Supplément de la Gazette n° 98
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Supplément de la Gazette n° 98
Supplément de la Gazette n° 98 – janvier 2011 Conventions collectives dans les Ateliers et chantiers d’insertion Rappel _____________________________________ La FNARS souhaite depuis longtemps l’accès des salariés en contrats aidés au droit commun, tout en reconnaissant la difficulté que rencontrent les structures vis à vis de l’application de conventions collectives pour plusieurs raisons : Aucune convention collective ne prend en compte le caractère bi-dimensionnel économique et social de l’activité d’une Structure de l’insertion par l’activité économique (SIAE). L’application de l’ensemble des dispositions des conventions collectives génère des coûts importants que beaucoup de structures ne peuvent supporter. Les salariés encadrants techniques et salariés en insertion ne sont pas reconnus comme tels dans les conventions. Cela pose à certaines structures des problèmes de différenciation et de représentation des salariés permanents et des salariés en insertion. Ce souci n’est pas partagé par tous les adhérents. De manière plus générale concernant les métiers des SIAE, tous n’apparaissent pas dans les conventions collectives du secteur sanitaire, médico-social et social, ni dans les accords CHRS. Historique ________________________________ En 2005, il est devenu obligatoire pour les structures qui adhéraient à une convention collective de les appliquer aux salariés en contrats aidés. La loi qui accordait une reconnaissance légale aux Ateliers et chantiers d’insertion (ACI) stipulait que les salariés embauchés en contrat d’avenir (CA) ou en contrat d’accompagnement dans l’emploi (CAE) devaient bénéficier de l’ensemble des conventions et accords collectifs applicables dans l’organisme employeur comme c’est le cas dans le code du travail. Le coût salarial pour ceux qui appliquaient une convention collective se retrouvait au dessus des possibilités des structures. Les salariés en CA ou CAE cotisaient pour la retraite, bénéficiaient de la prévoyance et leur formation professionnelle relevait du droit commun. C’est dans ce contexte qu’un travail de recensement des conventions collectives auprès des 2 000 chantiers d’insertion de France a été mené en inter réseaux (FNARS, Chantier école, Cocagne, Tissons la solidarité, Coorace). Sur 500 réponses, la moitié n’appliquait pas de convention collective. Les conventions appliquées étaient réparties en quatre grands groupes : - social : 29,9 % (conventions de 1951, 1966 et accords SOP CHRS), - animation, centres sociaux : 36,7 %, - organismes de formation : 12,7 %, - activité : 20,7 % (dont 12,5 % pour les conventions de l’agriculture et assimilés). Dans tous les cas, aucune ne prenait en compte les spécificités de l’IAE, c’est-à-dire ni des salariés permanents, ni des salariés en insertion. Les 5 réseaux se sont positionnés pour dire que l’activité principale était l’insertion et non l’activité support, et ont engagé sur ces bases des travaux distincts. 6 Les travaux engagés depuis 2007 autour des conventions collectives _________________________________________ l’Accord collectif national des régies de quartier du 12 avril 1999, qui doit obligatoirement être appliqué pour qu’une structure puisse bénéficier du label Régie de quartier, propriété du Comité national de liaison des régies de quartier (CNLRQ). Le raisonnement qui fonde cet accord est le suivant : « La spécificité des activités exercées est directement liée à la satisfaction des besoins sociaux exprimés par les habitants du quartier. Il est donc impossible de définir une activité dominante pouvant conditionner l’application d’une convention collective de branche. De là, nécessité de concevoir un champ d’application spécifique ». Les régies de quartier ont leur propre Organisme paritaire collecteur agréé (OPCA), Habitat et formation. L’élaboration de l’accord a pour but de donner aux personnes travaillant au sein des régies un statut de travail qui constitue une première démarche pédagogique d’insertion dans les conditions normales de travail salarié. Par 4 réseaux : Chantier école, Tissons la solidarité, Cocagne, Coorace Ces quatre réseaux ont souhaité créer un Syndicat d’employeurs spécifiques de l’insertion (SYNESI) afin de professionnaliser le secteur. Ce syndicat a adhéré à l’Union des syndicats et groupements d’employeurs représentatifs dans l’économie sociale (USGERES) et a pour but de créer une convention collective des ateliers et chantiers d’insertion. En mai 2008, un premier accord sur le champ d’application de la future CCN a été signé par trois organisations (CFDT, CFTC et FO). Il fait aujourd’hui l’objet d’une extension par l’Etat. Cette extension peut être considérée comme « l’acte de naissance » de cette convention collective nationale. Il reconnaît les ACI comme une branche à part entière et permet aux partenaires sociaux de négocier dans un cadre clairement établi. Tous les futurs accords qui seront signés par le SYNESI et les organisations syndicales, puis étendus par l’Etat, le seront dans le champ des ACI. Par la FNARS La FNARS n’a pas souhaité démultiplier le nombre de convention collective et enfermer l’IAE dans une convention collective particulière. Les dispositifs ACI sont des outils, au service d’un projet d’insertion plus global, dont l’objectif est le retour des salariés en insertion vers un emploi pérenne, de droit commun. La FNARS a choisi d’adapter les conventions collectives existantes du secteur sanitaire, médicosocial et social (de nombreux adhérents FNARS ont des ACI appliquant la convention 66, la 51 ou les accords SOP) et ce pour tous les adhérents qui souhaiteraient se rattacher à une convention existante. La FNARS a ainsi participé à un groupe de travail organisé par le Syndicat national au service des associations du secteur social (SNASEA) sur ces questions et notamment sur le statut spécifique des salariés en insertion et des encadrants, non nommés comme tels dans la convention 66. La FNARS a travaillé parallèlement avec un cabinet d’avocats pour que ce travail d’aménagement des conventions du secteur sanitaire et social intègre les salariés en insertion. Au terme de plusieurs mois de négociations entre la FNARS et le SOP (Syndicat général des organismes privés sanitaires et sociaux), un protocole (protocole 147) relatif aux ACI, créant une annexe aux accords SOP/CHRS, a été signé par les organisations syndicales. Ce protocole a pour principale conséquence de clarifier les dispositions conventionnelles des Sur ce dernier point, l’Union des fédérations et syndicats nationaux d'employeurs sans but lucratif du secteur sanitaire, médico-social et social (UNIFED) a déposé un recours contre l’accord SYNESI car l’extension de l’accord du 27 avril 2007, et donc du champ d’application des accords SYNESI, induit un chevauchement avec d’autres conventions collectives existantes et surtout avec un autre accord de branche étendu (celui de la branche sanitaire et sociale, représentée par UNIFED). Le 23 juillet dernier, le Conseil d’Etat a débouté le recours en annulation de l’UNIFED, ce qui signifie selon l’Etat que l’extension de l’accord du 27 avril 2007, et donc du champ d’application des accords SYNESI, n’induit pas de chevauchement avec d’autres conventions collectives existantes. L’UNIFED va engager un nouveau recours contre le SYNESI en invoquant le chevauchement de son champ d’application avec le périmètre de l’UNIFED. Par le CLNRQ Les Régies de quartier ont, elles aussi, impulsé une démarche volontariste, en créant un syndicat employeur, le Syndicat national des employeurs des régies de quartier (SERQ). Celuici a négocié avec les organisations syndicales Supplément de la Gazette - janvier 2011 2 accords SOP-CHRS dont bénéficient les salariés accueillis en ACI (absences, repos hebdomadaire…) et les avantages que le secteur a créé pour les salariés permanents et dont les salariés en insertion ne peuvent bénéficier (pas d’application du système de classification, et donc des minima conventionnels…). Le 1er décembre 2008, le ministère chargé du travail a refusé d’accorder l’agrément au protocole d’accord 147, justifiant sa décision par le fait qu’il entraînerait « un chevauchement conventionnel avec l’accord du 27 avril 2007 signé par le SYNESI ». Ce n'est pas le contenu juridique de l’accord qui a été contesté. Le SOP a engagé un recours gracieux contre cette décision et l'arrêté d'agrément de ce protocole a finalement été publié le 30 avril 2008 au Journal officiel. Qu’est ce qu’une convention collective ? Précisions juridiques ________________________________ exercée qui détermine l’application du texte conventionnel. La convention collective est un accord écrit qui résulte de la négociation entre syndicats de salariés et d'employeurs. Elle complète les dispositions du code du travail en les améliorant pour chaque branche de métier et pour chaque profession : - elle met en place des avantages non prévus par le code du travail (salaires minimaux, régime de prévoyance, congés supplémentaires...) ; - dans les domaines où le code de travail ne fixe pas de règles impératives, elle peut organiser des règles particulières au secteur d'activité ou à l'entreprise. Elle définit les règles suivant lesquelles s'exerce le droit des salariés à la négociation collective, l’ensemble des conditions d’emploi, de travail, de formation professionnelle et de leurs garanties sociales. Il peut exister des accords collectifs qui, eux, ne définissent qu'une partie des points ci-dessus. Extension et conséquences