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Observatoire du Management Alternatif
Alternative Management Observatory
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Fiche de lecture
Destruction massive – Géopolitique
de la faim
Jean Ziegler
2011
Sophie Rauch – Décembre 2013
Majeure Alternative Management – HEC Paris – 2013-2014
Rauch Sophie – Fiche de lecture : «Destruction massive» – Décembre 2013
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Destruction Massive – géopolitique de la faim
Cette fiche de lecture a été réalisée dans le cadre du cours « Grands défis planétaires »,
coordonné par Hubert Bonal au sein de la Majeure Alternative Management, spécialité de
troisième année du programme Grande Ecole d’HEC Paris.
Seuil, Paris, 2011
Résumé : Toutes les 5 secondes, un enfant de moins de 10 ans meurt de faim dans le
monde, alors même que l’agriculture aujourd’hui permet de nourrir 12 milliards d’hommes.
Outre les morts de faim, ils sont des millions à souffrir d’une vie mutilée à cause de la
malnutrition ou de la sous-alimentation. Ce livre fait donc un constat implacable de l’étendue
du massacre et de l’échec des institutions internationales. Contre le droit à l’alimentation, ce
livre identifie les acteurs qui sont responsables de ce constat. Oscillant entre un riche
foisonnement de chiffres, de faits et de récits des expériences de l’auteur, ce livre engagé
dresse le portrait de milliers d’hommes et de femmes qui luttent pour l’accès à ce droit et
démonte les mécanismes de destruction massive de l’humanité, à savoir la spéculation sur les
produits agricoles, les agro-carburants et l’inertie des Etats.
Mots clés : Agriculture, Capitalisme, Crise, Critique, Droit à l’alimentation, Economie,
Faim, Paysans, Politique, Propriété.
Mass Destruction – The Geopolitics of Hunger
This review was presented in the “Major Challenges” course of Hubert Bonal. This course
is part of the “Alternative Management” specialization of the third-year HEC Paris business
school program.
Seuil, Paris, 2011
Abstract : Every 5 seconds, a child aged of less than 10 dies out of hunger. In the meantime,
thanks to technical progress, food for 12 billion people is produced everyday. Along with
those deaths, millions of people suffer from a mutilated life because of under feeding or
malnutrition. Therefore, this book aims at assessing this terrible truth and the failure of
international institutions at fighting against it. In favor of the right to food, this book identifies
the actors who are to be held responsible for this. Oscillating between facts, figures and
telling emanating from the author’s own experience on the field, this book reveals the deeds
of thousands of men and women who struggle every day for the access to this right and
shatters the mechanisms of humanity massive destruction, that is, speculation on agricultural
products, biofuel and states inertia.
Key words : Agriculture, Capitalism, Crisis, Criticism, Economy, Farmers, Hunger,
Politics, Property , Right to food.
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Rauch Sophie – Fiche de lecture : «Destruction massive» – Décembre 2013
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Table des matières
1. L’auteur et son œuvre....................................................................................................... 4
2. Résumé de l’ouvrage......................................................................................................... 5 2.1. Plan de l’ouvrage ......................................................................................................... 5 2.2. Principales étapes du raisonnement et principales conclusions ................................... 7
3. Commentaires critiques.................................................................................................. 11
4. Bibliographie de l’auteur................................................................................................... 12 Rauch Sophie – Fiche de lecture : «Destruction massive» – Décembre 2013
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1. L’auteur et son œuvre
Jean Ziegler est né en 1934 en Suisse. Il a été rapporteur spécial des Nations Unies pour le
droit à l’alimentation de 2000 à 2008 et est à présent vice-président du comité consultatif du
Conseil des Droits de l’Homme à l’Organisation des Nations Unies (ONU). Il est Professeur
émérite de sociologie à l’université de Genève et est politiquement considéré comme un
altermondialiste très engagé.
Son ouvrage ayant eu manifestement le plus d’écho est L’Empire de la Honte (2005), qui a
inspiré le documentaire We Feed the World (2007) de l’autrichien Erwin Wagenhofer.
