I. Anorexie mentale de l`adolescent TROUBLES DES CONDUITES

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I. Anorexie mentale de l`adolescent TROUBLES DES CONDUITES
TROUBLES DES
CONDUITES ALIMENTAIRES
I.
Mr Khalil
Pédopsy
Anorexie mentale de l’adolescent
A.
Etude clinique
1.
2.
3.
II.
12/11/09
Le mode de début
L’aménorrhée
La période d’état
a.
Le contexte paraclinique
B.
Psychopathologie
C.
Traitements
La boulimie
A.
La clinique des conduites boulimiques
B.
Psychopathologie
C.
Le traitement
Les troubles des conduites alimentaires sont en nette progression depuis une 20aine d’années.
Ces troubles touchent essentiellement les populations issues des sociétés industrielles (Amérique du nord et
Europe occidentale).
Il y a une prédominance de ces troubles dans la population féminine
I. Anorexie mentale de l’adolescent
L’anorexie mentale est une affection très caractéristique, elle est souvent associée à des comportements
boulimiques.
L’association de troubles psychologique et de troubles somatiques caractérisent cette conduite originale
constituée par une triade symptomatique : l’anorexie, l’aménorrhée, et l’amaigrissement qui peut aller
jusqu’à la cachexie.
Aménorrhée : absence de menstruation pendant au moins 3 mois.
A. Etude clinique
1. Le mode de début
Il est en général progressif, le tableau se constitue en quelque mois et rien dans les antécédents ne laissait
prévoir l’apparition de ce trouble.
Parfois on retrouve une cause déclenchante telle une déception sentimentale, un échec à un examen et très
souvent le désir de maigrir d’une adolescente qui se trouve trop grosse et tente de justifier son comportement
alimentaire à l’aide d’argument esthétique.
C’est donc les troubles de l’alimentation qui ouvre la scène en dehors de tout autre trouble fonctionnel
L’amaigrissement et l’aménorrhée suivront après l’anorexie.
Au début on enregistre une simple baisse d’appétit puis la restriction devient plus sévère et des malaises
digestifs sont souvent invoqués pour justifier ce manque d’appétit.
2. L’aménorrhée
Elle est le plus souvent secondaire chez une jeune fille réglée depuis plusieurs années et survint en général
quelque mois après le début de l’amaigrissement (signe d’alerte dans la sévérité de l’amaigrissement).
L’amaigrissement n’est jamais primitif, il est progressif, rapide et souvent favorisé par les procédés utilisés
par la jeune fille ; moyens en général dissimulés, cachés à l’entourage et difficile à mettre en évidence :
- Efforts physiques
- Gymnastique
- Vomissement
- Utilisation de laxatifs
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L’hyperactivité physique est habituelle à ce stade de la maladie.
L’anorexie est encore maquée par la méconnaissance du trouble.
Ces patientes ne consultent que rarement d’elle-même, l’amaigrissement est nié et la patiente ne se sent pas
malade.
Se sont la plupart du temps les parent qui s’inquiet et vont motiver la consultation
3. La période d’état
Après 1 an d’évolution l’aspect clinique impose le diagnostic, l’amaigrissement est très important et
uniforme.
La perte de poids peut atteindre 25 à 30% du poids initial.
L’aménorrhée est rebelle à toute thérapeutique endocrinienne, elle persistera très longtemps après la reprise
de poids et la normalisation des conduites alimentaires.
Le retour des règles est un bon signe de nette amélioration clinique.
Au cours de la période d’état les signe de déshydratation son important.
On retrouve une altération de l’état général, la peau est sèche et ridée, les cheveux sont secs et cassants.
a. Le contexte paraclinique
L’état de dénutrition crée des perturbations biologiques.
Ces perturbations sont constantes mais les troubles sont secondaires et donc réversibles.
On retrouve une hyperthermie, une hypotension et une bradycardie
La numération sanguine met en évidence une anémie et la glycémie qui est abaissée.
