Lettre N°5 2011-Mai
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Lettre N°5 2011-Mai
MAi 2010 numéro 5 la lettre Alain Anziani d’ sénateur de la Gironde Pour joindre votre sénateur au Sénat 15, rue de Vaugirard 75291 Paris Cedex 06 Téléphone : 01 42 34 38 37 Fax : 01 42 34 46 37 [email protected] www.alainanziani.fr Contact : Philippe Blanchot en Gironde Hôtel de ville de Mérignac av.du Mal De Lattre de Tassigny 33705 Mérignac Téléphone : 05 56 18 88 72 Fax : 05 56 47 05 04 [email protected] Contacts : Nicolas Hamm Sabrina Berrichon Fonctions au Sénat Membre du groupe socialiste • Membre de la commission des lois • Membre du groupe d’étude « innovation et entreprises » • Membre du groupe d’étude « de la vigne et du vin» • Membre suppléant du comité des Finances Locales • Rapporteur pour avis du budget de l’administration générale et territoriale de l’État • Rapporteur de la Mission Xynthia • Membre du groupe de travail consacré à la révision du code électoral en Gironde • Adjoint au Maire de Mérignac, chargé des finances et de l’innovation résident de l’Union P Départementale des élus Socialistes et Républicains La gironde de demain Quels seront dans vingt ans nos communes et nos regroupements de communes ? Y aura-t-il une métropole bordelaise ? Verra-t-on apparaître des communes nouvelles nées de la fusion des anciennes ? Le regroupement des élus régionaux et départementaux, annoncé pour 2014, aboutira-t-il à une collectivité unique. Le Préfet vient de sortir de ses cartons la carte de la Gironde telle qu’il la conçoit. Au nom de la situation des finances publiques, il nous est proposé une cure d’amaigrissement, baptisée pudiquement rationalisation : réduire, diminuer, fusionner, raboter… Pourtant, sauf à perdre la raison d’être de toute action publique, un autre critère ne doit jamais être oublié : rendre service à la population. L’intercommunalité est d’abord un outil d’aménagement et d’équipement du territoire. Il en découle deux conséquences. Son périmètre doit prendre en compte une obligation de proximité. La mutualisation qu’elle implique doit résulter d’un nouveau partage de compétences. Et toujours, le choix suppose de connaître avec suffisamment de précision le coût du remaniement territorial tant pour les communes concernées que pour la nouvelle structure intercommunale. Nous voyons bien par exemple que la fusion des communautés de communes du bassin fait peser un risque d’explosion fiscale. Ou que la création d’une Métropole ou l’élargissement du périmètre de la CUB n’ont de sens que si les habitants concernés en tirent des services supplémentaires. Qui doit décider de ces évolutions ? Voilà bien le paradoxe d’une loi qui se veut de décentralisation. La décision relève du pouvoir du Préfet, non pas de son pouvoir ordinaire, mais d’un pouvoir exorbitant qui lui est conféré pendant les cinq premiers mois de 2013. Au fond, sous la réserve d’une opposition des 2/3 de la Commission départementale de coopération intercommunale (C.D.C.I), soit en 2012, les élus font que le préfet leur demande, soit en 2013, le préfet fera contre les élus. Ce retour au père Fouettard traduit une nouvelle fois la grande méfiance de l’Etat envers les élus locaux. Quant aux populations, pas un mot n’y fait allusion comme si ce grand chambardement ne les concernait pas. Comme toujours, à nous, de rappeler notre volonté d’une France décentralisée. Alain Anziani en e d n o r i G LA NOUVELLE INTERCOMMUNALITE EN 6 QUESTIONS 1 4 Les intercommunalités regroupent des communes et exercent à leur place certaines compétences (voirie, développement économique, assainissement, équipements sportifs ou culturels…). Elles peuvent percevoir une partie de leur recette fiscale. La Cub, par exemple, perçoit la taxe professionnelle. Le préfet est le grand maître d’œuvre de la carte intercommunale. Il propose un projet de Schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) sans concertation préalable. Les communes disposent de trois mois pour donner leur avis. A défaut, ce dernier est réputé favorable. Puis, la commission départementale de coopération intercommunale (CDCI) doit donner son avis dans un délai de quatre mois. / A quoi correspond l’intercommunalité ? Elles sont composées de membres élus par les conseils municipaux. Elles ont la forme juridique d’établissements publics de coopération communale (EPCI). 