de baisser. Les Résidences Principales par date de construction en valeur absolue Population des résidences principales Nombre de résidences principales en 1999 RP construites avant 1915 RP construites avant 1949 RP construites avant 1968 RP construites avant 1975 RP construites avant 1982 RP construites avant 1990 RP construites avant 1999 CC Canton de Combles CC Canton de Roisel 3780 7612 1495 2888 22 55 987 2022 114 221 92 138 121 252 103 146 54 54 CC Haute Picardie 7469 2776 142 1402 339 176 301 268 143 CC Haute Somme CC Pays Hamois 16959 12039 6688 4614 170 329 2731 1730 1133 969 886 528 963 540 441 311 362 202 CC Pays Neslois 7393 2844 355 1143 344 309 361 213 115 Communes isolées de l’ADES ADES 929 56172 352 21657 15 1088 235 10250 14 3134 30 2159 25 2563 28 1510 5 935 _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 70 Les RP par date de construction en valeur relative par territoire Population des résidences principales Nombre de résidences principales en 1999 RP construites avant 1915 RP construites avant 1949 RP construites avant 1968 RP construites avant 1975 RP construites avant 1982 RP construites avant 1990 RP construites avant 1999 CC Canton de Combles CC Canton de Roisel 3780 1495 1% 66% 8% 6% 8% 7% 4% 7612 2888 2% 70% 8% 5% 9% 5% 2% CC Haute Picardie CC Haute Somme 7469 16959 2776 6688 5% 3% 51% 41% 12% 17% 6% 13% 11% 14% 10% 7% 5% 5% CC Pays Hamois 12039 4614 7% 37% 21% 11% 12% 7% 4% CC Pays Neslois 7393 2844 13% 40% 12% 11% 13% 8% 4% Communes isolées de l’ADES 929 352 4% 67% 4% 9% 7% 8% 1% 56172 21657 5% 47% 14% 10% 12% 7% 4% ADES Peu de logements datent d’avant 1915 (5%), à l’exception du Pays Neslois, dans lequel ce taux atteint 13%. Cela amène certains EPCI à disposer d’un patrimoine très ancien (CC Canton de Roisel : 72% avant 1949, CC Canton de Combles : 67% avant 1949, Communes isolées de l’ADES : 71% avant 1949). A l’inverse, le patrimoine des RP constitué depuis les 25 dernières années pèse moins du ¼ du patrimoine total, pour la quasi-totalité des EPCI. Cela indique un taux de renouvellement très faible. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 71 Evaluation du rythme annuel de création des Résidences Principales depuis la dernière guerre CC Canton de Combles CC Canton de Roisel CC Haute Picardie CC Haute Somme CC Pays Hamois CC Pays Neslois Communes isolées de l’ADES ADES Nombre de communes Population des résidences principales Nombre de résidences principales en 1999 RP construites avant 1968 en rythme annuel (19 ans) RP construites avant 1975 en rythme annuel (7 ans) RP construites avant 1982 en rythme annuel (7 ans) RP construites avant 1990 en rythme annuel (8 ans) RP construites avant 1999 en rythme annuel (9 ans) Estimation d’un rythme annuel de construction pour 1000 habitants dans les années 19901999 19 3780 1495 6 13 17 13 6 1,6 22 7612 2888 12 20 36 18 6 0,8 26 7469 2776 18 25 43 34 16 2,1 22 16959 6688 60 127 138 55 40 2,4 14 12039 4614 51 75 77 39 22 1,8 23 7393 2844 18 44 52 27 13 1,8 3 929 352 1 4 4 4 1 0,9 129 56172 21657 165 308 366 189 104 1,9 On ne réalise même pas 2 résidences nouvelles par an, pour 1000 habitants dans les années 90, à l’intérieur de l’ADES. La CCCR produit moins d’une résidence nouvelle par an, pour 1000 habitants. La CCHS est la plus « dynamique » avec un ratio de 2,4. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 72 En conséquence, l’ADES s’est « globalement » arrêtée de construire pendant de trop nombreuses années. Son offre résidentielle est donc vieillissante autant qu’insuffisante. Elle ne peut constituer un indice d’attractivité pour le développement. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 73 UNE OFFRE INSUFFISANTE EN LOCATIF SOCIAL La répartition des résidences principales par statut d’occupation montre une répartition très hétérogène. 9% de locatifs sociaux en moyenne sur l’ADES, mais 14 et 15% en Haute Somme et au Pays Hamois, contre 0 à 5% dans les autres EPCI. L’offre locative, publique ou privée, est tellement variable que le taux de propriétaires occupants varie de 60% à 80% selon les EPCI. Population des résidences principales Nombre de résidences principales en 1999 Nombre de RP à statut propriétaire occupant en 1999 Nombre de RP à statut locataire privé en 1999 Nombre de RP à statut locataire hlm en 1999 Nombre de RP à statut locataire meublé en 1999 Nombre de RP à statut occupant gratuit en 1999 CC Canton de Combles 3780 1495 1209 187 8 18 71 CC Canton de Roisel 7612 2888 2120 500 83 7 178 CC Haute Picardie CC Haute Somme 7469 16959 2776 6688 2005 4179 480 1226 139 941 18 66 129 274 CC Pays Hamois 12039 4614 2892 838 680 23 176 CC Pays Neslois Communes isolées de l’ADES ADES 7393 929 56172 2844 352 21657 2109 282 14796 446 50 3727 147 3 2001 14 2 148 124 15 967 Les RP par statut d’occupation au RGP INSEE de 1999 Valeurs absolues 2001 locatifs HLM apparaissent au patrimoine des résidences principales en 1999, pour 21 639 résidences principales. On notera l’importance du parc habitat occupé à titre gratuit pour 4,5% du parc. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 74 Les RP par statut d’occupation au RGP INSEE de 1999 Valeurs relatives par territoire Population des résidences principales Nombre de résidences principales en 1999 Nombre de RP à statut propriétaire occupant en 1999 Nombre de RP à statut locataire privé en 1999 Nombre de RP à statut locataire hlm en 1999 Nombre de RP à statut locataire meublé en 1999 Nombre de RP à statut occupant gratuit en 1999 CC Canton de Combles 3780 1495 81% 13% 1% 1% 5% CC Canton de Roisel 7612 2888 73% 17% 3% 0% 6% CC Haute Picardie CC Haute Somme 7469 16959 2776 6688 72% 63% 17% 18% 5% 14% 1% 1% 5% 4% CC Pays Hamois 12039 4614 63% 18% 15% 0% 4% CC Pays Neslois Communes isolées de l’ADES ADES 7393 929 56172 2844 352 21657 74% 80% 68% 16% 14% 17% 5% 0% 9% 0% 0% 1% 4% 4% 5% Les résultats du Département de la Somme en 1999 sont les suivants : Propriétaires occupants : 62% - 6 points Locataires privés : 18% + 1 point Locataires Hlm : 15% + 6 points Locataires meublés : 02% + 1 point Occupants gratuits : 04% - 1 point _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 75 Le parc Hlm est géographiquement concentré et il est insuffisant dans certains bourgs centres Le parc Hlm 1999 est constitué dans les communes suivantes : Communes HAM PERONNE ASSEVILLERS CHAULNES NESLE ADES TOTAL et MOYENNE ROISEL EPPEVILLE PROYART SAILLY-SAILLISEL EPEHY OFFOY MARCHELEPOT MOISLAINS MATIGNY BILLANCOURT FALVY PARGNY TEMPLEUX-LE-GUERARD MUILLE-VILLETTE CURCHY HOMBLEUX ATHIES MONCHY-LAGACHE DOMPIERRE-BECQUINCOURT VOYENNES EPCI CCPH CCHS CCHP CCHP CCPN CCCR CCPH CCHP CCCC CCCR CCPH CCHP CCHS CCPH CCPN CCPN CCPN CCCR CCPH CCPN CCPN ISOLES CCPH CCHP CCPN RP 1999 2106 3418 88 715 976 21639 738 755 194 156 399 86 155 513 184 57 42 50 74 293 103 359 227 261 234 234 Hlm 1999 608 927 15 104 138 2001 62 59 13 8 20 4 6 14 5 1 1 1 1 2 1 4 3 2 1 1 Taux Hlm 1999 29% 27% 17% 15% 14% 9% 8% 8% 7% 5% 5% 5% 4% 3% 3% 2% 2% 2% 1% 1% 1% 1% 1% 1% 0% 0% _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 76 HAM et PERONNE détiennent 1535 logements sociaux, soit les ¾ du parc locatif social de l’ADES. Ces deux communes dépassent largement la norme à 20%, actuellement imposée par la Loi SRU aux communes de plus de 3500 habitants, faisant partie d’une agglomération de plus de 50 000 habitants. ASSEVILLERS, CHAULNES et NESLE disposent également d’un parc social significatif et au dessus de la moyenne ADES. Par contre, les parcs Hlm de ROISEL et COMBLES apparaissent très largement insuffisants. En conséquence, alors que Péronne et Ham ont pu développer des parcs sociaux très significatifs (plus du ¼ de l’offre, dans les deux cas), les autres communes proposent souvent des parcs sociaux trop faibles. La demande sociale existe partout, exprimée ou non, et la concentration des parcs dans les deux communes les plus grandes n’est pas un atout, ni pour ces communes, ni pour les autres. L’ancienneté des constructions Hlm provoque, par ailleurs, un déficit d’image, qui accentue le phénomène de ségrégation spatiale et sociale qu’il faudrait éviter. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 77 UNE DEMANDE SOCIALE QUI RESTE SOUTENUE La demande locative sociale dans l’ADES peut être analysée à partir des données de l’Observatoire de la Demande Locative Sociale au 31 Décembre 2003. Les données de cet observatoire doivent être comprises comme des indicateurs. En effet, même si elles sont exhaustives des demandes reçues dans les organismes Hlm, sans double compte, il faut garder à l’esprit que : la demande s’exprime le plus souvent, là où il y a de l’emploi pour les actifs la demande s’exprime dans les communes dotées d’un parc locatif connu la demande locative sociale ne s’exerce pas seulement vers le parc Hlm, elle touche aussi le parc privé, social de fait ; ce parc se développe d’ailleurs à mesure de l’insuffisance du premier Au 31 Décembre 2002, 13 291 demandes étaient formulées dans la Somme, 4103 concernaient des demandes nouvelles, tandis que 9 188 concernaient des demandes de mutation à l’intérieur du parc social public. L’ADES était concerné par 756 demandes, dont 402 nouvelles et 354 en mutation. Ces demandes concernent 14 communes de l’ADES, celles qui disposent d’un parc locatif social. En regard d’un parc social de 1976 logements en 1999, le poids de cette demande s’établit à 38% au global, ce qui signifie qu’au moins 38 logements sur 100 auraient du se libérer dans le parc pour les satisfaire (à supposer que les logements en question correspondent réellement à la demande posée). Cette pression se décompose en deux éléments qui se cumulent : 20% pour la demande nouvelle et 18% pour la demande en mutation. La demande en mutation libérant, par nature un logement occupé, doit être considérée en flux. C’est donc la demande nouvelle qui exprime le mieux la pression sur le parc, la somme des deux demandes exprime plutôt l’inadéquation de l’offre. Nous pouvons établir une comparaison de ces pressions à travers les résultats obtenus dans les différents secteurs de la Somme (anciens périmètres des structures de coopération intercommunales reconnues par la Région). _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 78 Agglo Abbeville Agglo Amiens Pays d’Ancre Bocage 3 Vallées Est Somme Ponthieu Pays de Somme Sud Ouest 3 Vallées Trait vert Vimeu SOMME Parc Demande nouvelle Demande mutation 213 Pression demande nouvelle 7% 3029 20149 592 763 2074 195 192 1976 234 686 1334 1630 1340 31733 Total pression 1747 Pression demande mutation 58% 10% 33% 25% 5692 108 146 29% 18% 19% 39% 51% 44% 402 69 126 20% 29% 18% 354 287 81 18% 123% 12% 38% 152% 30% 264 316 252 4103 20% 19% 19% 13% 220 262 291 9188 16% 16% 22% 29% 36% 35% 41% 42% 65% Il faut noter que la dotation en logement social diffère fondamentalement selon les secteurs, en regard du nombre de ménages, ce qui doit expliquer les différences de pression : 14,6% en moyenne pour la somme, 9,1% pour l’ADES, de sorte que l’ADES accuse, en théorie, un retard de 1186 logements sociaux par rapport à la moyenne départementale. On s’aperçoit que dans les deux agglomérations urbaines de la Somme (Abbeville et Amiens), qui détiennent 74% du parc, la pression de la demande nouvelle est nettement inférieure (7 et 10%) à la pression exercée dans les autres secteurs, principalement ruraux (de 18 à 33%). A l’inverse, contrairement à la demande nouvelle, la demande de mutation se révèle plus forte dans les parcs urbains (58% à Abbeville, 29% à Amiens). Dans les secteurs ruraux, à l’exception notoire du Ponthieu, cette pression à la mutation s’élève se situe entre 12% et 22%. Dans les deux cas, l’ADES est en position moyenne, par rapport aux autres territoires ruraux, ce qui ne signifie pas que la situation soit satisfaisante. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 79 Pour ce qui concerne les parcs les plus significatifs de l’ADES (Péronne, Ham, Nesle et Chaulnes), on remarquera que les pressions sont « moyennes » et qu’elles s’exercent plutôt sur la demande nouvelle que sur la demande de mutation : PERONNE HAM NESLE CHAULNES ADES SOMME Parc Demande nouvelle 927 608 138 104 1976 31 373 211 102 37 3 402 13291 Pression demande nouvelle 23% 17% 27% 3% 20% 13% Demande mutation 224 67 17 30 354 9188 Pression demande mutation 24% 11% 12% 29% 18% 29% Total pression 47% 28% 39% 32% 38% 42% Les parcs de Péronne et de Nesle sont les plus concernés par la demande nouvelle avec une pression de l’ordre du ¼ du parc, tandis qu’à Ham, la demande apparaît plus faible. En revanche, pour ce qui concerne les demandes de mutation, c’est le parc de Chaulnes, plus restreint, et celui de Péronne, qui enregistrent les plus fortes demandes (1 locataire sur 4 demandes à changer de logement). On tirera de ces résultats les enseignements suivants : Le parc locatif social de l’ADES est insuffisant au regard de la représentation départementale, alors que les ressources de la population des ménages y sont plus faibles Le parc locatif social de l’ADES est insuffisant par rapport à la pression de la demande sociale nouvelle enregistrée : 402 demandes nouvelles non satisfaites signifient environ 200 demandes non satisfaites dans l’année, compte tenu d’un taux de rotation de l’ordre de 10%. Les pressions sont plus fortes à Péronne et à Nesle, traduisant pour Péronne, d’importantes demandes de mutation difficiles à satisfaire et, pour Nesle, une pression sociale plus importante, sur un petit parc. La pression de la demande est moins élevée à Ham, traduisant en partie un premier niveau de suffisance de l’offre, mais aussi, et surtout, une déprise d’une partie du parc Hamois _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 80 La relative concentration de la demande sur les villes équipées n’entame pas l’engouement pour les petits programmes ruraux comme en témoignent les pressions marginales sur les parcs de Marchélepot, Monchy-Lagache, Matigny, etc.. Nous reprenons dans ce tableau, certains aspects qualitatifs de la demande sociale issus de l’Observatoire du même nom. Demande instantanée Demande de plus d’un an Demande de plus de deux ans Médiane âge Part des couples ou familles monoparentales avec 2 enfants ou plus Part des isolés Part des couples sans enfant ou avec 1 seul enfant et des isolés avec 1 enfant Type ressources salariées ou retraités Type ressources précaires ou prestations Part des T1, T2 demandés Part des T5 et plus demandés Statut actuel Hlm Statut actuel Loc privé Statut actuel précaire Taux de demande d’un logt collectif ou indifférent Motivation fin de bail ou expulsion Motivation taille Motivation cherté Ressources <60% plafonds Exhaustivité ADES ADES SOMME 756 15,1% 4,6% Exhaustivité SOMME 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 88% 37 ans 29,3% 100% 78% 34 ans 18,7% 88% 88% 35,7% 34,9% 78% 78% 42,4% 38,9% 16% 80% 6% 64% 16% 20% 6% 36% 85% 85% 28% 8% 58% 58% 31% 9% 70% 70% 70% 84% 25% 34% 30% 56% 49% 49% 49% 59% 39% 28% 27% 67% 21% 37% 14% 32% 21% 21% 55% 17% 6% 89% 14% 14% 40% 2% 19% 85% 13297 24,1% 10,9% _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 81 Malgré des délais d’attente qui semblent plus courts (15% des demandes durent plus d’un an, contre 24% dans le Département), il apparaît que la gravité de la pression pourrait être plus forte : 30% des ménages demandeurs sont en situation de logement précaire, soit par extrapolation 230 ménages. 