L’extension permet de rendre obligatoire l’application des dispositions d’un accord collectif professionnel ou interprofessionnel ou encore d’une convention collective, à l’ensemble des entreprises du champ d’application territorial et professionnel. C’est le ministre chargé du travail qui prend la décision d’extension de la convention ou de l’accord collectif. Cette décision fait l’objet d’un arrêté au Journal officiel. L’extension n’a pas pour effet de modifier le champ d’application d’un accord collectif. Une convention ne peut être étendue s’il y a des recouvrements entre plusieurs conventions. Une convention étendue ne peut être appliquée qu’à partir de la date de sa publication au Journal officiel. Lorsque la convention ou l'accord collectif a été « étendu » par arrêté du ministère chargé du travail et publié au Journal officiel, qu’elle soit ou non adhérente au syndicat patronal signataire, qu'elle ait ou non adhéré à l'accord, l'entreprise devra impérativement appliquer le texte conventionnel. Champ d’application Le champ professionnel de la convention ou de l’accord collectif est défini en termes d’activités économiques. Dans la grande majorité des cas, les activités économiques entrant dans le champ d’application de l’accord collectif sont référencées par la nomenclature INSEE. En pratique, les champs professionnels des accords mentionnent les codes APE (Activité principale exercée) correspondant aux activités économiques définies. L’APE est une notion essentielle non seulement pour la définition du champ d’application professionnel d’une convention mais également pour déterminer l’activité économique de l’entreprise. En effet, c’est cette activité économique qui détermine l’assujettissement de l’employeur au texte conventionnel en cause. Toutefois, en matière d’application des conventions et accords collectifs, le code APE n’a qu’un caractère indicatif. S’il est établi que l’activité réelle de l’entreprise ne correspond pas au code APE, c’est cette activité réellement Dénonciation d’un accord La dénonciation d'un accord collectif ne pourra avoir lieu que s'il s'agit d'une convention qui a été conclue pour une durée indéterminée. Les mêmes règles de dénonciation s'appliquent pour les conventions, accords d'entreprise ou conventions de branche. Il faudra respecter un délai de trois mois et déposer la demande auprès de l'administration. Ensuite, la négociation devra avoir lieu dans les trois mois qui suivent la dénonciation. La convention dénoncée continuera à s'appliquer jusqu'à la signature d'un nouvel accord collectif ou à défaut pendant une durée d'un an après la dénonciation de l'accord en question. 3 Supplément de la Gazette - janvier 2011 Syndicats employeurs et conventions collectives__________ Branche professionnelle Organisation professionnelle d’employeurs a signé Convention collective nationale CCN UNIFED Croix rouge Française CCN Croix rouge 15 juillet 1952 Union des fédérations et syndicats d’employeurs sans but lucratif du secteur sanitaire, médicosocial et social FNLCC Fédération nationale des centres de lutte contre le cancer CCN des Centres de lutte contre le cancer FEHAP Fédération des établissements hospitaliers et d'aide à la personne CCN 51 - CCN des établissements 1 branche professionnelle Accords de branche étendus mais conventions non étendues A noter : L’UNIFED participe aux côtés des syndicats de salariés à la gestion d’UNIFAF USGERES Union des syndicats et groupements d’employeurs représentatifs dans l’économie sociale 12 branches professionnelles Accords de branche non étendus A noter : L’USGERES soutient l’OPCA de l’économie sociale et solidaire Uniformation FEGAPEI Fédération nationale des associations de parents et amis employeurs et gestionnaires d’établissements et services pour personnes handicapées mentales SYNEAS (fusion du SNASEA et SOP) Syndicat d’employeurs associatifs de l’action sociale et santé SNASEA Syndicat national au service des associations du secteur social et médico-social SOP Syndicat général des organismes privés sanitaires et sociaux à but non lucratif Pour la mutualité UGEM – Union des groupements d’employeurs mutualistes Pour la coopération Le Crédit coopératif (CC), la Confédération générale des SCOP (CGSCOP) Pour les associations du secteur sanitaire et social L’ADESSA, A domicilefédération nationale, la FNAAFP/CSF, les PACTARIM, SNALESS, Pour les associations de l'animation, de l’éducation permanente, du développement social, culturel et sportif CoSMoS, le GPGA, le SADCS, le SATPS, le SNAECSO, le SNEFA, le SNEFOS-JT, le Snogaec, le SNRL, SYNOFDES, l'U2C2F, UNML et l'Unodesc le SYNESI (Syndicat national des employeurs spécifiques d’insertion ) le SERQ (Syndicat national des employeurs des régies de quartier) Supplément de la Gazette - janvier 2011 4 privés