Les recettes de nos grands-mères

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SUDPRESSE PR
SAMEDI 31 DÉCEMBRE 2011
Mons-Borinage Dans les communes
RTL REGIONS
MONS-BORINAGE ÉCONOMIE ET BÉNÉVOLAT
DU LUNDI AU VENDREDI
6H30 7H30 12H30
Des retraités à la
rescousse des PME Les recettes
MONS 103.4 FM
WALLONIE CUISINE
Le consultant, luxe réservé aux grosses boîtes? BSC contre-attaque
Ce n’est pas parce qu’on
est pensionné qu’on doit
b
jeter toute son expérience
professionnelle aux orties pour
chausser définitivement ses
pantoufles! L’association BSC
rassemble des retraités qui
offrent bénévolement leurs
services de consultance aux
entreprises, indépendants et
associations. Le Montois
Etienne Gilbart préside
l’antenne Hainaut-Ouest de
BSC.
Un indépendant dépassé par ses
cotisationsàl’ONSS,unePMEconfrontée à des problèmes informatiques très particuliers, une association plus douée pour le social
que pour gérer ses comptes... Les
entreprises et institutions qui auraient bien besoin du conseil expert et neutre d’un consultant extérieur ne manquent pas. Non...
Ce sont les moyens qui leur manquent! C’est là qu’interviennent
les BelgianSeniorConsultants.Cadres, enseignants ou fonctionnairesàlaretraite,ilsmettentbénévolementleurscompétencesàdisposition. Pour l’entreprise ou l’institution demandeuse, la facture se
limite à 90E la demi-journée, en
guise de défraiement à l’ASBL BSCW (W pour Wallonie).
Etienne Gilbart préside l’antenne
Hainaut-Ouest de l’association.
Ce Montois de 62 ans a eu une vie
professionnelle bien remplie
-deux vies professionnelles, en
fait: pendant 30 ans, il a enseigné
lesmathématiquesàl’institutReine Astrid, et pendant 22 ans, il a
dirigé sa propre société de conseil
en informatique. “ Quand sonne
la retraite, on se dit tout d’abord:
ah! Je vais enfin pouvoir faire ce
queje veux!Puis le téléphone sonne de moins en moins, et on se
sentde moinsen moinsutile... On
est conscient d’avoir une certaine
expérience... Et on est conscient
qu’elles’oublievite! ”dit-il,lucide.
PAS DE PETITS CAPORAUX
C’est alors qu’il entend parler des
BSC. Il intègre les rangs des bénévoles avec bonheur.“ Attention,si
l’on cherche simplement à transposer son activité professionnelle
dans le bénévolat, à recréer la hiérarchie du monde professionnel,
çane marche pas! prévient-il. Il ne
nousfautpasdepetitscaporaux...
BSC, c’est simplement des gens
qui connaissent quelque chose et
qui sont disposés à le partager. ”
Sa première mission de senior
consultant: “ c’était dans une so-
Vousmanquezd’idéesderecettes pour le Nouvel An?
b
Vousentrouverezcertainement
une dans le livre de Rose-Marie
Cocq. Avec “Les recettes wallonnes de ma grand-mère ”, cette
passionnéedecuisinenousplonge dans une virée culinaire à travers le temps et aux quatre coins
de la Wallonie.
En 120 pages, la Gembloutoise
nous replonge dans toute la tradition culinaire wallonne.
Pasétonnant pour cette passionnée de cuisine. Car pendant des
années,elleagérél’HôteldeFlandre à Namur. Plus tard, Rose-Marie a opéré en solo comme traiteur avant d’être chargée de
cours en gestion hôtelière. Mais
pourquoi se replonger dans les
recettes de nos grands-mères?
“ON PEUT SE RÉALISER
À 60 ANS, PAR L’AIDE
QU’ON APPORTE”
Etienne Gilbart
BSC - MONS
l C.T.
Etienne Gilbart apprécie aussi la convivialité entre bénévoles de BSC.
ciété de conseil informatique de
la région de Charleroi qui cherchaitàaccroîtresonchiffred’affaires.Onlesaécoutés,onaconsulté
leurs bilans, examiné leur situation comptable. Notre analyse: le
portefeuille de clientèle n’était
pas suffisamment varié. Ce conseil a suffi! ” Une mission éclair...
Mais d’autres s’étalent sur des
mois, voire des années (lire ci-dessous).
Pour Etienne Gilbart, l’atout des
BSC, “ c’est qu’on se présente un
peu comme des grands-parents.
Notre indépendance est totale! A
la limite, on peut se permettre de
dire franchement aux gens qu’ils
déconnentdans la gestion de leur
affaire. ” Ce qu’un consultant rémunéré peut difficilement faire... «
CORINNE TOUBEAU
À NOTER Site internet:
www.bscw.be. GSM pour l’antenne
Hainaut-Ouest: 0475/77.18.18.
DANS UN CENTRE POUR ENFANTS HANDICAPÉS
“La sérénité d’un enfant, ça paie! ”
b
Les bénévoles de BSC mènent
parfois des missions de longue haleine. Ainsi, Etienne Gilbart
travaille depuis plus d’un an aux
côtés d’un centre de jour pour enfants handicapés, dans la région
de Mons.
