etude et simulation du phenomene de transport electronique dans
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République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Université des Sciences et de la Technologie d’Oran Mohamed Boudiaf Faculté de Génie Electrique Département d’Electrotechnique MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE MAGISTER SPECIALITE: Electrotechnique OPTION: Ingénierie des Plasmas et des Décharges PREENTE PAR Mme : DALI FATIMA ZOHRA Née:BELARBI SUJET DE MEMOIRE ETUDE ET SIMULATION DU PHENOMENE DE TRANSPORT ELECTRONIQUE DANS UN GAZ (CF4) Soutenu le 28.10.10 devant le jury composé de : A.W.BELARBI MCA USTO PRESIDENT A.SETTAOUTI Prof USTO RAPPORTEUR L.SETTAOUTI MCB USTO RAPPORTEUR A.HAMID MCA USTO EXAMINATEUR M.MESSAAD MCA USTO EXAMINATEUR DEDICACE Je dédie ce modeste travail à : Mes parents , Mon marie, mes enfants ,mes neveux Mes frères , sœurs, belle sœur A tous ceux qui me sont chers. Remerciements J’exprime ma profonde reconnaissance à Madame L.SETTAOUTI chargée de cours, qui à bien voulue m’accorder ce sujet de thèse ainsi que toute son attention et beaucoup de son temps ,les mots ne suffissent pas pour lui témoigner toute ma reconnaissance, je lui souhaite très sincèrement beaucoup de bonheur dans sa vie . Mes remerciements vont également à Monsieur le professeur A.SETTAOUTI pour avoir accepté d’être mon rapporteur. J’exprime ma très grande gratitude à Monsieur A.W BELARBI maitre de conférence qui à bien voulu s’intéresser à mon travail en me faisant l’honneur de présider mon jury de thèse, je le prie de trouver ici l’expression de mes sincères remerciements. Mes remerciements vont également à Monsieur A.HAMID maitre de conférence qui à bien voulu s’intéresser à mon travail en me faisant l’honneur de le jugé Je remercie aussi Monsieur M.MESSAD maitre de conférence d’avoir bien voulu examiner ce travail et pour avoir aimablement accepté d’être parmi les membres de jury. . Enfin merci à toute ma famille et à tous ceux qui de prés ou de loin, m’ont soutenu, aidé et encouragé. ETUDE ET SIMULATION DU PHENOMENE DE TRANSPORT ELECTRONIQUE DANS UN GAZ (CF4) Résumé Le présent travail est consacré à l’étude et simulation du phénomène de transport électronique dans un gaz (CF4) (Tétra Fluorure de Carbone) pour un champ électrique uniforme par la méthode de Monte Carlo qui est un outil puissant de simulation dans le domaine de la physique des plasmas. La procédure de calcul prend en compte la marche aléatoire des électrons et l’influence des paramètres de transport (la vitesse de dérive et l’énergie moyenne d’électron) exprimés en fonction du temps et en fonction du champ électrique réduit E/N (E : champ électrique appliqué, N la densité du gaz) La simulation consiste à simuler un par un, le mouvement d’un grand nombre d’électrons, un électron donné est donc suivi depuis son émission (à partir de l’état initiale ou par ionisation dans le gaz) jusqu'à sa disparition (attachement ou dépassement des limites temporelles fixées au début de la simulation) Au cours de la simulation on relève pour chaque électron et à chaque temps de vol, les composantes de son vecteur position et son vecteur vitesse. La connaissance de ces grandeurs permet, à l’aide des moyennes statistiques appropriées et à l’aide des méthodes d’échantillonnage, de calculer les paramètres de transport électronique dans le gaz considérés en prenant en considération les processus collisionnels intervenant. Les résultats obtenus sont en bon accord avec beaucoup de résultats théoriques et expérimentaux Mots clés : - Décharges électrique. - Equation de Boltzmann. - Méthode de Monte Carlo. - Simulation de Monte Carlo. - Sections efficaces de collision. - Phénomène de transport électronique. TABLE DES MATIERES ************* ******* ** TABLE DES MATIERES INTRODUCTION GENERALE……………………………………………………………..01 CHAPITRE I : DESCRIPTION DES MECANISMES MIS EN JEU LORS D’UNE DECHARGE ELECTRIQUE I-1 Introduction ………………………………………………………………………………04 I-2 Les processus élémentaires dans I-2-1 L’excitation………………………………………………………..................................05 I-2-2 L’ionisation ………………………………………………………………………...…..05 I-2-3 L’attachement…………………………………………………………………………...07 I-2-4 La recombinaison……………………………………………………………………….08 I-2-5 Le détachement………………………………………………………………………...09 I-2-6 Interactions coulombiennes………………………………………………………..…...09 I-2-7 Diffusion ………………………………………………………………………………10 I-2-8 Dissociation …………………………………………………………………………....12 I-3 Section efficace de collision …………………………………………………….......……12 I-3-1 Section efficace différentielle………………………………………………………..…12 I-3-2 Section efficace totale………………………………………………..…………………14 I-3-3 Section efficace de collision élastique……………………………………….…………15 I-3-4 Section efficace de collision inélastique………………………………………………..15 I-4 claquage de Townsend……………………………………………………………………17 I-4-1 Définition………………………………………………………………………….……17 I-4-2 Critère d’auto-entretien………………………………………………………………....17 I-4-3 Les relations entre les coefficients α, η et les sections efficaces ……………...……….18 I-5 Conclusion……………………………………………………………………………….20 CHAPITREII :METHODE DE CALCUL DES FONCTIONS DE DISTRIBUTION ET PARAMETRES DE TRANSPORT II-1 Introduction …………………………………………………………………………..21 II-2 Equation de Boltzman………………………………………………………………...22 II-2-1 Généralités…………………………………………………………………………..22 II-2-2 Opérateur de collision ………………………………………………………………23 II-2-3 Théorie cinétique…………………………………………………………………….30 II-2-3-1 Développement de la fonction de distribution ƒ( r,ν,t) en série de gradients spatiaux……………………………………………………………..32 II-2-3-2 Développement de la fonction de distribution ƒ( r,ν,t) en série de gradients temporels …………………………………………………………..34 II-2-3-3 Développement en série de polynomes de Legendre des fonctions d’ordre zéro F(0)(v,t) et G(0)(v’z)………………………………………………35 II-3 Description de la méthode de Monte Carlo………………………………………..38 II-3-1 Historique de la méthode de Monte Carlo…………………………………..38 II-3-2 Principes de la méthode ……………………………………………………..38 II-3-3 Générateur de nombres aléatoires……………………………………………39 II-3-4 Relation entre la méthode de Monte Carlo et les mesures de probabilités………………………………………………………………………………...40 II-4 Conclusion…………………………………………………………………………..43 CHAPITREIII : CALCUL DES PARAMETRES DE TRANSPORT ELECTRONIQUE PAR SIMULATION DE MONTE-CARLO III-1 Introduction …………………………………………………………………………….44 III-2 Méthode de simulation de Monte-Carlo………………………………………..……….45 III-2-1 Approche du libre parcours moyen…………………………………………….……..45 III-2-2 Approche du temps de vol moyen…………………………………………………….46 III-2-3 La technique de collision nulle……………………………………………….…….…47 III-2-4 Le mouvement de l’électron entre deux collisions successives…………………….49 III-2-5 Détermination de la nature de collision……………………………………..…...……50 III-2-6 Vitesse et direction de l’électron après collision…………………………….…..……52 III-2-6-1 Détermination de l’angle polaire et l’angle azimutal……………………...……53 III-2-6-2 Détermination du module de la vitesse après le choc……………….…………54 III-2-6-2-1 Collisions élastiques………………………………………………..………54 III-2-6-2-2 Collisions inélastiques conservatives…………………………………...….55 III-2-7 Organigramme de Monte-Carlo………………………………………………………56 III-2-8 Calcul des paramètres de transport ……………………………………...……………58 III-2-8-1 Paramètres de transport…………………………………………………………..…58 III-3 Choix du gaz et section efficace de collision…………………………………………....61 III-3-1 Carbone tétrafluoride……………………………………………………….................61 III-3-2 La section efficace de collision ……………………………………………………....61 III-4 Résultats et discutions……………………………………………………………….…..63 III-4-1 Cas d’un champ électrique nul ………………………… ……………………………63 III-4-2 Cas d’un faible champ réduit faible E/N …………………………………..…………66 III-4-3 La vitesse de dérive et l’énergie moyenne en fonction du champ réduit…………….69 III - Conclusion……………………………………………………………………….………82 CONCLUSION GENERALE………………………………………………………83 BIBLIOGRAPHIE INTRODUCTION GENERALE ************* ******* ** Introduction Générale Dans leurs états normales les gaz sont des isolants électrique mais si on applique un champ électrique assez intense il devient conducteur ,et les phénomènes complexes qui se produisent portent le non des décharges électrique dans les gaz L'intérêt pour les décharges électriques à énormément augmente ces dernières années dues a leurs importances dans des applications technologiques parmi elles la technologie micro électronique. La simulation des décharges électriques est en général conditionnée par la connaissance d'un grand nombre de données de base, sections efficaces de collision électronique et coefficients de transport ainsi que les propriétés microscopiques des gaz qui sont actuellement des sujets d'intérêt très important chez les chercheurs dans le domaine de la haute tension. Ce travail est consacre à la simulation numérique du transport des électrons dansCF4 soumis à l'action d'un champ électrique uniforme. Cette étude est basée sur la résolution de l'équation de Boltzmann. son objectif est de développer une méthode statistique de Monte-Carlo afin de décrire le transport électronique dans un gaz tout en tenant compte des processus collisionnels électron-molécule. Ce mémoire se divise en trois chapitres. Dans le chapitre I. nous allons présenter quelques mécanismes mis en jeu lors d'une décharge électrique qui est basée sur la connaissance des processus physiques importants pour la modélisation, il s' agit des mécanismes élémentaires microscopiques qui dominent un milieu gazeux et ils sont liés aux sections efficaces de collision. En effet, sachant que chaque section efficace représente un processus collisionnel spécifique dépendant de l’énergie incidente, connaitre toutes les sections efficaces en fonction de l'énergie est indispensable pour le calcul des paramètres de transport tels que la vitesse de dérivé, l'énergie moyenne, coefficients d'ionisation, de recombinaison, d'attachement, de diffusion longitudinal et transversal. L’explication du phénomène de claquage dans un gaz est important dans une décharge électrique. 1 Introduction Générale Le chapitre II sera consacré à la description de l'équation de Boltzmann et sa résolution par la méthode de Monte-carlo qui sont fréquemment utilisées pour la modélisation des décharges électriques. L’équation de Boltzmann est utilisée pour étudier le comportement des électrons dans les gaz et les difficultés rencontrées pour la résolution dans le cas général. Les hypothèse simplificatrices admises qui concernent en premier lieu le terme de droite de cette équation (operateur de collision), sont explicitées en même temps que les principaux types de collision. Les hypothèses simplificatrices qui concernent le terme de gauche de l'équation de Boltzmann sont abordées dans le cadre de la théorie cinétique classique qui est établie aussi bien dans le cas d'un milieu homogène et non-stationnaire ( cas relatif a la simulation des expériences de mesure de paramètres de transport dites TOF :temps de vol) que dans le cas d'un milieu stationnaire et non-homogène( cas relatif à la simulation des expériences de mesure de paramètres de transport dites ATS correspondant à l'expérience de Townsend en régime stationnaire). La méthode de résolution numérique des équations de transport établies dans le cas TOF et dans le cas ATS est ensuite brièvement décrite. Nous terminons ce chapitre en décrivant la méthode de simulation statistique de Monte Carlo qui est basée sur les lois de probabilité et de statistique d'une manière générale. Cette méthode consiste à simuler un ensemble d' événements difficilement réalisables par un autre ensemble d'événements facilement réalisables. ceci est fait par des tirages de nombres aléatoires. on donnera un aperçu sur les principes de la méthode et on définit la relation entre la simulation de Monte-Carlo et les mesures de probabilités. Le chapitre III est consacré à l'application de la méthode de Monte-Carlo qui est capable de suivre le mouvement des électrons depuis leur émission jusqu'a leur disparition tout en incluant le traitement des processus électron-molécule (collision élastique, ionisation, attachement, vibration etc.). Cette méthode permettra le calcul des paramètres de transport électronique dans le CF4 soumis a l'action d'un champ électrique uniforme par la technique de collision nulle qui simplifie beaucoup le calcul du temps de vol. 2 Introduction Générale Durant chaque temps de vol, la position et la vitesse de chaque électron avant collision sont déterminées par les lois de la mécanique classique, tandis que la nature de la collision et la vitesse de l'électron juste après chaque collision dépendent des sections efficaces du gaz considéré. Grace à ces grandeurs, on peut calculer les paramètres de transport tels que la vitesse de dérive et l'énergie moyenne à l'aide des moyennes statistiques appropriées. L'étude du mouvement des électrons dans le CF4 nous permet de voir comment évoluent les paramètres de transport tels que la vitesse de dérive et l'énergie moyenne dont le but est de diminuer l'utilisation de SF6 et ceci a cause de ses retombées environnementaux. 