RENDEZ-VOUS À SARTÈNE CHRONIQUE VESPASIENNE
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RENDEZ-VOUS À SARTÈNE CHRONIQUE VESPASIENNE
CHRONIQUE VESPASIENNE RENDEZ-VOUS À SARTÈNE L'hélicoptère démarre son approche par un virage serré, la place devant l'église Santa Maria Assunta est déserte ce dimanche après midi, l'offce est depuis longtemps terminé les Sartenais sont à table devant un plat fumant de fgatellu. L'appareil se stabilise, lentement vient se poser sur les pierres polies, dans le fracas des turbines, dans le vent tourbillonnant des pales, la porte de l'appareil s'ouvre... Un homme s'extrait de l'hélicoptère, une barbe de plusieurs jours, des lunettes sombres, le cigare aux lèvres, la bedaine de quinqua qui a réussi ; dans la main droite une bible, dans la gauche une cage dans laquelle se tient un perroquet multicolore. L'homme se dirige vers un personnage qui se tient dans l'ombre du fronton de l'église, l'hélicoptère s'envole dans un bruit tonitruant, tandis que l'homme de l'ombre s'agenouille devant l'auguste passager : – Don Guérini, bienvenue à vous ! Dit-il en baisant la bague du fumeur de cigare. – Relevez vous picculu casadiliu ! L'affdé prend la cage au perroquet et se dirige vers une berline allemande garée à proximité du lieu de culte. Sans un mot les deux personnages montent dans le véhicule ; Dans un nuage de poussière la voiture monte vers le bourg. Les portières claquent, les deux hommes se dirigent vers l'entrée de la demeure inondée du soleil de midi... – Mets la cage à côté de la cheminée, il aime la chaleur boisée le perroquet ! et ouvre la cage qu'il prenne ses aises le volatile ! Commande le chef de bande. – Comme cela vous sied, Don Guérini ! L'âme damnée s’exécute, dépose la cage de l'animal et ouvre la porte de la prison de l'emplumé. Lentement l'animal s'approche, hésite, se tourne vers la droite puis vers la gauche, penche sa tête vers l'extérieur puis, brusquement plonge vers le sol, il déploie ses ailes et se pose sur l'épaule de son maître. – Tu peux faire venir tes soldats, Don Guérini, je suis suis à ma place ! Annonce le volatile volubile. Le fumeur de cigare s'active sur le clavier de son smartphonne, tandis que le picculu dépose des verres sur la table en bois, sort la bouteille de Castellu di Baricci, il dépose plusieurs verres, prépare le plat de charcuterie avec le fromage de brebis, la table est mise pour recevoir les convives... – Croak croak ! Annonce le volatile en lâchant une crotte sur la terre battue de la maison, « Croak croak, ils peuvent venir tes soldats de plomb, croak croak on va manger boire et chanter à ta gloire, grand maître à plumes ! » – C'est ça l'emplumé ! Annonce Don Guérini en tendant son cigare au volatile, « fume ma plume c'est du Montecristo Open Eagle ! » La suite ensuite.... Parodies et caricatures sont les plus pénétrantes des critiques Parodies et caricatures sont les plus pénétrantes des critiques