JE M`AIME, JE M`AIME PAS, JE M`AIME.

Transcription

JE M`AIME, JE M`AIME PAS, JE M`AIME.
• Accordez-vous le droit à l’erreur ! Oui, vous avez droit
à l’erreur...
• Soyez réaliste ! Révisez vos objectifs en vous demandant
ce qui les motive vraiment et à quel point ils sont réalistes
ou non (e.g. n’avoir que des A+). Vous donner des objectifs
atteignables vous permettra de vivre plus de succès.
• Prenez des risques calculés ! Actualiser ses compétences
implique d’aller au-delà de ce vous connaissez déjà et demande
donc de prendre des risques. Pour favoriser l’estime de soi,
vous devez savoir choisir les risques que vous prenez. Ils ont
avantage à être suffisants pour représenter un défi qui, une fois
relevé, augmente la confiance en soi. Pour cela, il doit tenir
compte de votre niveau d’habiletés actuelles pour rester
tolérables et ne pas générer une anxiété paralysante ou se solder
par un échec annoncé.
Favoriser les expériences de renforcement
positif…
• Entourez-vous ! Les occasions de rencontre avec les autres
vous permettront de vous connaître et d’être plus conscient
de votre valeur personnelle. Le réseau social offre un ensemble
de rétroactions positives et d’occasions d’apprentissage
qui permettent de développer et de renforcer notre estime.
• Entourez-vous de bons exemples ! S’entourer de personnes
qui ont une attitude positive et constructive face à elles-mêmes
et aux autres peut nous servir d’exemple et nous permettre
de développer à notre tour un dialogue plus positif face à nous.
• Soyez fier ! Apprenez à entendre et à intégrer les commentaires
positifs que les autres vous font.
• Se permettre de vivre des succès ! Faites en sorte de vivre
des expériences de succès régulièrement en vous investissant
dans des relations ou des activités qui font ressortir vos forces.
• Améliorez-vous ! Prenez le risque et le temps de travailler
sur vos faiblesses ou de développer de nouvelles compétences,
par exemple en vous inscrivant à un cours, en vous informant
sur un sujet ou en demandant de l’aide.
• Persévérer devant les difficultés ! N’abandonnez pas
à la moindre difficulté en vous disant que vous n’y arriverez pas,
que vous n’avez pas ce qu’il faut. La persévérance est souvent
couronnée de succès, même si le chemin peut avoir été ardu.
• Faites-vous respecter ! Vous en valez la peine…
Services aux étudiants
Centre de santé et de consultation psychologique
André, Christophe (2006). Imparfaits, libres et heureux.
Pratique de l’estime de soi. Paris : Odile Jacob.
André, Christophe, Lelord François (2008). L’estime de soi.
Paris : Odile Jacob.
Monbourquette, Jean (2003). De l’estime de soi à l’estime
du Soi. Montréal : Novalis.
Duclos, Germain (2000). L’estime de soi, un passeport pour
la vie. Montréal : Éditions de l’Hôpital Sainte-Justine,
Collection Parents.
JE M’AIME,
JE M’AIME PAS,
JE M’AIME.
AIDE PSYCHOLOGIQUE
Centre de santé et de consultation psychologique
Pav. 2101, boul. Édouard-Montpetit, 2e étage, porte 220
Tél. : 514 343-6452
[email protected]
Pour trouver un psychologue en cabinet privé
www.ordrepsy.qc.ca
RESSOURCES SUR LE CAMPUS
Services aux étudiants
Pour connaître les différents services de l’Université et savoir
où les trouver.
514 343-PLUS (7587)
www.sae.umontreal.ca
Action humanitaire et communautaire
Plusieurs activités d’implication sociale et de loisirs qui donnent
l’occasion de s’intégrer à des groupes d’étudiants.
514 343-7896
Service des activités culturelles
Des activités culturelles qui permettent de rencontrer
des étudiants ayant des intérêts communs.