34% occupent un locatif privé qui ne leur convient donc plus, soit environ 260 ménages supplémentaires. On s’aperçoit également que les demandes concernent sans doute plus de familles avec 2 enfants au moins (près de 30% des demandeurs contre 19% dans la Somme) et que 80% des demandeurs sont des salariés. Une très grande part des demandeurs enregistrés (670 ménages, par extrapolation) ont des ressources très modestes, inférieures à 60% des plafonds et justifiant d’un besoin conséquent en PLAI . Enfin, la motivation de la taille du logement est nettement plus importante que dans la Somme, preuve d’une certaine inadéquation du parc actuel, dans sa composition typologique, mais aussi, très probablement de l’incapacité d’un grand nombre de familles à accéder à la propriété dans les conditions actuelles. En conséquence, la demande sociale exprimée ne peut être ignorée. Il faut rappeler que toute la demande ne s’exprime pas, lorsqu’il y a carence de l’offre. Elle est largement sociale, au sens des revenus des demandeurs, et souhaite, pour les 2/3, quitter une situation précaire ou un logement privé inadapté. Il s’agit majoritairement d’une demande nouvelle qui exige la création d’un parc plus important. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 82 DANS LES ANNEES 90 : UNE PRODUCTION TRES FAIBLE ET PLUS SOCIALE Les années 90 amènent 935 résidences principales nouvelles dont 31% de logements sociaux. Nous avons repéré les lieux de cette production récente dans le tableau qui suit, en isolant la production Hlm et en calculant le rythme annuel moyen de production pour 1000 habitants. Population des Résidences Principales en 1999 RP nouvelles Entre 1990 et 1999 Dont RP nouvelles en locatif social COMBLES RANCOURT SAILLY-SAILLISEL Autres communes de la CCCC CC Canton de Combles 673 143 410 2545 13 6 11 24 0 0 8 0 ROISEL 1930 Les RP par date de construction en valeur absolue Source RGP INSEE Autres communes de la CCCR 3771 5686 CC Canton de Roisel 54 27 73% 8 11 27 7616 Part de la production nouvelle en logements sociaux 15% 41% 0 54 Estimation d’un rythme annuel de construction pour 1000 habitants 2,1 4,7 3,0 1,0 1,6 1,6 0,5 11 20% CHAULNES 1905 49 27 DAMPIERRE-BECQUINCOURT 643 10 0 1,7 ESTREES-DENIECOURT 245 9 0 4,1 LIHONS 377 6 0 1,8 PROYART 520 13 7 VAUVILLERS 263 13 0 Autres communes de la CCHP 3515 CC Haute Picardie 43 7468 55% 0,8 54% 2,8 5,5 0 143 2,9 1,4 34 24% 2,1 _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 83 Les RP par date de construction en valeur absolue Source RGP INSEE AIZECOURT-LE-HAUT ALLAINES BARLEUX BIACHES CLERY SUR SOMME DOINGT MOISLAINS ESTREES-MONS PERONNE VILLERS-CARBONNEL Autres communes de la CCHS Population des Résidences Principales en 1999 BROUCHY 100 395 312 416 514 1381 1350 600 8183 302 3413 16966 566 EPPEVILLE HAM CC Haute Somme RP nouvelles Entre 1990 et 1999 Dont RP nouvelles en locatif social 6 9 9 8 10 25 10 8 230 14 33 0 0 0 0 0 0 4 0 127 0 0 362 Part de la production nouvelle en logements sociaux 40% 55% 131 36% Estimation d’un rythme annuel de construction pour 1000 habitants 6,7 2,5 3,2 2,1 2,2 2,0 0,8 1,5 3,1 5,2 1,1 2,4 1,2 6 0 2011 31 24 77% 1,7 5255 105 66 63% 2,2 MUILLE-VILLETTE 783 28 0 4,0 ESMERY-HALLON 759 11 0 1,6 MONCHY-LAGACHE 736 6 0 0,9 Autres communes de la CCPH 917 15 0 0,5 CC Pays Hamois 12039 202 90 45% 1,9 _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 84 Les RP par date de construction en valeur absolue Source RGP INSEE HOMBLEUX Population des Résidences Principales en 1999 RP nouvelles Entre 1990 et 1999 Dont RP nouvelles en locatif social 1004 6 0 Part de la production nouvelle en logements sociaux Estimation d’un rythme annuel de construction pour 1000 habitants 0,7 MESNIL-SAINT-NICAISE 515 7 0 NESLE 2350 44 16 1,5 ROUY-LE-PETIT 103 6 0 6,5 SAINT-CHRIST-BRIOST 407 10 0 2,7 36% 2,1 VOYENNES 591 7 0 1,3 Autres communes de la CC Pays Neslois 2421 35 0 1,6 TOTAL A D E S CC Pays Neslois 7391 115 16 14% Communes isolées de l’ADES 929 5 0 0% 56178 935 290 31% 1,7 1,1 1,9 935 nouvelles résidences principales ont été emménagées entre 1990 et 1999, dont 290 en secteur Hlm (31%). Cela montre la dynamique du rattrapage en logements sociaux, en même temps que la faiblesse de la pression du marché (la production globale baisse en effet de moitié par rapport aux années 80). Cette production de logements sociaux continue de se faire de façon assez concentrée, elle est le fait de 9 communes, pour la plupart déjà détentrice d’un parc social significatif, à l’exception de SAILLY-SAILLISEL, seule commune de la CCCC à démarrer sa production de logement social dans les années 90. Le rythme annuel de production de nouveaux logements (mesuré en nombre de résidences principales nouvelles par an et par 1000 habitants) est très faible sur l’ADES. Les communes les plus dynamiques, de ce point de vue, sont signalées en jaune sur le tableau précédent : On n’y retrouve aucune commune de la CCCR, ni des communes isolées de l’ADES. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 85 La CCHS propose, par contre, un rythme sensiblement plus important (25%) que la moyenne, avec 6 communes assez dynamiques (dont PERONNE). Il en va de même de la CCHP, dans laquelle CHAULNES et ESTREES-DENIECOURT peuvent être distinguées. Par contre, CCPH et CCPN conservent un rythme moyen, HAM et NESLE ne se distinguant pas vraiment de la moyenne ADES. Enfin, la CCCC reste très en deçà du rythme ADES, à l’exception des activités de RANCOURT et SAILLYSAILLISEL. Dans les cas les plus graves, l’atonie de la production immobilière amène les communes de la CCCR (hors ROISEL) à ne produire qu’un seul logement tous les deux ans pour 1000 habitants. Rappelons que ces données ne sont que des estimations statistiques. Elles sont donc fiables à grande échelle et sujettes à caution pour les échelles communales plus restreintes, puisque qu’elles portent sur les écarts en nombre des résidences principales enregistrées entre deux recensements. Lorsqu’un immeuble aura été divisé en 3 appartements, il y aura eu 2 créations de résidences principales, sans aucune construction. Lorsqu’un immeuble de 4 résidences principales aura été démoli, il y aura eu 4 suppressions de résidences principales. Lorsqu’un vacant aura été récupéré en résidence principale, il y aura eu 1 résidence principale de plus sans aucune construction. En conséquence, pendant les années de piètre production, c’est bien la production sociale qui a imprimé le mouvement, avec près du 1/3 des logements produits. Mais les logements sociaux ont continué de se faire dans les sites déjà dotés pour la plupart, au risque d’accentuer la dysharmonie territoriale signalée auparavant. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 86 LA PROGRAMMATION 2006 DU SECTEUR LOCATIF SOCIAL MONTRE UNE NETTE AMELIORATION QUANTITATIVE : 160 LOCATIFS DEVRAIENT VOIR LE JOUR Constructeur Commune EPCI MAISON DU CIL MAISON DU CIL Combles Combles SAPI SIP Chaulnes Dompierre Becquincourt CCCC CCCC CCCC CCHP CCHP Nombre de logements 18 2 20 8 12 HABITAT 62/59 OPSOM OPSOM SIP SIP SIP SIP Moislains Péronne Péronne Péronne Péronne Péronne Péronne HABITAT 62/59 OPSOM Eppeville Ham HABITAT 62/59 Mesnil Saint Nicaise CCHP CCHS CCHS CCHS CCHS CCHS CCHS CCHS CCHS CCPH CCPH CCPH CCPN CCPN ADES 20 5 23 0 14 4 7 3 28 20 32 52 12 12 160 Financement Observation PLUS PLAI PLUS PLUS PLUS PLUS CD Démolition de 15 logements PLUS PLAI PLUS PLAI PLUS PLUS CD PLUS Malheureusement, cette programmation nous apprend que peu de nouveaux candidats à la construction sociale sont enregistrés ici, à l’exception de Combles et Mesnil Saint Nicaise, voire de Dompierre Becquincourt qui ne disposait que d’un seul logement social. Par ailleurs, il n’y a pas de nouveaux projets sur le canton de Roisel, alors que la demande y est signalée comme très forte. Péronne et Ham conservent plus de la moitié de la production proposée. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 87 LES SITUATIONS SOCIALES ET DE PRECARITE DANS LA CIRCONSCRIPTION DE PERONNE L’entretien avec Mme Vanneufville, responsable du Centre Médico Social de Péronne nous permet d’éclairer les impressions diverses, ressenties auprès des élus. La question des charges du logement Globalement, la situation ne s’améliore pas, loin s’en faut, pour les ménages et les individus précarisés. Viennent s’ajouter aujourd’hui à la liste des ménages qui bénéficient des dispositifs divers d’assistance, des ménages qui étaient parvenus à s’insérer, il y a quelques années, qui disposent d’un emploi, parfois fragile, mais qui ne peuvent plus assumer leurs charges. La hausse des charges du logement, particulièrement la hausse des coûts de l’énergie, frappe de plein fouet ces personnes. Madame Vanneufville insiste donc, à raison, nous semble-t-il, sur la nécessité absolue de se poser le problème de l’énergie dans les logements créés, voire dans les logements anciens. Le chauffage électrique dans des logements mal isolés devient un drame pour les ménages modestes. Non pris en compte par l’APL (ou très peu), ces charges entament le reste à vivre de la famille, avec un impact immédiat et incompressible en cas de variation à la hausse. Des cohabitations et des ménages nomades Les populations jeunes sont de plus en plus exclues des circuits traditionnels du logement. On va des situations de cohabitation chez les parents qui se passent mal, aux situations de cohabitation chez d’autres jeunes, pour quelques semaines ou quelques mois. Le nomadisme touche aussi certaines jeunes mères célibataires qui quittent le Territoire, puis y reviennent, au gré de leurs aventures. La trajectoire des enfants devient, dans ces cas, très difficile à suivre et peut poser de lourds problèmes de socialisation ou de scolarité. Le logement décent Madame Vanneufville défend sur ce point une position pragmatique qui heurte les consciences traditionnelles. Mieux vaut un logement mal dimensionné ou mal équipé, mais qui permet au ménage d’assumer sa vie sociale et celle de ses enfants, que la recherche à tout crin d’un logement correct qui déracine la famille. Elle cite, ainsi, le relogement difficile _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 88 d’une famille (mère seule et 6 enfants) depuis Vignacourt ou Flixecourt dans le Nord Ouest Amiénois, jusqu’à Epehy, près de Roisel, qui provoque une perte totale des repères et des réseaux d’entraide et enclenche de lourdes difficultés sociales. Le logement neuf d’équipement sommaire Madame Vanneufville évoque une autre idée, qui heurte les consciences, mais qui trouve relais auprès de divers élus. Les logements sociaux neufs sont trop sophistiqués, trop chers et trop longs à mettre en œuvre. Certains ménages ont besoin d’un toit qui leur assure un confort sanitaire suffisant et une consommation d’énergie réduite au maximum. La construction d’habitation « simples », à très bon marché, serait un défi à relever pour les loger. Ce raisonnement, objectif, vient percuter toute la logique de mixité sociale introduite, il y a trente ans, dans la réforme du financement du logement qui redéfinit un modèle unique de logement social, régi par l’aide personnalisé au logement. La question est de savoir s’il faut se remettre à construire du logement « sommaire » et moins cher pour héberger et permettre l’insertion difficile des familles dans la vie sociale ou si le « marquage social » que provoquerait la création de ces logements (cf. cités d’urgence et de relogement à l’époque des reconstructions) entamerait le modèle social que notre pays tente de construire depuis des années. L’environnement économique Il peut être considéré comme très incertain et très marqué par la quête d’un travail sans qualification (industrie ou agriculture) qui reste la trace d’une histoire économique largement influencée par la vie prospère et patronale autour de l’agriculture, de l’industrie textile et de la transformation sucrière. Cette situation touche la partie Est de l’ADES (cantons de Roisel et Ham), qui sont de loin les cantons les plus tendus du Territoire, quant à la fragilité sociale des familles et aux situations d’exclusion des jeunes. La mobilité semble trouver un regain d’adhésion chez les jeunes, mais la sous-qualification pèsera encore de nombreuses années. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 89 UN MARCHE IMMOBILIER QUI ATTEINT SES LIMITES A LA VENTE Il a été testé auprès des élus rencontrés et des professionnels de l’immobilier (Agences et Notaires). Cette analyse confirme l’excès de demande locative à comparer à une très nette insuffisance de l’offre. Les tableaux qui suivent permettent de synthétiser les situations de prix relevés, par type de produit. VENTE Ancien de petite taille (moins de 90 m²) et avec travaux lourds Ancien (>90 m²) et sans travaux lourds Petit pavillon (type Phénix) à la revente Pavillon récent de bonne qualité Maison bourgeoise ancienne, qualitative et > 150 m² Fermette rénovée, style Picard Secteur Péronne 85 000 € Secteur Roye 100 000 € Secteur Ham Nesle 115 000 € 105 000 € à 145 000 € 120 000 € à 130 000 € 140 000 € 130 000 € 120 000 € à 130 000 € 120 000 € à 130 000 € 200 000 € à 250 000 € 350 000 € 150 000 € à 200 000 € 350 000 € 1 300 € du m² 190 000 € 190 000 € 190 000 € 350 000 € Cette recherche montre une relative homogénéité des prix entre les différents sites de l’ADES. Toutefois, dans le Sud, il apparaît que le premier prix d’accès à la propriété (ancien petit et en mauvais état) est sensiblement plus élevé que dans le Nord (20 à 30%). A l’inverse, le pavillonnaire qualitatif se vendrait 20 à 30% plus cher dans le secteur de Péronne qu’au Sud. