Rougeole, mise à jour : Errata, 26 février 2015

Transcription

Rougeole, mise à jour : Errata, 26 février 2015
Rougeole
Le 26 février 2015
Aux : Médecins omnipraticiens, pédiatres, et infirmières en GMF
Gestionnaires et infirmières en maladies infectieuses des
CSSS
Responsables des services d’urgence
Infectiologues et infirmières en prévention des infections
Appel à la vigilance-MISE À JOUR
errata
Pour communiquer avec la DSP
(numéros confidentiels, réservés aux professionnels de la
santé)
Pendant les heures ouvrables : 418 389-1510
Déclaration par télécopieur : 418 389-1560 (confidentiel)
* Nb : Cet appel à la vigilance est identique à celui qui vous a été acheminé le 24 février 2015 sauf pour la ligne en gras dans le premier
encadré(7e puce).
Situation actuelle-MISE À JOUR
 Un nouveau cas de rougeole a été déclaré dans la région de Lanaudière. Ce nouveau cas a fréquenté un
magasin Rogers des Galeries Joliette pendant sa période de contagiosité, soit entre le 12 et le 19 février. Pour le
moment, il ne peut être lié aux autres cas déjà connus.
 Ce cas s’ajoute à l’agrégat de 18 cas survenus depuis la mi-janvier dans la région de Lanaudière. Ces derniers
étaient tous reliés entre eux et touchaient 6 familles appartenant à une communauté religieuse située près de
Joliette.
 Aucun des 19 cas n’était vacciné.
 Le premier cas survenu dans la région de Lanaudière aurait été exposé à la rougeole au début du mois de janvier
alors qu’il voyageait en Californie. Il y aurait notamment visité un des deux parcs d’attractions actuellement liés à
une éclosion de rougeole, soit les sites de Disneyland et Disney California Adventure Park, situés dans la ville
d’Anaheim en Californie. En date du 11 février 2015, 114 cas confirmés de rougeole ont été rapportés aux ÉtatsUnis depuis la mi-décembre 2014, en lien avec l’éclosion californienne. Des cas de transmission secondaire
continuent d'être rapportés dans 6 autres états américains (Arizona, Colorado, Nébraska, Orégon, Utah et
Washington), alors que la majorité des cas proviennent de la Californie (n=99).

Depuis le début de l’année 2015, outre le Québec, deux provinces canadiennes rapportent au moins un cas de
rougeole. En date du 14 février, l’Ontario rapporte pas moins de treize cas confirmés survenus dans les régions
de Toronto, du Niagara, de York et de Halton. Aucun des cas n’a rapporté une histoire récente de voyage à
l’étranger. Le fait que ces signalements, sans lien apparent, surgissent dans des endroits différents de la
province fait croire aux autorités sanitaires que le virus de la rougeole se propage et que d’autres cas sont à
craindre. De plus, des milieux de soins et de multiples lieux publics et d’événements ont été identifiés comme
des lieux d’exposition possibles avec plusieurs centaines de contacts. La situation de l’Ontario ne serait pas en
lien avec l’éclosion en Californie, la souche retrouvée à ce jour étant la souche D4. Le Manitoba est l’autre
province qui a rapporté un cas, celui-ci en lien avec une histoire de voyage aux Indes.