2 / Quelle est la situation actuelle en Gironde ? En Gironde, les EPCI comprennent la communauté urbaine de Bordeaux, une communauté d’agglomération (la Cobas du sud du bassin d’Arcachon) et 43 communautés de communes. Dix communes restent isolées. Deux dans l’agglomération bordelaise : Saint Jean d’Illac et Martignas sur Jalles et huit dans l’arrondissement de Libourne : Belvès de Castillon, Gardegan et Tourtirac, Saint Cibard, Saint Genès de Castillon, Saint-Philippe d’Aiguille, Saint Sauveur de Puynormand, Saint Seurin sur l’Isle et Sainte-Terre. 3 / Quels sont les objectifs de la réforme ? - une couverture intégrale du territoire par des Établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre, sans enclave ni discontinuité territoriale, et donc l’intégration des dix communes « isolées » dans des regroupements existants ou à créer. - des communautés comptant au minimum 5 000 habitants sauf en zone de montagne ou sauf décision du Préfet, justifiée par des circonstances géographiques particulières. En Gironde, sept communautés de communes seront ainsi concernées : communauté de communes du canton de Pellegrue (2749 hab), Pays de Paroupian (4768 hab.), Pays d’Auros (4 774 hab.), Canton de Villandraut (4 726 hab.), du Monségurais (4 783 hab.). communauté de communes du Brannais (4029 hab.) et Entre Deux Mers Ouest (4419 hab.). - une rationalisation des périmètres des EPCI, c’est à dire des fusions ou modifications des périmètres des communautés actuelles. Les intercommunalités devront être définies à partir du SCOT ou des entités urbaines au sens de l’INSEE. Les EPCI n’ont pas l’obligation de respecter les limites départementales, ni les limites des circonscriptions législatives, ni de tenir compte des futurs cantons. - elles devront suffisante. disposer d’une surface financière - une réduction sensible du nombre des 289 syndicats de communes et des syndicats mixtes en Gironde. / Qui décide ? Les propositions du Préfet sont adoptées sauf contre-proposition adoptée par la CDCI à la majorité des 2/3 de ses membres. Ces contre-propositions doivent également être conformes aux orientations de la loi (cf supra). 5 / Quel est le calendrier ? L’année 2011 sera consacrée à l’élaboration du Schéma Départemental de coopération intercommunale (SDCI) par le Préfet, aux avis des communes et à l’avis de la CDCI. Le schéma est adopté au plus tard le 31 décembre 2011. Pendant l’année 2012, les modifications (fusion, dissolution, intégration) nécessiteront l’accord de la moitié des collectivités concernées représentant la moitié de la population regroupée (Actuellement, il suffit de la moitié des organes représentant les 2/3 de la population ou l’inverse). Pendant les cinq premiers mois de l’année 2013, le préfet disposera de pouvoirs exorbitants. Il pourra imposer ses décisions. Toutefois, si un projet diffère du schéma ou s’il n’a pas recueilli la majorité requise des conseils municipaux, la CDCI pourra proposer des solutions alternatives qui seront obligatoirement prises en compte si elles sont votées à une majorité des 2/3. 6 / Que propose le Préfet dans son projet du 14 avril 2011 ? Le Préfet a proposé la création d’une métropole à la place de la communauté urbaine, de forts regroupements des communautés de communes existantes et une réduction importante des différents syndicats de communes. Alain Anziani au Sénat PREVENIR LES CONFLITS D’INTERETS Alain ANZIANI est membre du groupe de travail mis en place par le Sénat sur les conflits d’intérêts. L’actualité a mis en lumière ces grandes questions : Comment éviter le mélange des genres entre intérêts publics et privés ? Comment prévenir tout risque de corruption ? Le groupe s’est déplacé à Berlin et à Washington pour observer les solutions apportées par d’autres pays. Le rapport du groupe sera publié fin mai. Rencontre au Bundestag, Berlin avec des élus allemands Entretien avec l’ambassadeur de France à Washington : Pierre Yves COLLOMBAT (PS, VAR), Yves DETRAIGNE (NI, MARNE), François DELATTRE (ambassadeur), Jean Pierre VIAL (UMP, SAVOIE), Alain ANZIANI (PS, GIRONDE) XYNTHIA, tirer les conséquences A la suite de la tempête Xynthia, Alain ANZIANI a été nommé rapporteur de la mission d’information du Sénat, présidée par Bruno RETAILLEAU (NI, Vendée). Pour