3 CHAPITRE I ************************ DESCRIPTION DES MECANISMES MIS EN JEU LORS D’UNE DECHARGE ELECTRIQUE Chapitre I Description des mécanismes mis en jeu lors d’une décharge électrique I-1 Introduction : Les recherches qui concernent la physique des diélectriques gazeux sont basées sur l'acquisition de la connaissance des processus microscopiques appropries en plus du processus de claquage, le développement de l'équation de transport de Boltzmann et sa résolution à l'aide de la méthode de Monte-Carlo, vont permettre la modélisation du phénomène de décharge et ses caractéristiques [1]. En général, l'étude des décharges électriques est basée sur la connaissance des processus physiques qui sont importants pour la modélisation, il s'agit des mécanismes élémentaires microscopiques tels que l'excitation. L’ionisation, l'ionisation par photons, l'attachement, détachement, recombinaison, dissociation et il s'agit aussi des collisions élastiques et inélastiques qui dominent un milieu gazeux. En effet, sachant que chaque section efficace représente un processus collisionnel spécifique dépendant de l'énergie incidente, connaitre toutes les sections efficaces [2] en fonction de l’énergie est indispensable pour le calcul des paramètres de transport tels que la vitesse de dérive, l'énergie moyenne, coefficients d'ionisation. de recombinaison, d'attachement, de diffusion longitudinal et transversal. L’explication du phénomène de claquage dans un gaz est important dans une décharge électrique. 4 Chapitre I Description des mécanismes mis en jeu lors d’une décharge électrique I -2 Les processus élémentaires dans les décharges électriques : I-2-1 L'excitation : L’excitation d'un atome est faite de deux façons - par collision avec un électron : e- + A e- + A* Il faut que l'énergie cinétique de l'électron incident soit au moins égale à l'énergie d'excitation afin que cette réaction puisse se produire. - par absorption d'un photon : hυ + A A* h: constante de Planck qui vaut 6.625 10-34 (SI). υ: la fréquence du photon. hυ: l'énergie d'excitation. I-2-2 L'ionisation :[3.4et 5] On dit qu'un atome est ionisé quand il perd un électron par absorption d'une énergie qui est assez suffisante, il deviendra une particule chargée positivement. Le processus important pour former des paires ion positif électron est 1'ionisation d'un gaz par les électrons libres accélérés. e- + A A+ + 2 e- 5 Chapitre I Description des mécanismes mis en jeu lors d’une décharge électrique - Ionisation thermique : Une élévation de température conduit à une agitation thermique croissante qui rend ce processus efficace, surtout si la pression est élevée. Dans ce cas l'ionisation ne se produit pas au cours d'un seul choc, mais est le résultat d'excitations successives. - Ionisation par choc : Un électron peut ioniser une particule neutre à condition qu'il ait une énergie cinétique supérieure à l'énergie d'ionisation de la particule neutre. Dans le cas d'une collision avec une particule excitée, l'énergie requise pour 1 'ionisation est plus faible et est donnée par la relation: mv ² = Ei -E e Avec : Ee l'énergie d'excitation de l'atome. - Ionisation par photon : Un photon suffisamment énergétique peut exciter ou même ioniser une particule neutre. L'ionisation d'une particule par absorption d'un photon ne se produit que si l'énergie du photon incident est au moins égale à l'énergie d'ionisation de la particule considérée, on peut écrire alors: A+ + e- A+ hv L’électron éjecté emporte l'excédent d'énergie sous forme d'énergie cinétique. La probabilité pour qu'un atome ou une molécule soit ionisé est au maximum quand la différence entre l'énergie du photon et l'énergie d'ionisation est petite. La photoionisation se produit non seulement à partir de radiation extérieure mais aussi à partir de radiation émise du gaz lorsque les atomes excites retournent à leur état fondamental ou lorsque les atomes ionisés se recombinent avec les ions négatifs afin de former des molécules neutres. 6 Chapitre I Description des mécanismes mis en jeu lors d’une décharge électrique I-2-3 L'attachement : [3,4] Le processus d'attachement est un comportement opposé à l'ionisation. Il correspond à la capture d'un électron par une particule neutre, qu'elle soit atomique ou moléculaire, ce qui conduit à la création d'un ion négatif. L’attachement est important pour les gaz électronégatifs, il augmente leur rigidité, les électrons interagissent avec les molécules d'un gaz électronégatif ils peuvent être absorbés selon l'affinité du gaz et le résultat est la création d'ions négatifs. L’énergie de l'ion négatif formé lors d'une collision d'attachement est inferieure à l'énergie de la particule neutre et l'excès d'énergie est libéré sous forme de photon, c'est ce qu'on appelle attachement radiatif et on écrit : e- +A A- + hv Après une collision d'attachement l'excès d'énergie libéré peut être aussi acquis par une troisième particule comme énergie cinétique Wc , c'est le cas d'une collision à trois corps et on écrit alors e- + A + B A- + (B + Wc ) L’excès d'énergie est utilisé pour la séparation de deux atomes d'une même molécule en atome neutre et ion négatif, c'est ce qu'on appelle attachement dissociatif le processus inverse est le détachement associatif et on écrit : e- + xy (xy)- * x- + y Les ions négatifs peuvent être créés après une collision d'un électron avec une molécule, dans cette collision la molécule est divise en deux ions, un ion positif et l’autre négatif sans qu'il y ait attachement de l'électron incident, c'est ce qu'on appelle production de paires ion, et on écrit : e- + x y x + + y- + e - 7 Chapitre I Description des mécanismes mis en jeu lors d’une décharge électrique Les processus conduisant à la diminution du nombre d'électrons libres dans un gaz ionisé peuvent être de deux types: attachement et recombinaison. I-2-4 La recombinaison : [3,4] La recombinaison est obtenue par collision d'un ion positif avec un électron ou un ion négatif. Dans le cas de la recombinaison entre ion positif et ion négatif, on a la réaction suivante : A+ + B- AB + hv Les deux particules qui possèdent des charges de signe contraire, échangent ces charges pour revenir à. l'état neutre avec une certaine énergie, soit sous forme d'un photon, soit sous forme d'énergie cinétique cédée à une molécule de gaz voisine. Dans le cas de la recombinaison entre ion positif et un électron, on a la réaction suivante : e- + A + A + hv e- + A + A* + hv L’électron se recombine avec un ion positif pour donner un atome neutre ou bien excité, et on aura une énergie sous forme d'un photon, si elle dépasse l'énergie d'ionisation, le photon peut ioniser le gaz à une certaine distance. Dans les gaz ou les ions négatifs peuvent se former facilement, la recombinaison d'ions positifs avec les ions négatifs prend place plus rapidement que dans le cas d'un gaz ou les ions négatifs ne peuvent plus se former, on peut dire que la recombinaison de deux ions de signes contraires d'un même gaz est plus probable de se produire que la recombinaison d'ion positif avec électron libre. Le taux de recombinaison est proportionnel aux concentrations des ions positifs et des ions négatifs ou électrons. 8 Chapitre I Description des mécanismes mis en jeu lors d’une décharge électrique = = Rn+n- (I-1) n+ : densité de charges positives en cm-3. n - : densité de charges négatives en cm-3. R : coefficient de recombinaison en cm3s-1 I-2-5 Le détachement : [3.4et 5] Le détachement est la réaction inverse de l’attachement, un ion négatif perd son électron supplémentaire. On peut distinguer 4 types de détachement -collisions des ions avec molécules. -détachement associatif -le détachement collisionnel qui constitue le processus principal de production d'électrons à partir d'ions négatifs, ainsi l'électron éjecté pourra, à son tour, participer à la multiplication électronique. -photodétachement par absorption de radiations. -recombinaison des ions atomiques positifs et négatifs pour former une molécule diatomique neutre par collision à trois corps avec des électrons. I-2-6 Interactions coulombiennes : [6] Ce genre d'interaction est totalement différent des autres types de collision électron- atome ou atome-atome. Cette différence est essentiellement due à la longue portée du potentiel coulombien (potentiel en l/r ou r est la distance inter-particules). En effet dans le cas d'une collision électron-atome, le potentiel d'interaction est un potentiel dit a courte portée (potentiel du type Lennard-Jones comme exemple). Ce qui signifie que tant que l’électron se trouve loin de l’atome, il n’y a aucune interaction. Mais des que l'électron se trouve à proximité de l'atome, il y a une interaction. c'est pour cela qu'on considère l'interaction électron-atome comme collision binaire avec toutes les implications de la mécanique classique qui en découlent. En revanche, dans le cas des interactions entre particules chargées, les électrons interagissent en permanence avec un grand nombre d'électrons et d'ions du 9 Chapitre I Description des mécanismes mis en jeu lors d’une décharge électrique milieu. Les interactions coulombiennes (surtout électron-électron) jouent un rôle important dans l'équilibre énergétique. En effet, elles permettent des échanges d'énergie directes entre les électrons du milieu. I-2-7 Diffusion: [4,7 et 8] Si une des propriétés macroscopique d’un gaz n’étais pas uniformément répartie à travers le volume considéré, il apparait un flux moyen de cette propriété tendant à uniformiser les conditions en tout point. Dans les décharges électriques , quand il y a une concentration non uniforme d’ions ,il y’aura déplacement des ions des régions à concentration élevée vers les régions à faible concentration . Ce processus qui est appelé diffusion ,donne naissance à un effet déionisation dans les régions à concentration élevée et un effet d’ionisation dans les régions à faible concentration .La diffusion est relativement faible à pression élevée pour laquelle la recombinaison est particulièrement importante . On écrit l'équation de diffusion comme suit : = 2 (Dv) (I-2) D : coefficient de diffusion. v: vitesse des particules. Quand D est une constante 1'équation (1-2) deviendra : = 2 v (I-3) Lorsqu'on considère un gaz avec une densité importante d'ions positifs et d'ions négatifs, leurs mobilités sont différentes, les ions négatifs diffusent plus rapidement, ceci entraine la création d'un champ électrique donnant naissance à des forces qui vont augmenter la vitesse de dérive des ions positifs et retarder les ions négatifs . Ainsi, les ions positifs et négatifs diffusent avec la même vitesse, on appelle ce processus diffusion ambipolaire. 10 Chapitre I Description des mécanismes mis en jeu lors d’une décharge électrique La vitesse des ions positifs diffusés est : + =- + K+ E (I-4) La vitesse des ions négatifs diffusés est : - =- - K- E (I-5) K+ : mobilité des ions positifs. K- : mobilité des ions négatifs. E : champ électrique appliqué. Par élimination de E et en posant : n+ =n - =n = = v+ = v- = v La vitesse moyenne des ions sera égale à : V= - (I-6) Il s'ensuit que le coefficient de diffusion ambipolaire est Da = - (I-7) 11 Chapitre I Description des mécanismes mis en jeu lors d’une décharge électrique I-2-8 Dissociation : [20] La dissociation d’une molécule en deux ou plusieurs constitue est un phénomène assez probable car l’énergie nécessaire pour le réaliser est rarement supérieur à 10ev - La recombinaison dissociative e- +A2+ → A+A La dissociation peut donner naissance soit à des ions ou molécules neutres ,soit à des particules chargés des deux signes. Elle peut être accompagnée d’ionisation ou d’attachement - e- +CF4 → CF3 + F + e- e- +CF4 → CF2 + 2F + e- e- +CF4 → CF + 3F + e- e- +CF4 → CF3+ + F + 2 e- e- +CF4 → CF2+ + 2F +2 e- I-3 Section efficace de collision: [8, 2, 9 et 10] Le plasma est constitue d'une multitude de particules ce qui implique que de très nombreuses collisions ont lieu en même temps. Pour décrire cela, on a recours à une grandeur statistique : la section efficace. Donc la section efficace de collision est un concept très utile et largement étudié, les particules sont représentées par le modèle de sphères rigides qui définit bien les collisions quand la distance entre deux particules est égale à la somme de leurs rayons une collision devra se produire. I-3-1 Section efficace différentielle : Les mesures de sections efficaces différentielles sont traitées à l'aide d'une expérience typique qui nécessite un faisceau de particules mono énergétique, le centre du faisceau et le centre de la particule cible sont sur un même axe. La particule incidente, ayant une vitesse v se dévie après interaction avec la particule cible. Dans cette expérience les particules diffusées sont comptées a l'aide d'un détecteur qui est loin de la particule cible, la vitesse finale des particules diffusées est v', 1'angle entre v et v' est l'angle de diffusion θ . 