Quel logiciel pour gérer sa trésorerie
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Quel logiciel pour gérer sa trésorerie
18 BUSINESS DÉFIS TECHNOLOGIQUES TECHNO-INFORMATIQUE Quel logiciel pour gérer sa trésorerie ? L’informatique est indispensable pour gérer les flux de trésorerie dans une entreprise. Les logiciels s’adaptent à la complexité des différentes gestions. G érer et anticiper sa trésorerie est indispensable, quelle que soit la taille de l’entreprise. Or, l’informatique fournit aux dirigeants les outils nécessaires à la gestion de leurs flux. Une étude menée par l’Association française des trésoriers d’entreprise (AFTE) fin 2012 montrait que deux gros éditeurs informatiques, Sage et Kyriba, occupaient une large place sur le marché des logiciels spécifiquement dédiés à la trésorerie. Même si Excel reste cependant très utilisé pour nombre d’opérations. Les tableurs représentent en effet une solution peu coûteuse. « Pour les petites entreprises, l’expertcomptable concevra un tableur et apprendra au dirigeant à s’en servir, en entrant au fur et à mesure les recettes, les factures, les salaires et autres éléments, selon son activité. Cette gestion lui permettra de connaître l’état de sa trésorerie avec plusieurs mois d’avance », détaille Arnaud Debray, vice-président du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables. « Excel permet une gestion assez fine pour des entreprises jusqu’à plusieurs centaines de collaborateurs », estime pour sa part Yann Trichard, dirigeant de Syd Conseil à SaintHerblain (Loire-Atlantique) et membre du bureau national du Centre des jeunes dirigeants d’entreprise (CJD). Gérer sa trésorerie implique aussi une relation bancaire suivie. Toutes les banques proposent des outils de communication bancaire, faciles à mettre en place pour une société qui ne travaille qu’avec une seule banque. Les logiciels dédiés tels que ceux de Sage et Kyriba permettent quant à eux une gestion pointue des flux : optimisation des placements et des financements, gestion des emprunts, centralisation de trésorerie des filiales… « Lorsque l’entreprise recherche des fonctions experts et souhaite optimiser sa gestion de trésorerie à moyen et long terme, un outil dédié trouve tout son sens », souligne Jocelyne Youyou, directrice de mission au Groupe CXP, cabinet d’analyse et de conseil dans le domaine des logiciels (Paris). Des EN SAVOIR PLUS A LIRE Les cahiers techniques de l’AFTE – Cartographie des logiciels utilisés par les adhérents de l’AFTE. Décembre 2012 A CONSULTER Le site de l’AFTE : www.afte.com Le site du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables : www.experts-com ptables.fr Les deux éditeurs Sage et Kyriba mettent à disposition des informations sur la gestion de la trésorerie : www.sage.fr, www.kyriba.fr solutions habituellement réservées aux grands groupes, mais qui peuvent intéresser des petites entreprises aux besoins très spécifiques. « Le dirigeant ou la dirigeante doit évaluer le périmètre d’intervention pour choisir son logiciel : est-ce que l’entreprise fait du change, du taux, est-ce qu’elle travaille dans le monde entier, dans la zone euro ou juste en France ? Est-ce qu’elle est soumise à des normes comptables ? », souligne Bernard Gall, vice-président de la commission Systèmes d’information de l’AFTE. « Les outils informatiques de pilotage des entreprises, les ERP, comme SAP, Oracle, Cegid, Infor, Talentia, Sage, Microsoft, intègrent aussi des fonctions de gestion de premier niveau, plus ou moins développées. Elles permettent de gérer la trésorerie à court terme et les processus de rapprochement et de communication bancaires », indique Jocelyne Youyou. Reste ensuite à choisir le mode d’utilisation de son logiciel : acquisition en propre, ou location. Location ou acquisition ? Le coût de l’implantation d’un progiciel de gestion de trésorerie dépend du nombre d’utilisateurs, des options choisies et du mode de tarification. L’entreprise peut en effet s’abonner au produit (mode Saas) ou acheter la licence (on Premise). Selon le cabinet Groupe CXP, en mode Saas, le coût par utilisateur peut démarrer à mille euros par mois. « C’est la solution la plus rapide à mettre en œuvre car l’entreprise n’a pas à se préoccuper des contraintes d’infrastructure. Le coût est lissé », indique Jocelyne Youyou. En mode on Premise, le coût est de l’ordre de 20 000 à 40 000 euros. « Ce mode se révèle plus économique audelà de cinq ans. Cela correspond à une logique d’investissement », reprend Jocelyne Youyou. CORALIE DONA NOUVELLE AIDE DE 1000 € POUR LES PME QUI RECRUTENT LEUR PREMIER OU UN APPRENTI SUPPLÉMENTAIRE LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 13 AVRIL 2015 milibris_before_rename