Jean Ziegler a beaucoup publié pour diffuser une réalité qu’il a largement côtoyée en tant
que rapporteur pour l’alimentation durant huit ans. Son expertise n’a d’égal que son
engagement. Suisse, il n’hésite pas à dénoncer les agissements de son pays pour sa
bienveillance à l’égard des banques et des hedge funds, des lois fiscales … Il a également
beaucoup critiqué Nestlé, un géant suisse de l’agroalimentaire.
Rauch Sophie – Fiche de lecture : «Destruction massive» – Décembre 2013
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2. Résumé de l’ouvrage
2.1.
Plan de l’ouvrage
Avant Propos
PREMIERE PARTIE – Le massacre
1. Géographie de la faim
2. La faim invisible
3. Les crises prolongées
Postscriptum 1 : le ghetto de Gaza
Postscriptum 2 : les réfugiés de la faim de la Corée du Nord
4. Les enfants de Crateus
5. Dieu n’est pas un paysan
6. « Personne n’a faim en Suisse »
7. La tragédie du noma
DEUXIEME PARTIE – Le réveil des consciences
1. La faim comme fatalité. Malthus et la sélection naturelle
2. Josué de Castro, première époque
3. Le « plan Faim » d’Adolf Hitler
4. Une lumière dans la nuit : les Nations Unies
5. Josué de Castro, deuxième époque. Un bien encombrant cercueil
TROISIEME PARTIE – Les ennemis du droit à l’alimentation
1. Les croisés du néolibéralisme
2. Les cavaliers de l’Apocalypse
3. Quand le libre-échange tue
4. Savonarole au bord du Léman
QUATRIEME PARTIE – La ruine du PAM et l’impuissance de la FAO
1. L’effroi d’un milliardaire
2. La grande victoire des prédateurs
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3. La nouvelle sélection
4. Jalil Jilani et ses enfants
5. La défaite de Diouf
Postscriptum : le meurtre des enfants irakiens
CINQUIEME PARTIE – Les vautours de l’ « or vert »
1. Le mensonge
2. L’obsession de Barack Obama
3. La malédiction de la canne à sucre
Postscriptum : l’enfer de Gujarat
4. Recolonisation
SIXIEME PARTIE – Les spéculateurs
1. Les « requins tigres »
2. Genève, capitale mondiale des spéculateurs agroalimentaires
3. Vol des terres, résistance des damnés
4. La complicité des Etats occidentaux
L’espérance
Remerciements
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2.2.
Principales étapes du raisonnement et principales
conclusions
L’auteur propose un plan d’analyse que nous suivrons : en premier lieu, il fait la
description de « l’étendue du désastre ». Ensuite, il montre les « mouvements d’éveil » qui
s’attachent à lutter contre ce constat accablant. Enfin, il souhaite « démasquer les
responsables » tout en soulignant l’échec de tentatives internationales d’ampleur, à l’origine
porteuses d’une véritable volonté de changement à l’issue de la Seconde Guerre mondiale.
« L’étendue du désastre »
L’auteur précise les mécanismes de la malnutrition. Elle crée des enfants nés de mères
carencées et rachitiques, « crucifiés de naissance », soumis à nombre de handicaps
irréversibles. La faim et ses tares se transmettent ainsi quotidiennement de la mère à l’enfant,
créant des millions de mutilés. Il distingue malnutrition (où il y a carence possible si
l’alimentation n’est pas assez variée) et sous alimentation (où l’on voit les ravages de la faim
bien plus rapidement), montrant l’étendue des dégâts liés à la faim. Il établit également la
distinction entre faim structurelle (durable) et faim conjoncturelle (soumise aux aléas, comme
des faibles récoltes liées à un problème climatique par exemple, nécessitant souvent l’aide
humanitaire d’urgence). Souvent, elles se conjuguent : une épidémie déstructure les
institutions économiques et sociales, créant une crise d’insécurité alimentaire de longue durée,
des conflits armés et un affaiblissement durable des institutions. Les plus exposés à la faim
sont les pauvres ruraux ; ensuite, viennent les pauvres urbains, les uns étant liés aux autres par
l’importance des paysans dans la subsistance alimentaire nationale et par l’exode rural massif
des pauvres ruraux dans les bidonvilles. Il définit également le concept d’ « alimentation de
base ».
