Une majorité écrasante de la jeunesse arabe

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Une majorité écrasante de la jeunesse arabe
Communiqué / 8ème édition de l’enquête annuelle ASDA’A Burson-Marsteller sur les
aspirations de la jeunesse arabe (Moyen-Orient et Afrique du Nord)
Une majorité écrasante de la jeunesse arabe rejette Daech et aspire
à davantage de stabilité dans la région
Paris, le 12 avril 2016 - Depuis huit ans, l'enquête d'ASDA’A Burson-Marsteller sur la
jeunesse arabe est le témoin des aspirations d'une jeunesse en constante évolution
(population de plus de 200 millions de personnes), et aux tendances sociales, politiques et
économiques caractéristiques d’un monde arabe en mouvements et en doutes. Voici les dix
principaux enseignements de l’étude 2016.
Une majorité écrasante de la jeunesse arabe rejette Daech et pense que ce
groupe ne parviendra pas à établir un Etat islamique.
Près d’un jeune sur quatre est préoccupé par la montée de Daech, alors que seul un sur six pense
que le groupe terroriste arrivera à ses fins. Alors que cette préoccupation monte – avec 50 pour cent
des jeunes le citant comme le plus grand obstacle dans la région, contre 37 pour cent l’année
dernière – les soutiens tacites à ce groupe sont en baisse. Ainsi, seulement 13 pour cent de jeunes
reconnaissent qu’ils pourraient envisager de soutenir Daech, y compris s’il n’avait pas autant recours
à la violence, contre 19 pour cent en 2015.
Le manque d’emplois et de perspectives est considéré comme le premier
vecteur de recrutement pour Daech.
Près du quart (24 pour cent) de la jeunesse arabe pense que le manque d’emplois et de débouchés
pour les jeunes est l’une des raisons primordiales pour lesquelles certains sont attirés par Daech ;
tandis qu’un jeune sur quatre (25 pour cent) ne comprend pas les motivations qui poussent à
rejoindre le groupe. Les autres raisons de l’attractivité de Daech pour les jeunes tiennent aux
différences religieuses (18 pour cent), aux tensions entre chiites et sunnites (17 pour cent) et à la
montée des valeurs occidentales laïques dans la région (15 pour cent).
La jeunesse arabe pense que les relations entre sunnites et chiites se
détériorent et que la religion joue un rôle trop important au Moyen-Orient.
Près de la moitié (47 pour cent) de la jeunesse arabe pense que les relations entre ces deux courants
de l’islam se sont détériorées au cours des cinq dernières années. Plus de la moitié (52 pour cent)
s’accorde à dire que la religion joue un rôle trop important au Moyen-Orient - une opinion qui
s’étend à travers le monde arabe avec 61 pour cent des jeunes dans les pays membres du Conseil de
Coopération du Golfe (CCG), 44 pour cent au Proche-Orient et au Yémen, et 47 pour cent en Afrique
du Nord.
L’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, et les États-Unis sont considérés
comme les principaux alliés de la région ; l'influence de l'Iran est en hausse.
Quand la question est posée de citer l’allié principal de leur pays, les jeunes arabes mentionnent
l'Arabie Saoudite (31 pour cent) pour la cinquième année consécutive, suivie des Emirats Arabes Unis
(28 pour cent), et des États-Unis (25 pour cent). Une des plus fortes évolutions des relations
régionales depuis 2015 est la montée de l’influence de l’Iran, qui atteint le top 10 des alliés pour la
première fois dans l’étude, avec 13 pour cent de la jeunesse citant ce pays.
La jeunesse arabe est divisée sur l'accord relatif au nucléaire iranien et sur
le conflit syrien.
Alors que 45 pour cent de la jeunesse arabe soutiennent l'accord sur le nucléaire iranien, 39 pour
cent s'y opposent. L’étude relève aussi des divergences profondes au sujet de la qualification du
conflit syrien, entre guerre par procuration, révolution ou guerre civile. Une majorité relative de la
jeunesse arabe (39 pour cent) considère ce conflit comme une guerre par procuration menée par les
puissances régionales et mondiales, tandis que 29 pour cent y voient une révolution contre le régime
de Bachar Al-Assad et que 22 pour cent estiment qu'il s’agit d’une guerre civile entre Syriens.
Aujourd’hui, cinq ans après avoir combattu pour leur liberté politique pendant le
Printemps Arabe, la majorité de la jeunesse arabe privilégie la stabilité à la
démocratie.
L’espoir que la région se porterait mieux dans le sillage du Printemps Arabe a régulièrement décliné
ces cinq dernières années. En 2016, seulement 36 pour cent de la jeunesse arabe estiment que le
monde arabe va mieux depuis les soulèvements, contre 72 pour cent en 2012. La majorité (53 pour
cent) pense que la recherche de la stabilité dans la région est plus importante que celle de la
démocratie (28 pour cent).
La jeunesse arabe attend davantage de ses dirigeants pour améliorer les
libertés individuelles et les droits des citoyens, en particulier ceux des femmes.
Plus des deux tiers de la jeunesse arabe (67 pour cent) veulent que leurs dirigeants œuvrent
davantage pour les droits de l'homme et les libertés individuelles. Cette attente se répand à travers
toute la région - 74 pour cent dans les pays du CCG, 57 pour cent au Proche-Orient et au Yémen, et
68 pour cent en Afrique du Nord. Le pourcentage est identique (67 pour cent) concernant plus
spécifiquement les libertés des femmes et leurs droits.
