ATELIER SANTE VILLE Rencontre du 19 octobre 2016 Octobre
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ATELIER SANTE VILLE Rencontre du 19 octobre 2016 Octobre
ATELIER SANTE VILLE Rencontre du 19 octobre 2016 Quartier Payret – Arago – Zola Maison de quartier Pasteur Octobre Rose : Parlons du cancer du sein Participants : Dr Yi DONG, Centre Municipal de Santé, Dr Alain BOURGUIGNAT, Ligue contre le cancer, Sévine ARSLAN, association CINEMOTS, Peter KPODZRO, Maryline JAMBON et Florence BENHAMOU, Maison de quartier Pasteur, Evelyne FOUCHERANT et Elise LONGE, Atelier Santé Ville, une dizaine d’habitants. Contexte de la rencontre Dans le cadre d'Octobre rose, l'association Cinémots souhaitait organiser un évènement à Saint-Ouen pour parler du cancer du sein. Après avoir sollicité la Direction santé, l'Atelier Santé Ville s'est associé à Cinémots pour proposer deux rencontres dans les Maisons de quartier Pasteur et du Landy. La Ligue contre le cancer, le Comité Départemental des Cancers et des médecins du Centre Municipal de santé ont accepté de soutenir cette initiative. Après la présentation des participants, Sévine ARSLAN propose de projeter un documentaire de 26 mm réalisé par l'hôpital américain: "Tout savoir sur le cancer du sein": Lien You Tube https://www.youtube.com/watch?v=T8V8Egm8re0 Après la projection, les participants sont invités à réagir et à poser des questions. 1 Nous ne retiendrons ici que quelques points abordés dans les échanges : Rôle des facteurs hormonaux dans le développement d'un cancer • Y a t-il plus de risques de développer un cancer du sein si on prend une pilule contraceptive ? La prise de pilule œstroprogestative nécessite une surveillance et la prise en compte avant la prescription des spécificités de la femme (facteurs de risques, antécédents familiaux...). Il existe des pilules progestatives microdosées qui ne présentent pas de risques. Le risque peut être plus important si la femme est porteuse d'un marqueur de mutation génétique. De même, la prise de traitements hormonaux de la ménopause augmente le risque de cancer du sein. Il faut toujours évaluer l'équilibre risques-bénéfices. Certaines données évoluent avec le temps, par exemple l'âge de la puberté est aujourd'hui plus précoce et celui des grossesses plus tardif. Des règles précoces ont été reconnues comme un facteur de risque. Le risque est fonction de l'imprégnation hormonale. Les femmes sans enfant ont un risque de cancer du sein plus élevé que les femmes qui en ont eu. Chaque grossesse diminue le risque, et ce, d'autant plus que la grossesse survient tôt. Les statistiques montrent que le nombre de cancer du sein est plus élevé chez les religieuses. Si la grossesse joue un rôle important il en est de même pour l'allaitement. L'allaitement est un facteur de protection mais il faut noter qu'il n'y a pas de risque supplémentaire si la femme n'allaite pas. En Asie par exemple, les femmes allaitent peu mais il n'y a pas plus de cancer du sein. Il existe des facteurs de risques et des facteurs protecteurs mais rien n'explique totalement tout. Le mode de vie joue un rôle très important en tant que facteur de risque ou de protection. L'activité physique diminue les risques de cancer ainsi que les risques de récidives. D'autres facteurs comme l'alcool, le tabac, une mauvaise alimentation peuvent aussi être considérés comme des facteurs de risques. 2 Le cancer du sein d'une femme jeune est de plus mauvais pronostic. • A quel âge faut-il conseiller de faire un dépistage ? Dans le documentaire, l'âge de 35 ans est évoqué alors qu'au niveau national il est préconisé à partir de 50 ans ? Le dépistage systématique est organisé pour les femmes de 50 à 74 ans mais en fonction des situations, des facteurs de risques, il peut être conseillé de faire une surveillance plus précoce. Il faut suivre les conseils de son médecin ou de son gynécologue. • Existe t-il des cancers du sein chez l'homme ? Oui, cela existe mais ils sont beaucoup moins fréquents. • Un cancer du sein peut-il se déclarer suite à un traumatisme physique, un coup ? Une participante cite l'exemple d'une personne proche à qui on a découvert un cancer du sein après un traumatisme. Non, l'examen effectué après le traumatisme a dû permettre de diagnostiquer une tumeur passée inaperçue mais un "coup" physique ne déclenche pas de cancer. • Après un premier cancer soigné, est-il fréquent qu'un autre cancer se déclare sur l'autre sein ? Non, c'est très rare. Dans une 2ème partie de la rencontre, le Dr Yi DONG a préparé une présentation par power point de schémas très concrets qui présentent l'anatomie et les zones les plus fréquentes de localisation des tumeurs ainsi que l'importance du dépistage par l'auto examen des femmes. Cette présentation a suscité beaucoup d'intérêt et de nouvelles questions. Les échanges ont été libres et détendus permettant de dédramatiser la maladie. Il a été souligné l'intérêt du dépistage du cancer du sein qui permet un traitement précoce et efficace et un pourcentage très élevé de guérison. 3