Ainsi, sur 6,7 milliards d’hommes, la moitié vit en zone rurale. Sur l’ensemble des
hommes vivant dans une « pauvreté extrême », 75% vivent dans les campagnes ; ce sont les
travailleurs migrants, les sans terre, les métayers, bref, « les plus pauvres parmi les plus
pauvres de la terre », subissant une double peine. Ainsi, « Dieu n’est pas un paysan ».
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Cette pauvreté provient d’un phénomène d’ampleur, la différence fondamentale des formes
d’agriculture entre ces paysans et l’agriculture mondiale, productiviste, intensive, souvent
monocuturelle. Ces paysans font de l’agriculture vivrière, souvent variée, ce qui garantit une
meilleure protection contre certains aléas spécifiques (on se prémunit du risque de flambée
des prix ou des attaques spécifiques à une récolte en produisant différents produits) ; mais
cette diversité, d’échelle familiale souvent, est malmenée par la rationalisation agressive des
réformes agraires menées par les grands organismes internationaux comme l’Organisation
Mondiale du Commerce (OMC). Se pose également la question de la soudure, de
l’acheminement des récoltes et de leur conservation, qui nécessitent des investissements. Il en
est de même pour les tracteurs ou les bêtes. Les besoins des paysans fonctionnent en réseau
très intensément dépendant. Une action sur un élément (comme la privatisation des soins
vétérinaires) entraîne une réaction en chaîne dans la vie de ces personnes fortement pauvres,
qui sont ainsi soumises à un système implacable.
« Les mouvements d’éveil »
L’auteur mentionne des initiatives courageuses, telles que Via Campesina ou le
Mouvement des Travailleurs sans Terre, ou dresse le portrait de figures de courage qui luttent
au péril de leur vie pour la défense des paysans, comme des leaders syndicaux, des prêtres ou
encore, tels le Comte Hans Christof Von Sponeck ou Kofi Anan, des figures internationales.
Notamment, il rend un hommage appuyé à Castro, qui a écrit Géopolitique de la faim et a
fondé les Ligues paysannes, premier syndicat agricole pour la réforme agraire et le droit à
l’alimentation. Il a également participé à la fondation de la Food and Agriculture Organization
(FAO), a inspiré la création d’Emmaüs. L’ONU lui est intimement lié. Le titre de cet ouvrage
lui rend hommage. Il est souvent cité, comme ici par exemple :
« La moitié des brésiliens ne dorment pas parce qu’ils ont faim. L’autre moitié ne dort
pas non plus, car elle a peur de ceux qui ont faim ».
Son message est essentiel : la faim menace toute société dont une partie de la population en
pâtit, et dans un monde aussi interdépendant, la faim est une menace mondiale.
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« Démasquer les responsables »
Ce sont les « vautours de l’or vert » de l’agroalimentaire et les « requins tigres de la
spéculation » qui font que « la faim tient du crime organisé ».
Son analyse des causes de ce constat accablant est sans appel : de « nouveaux fléaux » se
sont abattus sur le monde, ce sont les Firmes Multi-Nationales (FMN) agroalimentaires, les
hedge funds qui spéculent sur les produits alimentaires et la faiblesse des Etats nationaux et
des organisations interétatiques qui, soit n’ont pas la volonté politique de susciter un réel
changement (par un encadrement et une régulation forte), soit, pire, se font les jouets des ces
firmes dont la puissance dépasse celle de certains Etats. Il qualifie par exemple les
conférences internationales de l’ONU de « Choral singing ».
Ainsi, 6 des plus grandes FMN agroalimentaires réalisent 85% du commerce mondial de
céréales et agissent en véritables cartels, contrôlant jusqu’à l’acheminement des produits en
grande distribution et pratiquant couramment le dumping. Elles soumettent la Banque
Mondiale, mais surtout l’OMC et le Fonds Monétaire International (FMI) aux logiques ultra
productivistes destructrices de l’agriculture vivrière de subsistance et engageant à tour de bras
des « réformes agraires » destructrices. Elles rendent l’action du Programme Alimentaire
Mondial (PAM) et de la FAO inopérantes en organisant leur boycott systématique et le lobby
auprès des Etats.
