Un nombre record de bébés en 2014

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Un nombre record de bébés en 2014
 MATERNITÉ DE SAINT-IMIER
Un nombre record de bébés en 2014
La barre des 350 nais-
En chiffres
sances (352 exactement) a
Naissances, de 2007 à 2014
été franchie en 2014 à l’Hôpital du Jura bernois (HJB).
à la maternité de Saint-Imier
2007: 137 naissances
2008: 205 naissances
2009: 166 naissances
2010: 246 naissances (fermeture de
la maternité de La Chaux-de-Fonds)
2011: 239 naissances
2012: 307 (entrée en vigueur de la
libre circulation des patients)
2013: 323 naissances
2014: 352 naissances
Du jamais vu dans
l’histoire de la maternité
de Saint-Imier, qui espère
pouvoir renforcer cette
tendance à la croissance
ces prochaines années.
Analyse et regard sur
l’avenir en compagnie du
Dr Amgad Kashef, médecin
Provenance des mamans
Canton de Berne: 50%
Canton de Neuchâtel: 33%
Canton du Jura: 17%
chef du service de gynécologie et obstétrique.
Il était 12 h 29 lundi 29 décembre lorsque la petite Elma
Berisha, 47 cm et 3,520 kg, a
pointé le bout de son nez à la
maternité de Saint-Imier. Un
événement bien sûr particulier pour ses parents, Kadrie et
Adnan, de Saint-Imier, ainsi
que pour son frère et sa sœur,
Enis et Erda.
Un événement tout aussi
particulier pour la maternité
de Saint-Imier, puisqu’Elma a
permis au service d’atteindre
la barre symbolique et record
des 350 naissances en 2014.
Depuis lundi, les petites Leticia et Aurora sont encore venues compléter le tableau,
pour porter le nombre final
d’accouchements cette année
à 352. Inédit dans l’histoire de
la maternité.
«C’est réjouissant. Cela signifie que malgré le fait que
nous sommes une petite maternité, nous bénéficions de la
confiance de la population
d’ici et des cantons qui nous
entourent. C’est aussi un plaisir d’entendre que des patientes viennent exprès ici pour ac-
Dans les autres maternités:
2015 a à peine débuté que le premier bébé est déjà arrivé! Il s’apLa petite Elma Berisha, née le 29 décembre (ici avec son frère Enis et sa sœur Erda), a permis à pelle Emile Simon Vermot, mesure 49 cm pour 3,660 kg et fait le
la maternité de Saint-Imier de franchir pour la première fois le cap des 350 naissances.
bonheur de ses parents, Tifany et Ismaël, des Ponts-de-Martel
PHOTO CLR (NE). Il est né le 1er janvier à 23 h 45.
PHOTO STÉPHANE GERBER
coucher», commente le docteur Amgad Kashef.
Le malheur des uns fait
le bonheur des autres...
Cette croissance marquée
des naissances à Saint-Imier
est due à plusieurs facteurs.
Pour commencer, la maternité imérienne a pu bénéficier
de circonstances extérieures
sur lesquelles elle n’avait aucun contrôle et dont les effets
positifs se mesurent parfaitement dans les statistiques. On
citera par exemple la fermeture de la maternité de La
Chaux-de-Fonds en 2010, qui
a poussé bon nombre de
Franc-Montagnardes, voire de
Neuchâteloises du haut du
canton, à venir accoucher à
Saint-Imier.
L’introduction du libre choix
de l’hôpital pour les patients
dès 2012 a fourni un coup de
pouce supplémentaire. Jusqu’alors en effet, si les patientes
des Franches-Montagnes pouvaient venir en toute quiétude
bénéficier des prestations de
l’HJB en vertu d’une convention passée entre les cantons de
Berne et du Jura, ce n’était pas
le cas des Neuchâteloises, qui
devaient avoir une assurance
complémentaire permettant
une prise en charge dans un
hôpital situé hors des frontières
cantonales. Cet obstacle ayant
été levé en 2012, le nombre de
parturientes neuchâteloises a
grimpé en flèche. Alors qu’elles
étaient un peu plus de 15% en
2010, elles représentent aujourd’hui un tiers des mamans
accueillies à Saint-Imier.
De son côté, l’HJB n’est toutefois pas resté les bras croisés.
Il s’est ainsi attaché les services
de médecins collaborateurs.
Deux médecins chaux-de-fon-
niers,
appelés
médecins
agréés, viennent par exemple
assurer des gardes et opérer
leurs patientes sur le site imérien. L’hôpital peut en outre
compter sur plusieurs «médecins-envoyeurs», qui adressent
régulièrement des clientes à
l’HJB. De quoi conserver une
courbe en hausse après 2012.
Objectif 500 naissances
à l’horizon 2020
«L’objectif à terme serait de
trouver de nouveaux médecins
collaborateurs. Plus le nombre
de médecins-envoyeurs est
grand, plus le nombre de patientes peut l’être. Il y a par
exemple beaucoup de potentiel du côté de Moutier», glisse
le Dr Amgad Kashef, qui rêve
de voir le site atteindre les 500
naissances à l’horizon 2020.
Un nombre qui ne mettrait selon lui pas en danger la réputa-
tion de maternité «à taille humaine» de Saint-Imier. «Avec
500 naissances, on resterait
une petite maternité à l’ambiance très agréable», assure
le médecin chef de service.
Cette croissance ne pourrait
toutefois pas se faire sans une
adaptation des infrastructures
et du personnel, déjà renforcé
ces dernières années. D’autant
qu’outre l’obstétrique, le secteur gynécologie, étoffé de plusieurs spécialités et dynamisé
par les médecins collaborateurs, a également connu une
forte hausse de son activité
(+45% en 2 ans).
«Cette année, entre la gynécologie et l’obstétrique, le service a connu un taux d’occupation de 120%. Avec nos 16 lits,
on s’est trouvé à l’étroit quelques fois, notamment un jour
où il y a eu 9 accouchements en
24 heures. Mais dans ces cas-là,
• Delémont: 635 (650 en 2013).
• Bienne, clinique des Tilleuls (qui
accueille beaucoup de mamans du
Jura bernois): 589 (+ 50 environ)
• Bienne, centre hospitalier: 944 accouchements (-10%), sachant qu’un
accouchement peut déboucher sur
plusieurs bébés. CLR
on peut déplacer des cas de gynécologie dans d’autres services», explique le Dr Amgad Kashef, qui estime que pour assurer 500 naissances, il faudrait
environ 4 lits supplémentaires.
2015, année décisive
«A ce titre, 2015 sera une année décisive. En 2014, nous
avons récupéré bon nombre
de clientes grâce aux nouveaux
médecins collaborateurs. Si la
tendance se maintient, il faudra penser à agrandir.»
En attendant, 2015 a débuté
sur les chapeaux de roue puisque le service a d’ores et déjà
accueilli son premier bébé de
l’année le 1er janvier, à 23 h 45,
avec l’arrivée du petit Emile Simon Vermot.
Premier pas vers un nouveau
record? CÉLINE LO RICCO CHÂTELAIN