514 343-6524
SITES D’INFORMATIONS
www.redpsy.com/infopsy/estime.html
www.redpsy.com/infopsy/confiance.html
www.uquebec.ca/edusante/mentale/estime_de_soi.htm
Pour connaître les activités de prévention :
www.cscp.umontreal.ca/ConsultationPsychologique/
Activites_prevention.htm
© Centre de santé et de consultation psychologique, Université de Montréal, 2010.
Se donner des défis et des objectifs
réalistes
RÉFÉRENCES
5.00026 SAE, Communications (oct. 2010)
STRATÉGIES pour s’AIDER SOI-MÊME
ou AIDER un PROCHE (suite)
Le petit guide sur l’estime de soi :
informations et stratégies pour s’aider
soi-même ou aider un proche.
L’ESTIME de SOI ;
c’EST QUOI au JUSTE ?
L’estime de soi n’est pas un concept ni nouveau ni simple.
On en sent bien l’importance dans nos expressions de tous
les jours : être fier de soi, croire en soi, avoir une basse estime
de soi, avoir des problèmes de confiance en soi, etc. L’estime
est souvent pointée du doigt ; on l’accuse d’être la grande
responsable de tous nos problèmes et une majorité d’entre
nous souhaitons l’améliorer. Mais l’estime, c’est quoi au juste ?
Depuis plus d’un siècle, plusieurs auteurs ont tenté
de la comprendre. Certains l’ont définie comme le degré
de correspondance entre les attentes face à soi et la perception
de soi. Elle découle donc en quelque sorte du niveau
d’adéquation entre nos désirs et la réalité. Pour d’autres,
l’estime est le jugement personnel de sa valeur. Elle s’exprime
dans l’attitude que la personne adopte envers elle-même.
Cette définition met l’emphase sur la notion d’évaluation
de soi, sur le jugement que porte un individu sur sa valeur
personnelle.
Duclos (2000) définit l’estime en termes de conscience
de sa valeur personnelle : « Ce n’est pas la valeur qui est
en cause, mais bien la conscience de celle-ci. (…) La clé de
l’estime de soi se trouve dans le processus de conscientisation.
Elle consiste en la représentation affective qu’on se fait de soimême par rapport à ses qualités et habilités ainsi qu’en
la capacité de conserver dans notre mémoire ces représentations
de manière à les actualiser et à pouvoir surmonter des
difficultés, relever des défis et vivre de l’espoir (p.16) ».
C’est fait de quoi l’estime de soi ?
On ne peut parler d’estime sans parler de sentiment
de confiance, de connaissance de soi, de sentiment
d’appartenance à un groupe et de sentiment de compétence
qui lui sont directement liés.
Le sentiment de confiance. Ce sentiment est préalable et
fondamental à l’estime de soi. Il se développe d’abord dans
le lien d’attachement avec ses parents, lien qui se construit
en outre dans la constance des soins et qui procure à l’enfant
un sentiment de sécurité qui lui permettra d’être disponible
pour vivre des expériences et réaliser des apprentissages
qui vont nourrir son estime.
La connaissance de soi. C’est au fil de nos expériences
et réflexions, que nous définissons nos caractéristiques,
nos besoins, nos qualités et défauts, nos capacités physiques,
intellectuelles et sociales, etc. Parfois nous le faisons de façon
STRATÉGIES pour
s’AIDER SOI-MÊME ou
AIDER un PROCHE
réaliste, parfois de façon biaisée. Cela fait référence au concept
de soi qui est l’ensemble des perspectives et des croyances
qu’une personne a d’elle-même, ainsi que des attitudes
qui en découlent (Duclos, 2000). La connaissance de soi est
préalable à l’estime puisqu’il faut « apprendre à se connaître
avant de se reconnaître » (Duclos, 2000, p. 56).
Le sentiment d’appartenance à un groupe. Chacun
a le besoin d’appartenir à un groupe et de se sentir rattaché
à un réseau relationnel. C’est à travers les expériences sociales
que s’acquiert principalement la conscience de sa valeur.