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 90 Ces remarques s’expliquent par une différence sensible de clientèle à l’acquisition : les ménages les plus fortunés s’installeront plus facilement à proximité de Péronne ou du carrefour autoroutier de l’A1, tandis que dans le Sud, l’alternative au locatif se traduit par une pression supplémentaire des ménages modestes vers des produits peu qualitatifs à l’origine. LOCATION Studio F1 20 à 25 m² F2 de 35 à 50 m² F3 de 60 à 70 m² F4 plus de 70 m² Maison tout confort de plus de 150 m² Péronne centre Péronne secteur Secteur Ham 180 à 250 € 150 € 200 à 250 € 280 à 350 € et jusqu’à 480 € si > 50 m² 200 € à 250 € 300 à 350 € 450 à 520 € 520 à 550 € 300 à 400 € Chaulnes 450 à 500 € Chaulnes 550 à 600 € 400 à 450 € 500 à 600 € 700 à 900 € Cette offre subit une forte pression, qui permet aux propriétaires d’escompter de bons rendements, notamment sur des surfaces de l’ordre de 50 m², en ville et sur des maisons tout confort, en campagne bien desservie. La comparaison de ces tarifs avec ceux du secteur Hlm, environ 6 € du m² utile aujourd’hui, permet d’établir que les « excès tarifaires » se situent principalement sur les petits logements (T2), ceux qui permettent l’accès au logement des jeunes ménages. Pour des logements plus grands, le marché s’oriente plus vers des clientèles plus aisées, mais très mobiles (cadres ou actifs en mutation géographique), car les familles avec enfants qui souhaitent se stabiliser sur le Territoire s’orientent nécessairement vers l’accession à la propriété. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 91 Il faut conclure de cette situation que la création de logements locatifs nouveaux reste un marché porteur pour les bailleurs privés comme pour les constructeurs Hlm. En premier lieu, une augmentation significative de l’offre en petits logements, à proximité des équipements et des lieux d’animation doit être envisagée, avec une part significative de logements à loyers sociaux. En second lieu, la création d’une offre locative en grands logements pour des familles de revenus modestes, serait le marchepied intéressant pour les nombreux ménages locaux qui ne peuvent plus engager décemment plus de 130 000 € (tout compris) pour un projet. L’analyse des tarifs de vente montre que pour ce prix, il devient très difficile, désormais de trouver une maison prête à vivre. En conséquence, le marché de la vente immobilière tend à s’enrayer sur le front des 130 000 €, il laisse les maisons en très mauvais état à ceux qui veulent tenter l’aventure, pour sortir d’une situation locative un peu chère et inadaptée. L’insuffisance d’une offre locative qualitative, sociale ou maîtrisée, conduit à des niveaux de loyers de bon rendement, qui trouvent preneur, mais laissent de côté nombre de demandeurs. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 92 IL RESTE 1 500 LOGEMENTS SANS AUCUN CONFORT EN 1999 ! Cette affirmation, fondée très simplement sur les résultats du recensement INSEE, mais confirmée à demi-mot par la plupart des élus rencontrés, n’est pas la plus facile à admettre. Les élus ont le sentiment d’avoir déjà fait beaucoup avec les OPAH, qui se sont nourries de nombreux dossiers. La réalité, bien connue de l’ANAH elle-même, est que les OPAH classiques passent bien souvent à côté des problèmes les plus sévères : logement indigne, insalubre, misérable, inhabitable… Les moyens pour rectifier ce parc sont limités. Les élus ruraux rechignent à pratiquer la contrainte le plus souvent. Certains se déclarent prêts à agir, pour autant qu’on leur apporte un soutien administratif. 1500 logements, principalement circonscrits à la période de l’entre deux guerres, c’est un enjeu d’importance pour l’avenir… Confort sanitaire, mais manque Chauffage central Total logements Sans aucun confort Manque un élément de confort sanitaire Confort sanitaire, mais manque Chauffage central Total logements Sans aucun confort Manque un élément de confort sanitaire Confort sanitaire, mais manque Chauffage central Total logements De 1948 à 1999 Manque un élément de confort sanitaire CCCC En taux CCCR En taux CCHP En taux CCHS En taux CCPH En taux CCPN De 1915 à 1948 Sans aucun confort Etat de confort des logements selon les dates d’achèvement (‘RGP INSEE) Avant 1915 1 4% 11 17% 23 13% 15 8% 26 7% 49 0 0% 8 13% 14 8% 22 12% 33 9% 45 11 39% 16 25% 37 21% 34 18% 84 22% 110 28 100% 63 100% 180 100% 185 100% 384 100% 437 162 13% 347 14% 150 9% 321 10% 138 6% 107 162 13% 295 12% 161 9% 319 10% 218 10% 142 236 18% 524 21% 412 24% 578 18% 441 20% 342 1280 100% 2504 100% 1713 100% 3219 100% 2221 100% 1439 18 3% 10 1% 14 1% 49 1% 15 1% 34 26 4% 24 3% 39 3% 170 4% 43 2% 37 114 19% 217 25% 273 19% 565 14% 401 14% 284 589 100% 863 100% 1420 100% 4074 100% 2769 100% 1536 _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 93 En taux ISOLES En taux ADES En taux SOMME En taux 11% 5 26% 125 10% 5447 10% 10% 1 5% 123 10% 6720 12% 25% 3 16% 293 23% 15391 27% 100% 19 100% 1284 100% 57239 100% 7% 34 12% 1235 10% 3998 7% 10% 34 12% 1315 11% 5820 10% 24% 46 16% 2553 20% 12019 21% 100% 283 100% 12480 100% 57518 100% 2% 0 0% 142 1% 1580 1% 2% 1 1% 339 3% 3656 3% 18% 20 17% 1767 16% 20597 15% 100% 115 100% 11289 100% 137335 100% Ce tableau fait apparaître que le parc des logements construits de 1915 à 1948 de l’ADES est moins confortable que le parc moyen de la Somme. 1235 logements y seraient sans aucun confort, soit 31% de l’inconfort total du Département. Le parc de confort insuffisant (au moins un élément manquant) y est également supérieur en proportion pour les logements de cette époque (1315 logements). Les logements de l’après-guerre sont, quant à eux, moins bien équipés en chauffage central ou tout électrique que la moyenne départementale. 1502 logements sont, donc, sans aucun confort dans l’ensemble de l’ADES, soit 6% du parc total. On les trouve plus fréquemment dans la CCCR (11%), dans la CCCC (10%). Plus globalement, le parc des logements anciens apparaît sensiblement en mauvais état dans la CCCR. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 94 Le tableau qui suit, permet d’apprécier le statut des logements inconfortables. 285 417 20 25053 3116 252092 44635 Total logements 3412 Confort sanitaire, mais manque Chauffage central 879 Manque un élément de confort sanitaire 5106 Sans aucun confort 1281 Total logements 7478 Confort sanitaire, mais manque Chauffage central 286 Manque un élément de confort sanitaire 3313 Sans aucun confort 268 Total logements 3430 Locataires privés Confort sanitaire, mais manque Chauffage central 97 Propriétaires Manque un élément de confort sanitaire 1897 Vacants Sans aucun confort Total logements CCCC En taux CCCR En taux CCHP En taux CCHS En taux CCPH En taux CCPN En taux ISOLES En taux ADES En taux SOMME En taux Autres logements Total logements Etat de confort des logements selon les dates d’achèvement (‘RGP INSEE) Total logements 75 19% 128 24% 61 11% 116 15% 37 7% 66 12% 12 18% 495 14% 3307 9% 51 13% 89 16% 51 9% 59 7% 46 9% 48 8% 6 9% 350 10% 3370 9% 90 22% 95 18% 105 19% 115 15% 123 25% 134 23% 6 9% 668 20% 7671 21% 404 100% 542 100% 542 100% 792 100% 497 100% 572 100% 65 100% 3414 100% 37319 100% 81 7% 144 7% 79 4% 125 3% 64 2% 80 4% 18 6% 591 4% 4476 3% 111 9% 166 8% 116 6% 212 5% 134 4% 129 6% 16 6% 882 6% 8038 6% 198 16% 413 19% 427 21% 740 18% 504 17% 431 20% 48 17% 2761 19% 28391 21% 1209 100% 2120 100% 2005 100% 4179 100% 2892 100% 2109 100% 282 100% 14796 100% 132079 100% 18 10% 54 11% 29 6% 69 6% 31 4% 31 7% 5 10% 237 6% 1749 5% 14 7% 46 9% 35 7% 93 8% 72 9% 30 7% 12 24% 302 8% 2747 7% 56 30% 191 38% 163 34% 226 18% 170 20% 143 32% 13 26% 962 26% 7999 21% 187 100% 500 100% 480 100% 1226 100% 838 100% 446 100% 50 100% 3727 100% 38059 100% On s’aperçoit ici que les parcs vacants et locatifs privés rassemblent 732 des logements sans aucun confort. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 95 Ce sont les parcs de logements vacants et de logements locatifs privés qui sont les plus significativement en mauvais état de confort lorsqu’on les compare au parc des logements départementaux. 495 des 3414 logements vacants seraient sans aucun confort, soit 14% des vacants. Dans le locatif privé, l’absence de chauffage central ou tout électrique est également très nette : 26% de ce parc locatif privé n’est pas doté d’un tel dispositif de chauffage, tandis que 6% est sans aucun confort. Au total 40% du parc locatif privé est dans une situation de confort insatisfaisante. Plus localement, on s’aperçoit que la CCCC, la CCCR et les communes isolées de l’ADES concentrent les handicaps de l’inconfort (42% seulement, des logements vacants ou des locatifs privés de la CCCR sont confortables). Ces données montrent qu’à la faiblesse quantitative de l’offre locative peut s’ajouter une faiblesse qualitative, qu’il conviendra de combattre. La vacance, quant à elle, contient un niveau d’inconfort inquiétant. Dans une situation de marché dans laquelle les investisseurs ne se montrent pas intéressés par la démarche de remise sur le marché des immeubles vacants, il y a fort à craindre que nous ayons à trouver des moyens plus coercitifs ou radicaux, pour éviter l’obsolescence totale de ce parc. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 96 360 LOGEMENTS INDIGNES SUR LE PARC PRIVE DE L’ADES ? 37 communes étaient en mesure de nous fournir des renseignements suffisants sur le sujet. Dans de nombreux cas, il a été possible de vérifier sur place la présomption d’indignité. COMMUNES ALLAINES ASSEVILLERS BARLEUX BUIRE COURCELLES CIZANCOURT DOMPIERRE ENNEMAIN ESMERY HALLON ESTREES MONS FALVY FAY FLERS FRAMERVILLE FRESNES MAZANCOURT GINCHY HANCOURT HERLEVILLE HOMBLEUX LICOURT LIERAMONT MARCHELEPOT MARICOURT MATIGNY MOISLAINS MUILLE VILLETTE PERONNE ROISEL ROUY LE PETIT SAILLY SAINT CHRIST BRIOST Nombre de logements présumés indignes ou insalubres (avis maire et visite communale) 2 3 5 3 4 2 1 3 4 0 1 3 1 2 3 1 1 6 3 3 1 1 0 5 4 50 6 1 2 2 Résidences Principales 1999 Pourcentage indicatif 158 88 117 95 16 235 86 278 42 207 26 61 116 50 26 34 45 359 141 75 155 56 185 512 293 3420 738 44 156 145 1% 3% 5% 3% 25% 1% 1% 1% 10% 0% 4% 5% 1% 4% 12% 3% 2% 2% 2% 4% 1% 2% 0% 1% 1% 1% 1% 2% 1% 1% _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 97 TINCOURT BOUCLY VAUVILLERS VERMANDOVILLERS VILLERS CARBONNEL VILLERS FAUCON VOYENNES VRAIGNES TOTAL 2 0 1 17 0 3 1 147 143 88 44 120 234 234 57 8879 1% 0% 2% 14% 0% 1% 2% 2% Soit, par extrapolation pour les 22 000 logements de l’ADES, 360 logements. L’indignité est présente, de façon diffuse, dans un grand nombre de communes, il ne semble pas y avoir de corrélation avec la position géographique ou avec la pression foncière. Ces situations sont, en général, anciennes et tendent à s’aggraver avec la réoccupation de certains logements indignes par des familles nouvelles. L’extrapolation ne nous semble donc pas impossible. Ce chiffre est à rapprocher des 750 logements sans aucun confort sanitaire, recensés en 1999. En conséquence, l’état de confort général reste très insuffisant. Malgré une politique d’OPAH engagée par les élus sur plusieurs secteurs dans les années précédentes, il apparaît que nous sommes encore loin de disposer de résultats satisfaisants, notamment dans le parc ancien, vacant et locatif privé. Il va de soi que la politique incitative menée dans ces opérations ne peut toucher que les bailleurs de bonne foi, disposant de quelques moyens d’intervention et les occupants intéressés par le confort de leur logement et disposant des fonds suffisants pour engager les travaux. Certains maires savent bien que des logements, des maisons restent à l’état d’abandon ou de délabrement depuis des années, mais restent sans moyens par rapport à cette situation, qui peut entamer l’image de certaines communes et surtout, procurer aux habitants logés un niveau de confort qu’il n’est plus possible de tolérer aujourd’hui. Des interventions coercitives seraient à prévoir, en cohérence avec les dispositions du Plan de Cohésion Sociale du gouvernement, pour engager collectivement des actions plus résolues. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 98 1,5 à 2% de logements indignes sur le Territoire de l’ADES sont possibles ou probables. Ils peuvent être le fait d’occupants aux comportements incompatibles avec l’usage normal d’un logement, mais aussi de propriétaires qui utilisent un patrimoine indécent pour accueillir des familles en difficulté. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 99 L’OFFRE SPECIALISEE Le logement des personnes âgées et handicapées Une analyse statistique et démographique des besoins en structure d’accueil pour personnes âgées a été réalisée dans le cadre de ce PLH pour mobiliser les EPCI sur les conséquences pratiques du vieillissement de la population. Simulation des besoins en structures d’accueil pour personnes âgées en 2012 Population de plus de 60 ans simulée en 2012 Nombre de personnes en situation de dépendance, simulé en 2012 CCPH 4C CCCR CCHS CCPN CCHP ADES 3303 1031 1877 4200 1993 1519 13923 84 26 47 106 50 38 351 Nombre de personnes autonomes susceptibles d’être intéressées par une structure d’hébergement, simulé en 2012 62 19 35 78 37 28 259 Confrontée à l’analyse des structures existantes, nous pouvons apporter les conclusions suivantes : 9 établissements existent sur le Territoire : _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 100 3 à PERONNE o Le QUINCONCE 80 places personnes âgées autonomes SUFFISANT o Pavillon CAUDRON 80 places dont 60 Long Séjour déspécialisé SUFFISANT o Jean MERMOZ 53 places personnes âgées dépendantes INSUFFISANT 1 à EPEHY o Maison de Retraite 76 places personnes âgées autonomes et dépendantes INSUFFISANT petite liste attente 1 à NESLE o Maison de Retraite 104 places personnes âgées autonomes et dépendantes TRES INSUFFISANT priorité aux Neslois 2 à HAM o Maison de Retraite CH 93 places personnes âgées semi-autonomes INSUFFISANT complet liste d’attente o Hôpital 30-40 places (projet 90) personnes âgées très dépendantes en longue durée SUFFISANT 1 à ATHIES o Maison de Retraite Sainte Radegonde 62 places personnes âgées autonomes et dépendantes INSUFFISANT complet liste d’attente 1 à COMBLES o MARPA Châtaigniers 19 places personnes âgées autonomes SUFFISANT Soit au total, 602 places pour personnes âgées, dont environ 200 places pour personnes âgées dépendantes et 400 pour les autres. Il n’y a pas d’établissement dans la CC de Haute Picardie. Il apparaît ainsi qu’au moins 150 places devraient manquer à l’horizon 2012. L’état actuel de la demande montre que les files d’attente se trouvent plutôt dans les établissements en capacité d’accueillir les personnes âgées dépendantes, tandis que les établissements pour personnes autonomes seraient moins concernés par une insuffisance de places. La médicalisation de certaines structures, voire la création d’une structure nouvelle devra donc être envisagée, rapidement. Un projet de MARPA à Matigny (CCPH) permettra d’accroître le potentiel d’accueil local. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 101 _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 102 Structures spécifiques A ces structures on peut ajouter 2 établissements spécifiques : L’ORPEA, à PERONNE, dispose de 84 places dédiées à la maladie d’Alzheimer,qui accueille des patients en provenance de l’Ile de France et du Nord Pas de Calais et qui semble disposer pour l’heure d’une capacité d’accueil suffisante. Le Foyer-studio LES 4 SAISONS, à MOISLAINS, dispose de 11 places et accueille des adultes handicapés. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 103 Le logement d’urgence et temporaire Au-delà des problématiques de mauvaise qualité du logement, rencontrées plus particulièrement dans le parc privé et dans le parc vacant, se pose la question de l’accueil des populations en difficulté soudaine ou récurrente. Il apparaît que les seules possibilités d’hébergement se trouvent à PERONNE (4 logements réalisés en 2005). L’ADMI interrogée, considère que le manque de structure d’hébergement est patent sur l’Arrondissement. Les hébergements à l’hôtel ou les renvois vers Amiens sont les plus fréquents. Cette association dispose également d’une résidence sociale à Albert et de 3 logements temporaires à Roye. La Ville de Péronne disposait d’un ou deux lits d’urgence, mais ce local est dégradé aujourd’hui et les personnes concernées doivent être envoyées à l’hôtel. L’ADAP dispose également de 68 lits sur le Département, généralement loués ou sous-loués à des organismes Hlm. L’UDAUS, qui centralise les demandes, a recensé 134 sollicitations sur 6 mois et considère que la plupart des personnes doivent aller à l’hôtel ou à Amiens. Le manque de structures d’hébergement semble donc de plus en plus crucial. Une partition sur le Territoire serait bien venue. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 104 Le logement des gens du voyage 2 aires sont en projet sur les 2 villes assujetties à la réglementation aujourd’hui : PERONNE et HAM. A HAM, il s’agit de réaliser 10 emplacements, soit 20 places. A PERONNE, il s’agit de réaliser 45 emplacements, extensibles à 120, lors des grands rassemblements évangéliques. Ces deux projets sont programmés en 2007. Jusqu’à ce jour, il n’y a pas eu de problème particulier d’accueil dans les sites non agréés existants. En conséquence, l’offre spécialisée de l’ADES propose un développement relativement important pour ce qui concerne les personnes âgées, voire le handicap. Elle répond, en la matière, aux besoins locaux, mais aussi aux besoins de régions adjacentes. Il apparaît toutefois que la mutation de cette offre, vers une offre médicalisée réservée aux personnes âgées dépendantes est dès aujourd’hui très insuffisante. Une analyse statistique nous montre que 150 places nouvelles seraient à créer avant 2012. L’accueil d’urgence apparaît également insuffisant, malgré une initiative récente de création de 4 logements d’urgence à Péronne. Cette indigence oblige les professionnels à diriger vers l’hôtel ou vers Amiens, ce qui ne peut constituer une démonstration d’autonomie ou de performance du Territoire. Il y aurait donc lieu de poursuivre ce premier effort, en créant d’autres possibilités d’hébergement sur le Territoire. L’accueil des gens du voyage, qui s’est fait sans heurts notables, jusqu’à présent, va être normalisé en 2007, grâce à la mise au point de deux projets significatifs à Ham et Péronne. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 105 LA CONSTRUCTION DEPUIS 2 000 _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 106 LES DONNEES DE LA CONSTRUCTION RECENTE : UN REVEIL BRUTAL AU DEBUT DES ANNEES 2000 Les données de la construction récente constituent toujours un élément statistique précieux, dans la mesure où le recensement général de l’Insee accuse un retard de publication conséquent. Ces données sont issues du recensement systématique des données du permis de construire. Elles doivent être prises en compte avec précaution, dès lors que l’on recherche des résultats à la commune. Il s’est agi ici de prendre en compte les éléments relatifs aux constructions autorisées (permis délivré), par préférence aux données relatives aux chantiers engagés (Déclaration d’ouverture de chantier parfois non transmise aux services) ou aux données relatives aux logements livrés (Déclaration de fin de chantier souvent non transmise aux services). Elles peuvent comporter des erreurs des simples saisies, elles peuvent ne pas être communiquées (cas des communes instructrices de leurs propres permis). Elles ne tiennent pas compte des réalisations de logements sans permis, par division d’immeubles, mais ce principe concerne peu le rural. Elles sous-entendent qu’une livraison va suivre, alors qu’une autorisation de construire n’est pas toujours suivie d’une réalisation dans un délai observable. Néanmoins, ces éléments restent précieux en tant qu’indicateurs de tendance. Il se passe quelque chose de significatif dans les années 2000 ! Alors que la production de logements des années 90 est au plus bas, un réveil se produit entre 2001 et 2005. Notre mesure s’effectue à partir des données Sitadel fournies par la DRE. Ces données reprennent les autorisations de construire (secteur habitat, commune par commune et année par année). Il s’agit bien des constructions autorisées, soit des périodes anticipatrices des livraisons elles-mêmes d’environ 18 mois. On y constate que l’on passerait d’une production de logements établie à 104 logements nouveaux par an (voir les données Sitadel des logements autorisés pour 1994, 1995, 1996, 1997 et 1998 = 148 ; 117 ; 110 ; 96 ; 103 ; 97) à une production prévisible de plus de 200 logements nouveaux par an (voir les données Sitadel des logements autorisés pour _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 107 2002, 2003, 2004, 2005 = 99 ; 199 ; 166 ; 368. L’année 2005, exceptionnelle, triple les autorisations de construire établies régulièrement pour la période 1995-2002. En lissant ces indicateurs de production sur 6 ans (pour éviter d’enregistrer des variations exceptionnelles), on parvient à déterminer le niveau de la tendance récente. Cette tendance détermine les résultats suivants : Production annuelle 90-99 source Insee logements livrés CCCC CCCR CCHP CCHS CCPH CCPN ISOLES ADES 6 6 16 40 22 13 1 104 Production annuelle estimée 2000 – 2008 source Sitadel livraison probable des logements autorisés 18 13 46 46 32 25 1 181 EVOLUTION X3 X2 X3 + 10% + 50% X2 = + 75% Cette analyse peut se révéler optimiste pour partie, car il faudrait tenir compte des abandons de projets (permis accordé, chantier non réalisé ou différé), mais l’ampleur de l’évolution est telle que le principe de l’évolution ne peut être remis en cause. On remarquera que les Communautés de Combles et de Haute Picardie participent nettement de cette évolution, avec un triplement de la production, que les Communautés de Roisel et du Pays Neslois, participent également fortement de cette évolution, avec un doublement de la production, tandis que le Pays Hamois et surtout, la Haute Somme montrent des progressions plus légères et que les trois communes isolées n’évoluent pas. A l’intérieur des EPCI, l’évolution est-elle homogène ou liée à quelques opérations seulement ? _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 108 Il est très clair que la construction ne reprend pas par les pôles de l’ADES. Aucun d’entre eux ne réalise de performance de construction supérieure à la moyenne de son EPCI. L’urbanisation nouvelle est donc essentiellement villageoise. 17 villages ont connu des dossiers d’autorisation pour la première fois depuis plus de dix ans. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 109 EN 2005, LES AUTORISATIONS DE CONSTRUIRE ATTEIGNENT DES SOMMETS Le graphique qui suit montre l’évolution des autorisations de construire de 1994 à 2005, par EPCI. On le voit, la situation est stagnante pendant toutes les années 90, et même jusqu’au début des années 2000. En 2002, les autorisations décollent pour atteindre 368 logements par an en 2005, soit près du triple du rythme précédent. Ce graphique, à échelle logarithmique, nous précise que la situation est exacerbée dans la CCHP, voire dans la CCPN et la CCCR. Les évolutions sont nettement moins perceptibles dans la CCHS. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 110 Production de logements: logements autorisés SITADEL 1994 - 2005 1000 368 199 100 148 109 137 103 57 23 10 6 19 94 19 95 19 96 19 97 19 98 19 99 20 00 20 01 20 02 20 03 20 04 20 05 1 CCCC CCHP CCCR CCPH CCPN CCHS ISOLES ADES _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 111 Pr oduction de loge m e nts s e lon le s loge m e nts autor is é s bas e Sitade l anné e s glis s ante s , m oye nne s ur 6 ans 1999 2005 50 45 40 35 CCCC 30 CCHP CCCR 25 CCPH CCPN CCHS 20 ISOLES 15 10 5 0 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 En conséquence, l’envolée des autorisations de construire est manifeste depuis 2002 dans tous les secteurs de l’ADES, mais ce sont la CCHP et la CCCC qui subissent les plus forts mouvements. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 112 L’ANALYSE DES AUTORISATIONS DE CONSTRUIRE PAR EPCI MONTRE L’ESSOR DE L’INDIVIDUEL PUR EN SECTEUR RURAL ET LA FAIBLESSE DU SECTEUR SOCIAL CCCC CCCC Source Sitadel 2000 2001 2002 2003 2004 2005 TOTAL Individuel pur Individuel groupé Collectif Total Social Aidé Non aidé Shon moyenne 11 9 8 13 15 26 82 0 0 0 0 0 8 8 0 0 0 0 0 20 20 11 9 8 13 15 54 110 0 0 0 0 0 0 0 10 7 6 4 1 1 29 1 2 2 9 14 53 81 123 141 144 127 134 109 Dans ces 6 années fastes en initiatives, 110 logements ont fait l’objet d’autorisations. Les ¾ se sont réalisés en individuel pur (permis individuel). Deux opérations collectives sont signalées en permis 2005 à Combles (6) et Sailly Saillisel (14). Le secteur du logement social ne fait l’objet d’aucune autorisation. Le secteur non aidé progresse fortement, pour peser ¾ des financements annoncés. Trois communes qui n’avaient pas construit du tout dans les années 90 se remettent à construire : Carnoy, Gueudecourt et Maricourt. Combles et Sailly Saillisel pèsent 45% des autorisations de construire. Rappelons que la moyenne annuelle de production des années 90 était à 6 logements, elle passe ici à 18 logements par an ! _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 113 CCCR CCCR Source Sitadel 2000 2001 2002 2003 2004 2005 TOTAL Individuel pur Individuel groupé Collectif Total Social Aidé Non aidé Shon moyenne 5 6 7 15 13 23 69 0 0 0 0 0 0 0 3 3 0 0 0 0 6 8 9 7 15 13 23 75 0 0 0 0 0 0 0 2 6 7 7 8 20 50 6 3 0 8 5 3 25 119 108 129 102 112 121 Dans ces années 2000-2005, 75 logements ont fait l’objet d’autorisations. Plus de 90% se sont réalisés en individuel pur (permis individuel). Deux petites opérations collectives sont signalées en 2000 et 2001. Le secteur du logement social ne fait l’objet d’aucune autorisation. Le secteur non aidé représente le 1/3 des projets en propriété. Cinq communes qui n’avaient pas construit du tout dans les années 90 se remettent à construire : Aizecourt le Bas, Liéramont, Longavesnes, Marquaix et Poeuilly. Roisel et Epehy pèsent 37% des autorisations de construire. Rappelons que la moyenne annuelle de production des années 90 était à 6,0 logements, elle passe ici à 12,5 logements par an. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 114 CCHP CCHP Source Sitadel 2000 2001 2002 2003 2004 2005 TOTAL Individuel pur Individuel groupé Collectif Total Social Aidé Non aidé Shon moyenne 15 18 16 26 44 49 168 0 0 0 24 14 12 50 2 4 12 0 0 42 60 17 22 28 50 58 103 278 0 0 5 0 6 0 11 12 16 13 22 29 26 118 5 6 10 28 23 77 149 106 105 117 114 119 103 Dans ces années 2000-2005, 278 logements ont fait l’objet d’autorisations. Plus de 60% se sont réalisés en individuel pur (permis individuel). Plusieurs opérations collectives sont signalées également, pour 22% des autorisations. Enfin, l’individuel groupé représente 50 logements. 11 logements seulement relèvent du logement social (réalisables à Pertain et Marchélepot), tandis que la part du secteur non aidé est à la hausse avec 149 logements , plus de la moitié de la production. Deux communes, qui n’avaient pas construit du tout dans les années 90, se remettent à construire : Herleville et Punchy. Chaulnes, Framerville-Rainecourt et Proyart pèsent 44% des autorisations de construire. Rappelons que la moyenne annuelle de production des années 90 était à 15,9 logements par an, elle passe ici à 46,3 logements par an. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 115 CCPN CCPN Source Sitadel 2000 2001 2002 2003 2004 2005 TOTAL Individuel pur Individuel groupé Collectif Total Social Aidé Non aidé Shon moyenne 20 6 16 26 20 39 127 0 0 0 0 0 22 22 0 0 0 0 0 0 0 20 6 16 26 20 61 149 0 0 0 0 0 12 12 18 6 13 23 14 27 101 2 0 0 3 6 22 33 128 126 121 122 138 115 Dans ces années 2000-2005, 149 logements ont fait l’objet d’autorisations. Plus de 85% se sont réalisés en individuel pur (permis individuel). Aucune opération collective ne s’est présentée. 12 logements seulement relèvent du logement social (Mesnil Saint Nicaise), tandis que la part du secteur non aidé reste faible à 22%. Deux communes, qui n’avaient pas construit du tout dans les années 90, se remettent à construire : Buverchy et Epenancourt. Mesnil Saint Nicaise et Nesle pèsent 38% des autorisations de construire. Rappelons que la moyenne annuelle de production des années 90 était à 13,0 logements par an, elle passe ici à 24,8 logements par an. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 116 CCHS CCHS Source Sitadel 2000 2001 2002 2003 2004 2005 TOTAL Individuel pur Individuel groupé Collectif Total Social Aidé Non aidé Shon moyenne 31 14 20 38 21 61 185 20 12 0 16 0 11 59 6 20 2 0 4 0 32 57 46 22 54 25 72 276 0 0 0 16 0 0 16 21 12 20 20 14 47 134 36 34 2 18 11 25 126 93 92 126 165 118 124 Dans ces années 2000-2005, 276 logements ont fait l’objet d’autorisations. Plus de 67% se sont réalisés en individuel pur (permis individuel). Plusieurs opérations collectives ont été autorisées pour 32 logements au total. 16 logements seulement relèvent du logement social, tandis que la part du secteur non aidé s’élève à 46%. Deux communes, qui n’avaient pas construit du tout dans les années 90, se remettent à construire : Bouvaincourt en Vermandois et Cartigny. Péronne avec 126 logements autorisés reprend 46% du programme. Péronne réalise également la totalité du programme social de 16 logements. Ce programme reste certes très faible, mais sans partage. Rappelons que la moyenne annuelle de production des années 90 était à 40,0 logements par an, elle passe ici à 46,0 logements par an. La SHON moyenne des projets tend à augmenter sensiblement, 120 m² les dernières années. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 117 CCPH CCPH Source Sitadel 2000 2001 2002 2003 2004 2005 TOTAL Individuel pur Individuel groupé Collectif Total Social Aidé Non aidé Shon moyenne 23 20 11 20 16 23 113 0 0 2 20 16 20 58 0 0 5 0 3 10 18 23 20 18 40 35 53 189 0 0 0 20 0 18 38 18 10 15 15 18 13 89 5 10 3 5 17 22 62 122 136 138 98 95 111 Dans ces années 2000-2005, 189 logements ont fait l’objet d’autorisations. 60% se sont réalisés en individuel pur (permis individuel). Plusieurs opérations collectives ont été autorisées pour 18 logements au total. 38 logements relèvent du logement social (20%), ils sont tous situés à Eppeville qui constitue ainsi la moitié de son programme, tandis que la part du secteur non aidé s’élève à 33%. Une commune, qui n’avait pas construit du tout dans les années 90, se remettent à construire : Ugny l’Equipée. Eppeville avec 77 logements autorisés reprend 41% du programme. Ham est en nette baisse de programmation avec 23 logements sur 6 ans. Rappelons que la moyenne annuelle de production des années 90 était à 22,0 logements par an, elle passe ici à 31,5 logements par an. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 118 COMMUNES ISOLEES ISOLES Source Sitadel 2000 2001 2002 2003 2004 2005 TOTAL Individuel pur Individuel groupé Collectif Total Social Aidé Non aidé Shon moyenne 1 1 0 1 0 2 5 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 0 1 0 2 5 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 2 1 1 0 1 0 0 3 330 147 123 189 Dans ces années 2000-2005, 5 logements ont fait l’objet d’autorisations. Ils se sont réalisés en individuel pur (permis individuel). Deux communes, qui n’avaient pas construit du tout dans les années 90, se remettent à construire : Quivières et Tertry. Rappelons que la moyenne annuelle de production des années 90 était à 0,6 logements par an, elle passe ici à 0,8 logements par an. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 119 ADES GLOBAL ADES Source Sitadel 2000 2001 2002 2003 2004 2005 TOTAL Individuel pur Individuel groupé Collectif Total Social Aidé Non aidé 106 74 78 141 129 223 751 69% 20 12 2 60 30 73 197 18% 11 27 19 0 7 72 136 13% 137 113 99 201 166 368 1084 100% 0 0 5 36 6 36 83 8% 71 57 74 91 84 138 515 48% 66 56 20 74 74 194 484 45% Ainsi, dans les 6 dernières années, la part du locatif social déposé en autorisation de construire atteint à peine 8% de l’ensemble des permis. L’individuel pur reste la règle et le non aidé prend une grande importance à 45% des autorisations demandées. Le rythme global de production prévisible passerait ainsi à 180 logements l’an, contre 104 dans les années 90 ; soit une évolution de 74%. En conséquence, il est remarquable de constater que le mouvement de construction touche les petites communes. Quatre des 6 chefs lieu de cantons baissent leur production, par rapport aux années 90 ; deux améliorent leur score (Combles et Chaulnes) dans les années 2000. Par ailleurs, le secteur social représente désormais une part très faible des logements autorisés (8%), par épuisement des projets, notamment dans les villes et les bourgs centres. L’individuel pur se taille la part du lion avec 7 logements sur 10 réalisables. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 120 LES DYNAMIQUES DE DEVELOPPEMENT HABITAT PRIVILEGIENT LE CARREFOUR A1-A29 MAIS IGNORENT L’APPROCHE DE SAINT QUENTIN A partir des données d’évolution démographiques longues (1975-1999), nous définissons un indicateur de développement démographique sous la forme suivante : Evolution de population supérieure à 10% sur 25 ans Evolution de population positive et inférieure à 10% sur 25 ans Evolution de population négative et comprise entre 0 et -10% sur 25 ans Evolution de population négative et inférieure à -10% sur 25 ans TRES POSITIF POSITIF NEGATIF TRES NEGATIF Ces indicateurs sont relatifs à l’évolution générale de l’ADES. Il ne signifient pas que les évolutions constatées sont fortes ou faibles intrinsèquement, mais fortes ou faibles par rapport à l’évolution ADES ; rappelons que l’évolution démographique de l’ADES se solde par une baisse de population de 2,9% en 25 ans, soit une évolution quasi médiane par rapport aux indicateurs choisis. A partir des données SITADEL sur les logements nouveaux autorisés dans la période 2000-2005, nous développons un autre indice de renouvellement du parc, établi comme suit : Nombre de logements autorisés moyen par an pour 1000 habitants sur les 6 années. Ainsi, une commune qui aurait repris la construction, de manière significative dans cette dernière période, serait côtée en fonction de cette tendance récente. Construction RGP 1999 Construction RGP 1999 Construction RGP 1999 Construction RGP 1999 annuelle supérieure à 10 logements par an pour 1000 habitants au TRES FORT annuelle supérieure à 5 logements par an pour 1000 habitants au FORT annuelle supérieure à 2 logements par an pour 1000 habitants au FAIBLE annuelle inférieure à 2 logements par an pour 1000 habitants au TRES FAIBLE _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 121 Ces indicateurs sont relatifs à l’évolution générale de l’ADES qui se situe à 3,2 logements par an dans la période 20002005. Il ne signifient pas que les évolutions constatées sont fortes ou faibles intrinsèquement, mais fortes ou faibles par rapport à l’évolution ADES. Rappelons quand même que l’étude DRE a montré en 2004 qu’un indice de construction supérieur à 5 était nécessaire pour établir une offre cohérente enclenchant un développement local. Ces deux indicateurs paramétrés nous permettent de distinguer les communes qui regroupent des tendances homogènes et marquées. La cartographie jointe permet d’apprécier la situation toute récente et son impact géographique. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 122 CAUSES ET CONSEQUENCES DE CE DEVELOPPEMENT RECENT Les élus connaissent mal les raisons du phénomène que nous avons tenté d’analyser en interrogeant plus de 60 d’entre eux, en divers lieux et pour des communes de tailles diverses. Notre interprétation repose sur des raisons diverses et parfois indépendantes : 1. Un accroissement de la pression de la demande, dû à la raréfaction des terrains constructibles, a fait monter les prix et, certains agriculteurs (gros propriétaires fonciers) se sont mis à vendre. 2. L’ouverture de l’A29 (ESTREES – AMIENS) et (ESTREES – SAINT QUENTIN) a positionné le secteur ESTREESASSEVILLERS, comme un site central très bien desservi et permettant à des ménages écartelés entre des déplacements vers AMIENS et vers SAINT QUENTIN, de choisir un modus vivendi en s’installant au carrefour des destinées. 3. La pression de la demande de maisons en périurbanisation amiénoise arrive aujourd’hui aux portes de CCHP et de CCCC qui offrent du foncier bon marché, et parfois un environnement nettement plus intéressant. 4. L’absence d’offre pousse les ménages constitués à construire à tout prix et parfois dans des conditions extrêmes. Seuls les terrains à bâtir et le patrimoine ancien délaissé, leur permettent de réaliser leur rêve. Les taux d’emprunt extrêmement bas, les prolongations de durée des prêts (30 ans et plus) permettent depuis peu de boucler des dossiers de financement irréalisables auparavant. 5. Les initiatives de certaines communes (Rancourt, Framerville Raynecourt, Mesnil Saint Nicaise, Sailly Saillisel, etc..) ont eu valeur d’exemple et ont incité d’autres communes ou d’autres propriétaires fonciers à se lancer. 6. Les conditions, particulièrement favorables, de la défiscalisation De Robien, ont incité de nombreux particuliers (retraités, agriculteurs, enseignants, artisans du BTP, notamment), à se lancer dans l’investissement locatif, y compris en neuf, pour exploiter au mieux la demande locative. Les raisons se trouvent parmi ces éléments, parfois conjugués, selon les secteurs géographiques. Très peu échappent à la règle, à l’exception sans doute de la frange Est du Territoire, adossée au Département de l’Aisne, qui ne provoque pas ou peu de demande de périurbanisation de la Ville de Saint Quentin. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 123 Par contre, à aucun moment l’emploi ne semble être le moteur de ce développement. Les perspectives de développement de la plateforme Haute Picardie sont certes là pour attiser les espoirs et lancer les bases d’un renouveau local, mais le vrai moteur de la construction est ailleurs, parmi les 6 arguments sélectionnés ci-dessus. En conséquence, les modifications d’infrastructures autoroutières (A29) ont renforcé la position attractive du Territoire comme celle d’un site d’accès rapide à divers pôles d’emplois et de services. Associées à la présence de nombreux terrains constructibles, originellement peu onéreux, ces modifications ont permis le développement de nombreux projets individuels, qui regarnissent les campagnes. Mais ce moteur est celui de la périurbanisation, il ne provoque pas le développement fondamental du Territoire. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 124 LES LECONS DES ACTIONS DERNIERES ANNEES HABITAT DES 15 _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 125 LES OPAH DES ANNEES 90 ET 2000 ONT PERMIS D’AMELIORER SENSIBLEMENT L’HABITAT PRIVE Nous reprenons ci-dessous les principaux indicateurs des OPAH qui se sont réalisées dans les années 90, à la suite du précédent PLH. OPAH de Péronne Chaulnes réalisation : Pact Adrim Somme Etude établie au 30 11 2000 sur les cantons de Chaulnes, Péronne et Roisel, 36 communes Toutes les communes des 3 cantons ne sont pas reprises, il manque notamment Proyart, Estrées Mons, Roisel, Moislains, Epehy, etc…Le canton de Roisel n’est représenté que par 4 communes Nombre de RP 7567 en 1999 450 sans baignoire ni douche 548 sans WC intérieur 1678 sans chauffage central Parc locatif Hlm source DRE 1129 logements Parc locatif privé communal source Adrim 98 logements Dynamique de la réhabilitation : 3 années de consommation de subventions en diffus/ 1997 à 1999 115 dossiers ANAH PO pour 147 776 €, soit 1 285 € par dossier 30 dossiers Caisse de Retraite pour 24 970 €, soit 832 € par dossier 5 dossiers ADEME pour 3 325 €, soit 665 € par dossier 7 dossiers SDASH pour 3 950 €, soit 564 € par dossier 146 dossiers ANAH PB pour 783 993 €, soit 5 370 € par dossier _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 126 Interprétation, beaucoup de PST dans le cadre de l’intervention PST de l’ADES depuis 1997. Contacts sur 3 mois : Objectifs assignés : 87 personnes et une dizaine de dossiers en cours pour les PO 16 bailleurs pour 2 dossiers en cours 370 PAH en 3 ans pour 479 450 €, soit 1 295 € par dossier 35 SDASH en 3 ans pour 16 000 €, soit 457 € par dossier 30 AMAD en 3 ans pour 18 300 €, soit 610 € par dossier 70 bonifications FSH pour 39 440 €, soit 563 € par dossier ou 448 200 € de prêts 75 ANAH Libres pour 228 675 €, soit 3 049 € par dossier 9 ANAH Conventionnés pour 68 600 €, soit 7 622 € par dossier 9 CG 80 Conventionnés pour 17 150 €, soit 1 905 € par dossier 30 PST pour 560 250 €, soit 18 675 € par dossier 24 ADES Conventionnés pour 29 700 €, soit 1 238 € par dossier 39 bonifications FSH pour 81 700 €, soit 2 095 € par dossier ou 684 000 € de prêts 9 PALULOS pour 23 325 €, soit 2 590 € par dossier 6 CG 80 PALULOS pour 15 500 €, soit 2 590 € par dossier Bilan 2000 à 2002 : 230 PAH en 3 ans pour 425 300 € 8 SDASH en 3 ans pour 2 400 € 32 AMAD en 3 ans pour 36 700 € 130 ANAH Libres pour 285 700 € 3 ANAH Conventionnés pour 41 800 € 3 CG 80 Conventionnés pour 9 700 € 9 PST pour 213 600 € 7 ADES Conventionnés pour 10 700 € 6 PALULOS pour 23 500 € 6 CG 80 PALULOS pour 15 500 € _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 127 Conclusion Le résultat n’est pas mauvais, compte tenu de l’objectif assigné (450 logements sur un parc de 7 567 logements en RP). En PO, il n’atteint toutefois que 62% des objectifs quantitatifs. En PB, les résultats sont nettement supérieurs en Anah Libre (75% de mieux), mais nettement inférieurs en Anah conventionné et PST (33% seulement). En PALULOS, les résultats atteignent le 1/3 des prévisions. On peut se demander si l’opération n’est pas passée, partiellement, à côté de sa cible sociale. Les investisseurs n’ont pas joué le jeu de s’en tenir à des loyers maîtrisés, pour développer un marché locatif social privé beaucoup trop faible et non qualitatif aujourd’hui. Ils ont réalisé plutôt des opérations patrimoniales et chères. A noter également, la modestie de l’objectif ANAH PB en regard de la consommation courante des crédits. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 128 OPAH DU SIVOM DE ROISEL Etude Pact Adrim de juin 1994 3561 RP 1502 RP sans chauffage central 776 RP sans wc intérieur 807 RP sans baignoire ni douche Dynamique de consommation des crédits entre 1991 et 1993/source DDE 80 123 PAH 21 SDASH 12 ANAH 17 Caisses de Retraite 29 Agence de l’eau Objectifs 270 PAH pour 418 500 € soit 1 550 € par dossier 45 SDASH pour 24 000 €, soit 535 € par dossier 40 ANAH PB pour 155 500 €, soit 3 890 € par dossier 27 PALULOS pour 88 000 €, soit 3 260 € par dossier 27 CG80 PALULOS pour 53 000 €, soit 1 950 € par dossier Réalisation 292 PAH pour 446 500 € 40 SDASH pour 13 500 € 51 ANAH PB pour 214 000 € 2 PALULOS pour 5 200 € 2 CG80 PALULOS pour 3 250 € 3 logements communaux vacants ont été cédés en bail à réhabilitation au PACT et ont bénéficié de primes Anah et de subventions du CG80 _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 129 Conclusion Les résultats obtenus auprès des propriétaires occupants sont très satisfaisants et conformes aux prévisions. Les résultats obtenus auprès des bailleurs, le sont également (25% de dépassement). Seuls les résultats sur les logements communaux sont très défavorables. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 130 OPAH DU CANTON DE NESLE Pact Adrim 80 réalisation 1997 1999 Objectifs 130 PAH pour 215 000 € soit 1 650 € par dossier 20 SDASH pour 6 700 €, soit 335 € par dossier 40 ANAH PB pour 165 850 €, soit 4 147 € par dossier Réalisation 164 PAH pour 230 750 € 27 SDASH pour 8 600 € 26 ANAH PB pour 69 900 € Conclusion Une OPAH qui a bien fonctionné, pour les PO, mais pas pour les PB qui n’atteignent que les 2/3 des objectifs pourtant modestes. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 131 Etude du parc vacant de l’ADES Pact Adrim Juin 1996 La vacance atteint en 1990 1750 logements, en progression relative et absolue depuis 1975. Elle est proche de 10% dans les cantons de Chaulnes et Roisel. Des enquêtes communales menées en 1995, montrent que, de l’avis des élus, le nombre de logements vacants serait passé à 922 en 5 ans, soit une baisse de 47%. Pourtant en 1999, le nouveau recensement Insee en identifie à nouveau 1783 !! Les élus n’identifient donc pas les logements vacants de leur commune (sous-estimation souvent involontaire ou due, partiellement à la non prise en compte des vacants non commercialisables). 