Les climats expliquent-ils les grands contrastes de

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Géographie : Dossier II.
Les principaux contrastes de la planète : zones denses et vides de population.
Ensembles climatiques vus du point de vue humain.
NB : Ces deux sujets de géographie, proches dans leur formulation, vous invitent à réfléchir attentivement au
libellé des sujets.
Les climats expliquent-ils les grands contrastes de peuplement de la
planète ?
Phrases introductives : La terre, qui compte aujourd’hui environ 6,7 milliards d’habitants1,
est très inégalement peuplée. A l’échelle de la planète, les contrastes de densité sont forts
entre les gros foyers de peuplement et les espaces quasiment vides d’hommes. Quelle est la
part du climat, et plus largement des facteurs physiques, dans l’explication de ces
discontinuités spatiales du peuplement ?
Premier paragraphe : Définir « les grands contrastes de peuplement de la planète».
Quelques foyers de peuplement rassemblent la majorité des hommes. Quatre
principaux foyers de peuplement mondiaux rassemblent plus de 65% des hommes. Il s’agit de
l’Asie orientale (Chine orientale, Corée, Japon), de l’Asie du Sud (le sous-continent indien),
de l’Europe de l’Ouest et de l’Asie du Sud-Est. La planète compte plusieurs foyers de
peuplement secondaires (Europe orientale, Proche et Moyen-Orient, littoral du Golfe de
Guinée, Nord- Est de l’Amérique du Nord, Sudeste brésilien …). Les foyers asiatiques
associent de fortes densités rurales et urbaines, tandis que les foyers d’Europe ou d’Amérique
sont essentiellement urbains.
Ces foyers de peuplement sont séparés par des espaces très faiblement peuplés ou au
peuplement très lâche : une grande partie du continent Nord-américain ou sud-américain
(Amazonie), le nord de l’Eurasie (Sibérie occidentale et orientale), le Groenland ou
l’Antarctique, les régions désertiques (d’Afrique [Sahara], d’Asie ou d’Australie…) ainsi que
la majorité des espaces de haute montagne (d’Asie [Himalaya], d’Amérique du Nord
[Rocheuses], d’Europe [Alpes]).
Deuxième paragraphe : Quel rôle jouent les facteurs physiques, et plus particulièrement
les climats, dans ces contrastes de densité à l’échelle de la planète ?
Si les facteurs physiques, et le climat en particulier, jouent un rôle manifeste dans la
répartition de la population mondiale, ils expliquent surtout les grands vides de la planète. Les
espaces les moins peuplés de la planète correspondent, presque partout, à un milieu et à un
climat contraignants. Le climat impose en effet les limitations les plus strictes en matière de
peuplement. C’est le cas dans les régions froides des hautes latitudes (climats polaires ou
subpolaires, froids et secs toute l’année) ou des régions arides (climats secs de la zone
tropicale par exemple) généralement vides d’hommes ou au peuplement très ponctuel. Tout
déterminisme physique, qui consisterait à associer une zone climatique à un type de densité,
est néanmoins à éviter. Certains milieux aux caractéristiques physiques et climatiques
identiques, comme certaines régions tropicales (climat tropical ou équatorial de la zone
chaude) supportent des densités de population très différentes. Alors que les densités sont
généralement faibles en Amazonie ou en Afrique équatoriale, les régions équatoriales et
tropicales d’Asie du sud-est (Indonésie) supportent de très fortes densités de population. Les
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A la mi-2008, la population mondiale atteignait 6,7 milliards d'habitants. Le cap des 7 milliards devrait être
franchi en 2011 ou 2012, selon le Population Reference Bureau (PRB). D’après le quotidien Le Monde daté du
11/10/08.
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explications de l’inégale répartition des hommes sur la planète sont en réalité très diverses et
complexes.
Si le poids des facteurs « naturels » (ici climatiques) n’est pas à négliger dans le cas
des espaces vides d’hommes, il faut souligner l’importance des facteurs historiques et
sociaux. L’histoire des sociétés, les modes d’utilisation de l’espace que les sociétés ont mis en
place depuis longtemps, la maîtrise des techniques (agricoles souvent) et la capacité à innover
expliquent la mise en place et la permanence des grands foyers de peuplement. Les grands
foyers et les fortes densités rurales asiatiques, par exemple, correspondent à des systèmes
spatiaux peuplant basés sur la pratique millénaire de la riziculture et la maîtrise des techniques
hydrauliques.
