Le lycée Montesquieu du Mans

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Le lycée Montesquieu du Mans
Le lycée Montesquieu du Mans
Notice éditée à l’occasion des Journées du Patrimoine
19 et 20 septembre 2015
Cette notice reprend en grande partie l’historique du lycée Montesquieu
du Mans, texte visible sur le site officiel de l’établissement.
Editée par les soins de l'Association amicale des anciens élèves du lycée.
site : montesquieu.lemans.free.fr
HISTORIQUE DU LYCÉE MONTESQUIEU
Surmontant au fil des siècles les querelles politiques, religieuses,
financières et pédagogiques, le Lycée Montesquieu est fier de son passé
qui se confond souvent avec celui de la ville du Mans, du Maine et de la
France.
Le site actuel du lycée a été très anciennement occupé, il se situe à
proximité de l’emplacement de la muraille gallo-romaine, dont les
vestiges des monnaies datant de la république romaine et des règnes
d’Auguste et de Tibère ont été retrouvés en 1848 dans les jardins.
Au début du VIIIème siècle, l’évêque du Mans Herlmund (699-721) fait
ériger, près des murs de la cité, un petit monastère appelé Saint-Ouen pour
héberger les pèlerins venus se recueillir devant les reliques de SaintJulien. Au XIème siècle, cet établissement devient le Prieuré Saint-Ouendes-Fossés, il comporte une église paroissiale et des annexes en direction
de Coulaines, Sargé et Neuville. Au XIIIème siècle la paroisse est en plein
essor. Des maisons se construisent au milieu des vignes. Dans la
deuxième moitié du XIVème siècle, les Anglais détruisent le prieuré ;
reconstruit par la suite, il disparaît lors d’un incendie en 1589. Claude
d’Angenne, évêque du Mans, décide, en 1599, en application du concile
de Trente, d’ouvrir un collège-séminaire sur le site. Il en obtient
l’autorisation par bulle pontificale et convoque le 2 mai 1600 une
assemblée générale de son clergé qui décidera de la conduite des travaux.
Le collège-séminaire, puis collège de l'Oratoire (1599-1792)
Le collège ouvre ses portes en 1601, par réunion de collèges déjà
existants (La Gourdaine, La Tannerie, La Juiverie). Le premier Supérieur
en est, jusqu’à sa mort en 1606, Michel Aubourg, prêtre, docteur en
théologie. Le succès du collège conduit l’évêque à confier l’administration
du collège à une congrégation enseignante : les Oratoriens sont préférés
aux Jésuites. Les Oratoriens s’engagent à entretenir six professeurs : deux
pour la philosophie et la théologie, quatre pour les lettres grecques et
latines ; à nourrir et à entretenir "six pauvres boursiers" ; à assurer le
maintien des bâtiments. Le collège se développe rapidement et acquiert
une solide et sérieuse renommée : dispensant un enseignement de qualité,
moins traditionaliste et moins conservateur que celui des Jésuites ; il
introduit de nouvelles disciplines avec une certaine hardiesse pédagogique
; les idées libérales et les sympathies pour le Jansénisme ne sont pas
toujours appréciées par les autorités religieuses qui interviennent à
plusieurs reprises pour dénoncer les méthodes pédagogiques et contenus
d’enseignement. En 1661, la soutenance de thèses, où les théories
jansénistes ou cartésiennes sont exposées, est interdite. En 1678, le
professeur de philosophie est exclu pour cartésianisme. À la fin du
XVIIème siècle, les effectifs atteignent près de 900 élèves. Mal adaptés et
insuffisants, les premiers bâtiments sont réaménagés en 1655 et, trente ans
après, d’autres constructions sont engagées. Dans l’une d’elles subsiste
l’escalier monumental en bois avec ses balustres.
Entre temps, commençait la construction de la chapelle ; la première
pierre en avait été posée le 26 août 1675 par l’évêque Mgr de Tressan, qui
la consacrait, les travaux achevés, le 25 mars 1683. Cette chapelle, telle
qu’elle se présente encore aujourd’hui, est érigée en forme de croix latine,
avec une façade dans le style jésuite surmontée d’un fronton. Au centre du
tympan, figure le nom de Dieu en hébreu entouré d’un faisceau de rayons.
L’autel de marbre noir est surmonté d’un dais dont le baldaquin repose sur
six colonnes torses en marbre noir veiné de blanc.