734 personnes ont été contactées en 1995-1996 pour connaître les raisons de la vacance (414 réponses). Sur 300 enquêtes exploitables 170 logements seraient d’après ces enquêtes sur le marché (100 à vendre et 70 à louer) 33 logements seraient en attente d’une occupation personnelle 30 logements font l’objet de problèmes juridiques (succession, par exemple) 28 logements font l’objet d’utilisations diverses (secondaires, ruines, remises, débarras) 39 logements ne font l’objet d’aucune précision. Une part des logements sur le marché devant faire l’objet de travaux, la conclusion d’une incitation à la réhabilitation est proposée. Suivent alors les descriptions des différentes mesures et procédures susceptibles d’être apportées, expliquées ou mises en place, pour faciliter la remise sur le marché des logements qui nécessitent une intervention. Conclusion et avis : En partant de 1750 logements vacants constatés par l’Insee en 1990, on arrive à une préconisation de travaux aidés sur 68 logements et le recensement de 1999 vient nous rappeler qu’il reste toujours près de 1800 vacants. Il nous semble que le problème est plus grave qu’il n’y paraît. Tant que les élus ne prendront pas de mesures coercitives pour aiguillonner _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 132 les propriétaires insouciant d’un patrimoine parfois peu valorisé sur ce Territoire, on ne parviendra pas à une inversion de tendance tangible. L’obligation d’entretien régulier du patrimoine, l’arrêté de péril, voire, plus simplement, la mise au point d’une campagne orchestrée de reconquête du parc désaffecté, par pression auprès des propriétaires connus et des notaires, sont plus efficaces. Mais on touche ici à un vrai problème d’initiative locale : il n’est pas facile pour un élu de village d’engager des sanctions contre les propriétaires qui agissent en rétention de patrimoine ou même en abandon. Les responsables sont souvent des élus eux-mêmes, ou des parents, ou, quand ce n’est pas le cas, l’élu n’a pas envie de créer la zizanie au village. En conséquence, ces OPAH ont permis de parvenir à des résultats tangibles. Les échecs consistent plutôt dans la non réduction fondamentale de la vacance, dans la faiblesse des interventions sociales des bailleurs et dans le solde de logements très inconfortables (partiellement compris dans le secteur vacant, d’ailleurs), qui persiste en 1999. Certains effets d’OPAH n’étaient pas encore perceptibles en 1999, de sorte que l’on peut imaginer une amélioration complémentaire de la situation de confort du parc à ce jour. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 133 LE PLH DE 1992 DEBOUCHE SUR LE DECLENCHEMENT DES OPAH PROPOSEES, SUR LA CREATION DE LOGEMENTS D’URGENCE, MAIS PAS SUR LA MISE AU POINT D’UN SUIVI ET D’UN OBSERVATOIRE LOCAL Plh éléments de diagnostic CREPAH novembre 1992 Le canton de Combles ne faisait pas partie de l’ADES à cette époque Enquêtes mairies Atonie du marché sur le canton de Roisel Atonie relative sur le canton de Chaulnes Mutation immobilière estimée à 2% des logements par an (plus fort pour les communes urbaines) 85% des logements vendus auraient plus de 20 ans 18% d’acquisition immobilière en lot à bâtir (plus fort en communes urbaines, jusqu’à 35% à Péronne) Lotissements peu nombreux avec une vitesse de commercialisation très faible (entre 0,7 et 2,7 lots par an pour les 5 lotissements en cours du canton de Péronne) Une approche de l’offre : Cantons A vendre occupé A vendre libre A louer Chaulnes Ham Nesle Péronne Roisel Ades 16% 36% 11% 13% 18% 19% 70% 60% 78% 85% 77% 76% 14% 4% 11% 4% 2% 5% _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 134 Même si la fiabilité de l’enquête est très incertaine, ce tableau exprime une tendance nette : l’offre locative est excessivement faible : 5 logements sur 100 en moyenne, sont proposés à la location, alors que les 95 autres peinent à se vendre. La situation est plus grave dans le canton de Roisel, pour lequel on pourrait presque considérer qu’il n’est pas possible de trouver un logement à louer. Une approche de la demande : Cantons Locatif Acquisition Terrain Chaulnes 77% 2% 21% Ham 95% 3% 2% Nesle 91% 4% 5% Péronne 94% 3% 3% Roisel 88% 11% 1% Ades 92% 3% 4% L’analyse de la demande explique assez clairement la difficulté de commercialisation des terrains et des immeubles. La demande est locative à plus de 90%. Seul le canton de Chaulnes diffère avec une offre terrain nettement plus importante, mais l’écoulement des terrains ne s’avère pas brillante pour autant (23 demandes pour 6 terrains vendus dans l’année 1991), ce qui signifie une inadéquation offre demande dans les capacités des demandeurs et/ou dans la qualité des produits proposés. 70 ménages en difficulté selon les élus, 373 selon les assistantes sociales, dont 89 cas de logements inconfortables y compris insalubres 186 logements à problème 253 logements communaux 13 bâtiments communaux inutilisés Une volonté de croissance démographique fondée majoritairement sur un accueil endogène (récupérer les jeunes, notamment) Les professionnels de l’immobilier confirment l’atonie du marché, renforcée par l’absence d’acquéreurs externes au secteur. Ils confirment également la forte demande locative qui se heurte à une offre excessivement faible. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 135 Quelques entreprises (Bonduelle, Centre Hospitalier, Magnier) expriment également un besoin en locatif sur le secteur. Les organismes Hlm font part des ressources en baisse de leurs demandeurs et des difficultés à équilibrer leurs nouveaux projets. Le plan d’actions CREPAH Reprise de vacance Désaffectation du parc Total Offre Total Besoins Desserrement Evolution naturelle Flux migratoires Résidences secondaires Hypothèse 1 stabilité Hypothèse 2 regain Hypothèse 3 croissance Zéro Offre nouvelle Construction neuve Prospective sur les besoins en rythme annuel 1990-2000 : 97 23 -102 18 19 74 71 -126 0 131 21 -102 50 49 75 71 -99 2 165 18 -102 81 80 76 71 -71 4 Hypothèse 1 stabilité Hypothèse 2 regain Hypothèse 3 croissance Zéro Offre nouvelle Construction neuve Dont Hlm Dont autres 97 50 47 131 65 66 165 80 85 _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 136 Plan d’actions Amélioration du parc de logements Logement des plus défavorisés Catégorie Communication Suivi Evaluation Action Modalités Information des élus sur les dispositifs existants Fichier informatique des demandes Animation d’un groupe de travail « solutions » Accueil d’urgence (3 à 4 jours) Accueil temporaire (3 à 6 mois) OPAH sur le canton de Roisel et quelques commune du canton de Péronne OPAH sur le Nord des cantons d’Ham et Nesle Extension du PST départemental aux communes de Ham et Péronne Information des élus Information des habitants Fichier informatique des demandes Fichier des logements à vendre et vides Réunions cantonales chaque année Campagne d’incitation à la location Création d’un label de location ADES Parc communal et d’entreprise Fonds de garantie des loyers Lettre d’information du PLH Réunion de suivi annuelle Tableau de bord Contact entreprises Recenser en continu les besoins, achat d’un logiciel et formation Une réunion tous les 2 mois Adhésion des communes de l’ADES à l’UDAUS Mise à disposition de l’ADES d’1 ou 2 logements dans chaque bourg centre Mise en place dès 1994 Mise en place en 1995 Etude en 1993 Une réunion par canton avec l’ADIL et le PACT, la DDE et le Conseil Général Une réunion par canton avec l’ADIL et le PACT, la DDE et le Conseil Général Recenser en continu les besoins, achat d’un logiciel et formation Expérimentation sur le canton de Roisel avec l’OPAH Interventions systématiques auprès des propriétaires Presse, affichage, permanences, avec l’ADIL et le PACT Label décerné par un groupe d’experts Subventionner les études de faisabilité Action de type CLR avec le PACT Pallier les indélicatesses des locataires non couvertes par le FDL Publier trimestriellement les résultats et la vie du PLH Organisation annuelle Réalisation pour chaque réunion annuelle Enquête régulière, en lien avec l’impact prévisible TGV A29 _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 137 L’ACTION CLR (CONTRAT LOCAL DE REHABILITATION) Encouragée par l’ADES, la Région et le Département, elle consiste à proposer aux communes l’étude de faisabilité de la transformation de leur patrimoine bâti en logements locatifs sociaux, sous leur propre maîtrise d’ouvrage. Cette action a permis d’instiller « en douceur » du locatif dans les communes, même les plus petites. Le logement de ménages locaux a ainsi été favorisé, plaçant les élus dans la position de logeurs pour des ménages parfois défavorisés, originaires du village ou du voisinage. Les communes bénéficiaires d’une étude CLR au titre des 4 conventions établies Commune MAUREPAS MONTAUBAN DE PICARDIE CCCC DRIENCOURT EPEHY HEUDICOURT ROISEL TEMPLEUX LE GUERARD CCCR CHAULNES FAY FOUCAUCOURT EN SANTERRE FRESNES MAZANCOURT HERLEVILLE MARCHELEPOT VAUVILLERS VERMANDOVILLERS CCHP CARTIGNY CLERY SUR SOMME ESTREES MONS Nombre de logements concernés 1 1 2 1 3 2 5 2 13 6 1 1 1 1 1 1 2 14 1 2 1 EPCI CCCC CCCC CCCR CCCR CCCR CCCR CCCR CCHP CCHP CCHP CCHP CCHP CCHP CCHP CCHP CCHS CCHS CCHS _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 138 MOISLAINS PERONNE CCHS DOUILLY MATIGNY BUVERCHY EPENANCOURT HOMBLEUX LICOURT MESNIL SAINT NICAISE MORCHAIN NESLE VOYENNES CCPN ATHIES ISOLES ADES 2 5 11 1 1 1 2 1 1 2 1 1 1 12 1 1 53 CCHS CCHS CCPH CCPH CCPN CCPN CCPN CCPN CCPN CCPN CCPN CCPN ISOLES L’action CLR a permis l’étude de 53 logements nouveaux (y compris dossiers en cours) ces dernières années. Tous n’ont pas été réalisés, mais de nombreuses communes ont pu tester leur potentiel patrimonial à cet exercice. Ce chiffre est important et psychologiquement significatif, puisqu’il touche le plus souvent les petites communes qui n’auraient pas souhaité réaliser un programme neuf en logement social. Toutefois, nous apportons l’élément critique suivant : - Le potentiel de création (et/ou d’amélioration du parc habitat communal est en voie d’extinction aujourd’hui), ce qui signifie que ce volant d’intervention va s’épuiser bientôt alors que les communes concernées ne se sont pas lancées dans une démarche de construction locative sociale. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 139 En conséquence, le PLH de 1992 insistait beaucoup sur la nécessité d’une pédagogie sur l’habitat et sur la nécessité de renforcer l’offre locative. En lançant les OPAH préconisées, les élus ont développé la démarche d’incitation du secteur privé. En omettant de mettre en place un suivi régulier et un tableau de bord de gestion de leur politique habitat, ils n’ont pu alerter sur les insuffisances de réalisation en secteur locatif. La pédagogie de l’habitat reste de mise, plus que jamais aujourd’hui, à l’heure où le regain de la construction par les initiatives individuelles redistribue les cartes du développement habitat au rythme des ventes de terrains privés. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 140 LES POLES STRUCTURANTS ET D’APPUI DU PROJET DE TERRITOIRE N’ACCUEILLENT PAS LE DEVELOPPEMENT HABITAT SOUHAITE Un Territoire en projet Décembre 1995 réalisation ADES L’insuffisance de la construction nouvelle y est déjà dénoncée Objectif Stratégique N°1 : Développer l’activité économique et la création d’entreprises Objectif Stratégique N°2 : Conforter les fonctions urbaines de Péronne et Ham Objectif Stratégique N°3 : Créer un espace rural équilibré et solidaire Objectif Stratégique N°4 : Valoriser le patrimoine touristique et culturel Dans le cadre des objectifs 2 et 3, on trouve les objectifs de déclinaison suivants : y Développer l’offre en logements y Poursuivre le soutien au programme de réhabilitation de l’habitat On y lit que HAM et PERONNE, avec le relais des 3 chefs lieux de canton, doivent tirer les politiques de construction neuve de l’ADES. On y parle de programmes majeurs à y implanter, renforcés notamment par l’idée que la demande potentielle liée au développement de la zone d’activité Haute Picardie va générer des besoins qu’il faut absolument satisfaire au risque de subir l’évasion des nouveaux actifs. On y lit également que l’action CLR avec une aide à l’intervention directe des collectivités locales en création de locatifs devra permettre d’éviter une dévitalisation trop forte des bourgs ruraux secondaires. Enfin, le rôle de l’ADES, en tant que coordinateur de la politique habitat, est reconnu ; elle doit notamment organiser la programmation concertée de la construction neuve et, parmi elle, de la construction locative sociale et regrouper la commande de manière à intéresser les opérateurs. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 141 CONSTAT DES EVOLUTIONS DEPUIS 1994, DANS LE DOMAINE DE LA CREATION DE NOUVELLES RESIDENCES PRINCIPALES Une analyse des autorisations de construire délivrées depuis 1994 jusqu’à 2005 inclus nous permet d’évaluer les évolutions constatables. Le tableau ci-dessous reprend les autorisations de construire dans les villes centres (HAM et PERONNE = Pôles structurants ; COMBLES, ROISEL, CHAULNES, NESLE = Pôles d’appui) et cumule le rural (ensemble des autres communes de l’ADES) Données SITADEL 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Total ADES % construction Poids démographique % démographique Total avant 2002 % construction Total depuis 2002 inclus % construction Péronne Ham Combles Roisel 104 19 6 22 6 13 41 35 13 26 4 7 296 17% 8 36 19 5 15 3 1 5 3 3 6 5 109 6% 1 1 1 0 1 1 1 1 1 2 1 10 21 1% 0 1 1 0 16 1 3 7 0 5 0 2 36 2% 8380 5398 676 15% 9% 1% Chaulnes 148 117 110 96 103 97 137 113 99 199 166 368 1753 100% Pôles structurants 112 55 25 27 21 16 42 40 16 29 10 12 405 23% Pôles d’appui 1 12 37 2 22 5 9 14 6 38 5 42 193 11% 2451 56845 13778 6957 36110 4% 100% 24% 12% 64% 1020 354 108 558 100% 35% 11% 55% 733 51 85 597 100% 7% 12% 81% Nesle Total 4% 0 9 29 2 4 2 4 0 5 7 4 7 73 4% 1929 1901 3% 3% 0 1 6 0 1 1 1 6 0 24 0 23 63 Rural 35 50 48 67 60 76 86 59 77 132 151 314 1155 66% _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 142 Evolution des autorisations de construire entre 1994 et 2005 350 Pôles structurants nn logements autorisés 300 Pôles d’appui Rural 250 200 150 100 50 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 ANNEES 1994 A 2005 _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 143 Il est patent ici que la dégradation de la part de construction dans les 2 pôles structurants est un phénomène majeur, dès l’année 1995. La part des pôles d’appui varie, quant à elle, dans une faible amplitude (de 0 à 40 logements l’an). Ce qui établit le plus fortement le changement, c’est l’amplification de la part de construction dans le rural. Décollage lent mais régulier, dans un premier temps, jusqu’en 2002, puis envolée jusqu’en 2005. C’est donc la construction diffuse en rural, qui a bénéficié dans les trois dernières années de la reprise du marché immobilier, en ne laissant rien, bien au contraire, aux pôles stratégiques définis il y a 10 ans comme devant porter la nouvelle politique de développement. Depuis 2002, 81 logements sur 100 se construisent en dehors des pôles, contre 55 dans les années antérieures. 