Phrases de conclusion : Si les facteurs climatiques expliquent les vides absolus ou relatifs de
la carte de la répartition de la population mondiale, il convient de relativiser le poids et
l’influence du milieu « naturel » (du climat, mais aussi du relief …). Les facteurs historiques,
sociaux, économiques et politiques sont essentiels pour expliquer les grands contrastes de
densité à l’échelle de la planète.
Comment expliquer les grands contrastes de peuplement sur la planète ?
Phrase introductive : La population mondiale est inégalement répartie. Sa
distribution spatiale présente de grands contrastes, de fortes discontinuités. Aux zones ou
aux régions densément peuplées, s’opposent des « vides » qui correspondent à de très faibles
densités de population. Pourquoi l’œcoumène présente-t-il de telles disparités de
peuplement ?
Développement :
a) Quels sont ces grands contrastes ? Ce sont d’abord les « pleins » et les « vides »
autrement dit les régions de forte densité de population (elles correspondent aux grands
foyers de peuplement) et les régions de faibles ou très faibles densités de population.
*Il est nécessaire d’illustrer les « pleins » et les « vides » par quelques exemples
précis (localisation). Il faut donc distinguer les principaux foyers de peuplement
(asiatiques et européen) et quelques foyers secondaires. Plus de la moitié de la population
mondiale est asiatique. Quelles sont les régions « vides » ? En nommer quelques unes
rapidement.
Ce paragraphe peut être remplacé par un croquis (voir ci-dessous).
*Montrer ensuite l’opposition entre « population urbaine » et « population rurale ».
La moitié de la population mondiale est désormais urbaine. Et sa croissance va s’accélérer
dans les prochaines décennies. [Quels sont les continents ou les ensembles régionaux les
plus « urbanisés » ou au contraire les plus « ruraux » ?] Voir les cartes dans le dossier.
b) Les « explications ». Quels sont les facteurs qui expliquent ces grands contrastes ?
Dans le dossier, vous avez un chapitre intitulé « Comment expliquer les vides et les
pleins ? ». Il suffit de l’illustrer par quelques exemples précis.
*Le poids prédominant des facteurs humains.
Le schéma de la boucle du riz peut illustrer le fait que dans l’histoire, les « sociétés
hydrauliques » (Inde, Chine du Sud) ont des densités de population beaucoup plus élevées
que les sociétés pastorales par exemple (Sahel).
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*Le poids variable des facteurs naturels (voir plus haut).
La conclusion : Si les facteurs naturels ont parfois une influence réelle, ce sont les
facteurs humains qui expliquent souvent la répartition du peuplement. Cette affirmation
est une remise en cause du déterminisme physique et/ou climatique. Il faut abandonner
les explications mono-causales et privilégier la notion de « faisceau de facteurs » pour
expliquer la foisonnante diversité du peuplement de la planète.
Schéma de la répartition de la population mondiale.
EUROPE DE
L’OUEST
ASIE DE
L’EST
Nord Est de
l‘Amérique
du Nord
ASIE DU
SUD
ASIE DU
SUD-EST
Golfe de
Guinée
Centre Est de
l’Amérique
du Sud
0
4000km
Légende :
Principaux foyers de peuplement.
Quelques foyers de peuplement secondaires
Les principaux espaces très faiblement peuplés de la planète
NB : Ajouter les aplats de couleur jaune sur le schéma.
Document pour réfléchir
« La géographie de la population vise à décrire et à comprendre la société par l’étude des
rapports entre la population et l’espace : distribution dans l’espace, mouvements dans l’espace
et différenciation dans l’espace. (…) La géographie de la population s’intéresse en premier
lieu à l’inégale occupation de la terre par les sociétés humaines, (…) et aux processus qui ont
engendré les distributions constatées. (…) Parmi les approches thématiques menant à la
connaissance des organisations spatiales, la géographie de la population est assurément l’une
des plus importantes. On ne saurait être surpris, dans ces conditions, de trouver un tableau de
la répartition spatiale des hommes en tête de la plupart des traités de géographie humaine,
aussi bien des maîtres du passé comme P. Vidal de la Blache, que chez les promoteurs de la
nouvelle géographie comme P. Claval. (…)
Si la description de la répartition d’une population constitue une tâche assez simple,
son explication l’est beaucoup moins et il arrive qu’elle soit vraiment ardue. (…) Sur ce
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thème important de la connaissance géographique, les études ont été assez nombreuses (…) ;
on est malheureusement très loin encore de bien comprendre tous les aspects de la
répartition spatiale des populations (…). De la lecture des analyses faites jusqu’à présent
sur le problème des densités, on retire toujours la même impression : les facteurs explicatifs
sont nombreux et variés ». D. Noin, Géographie de la population, Masson, 1995.
Montage : K. Vidal, IUFM AIX, P. E. 1
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