Les CLOUTIER de Mortagne-au-Perche 104 www.kyber.biz

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Les CLOUTIER de Mortagne-au-Perche
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Célina, 1840 - 1922 - Elle naquit à Henryville le 20 décembre 1840 et n'avait que 5 ans à la mort de sa mère. Comme
elle avait des dispositions pour s'instruire, elle alla sûrement à l'école dans sa première jeunesse. Toutefois,
elle dut vivre sur la ferme, avec son père et sa belle-mère, Emélie Roy, car ce n'est qu'à l'âge de 19 ans qu'elle
se présenta au noviciat des Soeurs de la Congrégation Notre-Dame, dans le but de devenir religieuse. Admise
dans la congrégation en 1863, sous le nom de Soeur St-Epiphane, Célina passa sa vie dans l'enseignement, en
divers endroits de la province de Québec. Elle mourut à la maison-mère de la Congrégation, à Montréal, en
1922. Elle avait 51 ans de vie religieuse et 82 ans d'âge. Son corps repose dans la crypte du couvent
Villa-Maria, à Montréal.
Joseph-Honoré, 1842 - 1902 (?) - Il vint au monde à Henryville, lui aussi et c'est le 18 septembre 1842 qu'il fut porté
sur les fonts baptismaux par Marie Demers et Charles Roy, ses marraine et parrain. N'ayant que trois ans à la
mort de sa mère. il fut évidemment élevé par Emélie Roy, sa belle-mère. Les renseignements le concernant
sont assez rares, tant pour la période de sa vie au Canada, que pour celle des années vécues dans le sud-ouest
américain. Joseph-Honoré dut partir pour le Nouveau-Mexique avant la mort de son père, probablement vers
1858, lorsqu'il eut 16 ans. L'exemple de son frère aîné Dosithée, déjà établi à Taos et paraissant y réussir,
exerça sûrement chez lui une attraction irrésistible. Il se fixa donc à Springer, au Nouveau-Mexique et, après
avoir épousé Juanita Valdez, fille d'un riche rancher mexicain, il se fit éleveur de moutons lui aussi. Il
possédait un vaste ranch à 14 milles de Springer et une cousine, Joséphine Clouthier, fille d'un fils du second
mariage de Joseph VII, disait se rappeler cet oncle, qu'elle voyait le dimanche à la messe, à l'église catholique
de Springer. Honoré et son épouse Juanita Valdez eurent trois enfants: Amalia, Celina et Emilio. Une fille de
ce dernier, mariée à un Cubain ou Porto-Ricain, était vivante en 1960. Honoré dut mourir autour de 1902.
Lévis, 1844 - 1925 - Dernier né de Naflette Renaudet, Lévis naquit à Henryville le 10 mai 1844. Il n'avait donc que
quinze mois à la mort de sa mère. C'est la belle-mère, Emélie Roy, qui eut la responsabilité de prendre soin de
cet enfant dès sa plus tendre jeunesse. C'est un peu comme si elle eut eu son premier bébé à 18 ans, quoique
sans l'avoir elle-même porté. Mais elle fut admirable, a-t-on toujours répété dans la famille quand on faisait
allusion à la lourde charge que cette jeune femme avait assumée en épousant le veuf Joseph Cloutier. Et
lorsque 16 mois après son mariage, c'est-à-dire le 19 janvier 1848, elle eut elle-même donné naissance à son
premier bébé, elle continua d'avoir, pour les enfants de son mari, autant de tendresse et d'attention que pour
les siens propres.
Lévis grandit donc sur la ferme que son père était en train de défricher dans les grands bois de ce qui est
devenu aujourd'hui une partie de la paroisse de Sabrevois. Mais il ne devait pas rester longtemps avec son
paternel. Vers 1858, alors qu'il avait à peine 13 ans, il disparut un jour de la maison et il se passa pas mal de
temps avant que l'on puisse retrouver sa trace. Il avait tout simplement déserté le foyer de ses parents.
Comme Lévis fut repéré plus tard à Schenectady, dans l'état de New York, il est possible qu'il ait exécuté sa
fugue par voie du Richelieu et du lac Champlain en prenant passage sur un des bateaux qui faisaient alors le
transport par cette voie navigable. Il semble qu'il ait vécu la plus grande partie de sa vie dans cette région de
l'état de New York, épousant une Américaine et exerçant le métier de menuisier.
Lévis ne revint pas souvent dans son pays natal, bien que la distance qui l'en séparait n'était pas bien
considérable. Une quittance rédigée par le notaire E.R. Demers, d'Henryville et portant la date du 6 juin 1872,
atteste qu'il revit le Canada au moins cette fois-là. Il était venu toucher une somme de $200.00 qui lui était
due par sa belle-mère Emélie, en vertu du testament de son père Joseph, décédé en 1863. Il eut un fils nommé
Arthur, qu'il emmena avec lui en Arizona, vers 1914, lorsqu'après le décès de son épouse, il décida, bien
qu'âgé de 70 ans, d'aller vivre près de sa soeur Edwidge, veuve de Théodore Burdick, à Bisbee, petite ville
minière du sud de cet état. Cet Arthur, fils de Lévis, épousa Priscilla Jewell à Bisbee, en 1916, eut avec elle
quatre enfants et mourut de tuberculose à Phoenix; Arizona, le 6 octobre 1945. Au moins deux de ses enfants
vivent actuellement dans la périphérie de Los Angeles, en Californie.
A Bisbee, Lévis Cloutier vécut donc avec sa soeur Edwidge jusqu'à la mort de celle-ci en 1918. Une parente
qui les connut bien à cette époque, raconte que le frère et la soeur se comportaient ensemble comme chien et
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27 September 2003