Un rapport ayant dénoncé la vétusté des locaux, d’importants travaux de
réhabilitation sont engagés à partir de 1750 : naissent la Salle des Actes
avec sa voûte en panier, l’escalier central et l’aile parallèle à la chapelle
dans la Cour d’Honneur. Le prestige du Collège est tel que de nombreux
concours financiers favorisent le projet, mais on doit imposer lourdement
la province du Maine. L’établissement se trouve en difficulté financière
une fois les travaux achevés.
Au cours du XVIIIème siècle, les effectifs ne cessent de décroître : de 510
élèves en 1722, on passe à 205 en 1781 ! Les classes commencent le 18
octobre, et se terminent en juillet ou en août selon les divisions. La durée
des cours est de deux heures et demie, seule la rigueur du froid peut la
faire abréger d’un quart d’heure ou d’une demi-heure. L’émulation des
élèves est stimulée par des exercices publics, les examens de passage et la
distribution des prix, véritables fêtes où le théâtre et la musique côtoient
les discours et les joutes oratoires en latin.
Le collège du Mans (1792-1850)
Les Oratoriens du Mans accueillent avec bienveillance en 1789 les idées
nouvelles : en mars la noblesse du Mans siège dans la Salle des Actes
pour élire ses représentants aux Etats Généraux, le Tiers Etat se réunit lui
dans la chapelle. Le 6 juillet, un grand dîner se déroule au réfectoire en
l’honneur du Vicomte de Vlanec, colonel au régiment de " ChartresDragons ", un contemporain écrit : "le saint réfectoire ressemblait à un
champ de bataille, jonché de bouteilles, de verres, d’assiettes et arrosé de
flots de vin ".
La Constitution Civile du clergé de 1791 déchire les Oratoriens : le père
supérieur refuse de prêter serment, suivi par les autres prêtres, mais trois
professeurs non prêtres acceptent : ils sont alors chargés de
l’administration du Collège. Jusqu’en 1792, assermentés et réfractaires
(qui n’ont plus le droit d’enseigner) vivent en bonne intelligence, mais
avec la suppression des ordres religieux, l’établissement se laïcise :
l’autorité civile en prend la direction.
De jeunes professeurs, comme Simier, Sallé, Michel Boyer, y enseignent
désormais, sous le contrôle de l’administration départementale et avec
ardeur, le culte de la liberté et la haine des tyrans. Lors de la remise des
prix, le 6 août 1793, une pastorale de Boyer est jouée où le berger Damis
symbolise le peuple français à la conquête de la liberté et défenseur de son
territoire.
À cette époque, le Collège assure l’enseignement primaire et secondaire.
Ce dernier comprend quatre classes : classe de seconde, classe de
rhétorique, classe de logique métaphysique et morale, classe de physique
et mathématiques. La vie est difficile par manque d’enseignants, de
moyens et d’élèves : les frais de scolarité limitent le nombre de
pensionnaires.
En 1797, le Collège devient l’École centrale de la Sarthe. L’inauguration
officielle a lieu le 1er Ventôse an IV (20 février 1796) "un cortège
composé des autorités du corps enseignant se forma à l’ancienne Abbaye
de la Couture ; précédé des tambours de la Garde Nationale et encadré de
troupes, il se rendit au ci-devant collège ; la cérémonie annoncée par trois
coups de canon, s’y fait dans la Salle des Actes ". Après avoir prêté
serment de " haine à la royauté et à l’anarchie "et " d’attachement à la
République et à la Constitution de l’An II ", les nouveaux professeurs sont
installés dans leurs fonctions qui les amènent à donner une instruction
scientifique en même temps qu’une éducation républicaine. Mais les
effectifs restent faibles : 150 élèves en 1799, 119 en 1802 et 112 en 1804.
Le collège de la Flèche, plus traditionaliste, compte pour sa part plus de
500 élèves.
En 1804, l’École secondaire communale - nouvelle dénomination- est
dirigée par le père Moissonnet, ancien directeur de l’Oratoire, récemment
rentré d’exil. En 1810, l’établissement s’appelle à nouveau Collège, la
Ville du Mans commence à demander qu’il devienne Lycée, pour pouvoir
disposer d’un établissement secondaire de premier ordre mais aussi pour
faire supporter à l’État les importantes dépenses liées à l’entretien des
locaux. Il faudra attendre quarante ans pour que ce souhait se réalise.
Le lycée de garçons du Mans (1850-1974)
Par décret du Prince impérial en date du 20 décembre 1850, après une
longue période précaire, où malgré la construction de nouveaux dortoirs
bien aérés pour attirer les pensionnaires, les effectifs stagnent et
s’amenuisent, le Collège est érigé en Lycée ; douze professeurs y sont
nommés par le Ministère et l’inauguration a lieu le 1er mars 1851. La
deuxième moitié du XIXème siècle est favorable au Lycée : les effectifs
augmentent régulièrement, le taux de réussite aussi ; la qualité de
l’enseignement, les nombreuses bourses offertes par le département et la
ville y contribuent largement. D’importants travaux sont entrepris :
l’actuel bâtiment de l’administration sort de terre en 1853.