Pour ce qui est des biocarburants, il montre et démonte la stratégie de substitution de « l’or
noir » par « l’or vert » qui entraîne expropriations et spoliations, hausse des cours,
spéculation, désastre écologique (en eau et énergie). Il dénonce notamment la « malédiction
de la canne à sucre ». Il analyse à cette lumière les émeutes de la faim de 2008 :
« Les spéculateurs jouent avec la vie de millions d’êtres humains. Abolir totalement et
immédiatement la spéculation sur les denrées alimentaires constitue une exigence de
la raison ».
Manque l’engagement des Etats.
Cette évolution historique est liée au poids d’une idéologie, héritée de Malthus (les pauvres
font beaucoup d’enfants alors qu’ils sont pauvres, ce qui implique un rééquilibrage naturel par
la faim) et de la « main invisible » chère à la doctrine libérale. Il leur oppose le marxisme de
l’école de Francfort qui distingue l’évènementiel, le visible de la conscience eschatologique.
Sa critique politique est tout aussi virulente que celle des « vautours » et des « requins
tigres ». Sur l’ONU, par exemple, il dit :
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« Aujourd’hui l’organisation internationale est un dinosaure bureaucratique dirigé
par un Sud Coréen passif et incolore, incapable de répondre aux besoins, aux attentes
et aux espérances des peuples ».
Dès le départ souligne-t-il, ce beau projet a eu des limites : il a été fait par des Occidentaux
et repose sur le principe de libre adhésion. Il dénonce ainsi la complicité des Etats
occidentaux dans l’immobilisme meurtrier qui frappe les paysans pauvres, et les pauvres en
général. Un projet de résolution a été ainsi porté à l’ONU par des syndicats paysans, des
Organisations Non Gouvernementales (ONG), des Etats du Sud, sur la protection des droits
des paysans. Les pays du Nord s’y sont opposés car ils deviendraient responsables des
exactions commises par les firmes de leur nationalité en territoire étranger.
Pour finir, quelques autres chiffres avancés par l’auteur : en 2001, il y avait 497
milliardaires en dollars, se partageant 1500 milliards de dollars. EN 2010, après la crise, ils
étaient 1210 et se partageaient 4500 milliards de dollars. S’ils étaient taxés à 2%
annuellement, ils permettraient de résoudre la faim dans le monde, l’extrême pauvreté, l’eau
polluée, la mortalité infantile, la discrimination envers les femmes et les épidémies.
Avec ces chiffres, Ziegler nous montre qu’aucun fatalisme n’est de mise. Il faut lutter
contre la corruption de dirigeants du Sud, soutenir les contre pouvoirs, locaux comme à
échelle internationale, et conjuguer théorie et pratique pour abolir la faim dans le monde.
Ziegler est connu pour cette phrase :
« L’agriculture mondiale peut aujourd’hui nourrir 12 milliards de personnes. Il
n’existe donc à cet égard aucune fatalité. Un enfant qui meurt de faim est un enfant
assassiné. » (L’Empire de la Honte).
Elle montre qu’il est grand temps que la faim soit considérée comme un crime et ses
responsables, punis.
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3. Commentaires critiques
Il n’y a pas de réelle critique à formuler sur cet ouvrage. Ziegler utilise des chiffres
accablants, des faits et des anecdotes personnelles qui rendent son récit riche et intense. On
pourrait lui reprocher son style fort : il analyse en profondeur le « Hungerplan » d’Hitler et
cela nous pousse à voir ce « désastre » actuel sous un nouveau jour. Est-ce un parallèle
judicieux ? Au regard de ses arguments, oui.
Ziegler s’appuie également sur une perspective historique : il pose les jalons d’une
évolution historique depuis la création de l’ONU en 1946 à la récente demande de la
reconnaissance des droits paysans. Il analyse la crise de 2008 à la lumière des émeutes de la
faim, ce qui est très intéressant.
Il cite la Déclaration des Droits de l’Homme et d’autres textes fondateurs, ainsi que de
nombreuses publications et études pour appuyer sa thèse : la faim dans le monde résulte d’une
construction historique et n’est en rien « naturelle », au rebours de l’idéologie libérale en
économie ou de Malthus, qui voyait dans la faim une voie sensée de régulation de population,
dédouanant les hommes de leur responsabilité dans l’horreur de la faim. L’appui sur ces texte
est à la fois nécessaire, pour recontextualiser le poids du politique, et pertinente pour son
argumentation. Ces textes riches et essentiels ont tout à fait leur place dans un tel ouvrage.
