Quel logiciel pour gérer sa trésorerie

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Quel logiciel pour gérer sa trésorerie
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BUSINESS
DÉFIS TECHNOLOGIQUES
TECHNO-INFORMATIQUE
Quel logiciel pour gérer sa trésorerie ?
L’informatique est indispensable pour gérer
les flux de trésorerie dans une entreprise.
Les logiciels s’adaptent à la complexité des
différentes gestions.
G
érer et anticiper sa trésorerie
est indispensable, quelle que
soit la taille de l’entreprise. Or, l’informatique fournit
aux dirigeants les outils nécessaires à la gestion de leurs flux.
Une étude menée par l’Association
française des trésoriers d’entreprise
(AFTE) fin 2012 montrait que deux
gros éditeurs informatiques, Sage et
Kyriba, occupaient une large place
sur le marché des logiciels spécifiquement dédiés à la trésorerie. Même si Excel reste cependant très utilisé pour nombre d’opérations.
Les tableurs représentent en effet
une solution peu coûteuse. « Pour
les petites entreprises, l’expertcomptable concevra un tableur et
apprendra au dirigeant à s’en servir,
en entrant au fur et à mesure les recettes, les factures, les salaires et autres éléments, selon son activité.
Cette gestion lui permettra de
connaître l’état de sa trésorerie avec
plusieurs mois d’avance », détaille
Arnaud Debray, vice-président
du Conseil supérieur de l’Ordre
des experts-comptables. « Excel
permet une gestion assez fine
pour des entreprises jusqu’à plusieurs centaines de collaborateurs »,
estime pour sa part Yann Trichard,
dirigeant de Syd Conseil à SaintHerblain (Loire-Atlantique) et
membre du bureau national du
Centre des jeunes dirigeants d’entreprise (CJD). Gérer sa trésorerie
implique aussi une relation bancaire
suivie. Toutes les banques proposent des outils de communication
bancaire, faciles à mettre en place
pour une société qui ne travaille
qu’avec une seule banque.
Les logiciels dédiés tels que ceux de
Sage et Kyriba permettent quant à
eux une gestion pointue des flux :
optimisation des placements et des
financements, gestion des emprunts,
centralisation de trésorerie des filiales… « Lorsque l’entreprise recherche des fonctions experts et
souhaite optimiser sa gestion de trésorerie à moyen et long terme, un
outil dédié trouve tout son sens »,
souligne Jocelyne Youyou, directrice de mission au Groupe CXP,
cabinet d’analyse et de conseil dans
le domaine des logiciels (Paris). Des
EN SAVOIR PLUS
A LIRE
 Les cahiers techniques de l’AFTE
– Cartographie des logiciels utilisés
par les adhérents de l’AFTE.
Décembre 2012
A CONSULTER
 Le site de l’AFTE : www.afte.com
 Le site du Conseil supérieur de
l’Ordre des experts-comptables :
www.experts-com ptables.fr
 Les deux éditeurs Sage et Kyriba
mettent à disposition
des informations sur la gestion
de la trésorerie : www.sage.fr,
www.kyriba.fr
solutions habituellement réservées
aux grands groupes, mais qui peuvent intéresser des petites entreprises aux besoins très spécifiques.
« Le dirigeant ou la dirigeante doit
évaluer le périmètre d’intervention
pour choisir son logiciel : est-ce que
l’entreprise fait du change, du taux,
est-ce qu’elle travaille dans le
monde entier, dans la zone euro ou
juste en France ? Est-ce qu’elle est
soumise à des normes comptables ? », souligne Bernard Gall, vice-président de la commission Systèmes d’information de l’AFTE.
« Les outils informatiques de pilotage des entreprises, les ERP,
comme SAP, Oracle, Cegid, Infor,
Talentia, Sage, Microsoft, intègrent
aussi des fonctions de gestion de
premier niveau, plus ou moins développées. Elles permettent de gérer la
trésorerie à court terme et les processus de rapprochement et de communication bancaires », indique Jocelyne Youyou. Reste ensuite à
choisir le mode d’utilisation de son
logiciel : acquisition en propre, ou
location.
Location ou
acquisition ?
Le coût de l’implantation d’un
progiciel de gestion de trésorerie dépend du nombre d’utilisateurs, des options choisies et
du mode de tarification. L’entreprise peut en effet s’abonner
au produit (mode Saas) ou
acheter la licence (on Premise).
Selon le cabinet Groupe CXP,
en mode Saas, le coût par utilisateur peut démarrer à mille
euros par mois. « C’est la solution la plus rapide à mettre en
œuvre car l’entreprise n’a pas à
se préoccuper des contraintes
d’infrastructure. Le coût est
lissé », indique Jocelyne
Youyou. En mode on Premise,
le coût est de l’ordre de 20 000
à 40 000 euros. « Ce mode se
révèle plus économique audelà de cinq ans. Cela correspond à une logique d’investissement », reprend Jocelyne
Youyou.
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LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 13 AVRIL 2015
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