Des «petits» patrons... - SUD POSTE Informatique
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Des «petits» patrons... - SUD POSTE Informatique
Association des Vacances des Enfants et Adolescents à La Poste : Fédération Syndicale des PTT 23 rue de la Mare 75 020 Paris Tél. : 01 44 62 12 00 Fax : 01 44 62 12 34 Site : www.sudptt.fr Des «petits» patrons... ■ A quelques jours des départs de cet été, l’AVEA par l’intermédiaire de son président et son directeur, organise la chasse aux sorcières au sein de l’association ■ Tout est fait pour se débarrasser des «vilains petits canards», surtout s’ils sont militants à Sud ou bien directeurs de centres (postiers et donc détachés) ■ Cette affaire arrange bien La Poste, qui n’attend que cela pour remettre en cause sa participation financière et humaine dans l’association, à l’heure où l’enquête sociale montre l’attachement des postiers et postières à l’AVEA... Hors la loi... L’AVEA fonctionne avec un bureau composé de représentants des organisations professionnelles siégeant au COGAS. Les fonctions de président, trésorier et secrétaire sont tenues par les organisations non majoritaires (respectivement CFDT, FO et CFTC), CGT et Sud y participant néanmoins mais sans «pouvoir» décisionnel. Afin de fonctionner correctement, des personnels de l’AVEA sont soit détachés (postier-es mis à disposition par La Poste) soit salariés. Ils sont sous la responsabilité du Bureau, et d’un directeur censé les manager. En fin d’année dernière, des élections professionnelles (Comité d’Entreprise et Délégués du Personnel) se sont tenues. Sud est arrivé en tête avec plus de 40 % des voix. Depuis, les pressions sur ces militants n’ont pas cessé. La dernière en date concerne un élu du personnel Sud. Parce qu’il a osé, dans le cadre de son travail, «traiter» le directeur de «ce monsieur» dans un mail, trois membres du Bureau de l’AVEA ont décidé de le sanctionner en lui signifiant sa réintégration pour mi-juillet dans les services de La Poste, malgré l’opposition de Sud et CGT. Etrange attitude pour des représentants de fédérations syndicales en principe garantes de l’application des droits des personnels. En effet, ils auraient dû, s’ils respectaient le droit, convoquer le CE et avertir la Direction du Travail et de l’Emploi avant toute décision définitive. De même, ils n’ont pas tenu compte des pétitions du personnel de l’association et du collectif des directeurs de centres. Mais surtout, ils ont considéré que l’expression «ce monsieur» était suffisante pour éjecter un agent... Surtout que l’agent renvoyé est apprécié «excellent» ! Même les dirigeants de La Poste dans les instances convoquées pour motif disciplinaire ne feraient pas mieux ! Une autre vision du social Depuis la mise en place de l’association, la fédération Sud n’a cessé de revendiquer (aussi bien au COGAS qu’au Bureau de l’AVEA) des moyens humains et financiers pour des vacances de qualité. La gestion autonome, avec un budget serré (voté avec l’aval des fédérations syndicales CFDT, FO, CFTC, les représentants Poste et les secteurs associatifs), oblige constamment à réduire les coûts des vacances pour nos enfants et adolescents. Si les équipes pédagogiques arrivent tout de même à se démener (en ne comptant pas leurs heures) pour offrir un maximum aux jeunes vacanciers, elles ne sont pas aidées par les budgets. Du coup, certains projets sont limités par rapport à leurs désirs et compétences. Les conséquences pour les parents sont évidentes : ils ont vu leur participation aux frais de séjour augmenter fortement ces dernières années, et certains centres fermés et vendus. Ils sont obligés de faire des kilomètres pour amener leurs enfants sur des énormes plates-formes de départ alors que La Poste a les moyens, vu la répartition de son personnel sur tout le territoire, d’organiser des départs plus conviviaux et plus appropriés. Il lui suffit de libérer des agents pour le faire, il lui suffit de libérer également les parents pour les départs... Mais plus encore, la gestion autonome «offerte» à certaines organisations syndicales devrait se concrétiser par un mode de gestion véritablement social et militant pour qu’effectivement les usagers soient les premiers à bénéficier des prestations de qualité et à prix équitable (notamment pour celles et ceux qui n’ont pas ou peu de moyens pour offrir des vacances à leurs enfants). C’est ce que Sud tente de faire, malheureusement assez isolé. De plus, ce type de gestion devrait offrir aux personnels des conditions de travail optimales. Au lieu de cela, c’est magouille et compagnie qui règnent en maître... C’est une gestion d’entreprise qui prévaut et qui met en péril, du coup, ce que les postières et postiers ont construit et apprécient : les vacances de leurs enfants, organisées par une association de personnel dont le souci unique est le plaisir des enfants en toute sécurité ! La fédération SUD a donc demandé une audience au bureau, tentant de trouver une solution plus responsable pour régler ce qui reste une maladresse. Obstinés, les membres du Bureau CFDT, FO, CFTC ont décidé de maintenir leur décision, préférant jouer la montre si la fédération Sud attaquait aux prud’hommes ladite décision. En bref, de vraies pratiques de patrons peu soucieux du droit... Une direction de La Poste aux aguets... pour tout fermer ! Pendant ce temps-là, la Direction Nationale des Activités Sociales, contactée par nos soins, se cache derrière ce qu’elle appelle «la gestion autonome» de l’association pour ne pas intervenir. C’est pourtant La Poste qui a mis en place cette structure. C’est elle qui donne les moyens financiers pour son fonctionnement (par décision du COGAS) et permet la mise à disposition des agents. Ce qui revient à sous-traiter la prestation. Pire, elle utilise un chantage bien huilé. S’il y a des problèmes de fonctionnement au sein de l’association, des problèmes humains qui ne peuvent se résoudre que devant les tribunaux, et si les fonctionnaires «mis à disposition» posent problème, eh bien la solution est toute trouvée : «on ferme tout et on passe le bébé au privé !». Or, la responsabilité de La Poste est malgré ce qu’elle dit, bien engagée : laisser renvoyer un agent (chef de service en charge de l’organisation des départs de cet été et directeur d’un centre en août) implique aujourd’hui concrètement l’embauche de plusieurs CDD pour le remplacer afin d’assurer son travail. Et ce, sur le budget alloué à l’AVEA par le COGAS. N’y a t’il pas d’autres priorités financières pour l’AVEA ? Aussi, face à l’attitude obstinée de responsables de l’AVEA dont l’unique charge est d’assurer des séjours de qualités, et face à l’attitude irresponsable de la direction de La Poste, la fédération SUD PTT demande à tout le personnel d’envoyer des fax de protestation et de soutien aux numéros suivants : - Mr Georges Lefebvre, Directeur Général de La Poste et Président du COGAS : 01 55 44 01 22 - Mr Bernard Kammerer, Président de l’AVEA : 01 42 77 12 57 Pour la suspension de la sanction à l’égard de l’élu Sud du Personnel ■ Pour plus de mises à dispositions pour les équipes pédagogiques, et l’augmentation des moyens financiers pour les vacances de nos enfants ■ Pour une gestion sociale et démocratique des vacances de nos enfants, composée de représentants du personnel ■