En résumé, il faut rehausser la vigilance puisque d’autres cas sont fortement possibles et font en sorte
que le risque de contracter la rougeole est présent dans toutes les régions du Québec.
Nous vous rappelons l’information déjà transmise dans l’Appel à la vigilance du 5 février 2015.
Risque d’acquisition de la rougeole
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Comme la rougeole est une maladie très contagieuse qui se transmet par voie aérienne. Toutes les personnes
qui ont pu être exposées aux cas de rougeole dans différents lieux publics, incluant lors de vols aériens sont à
risque de développer la maladie au cours des trois semaines suivant l’exposition.
Les personnes non-immunisées ou inadéquatement immunisées sont particulièrement à risque. de développer la
maladie.
L’incubation de la rougeole est généralement de 7 à 14 jours, mais elle peut parfois se prolonger jusqu’à 21 jours.
Recommandations de la Direction de la santé publique (DSP) aux médecins de la région :
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Recommander une mise à jour du carnet vaccinal pour toute personne considérée non immunisée. Se référer au
Protocole d’immunisation du Québec pour obtenir plus de précisions.
Être vigilant lors de la prise de rendez-vous, à l’accueil et au triage afin d’identifier les personnes qui présentent
de la fièvre, une toux et un rash maculo-papulaire, possiblement atteintes de rougeole, qui pourraient vous
consulter.
…/2
Assurer, dès qu’une rougeole est soupçonnée, la mise en place de modalités visant à éviter la transmission de la
er
maladie en milieu de soins (voir 1 encadré).
Dès qu’une rougeole est soupçonnée, recommander à la personne de limiter ses contacts et éviter les lieux
publics.
Déclarer rapidement (< 48 heures) par téléphone tout cas suspect à la DSP, sans attendre le résultat des
analyses.
e
Demander les tests de laboratoire appropriés (voir 2 encadré). Il est recommandé de prescrire en même temps
une recherche sérologique d’IgM pour la rubéole et le parvovirus B19.
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Mesures de contrôle et de prévention contre la transmission aérienne pour tout cas suspect de
rougeole:
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Vous assurer que votre vaccination et celle de votre personnel soient à jour.
Si possible, fixer l’heure de la consultation à un moment permettant de réduire l’exposition des autres
clients et faire circuler dans des endroits peu fréquentés.
Faire attendre la personne à l’écart dans une salle dont la porte demeure fermée.
Si un soupçon de rougeole persiste après votre consultation, ne pas réutiliser le local avant deux heures.
Faire porter un masque chirurgical dans le bureau, le transport ou lors d’un transfert.
À l’urgence, l’utilisation de la salle à pression négative est indiquée.
Porter un masque approprié (N-95) si vous êtes un professionnel soignant non immunisé.
S’il y a lieu, informer le lieu de référence de la suspicion de rougeole et recommander l’isolement dès son
arrivée.
Informer le cas de limiter ses contacts, de rester à la maison et d’éviter les contacts avec les personnes
réceptives.
Tests diagnostiques pour confirmation d’un cas de rougeole
Test diagnostique
Isolement du virus de la
Les Appels à la
rougeole (culture)
Échantillon
Écouvillon des sécrétions du pharynx
et du nasopharynx
vigilance
sont aussi disponibles
Délai pour prélever l’échantillon
≤ 4 jours après le début de l’éruption
en ligne au :
http://www.agencesss12.gouv.qc.ca/professionnels-medecins-et-partenaires
Urine (50-100 ml)
≤ 7 jours après /maladiesle début de l’éruption
Sérologie IgM
Sang (≥ 3 ml)
er
≤ 7 jours après le début de l’éruption
2 sérum (convalescence)
e
Entre 1 et 3 semaines après le
er
1 échantillon
Écouvillon de sécrétions du pharynx
et du nasopharynx
≤ 4 jours après le début de l’éruption
Urine (50-100 ml)
≤ 7 jours après le début de l’éruption
Écouvillon des sécrétions du pharynx
et du nasopharynx
≤ 4 jours après le début de l’éruption
Urine (50-100 ml)
≤ 7 jours après le début de l’éruption
1 sérum (phase aiguë)
Sérologie IgG
Test d’amplification des
acides nucléiques
(TAAN)
Génotypage de la souche
(sur culture)
Entre 3 et 28 jours après le début de
l’éruption
Pour plus d’informations :
Consulter la Fiche technique pour la gestion des cas et des contacts - La rougeole 2013-2014 disponible sur le
site du MSSS (section Documentation, rubrique Publications).
Consulter cet appel à la vigilance sur le site WEB de l’Agence de la santé et des services sociaux de ChaudièreAppalaches dans la section Professionnels / Maladies infectieuses :
http://www.agencesss12.gouv.qc.ca/professionnels-medecins-et-partenaires /maladies-infectieuses/appels-a-la-vigilance/