12 Chapitre I Description des mécanismes mis en jeu lors d’une décharge électrique dΩ ________________________________________ _______________θ____________ φ ________________________________________ Fig I-1 : Diffusion des particules incidentes Les particules incidentes sont diffusées dans diverses directions On suppose que la particule cible est beaucoup plus massive que le faisceau de particules. la cible est considère comme fixe. Ces suppositions vont impliquer que la vitesse initiale et la vitesse finale des particules incidentes sont égales. Soit dN/dt le nombre de particules diffusées par unité de temps à l'intérieur de l'angle solide dΩ autour d'une direction donnée. Cette direction sera repérée par rapport à celle du faisceau incident au moyen de deux angles θ et Ф, ou Ф est l' angle azimutal. On définie alors la section efficace différentielle par le rapport du nombre de particules incidentes qui sont déviées dans l'angle solide d Ω .On a l’expression ci- dessous = nσ(θ)dΩ 13 (I-8) Chapitre I Description des mécanismes mis en jeu lors d’une décharge électrique dN: nombre de particules diffusées dans l'angle solide dΩ N : nombre total des particules tests n : nombre des particules cibles par unité de surface. L'équation (1-8) montre que la quantité σ a les dimensions d'une surface. De plus. on pourra considérer qu'elle ne dépend pas de l'angle azimutal Ф mais uniquement de l'angle de déviation θ , donc on aura la définition suivante : = nσ(θ)sin θ dθdØ (I-9) avec: dΩ=sin θ dθ dФ I-3-2 Section efficace totale : On va s'intéresser à présent à la description de l'ensemble des collisions qui se produisent et pour cela on va introduire la notion de section efficace totale. La section efficace totale est l'intégrale de la section efficace différentielle étendue à toutes les valeurs possibles de l' angle θ , soit Ω σt = ∑ σ σt = ∑ 2 sin (I -10) (I -11) ∑ Indique la sommation des intégrales relatives à chaque type possible d'interaction élastique et inélastique. Le concept de la section efficace est utilisé pour décrire par exemple le trajet d'un électron dans un gaz quand il effectue des collisions inélastiques et élastiques avec les molécules du gaz, la section efficace totale est : σt = ∑ (I -12) j 14 Chapitre I Description des mécanismes mis en jeu lors d’une décharge électrique j: symbole désignant le type de collision. La probabilité de collision du type j est donnée par Pj = (I -13) D'une autre part, on peut définir la fréquence de collision νc qui est utilisée aussi dans la description du phénomène de collision, elle est définie comme étant le nombre de Collisions par unité de temps . νc = ou (I -14) est la vitesse moyenne de la particule incidente et N la densité du gaz .N σ est le nombre de collisions par unité de longueur qui est défini comme étant égale à l'inverse du libre parcours moyen λ λ.= ( I-15) I-3-3 Section efficace de collision élastique : Il y a plusieurs manières de mesurer la section efficace de collision élastique, on cite deux méthodes habituellement utilisées : - L'atténuation d'un faisceau d’électrons dans un gaz d'une pression donnée. -Dans les expériences dites « transport des électrons ». La section efficace de collision élastique est le produit d'une diffusion non symétrique d'un électron. I-3-4 Section efficace de collision inélastique : A fin de mesurer la section efficace d'excitation σ ex ou la section efficace d'ionisation σ ion il est essentiel de séparer le nombre des électrons diffusées en conséquence. Pour mesurer σ ion on compte le nombre d'ions positifs issus de l'ionisation, tandis que la mesure de σ ex est faite par des méthodes optiques aux basses pressions, en comptant le nombre de photons émis lorsque les états excités des molécules reviennent aux états fondamentaux. 15 Chapitre I Description des mécanismes mis en jeu lors d’une décharge électrique Il est important de signaler que dans des cas, la recombinaison entre un électron et un ion positif peut prendre place (ceci est possible quand l'électron a une faible énergie, a ce qu'il réside aux alentours de l'atome pour un temps de l'ordre de 10-8 s). De même quelques atomes tendent à attirer des électrons de faibles énergies pour former des ions négatifs. La formation de ces derniers est un processus essentiel de suppression d'électrons du faisceau, ce processus doit être pris en compte dans telles mesures. Il y a une relation entre le coefficient de recombinaison R et la section efficace de recombinaison σ r qui est : R= (I-16) σr est la vitesse moyenne de l'ion. La section efficace d’attachement est donnée par : =- σ atNnv =- Pa σ t Nnv (I-17) (I-18) v: vitesse des électrons. n : densité des électrons. N : densité des atomes. Pa: probabilité d'une collision d'attachement. Pa = σat / σt (I -19) 16 Chapitre I Description des mécanismes mis en jeu lors d’une décharge électrique I-4 Claquage de Townsend : [1, 9,7et 11] I -4-1 Définition : On peut définir le claquage comme le passage du gaz d'un état isolant à un état conducteur. Le claquage du gaz se produit quand un électron perdu à l’anode est remplacé en moyenne dans le temps par un électron secondaire émis à la cathode par le bombardement ionique. La valeur de la tension à laquelle le claquage se produit, il s'agit de la tension de claquage qui dépend du gaz, de sa densité, de l'espace inter-électrode, de la forme et la composition des électrodes et la nature de la tension appliquée. On peut définir aussi ce que l'on appelle le critère de claquage ou d'auto-entretien. I -4-2 Critère d'auto-entretien : Pour définir le critère d'auto-entretien, on définit premièrement a comme étant le coefficient d'ionisation ( ou premier coefficient de Townsend). α est évidemment très dépendant du champ électrique. Le processus de la multiplication électronique d'électrons par ionisation est présente par : n=no exp(αd) (I-20) n : nombre d'électrons à la distance x =d. no : nombre d'électrons à la distance x=0. α: le nombre moyen d'ionisations qu'effectue un électron par unité de longueur dans la direction du champ électrique. (exp (αd) ) est appelé la multiplication électronique : c'est le nombre moyen d'électrons créés par un électron secondaire pendant son passage de la cathode à l'anode. Si en plus de l'ionisation par impact d'électrons, d'autres processus secondaires tels que les collisions des ions positifs, photons et espèces métastables avec la cathode, photoionisation dans le gaz contribuent a la production d'électrons, donc : n =no 17 (I-21) Chapitre I Description des mécanismes mis en jeu lors d’une décharge électrique γ: nombre d'électrons arrachés à la cathode par un ion positif, on le défini comme étant le deuxième coefficient de Towsend. L'auto entretien de la décharge est atteint lorsque l’électron émis au départ est exactement compensé par les γ (exp(αd)-1) électrons secondaires, c’est a dire que : γ exp(αd)-1 ] =1 (I-22) Expression que l'on peut aussi écrire: exp (αd)=1+ (I-23) le processus d'attachement à été introduit dans la théorie de Towsend avec la relation suivante : γ exp(αd)-1 ] =1- (I -24) η est le coefficient d'attachement, il est défini comme étant l'inverse de la distance moyenne traversée dans la direction du champ électrique par un électron libre avant d'être arraché . I -4-3 les relations entre les coefficients α , η et les sections efficaces : Si pour un gaz donné, les sections efficaces des processus microscopiques sont connues, on peut les utiliser avec les équations de conservation de charge pour la modélisation de la décharge. Vu le manque de données dans la littérature, ceci est difficile en pratique .On a souvent recours aux coefficients de transport. Le coefficient d'ionisation α et le coefficient d’attachement η sont exprimes en fonction de E/N et en fonction des sections efficaces respectives Si pour un gaz pur, on considère un électron avec une énergie ε > I avec I seuil de l'énergie d'ionisation, le nombre des collisions d'ionisation par seconde est σ ion (ε)Nv σ ion (ε)Nv = σ ion (ε)N ( )1/2 18 (I-25) Chapitre I Description des mécanismes mis en jeu lors d’une décharge électrique m : masse de l'électron Le nombre moyen des événements ionisants qu'effectue l'électron par unité de distance est donné par [σ ion (ε)N ( ) 1/2 ] ƒ(ε, )d ε =α (I-26) avec vd : la vitesse de dérive de l'électron. Les relations des coefficients α , η et les sections efficaces d'ionisation et σ d'attachement σ ion (ε) sont données par ( )= ( )= ƒ (ε, ) ε1/2 σ ion (ε)dε vd -1 vd -1 ƒ (ε, ) ε1/2 σ att (ε)dε 19 (I-27) (I-28) ion (ε) et Chapitre I Description des mécanismes mis en jeu lors d’une décharge électrique I-5 Conclusion : Dans ce chapitre, il nous a été nécessaire de décrire les processus élémentaires qui peuvent avoir lieu lors d’une décharge électrique dans un gaz La notion de la section efficace de collision et l'expérience typique pour mesurer la section efficace différentielle ainsi le calcul de la section efficace total pour des chocs élastiques et inélastiques ont été discutées. Ensuite on a donné un aperçu sur le phénomène de claquage et on à présenté à la fin la relation entre le coefficient d'ionisation de Towsend et la section efficace d'ionisation ainsi que le coefficient d’attachement de Towsend et la section efficace d'attachement dans le but est de mieux situer le problème de la modélisation des décharges électriques dans les gaz. En effet connaître toutes les sections efficaces en fonction de l'énergie est indispensable pour le calcul des paramètres de transport tels que : la vitesse de dérive, l'énergie moyenne, coefficients d'ionisation, de recombinaison, d'attachement, de diffusion longitudinal et transversal. Le chapitre suivant est consacré pour la description des méthodes qui sont généralement utilisées afin de simuler le transport des électrons dans un milieu gazeux et ceci dans le but de calculer les coefficients de transport et simuler les décharges électriques dans un gaz. 20 CHAPITRE II ************************ METHODE DE CALCUL DES FONCTIONS DE DISTRIBUTIONS ET PARAMETRES DE TRANSPORT Chapitre II Méthodes de calcule des fonctions de distribution et paramètre de transport II-l Introduction : L'équation de Boltzmann est l'équation la plus utilisée pour la description de l’évolution de la fonction de distribution des vitesses des diverses particules .cette équation traduit le fait que la fonction de distribution dans un élément de volume de l'espace des phases ( r , v) des positions et des vitesses, varie d'une part en raison du mouvement libre de ces particules (en présence des forces extérieures appliquées) , et sous l'effet des collisions . En l'absence de toute force extérieure appliquée et au bout d'un temps de relaxation suffisamment long la solution de l'équation de Boltzmann correspond à l'équilibre hydrodynamique local et conduit à une fonction de distribution de Maxwell quelque soit le type de particule considérée. L’état du système est uniquement caractérise par sa température et par les densités des diverses particules. En présence de forces extérieures, on peut toujours mettre en évidence une solution d'équilibre entre l'énergie dissipée par ces mêmes particules au moment des collisions. L’état de non- équilibre spatio-temporel est beaucoup plus facile à prendre en compte à l'aide de la méthode de Monte Carlo, que par la résolution directe de l’équation de Boltzmann La méthode de Monte Carlo est un outil puissant pour simuler numériquement le transport des particules dans divers milieux. Ce chapitre est consacré à la description de l’équation de Boltzmann utilisée pour étudier le comportement des électrons dans les gaz et les difficultés rencontrées pour la résolution dans le cas général. Les hypothèses simplificatrices admises, qui concernent en premier lieu le terme de droite de cette équation (opérateur de collision), sont explicitées en même temps que les principaux types de collision susceptibles de changer directement ou indirectement la fonction de distribution des électrons. Après, les hypothèses simplificatrices qui concernent le terme de gauche de l'équation de Boltzmann sont abordées dans le cadre de la théorie cinétique classique. Cette