Cela confère également à l’ensemble une profondeur littéraire attirante. Par exemple, contre
Malthus, il cite le médecin brésilien Josué Apolonio de Castro :
« La table du pauvre est maigre, mais le lit de la misère est fécond ».
Son discours est fourni. Il aborde le problème de la faim dans sa complexité, tant à échelle
locale qu’à échelle globale. Par exemple, il évoque le caractère parcellaire des informations
dont disposent les instances internationales en charge de la lutte contre la faim, ainsi que la
définition plutôt arbitraire des priorités (notamment via l’intérêt porté par l’opinion publique)
qui réduisent les possibilités d’action au sens large.
Son tableau, finalement, est complet. Il propose en dernier lieu des pistes sérieuses et
réalistes d’action, rendant son ouvrage plus complet qu’un pamphlet. D’aucuns pourront
regretter un grand parti pris, par exemple lorsqu’il défend la FAO malgré son manque
d’action concrète ; mais au vu de l’expérience de terrain de cet homme et du caractère
personnel de son récit, on ne peut que saluer un tel engagement et une telle volonté de faire
changer les choses.
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4. Bibliographie de l’auteur
•
2012 - Un nouveau monde en marche, éd. Yves Michel. de Laurent Muratet et
Étienne Godinot. Collectif avec entre autres Akhenaton, Christophe André, Stéphane
Hessel (préface), Jean-Marie Pelt, Pierre Rabhi, Matthieu Ricard
•
2011 (1999) - La Faim dans le monde expliquée à mon fils, Le Seuil.
•
2008 - La Haine de l’Occident, Paris, Albin Michel, 2008. Prix littéraire des droits de
l'homme.
•
2005 - L’Empire de la honte, Paris, Éditions Fayard.
•
2003 - Le Droit à l’alimentation, Paris, Éditions Fayard.
•
2002 - Les Nouveaux Maîtres du monde et ceux qui leur résistent, Paris, Éditions
Fayard.
•
1998 - Les Seigneurs du crime : les nouvelles mafias contre la démocratie, Seuil.
•
1998 - Le Livre noir du capitalisme, coauteur, éditions Le Temps des cerises.
•
1997 - La Suisse, l’or et les morts, Seuil, 1997 ; édition de poche, 2009.
•
1997 - Les Rebelles contre l’ordre du monde, L'Histoire immédiate.
•
1996 - Charles Baudelaire, avec Claude Pichois.
•
1996 - L'Or du Maniema, Seuil.
•
1994 - Le Bonheur d’être Suisse, Seuil et Fayard.
•
1991 (1980) - Retournez les fusils ! Manuel de sociologie d'opposition, Seuil, 1980.
Nouvelle édition revue et augmentée 1991.
•
1990 - La Suisse lave plus blanc, Seuil.
•
1988 - La Victoire des vaincus, oppression et résistance culturelle, Seuil.
•
1987 - Baudelaire, biographie avec Claude Pichois, Julliard.
•
1985 - Vive le pouvoir! Ou les délices de la raison d'Etat, Seuil.
•
1983 (1976) - Une Suisse au-dessus de tout soupçon, en collaboration avec Délia
Castelnuovo-Frigessi, Heinz Hollenstein, Rudolph H. Strahm, 1976. Nouvelle édition
1983.
•
1983 - Contre l’ordre du monde, les Rebelles, Seuil.
•
1980 (1978) - Main basse sur l’Afrique, 1978. Nouvelle édition 1980.
•
1979 - Le Pouvoir africain, Seuil, 1973, nouvelle édition revue et augmentée.
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1978 (1973) - Les vivants et la mort ; Essai de sociologie, Seuil, 1973. Nouvelle
édition revue et augmentée.
•
1969 - Sociologie et contestation, essai sur la société mythique, Gallimard.
•
1964 - Sociologie de la nouvelle Afrique, Gallimard.
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