d'hospitalisation, de soins, de cure et de garde à but non lucratif du 31 octobre 1951 CCN 66 - CCN du personnel des établissements et services pour personnes inadaptées et handicapées du 15 mars 1966 Accords SOP CHRS - Accords applicables dans les CHRS et dans les services d'accueil, d'orientation et d'insertion pour adultes Conventions et accords les plus appliqués par les adhérents FNARS 5 Accords sur : - les classifications (typologie d’emplois repères), rémunérations - le contrat de travail - le régime de prévoyance - le dialogue social - mise en place de l’Instance santé conditions de travail (ISCT) Accord collectif national des régies de quartier le 12 avril 1999 Des recours de l’UNIFED seront déposés en cas d’extension de ces accords Aujourd’hui, quels sont les travaux en cours ? ____________ dans les mêmes finalités sociales, quelle que soit la nature de leur contrat d’emploi qu’ils occupent, sur l’ensemble du territoire français ainsi que dans les départements d’Outre-mer ». D’autres associations pourront également adhérer à cette convention (associations d’insertion notamment). UNIFED Les conventions collectives les plus utilisées dans le réseau FNARS (51 et 66) sont en refonte. Il y a aujourd’hui une tendance forte au regroupement de toutes les conventions collectives de l’action sociale. Il est intéressant de soutenir leur rénovation et d’agir pour que les activités d’insertion par l’activité économique développées par certains de leurs adhérents soient mieux intégrées dans ce secteur. Rénovation : Dans le cadre de leur extension et suite aux évolutions des métiers au sein des Régies, la grille de classification de la convention a subi quelques transformations permettant une meilleure prise en compte de la diversité des métiers. Une enquête emploi a été réalisée de sorte à ajuster au mieux ces évolutions. L’UNIFED a pour objet de circonscrire le périmètre des activités du secteur sanitaire, médico-social et social du côté des employeurs et souhaite sauvegarder ce périmètre, c’est pourquoi, pour éviter tout chevauchement conventionnel, les conventions collectives de cette branche ne sont pas étendues. Par ailleurs, l’UNIFED a informé introduire un nouveau recours à l’encontre de la décision de l’Etat, s’il y avait extension de conventions qui recouperaient son périmètre (exemple celles du SYNESI et du SERQ). Syndicat d’employeurs associatifs l’action sociale et santé (SYNEAS) En 2000, un accord prévoyance non cadre a été signé avec le groupe AG2R. Il est en cours de renégociation auprès d’autres opérateurs (GNP, MACIF, CHORUS et AG2R) dans un souci d’amélioration de la prise en charge tout en diminuant des taux de cotisation. Il inclura les personnels cadres. Un accord mutualité a été signé dernièrement. Celui-ci permet à toutes les Régies voulant faire bénéficier ses salariés d’une mutuelle d’adhérer individuellement à cet accord sans aucune obligation. Le choix d’adhérer à cette mutuelle est de la responsabilité de chaque employeur (ces derniers bénéficient de tarifs privilégiés). de La réforme en cours de la 66 intègre les contrats aidés. Un travail sur les classifications a déjà été mené par le SYNEAS (fusion du SOP et du SNASEA) en lien avec les organisations syndicales. Un niveau sans qualification a été créé et permettrait de prendre en compte de manière plus formelle les salariés en insertion, malgré une inquiétude de déqualification des emplois existants. Aujourd’hui, à la suite de ces travaux, le SYNEAS est entré dans une procédure de révision de la 66, il a environ 6 mois pour négocier avec les syndicats et s’accorder sur divers points. Si la révision n’aboutit pas, le SYNEAS pourrait dénoncer la convention 66 et une nouvelle négociation serait alors engagée remettant tout à plat. Le SYNEAS souhaite reprendre un travail commun avec la FNARS sur ces questions. Syndicat national des employeurs spécifiques d’insertion (SYNESI) Un premier accord sur le champ d'application a été étendu en 2007. Cinq autres accords ont été signés sur les emplois repères (janvier 2009) et les classifications/rémunérations (janvier 2010), la prévoyance, la mise en place de l’instance santé et conditions de travail, le dialogue social et sur le contrat de travail. Ces accords s’appliquent déjà aux adhérents du SYNESI. Ils ont été suivis, récemment, par trois textes relatifs à la retraite, à la formation et à la durée du travail, et de quatre accords de méthodes concernant l'emploi des seniors, des personnes handicapées, la diversité et l'égalité hommes/femmes. Les accords de janvier 2009 et 2010 ont été demandés à l'extension. Lorsque la convention collective sera signée, le SYNESI en sollicitera l'extension en 2011. Si l’extension de l'accord est autorisée par l'Etat, les dispositions de la convention collective devront