théorie est établie aussi bien dans le cas d'un milieu hormogène et non-stationnaire (cas relatif à la simulation des expériences de mesure des paramètres de transport dites TOF :temps de vol) que dans le cas d'un milieu stationnaire et non-homogène (cas relatif à la simulation des expériences de mesure des paramètres de transport dites ATS correspondant à l'expérience de Towsend en régime stationnaire dans laquelle un spectre 21 Chapitre II Méthodes de calcule des fonctions de distribution et paramètre de transport d'arrivée à l'anode du nuage électronique est analysé).La méthode de résolution numérique des équations de transport établies dans le cas TOF et dans le cas ATS est ensuite brièvement décrite. Ensuite on décrit d'une manière générale la méthode de simulation statistique de Monte Carlo qui est basée sur les lois de probabilité et de statistique. Cette méthode consiste à simuler un ensemble d'événements difficilement réalisables par un autre ensemble d'événements facilement réalisables, ceci est fait par des tirages de nombres aléatoires, on donne un aperçu sur les principes de la méthode et on définit la relation entre la simulation de Monte Carlo et les mesures de probabilités. II-2 Equation de Boltzmann : II-2-1 Généralités : Le milieu étudie est constitué de plusieurs espèces de particules, électriquement chargées ou non. Sous l'action d'une force extérieure d'accélération γ, les électrons se déplacent en effectuant des collisions avec toutes les espèces de particules. Le nombre probable d’électrons à un instant " t " qui occupent un volume dv est dn (r,v,t) =dv f (r, v ,t) Avec dr=dxdvdz et dv =dvx dvy dvz (II-l) en coordonnées cartésiennes f (r ,v ,t) est la fonction de distribution des électrons dans l'espace des phases . La définition de la fonction de distribution des électrons f(r ,v ,t) repose sur des notions de probabilité , et toute expression dans laquelle elle sera figurée par exemple l'expression des paramètres de transport, va être relative au comportement moyen des électrons .A chaque instant, cette fonction dépend du vecteur position r qui sont des variables indépendantes de l'espace des phases (espace des positions et des vitesses ). Cette fonction induit à l'équation de Boltzmann : 22 Chapitre II Méthodes de calcule des fonctions de distribution et paramètre de transport . = Avec v =δr/ δt = C (ƒ) (II-2) et γ= L’équation (II-2) signifie la variation élémentaire " df " de la fonction f(r, v, t) dans l'intervalle "t" et " t+dt ", c'est une équation de continuité dans l'espace des phases. L'opérateur C (f ) représente des collisions qui sont à l’origine de la modification du nombre de particule dans le volume élémentaire dv de l'espace des phases d’où * un terme de diffusion spatiale (v ∂ f / ∂r ) qui traduit la tendance du gaz à relaxer vers un état homogène dans l'espace. * un terme de force extérieure ( y ∂ f / ∂v)qui exprime l'action du champ électrique sur les particules du gaz * un terme de collision C ( f ) sous la forme d'un opérateur qui agit sur f (r , v ,t) . La plus ou moins grande difficulté pour la résolution de l'équation (II-2) dépend de l’écriture plus ou moins complexe de C( f ) et de la complexité du terme de gauche de cette équation c'est à dire du nombre de variables à considérer .A la suite on va d'abord décrire les hypothèses simplificatrices utilisées pour l’écriture de l’opérateur de collisions, ensuite la théorie cinétique permettant une écriture simplifiée de l'équation de Boltzmann, ainsi que la forme intégro-différentielle finale sous laquelle l’équation de Boltzmann peut-être numériquement résolue . II-2-2 Opérateur de collision: [6] Il est nécessaire de donner une série d'hypothèses qui simplifient l'opérateur de collision C(f) pour le linéariser : -Le milieu gazeux est supposé assez dilué si bien que seules les collisions binaires sont prises en compte. 23 Chapitre II Méthodes de calcule des fonctions de distribution et paramètre de transport -Les collisions sont supposées instantanées et locales de sorte que l’opérateur de collision agit sur la fonction de distribution des électrons par l'intermédiaire de la vitesse seulement. -la fonction de distribution des atomes (ou molécules) neutres (excités ou non) est supposée maxwellienne a une température T du gaz. Avec ces hypothèses, une bonne approximation de l’opérateur de collision est considérée par cette expression : C(f) = J(f ) -υ(v)f J(f) dv est le nombre d'électrons qui peuplent l'élément de volume dv de l'espace des phases à l'instant t . υ(v)f dv est le nombre d'électrons qui dépeuplent le volume dv à ce même instant. υ(v)f est le produit de la fréquence de collision totale υ(v) qui dépend de la vitesse v (v est le module du vecteur v) avec la fonction de distribution f(r , v ,t). υ(v) est l'ensemble des processus de collision électron-atome et d'interaction coulombienne qui sont pris en compte (électron-électron, électron-ion) . Contrairement au terme de dépeuplement ou les collisions atome-atome ne jouent aucun rôle, le terme de peuplement inclut non seulement les collision électron- atome, électron-électron et électron-ion mais aussi les collisions atome-atome qui entraînent l’apparition de nouveaux électrons dans le système: J =J e-at +J coul +J at-at Les termes de peuplement qui vont suivre sont écrits dans le cas d'un mélange gazeux incluant ng gaz (le gaz ' ig' a une masse Mig et une pression partielle Nig / N ) . Ces termes dépendent uniquement de la partie isotrope Ø o(r ,v ,t ) de la fonction de distribution .f(r, v, t) étant donne que la diffusion des électrons après un choc est supposée isotrope. 24 Chapitre II Méthodes de calcule des fonctions de distribution et paramètre de transport Terme de peuplement relatif aux collisions électron-atome J e-at : J e-at = J el +Jex +Jsup + Jion + Jcu *Le terme J el représentant 1e peuplement par collisions élastiques se décompose en un premier terme qui exprime la rotation du vecteur vitesse au cours du choc, un deuxième terme qui exprime l'échange d'énergie et un troisième terme relatif à l'agitation thermique du gaz cible NJex (Ø0 (r ,v ,t )) = ∑ Nig ∑ NJel (Ø0 (r ,v ,t )) =∑ + Nig , , (v) Ø0 (r , ( , ) Ø0 (r , , ,t ) ,t ) (v)[ Ø0 (r , ,t )+ Ø0 (r , ,t )] : la section efficace de transfert de la quantité de mouvement par collision élastique K : constante de Boltzmann. T : température du mélange gazeux. me: masse de l’électron. *Le terme Jex représente le peuplement par excitation électronique des atomes à partir du niveau fondamental : NJex (Ø0 (r ,v ,t )) = ∑ avec : , = + Nig ∑ , , 25 , ( , ) Ø0 (r , , ,t ) Chapitre II Méthodes de calcule des fonctions de distribution et paramètre de transport : L’énergie d'excitation de seuil des atomes du gaz ig du niveau fondamental au niveau , excité j. : le nombre de niveaux excités d'un atome du gaz ig. : la section efficace d’excitation du niveau fondamental au niveau excité j. , *Le terme J sup représente le peuplement par collisions super -élastiques NJsup (Ø0 (r ,v ,t )) = ∑ avec : , = v² - ∑ , , ( , ) Ø0 (r , , ,t ) , , : l'énergie de destruction de seuil de l'état excité j par collision super- élastique . : la densité des atomes du gaz ig dans leurs états excités . , la section efficace de destruction de l'état excité j par collision super- élastique *Le terme Jion est le peuplement par ionisation des atomes à partir de leurs niveaux fondamentaux : NJion (Ø0 (r ,v ,t )) = ∑ Avec : = v² + ∆ ∆ (v1)Ø0 (r , ,t)+ et = 26 ∆ v² + ∆ (v2)Ø0 (r , ,t) Chapitre II Méthodes de calcule des fonctions de distribution et paramètre de transport *Le terme Jcu est le peuplement par ionisation cumulative ( ou ionisation par étape ) NJcu (Ø0 (r ,v ,t )) = ∑ + avec: , ∆ , , = v² + ∆ ∑ , ∆ (v2cu,j )Ø0 (r , , (v1cu,j )Ø0 (r , , ,t) , ,t) ( , ) et = , ∆ v² + ( , ) ∆ est un paramètre qui caractérise la répartition de l'énergie entre les deux électrons diffusé et éjecté : é , é é é é é = ∆ ∆ : Section efficace d'ionisation à partir du même niveau. Terme de peuplement relatif aux collisions atome-atome J at-at : J at-at =J pen +J mm Le terme J at-at correspond au peuplement par collisions Penning J pen et par collisions entre deux atomes métastables J mm qui entraînent la création de nouveaux électrons dans le milieu. Ce terme, contrairement aux termes précédents, ne dépend pas directement de la fonction de distribution Øo (r ,v ,t ) ,il dépend uniquement des pressions partielles des atomes mis en jeu dans les réactions atome-atome et des fréquences de collision correspondantes. 27 Chapitre II Méthodes de calcule des fonctions de distribution et paramètre de transport NJpen =∑ a) ∑ ) et ) Avec : = sont respectivement, l'énergie d'excitation du niveau métastable d'un atome du et ( (t) δ(v- = Njg , gaz " ig ", et l'énergie d'ionisation d'un atome du gaz " jg " est la section efficace de collision entre un atome du gaz " ig "dans un état métastable, et un atome du gaz "jg" dans son état fondamental est la vitesse relative moyenne entre les atomes du gaz " ig " dans un état et ceux du gaz "jg ", est égal a 1 si b) NJmm =∑ = Avec : ( est supérieur a ∑ . Si non. il sera égal à 0. (t) δ(v- ) et ) = est la section efficace de collision entre deux atomes dans des états métastables des deux gaz " ig " et " jg ". est égal à 1 si ( ) est supérieur a Si non. il sera égal à 0. Pour expliquer les rapports du nombre d'atomes métastables du gaz " ig " sur celui des électrons /n , il est nécessaire de coupler, à l’équation de Boltzmann, les équations de conservation des différentes espèces qui participent à la génération et à la disparition des électrons et des atomes métastables . 28 Chapitre II Méthodes de calcule des fonctions de distribution et paramètre de transport Terme de peuplement par interactions coulombiennes Jcoul Jcoul = Je-e + Je-ion Le champ coulombien de l'électron projectile interagit simultanément avec le champ de l'ensemble des particules chargées qui se trouvent dans son rayon d'action. Cela implique une notion d'interactions multiples et simultanées et il est supposé que les interactions coulombiennes sont une succession d'interactions binaires entraînant de faibles déviations après le choc Dans ces conditions. Le terme de collisions coulombien peut-être déduit de l'opérateur de Fokker-planck écrit dans le cas de collisions entre particules chargées [ 6] Dans le cas des interactions électron-électron, l’opérateur coulombien est : NJe-e (Ø0 (r , ,t))= ve-e v3 [A1 (v,t)+( A2 (v,t)+ A3 (v,t))] v Ø0 (r , ,t) avec : A1 (v,t) = A2 (v,t) = A3 (v,t) = (r,v’,t)v’² dv’ (r,v’,t)v’4 dv’ ² (r,v’,t)v’ dv’ v 29 Chapitre II Méthodes de calcule des fonctions de distribution et paramètre de transport Dans le cas des interactions électron-ion Je-ion (Ø0 (r , ,t)= ∑ v4 (r,v,t)+ (r,v,t)+ Ø0 (r , ,t) II-2.-3 Théorie cinétique: [6,12 et 13] C'est l'opérateur de collision de l'équation de Boltzmann dans ce qui a précédé qui vient d'être explicité. Sa linéarisation moyennant un certain nombre d’hypothèses a permis une écriture de cet opérateur relativement simple et accessible du point de vue du calcul numérique. Maintenant, il reste à transformer le terme de gauche de l'équation (II-2) car en pratique, il est inutile de résoudre l’équation de Boltzmann sous sa forme. Des conditions physiques assez particulières dans lesquelles se trouve le plasma (régime stationnaire ou milieu spatialement infini ou régime hydrodynamique ou géométrie monodimentionnelle, géométrie de révolution, etc...) vont permettre un certain nombre de simplifications et ces dernières vont être envisagées dans le cadre de la théorie cinétique classique du régime hydrodynamique. Il s'agit du développement de la fonction de distribution f(r, v, t) en série de gradients spatiaux de la densité électronique n(r, t). Pour des raisons de simplifications d'écriture des équations, on va s'intéresser à un cas de géométrie mono-dimentionnelle (l’axe Oz choisi correspond à la direction de l'accélération des forces extérieures γ ).Alors la fonction de distribution f(r,v, t) peut-être développée : -Soit en série de gradients spatiaux de la densité n(z, t) : f (z ,v,t)= ∑ (v,t) Θ ( - ∂z )i n( z,t) 30 (II-3) Chapitre II Méthodes de calcule des fonctions de distribution et paramètre de transport Les fonctions de distribution F(i) ( v ,t ) d' ordre i vérifient les conditions de normalisation suivantes : ∞ ∞ , Avec : ∞ ∞ , , , , et = 1 si i=0 0 si i=0 Θ est le produit scalaire tensoriel contracté d'ordre i (le résultat du produit est toujours un scalaire). -Soit en série de gradients temporels de la densité n(z, t) : , , ∑ Les fonctions de distribution G , (i) Θ , (II-4) ( v ,z ) d’ordre i vérifient les conditions de normalisation suivantes : 1 , ∞ , , ∞ Avec : ∞ ∞ , , et = 1 si i=0 0 si i=0 Le développement (II-3) est valable lorsque les gradients spatiaux de la densité sont relativement faibles (les électrons sont suffisamment éloignés de la source d'électrons). Il permet la simulation des expériences de mesure de paramètres de transport dites TOF(Time of Flight) dans lesquelles la résolution spatiale du spectre électronique en fonction du temps est observée. 