B. Psychopathologie
La conduite active de restriction alimentaire est à rapporter à l’angoisse de manger.
Pour l’anorexique, manger n’est plus une conduite neutre mais investie de charges affectives considérables.
Il ne s’agit pas d’une perte passive de l’appétit mais une lutte active contre la faim.
Les repas deviennent des épreuves obsédantes, l’atmosphère de contrainte alimentaire dans le contexte
familiale est permanente et l’opposition au milieu familiale est classique.
Alors que l’aspect général de la jeune fille est préoccupant celle-ci reste paradoxalement hyperactive.
La méconnaissance du trouble, l’indifférence à l’amaigrissement reflète le défaut de perception de l’image
du corps chez ces patientes.
L’anorexie traduit le refus de l’adolescente à accepter les transformations pubertaires du corps qui se
modifient de manière incontrôlable.
L’immaturité affective est constante.
Les familles retrouvent bien souvent une difficulté à aborder les conflits.
Les mères apparaissent comme des femmes souvent distantes avec des difficultés à exprimer leur tendresse
et l’image paternelle est souvent trop faible.
Eviter de s’alimenter est une façon de renoncer à l’amour maternelle sans affirmer directement ce
renoncement.
C. Traitements
La conduite du traitement repose sur 2 principes fondamentaux :
- L’isolement du milieu familial
- La psychothérapie dont le but est de dévoiler le conflit intrapsychique
L’hospitalisation est souvent indispensable lorsque le pronostic vital est en jeu.
Le traitement médicamenteux a une place marginale et le recours à des antidépresseurs peut être justifié à
l’occasion d’un moment dépressif.
Enfin on proposera un soutient psychothérapique aux parents
II. La boulimie
Il s’agit d’épisodes répétés de consommation rapide de grandes quantité de nourriture hypercalorique en un
temps très limité (qui va de quelques minutes à une heure maximum) avec un perte de contrôle du
comportement.
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A. La clinique des conduites boulimiques
Cette consommation est solitaire, elle a lieu à l’insu de l’entourage sans témoin.
La fin de la crise est marquée par une sensation de ballonnement abdominal, une pesanteur épigastrique, une
envie de dormir.
La patiente est au bord du malaise et la plupart du temps va volontairement se faire vomir.
Ces accès surviennent souvent à la suite d’une contrariété ou au retour du travail après une journée
complètement fatigante.
A l’issue de l’accès la patiente a souvent honte d’elle-même, elle a tout à fait conscience du caractère
morbide de sa conduite alimentaire.
La fréquence des accès est variable de 1 à 2 par semaine à beaucoup plus (jusqu’à une 10aine).
Le comportement alimentaire de ces femmes est perturbé dans son ensemble.
L’image du corps est très préoccupante, pour ces femmes le corps est vécu comme un accordéon qu’on peut
remplir ou vider à souhait et on retrouve classiquement un trouble de l’humeur, des états dépressifs
d’intensité variables.
B. Psychopathologie
La conduite boulimique devient rapidement une façon d’être et de se conduire à l’insu des autres au moment
ou se fait la rupture avec l’autorité parentale c’est à dire en général au début des études supérieures ou à
l’entrée dans la vie active.
Il s’agit d’une tentative de résolution des conflits de l’enfance dans une sorte de rituel de la persistance
d’une dépendance non résolu en particulier à l’égard de la mère.
Certaines conduites boulimiques peuvent être des complications d’une anorexie mentale sévère.
La boulimie apparaissant comme une forme de chronicisation de l’anorexie avec alternance de périodes
d’anorexie et de boulimie.
C. Le traitement
L’hospitalisation peut avoir un intérêt : d’une par pour traiter l’état dépressif sous jacent et d’autre par pour
mettre en place un cadre nutritionnel et diététique toujours utile.
Les thérapies de groupe on unt intérêt indéniable.
Les thérapies cognitives et comportementales vont être utiles.
Question de cours : CMPP = Centre Médico Psycho Pédagogique !!!
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