Pendant la guerre de 1870-71, le Lycée, que la plupart des élèves a
déserté, abrite un hôpital militaire ; des combats opposent les Prussiens et
les Français sur la place des Jacobins (janvier 1871). Le lendemain, le
Lycée est investi par les Prussiens qui l’occupent jusqu’en mars. En 1877,
la ville acquiert un hôtel particulier du XVIIIe siècle pour y abriter "le
Petit Lycée". En 1883-1885, une transformation radicale est engagée : tout
un côté de la rue Saint-Vincent est acheté, pour permettre
l’agrandissement du lycée. Les maisons très anciennes qui se trouvent là
sont détruites, délimitant une nouvelle cour –l’actuelle cour des
marronniers- ; un ensemble symétrique à celui du XVIIe siècle s’élève et
le quartier s’organise désormais autour de ce nouveau bâtiment. La
dépense est très lourde et dans le Journal du Mans on qualifie cet
agrandissement " d’absurde ", de "dépenses folles", on aurait pu, peut-on
lire dans le même article, "agrandir l’établissement sans entreprendre ces
travaux babyloniens".
Une association d’anciens élèves est fondée en 1877, reconnue d’utilité
publique en 1886. À l’initiative d’un groupe d’élèves et de professeurs, se
crée en 1891 le S.A.L.M. (Sports Athlétiques du Lycée du Mans) qui
s’impose très rapidement dans les compétitions académiques et nationales.
De nombreuses facilités sont accordées aux "Salmistes" pour s’entraîner,
en particulier les jardins de la préfecture qui sont mis gracieusement à leur
disposition. Le 7 juillet 1901, sont célébrés le Cinquantenaire du Lycée et
le vingt-cinquième anniversaire de l’association des Anciens élèves ; de
grandes fêtes sont données : banquet dans le hall de la Bourse de
Commerce, fêtes de gymnastique Place des Jacobins, conférence de Léon
Beck, professeur de Première ; soirée au Théâtre Municipal avec des
artistes de la Comédie Française.
Dès le début de la Grande Guerre, le lycée est réquisitionné en partie et
reçoit, dès le 16 août 1914, 100 blessés. Dirigée pendant toute la guerre
par le Dr Le Bail, ancien élève, l’antenne sanitaire accueillera 5886
blessés ou malades soit 297 181 journées de traitement. Pendant cette
période, les élèves sont privés de la moitié de leurs professeurs, mobilisés.
Des regroupements de classes, l’aide de professeurs du lycée de jeunes
filles et de l’école normale primaire permettent, cependant, d’assurer la
continuité de l’enseignement. Bilan tragiquement lourd : 168 professeurs
et anciens élèves sont morts au champ d’honneur ; 350 sont honorés d’une
citation et 43 sont promus dans la Légion d’Honneur. Dès le
rétablissement de Concours général, en 1922, le Lycée figure au palmarès.
Par la qualité de ses professeurs dont plusieurs deviendront professeurs
d’université ou inspecteurs généraux, le Lycée obtient des résultats
remarquables et "rivalise" avec les grands lycées parisiens ; du Petit Lycée
aux Terminales, nombreux sont les Manceaux et Sarthois à bénéficier de
son enseignement dans un climat de sérieux, de travail régulier et
d’amitié.
Fin 1939, le lycée doit héberger plusieurs centaines d’élèves venus de
l’Est et du Nord, puis ce sont ceux de lycées parisiens et du lycée de Brest
; en quelques mois l’effectif double : plus de 600 élèves dans un «centre
provisoire de classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques et
militaires » ; il faut aussi céder la moitié des salles de cours au lycée de
jeunes filles, devenu hôpital militaire, et à l’école normale de filles,
occupée par les Allemands ; il faut aussi accueillir l’école normale de
garçons, occupée par les internes du lycée de jeunes filles et de l’ENF.
