Sur les pas des écrivains - Ville de Maisons
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Sur les pas des écrivains - Ville de Maisons
■ 22 Chronique historique Sur les pas des écrivains Inépuisable source d’inspiration pour les écrivains, Maisons-Laffitte fut aussi pour eux un lieu de villégiature recherché et apprécié. Certains y sont propriétaires de leur demeure, d’autres y louent une villa de façon temporaire. Nous vous invitons à suivre leurs pas… par Jacques BARREAU Conseiller municipal délégué à l’Histoire locale Voltaire Antoine de Rivarol D’opinion monarchiste, Antoine de Rivarol, écrivain et journaliste, principal rédacteur Voltaire séjourne au château de Maisons en 1723-1724. « Monsieur le président de Maisons et moi, écrit-il en janvier au marquis de Breteuil, nous fûmes indisposés le 4 novembre dernier : mais heureusement tout le danger tomba sur moi. Nous fûmes soignés le même jour ; il s’en porta bien, et j’eus la petite vérole. On m’annonça que le curé du village, qui s’intéressait à ma santé et qui ne craignait pas la petite vérole, demandait s’il pouvait me voir sans m’incommoder : je le fis entrer aussitôt, je me confessai et je fis mon testament qui, comme vous le croyez bien, ne fut pas long. Après cela, j’attendis la mort avec assez de tranquillité, non sans être un peu fâché de quitter mes amis de si bonne heure ». Le médecin Gervasi sauve Voltaire en lui faisant boire deux cents pintes de limonade. À peine guéri, pour ne pas abuser de ses hôtes, Voltaire décide de regagner Paris. du Journal Politique-National au début de la Révolution, échappe aux recherches de la police révolutionnaire en se réfugiant chez l’un ou l’autre. Nous savons qu’il séjourne à Maisons en 1791, puisqu’il inscrit le nom de la commune en tête de sa correspondance secrète au roi Louis XVI. Probablement est-il hébergé au Prieuré rue du Mesnil, qui était loué à Louis-Nicolas Duvaucel, prêtre et aumônier du Roi, en vertu d’un bail consenti par M. Barat de Billiers, dernier prieur commendataire. À partir du lotissement du Parc par Jacques Laffitte en 1834 et jusqu’à l’entre-deuxguerres, Maisons-Laffitte est un lieu de villégiature recherché par la bourgeoisie parisienne. De nombreux écrivains séjournent dans notre ville. Certains sont propriétaires de leur résidence secondaire, d’autres louent une villa pour l’été. font souvent scandale et lui assurent des ventes considérables. Il publie en 1874 Hélène et Mathilde qu’il situe à MaisonsLaffitte. Théodore-Georges Fath Jules Vallès Théodore-Georges Fath, auteur et illustrateur de livres pour enfants, habite une modeste maison dans le village, au 6 rue Masson. Entre 1860 et 1890 il publie une quinzaine d’ouvrages, nouvelles et romans, le plus souvent destinés à la jeunesse, qu’il illustre avec la collaboration de son épouse Caroline Berger. Olympe Audouard Maisons-Laffitte. Président de la Société des Gens de Lettres et de la Société des Auteurs dramatiques, Jules Clarétie est à partir de 1885 administrateur de la ComédieFrançaise. Élu à l’Académie Française le 26 janvier 1888, il est reçu le 21 février 1889 par Ernest Renan. Il décède le 23 janvier 1913. José Maria de Hérédia Poète du Parnasse, José Maria de Hérédia séjourne en octobre 1878 avenue Lafayette chez son condisciple de l’École des Chartes, Alexandre Bruel. Adolphe Bélot Féministe, femme de lettres et grande voyageuse, Olympe Audouard possède « une campagne », comme on dit à l’époque, 3 avenue Voltaire. Au mois d’avril 1869 elle prête sa maison à