33 villages de l’ADES ont ainsi accordé 394 autorisations de construire en 4 ans (2002-2005) ce qui constitue 54% des autorisations de construire. Ces 33 villages, outre des logiques de dynamisme local particuliers, sont clairement situés y sur le front Ouest (PROYART, VAUVILLERS, mais aussi CARNOY, MARICOURT, CURLU) dans l’influence de la demande Est Amiénoise, y sur le front Nord (FLERS, GUEUDECOURT) sous la pression de BAPAUME y à la croisée de l’A29 et de l’A1, (ASSEVILLERS, ESTREES DENIECOURT, ABLAINCOURT, SAINT CHRIST BRIOST) y au Nord de NESLE (POTTE, MORCHAIN, MESNIL SAINT NICAISE, PERTAIN) y à l’Ouest d’HAM (EPPEVILLE et SANCOURT) Dans le même temps, la baisse de la part de logements locatifs sociaux n’a fait que s’amplifier. En conséquence, le Territoire a donc subi la pression du marché, telle qu’elle s’est exercée, et n’a pas pu en orienter la forme ou les modalités. Il manque cruellement à l’ADES une politique foncière qui permette d’anticiper les pressions et de les orienter vers les sites stratégiques du développement (bourgs centres et villages équipés, notamment). _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 144 LES COMPETENCES HABITAT DES EPCI _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 145 DES EPCI TRES RECENTS, DOTES DE COMPETENCES HABITAT LIMITEES ET TRES PEU ACTIVEES Nous reproduisons ci-dessous la liste des compétences habitat des EPCI qui composent l’ADES, ainsi que les dates des décisions afférentes. On s’aperçoit que la plupart des compétences établies, le sont depuis moins de 3 ans. Le plus souvent optionnelles, elles n’ont pas donné lieu pour l’heure à des interventions suffisantes ou significatives. Compétence Dates décisionnelles CCHP OBLIGATOIRE Aménagement de l’espace : Actions en faveur de l’habitat OBLIGATOIRE Aménagement de l’espace/habitat : Etudes sur la faisabilité, la mise en cohérence et la coordination des politiques en faveur de l’habitat sur le territoire intercommunal (PLH, OPAH et toute autre procédure) Assistance pour le montage des dossiers communaux en matière d’habitat En accord avec les communes concernées et sous réserve d’équilibre financier des opérations : y Acquisition, amélioration et gestion en locatif aidé de logements vacants sur le territoire de la communauté de communes, mis à disposition de la communauté de communes s’il s’agit de logements communaux ou acquis par la communauté de communes s’il s’agit de logements privés y Construction et gestion de logements locatifs aidés uniquement pour les opérations mise en place sur des terrains acquis par la communauté de communes et ne dépassant pas 5 logements par commune y Construction, entretien et gestion, sur des terrains acquis par la communauté ou dans des locaux communaux mis à disposition à cette fin, d’opérations jugées d’intérêt communautaire AP 21 octobre 1999 DCC 2 octobre 2003 CCCC OPTIONNELLE Politique du logement et du cadre de vie Politique en faveur de l’habitat (dont création et aménagement de logements sociaux) OBLIGATOIRE Elaboration d’un PLU édictant les règles d’occupation du sol et retraçant les équipements publics existants ou à créer, dans une approche globale du tissu économique et social de l’ensemble des collectivités constituant la communauté de communes OPTIONNELLE y Elaboration et gestion d’un répertoire logement y Etude et mise en œuvre d’OPAH OPTIONNELLE Politique du logement et du cadre de vie y Gestion des logements existants (rue de la Vierge) y Favoriser et aider à la création de logements locatifs intercommunaux OPTIONNELLE Politique du logement et du cadre de vie y Construction et aménagement de logements sociaux d’urgence y Garantie d’emprunt pour la construction et l’aménagement de logements sociaux AP du 15 Juin 2004 CCPH CCPN CCHS AP du 31 Décembre 2001 AP du 22 octobre 2003 AP du 28 avril 2003 _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 146 CCCR OPTIONNELLE Logement et cadre de vie y Mise en œuvre d’opérations du type OPAH pour réhabiliter l’habitat ancien y Favoriser par l’amélioration générale du cadre de vie la construction individuelle y Recherche de possibilités d’implantation ou de réhabilitation d’habitat locatif individuel ou collectif AP du 13 octobre 1999 On notera que les rédactions diffèrent sensiblement selon les EPCI. Un seul EPCI (CCHP) a décliné sa compétence habitat dans le champ des compétences obligatoires (Aménagement de l’espace). L’OPAH revient explicitement à plusieurs reprises (CCCR, CCPH, CCHP). La référence au PLH n’existe que pour la CCHP. La possibilité de générer du logement social en accord avec les communes n’existe que pour la CCCC et la CCHP. La création de logements d’urgence n’est reprise que pour la CCHS. La CCPH dispose d’un moyen efficace pour programmer l’habitat en cohérence sur tout son territoire : le PLU communautaire inscrit dans les compétences en tant que tel. Pas de référence explicite à une politique foncière (sauf éventuellement à la CCHP) conçue comme un moyen et un vecteur essentiels du développement concerté de l’habitat. Ce recensement des compétences trahit une situation manifeste : très peu d’EPCI se sont réellement intéressés à l’habitat à ce jour. Ils considèrent que l’ADES joue ce rôle d’animateur et bon nombre le lui reconnaissent volontiers. Dans le cadre de la Loi de 2004, l’initiative et la mise en application du PLH relève pourtant de chaque EPCI. Il sera, en conséquence, difficile de parvenir à des engagements communautaires, même si les principes généraux des défis à relever sont reconnus au niveau de l’ADES. L’exercice pratique des compétences habitat, ainsi dévolues, reste le plus souvent anecdotique, voire nul. Seule la CCHP, vient de développer un accord d’intervention avec un bailleur social sur plusieurs projets communaux d’intérêt communautaire. Cette démarche particulière, s’inscrit dans le souci de dynamiser les pôles éducatifs autour des RPC programmés dans cette communauté. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 147 En conséquence, il faut considérer que la politique de l’habitat reste une démarche peu active des EPCI de l’ADES. Les interventions les plus urgentes (assainissement, déchets, emploi) ont mobilisé les forces et les moyens de ces collectivités naissantes. La politique communautaire de l’habitat est une découverte pour la plupart des élus et les dotations budgétaires afférentes à cette politique ne sont pas significatives. La politique foncière de l’habitat devrait être la première des interventions logiques. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 148 EMERGENCE DE PROBLEMATIQUES LOCALES _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 149 LES ENJEUX DU PLH EN DOUZE POINTS A dire d’élus, il reste difficile d’organiser la programmation du logement Les visites d’élus (une soixantaine) ont permis de repérer quelques problématiques locales qu’il conviendra de décrypter pour la mise au point du PLH. L’urbanisme réglementaire : besoin objectif des communes et frein paradoxal au développement local 1. Absence de documents d’urbanisme Trop de communes ne disposent d’aucun document d’urbanisme. Certaines d’entre elles souhaiteraient se doter d’une carte communale, en pensant que cela pourrait résoudre les problèmes d’absence de terrains à bâtir. La plupart considèrent que le coût d’une carte communale est prohibitif. La mise en place de cartes communales (voire intercommunales, permettrait de développer la notion de projet et de relancer les communes et EPCI sur des programmes concertés. Certes, des communes disposent encore en zone agglomérée de nombreux terrains viabilisés. Cela leur laisse du temps avant d’engager une réflexion de type Carte communale. 2. Documents d’urbanisme bloqués sans mise en œuvre d’actions d’aménagement Des communes (Moislains, Bussu, Villers Carbonnel, Curlu, par exemple) disposent de POS, assez anciens, qui se révèlent inefficaces à l’usage. Ceux-ci ont définis des zones d’urbanisation nouvelle (NA) qui apparaissent logiques du point de vue urbain ou environnemental, mais qui ne tiennent pas compte de l’opérationnalité foncière. De cette manière, les terrains en question, détenus le plus souvent par des agriculteurs et faiblement valorisés, ne sont pas mis en vente et rendent virtuel le projet d’urbanisme défini, tout en bloquant toute possibilité d’évolution alternative. Il va de soi que la mise en place de ces documents doit entraîner la réalisation amiable ou forcée de zones d’aménagement, ce qui ne figure ni dans les intentions politiques, ni dans les capacités opérationnelles des communes en question. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 150 Le foncier, éternelle pesanteur du développement local rural 3. Politique foncière locale non développée Les collectivités procèdent d’autant moins aisément aux acquisitions de terrains sur leur Territoire que ces terrains concernent, le plus souvent, des agriculteurs résidants et acteurs de la vie locale. Toute démarche de préparation de l’expansion se trouve, dès lors, vouée au bon vouloir de ces propriétaires. L’exemple de MESNIL SAINT NICAISE est significatif de ce point de vue : une société Hlm va intervenir sur une parcelle de terrain en lanière, au hameau du PETIT MESNIL, alors qu’à quelques mètres de là, se trouve un terrain vide, nettement mieux disposé, qui permettrait de réaliser une opération centrale très significative pour le site. 4. Rétention de terrains et immeubles Les communes ne manquent pas de foncier et d’immobilier non mutables qui génèrent dégradation des sites communaux et blocage des évolutions. On y distingue : les immeubles bâtis en dégradation avancée, laissés pour compte de successions interminables dans lesquels les notaires ne font pas toujours montre d’un zèle excessif, les immeubles retenus par la famille, au cas où un descendant voudrait s’installer, les terrains et immeubles appartenant à des propriétaires âgés et hospitalisés, ou placés sous tutelle les terrains, considérés par les propriétaires, comme incessibles, du fait de leur activité agricole les terrains invendables, du fait de leur dimension et de la modestie du marché de la promotion Pour lutter contre cette rétention, certains élus (moins de la moitié) seraient prêts, par lassitude, à engager des actions juridiques pointues, pour lesquels ils n’ont pas, aujourd’hui, d’assistance. Pour en venir à l’acquisition forcée, ce sera beaucoup plus difficile, surtout si elle met en cause des propriétaires locaux ou influents. La culture de l’acquisition par anticipation, de la réalisation de réserves foncières, n’est pas là pour l’habitat. Des bâtiments d’habitation restent à l’abandon dans certains villages. Parfois, propriétés d’exploitants agricoles, ils se dégradent au fil du temps, à la mesure de l’absence de pression constante sur le marché immobilier. La récupération de ces bâtiments par l’usage de procédures juridiques fermes permettrait à la fois une remise sur le marché de nouveaux logements et l’amélioration de l’image des villages concernés (Voir exemple de ROUY LE PETIT). _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 151 5. Présence de réserves foncières importantes maîtrisées par des investisseurs sociaux depuis plus de 25 ans MUILLE VILLETTE et ENNEMAIN disposent de grands terrains centraux, acquis de longue date par la SACIS (Société de Crédit Immobilier de la Somme), à vérifier. Ces terrains devaient, dans les deux cas, faire l’objet de grands lotissements, qui sont restés à l’abandon depuis les années 80. Les communes concernées éprouvent beaucoup de difficulté à obtenir la cession ou la rétrocession de ces terrains, dans des conditions acceptables pour elles. 6. Une problématique de friche L’ADES comporte un certain nombre d’établissements industriels importants qui marquent le Territoire. La fermeture de ces établissements est un sujet grave pour l’économie locale et sociale. Elle l’est aussi pour le paysage. MOISLAINS nous offre aujourd’hui un exemple sinistre de départ d’une entreprise insérée dans le tissu urbain. L’usine DESCAMPS développe 28 000 m² dans le bourg. Elle est vide et le maire semble être isolé pour trouver une solution acceptable en reconversion, alors même qu’il ne parvient plus à trouver de terrain constructible pour l’habitat et que l’avenir économique du site semble gravement compromis. De l’habitat indigne dans presque toutes les communes 7. Insalubrité et indignité Certains maires ont du mal à en parler, mais d’autres citent sans sourciller l’existence de situations sociales misérables ou dramatiques dans leur village. Beaucoup moins nombreux sont ceux qui considèrent qu’ils ont à y faire quelque chose. « C’est comme çà et çà appartient à la sphère privée ». Pourtant, la répétition de ces phénomènes ne disparaît pas avec le temps. Les difficultés d’accès au logement ont fait que des ménages beaucoup plus jeunes se retrouvent aujourd'hui en situation précaire et entraînent parfois les enfants dans leurs aventures misérables. La DDASS est appelée à diverses reprises par les locataires concernés _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 152 8. Des objectifs plus fermes pour les OPAH Confortés par les dispositions de la circulaire de novembre 2002 sur les OPAH et par les résultats quantitativement favorables, mais qualitativement moins bons, des OPAH réalisés dans les dix dernières années, nous considérons que la réhabilitation du logement privé doit rester une priorité des actions ADES, mais en orientant les actions vers des thématiques beaucoup plus ciblées, telles que l’insalubrité, la création de logements à loyers conventionnés et PST, la lutte contre la vacance volontaire, le logement des jeunes et des personnes âgées. Le locatif, une des clefs du développement rural 9. Une peur du locatif assez limitée Les élus savent bien que la demande locative, presque partout citée, nécessite une réponse sociale. Ils savent moins que cette réponse ne peut être apportée par le secteur privé (Anah conventionné) qu’au prix d’une vigilance collective de tous les instants (cf. cas d’un bailleur qui, à Hardecourt au Bois, aurait attendu la fin de son engagement de conventionnement post dossier de prime Opah, pour se débarrasser de son ménage locataire, sans ménagement ni arrangement). Le logement social fait nettement moins peur aujourd’hui. 10. Mais, quelques problèmes avec les organismes Ceux qui ont fait l’effort de s’adresser à un promoteur social retiennent la lourdeur de la démarche : Le droit d’entrée (en règle générale terrain + Vrd) leur semble exorbitant L’équilibre du projet ne se fait pas aisément et prend, le plus souvent des années La relance de l’organisme doit être obstinée et régulière Le processus de concertation à l’attribution se passe par contre assez correctement Le suivi de l’entretien est plus contesté 11. Le logement social communal bien utile dans les petites communes Une idée qui a fait son chemin et a permis la création d’un petit patrimoine locatif dans la quasi-totalité des communes rurales. Presbytère, logement d’instituteur, ancienne école, ont servi à réaliser ce parc utile. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 153 Parfois quelques difficultés de gestion sont signalées, mais, globalement, elles n’entament pas l’envie des élus sur le sujet. Il s’agit probablement d’un des seuls moyens d’agir en locatif dans les communes les plus petites et il serait souhaitable de trouver un relais à ce projet qui s’épuise , faute de patrimoine à transformer. 12. Absence de démarche collective dans la réalisation et l’attribution de logements sociaux Démarche complexe et coûteuse, la réalisation de locatifs au village peut amener les élus à contribuer de façon significative au coût des opérations. Isolés dans la démarche, mais aidés financièrement par le dispositif Etat Région ADES, ils abordent avec difficulté la question de l’administration des projets (voir cas du presbytère de VOYENNES et de l’attribution à réaliser). L’ADES et l’économique 13. Le Canal Seine Nord Il fait couler beaucoup d’encre et de salive. On ne sait pas très bien ce qu’il va apporter, mais on sent, indiciblement qu’il est un vecteur majeur du développement local. Aujourd’hui, les choses se présentent ainsi : 2 sites d’activité, avec darses sont programmables sur le Territoire (Eterpigny-Péronne et Rouy le Petit-Mesnil Saint Nicaise-Nesle). Pas de site d’activité au Nord de Péronne, mais de larges reprises foncières à l’espace agricole contre lesquelles certains élus se mobilisent et des ouvrages d’art très important (Moislains et Clery sur Somme) Une mutualisation des retombées du canal non acquise au niveau de l’ADES 8000 emplois sur 5 ans pour la réalisation même de l’ouvrage avec des besoins de logements générés, mais non pérennisables Une certaine confusion quant aux activités prévisibles sur les plates formes retenues _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 154 14. Le pôle d’activité de la CCHP Plate Forme Haute Picardie Créé en jonction directe avec la gare TGV et le croisement autoroutier A1-A29, il est l’espoir économique le plus important de l’ADES, celui sur lequel la CCHP a misé en n’omettant pas de mobiliser les élus sur la nécessaire dotation d’accompagnement en logements de toute nature. Sans qu’on ne connaisse aujourd’hui la cause de la dynamique immobilière (effet autoroute A29, croisement A1-A29, gare TGV, premières entreprises sur site Haute Picardie, abandon du projet d’aéroport, poussée vers l’Est de la périurbanisation Amiénoise), il s’avère que les communes de Haute Picardie développent, petit à petit, et avec succès, les projets logements. Cette situation n’est pas sans suggérer des critiques de la part des élus d’autres EPCI, qui regrettent que l’on mise autant sur un des leurs, sans mutualisation pour les secteurs en difficulté. 15. Les élus locaux et l’économie locale Il est frappant de constater l’absence, parfois totale, de contacts entre les élus locaux et les entreprises importantes, positionnées sur leurs communes. De ce fait, les besoins sont mal connus, les évolutions et aléas également et il est rare que les communes, supports de l’industrie, amènent une offre significative de logements destinés aux employés des industries locales. Cette inhibition nous semble dommageable, dans la perspective d’un développement programmé de l’habitat, même si chacun craint aujourd’hui, à mots couverts, de découvrir des situations désagréables au sens de l’emploi. 16. Pas de développement de l’habitat sans emploi ou pas d’emploi sans développement de l’habitat ? Il n’y a pas de réponse unilatérale à cette question. Certains élus, notamment dans la Communauté de ROISEL, considèrent que la situation de l’emploi est presque désespérée et qu’il n’y a pas lieu d’investir pour accueillir de nouveaux habitants nécessairement en situation de précarité ou d’éloignement. Il va de soi qu’une harmonie minimale doit exister entre ces deux indicateurs de développement. Pourtant, il ne peut se développer d’emplois locaux si l’habitat n’est pas là. Les scenarii d’évolution de l’habitat que nous proposerons, tenterons de prendre en compte la synergie de ces deux facteurs. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 155 Programmer pour quoi faire ? 17. L’habitat peut-il se programmer ? Essentiellement le fait d’initiatives privées imprévisibles, la création d’habitat nouveau semble laisser les élus en position de spectateurs. Rares sont les communes qui semblent avoir pris en main, ou vouloir prendre en main leur destin en la matière. Chaulnes et plusieurs communes de la CCHP sont des contre-exemples intéressants, Péronne et Roisel également. La politique foncière est, bien sûr, la clef d’entrée de la programmation habitat, mais il en existe d’autres en complément : La mise en œuvre de documents d’urbanisme La lutte organisée contre l’habitat indigne (Résorption d’habitat insalubre, Poursuite des propriétaires qui laissent leur patrimoine sans entretien, Arrêtés de péril, etc..) La connaissance des flux résidentiels La mise en place de secteurs d’aménagement volontaires (Zac, lotissements communaux, anticipations foncières) 18. Nécessité d’une urbanisation douce La mise en œuvre de projets de construction, qu’elle soit le fait d’une société privée ou publique, constitue un bienfait objectif pour les villages qui n’ont, parfois, pas vu de construction nouvelle depuis des années. Pourtant, toute réalisation d’ampleur relative, à l’échelle du village, provoque des difficultés (insertion des nouvelles familles, besoin brutal de scolarisation, création d’équipements d’infrastructures locaux). L’idéal serait que les projets puissent se réaliser en suivant un rythme lent et régulier, à l’échelle d’une commune ou d’un ensemble de communes dépendant du même regroupement scolaire. 19. La programmation scolaire comme guide de la programmation habitat en zone rurale L’avenir des écoles et des services périscolaires est un souci constant des élus locaux. Ceux qui ont investi dans les services périscolaires (garderie, cantine, étude) savent combien la clientèle habitat les distingue des autres _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 156 communes. Mais ces services coûtent cher, se trouvent en concurrence avec les services proposés par les institutions d’enseignement privé, et dépendent, au jour le jour, des mouvements d’effectifs. Il y aurait donc lieu de conduire, en matière scolaire, comme en matière d’habitat, une politique de programmation permettant d’anticiper les mouvements à 5 ans au minimum. Cette politique permettrait de mieux programmer les opérations d’habitat et de les objectiver au niveau de chaque regroupement pédagogique. 20. Programmer ensemble pour promouvoir la qualité La qualité des programmes de construction et la qualité de leur insertion dans les sites sont un élément de politique générale qu’il convient de ne pas négliger. Le risque est grand de voir se développer un peu partout des constructions de pavillons sur catalogue qui tiennent peu compte de l’environnement bâti et naturel. La raison majeure est simple : trop content de parvenir enfin à amener de nouvelles constructions au village, on n’a pas très envie de s’encombrer d’un dispositif de prescriptions. Les raisons secondaires sont autres : insuffisance de documents d’urbanisme peu de diffusion pédagogique sur le Territoire (ADIL, CAUE) accessibilité à la construction de logement social très normative (un terrain constructible, un maximum de logements, des Vrd à prendre en charge) _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 157 CONCLUSION GENERALE _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 158 La population de l’ADES s’est peu développée, ce dernier quart de siècle. Elle a vieilli, elle a été mal remplacée par de nouvelles migrations, comme si son attractivité était restée atone. La promotion immobilière, quelle qu’elle soit a emboîté le pas de cette atonie en diminuant au fil des années jusqu’à devenir très déficitaire aujourd’hui, permettant à peine de renouveler les besoins en logements de la population déjà logée. Disposant de nombreux emplois industriels, mais subissant aussi tous les événements de la crise actuelle ce Territoire fondamentalement agricole, peine à se construire un avenir. Son autonomie est toutefois remarquable, l’ADES est un petit bassin de vie, très peu dépendant de l’Amiénois et dont les relations sont mesurées avec Saint Quentin, voire Noyon ou Cambrai. Le parc locatif social est essentiellement concentré dans les deux villes du Territoire et l’offre qualitative et abordable reste donc la portion congrue dans l’espace rural de l’ADES. Le positionnement géographique de l’ADES et son réseau d’infrastructure en évolution constante constituent pourtant des éléments probants de valorisation. La liaison Saint Quentin - Amiens par l’autoroute place le Territoire sur le tracé Rouen – Côte Picarde – Reims, alors que la jonction avec le Nord et Paris était déjà assurée par l’A1 aisément accessible. La gare TGV Haute Picardie se situe à l’intérieur même du Territoire. Le projet de canal Seine Nord à grand gabarit dessert largement l’ADES, du Sud au Nord… Mais l’ADES apparaît comme un grand espace d’agriculture et d’industrie disposant en son sein de secteurs ruraux d’enclavement relatif (Roisel). Dès lors, son attractivité reste locale et à la mesure des vicissitudes industrielles. Il y a plusieurs raisons de se préoccuper d’habitat ici : D’abord une raison vitale : sans construction, point de salut ! Le fonctionnement même des espaces ruraux est en cause, lorsque les classes se ferment et que les commerces de proximité disparaissent. Ensuite, l’emploi : sans que la situation ne soit dithyrambique, l’ADES n’est pas mal pourvue aujourd’hui et peut espérer retenir quelques migrants journaliers sur son Territoire. Puis la précarité et l’indignité, présentes de façon croissante dans presque tous les villages, elle touche aujourd’hui des jeunes et des salariés, les enfants sont donc de plus en plus concernés. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 159 Enfin, l’évolution prévisible de la conjoncture locale : infrastructure modifiant les comportements et les déplacements, création d’emplois (8000 en 5 ans) liés à la construction du canal… Le développement récent de l’habitat individuel dans les villages est-il une chance pour l’ADES ? Sans doute permet-il à court terme de revivifier la vie rurale (même si les élus ruraux se plaignent souvent de l’absence d’intégration réelle des nouveaux habitants), de réalimenter les effectifs scolaires, de générer de nouveaux projets… Mais les dernières opérations commises sont rarement structurantes, elles ne bénéficient pas directement aux pôles du Territoire et posent à nouveau le problème du choix d’un modèle de développement. Il consacre en tout cas une première ouverture, celle d’une première brèche dans la rétention foncière, qui reste une caractéristique première et historique de cette terre fertile de la Somme. _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 160 TABLE DES ILLUSTRATIONS CARTOGRAPHIQUES ET DES ANNEXES _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 161 Environnement géographique de l’ADES Montre l’importance du réseau routier et autoroutier EPCI Cartographie des EPCI avec les noms des communes Population des EPCI Présente les poids démographiques respectifs des EPCI dans l’ADES Hiérarchie des voies Représente la forme urbaine de chaque commune et permet de visualiser les situations d’enclavement de certaines communes par rapport aux axes structurants Logements de l’ADES en 1999 Présente la répartition des logements de l’ADES (Résidences Principales, Secondaires et Vacants) Résidences principales de l’ADES Présente l’évolution par EPCI du parc des résidences principales entre 1990 et 1999 Statuts d’occupation des résidences principales en 1999 Présente la partition des résidences principales en statuts de propriété, par EPCI Parc social HLM Présente l’état du parc social Hlm en 1999 et notamment ses concentrations à Péronne et Ham Résidences secondaires de l’ADES Présente l’évolution par EPCI du parc des résidences secondaires entre 1990 et 1999 Vacants de l’ADES Présente l’évolution par EPCI du parc vacant entre 1990 et 1999 Les communes de l’ADES dont la vacance est supérieure à 10% Montre les villages les plus touchés par la vacance en 1999 _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 162 Principaux pôles d’emplois Indique l’importance relative des pôles d’emplois, avec le nombre d’emplois locaux Insee 1999 Emplois de l’ADES en 1999 Indique par EPCI les ratios d’emplois offerts sur les actifs totaux. Montre le crédit ou le déficit d’emploi de chaque territoire en 1999 Besoins simulés du desserrement entre 2000 et 2015 Indique le besoin total en RP dû au desserrement simulé, puis la production annuelle à réaliser pour combler ce besoin et la production des années 90. Déclin et Développement Présente en cartographie par commune, les tendances lourdes du développement et de la régression sur les périodes longues (25 ans) et courtes (10 ans) Evolution récente de la population Montre une réelle tendance à la hausse, mais laisse de côté le Centre Est du Territoire Les nouvelles constructions de 2002 à 2005 Montre le poids des nouvelles constructions pour 1000 habitants entre 2002 et 2005, et, de fait, la ligne de front par l’Ouest et le Nord Ouest du Territoire Prix fonciers au m² Montre de sensibles différences entre l’Est et l’Ouest, pour des terrains sans assainissement en secteur rural Les pôles et les secteurs enclavés Montre l’importance des pôles Commerce et Service Les liaisons SNCF et bus Les projets autour du canal Seine Nord Europe _________________________________________________________________________________________________ PLH de l’ADES Etude réalisée par PAGE9 BP 348 59036 LILLE CEDEX avril 2006 163