Une partie des combles, la Salle des Actes divisée en deux parties, le
parloir sont transformées en classes, l’internat est réservé en priorité aux
classes d’examen. Mais c’est la débâcle et le 15 Juin 1940, le lycée est
fermé. Le 26 juin, il est occupé par les Allemands qui en font un
"Frontsammelstelle" lieu de rassemblement des permissionnaires à leur
départ ou à leur retour. À la rentrée d’octobre, il faut éviter tout " incident
fâcheux" avec les occupants, installés dans certains locaux et sous les
préaux ; l’administration est avertie que toute tentative de "sabotage"
entraînera des représailles. Pourtant trois élèves audacieux, malgré
l’interdiction, organisent une remise de gerbe devant le monument aux
morts, le 11 novembre. En février 1941, grâce aux interventions de
l’Inspecteur d’Académie M. Hilleret et du proviseur M. Bréant, les
Allemands évacuent le Lycée. Ils en reprennent possession après le
débarquement de Normandie et le transforment en hôpital, abattant le
grand portail et élargissant l’entrée pour permettre le passage des camions.
Ils l’évacuent en toute hâte au début d’août 1944, laissant les locaux en
piteux état. Pendant un mois, ce sont les Américains qui s’installent. La
rentrée des classes a lieu au début d’octobre. Le 11 novembre 1944, une
importante cérémonie se déroule devant le Monument aux Morts.
Durant ces années de guerre, la vie au lycée a été difficile : restrictions
alimentaires, contrôle de l’occupant, alertes et évacuations dans les caves.
Dès l’automne 1940, plusieurs anciens élèves rejoignent les Forces
Françaises Libres, soit en Grande-Bretagne, soit en Afrique : ainsi Roland
de la Poype qui devient un des "as" de l’escadrille "Normandie-Niemen",
Raymond Dronne, compagnon de la Libération qui à la tête de sa colonne
de la 2ème D.B. est le premier officier français entré dans Paris insurgé, le
23 août 1944. Plusieurs professeurs s’engagent dans la Résistance, dont
Paul Marchal, professeur de lettres, qui arrêté en avril 1944, meurt en
déportation ; Roger Bouvet, arrêté en février 1944, qui, s’il n’était pas
mort en déportation, aurait été choisi pour assurer à la Libération les
fonctions de Préfet de la Sarthe.
Engagement aussi de nombreux élèves dans la lutte : sur le Monument aux
Morts du Lycée, quarante-cinq noms témoignent de cette participation des
anciens élèves du lycée aux combats de la Résistance et de la Libération.
À la rentrée d’octobre 1945, 650 élèves sont inscrits au Lycée et quelques
années plus tard, en 1950, l’effectif atteint 810 élèves. En novembre 1951,
de grandes manifestations sont organisées sous la présidence d’André
Marie, ministre de l’Éducation nationale, pour fêter le centenaire du
Lycée d’État de garçons du Mans. À l’initiative d’Albert Praud, proviseur,
et de Fernand Letessier, professeur de lettres, une exposition retraçant
l’histoire du lycée est présentée. À côté des plus anciennes archives des
Oratoriens, figurent les ouvrages des professeurs et anciens professeurs :
André Bellesort de l’Académie française, René-Noël Raimbault, un des
premiers traducteurs de Faulkner et d’Orwell, Verdun-Louis Saulnier
professeur à la Sorbonne, des peintures d’Albert Maignan, Maurice
Loutreuil et Jules Hervé-Mathé, une sculpture d’André Bizette-Lindet,
lauréat du prix de Rome, la machine à vapeur construite par Léon Bollée,
tous anciens professeurs ou élèves. Le 19 novembre 1951, la Comédie
Française, dirigée par Pierre-Aimé Touchard, ancien élève du lycée,
présente "Le Jeu de l’amour et du hasard " de Marivaux.
La poussée démographique des années d’après-guerre va, dans les années
soixante, provoquer un important accroissement de l’effectif : près de
2000 élèves, petit lycée, premier cycle, second cycle et classes
préparatoires confondus. En mars 1961, est inauguré dans l’enceinte du
lycée le Collège scientifique universitaire : 54 élèves inscrits dont 25 filles
dès la première rentrée, et en 1963, l’École de Droit ouvre ses portes, elle
aussi dans l’enceinte du lycée. Les deux établissements, début de ce qui
deviendra l’Université du Maine, s’installent quelques années plus tard
route de Laval. En 1956, sont ouvertes deux classes préparatoires, une
littéraire, une scientifique, complétées en 1965 par une prépa Agro, puis,
en 1971, par une Math’spé. De septembre 1962 à 1971, le C.E.G. du
Ronceray devient annexe du lycée. En application d’une politique
nationale, le petit lycée et les classes de collège sont fermés
progressivement à partir de 1972. La mixité des classes impose une
nouvelle dénomination, "lycée d’État de garçons du Mans " ne pouvant
plus convenir à un établissement où plus d’un tiers des élèves, dans les
années soixante-dix, sont des filles.