31 Chapitre II Méthodes de calcule des fonctions de distribution et paramètre de transport Tandis que le développement (II-4) est valable lorsque les gradients temporels de la densité sont à leur tour relativement faibles. Il permet la simulation des expériences de mesure de paramètres de transport dites ATS (Arrival Time Spectra) dans lesquelles la résolution temporelle du spectre électronique est observée. II-2-3-1 Développement de la fonction de distribution f(r, v, t) en série de gradients spatiaux : Tout d'abord on va écrire l'équation de continuité des électrons qui est obtenue en intégrant l'équation de Boltzmann (II-2) dans l'espace des vitesses : , , (II-5) est le lus d′ électrons et , , zf (v,z,t) est le taux d′ ionisation net: = n(z,t) et (0) (z,t) νz est la projection du vecteur vitesse sur I' axe O z. Si le développement (II-3) est injecté dans l'équation de continuité (II-5). On obtiendra l'équation suivante: [ ∑ Ω(i) z)’ 32 ] n(z,t) = 0 (II-6) Chapitre II Méthodes de calcule des fonctions de distribution et paramètre de transport Ω(i) (t) sont les paramètres de transport d'ordre i à l'instant t. Si le développement (II-6) est tronqué à l'ordre 2, on obtiendra l'équation de conservation classique appelée équation de diffusion généralisée: , Ω(0)(t)n(z,t)+ Ω (1)(t) n(z,t)- Ω(2)(t) , 0 (II-7) Avec (0) (1) = fréquence d'ionisation nette. (t)= (t)=vd (t)= = la vitesse de dérive relative à l'expérience TOF (2) L (t)= Ω Ω 4 = coefficient de diffusion longitudinal coef icient de diffusion transversal Le nombre total d'électron à l'instant " t " est : n(t)= _ , , Position moyenne des électrons suivant l'axe Oz. 33 Chapitre II Méthodes de calcule des fonctions de distribution et paramètre de transport F(i)(v,t) Finalement, les équations cinétiques vérifiant les fonctions de distribution s'obtiennent en multipliant l'équation (II-2) par zi et en l'intégrant dans l'espace des positions dz , il s'ensuit : Ω Pour i=0 : t ν , 0 (II-8-1) et pour i > 0 Ω , , ∑ , (II-8-2) II-2-3-2 Développement de la fonction de distribution f(r, v, t) en série de gradients temporels : Si le développement (II-4) est injecté dans l'équation de continuité (II-5), on obtiendra l'équation de conservation classique qui s'écrit lorsque le développement est tronqué à l'ordre 2 : , , , , 0 (II-9) Les coefficients α(i)(z) sont les paramètres de transport d'ordre i relatifs à l’analyse du spectre électronique sur le plan z : = Coefficient d’ionisation net. = inverse de la Vitesse de dérive moyenne relative à l’expérience ATS = quantité symétrique au coefficient de diffusion longitudinal 34 Chapitre II Méthodes de calcule des fonctions de distribution et paramètre de transport par rapport à t et z , Avec n(z) : est le nombre total d'électron qui traverse le plan " z " de t = 0 à + ∞ , Finalement, les équations cinétiques vérifiées par les fonctions de distributions G(i) (v ,z)s'obtiennent en multipliant l'équation (II-2) par ti et en l'intégrant dans l'espace des temps dt, il s'ensuit : Pour i=0 , 0 (II-10-1) Et pour i > 0 : , , ∑ , (II-10-2) II-2-3-3 Développement en série de polynômes de Legendre des fonctions d'ordre zéro F(0) (v, t) et G(0) (v, z) : *Développement de la fonction F(0) (v, t): La fonction F(0) (v, t) peut-être décomposée en série de polynômes de Legendre PL(cosθ) avec θ l'angle entre v et l'axe γ . 35 Chapitre II Méthodes de calcule des fonctions de distribution et paramètre de transport , , (v,t) , avec : , ; 0 1 est la partie isotrope de la fonction F(0) (v, t). est la première anisotropie de la fonction F(0) (v, t). L'intérêt de ce développement de la fonction de distribution en série de polynômes de Legendre est de faciliter la résolution numérique de l'équation de départ(II-8-1). En effet, on a une réduction du nombre de variables à considérer parce que la fonction F(0)(v, θ , Ø ,t ) en coordonnées sphériques est remplacée par les fonctions , et (v,t). , Les équations qui vérifient les fonctions et (v,t) sont obtenues en multipliant l'équation (II-8-1) par d'abord P0(cosθ ) et en intégrant le tout par rapport à l'espace angulaire (cosθ ) , , , , Ensuite en multipliant la même équation par P1 cosθ et en l'intégrant par rapport à (cosθ ) : , , , 0 36 (II-11-2) (II-11-1) Chapitre II Méthodes de calcule des fonctions de distribution et paramètre de transport *Développement de la fonction G(0) (v, z ) : Le développement de la fonction G(0) (v, z) est obtenu avec la même Façon que le développement de F(0) (v, t). , G(0) (z, v )= avec : , , + cosθ cos θ G (0) (z,v)d cos θ ; L = 0 et 1 = Tandis que les équations vérifiées par les fonction (z .v) et (z .v) sont obtenues en multipliant l'équation (II-10-1) par PL cos(θ) (avec L = 0 puis 1 ) et en intégrant l'ensemble par rapport a cas( θ) , il s'en suit : , , , , , (II-12-1) , , , , 0 (II-12-2) Les équations (II-11-1) et (II-11-2) ainsi (II-12-1) et (II-12-2) forment un système de deux équations aux dérivées partielles du premier ordre en t (ou en z) et du second en v. Dans ce qui suit, on décrira la méthode de calcul des fonctions de distribution des électrons par la résolution directe de l’équation de Boltzmann. 37 Chapitre II Méthodes de calcule des fonctions de distribution et paramètre de transport On tient compte du régime hors- équilibre dans l'espace temps et position, la prise en compte du non- équilibre spatio-temporel est facile avec la méthode de Monte Carlo qu'avec la résolution directe de l'équation de Boltzmann. II-3 Description de la méthode de Monte Carlo : II-3-1 Historique de la méthode de Monte Carlo : La méthode de Monte Carlo est une méthode ancienne, son développement et son usage ne sont pas récents. En effet, c'est au début du siècle qu'elle a été utilisée pour examiner l'équation de Boltzmann. En 1908 un fameux statisticien l'a employé pour l'estimation du coefficient de corrélation dans sa distribution "t". Plus tard, le terme "Monte Carlo" était introduit par Von Newmann et Ulam durant la deuxième guerre mondiale, comme un "mot de passe" dans le travail secret à Los Almos, et c'est à partir de 1944, que les méthodes de Monte Carlo ont connu un véritable essor, elles étaient appliquées aux problèmes liés à la bombe atomique, en simulant directement le comportement de la diffusion aléatoire des neutrons dans les matériaux fissionables. Par la suite elles étaient utilisées pour évaluer les intégrales complexes multidimensionnelles et la simulation du mouvement de particules dans un fluide. II-3-2 Principes de la méthode : La méthode de Monte Carlo est basée sur les lois de probabilité et de statistique. Elle consiste, en général, à simuler un ensemble d'événements difficilement réalisables, par un autre ensemble d'événements plus facilement réalisables. Cette simulation est réalisée en faisant correspondre à un événement du premier ensemble (ensemble à simuler) un ou plusieurs événements du deuxième ensemble. Son but est de réaliser, de façon fictive, des événements en connaissant par avance leurs probabilités d'apparition. En général, cette simulation est faite par des tirages de nombres aléatoires compris entre 0 et 1 . Les nombres aléatoires sont en pratique génères sur calculateur à l'aide de formule mathématique simple. Ce sont en réalité des nombres pseudo -aléatoires, car la séquence de nombres génères est reproductible des lors ou elle est initialisée avec le même nombre «germe». Cette séquence est également, périodique avec une période qui doit être la plus longue possible, car pour une 38 Chapitre II Méthodes de calcule des fonctions de distribution et paramètre de transport période donnée, la qualité du résultat recherché augmente en même temps que le nombre de tirage. Nous allons tout d'abord exposer le principe de la génération de nombres aléatoires. II-3-3 Générateur de nombres aléatoires : Le générateur de nombres aléatoire est inclue dans plusieurs; langages de programmation. il est généralement basé sur une méthode linéaire simple. Dans cette méthode chaque terme dans la séquence peut être trouvé suivant le terme précédent par la relation : xn+1 = (axn + c) mod m avec : x0 le nombre germe, et a, c, m des entiers positifs. y =x mod m signifie que si x est supérieur à m, alors y est égale au reste de la division de x par m Les nombres aléatoires r compris entre 0 et 1 sont donnés par : r n= La période, en général, dépend des trois paramètres : - Le multiplicateur a. - L ' incrémentateur c . - Le modulo m. 39 Chapitre II Méthodes de calcule des fonctions de distribution et paramètre de transport Si on choisit soigneusement a, c et m tel que la période maximale est obtenue, alors tous les entiers possibles entre 0 et m-1 doivent se produire dans cette séquence et par conséquent avoir un nombre maximum de nombres aléatoires rn dans l'intervalle [0,1 [ . II-3-4 Relation entre la méthode de Monte Carlo et les mesures de probabilités : Soit un ensemble bien défini d'événements incompatibles Ei (i=1 , n). A l'issue d'une expérience, un seul de ces événements, est réalisé. Cette épreuve est répétée N fois. Si l’événement Ei est réalise Ni fois, alors la probabilité de l'événement Ei est : Pi = Avec: ∑ =1 Donc pour mesurer les probabilités Pi (i= 1, n), il est évident qu'il faut réaliser un très grand nombre de fois les événements Ei ( i = 1. n). De plus, nous savons qu'au cours de ces expériences, un événement donné Ei ayant une probabilité de réalisation Pi non nulle, sera tôt ou tard réalisé. Par conséquent. Plus l'événement en question tarde à se produire plus la chance de le voir apparaître augmente, et cette chance est d'autant plus grande que la probabilité de cet événement est grande. La simulation Monte Carlo est basée sur un principe similaire. Son but. à l'inverse des expériences de mesure de probabilité, est de réaliser de façon fictive les événements en connaissant par avance leurs probabilités d'apparition. Ces événements sont associés aux tirages de nombres aléatoires de distribution uniforme comprise entre 0 et 1 . Pour un événement Ei bien déterminé et de probabilité Pi bien connue (comprise entre 0 et 1) et d'après le principe ci-dessus, tôt ou tard des nombres aléatoires tomberont dans les sous intervalles correspondants à Pi (figure II-1). 0 P1 E1 P1+ P2 E2 P1+ P2+ P3 P1+ P2+ …Pj-1 E3 40 Ej P1+ P2+ …Pj ∑ ∑ En Chapitre II Méthodes de calcule des fonctions de distribution et paramètre de transport Figure II-1 : Représentation schématique des événements Ei et les sous- intervalles correspondant aux probabilités d'occurrence Pi . Il est évident que le nombre de réalisation de l'événement Ei est directement proportionnel à la probabilité Pi . Donc, connaissant la probabilité Pi , de chaque événement Ei la simulation de Monte Carlo de l'ensemble des événements peut se faire en représentant la probabilité de chaque événement par un sous intervalle à l'intérieur de l'intervalle [0, 1], puis on tire un nombre aléatoire R compris entre 0 et 1 . Ce nombre R appartient nécessairement à l'un des sous intervalles correspondant aux différentes probabilités Pi, ensuite c'est l'événement correspondant Ei, qui est supposé se produire. Cette manière de simuler des événements peut être considérée comme une règle générale à suivre pour appliquer la méthode de Monte Carlo tout en rappelant que l'ensemble des événements à étudier doit être incompatible et les probabilités d'occurrence de chaque événement doivent être connues auparavant. Le principe fondamental de la méthode de Monte Carlo appliquée à un nombre très grand de collisions successives dans des petits intervalles de temps, peut être formulé d'une manière brève comme suit : On affecte, arbitrairement, une variable x de l'intervalle [0, xm [ aux événements de collisions C1, C2, C3 ,…… Cm. Avec : K- 1 ≤ x < K représente l’événement Ck . Si P(x) dx est la probabilité pour que x soit entre x et x + dx, avec : a ≤ x < b et (x)dx Alors le nombre aléatoire R est défini par la fonction de distribution de probabilités : 41 Chapitre II Méthodes de calcule des fonctions de distribution et paramètre de transport R= x est donc déterminé uniquement comme une fonction de R . Si R est uniformément distribué dans l'intervalle [0,1[ alors x tombe dans l'intervalle [x, x+dx [ avec une fréquence de P(x)dx. Les problèmes traités par la méthode de Monte Carlo sont nombreux et varies [10, 14,15 et 16], cette méthode a donné entière satisfaction dans la simulation du mouvement de particules dans un fluide et les problèmes liés aux intégrales multiples. La simulation du déplacement des électrons dans un milieu gazeux sous l’effet des collisions consiste à suivre le transport des électrons et comment ils évoluent, depuis leur création jusqu'à leur disparition par collision ou dépassement des limites spatiales fixées au début de la simulation. Dans leur déplacement, les électrons suivent des trajectoires entièrement déterminées par le champ électrique applique, lors d'un choc avec les molécules du gaz considéré. En effet, la simulation par la méthode de Monte Carlo nécessite tout simplement la connaissance de la trajectoire et de la vitesse v (vx, vy, vz ) de chaque électron à tout instant et en tout point r (x, y, z). On relève pour chaque électron, les composantes de son vecteur position et son vecteur vitesse en fonction du temps. Ces grandeurs permettent à la suite de calculer la fonction de distribution ainsi les paramètres de transport électronique dans un gaz en fonction de la position et du temps. 