FC-DIS- Fe´de´ration valaisanne de tir 2016
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FC-DIS- Fe´de´ration valaisanne de tir 2016
Mars 2016 Discours pour l’association des tireurs valaisans Chers amis tireurs, Der Franzose findet sein Selbstverständnis in seinen Weinen, der Brasilianer in der Samba, der Engländer in seinem Klima. Und der Schweizer ? In seinem Gewehr. Si le Français se reconnaît à ses vins, si le Brésilien se reconnaît à sa samba, si l’Anglais se reconnaît à son climat, l’Helvète se reconnaît… à son fusil! Ce n’est même pas une boutade et c’est à peine exagéré. A en croire le mythe fondateur de la Confédération, c’est avant tout au sang-froid et à l’œil infaillible de Guillaume Tell que nous devons notre liberté et notre souveraineté. La pratique du tir nous est si consubstantielle que nous avons choisi l’arbalète de Guillaume pour symboliser la qualité suisse! Le paradoxe est d’autant plus grand que nous sommes depuis le traité de Westphalie la plus paisible des nations d’Europe. Wir haben seither niemanden angegriffen, niemanden überfallen, niemanden bombardiert. Nous n’avons même pas participé en armes aux soi-disant «opérations de paix» internationales qui, dans le meilleur des cas, figent des situations injustes. C’est que le paradoxe n’est qu’apparent. Si tu veux la paix, prépare la guerre, dit le vieux proverbe - wenn du den Frieden liebst, bereite den Krieg vor – auf lateinisch : se vis pacem, para bellum ! Eh bien, nous les Suisses ne jouissons de la paix perpétuelle, j’en suis convaincu, que parce que nous passons notre temps à simuler la guerre. Nous l’avons si bien simulée que c’en est devenu un jeu et un sport. Chaque commune, chez nous, possède son stand de tir et chaque homme apte au service détient son arme de guerre à la maison. En d’autres pays, cela serait assimilé à des signes de bellicisme inquiétant. Chez nous, l’idée même ferait rire. Eh oui! Dans ce pays où règne la paix des armes depuis la guerre (somme toute bénigne) du Sonderbund, les stands de tir crépitent sans relâche depuis des siècles. C’est la musique particulière de tout un peuple, plus fréquente en tout cas que celle des cors des Alpes. Certains la trouvent même plus mélodieuse ! Letztes Jahr in Visp war diese Melodie anlässlich des eidgenössischen Schützenfestes weit in der Runde zu hören, was die zahlreichen Wölfe der Gegend zur Verzweiflung trieb. Die meisten wanderten nach Syrien aus, einige flüchteten ins Naturkundemuseum wo sie sich selber ausstopften, wieder andere kandidierten für den Posten als Wildhüter und die Präsidentschaft der Grünen. Einer wurde sogar Vegetarier und hockt nun im Bundesamt für Landwirtschaft. Das letzte Opfer wurde gestern gefunden. Dieser Wolf hat scheinbar aus Verzweiflung vor der Schützenmusik die Waffe gegen sich selber gerichtet. Ich bitte um eine Schweigeminute für den lebensmüden Schaffresser. Requiescat in pace. Er möge in Frieden ruhen. Spass beiseite: le tir est devenu notre sport national et nous le pratiquons avec enthousiasme. Mais en vérité, c’est bien plus qu’un sport. C’est le rappel immémorial des conditions de notre liberté, qui n’a pas été mendiée ni octroyée, mais arrachée à la force des épées et des mousquets aux grands empires qui nous entourent. C’est un lien social à travers les tirs obligatoires, les concours et les sociétés de tir. C’est aussi, et peut-être surtout, aujourd’hui, l’outil de notre perfectionnement individuel et de notre discipline collective. L’exercice du tir suppose un grand calme et une très haute connaissance et maîtrise de soi. La détention d’armes chez soi, qu’elles soient de guerre, de chasse ou de sport, suppose un haut degré de responsabilité et de soin. L’autre peuple armé, celui des Etats-Unis d’Amérique, se distingue par un taux d’homicides, mais aussi d’accidents par armes à feu, sans égal dans le monde. Chez nous, ce taux reste exemplairement faible, parce que nous laissons la mentalité de cowboy à nos cousins d’Amérique. Die Schweizer sind nicht schiesswütig. Sie haben keine Ballermann-Mentalität. Sie knallen nicht aufs Geratewohl herum. Nein, für den Schweizer ist der Schiesssport etwas Edles, etwas, das gezähmt werden will wie ein wildes Pferd. Das ist nichts für kleine Geister, für Knallköpfe, für Hurrapatrioten. Das ist ein Sport für ausgeglichene Seelen, beherrschte Charaktere, klarsichtige Geister. Das Gewehr erzieht den Schützen der es zähmt. Der beste Beweis dafür