Alexandre Dumas, qui s’y installe durant à 4 à 5 semaines pour travailler à son Grand Dictionnaire de cuisine qui ne sera publié qu’après son décès. Jules Clarétie Arsène Arnaud, dit Jules Clarétie, est l’auteur de près d’une centaine de romans, pièces de théâtre, livres d’histoire et de souvenirs. Né à Limoges le 3 décembre 1840, il collabore à de nombreux journaux sous plusieurs pseudonymes, notamment au Figaro et au Temps. Il fait la critique théâtrale dans les journaux Le Soir et La Presse. En tant qu’historien, il écrit L’Histoire de la Révolution de 1870-1871. Il loue une villa pour la Belle Saison en 1873 et 1874, 2 avenue Lesage. Comme romancier, on lui doit Le Train 17, La Fugitive, Monsieur le Ministre, Le Million, Le Prince Zilah. Ce dernier roman a pour cadre Romancier populaire et auteur dramatique, Adolphe Bélot demeure de 1878 à 1886 avenue Benjamin Constant. Les titres de ses romans coquins : La femme de feu, La bouche de Mme X, Une affolée d’amour, Courtisane… Jules Vallès séjourne du 15 mai au 15 juillet 1882 à l’Hôtel des Bains, 12 avenue Églé, où il met au point le manuscrit de L’Insurgé pour sa parution dans la Nouvelle revue de Juliette Adam. S’étant absenté à plusieurs reprises, Jules Vallès refuse à la fin de son séjour de payer le prix de pension convenu. En représailles, l’hôtelier M. Gillet lui confisque ses effets personnels et Jules Vallès est contraint de recourir aux services d’un huissier de SaintGermain-en-Laye pour récupérer ses vêtements et ses papiers. Né en 1832 au Puy-en-Velay, fils d’instituteur, Jules Vallès fait ses études successivement à Saint-Étienne, Nantes et Paris. Instable, voyageur, il est très vite mêlé aux complots politiques, en 1848 puis en 1851, contre le coup d’état du Prince-Président Louis Napoléon. Partie prenante dans la conjuration de l’Opéra contre l’Empereur en 1853, il est incarcéré à Mazas. Coupé de sa famille, il mène une vie de bohème. Après son échec aux examens de droit en 1857, il subsiste grâce aux maigres revenus que lui procure sa plume ardente et féroce. Vallès se révèle un brillant journaliste doublé d’un polémiste redoutable. Il écrit des articles pour Le Temps, Le Figaro, La Chronique et d’obscures feuilles à la vie éphémère. En 1857 paraît son premier livre, L’Argent, où transparaît sa révolte contre la société. Puis vient la trilogie largement autobiographique Vivre à MAISONS-LAFFITTE n°117 - juillet-août 2012 23 ■ 24 Chronique historique de Jacques Vingtgras comprenant L’Enfant, Le Bachelier et enfin L’Insurgé qui fait une large part à l’insurrection parisienne de la Commune, insurrection dans laquelle Jules Vallès joue un rôle de premier plan. Élu du 20e arrondissement, il entre au Conseil de la Commune comme délégué à l’Enseignement. Amédée Achard des berges du Parc et du petit bras de Seine. En août 1880, il s’installe avec son ami Léon Fontaine au 38 quai de Seine (aujourd’hui 102) à Sartrouville, chez Maman Levanneur. De leurs fenêtres au second étage, ils aperçoivent les berges du Parc de Maisons. Chaque jour ils partent pour de longues promenades en yole, tantôt descendant la Seine vers Herblay, tantôt la remontant à la rame vers Le Pecq. Maupassant et Fontaine reviennent en avril 1881 pour trois mois, puis une dernière fois en mars-avril 1882. Cette année-là, ils abandonnent Sartrouville pour Croissy. Se souvenant de ses promenades le long des berges de Maisons-Laffitte, Guy de Maupassant y a placé deux de ses contes. Le premier, Essai d’amour, huitième chronique des Dimanches