42 Chapitre II Méthodes de calcule des fonctions de distribution et paramètre de transport II-4 Conclusion : Dans ce chapitre, il est très utile de présenter toutes les notions développées dans ce qui suivra. On a illustre l’équation de Boltzmann des électrons pour aboutir aux paramètres de transport hydrodynamique afin d'étudier et analyser le comportement des électrons dans un gaz . On a décrit la complexité de la résolution de l'équation de Boltzmann dans le cas général et des hypothèses physiques simplificatrices ont été posées pour permettre de contourner les difficultés contenant le terme de droite et le terme de gauche de l’équation de Boltzmann. La théorie cinétique à été discutée dans le cas d'un milieu homogène et non stationnaire et dans le cas d'un milieu non- homogène et stationnaire. Ensuite la méthode de Monte Carlo a été exposée dans le cas général, elle est basée sur la génération de nombres aléatoires permettant de recréer un enchaînement d'événements réels. La méthode de Monte Carlo est un outil puissant afin de simuler le comportement d'un grand nombre d'électrons dans un gaz et suivre l'évolution spatio-temporelle de ces électrons depuis leur apparition jusqu'il leur disparition. Dans ce qui va suivre, on va détailler cette méthode de simulation afin de calculer les paramètres de transport électronique dans un gaz . 43 CHAPITRE III CALCUL DES PARAMETRES DE TRANSPORT ELECTRONIQUE PAR SIMULATION DE MONTE-CARLO ************************ *********** ** Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo III-1Introduction En général pour connaitre le comportement et la modélisation des décharges électriques dans un milieu gazeux ,on doit savoir un grand nombre de données de base : sections efficaces de collision électronique et coefficients de transport . La connaissance de toutes les sections efficaces en fonction de l’énergie est indispensable pour calculer les paramètres de transport. Dans ce chapitre on va décrire une méthode de simulation statistique de Monte-Carlo qui est capable de suivre le mouvement des électrons depuis leur émission jusqu’à leur disparition tout en incluant le traitement des processus électron-molécule (collision élastique ,ionisation ,attachement ,vibration etc). Le développement du comportement électronique par ionisation ou n’importe quel type de collision de l’électron dans les gaz comprend des paramètres fondamentaux tel que la vitesse de dérive et l’énergie moyenne . 44 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo III-2 Méthode de simulation de Monte-Carlo : La méthode de Monte-Carlo est appliquée dans les problèmes de la décharge électrique dans un gaz. On considère un gaz dans un champ électrique uniforme et dans la direction z (normale aux électrodes) à t=0, les ne électrons initiaux sont libérés de la cathode avec une énergie initiale er0 , ils sont repartis aléatoirement entre les électrodes. L'électron se déplace dans un pas dt ou une distance ds sous l'action du champ électrique E, d'ou on parle de l'approche du temps de vol moyen et l'approche du libre parcours moyen et de la technique de collision nulle. La nouvelle position et, énergie (ou vitesse) de l'électron sont calculées selon l'équation de mouvement; la probabilité de collision et la nature de collision sont déterminées par comparaison avec des nombre aléatoires génères par ordinateur .Les procédures des approches du libre parcours moyen, du temps de vol moyen et de la technique de collision nulle sont discutes séparément ci-dessous. III-2-1 Approche du libre parcours moyen : Le libre parcours moyen exprime la distance moyenne parcourue par une particule entre deux chocs dus à un processus donné. Dans le cas ou le champ électrique est uniforme, l'électron se déplace suivant une , orbite parabolique [17] jusqu'à ce qu'il rentre en collision ,avec une des molécules du gaz. ( III -1) Le libre parcours moyen est donné par: Le libre parcours moyen sera inversement proportionnel à la somme de ces différentes sections efficaces de collision. σT ( ε ) : La section efficace totale de collision en fonction de l'énergie. N : la densité du gaz ε : L'énergie de l'électron en (eV). La section efficace est en fonction de l'énergie de l'électron, ce qui implique que le libre parcours moyen dépend aussi de l'énergie de l'électron. Le libre parcours moyen est divisé en petites fractions ds tel que: 45 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo k est généralement choisi entre 10 et 100 La probabilité pour que l'électron entre en collision avec une des molécules de gaz dans cette marche de distance ds est calculée comme suit : Plus la distance ds suffisamment petite, plus le temps de calcul augmente et on obtient une mei1leure approximation de simulation. L'événement de la collision est décidé par un nombre aléatoire. Si aucune collision ne se produit dans la distance ds, le mouvement de l'électron pour le pas suivant sera simulé. Dans le cas ou une collision se produit, les paramètres de mouvement de l'électron vont être modifiés selon le type de collision qui s'est produit et ce type de collision est décidé par un autre nombre aléatoire, ainsi la nouvelle direction de l'électron après la collision est assignée selon une distribution isotrope. La procédure est répétée pour le pas suivant jusqu'à ce que la seconde électrode soit atteinte. III-2-2 Approche du temps de vol moyen : Le temps de vol correspond à la période pendant laquelle une particule ne fait pas de collision et n'est plus soumise qu'aux lois de la mécanique classique. Le temps de vol est bien entendu lié aux sections efficaces. Le temps de vol moyen de l'électron qui se déplace avec une vitesse v ( ε) est : σ ε (III-2) ε N : la densité du gaz σT ( ε ) : La section efficace totale de collision en fonction de l'énergie. 46 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo v(ε) : la vitesse de l'électron le temps réel de vol actuel est donné comme suit : Tα =- Tm LnR R est un nombre aléatoire compris entre 0 et 1 Cependant cette constante n’est pas applicable pour plusieurs gaz Braglia ( 17) divise Tm (ε0)à t0 ou l’électron est au début de son libre parcours par le nombre K suffisamment grand ε La fréquence de collision est supposée constante dans l'intervalle dt et la probabilité de collision dans l'intervalle dt est : P1 =1-exp - III-2-3 La technique de collision nulle : Les deux méthodes citées ci-dessus ont l'inconvénient que le temps de calcul sur ordinateur, nécessaire pour le mouvement de l'électron est excessivement long. Ce problème est surmonté par la technique de collision nulle [17]. On introduit un nouveau type de collision tel que l'électron ne change ni de trajectoire ni de vitesse et la section efficace de collision est choisie de façon que la fréquence totale de collision soit constante .Quand l'électron effectue des collisions avec les molécules du gaz, la fréquence de collision nulle νnulle est :Σ v1( ε )+vel(ε)+ vnulle(ε) = ν max (III-3) vel: fréquence de collision élastique. v1: fréquence de collision inélastique du processus 1 Si nous trouvons une meilleure limite de fréquence de collision νmax tel que v max = max [ N σT (ε) v( ε ) ] Dans ce cas la constante du temps de vol est : et le temps de vol réel est: 47 (III-4) Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo dt = - (III-5) La section efficace totale est : σT’ = σT +σnulle La position et l’énergie d'un électron dans l'intervalle de temps dt subissent les variations suivantes: dx =vx0 dt dy =vy0 dt dz = vz0 dt+ (dt)² dε = eEdz avec me :la masse de l’électron. e : la charge de l’électron E : le champ électrique. dx , dy , dz : les distances traversées le long des directions x, y, z vx0 , vy0 ,vz0: les compos antes initiales de la vitesse de l'électron au début de l'intervalle de temps dt. On peut déterminer si la collision est nulle ou réelle en déterminant que la collision est faite après un certain intervalle dt ,la probabilité de collision réelle P1 est : P 1= Pour P1 >R la collision est réelle, autrement la collision est nulle, et on procède vers la collision suivante sans changer l'énergie et la direction de l'électron. La nature de collision est déterminée de la manière suivante : On définit la probabilité pour que la collision de processus j existe P2J , ou j= 1,2,…..,N P2,j = avec ∑ , =1 tel que : 48 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo P2,1 ≤ P2,2 ≤P2J ≤P2,N si la relation suivante est vérifiée : P2,1 + P2,2 + P2j-1 ≤ R ≤ P2,1 + P2,2 + P2j-1+ … P2j Ceci détermine le processus de collision j, III-2-4 Le mouvement de l'électron entre deux: collisions successives: Le mouvement de l’électron entre deux collisions successives est déterminé par la résolution de l'équation de Newton [10,18], l’électron est soumis à l'action des forces électriques ou l'équation de mouvement s'écrit : F = me = - eE Dans le cas d'un champ électrique antiparallèle à l'axe Oz, les composantes de la force électrique s'écrivent : me =0 me =0 me =- eE Pour connaitre la position et la vitesse de l'électron entre deux collisions successives on doit résoudre le système d'équations. Si t0 correspondant au début du temps de vol libre ou l'électron est dans la position r0 de composantes x 0 , y0 , z 0 avec une vitesse v0 de composantes v x0 , v y0 , v z0 , alors la vitesse et la position à l'instant t1 correspondant à la fin du temps de vol libre sont données par: 49 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo vx1 = vx0 vy1 = vy0 vz1 = vz0 + dt x1 = x0 + vx0 dt y1 = y0 + vy0 dt z1 = z 0 + vz0 dt + dt² vx1 , vy1 , vz1 : les composantes du vecteur vitesse v1 à la fin du temps de vol x1 , y1 , z1 : les composantes du vecteur position r1 au même temps . A l’instant t1 l’énergie ε1 de l’électron est donnée par la relation suivante ε1 = mev12 III-2-5 Détermination de la nature de collision : A un instant t1 l’électron va subir une collision .On connait la position r1 et la vitesse v1 de cet électron juste avant la collision (à un instant t1 ) D’après l’équation de mouvement. Maintenant, le calcul de la vitesse de l’électron juste après la collision nécessite la connaissance de la nature de la collision . On suppose que la collision est locale et quasi-instantanée c'est-à-dire la position et le temps ne change pas au cours de la collision. Par conséquent, au cours du choc seule la vitesse peut changer en module et en direction (déviation de l’électron) selon le type de la collision effectuée. 50 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo • Si P1 • Si P1 ≥ R : il existe une collision dans l'intervalle de temps dt . R : pas de collision. Maintenant pour déterminer le type de collision, il faut calculer la probabilité de chaque processus de collision. La probabilité d'avoir une collision de type j est P2,j = j = 1,2,3, …… ,N , y compris la collision nulle, les collisions élastiques, vibrationnelles, d'excitation, d'attachement , rotationnelles, dissociation , ionisation σ j : section efficace de collision du processus j , σT’: section efficace totale de collision : = Σ σj La probabilité de chaque événement est représentée par un sous intervalle du segment [0,1], on connait que la somme des probabilités de collision est égale à l'unité: , 51 1 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo Les sous intervalles du segment [0,1] sont définis pour différentes collisions de la manière suivante : S1 = 0, S2= , S3= , , , , S4= , , , , , , , , , , , , , , -------------------------------------------------------------------------Sj= , , , , , , … , , --------------------------------------------------------------------------SN= , , , ,1 La nature de la collision est obtenue par un simple tirage d'un nombre aléatoire Rcoll qui est uniformément distribué dans l’intervalle [0,1] et on procède comme suit Le type de collision qui se produit est celui qui correspond à l'intervalle ou tombe Rcoll. Si Rcoll tombe dans l'intervalle S1 donc c'est la première collision dont il s'agit. Si Rcoll tombe dans l'intervalle S3 donc c'est la troisième collision dont il s'agit. et ainsi de suite jusqu’à terminer les sous intervalles définis. Une fois on a trouvé la nature de la collision, on doit savoir la vitesse et la direction de l'électron après collision. III-2-6 Vitesse et direction de l'électron après collision : On considère que la position de l'électron juste après la collision est la même que celle juste avant la collision, donc pendant le choc seule la vitesse peut changer en module et en direction (déviation de l'électron) d'après le type de collision effectué S'il s'agit d'un attachement, la simulation de l'électron en cours de traitement est alors terminée et on passera à l'électron suivant. 