Le sentiment d’appartenance se vit et se développe à travers
la socialisation et grâce à l’apprentissage de différentes
habilités sociales, en outre de collaboration et de coopération
(Duclos, 2000). Le groupe devient une importante source
de rétroactions positives sur lesquelles se développe
le sentiment d’estime. Une personne qui éprouve des difficultés
à socialiser est de ce fait désavantagée quant à son estime
d’elle-même. La valeur qu’une personne s’attribue sur le plan
social est appelée estime de soi social.
Le sentiment de compétence. Il est à la base de
l’indépendance et de l’autonomie et se traduit par
le sentiment de sa valeur personnelle et de la conscience
de ses habilités (Duclos, 2000). Cette bonne opinion de soi
est à la base de la motivation et des apprentissages.
Le sentiment de compétence s’insère à travers un cycle
dynamique qui peut être compris ainsi : l’estime amène
à la motivation, à l’engagement et à la persévérance dans
les activités, ce qui est propice à la réussite et associé
aux sentiments de fierté et d’efficacité. Ce cycle, à son tour,
vient augmenter l’estime de soi.
• Sachez qui vous êtes ! Lorsqu’on a une faible estime de soi,
c’est souvent parce qu’on ne se connaît pas ou qu’on ne
considère que le négatif lorsqu’on s’évalue. Prenez le temps
de vous connaître en réfléchissant à vos qualités / défauts, forces /
faiblesses, etc. Découvrez vos goûts, intérêts et besoins.
Bien vous connaître vous permettra d’avoir une vision plus juste
et plus stable de vous-même.
• Rappelez-vous de vos bons coups ! Développez votre
capacité à vous souvenir de vos succès afin de les garder vifs
en mémoire.
• Aimez qui vous êtes ! Se connaître est la première étape,
mais elle est insuffisante à l’estime de soi. Il faut aussi accorder
de la valeur à ce que vous découvrez sur vous.
• Soyez bienveillant ! Ne soyez pas votre pire bourreau.
Reconnaissez vos faiblesses comme des occasions de changement,
sans remettre en question votre valeur fondamentale.
Quand on ne s’estime pas…
Reconnaître ses biais de pensée…
Ne pas s’estimer, en plus d’être associé à un niveau moindre
de bien-être, rend vulnérable au développement d’un ensemble
de difficultés. On pense en outre au fait de ne pas réaliser
ses rêves et projets parce qu’on ne s’en croit pas capable
ou qu’on craint d’être ridiculisé, aux difficultés à se lier
aux autres parce qu’on ne se croit pas valable ou qu’on craint
d’être rejeté, de ne pas se sentir capable de faire face aux
événements nouveaux, d’avoir des exigences très élevées parce
qu’on a l’impression que l’on doit compenser pour notre
indignité, etc. Avoir une faible estime de soi est parfois
associée à l’anxiété et à la dépression.
Prendre soin de soi…
• Soyez de bons parents avec vous-même ! Ne négligez
pas vos besoins. Y répondre vous permettra de vous sentir
plus solide.
• Réduisez les facteurs de stress ! Réglez vos problèmes
au fur et à mesure de façon efficace : définissez le problème ;
envisagez diverses solutions ; considérez les avantages et
les inconvénients de chacune d’elles ; choisissez-en une ;
déterminez un plan d'action ; identifiez les obstacles possibles ;
passez à l'action et évaluez les résultats. Cela vous permettra
d’augmenter vos sentiments de confiance et de compétence.
Se connaître et se reconnaître…
• Identifiez votre dialogue intérieur ! Si vous avez une faible
estime, il est fort probable que ce que vous vous dites sur
vous-même, à l’intérieur de vous, soit négatif. Si vous vous
dénigrez ou méprisez, apprenez à cerner ce dialogue et à
le remplacer par un qui soit plus juste et positif.
• Ne généralisez pas ! Soyez spécifique en identifiant
vos erreurs ou vos faiblesses (e.g. « je ne suis pas très bon
pour les sports ») plutôt que d’avoir une vision générale négative
de vous-même (e.g. « je ne suis pas bon dans rien »).
• Dédramatisez vos erreurs ! Personne n’est parfait et échouer
quelque chose ou avoir une faiblesse est tout à fait normal.
Cela n’enlève rien à votre valeur même si vous pouvez le sentir
de cette façon.