Depuis les années soixante, le choix d’une nouvelle dénomination pour le
lycée est régulièrement évoqué et les propositions sont nombreuses :
Robert Garnier, Scarron, Plantagenêt, Racan, Jacques Peletier, mais aussi
Claude Chappe, Léon Bollée, anciens élèves. Aucune d’elle ne recueille
un consensus. En 1974, pour mettre fin à ces discussions, il est décidé, par
un arrêté préfectoral, que le lycée deviendra " Lycée Montesquieu", nom
de la rue qui dessert son entrée principale. Dans les années 1975-1980, la
baisse des effectifs – conséquence de la fermeture de l’internat -, et la
vétusté des locaux font peser sur l’avenir de l’établissement de sérieuses
menaces. Mais, dès les années 1980, une forte demande de scolarisation
dans le second cycle opère un renversement de tendance. Les effectifs
augmentent à nouveau, et il devient difficilement imaginable que le Lycée
Montesquieu puisse disparaître de la carte scolaire du Mans.
Le lycée Montesquieu (1974-...)
Depuis les lois de décentralisations (1985), l’entretien des lycées
appartient aux Conseils régionaux. Après d’importants travaux
d’aménagement conduits par la communauté Urbaine du Mans (cuisines
et demi-pension, C.D.I., etc.), la Région des Pays de la Loire engage, en
1992-1993, un programme de réhabilitation-restructuration total, qui
comprend la construction d’une aile supplémentaire du bâtiment de
sciences physiques avec, en rez-de-chaussée, une belle salle d’évolution
gymnique. Ce vaste chantier, dont les objectifs pédagogiques et les
réalisations pratiques sont largement concertés, s’achève en 1999, année
du quatrième centenaire du site éducatif. Plus tard, rénovée par la Ville, la
chapelle deviendra un auditorium, utilisé pour des cours ou manifestations
artistiques. En 2015, le lycée est devenu un important établissement fort
de plusieurs classes préparatoires aux grandes écoles qui confortent sa
vocation régionale.
Le lycée survolé par la patrouille de France, il y a quelques années.
L’avion en tête est piloté par un ancien élève, Fabien Coulibaly.
Le lycée au début du XXème siècle
Plan du lycée en 1925
ORIENTATIONS BIBLIOGRAPHIQUES :
On pourra se référer à l’ouvrage de Jacky Bouvet, Jacques Chaussumier et JeanPierre Delaperrelle : Du Collège de l’Oratoire au Lycée Montesquieu : 400 ans
d’enseignement au Mans (Le Mans, ITF, octobre 2003), qui constitue, en 152
pages, une excellente synthèse de l’histoire du lycée, jusqu’au début du XXIème
siècle.
On lira aussi avec intérêt plusieurs monographies sur l’histoire du lycée, rédigées
entre la fin du XIXème siècle et le début du XXème siècle. Elles sont dues à
Almire Garnier, l’abbé Reeb, Didier Rebut, Bernard Coquet, Charles DejaultMartinière et Victor Pavet. La meilleure synthèse, qui englobe la Première
Guerre mondiale, est celle qui a été publiée en 1922, par le proviseur Paul
Bouchy. Ces monographies peuvent être téléchargées sur le site
montesquieu.lemans.free.fr (dossier « notices historiques »)
Par ailleurs, L’Association amicale des Anciens Élèves publie également une
Lettre d'information bimestrielle dont les exemplaires sont téléchargeables sur ce
site.
Par André Vivet (Secrétaire de l’Amicale) : « Les élèves-maîtres de la Sarthe au
lycée de garçons du Mans pendant l’occupation allemande (1940-1944) »
Du même auteur, un fascicule illustré de la liste des « Principaux, Supérieurs et
Proviseurs du lycée depuis 1599 ».
Par Jean Denègre « L’orgue bicentenaire de la chapelle de l’Oratoire »
Certaines périodes de l’histoire du lycée sont évoquées, notamment à travers des
biographies, dans plusieurs ouvrages de Didier Béoutis, président, depuis 2008,
de l’Amicale des anciens élèves du lycée Montesquieu :
. les premières années du XXème siècle, avec Léon Beck, un Sarthois proviseur
du lycée Henri IV (Le Mans, ITF, 2013) ;
. la Première Guerre Mondiale, avec Le lycée de garçons du Mans à l’épreuve de
la Grande Guerre (Le Mans, ITF, 2014), et Lucien Lécureux, un écrivain
combattant (Le Mans, ITF, 2015) ;
. l’occupation allemande et la Résistance, avec Paul Marchal, l’archange du
camp de Stassfurt (Le Mans, ITF, 2013).

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