52 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo Si d'autres collisions surviennent alors la vitesse de 1'électron après collision dépendra de la nature de collision qui a eu lieu, dans ce cas on déterminera l'angle polaire θ et l'angle azimutal Ø de l'électron après collision. III-2-6-1 Détermination de l'angle polaire et l'angle azimutal : L'angle azimutal Ø est supposé tout au long de ce travail suivre une distribution uniforme entre 0 et 2π , tandis que l'angle polaire θ suit une distribution entre 0 et π , on suppose que la direction de l'électron après collision suit une distribution isotrope, c'est a dire que la probabilité de la diffusion de l’électron est uniformément distribuée dans toutes les directions. La probabilité de la diffusion de l'électron après collision est P( θ ,Ø)dθdØ (III-6) P( θ ,Ø)dθdØ = dΩ: angle solide élémentaire. d Ω =sinθd θdØ on a : P( θ ,Ø) = (III-7) Les densités de probabilité pour θ et Ø sont obtenues par : P( θ) = P(Ø) = , Ø Ø , Ø Ø (III-8) (III-9) Pour trouver l'angle polaire θ et l'angle azimutal Ø, on va introduire deux nombre aléatoires R1 et R2 uniformément distribues dans l'intervalle [0, 1] . L’angle polaire θ est donné par : R1 = Ø (III-10) Apres avoir intégrer on trouve : Cos θ = 1-2R1 (III-11) L'angle azimutal Ø est donné par 53 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo R2 = Ø (III-12) Apres avoir intégrer on trouve : Ø = 2π R 2 (III-13) Une fois on à déterminé l'angle polaire θ et l'angle azimutal Ø de l'électron après collision, on est amené à trouver le module de la vitesse de l'électron après la collision. III-2-6-2 Détermination du module de la vitesse après le choc : III-2-6-2-1 Collisions élastiques : La connaissance des deux angles θ et Ø ainsi que l'utilisation des lois de conservation de la quantité de mouvement et de l'énergie, permettent de calculer les composantes du vecteur vitesse de l'électron après la collision. Lors des collisions élastiques, les échanges énergétiques sont généralement faibles par rapport aux énergies mises en jeu. Dans ce cas, ces collisions entraînent principalement une redistribution angulaire de l'électron projectile. Le traitement de ces collisions peut être effectué en négligeant la vitesse de la cible (molécule), la fraction d'énergie est comme suit : =2 ² (1-cosθ) avec : ε1 : l'énergie de l'électron juste avant la collision, : l'énergie de l'électron juste après la collision, θ : l'angle entre le vecteur vitesse et le vecteur champ électrique, M : masse de la molécule. Comme << 1, on aura : ε1 = ε1[ 1-((2me /M) (1-cosθ)] 54 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo Donc la vitesse de l'électron après une collision élastique est la suivante : = 1 1 (III-14) III-2-6-2-2 Collisions inélastiques conservatives: Il s'agit des collisions qui conduisent à l'excitation des molécules c'est à dire la perte d'énergie. Dans notre cas ce sont les collisions d'excitation électronique, vibrationnelle et rotationnelle. Lors de ces collisions, les énergies échangées sont prises en compte. Les pertes d'énergie par excitation sont égales aux énergies des niveaux excités considérés. Le module de la vitesse de l'électron après une excitation est déduit comme suit : L'énergie de l'électron après une collision d'excitation est : -∆ = ou ∆ représente l’énergie d'excitation de seuil des molécules du niveau fondamental au niveau excité j Le module de la vitesse de l’électron après une excitation est : ∆ = 55 (III-15) Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo III-2-7 Organigramme de Monte-Carlo : Dans ce qui suit, on va décrire en détail les différentes étapes du déroulement de l'organigramme de la méthode de Monte-Carlo (voir Figure III-l), et ceci dans le cas des collisions électron -molécule. , on connait les composantes de la vitesse Quelle que soit la nature de la collision à l'instant de l'électron test après collision. Par la suite, on peut traiter la collision suivante avec comme nouvelles conditions initiales les composantes de cette vitesse = sinθ = sin = cosθ cosØ θsinsØ et les composantes de la nouvelle position : = x1 =y1 = z1 Si on à une collision d’ionisation, on traite également l’électron éjecté à son tour. Avec ces nouvelles conditions initiales. on détermine ensuite la nature de la collision, après on calcule la vitesse après le choc. Cette procédure est répétée jusqu'a atteindre la limite temporelle tmax ou spatiale Zmax qui est fixée au début de la simulation et jusqu'à ce que touts les électrons tests et mêmes les électrons créés par ionisation soient épuisés. Les différentes étapes qui correspondent a l’organigramme de la simulation de Monte-Carlo sont illustrées sur la figure III-1. 56 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo INPUT Choix du gaz (section efficace de collision ) et paramètres de simulation : ne,N,er0,tmax,E Choix du pas de temps dt T=T+dt Echantillonage sur les électrons Paramètres de l’électron avant une collision Les paramètres de l’électron restent constants Collision Non Oui Type Elastique,Excitation, Vibration,Rotation,dissocia tion Attachement Ionisation Paramètres de l’électron après collision ne=ne+1 n+=n++1 ne=ne-1 n-=n-+1 Paramètres de l’électron Stockage des paramètres de l’électron STOP : Paramètres de transport Non ne=0 Oui Oui Tous les esont simulés durant dt 3.1L’organigramme de la méthode de simulation de Monte-Carlo 57 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo III-2-8 Calcul des paramètres de transport : Pour chaque électron on relève les composantes de son vecteur position et son vecteur vitesse en fonction du temps pendant la simulation. Connaitre les grandeurs de cet électron nous permet , à l’aide du calcul des moyennes statistiques appropriées et à l’aide de méthodes d’échantillonnage , de calculer les paramètres de transport électronique dans le gaz. 3-2-8-1 Paramètres de transport : Les paramètres de transport hydrodynamiques sont obtenus à l’aide des grandeurs stockées à chaque collision.il faut discrétiser l’intervalle de temps [0,tmax]en nt sous intervalles réguliers pour avoir la variation temporelle de ces paramètres : [0,tmax]=[t0 , t1 , t2 , ……,ts-1 ,ts , ts+1, …..,tmax] ts+1-ts=dt On va introduire une grandeur relative à l’électron numéro j dans les relations qui sont décrites dans le deuxième chapitre paragraphe II-2-3-1 concernant les coefficients de transport . Cette grandeur va effectuer une collision i dans l’intervalle [ts,ts+1] , sa valeur moyenne dans l’intervalle [ts,ts+1] est obtenue par la relation classique donnant la moyenne sur les électrons et les collisions. 58 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo La vitesse de dérive : ∑ ∑ (III-17) Autrement : ∑ ∑ (III-18) L’énergie moyenne ( ∑ = ∑ (III-19) Coefficient de diffusion longitudinal : ∑ ∑ (III-20) Coefficient de diffusion transversale : ∑ ∑ (III-21) Coefficient d’ionisation : = Avec = ∑ (III-22) ∑ 59 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo Coefficient d’attachement : Sans ionisation : η= (III-23) avec ionisation η= α (III-24) ou : est le nombre d’électrons dans l’intervalle de temps [ ts , ts+1], est le nombre de collisions effectué par un seul électron dans l’intervalle de temps [ts , ts+1] , , et sont les composantes du vecteur vitesse dans l’intervalle de temps [ts ,ts+1] , , et sont les composantes du vecteur position de l’électron relevées pour chaque collision dans l’intervalle de temps [ts , ts+1] , n0 représente le nombre d’électrons initiaux . (n+et n- représentent les nombres des ions positifs et négatifs générés dans l’intervalle de temps [ts,ts+1] 60 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo III-3 Choix du gaz et section efficace de collision : III-3-1 Tétra fluorure de Carbone [31,32] Egalement connus sous le nom de Carbon Tétra Fluoride ,Perfluoromethane ,tétra Fluorométhane est un gaz non toxique ,incolore ,volatile ,produit inflamable, il possède une exellente rigidité diélectrique c’est un gaz électronégative . Utilisé dans la fabrication des semi-conducteur ,il est utilisé en mélange avec l’oxygène pour nettoyer par plasma les réacteurs de C.V.D III-3-2 La section efficace de collision : Pour la modélisation des décharges électriques dans un milieu gazeux et pour le calcul des paramètres de transport par la methode de Monte-Carlo ,on doit savoir un grand nombre de données de base tels que les sections efficaces de collisions des gaz étudiés .Dans se travail les sections éfficaces de collision sont choisies de telle façon que les paramètres de transport calculés dans le gaz s’approchent le plus possible des paramètres de transport qui existe dans la littérature . Les sections efficaces de collision électron-molécule en fonction de l’énergie de l’électron sont données dans se paragraphe [] Les processus de collision représentés sur la figure 3.2 concerne le tetrafluoride De carbon par l’intermédiaire de leurs sections efficaces de collisions en fonction de l’énergie de l’électron 61 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo Section efficaces de collisions (m2) 1E-18 sela svib2 1E-19 sioni sdiss 1E-20 sexi svib 1E-21 satt 1E-22 0,01 0,1 1 10 100 1000 Energie de l'électron (ev) Figure III-2 Sections efficaces de collision en fonction de l’énergie de l’électron Satt-attachement, Svib-vibration, Sexi-excitations, Sion-ionisation, Sela-élastique Svib-vibration , Svib2- vibration2 III-4 Résultats et Discutions Après avoir suivi tous les électrons et ceci depuis leur création jusqu’à leur disparition on à pu obtenir les paramètres de transport électronique dans le CF4 62 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo Parmi ces paramètres on va déterminer la vitesse de dérive des électrons et leur énergie moyenne Les électrons se déplacent dans un pas de temps dt sous l’effet d’un champ électrique appliqué Etant donné la complexité de la méthode de Monte Carlo , on à constaté qu’un certain nombre de tests de validité est nécessaire pour vérifier si la méthode réagit correctement dans quelques cas classiques ou la solution cherchée est déjà connue soit analytiquement ,soit expérimentalement . III-4-1 Cas d’un champ électrique nul Un faisceau d’électrons ne est libéré avec une énergie er0, une densité du gaz N un temps de simulation maximal tmax. On donne : N= 3,29.1022 m-3 ne=10000 er0=2ev tmax=50.10-9s Les électrons tests ne à l’instant t=0s sont émis de la cathode sous condition de champ réduit E/N =0Td (1Td=10-21 V.m2). Les figures III-4 et III-5 montrent les variations temporelles de la vitesse de dérive et de l’énergie moyenne des électrons avec un champ nul. Les particules chargées dans le gaz n’auront pas une direction préférée de leur mouvement , après avoir effectuer peu de collisions leurs vitesses initiales deviennent rapidement négligeables .on signale que le comportement des électrons décrit à un champ nul est vrai quelque soit le gaz choisi et quelque soit la nature des collisions effectuées .L’énergie moyenne atteint sa valeur d’équilibre. 