être appliquées dans tous les ateliers chantiers d'insertion (adhérents ou non du SYNESI). USGERES Syndicat national des employeurs des régies de quartier (SERQ) Le syndicat a transformé son accord collectif national des régies de quartier en convention collective. Une demande d’extension a été présentée qui a reçu un avis favorable. Le SERQ est dans l’attente de parution au Journal officiel. Cette convention collective qui s’applique obligatoirement aux régies de quartier et aux régies de territoire labellisées par le CNLRQ pourra s’appliquer également à « d’autres associations œuvrant Un accord a été signé sur la formation avec Uniformation. Pour les ACI du régime agricole, ces derniers resteront au Fonds national d'assurance formation des salariés des exploitations et des entreprises agricoles (FAFSEA). 5 Supplément de la Gazette - janvier 2011 Conclusion _________________________________________ Les adhérents sont invités à voir aujourd’hui s’ils appliquent le droit du travail stricto sensu, une convention collective ou un accord spécifique et dans quelle démarche ils sont ou souhaitent s’engager pour les salariés en insertion et les salariés permanents. Certains adhérents de la FNARS adhèrent aujourd’hui à la FEHAP, d’autres au SYNEAS, d’autres encore au SYNESI… Certains n’adhèrent à aucun syndicat d’employeur. Plusieurs décisions à venir risquent d’impacter le choix des adhérents : Des demandes d’extension de conventions collectives sont en cours dans le champ des ACI. La difficulté est que les différentes conventions demandées à l’extension paraissent se chevaucher au niveau conventionnel entre elles et avec des conventions existantes. S’il y a extension des conventions collectives du SYNESI et du SERQ : - pour les adhérents dont l’activité principale n’est pas l’ACI, ils conserveront leur convention ; - pour les adhérents dont l’activité principale est l’ACI qui n’appliquent aujourd’hui aucune convention, ils devraient pouvoir choisir une convention (SERQ ou SYNESI) en accord avec leur champ d’application. - pour les adhérents dont l’activité principale est l’ACI et qui appliquent aujourd’hui un accord ou une convention défini, ils devront changer de convention pour prendre celle du SYNESI ou celle du SERQ. Le SERQ a en effet demandé l’extension de sa convention et celle-ci est sur le point d’être étendue en ce début d’année. Reste à savoir si un ACI peut s’il le souhaite prendre cette convention dans la mesure où celle-ci s’adresse aux associations œuvrant dans les mêmes finalités. Nous nous efforcerons de le vérifier dans les prochaines semaines. Le SYNESI finalise sa convention et en demandera l’extension au premier trimestre 2011. Si l’Etat étend cette convention, celle-ci s’appliquera à tous ceux dont l’activité principale est l’ACI. Il existe une confusion chez l'ensemble des acteurs concernant le champ conventionnel. L’UNIFED a pour objet de circonscrire le périmètre des activités du secteur sanitaire, médicosocial et social du côté des employeurs et l'USGERES agit pour la reconnaissance d'un mouvement d'employeurs propre à l'économie sociale. Aujourd’hui les SIAE se réclament de branches différentes, de champ d’application différents et peuvent appliquer plusieurs types de conventions collectives ou d’accords ou n’en appliquent pas selon leur histoire et leur type d’activités. L’UNIFED a informé introduire un nouveau recours à l’encontre de la décision de l’Etat, s’il y avait extension de conventions qui recouperaient son périmètre. On ne sait pas pour l’instant quelle sera la position de l’Etat : d’un côté il fait le constat général qu’il y a trop de conventions, avec des périmètres qui se chevauchent, et il dit vouloir limiter les extensions ; d’un autre côté, il soutient la démarche de création de conventions collectives spécifiques dans notre secteur (Régies de quartier, SYNESI). Ce manque de cohérence ne facilite pas les décisions à prendre par les adhérents. La FNARS entend poursuivre ses efforts afin que les adhérents puissent avoir des conventions qui assurent les meilleures conditions aux personnels d’encadrement et aux salariés en insertion, tout en restant dans des conditions économiques acceptables. Ainsi, nous vous tiendrons régulièrement informés, tout au long de cette année, des changements en cours, notamment sur le plan conventionnel. Vous pouvez également obtenir des informations juridiques plus précises auprès des différents syndicats que nous citons via leur site Internet. Cette action est soutenue par : Direction générale de la cohésion sociale Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle FNARS – Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale 76 rue du Faubourg Saint-Denis 75010 Paris - Tél. 01 48 01 82 00 – Fax 01 47 70 27 02 www.fnars.org - [email protected] 6