Cetteinstitutionétaitconfrontéeà
un déficit cumulé important et vivait des tensions internes pénibles
pour le personnel et même, par
contrecoup,pour lesenfants.C’est
l’AWIPH (agence wallonne pour
l’intégration des personnes handicapées,quisubsidielecentre)quia
proposé de recourir à BSC. Un regard extérieur neutre s’imposait
pour sortir de l’impasse.
“ La première étape est de se faire
accepter comme consultant, que
les gens acceptent la supervision
d’un tiers, explique Etienne Gilbart. Il faut rencontrer tous les acteurs. Ensuite seulement, je me
suis attaqué à la lecture des comptes et des statuts et je suis parti à la
chasse de toutes les dépenses non
vitales. ”
Mais les conseils du consultant ne
se sont pas limités à des économies. “ Dans ce type d’ASBL, créée
au départ par les parents des enfantshandicapéseux-mêmes,lecaractère familial doit absolument
ll EtienneGilbartestatteléàune
autre mission qui n’a rien à voir
aveclesecteursocialévoquéci-dessus. Elle se déroule dans une société bruxelloise de numismatique,
Elsen & fils. La vente de monnaies
anciennes sur le marché international,unsecteurtrèspointu,avec
des besoins informatiques qui ne
%#
être préservé. C’est de là que vient
toute leur richesse, tout ce qu’ils
peuvent offrir aux enfants. Mais
d’autre part, les normes actuelles
de gestion exigent beaucoup de rigueur et de compétence, la bonne
volonté ne suffit plus. Dans les
mois qui viennent, nous réexaminerons la composition du conseil
d’administration. ”
Cela fait un an qu’Etienne Gilbart
serendtouteslessemainesdans ce
centre pour y travailler gratuitement. “ Mais croyez-moi, la sérénité retrouvée d’un enfant handicapé, ça “paye” aussi! ” «
“ C’est vraiment le hasard des
rencontres. Je suis un jour tombée sur un éditeur français qui
cherchait à sortir de ses frontièresavecunlivrederecettestraditionnelles de Wallonie ”, souligne Rose-Marie. “ Pour moi, ce
fut l’occasion idéale pour écrire
un livre de cuisine. Surtout que
j’ai toujours collectionné des
vieux ustensiles comme des
moules à gaufres ainsi que d’anciens livres de recettes.”
Pendant plus d’un an, cette passionnée des fourneaux s’est
donc replongée dans les recettes
denosgrands-mères. “J’avaissurtout envie de faire un livre sur la
manière dont on vivait entre
1930 et 1950 dans notre région.
J’aiinterrogépasmaldemesconnaissances, et j’ai cherché dans
de vieux livres les recettes traditionnelles de cette époque. Mais
aussi en reprenant des vieilles
photos de ma famille et des cartespostales pour illustrer le bouquin”, poursuit Rose-Marie.
Dans son livre, présenté comme
un livre de cuisine d’antan, on
retrouve des recettes typiques et
déjà bien connues comme l’an-
C.T.
Plongée dans nos traditions. l P.J.
guille au vert ou le lapin à la bière. Ou encore les couilles de Suisse. “C’était une recette qui se fai-
saitsurtoutdanslesfamillespauvres. On prenait des boules de
pâtes cuites à l’eau. Puis on les
arrosait de cassonade et de beurre fondu.”
Des recettes de grand-mère qui
ne sont pas du tout démodées.
“Que du contraire! Prenez les légumes oubliés comme les topinambours, on voit que ça revient très fort à la mode. Même
parmi les grands chefs, ils font
avec de simples potées des chosesextraordinaires!”,lanceencoreRose-Marie.Maissarecettepréférée,c’estsanshésitationleflan
aux pommes et au fromage
blanc. “C’estundessertqu’onfaisait beaucoup dans nos fermes.
Car l’avantage des recettes de
nos grands-mères, c’est qu’on
peut cuisiner sans chichi, en utilisantlesproduitsqu’onasousla
main et en respectant les saisons.”
Paru il y a quelques semaines, le
livre en est déjà à sa deuxième
impression! «
PIERRE JASSOGNE
À NOTER Publié aux éditions CPE.
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DEAL DU JOUR
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llChiffres
Dans une société de numismatique
l C.T.
de nos
grands-mères
6 bénévoles
le sont pas moins! “Ils se sont donnétroisanspourfaireévoluerleur
informatique. Je leur ai suggéré
qu’unétudiantfassesontravailde
fin d’études chez eux. Aujourd’hui,ilaétéengagéetmoi,jepilote à distance... L’un des principes
de BSC, c’est la transmission du
savoird’unegénérationàl’autre.”
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Hainaut-Ouest est la
dernière-née des antennes de
BSC. Elle compte actuellement 6
bénévoles retraités de différentes
professions: cadre, inspecteur
des lois sociales, , ingénieur...
90 E/demi-journée
La participation demandée par
l’ASBL.
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