d’un bourgeois de Paris fut publié en 1880. Le second conte, intitulé L’âne, fut publié pour la première fois le 15 juillet 1883 dans le journal Le Gaulois. Comme souvent dans les contes de Guy de Maupassant, la bêtise et la cruauté humaine ne sont jamais très loin. Léo Taxil Né à Marseille en 1814, auteur de pièces de théâtre et d’innombrables romans qui paraissent en feuilleton dans les journaux, Amédée Achard habite 20 avenue Lavoisier. Il publie en 1857 Madame Rose qui a pour cadre notre ville. Il meurt à Paris le 25 mars 1875. Guy de Maupassant Pierre Giffard Pierre Giffard naît le 1er juillet 1853 à Fontaine-le-Dun, près de Dieppe. Après des débuts en 1872 dans la presse parisienne, il entre en 1880 comme rédacteur au Figaro. En 1885 il hérite de sa mère d’un terrain sur lequel s’élèvent les vestiges de l’abreuvoir des anciennes écuries du château. Autour de La Grotte tout en rocaille, il fait construire une maison au 2 bis avenue du Château (aujourd’hui avenue du Général Leclerc). Il devient rédacteur en chef du Petit Journal en 1887. Son premier roman La guerre infernale, publié en 1907, est une anticipation de la guerre 14-18 et des moyens employés. On lui doit aussi des pièces de théâtre. Pierre Giffard décède le 21 janvier 1922 dans sa villa de l’avenue du Château. Peu de Mansonniens savent que Guy de Maupassant s’est plu au décor champêtre Né à Marseille le 21 mars 1854 dans une famille bourgeoise aux opinions plutôt royalistes et très cléricales, Gabriel-Antoine Jogand-Pagès, dit Léo Taxil, est envoyé après une fugue dans une institution de correction tenue par les jésuites, qui lui inspirèrent une aversion profonde et un anticléricalisme violent. Devenu journaliste et républicain, il participe à des feuilles anticléricales véhémentes. Il doit quitter Marseille en 1876 suite à des procès de presse, pour la Suisse dont il Jean Cocteau en 1908, place Sully est expulsé en 1878. En 1879, il fonde la Bibliothèque anticléricale qui publie des pamphlets virulents. Ses ouvrages ont pour titres : Les soutanes grotesques, La chasse aux corbeaux, Un pape femelle, Les Amours secrètes de Pie IX par un ancien camérier du pape… Exclu en 1881 de la franc-maçonnerie, peu de temps après avoir été initié, pour s’être indûment prévalu du parrainage de Victor Hugo et de Louis Blanc dans les affiches de son journal Le Midi Républicain, il décide de se venger en montant un canular littéraire antimaçonnique qui va lui assurer la postérité. En 1885 il annonce sa conversion et ferme sa Bibliothèque anticléricale. De 1886 à 1889 il habite rue de la Muette, année où il quitte Maisons-Laffitte le 1er avril. Avec Charles Hacks, il publie entre 1892 et 1895 sous le pseudonyme collectif de Docteur Bataille Au cœur du Parc de MAISONS-LAFFITTE Une prise en charge spécialisée dans un cadre de vie exceptionnel Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes 5, avenue Favart 01 34 93 50 00 Roger Martin du Gard, avenue Albine près de 240 brochures où il accuse la francmaçonnerie d’être une secte satanique qui reçoit ses ordres de Lucifer en personne. Son imposture dure douze ans avant qu’il ne dévoile en 1897 son « aimable plaisanterie ». Marc Stéphane Marc Richard, dit Marc Stéphane (18701944), après avoir répudié sa femme qui avait bradé les manuscrits de L’Épopée Camisarde, vendu son pavillon à Neuilly abritant « Le Cabinet du Pamphlétaire », perdu son unique fille en couches, se réfugie tel un ermite dans une chaumine de la forêt de St-Germain. Pour survivre il loue ses