63 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo 1000000 800000 vd(m/s) 600000 400000 200000 0 -200000 0,00E+000 1,00E-008 2,00E-008 3,00E-008 4,00E-008 t(s) Figure III-3 Vitesse de dérive vd en fonction du temps E/N=0Td 64 5,00E-008 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo 2,0 emoy(ev) 1,5 1,0 0,5 0,0 0,00E+000 1,00E-008 2,00E-008 3,00E-008 4,00E-008 t(s) Figure III-4 Energie moyenne emoy en fonction du temps E/N=0Td 65 5,00E-008 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo III-4-2 Cas d’un faible champ réduit E/N Dans le Cas d’un champ réduit faible qu’on prendra égal à 10Td , on déterminera la vitesse de dérive et l’énergie moyenne en fonction du temps . Les électrons effectuent des collisions élastiques ,rotationnelles, et des collisions vibrationnelles . Les électrons ne peuvent acquérir une énergie suffisante pour occasionner des collisions d’ionisation . Les figures III-6 et III-7 montrent les variations temporelles de la vitesse de dérive et l’énergie moyenne des électrons dans le gaz considérée pour 10Td La vitesse de dérive en fonction du temps qui comme le cas d’un champ nul après quelques collisions tend vers des valeurs presque nulles . l’énergie moyenne tend vers l’énergie du gaz qui est un peu supérieure à celle du cas d’un champ nulle . Les électrons injectés avec une énergie de 2ev voient leurs énergies diminuer avec le temps . Les fluctuations statistiques des coefficients de transport pour les champs réduits faibles sont attribués au premier temps au non équilibre de la distribution de l’énergie ,ensuite ces fluctuations sont dues à l’éparpillement statistique puisque le nombre d’électrons diminue rapidement et ceci est du au phénomène d’attachement qui surgit . Les grandes fluctuations peuvent donner des vitesses de dérive négatives on les remarques plus dans le cas de la vitesse de dérive que dans le cas de l’énergie moyenne car la vitesse de dérive est la moyenne statistique de la composante de vitesse le long de l’axe z ,alors que l’énergie moyenne est la moyenne du carré de trois composantes de la vitesse le long de l’axe x, l’axe y , l’axez. Afin de réduire ces fluctuations ,il faut injecter un grand nombre d’électrons car durant notre simulation quand on augmentait le nombre d’électrons initiaux on abouti à moins de fluctuations statistiques . 66 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo 1000000 800000 vd(m/s) 600000 400000 200000 0 0,00E+000 1,00E-008 2,00E-008 3,00E-008 4,00E-008 t(s) Figure III-5 Vitesse de dérive vd en fonction du temps E/N=10Td 67 5,00E-008 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo 2,0 emoy(ev) 1,5 1,0 0,5 0,0 0,00E+000 1,00E-008 2,00E-008 3,00E-008 4,00E-008 t(s) Figure III-6 Energie moyenne emoy en fonction du temps E/N=10Td 68 5,00E-008 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo III-4-3 La vitesse de dérive et l’énergie moyenne en fonction du champ réduit : La variation de la vitesse de dérive et l’énergie moyenne en fonction du temps est étudiée avant de voir comment elles varient en fonction du champ réduit . Les électrons tests sont injectés à l’instant initial avec une énergie de 0.1ev . Pour les simulations que nous avons utilisés dans notre travail ,on à pris des valeurs de champ réduits E/N : 100Td , 200Td , 300Td ,400Td ,500Td , 600Td ,700Td , 800Td , 900Td et 1000Td. Le nombres d’électrons injectés sont comme suite : 5000 ,5000, 5000,5000 ,5000 ,5000,1000,1000,100,50.et10 Les figures de III-7 à III-16 montrent les variations temporelles de la vitesse de dérive et de l’énergie moyenne ou nous avons remarqué que ces paramètres passent par un régime transitoire puis par un régime permanant (état d’équilibre hydrodynamique) Le processus d’attachement des électrons avec les molécules du CF4 est le plus dominant dans les premiers temps de simulation ,tant que le champ réduit augmente le phénomène d’attachement se néglige ,la vitesse de dérive et l’énergie moyenne augmentent . Le choix du nombre d’électrons teste ne est important vu les fluctuations qu’on peut observer dans les paramètres dans les paramètres obtenus en augmentant ne les fluctuations diminuent et le temps de calcule augmente et au contraire si on diminue le nombres d’électrons tests les fluctuations augmentent et le temps de calcul diminue. 69 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo 100Td 200Td 300Td 900000 vd(m/s) 600000 300000 0 0,00E+000 1,00E-008 2,00E-008 3,00E-008 4,00E-008 t(s) Figure III-7 Vitesse de dérive vd en fonction du temps 70 5,00E-008 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo 400Td 600Td 900000 Vd(m/s) 600000 300000 0 0,00E+000 1,00E-008 2,00E-008 3,00E-008 4,00E-008 t(s) Figure III-8 Vitesse de dérive vd en fonction du temps 71 5,00E-008 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo 500Td 700Td 900000 vd(m/s) 600000 300000 0 0,00E+000 1,00E-008 2,00E-008 3,00E-008 4,00E-008 t(s) Figure III-9 Vitesse de dérive vd en fonction du temps 72 5,00E-008 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo 800Td 900Td vd(m/s) 900000 600000 300000 0 0,00E+000 1,00E-008 2,00E-008 3,00E-008 4,00E-008 t(s) Figure III-10 Vitesse de dérive vd en fonction du temps 73 5,00E-008 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo 900000 1000Td vd(m/s) 600000 300000 0 0,00E+000 1,00E-008 2,00E-008 3,00E-008 4,00E-008 t(s) Figure III-11 Vitesse de dérive vd en fonction du temps 74 5,00E-008 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo 100Td 200Td 300Td 12 10 emoy(ev) 8 6 4 2 0 0,00E+000 1,00E-008 2,00E-008 3,00E-008 4,00E-008 t(s) Figure III-12 Energie moyenne emoy en fonction du temps 75 5,00E-008 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo 400Td 600Td 14 12 emoy(ev) 10 8 6 4 2 0 0,00E+000 1,00E-008 2,00E-008 3,00E-008 4,00E-008 t(s) Figure III-13 Energie moyenne emoy en fonction du temps 76 5,00E-008 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo 500Td 700Td 14 12 emoy(ev) 10 8 6 4 2 0 0,00E+000 1,00E-008 2,00E-008 3,00E-008 4,00E-008 t(s) Figure III-14 Energie moyenne emoy en fonction du temps 77 5,00E-008 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo 800Td 900Td 15 emoy(ev) 10 5 0 0,00E+000 1,00E-008 2,00E-008 3,00E-008 4,00E-008 t(s) Figure III-15 Energie moyenne emoy en fonction du temps 78 5,00E-008 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo 25 1000Td emoy(ev) 20 15 10 5 0 0,00E+000 1,00E-008 2,00E-008 3,00E-008 4,00E-008 t(s) Figure III-16 Energie moyenne emoy en fonction du temps 79 5,00E-008 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo Les figures III-17 et III-18 montrent respectivement la variation de la vitesse de dérive et l’énergie moyenne en fonction du champ réduit E/N. La vitesse de dérive des électrons croit presque linéairement avec le champ réduit La même tendance de croissance est observée pour l’énergie moyenne . En générale ,la comparaison des résultats obtenus montre une bonne concordance avec les résultats expérimentaux et théoriques tout en constatant une légère différence entre nos résultats et ceux qu’on trouve dans la littérature ,ceci est du peut être aux choix des sections efficaces prises ,au choix du nombre d’électrons injectés ou bien du phénomène d’attachement qui surgit et peut arrêter la simulation . 600000 500000 vd(m/s) 400000 300000 200000 100000 100 200 300 400 500 600 700 800 E/N(Td) Figure III-17 Vitesse de dérive vd en fonction du champ réduit 80 900 1000 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo 16 14 emoy(ev) 12 10 8 6 4 100 200 300 400 500 600 700 800 E/N(Td) Figure III-18 Energie moyenne emoy en fonction du champ réduit 81 900 1000 Chapitre III Calcule des paramètres de transport électronique par simulation de Monte‐carlo III-5 Conclusion : Le transport des électrons dans une décharge électrique est le plus souvent caractérisé par un ensemble de grandeurs appelées paramètres de transport comme la vitesse de dérive et l’énergie moyenne . Nous nous sommes intéressés au cas du gaz CF4, cette étude à été effectuée par la méthode de Monte- Carlo qui traite les phénomènes microscopiques dans les décharges électriques ,sans doute cette méthode connait actuellement son importante application et sa meilleur justification . Se travail présente les variations temporelles de la vitesse de dérive et de l’énergie moyenne des électrons ainsi leurs variations en fonction du champ réduit . Les résultats sont en général comparable avec les résultats trouvés dans la littérature. 82 CONCLUSION GENERALE ************************ *********** ** Dans ce travail nous avons développé un code numérique de simulation des décharges électriques par la méthode de Monte-Carlo dont le but était de déterminer les paramètres de transport électronique dans le gaz choisi. Dans le chapitre I , on a insisté sur la description des mécanismes élémentaires microscopiques mis en jeu lors d’une décharge électrique ,qui dominent un milieu gazeux et qui sont liés aux sections efficaces de collisions. Dans le chapitre II ,on s’est intéressé à la description de la complexité de l’établissement de l’équation de Boltzmann des électrons dans le cas général et on a donné les hypothèses simplificatrices qui sont habituellement utilisées. Ensuite d’une manière générale ,on a décrit la méthode de simulation statistique de Monte –Carlo qui est un outil très puissant pour simuler le mouvement des électrons dans un gaz. Dans le chapitre III, on a appliqué la méthode de Monte-Carlo qui nous a permis de suivre le mouvement de chaque électron , on a traité plusieurs processus (électron-molécule) qui peuvent intervenir (collision élastique ,attachement, vibration, etc) Cette méthode nous permet de calculer les paramètres de transport électronique dans le gaz considérés. Grâce à la méthode dite la technique de collision nulle ,on a étudié le mouvement des électrons depuis leur apparition jusqu’à ce qu’ils atteignent la limite temporelle fixée au début de la simulation ,on a trouvé les positions et les vitesses de chaque électron durant chaque temps de vol ,ceci nous a permis de déterminer les fréquences de collision et les probabilités qui peuvent se produire et par comparaison d’un nombre aléatoire avec ces probabilités ,on a pu trouver le type de collision qui s’est produit et les vitesses des électrons avant collision et aussi après le choc. On a suivi le déroulement du mouvement des électrons même lors d’une collision d’ionisation les électrons crées sont traités à leur tour. 83 Dans la première partie un test de validité de la méthode consiste à trouver la vitesse de dérive et l’énergie moyenne des électrons en fonction du temps et en fonction du champ réduit . On a abouti à des résultats qui sont comparables avec les résultats théoriques de plusieurs auteurs ,ceci nous permet d’apprécier la puissance et la richesse de la méthode de Monte-Carlo. 84 Conclusion générale Dans ce travail nous avons développé un code numérique de simulation des décharges électriques par la méthode de Monte-Carlo dont le but était de déterminer les paramètres de transport électronique dans le gaz choisi. Dans le chapitre I , on a insisté sur la description des mécanismes élémentaires microscopiques mis en jeu lors d’une décharge électrique ,qui dominent un milieu gazeux et qui sont liés aux sections efficaces de collisions. Dans le chapitre II ,on s’est intéressé à la description de la complexité de l’établissement de l’équation de Boltzmann des électrons dans le cas général et on a donné les hypothèses simplificatrices qui sont habituellement utilisées. Ensuite d’une manière générale ,on a décrit la méthode de simulation statistique de Monte – Carlo qui est un outil très puissant pour simuler le mouvement des électrons dans un gaz. Dans le chapitre III, on a appliqué la méthode de Monte-Carlo qui nous a permis de suivre le mouvement de chaque électron , on a traité plusieurs processus (électron-molécule) qui peuvent intervenir (collision élastique ,attachement, vibration, etc) Cette méthode nous permet de calculer les paramètres de transport électronique dans le gaz considérés. Grâce à la méthode dite la technique de collision nulle ,on a étudié le mouvement des électrons depuis leur apparition jusqu’à ce qu’ils atteignent la limite temporelle fixée au début de la simulation ,on a trouvé les positions et les vitesses de chaque électron durant chaque temps de vol ,ceci nous a permis de déterminer les fréquences de collision et les probabilités qui peuvent se produire et par comparaison d’un nombre aléatoire avec ces probabilités ,on a pu trouver le type de collision qui s’est produit et les vitesses des électrons avant collision et aussi après le choc. On a suivi le déroulement du mouvement des électrons même lors d’une collision d’ionisation les électrons crées sont traités à leur tour. 83 Conclusion générale Dans la première partie un test de validité de la méthode consiste à trouver la vitesse de dérive et l’énergie moyenne des électrons en fonction du temps et en fonction du champ réduit . On a abouti à des résultats qui sont comparables avec les résultats théoriques de plusieurs auteurs ,ceci nous permet d’apprécier la puissance et la richesse de la méthode de MonteCarlo. 84 BIBLIOGRAPHIE ************************ *********** ** [1] L.G Christophorou et L.A Pinnaduwage(Basic physics of gaseous dielectrics),IEEE Transaction on Dielectrics and Electrical Insulation Vol25N°1,pp55-74,1990. [2] P.Laborie,J.M Rocard et J.A. 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