tirer toutes les conséquences de ce drame, une proposition de loi relative aux submersions marines a été déposée. Elle sera examinée le 3 mai par le Sénat. Au programme : un droit de l’urbanisme qui prend en compte les risques naturels, une nouvelle gestion des digues, le développement des alertes et de l’information, des mécanismes de financement revus… N’oublions pas que ces phénomènes dont le rythme s’accélère, notamment du fait du réchauffement climatique, concernent également la Gironde : ci-contre visite des digues à Talais en présence du Maire Franck Laporte, de Mme Pascale GOT, députée, de Monsieur Serge LAPORTE, conseiller général et maire de Grayan et l’Hôpital, et de Jean Pierre DUBERNET, maire de Saint Vivien du Médoc. LE DROIT ELECTORAL EVOLUE Le droit électoral évolue : financement des campagnes, propagande électorale, inéligibilité et incompatibilité. De nombreuses modifications sont intervenues, notamment après le rapport du groupe de travail du Sénat dont faisait partie Alain ANZIANI. TRAVAIL AU SENAT Questions posées au gouvernement : Alain Anziani a posé les questions suivantes dont vous trouverez le texte et les réponses sur le site du Sénat www.senat.fr : - Les sociétés de capitaux dépendant des collectivités territoriales, notamment sous la forme de sociétés d’économie mixte, ne peuvent bénéficier du régime fiscal du mécénat. Pourquoi la loi discrimine-t-elle ces structures qui œuvrent pour la diffusion de la culture dans les territoires ? - Le transfert de l’agglomération libournaise en zone gendarmerie a été décidé par l’Etat sans concertation préalable avec les élus ou la population. La fermeture du commissariat de Libourne s’inscrit dans une logique globale de réduction des effectifs des forces de sécurité. Quelles garanties l’Etat peut-il donner pour garantir le maintien d’effectifs suffisants sur ce territoire ? - La compensation financière des communes traversées par la future LGV est jugée insuffisante par les élus locaux. Le gouvernement révisera-t-il les modalités de cette indemnisation ? - Le processus de remembrement forestier se heurte à l’application de frais notariés très élevés, dépassant parfois la valeur des parcelles. Le Ministre de l’agriculture prévoit-il de réformer ces pratiques ? - Venant à la suite de plusieurs mesures affaiblissant l’aide juridictionnelle, le décret du 15 mars 2011 risque de restreindre encore l’accès au droit des personnes les plus défavorisées. Quelles sont les mesures envisagées pour pérenniser et diversifier le financement de l’aide juridictionnelle ? - La fiscalité applicable au spectacle vivant défavorise les activités de diffusion, qui peinent à bénéficier du taux réduit de TVA. La législation fiscale sera-t-elle modifiée pour assurer une application uniforme de la TVA à taux réduit aux activités de production ? - La réforme de la voie industrielle en lycée technologique prévue pour la rentrée 2011 remet en cause des aspects essentiels de cette formation. Le ministère de l’Education nationale envisage-t-il de suspendre l’application de cette réforme pour engager une réelle concertation sur l’avenir de la filière ? -L a spécialité d’infirmier en bloc opératoire est menacée de pénurie, ce qui fait peser un risque sur le traitement des patients. Le Ministre de la Santé prévoit-il de revaloriser cette profession, notamment en prévoyant d’élever ce diplôme au niveau master ? EXTRAITS DE BLOG TERRE DE REBELLE, TERRE DE MITTERRAND Décentralisation Ma journée, sous les nuages, fut remplie de lumière. Cette terre est une terre rebelle, réfractaire, généreuse, où l’on ne parle pas pour ne rien dire. La Nièvre est ainsi depuis toujours. Elle fut l’un des hauts lieux de la révolution, elle s’opposa farouchement au coup d’Etat du prince Louis Napoléon, elle compta une trentaine de maquis pendant la guerre, et elle est devenue un département fortement ancré à gauche. Cette terre-là accueillit François MITTERRAND. Dans sa recherche d’une implantation, le futur président de la République interrogea le père QUEUILLE. Qui lui donna ce conseil : « Allez dans la Nièvre, vous réussirez si vous écoutez tout le monde et n’en faites qu’à votre tête. » Des qualités que le futur Président possédait naturellement… F. MITTERRAND a entretenu une longue passion pour ce pays surmonté par le Massif