Les Émirats Arabes Unis sont considérés comme un modèle d’Etat,
économiquement stable, et comme le pays privilégié pour résider et créer une
entreprise.
Près d’un quart des jeunes arabes (22 pour cent) cite les ÉAU comme le pays où ils souhaiteraient
vivre, et nombreux sont ceux qui pensent qu’il devrait être un modèle pour leur propre pays (23 pour
cent). Les Émirats Arabes Unis arrivent en tête des pays privilégiés pour créer son entreprise, avec
près d’un jeune sur quatre (24 pour cent) qui le cite comme la meilleure place d’affaires dans le
monde arabe, suivie de l'Arabie Saoudite (18 pour cent) et du Qatar (13 pour cent).
La jeunesse arabe est de plus en plus préoccupée par la baisse des prix du
pétrole, et une majorité estime qu’elle devrait continuer à bénéficier d’une
énergie subventionnée.
Deux tiers de la jeunesse arabe (66 pour cent) avouent être préoccupés par la baisse des prix de
l'énergie, contre 52 pour cent en 2015. Près de quatre jeunes sur cinq (78 pour cent) pensent qu’il
est légitime de bénéficier d’un coût énergétique subventionné. Et si leur gouvernement devait cesser
de subventionner l’énergie, près de la moitié (49 pour cent) pense que les subventions devraient être
retirées uniquement aux expatriés.
La jeunesse arabe s’informe en priorité en ligne, avant la télévision ou la
presse écrite.
Alors que 32 pour cent de la jeunesse arabe disent privilégier la consultation des informations
quotidiennes en ligne, 29 pour cent regardent les actualités à la télévision et seulement 7 pour cent
lisent les quotidiens (contre 13 pour cent en 2015). L’étude révèle aussi le rôle croissant des médias
sociaux comme plateforme d’information, avec 52 pour cent des jeunes qui utilisent Facebook pour
partager des articles d'actualités qui les ont intéressés - contre 41 pour cent l'année dernière.
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Hashtag: #ArabYouthSurvey
Website: http://www.arabyouthsurvey.com/2016/
Twitter/AYS: https://twitter.com/ArabYouthSurvey
Twitter/ASDA’A Burson-Marsteller: https://twitter.com/ASDAABMPR
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Méthodologie - #arabyouthsurvey
La 8ème édition de l'enquête annuelle d'ASDA’A Burson-Marsteller sur la jeunesse arabe a été conduite en 2016
par l'institut de sondage international Penn Schoen Berland (PSB) dans le but d'analyser les perceptions et
aspirations des jeunes Arabes dans 16 pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord : Bahreïn, le Koweït, Oman,
le Qatar, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, l'Algérie, l'Égypte, l'Irak, la Jordanie, le Liban, la Libye, le
Maroc, la Palestine, la Tunisie et le Yémen.
Entre le 11 janvier et le 22 février 2016, PSB a mené 3 500 entretiens en face à face avec des jeunes
hommes et femmes arabes âgés de 18 à 24 ans. Les participants ont répondu à des questions portant aussi bien
sur des sujets à teneur politique que personnelle. Les sujets abordés concernaient les préoccupations et les
aspirations de la jeunesse arabe, leur point de vue sur l'économie, l'impact du Printemps arabe, leur mode de
consommation des médias et leur sentiment à l'égard des valeurs traditionnelles et modernes.
Les personnes interrogées, ressortissantes des pays étudiés, ont été sélectionnées de manière à fournir une
image précise de l'échantillon géographique et socio-économique de chaque nation. La répartition entre les
sexes pour le bien de l'enquête respecte la parité homme-femme. La marge d'erreur de l'enquête est d'environ
1,65 %.
A propos de ASDA’A Burson-Marsteller :
Fondée en 2000, ASDA’A Burson-Marsteller est l’agence de relations publiques leader dans la région, avec ses
11 bureaux propres et ses 10 bureaux affiliés, à travers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Agence du groupe
WPP et membre du réseau Burson-Marsteller, ASDA’A Burson-Marsteller est membre du groupe MENACOM.
L’agence conseille les gouvernements, les entreprises multinationales et locales dans ses 6 domaines de
prédilection : Technologie, Corporate, Finance, Santé, Marketing clients, Affaires publiques. Ses services
couvrent aussi le management de la réputation, la crise, la communication digitale, les relations médias,
l’analyse média et l’événementiel. www.asdaabm.com
A propos de Penn Schoen Berland :
Penn Schoen Berland (PSB), membre de Young & Rubicam Group et du Groupe WPP est une société mondiale
de conseil spécialisée en stratégie de communication pour des organisations et acteurs politiques et corporate.
PSB compte 200 consultants ayant la capacité d’intervenir dans 90 pays. PSB a des bureaux à : Washington,
D.C., New York, Londres, Seattle, Hong Kong, Los Angeles, San Francisco, Dubaï, Beijing, Austin et Denver.
www.psbresearch.com
Contacts Burson-Marsteller i&e : Laurent Reynes. T. 01 56 03 12 06 – [email protected]