Le Biomédicament une filière d`avenir pour la région
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Le Biomédicament une filière d`avenir pour la région
Dossier de la semaine 8 LA TRIBUNE DE TOUR.S Jeudi 20 février 2014 - n" 234 Le biomédicamen~ une filière d'avenir po r la région Centre RECHERCHE La part des bioméclicaments dans le marché des médicaments devrait passer de 20% aujourd'hui à plus de 40% à l'horizon 2020. La région Centre, en pointe dans le secteur pharmaceutique, a décidé d'apporter 7 M€ sur 3 ans pour développ·er la recherche et structurer cette filière très porteuse pour l'avenir. Par Patrice NAOUR .e 6 février dernier, dans lesl ocaux.de la faœlté de médecine,.Erançois Bon.:neau, président de larégion L Centre, et Loïc Vaillant, président do l'université de Tours ont signé une convention qui s'inscrit dans le cadre de l'ARD 2020 (Ambition Recherche À terme, il ~·agira de produire ces nouveaux biomédicaments localement. Développement) au terme de laquelle, l'exécutif régional va apporter 7 millions d'euros sur les trois prochaines années pour développer la filière du biomédicarnent enrégiQn Centre. Ces nouveauX médicaments sont issus du vivant, et non-pas de la chimie, à la différence des médicaments «classiques». Ils se répartissent en trois grandes familles : les anticorps thérapeutiques, les vaccins et les protéines de substitution, comme l'insuline destinée aux diabétiques, ou les hormones de croissance, les plus connues du grand public. La.conventionARD Biomédicarnents 2020 est non seulement destinée à développer des programmes de recherche (5 au total) afin de mettre au point de nouveaux biomédicaments, mais aussi de structurer la filière avec la mise des formations pour les futures unités de production en partenariat avec l'IMT (Institut des Métiers et des technologiques pharmaceutiques basé aux 2-lions).À terme, il s'agira de produire ces nouveaux biomédicaments localement. Leur production, très différente des médicaments chimiques, nécessitant des compétences spécifiques, l'institut Biol verra le jour à Tours d'ici 2 ou 3 ans. Spécialisé dans les domaines du biomédicament, des biotechnologies et des bioproductions, cet institut de furmationestdestinéàfurmerlesfuturs employés d'une filière naissante. C'est pour cela que l'IMT compte panni les signataires de la convention, avec les universités de Tours et d'Orléans aux côtés des organismes nationaux de recherche (CNRS, Inserm et l'Inra). On trouve aussi parmi les signataires le Studiurn, un organisme financé par la Région Centre etchargé de recruter des chercheurs de haut niveau à l'étranger, ainsi que Polepharrna, le groupement des acteurs de l'industrie pharmaceutique, qui permet notamment aux grands laboratoires d'établir des liens avec les chercheurs universitaires. Le laboratoire tourangeau, labExMAblmprove, est partie intégrante l'ARD Biomédicaments. Ce laboratoire d'excellence, installé dans les locaux de la faculté de médecine de Tours, est à la pointe de la recherche sur les anticorps thérapeutiques qui représentent so% des biomédicaments aujourd'hui Cestà ce titre que son directeur, le professeur Hervé Watier, a répond.uàl'appeld'offresdelaRégion et a été désigné «coordinateUD> du projet pour les six prochaines années. «<l y a un engouement important de la part des laboratoires de l'industrie pharmaceutique pour les biomédicaments, car ils représentent l'avenir, explique le Dr Arnaud Daguet qui coordonne le projetaucôtlde Hervé Watier. Concrètement, nous venons François Bonneau, le président de la Région, et Loïc Vaillant, le président de l'Université ont signé l!IUU) 2020 qui apporte7M€ pour développer une filière du biomédicament au niveau régiOnaiPhoto:P.N./ La Tribune de TOUill. par exemple de signer un contrat de recherche avec Sanofi pour mettre au point un biomédicament par aérosol dans une maJodie pulmonaire orpheline, ce qui est tout à fait nouveaw>. Autre exemple : l'entreprise Rècipharm, ancienne usine du géant britannique AstraZeneca, s'est spécialisée dans le conditionnement des biomédicaments en investissant 2,5 M€ dans une nouvelle chaîne de production en atmosphère stérile, ce qui lui a pemiis de conserver ses 200 emplois à Monts, près "de Tours. Les champs d'application de ces biomédicaments sont encore largement inexplorés. La région Çentre, la 6e de France sur le plan industrieL en grande partie grâce à la présence sur son territoire de nornb:r:eux laboratoires et sous-traitants pour l'industrie pharmaceutique, a bien fait de se positionner sur cette filière d'avenir. «Cest important de prendre un coup d'avance et de préempter ce secteur auquel peu de gens s'intéressent, expliqueAmaudDaguet.Nous avons tous les atouts pour créer une filière dynamique, avec les chercheurs, les grands labos pharmaceutiques, les sites de produétion .. » Dans trois ans, un bilan d'étape sera réalisé et d'autres fonds seront débloqués par la Région pour la période 2017-2020 afin de développer les programmes les plus avancés ou les porteurs pour l'avenir. Il en va de la bonne santé de l'emploi; du se~etn; .· en Région Centre...