bras aux fermiers de Fromainville. C’est là qu’il fait la connaissance d’un parlé populaire qu’il restituera avec un réel talent dans ses romans et récits autobiograhiques : La cité des fous, Contes ingénus, Ceux du trimard, Sirènes de cambrouse et margots des bois. En 1912, il habite pour quelques temps 60 rue du Gros Murger. Jean Cocteau Jean Cocteau naît le 5 juillet 1889 chez ses grands-parents Lecomte, 4 place Sully. En 1907 il écrit à sa mère : « L’amour d’un endroit vient des points de repère que l’existence y a placés et c’est justement à cause de cela que j’adore Maisons-Laffitte. » Toute sa vie Cocteau a gardé le souvenir nostalgique de sa ville natale. Il en parle dans Portraits souvenirs et dans La Difficulté d’être, de même que dans la préface à Pégase, ouvrage paru après sa mort. Roger Martin du Gard Au printemps 1890, le père de Roger Martin du Gard loue à partir du 15 mai une villa, 16 avenue Albine où il installe sa famille jusqu’à la fin de l’été. La famille y revient MISE EN GARDE La Régie publicitaire des publications de la Ville de Maisons-Laffitte (magazine et guide pratique) est confiée exclusivement à : ANNE BODÉRÉ Tél. : 01 34 93 13 35 Fax : 01 34 93 13 37 Vivre à MAISONS-LAFFITTE n°117 - juillet-août 2012 25 ■ 26 Chronique historique ainsi tous les étés jusqu’en 1895. Les séjours à Maisons-Laffitte ont laissé à Roger Martin du Gard tant de souvenirs qu’il a mêlé notre ville à deux de ses œuvres. Par nécessité artistique, Roger Martin du Gard a transposé dans Devenir Maisons-Laffitte à Fontainebleau. En revanche, dans La Belle Saison, les Thibault passent les grandes vacances comme les Martin du Gard, à MaisonsLaffitte. France, et sa jeune épouse la poétesse anglaise Mary Robinson, louent en 1894, avenue Bourdaloue, Le Pavillon du Nord. James Darmesteter y décède d’une crise cardiaque la même année. Près de 30 ans plus tard, Mary Robinson écrit en 1922 un long poème plein de souvenirs intitulé The North Pavilion. Arthur Koestler Arthur Koestler séjourne durant deux mois, au début de l’année 1934 au 2 place Wagram. La maison alors dénommée La Pouponnière accueille des enfants de fonctionnaires communistes allemands poursuivis par les nazis. Tout en y accomplissant diverses tâches ménagères et en donnant des leçons, il y écrit son premier roman : Die Erlebnisse das Genossen Piepvogel und seiner Freunde in der Emigration (Les aventures d’exil du camarade Cui-Cui et de ses amis), qui ne fut jamais publié. Jules Renard Ernest Delahaye POUR EN SAVOIR PLUS : « Maisons-Laffitte, sur les pas des écrivains » par Jacques Barreau Éditions Lorisse, collection « Petite bibliothèque insolite » En vente dans les librairies de la ville et à l’Office de Tourisme. Jules Renard loue du 1er mai au 30 juillet 1894 la maison du peintre Richter, 9 avenue Jean-Jacques Rousseau. L’état de la maison laisse à désirer. De plus, Jules Renard doit menacer son propriétaire de lui envoyer l’huissier pour obtenir des casseroles que celui-ci refuse de lui fournir ! Mary Robinson James Darmesteter, directeur à l’École des Hautes Études et professeur au Collège de DESTOCK78 Ernest Delahaye naît le 1er septembre 1853 à Méziéres. Il fait ses études au collège de Charleville avec Rimbaud de 1865 à 1871. Employé à la préfecture des Ardennes de 1872 à 1875, il est ensuite professeur au collège Notre-Dame de Rethel de 1875 à 1877, époque à laquelle il donne sa place à son ami Verlaine. Il quitte l’enseignement en 1881 pour entrer comme rédacteur au ministère de l’Instruction publique. Il publie alors des livres de souvenirs sur Verlaine, Rimbaud et Germain Nouveau. Il prend sa retraite en 1913 et s’installe l’année suivante à Maisons-Laffitte au 8 rue de l’Ancienne Mairie. Il meurt le 22 novembre 1930 au n° 10 de la même rue. 