ist, dass ich noch nie einen Esel habe ein wildes Pferd zähmen sehen! L’exercice des armes, chez les Suisses, est plus qu’une activité spécifique, c’est un trait de caractère. Il démontre qu’on peut se fier au citoyen de ce pays, qu’on peut lui confier des choses dangereuses sans qu’il en abuse. Il nous est aussi consubstantiel que notre croix blanche. Or, voici que cette croix blanche, qui est un symbole de paix, et par son inverse, la croix rouge, symbole d’aide et de dévouement, commence à gêner certains de par le monde. Elle gêne les trancheurs de têtes du Golfe pour ses origines chrétiennes, elle gêne les bureaucrates de Bruxelles parce qu’ils n’arrivent pas à la plier dans les petites cases qu’ils ont réservées pour tous les peuples d’Europe. Est-ce un hasard si, en même temps, on s’efforce de nous aliéner peu à peu de nos armes, qui sont la hampe de l’étendard qui nous rassemble? Certes, il y a là de bons motifs de sécurité et de prévention. Certes, il y a la volonté de traquer le crime — encore que le criminel usant d’armes déclarées et traçables mérite le prix Darwin de la connerie. Dans les faits, et dans une large majorité de cas, l’alourdissement de la législation sur les armes entrave ceux qui n’ont rien à se reprocher. J’ai beau chercher, je ne vois pas la motivation objective de cette défiance soudaine à l’égard du citoyen-tireur et du citoyen-soldat. Toute loi acceptable se distingue par sa proportionnalité et par son opportunité. Quelle opportunité, quelle proportionnalité y a-t-il à écraser de contrôles et de suspicion les citoyens responsables et civiquement éduqués de ce pays? Si vous cherchez les raisons profondes de cette évolution, vous voyez derrière le rideau l’ombre d’un Etat tout-puissant qui se méfie de ses sujets. On a connu ça en Europe, et on en a souffert. Mais la confiscation des prérogatives de l’individu au profit de l’Etat est une tentation historique des macrosystèmes qui nous entourent. Tout ce qui écrase l’individu rassure ces systèmes et on comprend que la confiscation des moyens de défense individuels permette au Léviathan étatique de dormir sur ses deux oreilles. Mais justement, ici, c’est la Suisse. L’Etat n’est qu’un instrument aux mains de son souverain, qui est le peuple. Le seul vrai motif de la confiscation graduelle de ses armes est l’intégration rampante à l’appareil européen. L’intégration administrative, en l’occurrence, me préoccupe moins que l’intégration des systèmes de pensée. De systèmes de pensées déshumanisants qui ne nous ressemblent pas et qui nous sont étrangers. Il convient donc, chers amis tireurs, de camper sur vos positions, de voir au travers des bonnes intentions dont le chemin de l’enfer est pavé et de rejeter toutes ces lois dé-responsabilisantes. Puis de retourner tranquillement à vos stands et faire quelques beaux cartons dans la concorde et la bonne humeur! Liebe Schützen, zum Glück hat Frau Sommaruga eingesehen, dass die Übernahme der neusten Schengen-Regelung in der Schweiz nicht anwendbar ist. Jemand muss ihr den Unterschied zwischen einer Klaviertaste und einem Gewehrabzug erklärt haben. Jedenfalls sind wir die Drohung des Verbots von halbautomatischen Waffen vorerst los. Das aber nur bis zur nächsten Offensive. Und die kommt bestimmt. Denn jene, die sich selber nicht im Griff haben und so angetörnt sind, dass sie kaum mehr ein Gewehr in den Händen halten können möchten jenen, die sich im Griff haben und bei Sinnen sind, verbieten, das Gewehr für sie zu halten. Dabei bräuchten sie nur über die Grenze zu sehen und sie hätten allen Grund, sich Sorgen zu machen. Die internationale Mafia stockt ihre Arsenale auf, die Islamisten kaufen ungehindert Waffen ein, die Banlieues rüsten auf und den Politikern fällt nichts besseres ein als die ehrlichen Bürger zu entwaffnen, weil sie angeblich die wahre Gefahr darstellen. Wenn’s nicht zum Weinen wäre wär’s zum Lachen. Entzieht dem Stachelschwein die Stacheln, heisst die Devise, denn der Schakal könnte sich daran eine blutige Schnauze holen. Meine Damen und Herren, dieser Schuss wird nach hinten losgehen! Wir aber schauen lieber nach vorn, über Kimme und Korn und nehmen die Zukunft ins Visier. Mit einem guten Schuss - nein, nicht Jägermeister – sondern guter Laune ist das Ziel getroffen, denn das Ziel ist das Leben selber!! Nicht zum Töten schiesst der Schütze, sondern fürs Leben! In diesem Sinne sage ich: Feuer frei! Oskar Freysinger Conseiller d‘Etat