granitique du Morvan où il souhaita se faire inhumer. Pendant 35 ans, il y fut RENCONTRE conseiller municipal de Nevers, député, sénateur, de nouveau député, maire de Château Chinon, président du Conseil Général. Dans un banquet républicain, quelques jours avant de quitter l’Elysée, il avouait « Une vie ce n’est pas très long. Elle se fixe sur certains points majeurs qui finissent pas la dominer. Je suis Charentais d’origine, je reste fidèle à cette région de l’ouest de la France, mais d’une certaine façon, je suis devenu Nivernais. » Tout Nevers, toute la Nièvre, est rempli de son nom, de son ombre, de ses souvenirs. Marcel CHARMANT, son successeur au Conseil Général, me fait visiter quelques mètres carrés, décorés sobrement par François MITTERRAND, une tapisserie sur un mur, un beau portrait de la farouche Catherine de Clèves sur un autre, une armoire en verre remplie de souvenirs. Ce modeste bureau, il dut l’arracher au Préfet, peu enclin à faire de la place aux élus. Comme il fut contraint de s’opposer à l’État qui refusait toute création de services du Département, dénoncée comme une séparation illégale d’avec les activités préfectorales. Avec courtoisie, F. MITTERRAND accueillait chaque nouveau préfet par des phrases similaires : « Le Conseil Général veut être le centre des activités démocratiques de notre département ». Ou bien : « nous sommes une assemblée consciente de son rôle et jalouse des ses prérogatives ». Ou encore ces mots qui annoncent tout un programme : « l’État a colonisé la province ». Allant au-delà des mots, le président du Conseil général reproduisit dans la Nièvre un fonds départemental d’équipement des communes, inventé par Maurice FAURE dans le Lot. Habitués à la décentralisation, nous avons oublié la dimension « révolutionnaire » de ce dispositif qui donnait la responsabilité de la répartition de crédits aux élus et non aux fonctionnaires. Comme chaque année, avec Françoise CARTRON et Philippe MADRELLE nous vous proposons de débattre de l’actualité parlementaire lors de rencontre de proximité. Lundi 9 mai - 19h Bassin d’arcachon - Val de l’Eyre Voilà la journée est finie. Je traverse le parvis du Palais Ducal où s’est tenue notre réunion. Je sais que François MITTERRAND y prononça l’éloge funèbre de Pierre BÉRÉGOVOY, maire de la ville. Non loin, au bord du canal, un premier mai, l’ancien premier ministre s’était donné la mort, après que son honneur ait été livré aux chiens pour reprendre l’expression du Président de la République. Salle du conseil - hôtel de Ville de Salles Vendredi 13 mai - 19h Entre-deux-Mers Salle des fêtes Tabanac vendredi 20 mai - 19h Grand Sud Gironde Haut Entre-deux-mers www.alainanziani.fr Le Sénat réserve d’heureux déplacements. Celui de Nevers en fut un. René Pierre SIGNE, sénateur de la Nièvre m’avait demandé d’intervenir devant les maires de la Nièvre sur un thème peu propice à l’enthousiasme : la loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure. « Tout ici est en demi-teinte, le contraire du tape l’œil », cette phrase me paraît si juste dans ce train vers Paris qu’il emprunta chaque semaine jusqu’au 10 mai 1981. Trente ans déjà. Salle du Conseil - Hôtel de Ville Saint Macaire Lundi 23 mai - 19h Haute Gironde Salle des fêtes - Pugnac Lundi 6 juin - 19h Grand Libournais ALAIN ANZIANI, INVITE DE MEDIAPART www.mediapart.fr / 31 Mars 2011 Par Les invités de Mediapart Edition : Les invités de Mediapart Salle des fêtes - Pomerol Lundi 27 juin - 19h Médoc Moulin des Jalles Castelnau-de-Médoc Début Octobre - 19h C.U.B./Rive droite Après la journée de mobilisation des magistrats, mardi 29 mars, Alain Anziani, sénateur (PS) de Gironde, dénonce le «patient travail d’usure du contre-pouvoir judiciaire» par l’exécutif. ---------- Espace Bétailhe Artigues-près-Bordeaux Il y a quelques mois, le président de la République comparait les magistrats à des «petits pois», avec cette précision aimable, «la même couleur, le même gabarit, la même absence de saveur». Début Octobre - 19h C.U.B./Rive Gauche Et puis un jour, les petits pois ont décidé de sortir de leur casserole. Mardi, ils ont défilé devant les Palais de justice avec un mot d’ordre: «il faut changer de cuisine et même de cuistot». Maison des associations - Mérignac Papier issu de pâtes produites à partir de forêts gérées durablement.