ENA, Meknès, Maroc 10 mars 2012
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ENA, Meknès, Maroc 10 mars 2012
ENA, Meknès, Maroc 10 mars 2012 Séminaire du partenariat entre l’Ecole Nationale d’Agriculture de Meknès – Maroc et l’Université Catholique de Valencia – Espagne La transhumance, est-elle une activité durable ? Pourquoi la problématique de la transhumance ? La transhumance est un système d’élevage attesté depuis des millénaires et fondé sur la complémentarité entre deux étages écologiquement contrastés, le plus souvent la plaine et la montagne. Elle est encore vivante, sous une forme ou une autre, dans la plupart des pays du pourtour méditerranéen. Le désir de comparer les faits de transhumance et leur évolution au nord comme au sud de la Méditerranée est à l’origine de ce partenariat Maroc – Espagne auquel sont associés des chercheurs de France. La communauté scientifique marocaine, à l’instar de l’internationale, accorde une place de choix aux problématiques du pastoralisme et de la gestion durable des ressources naturelles et de l’environnement. Le groupe de recherche constitué autour de ce partenariat s’inscrit dans ce courant et tente de développer une approche comparative de la question de la transhumance entre les régions du Moyen et Haut - Atlas et la région de Valencia qui justifie d’une longue une longue tradition et culture de la transhumance. La transhumance, une activité durable ? La transhumance repose sur des relations entre des hommes, des troupeaux et des territoires. Si elle a réussi à se maintenir dans les pays méditerranéens, tout en évoluant pour s’adapter à la modernité, c’est qu’elle possède de nombreux atouts économiques, écologiques mais aussi culturels. Elle est l’œuvre de pasteurs qui ont accumulé des savoirs et savoir-faire transmis de pères en fils, et qui sont aujourd’hui en Europe l’objet d’un enseignement institutionnel permettant l’émergence d’une nouvelle génération de bergers et de bergères d’alpage très souvent issus du monde urbain. Au fil du temps, les éleveurs ont sélectionné des races animales adaptées à la mobilité pastorale et à la diversité écologique des territoires sur lesquels elle se déploie. Ces bêtes rustiques, élevés de façon extensive, sont à l’origine de produits de qualité dont certains sont ou peuvent être labélisés en tant que « produits de terroir ». La transhumance patrimonialisée Le rôle de la transhumance dans la création et le maintien de paysages remarquables et d’un réseau de chemins qui a permis historiquement la circulation des gens, des bêtes et des marchandises, mais aussi des cultures et des religions, vient d’être reconnu par l’UNESCO qui a classé ceux des Causses et des Cévennes (sud de la France) au patrimoine mondial. D’autres pays, parmi lesquels l’Espagne et le Maroc, dont la culture de la transhumance est ancienne et encore vivante, pourraient obtenir cette reconnaissance. C’est cette humanisation des paysages pastoraux, mais aussi une attirance pour le mode de vie des bergers, proche de la nature, qui attire aujourd’hui de nombreux randonneurs, amateurs de tourisme vert, offrant de nouveaux débouchés aux populations des régions méditerranéennes où subsiste le pastoralisme transhumant. Dans les pays nord-méditerranéens, des « maisons de la transhumance », des musées, des manifestations telles les « fêtes de la transhumance », et les « foires et marchés de pays » permettent, au travers de la reconnaissance de cette activité et de sa dimension patrimoniale, que s’établisse un dialogue entre ruraux et urbains. Objectif du séminaire L’objectif de ce séminaire est de croiser les points de vue à partir de recherches récentes sur la durabilité et le devenir de la transhumance. Dans un premier temps, les intervenants restitueront les résultats des recherches des deux ateliers sous forme de communications présentées par les enseignants-chercheurs et par les doctorants. Dans un second temps, des enseignants-chercheurs seront invités à apporter des éclairages sur les questions débattues à partir de leurs propres terrains du Moyen et du Haut-Atlas. Programme du séminaire 9h - Allocution de Monsieur le Directeur de l’Ecole Nationale d’Agriculture - Mot des organisateurs Introduction Pablo Vidal La transhumance aujourd’hui ! (9h 30) Projection vidéo (12mn) Terrain, langues et informateurs privilégiés (9h50) Pause Café 10h – 10h15 Session 1 : Croisement des regards sur le devenir de la transhumance Président : Bekkari Lhassan ‘’La transhumance chez les Aït Mouli : Vestige ou renaissance ?’’ (10h15-10h35) Pablo Dominguez "Situation actuelle et future de la transhumance chez les Aït Ikiss" (10h35 – 10h55) Discussion et Synthèse (16h40 – 17h30) Hammoudou et Ramdane ‘’Contraintes socio environnementales à la durabilité de la transhumance - Versant sud du Haut Atlas’’ (10h55– 11h15) Mohamed Mahdi ‘’Transhumance au Moyen Atlas : Ruptures et continuité.’’ (11h15-11h35) Discussion 11h35– 12H00 Session 2 : Transhumance au féminin Pilar Medrano et Clara Moreno Famille et élevage pastoral à Timahdite (12H00– 12h20) Badiha Nahhas Le rôle des femmes dans la société pastorale de Timahdite (12h20 – 12h40) Discussion (12h40-13h) Déjeuner : 13h 14h30 Session 3 : Culture et patrimoine de la transhumance Président : Angela Calero Valverde ‘‘Transhumance et Territoire. Le paysage pastoral de Timahdite’’ (Moyen Atlas) (14h30 – 14h50) Anne-Marie Brisebarre ‘’Race et savoir-faire des éleveurs transhumants’’ (14h50 – 15h10) Pablo Vidal Un rituel pastoral traditionnel : La ‘’Tonte’’ (15h10 – 15h30) A. Skounti Transhumance et patrimonialisation : pistes de réflexion (15h30 – 15h50) Daniel Lopez Jiménez Transhumance dans le Moyen Atlas : l’apport de l’anthropologie visuelle (15h50 – 16h10) Conclusions