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En 1954, Kultura est expulsée de l’avenue Corneille. Une souscription auprès de ses lecteurs permet de réunir les 15 millions anciens nécessaires à l’acquisition d’une vaste villa anglo-normande située au 91 avenue de Poissy, à la limite de Maisons-Laffitte et de Mesnil-le-Roi. Jean-Pierre Bayard Alfred Döblin Alfred Döblin, rendu célèbre en 1929 par son roman Berlin Alexenderplatz, est obligé de quitter l’Allemagne en 1933 après la prise de pouvoir par les nazis. Il émigre en France et trouve refuge à Maisons-Laffitte dans une maison située au 4 avenue Talma, où il réside de novembre 1933 à décembre 1934. En raison d’une situation pécuniaire difficile, il déménage le 20 décembre pour Paris où il réside jusqu’au 25 novembre 1939. La revue Kultura Paul Vialar Auteur de livres célèbres dont le cheval est le héros, La Grande Meute, L’Éperon d’argent, La Cravache d’or, Paul Vialar loue avantguerre, au 9-11 avenue Marivaux, la Villa Hipparque de l’entraîneur Charles Bariller, ce dernier ayant souhaité, la réussite venue, avoir sa maison éloignée d’une centaine de mètres de l’écurie. Czeslaw Milosz Le poète Czeslaw Milosz, alors premier secrétaire à l’ambassade de Pologne à Paris, fait défection et demande le 1er février 1951 l’asile politique à la France. Il trouve refuge au Belvédère à Maisons-Laffitte. Son premier article d’émigré est publié dans le numéro Docteur ès lettres de l’Université de HauteBretagne, Jean-Pierre Bayard, de son vrai nom Jean Bajard, a habité de nombreuses années au 2 avenue Buffon avant de quitter en 1985 Maisons-Laffitte pour l’Anjou. Il est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages sur la franc-maçonnerie, le compagnonnage et le symbolisme, dont une Histoire des légendes dans la collection Que sais-je ? En 1980, il écrit un conte, Noël en clair de lune, pour le bulletin municipal de fin d’année. JeanPierre Bayard est décédé en mars 2008. L’Institut Littéraire fondé en 1946 à Rome par Jerzy Giedroyc, Joseph Czapski, Zofia et Zygmunt Hertz et Gustave Herlinger Grudzinski s’installe en 1946 dans la villa Le Belvédère au 1 avenue Corneille. Son organisation s’apparente à un phalanstère : le directeur et ses proches collaborateurs logent sur place ; les repas sont pris en commun, chacun reçoit un salaire équivalent au SMIG. La revue Kultura est lancée. En quelques années, elle atteindra les 10 000 abonnés dans une vingtaine de pays. L’ouverture d’esprit, le pragmatisme et le refus de toute compromission constituent les principes directeurs de la ligne politique de Kultura. Jerzy Giedroyc s’entoure des meilleurs écrivains, tels Witold Grombrowicz, Stanislaw Vincenz ou Jerzy Stempowski dont les œuvres sont interdites en Pologne. L’Institut Littéraire fait traduire en polonais de nombreux auteurs : Arthur Koestler et George Orwell, Raymond Aron et Albert Camus, Simone Veil, Boris Pasternak et son Docteur Jivago. JOSEPH ZOUARI Coiffeur Créateur ✂ Une technique de coupe « révolutionnaire » qui a permis aux femmes de ne plus faire de brushing chaque matin… Un style unique 1997/2012 01 39 62 90 60 Sur RDV téléphonique Carré de Longueil 3, place du Maréchal-Juin Maisons-Laffitte Vivre à MAISONS-LAFFITTE n°117 - juillet-août 2012 27