LES INFLUENCES ARTISTIQUES ENTRE L`ART EGYPTIEN ET L

Transcription

LES INFLUENCES ARTISTIQUES ENTRE L`ART EGYPTIEN ET L
Abir KASSEM
LES INFLUENCES ARTISTIQUES ENTRE
L'ART EGYPTIEN ET L'ART HELLENISTIQUE :
TETES DES REINES PTOLEMEES AU MUSEE
NATIONAL D'ALEXANDRIE
On présente au Musée National d'Alexandrie plusieurs têtes
féminines découvertes dans de différentes fouilles. On suppose
qu'elles appartiennent à des reines Ptolémées. Ces têtes n'ont pas
fait l'objet d'attention particulière, ni d'études approfondies jusqu'à
présent ; on les a mis au musée pour les exposer, et les classifier
comme des têtes de reines Ptolémées sans savoir exactement qui
sont ces reines. J'ai choisi une de ces têtes, plus une statuette avec
une tête très remarquable. L'intérêt majeur de ces têtes c'est qu'elles
témoignent de différentes influences , parfois des influences
égyptiennes sur l'art hellénistique ( grec ) , d'autres fois des
influences grecques sur des exemples exécutés selon le type
égyptien.
L'Egypte le don du Nil, selon l'expression consacrée de
Hérodote. Avec sa fertilité, sa religion, ses textes sacrés, ses rites
funéraires, ses monuments, son peuple, elle est la terre de magie et
du mystère1. Il faut bien savoir que les relations entre les égyptiens
et les grecques montent au-delà de l'an 2500 av.J.C, selon les
fouilles exécutées à l'île de Samos 2. Puis en 332 av. J.C., Alexandre
le Grand entra l'Egypte. Le peuple égyptien qui s'était si souvent
révolte' contre les Perses, l'accueillit en Libérateur3. En Egypte, il
fonda une Alexandrie promise à un brillant avenir. Alexandrie fut la
plus durable des quelques treize villes ou plus, portant ce nom.
Sous les Ptolémées souverains hellénistiques, elle était la plus
grande ville hellénophone du monde4.
Pour amadouer les Egyptiens, les Ptolémées, surtout
Ptolémée I inventa le dieu Sérapis , forme hellénisée du dieu Osiris
qui symbolise l'union des deux cultures , en plus , lui et ses
successeurs après lui, adoptèrent aussi la mise des Pharaons et
présidèrent aux cultes traditionnels. C'est pour cela qu'ils
adoptèrent les costumes et les fonctions traditionnels des
souverains égyptiens, de même qu'ils ne négligent pas les traditions
grecques et macédoniennes5.
Ce qui nous intéresse, ce n'est pas seulement les rois
Ptolémées, mais aussi leurs épouses, les reines Ptoléméennes. Cela
ne veut pas dire que toutes les reines ont été présentées comme des
reines pharaoniques ; car on a pu voir encore des reines adoptant
l'aspect hellénistique ou présentant parfois un mixage de l'aspect
grec avec l'aspect pharaonique. En conséquence, cette question peut
aboutir a des résultats qui renouvelleront notre connaissance de la
période, et permettront de mieux comprendre la part, sans doute
importante, que les reines Ptoléméennes ont prise dans la vie
politique et sociale au temps des lagides, et de montrer en même
temps qu'elles sont une preuve tangible des influences artistiques
entre l'art égyptien et l'art grec6.
En prenant compte aussi, que pas tous les artistes ont été
intéressé aux statues formelles des rois et des reines, mais il y avait
aussi des artistes qui ont donné leurs intérêts aux sujets de la vie
quotidienne comme un œuvre d'un homme dans la rue, ou des
enfants qui jouent, ou d'une personne couche' sur son lit. Il faut dire
encore que la différence entre les traits soit des rois les uns les
autres ou des reines Ptoléméennes les unes et les autres n'étaient
pas du tout facile, car ils se ressemblaient beaucoup – peut-être
c'est normal puisque nous savons que le mariage entre frère et sœur
était une coutume pharaonique que les Ptolémées ont poursuivie7.
Un mot à dire, que la dynastie ptolémaïque, surtout les
figures de femmes, épouses de roi, qui en réalité- du point de vue de
Mme. Hélène Virenque - sont des rois au féminin. Ces reines
prennent les attributs royaux, accomplissent des exploits
jusqu’alors réservés aux souverains, prennent dans l’iconographie
des temples égyptiens, par toutes les statues retrouvées sous l’eau
ou sur terre, une place qui n’avait jamais été occupée auparavant.
C'était des reines environs, à la forte personnalité, qui ont marqué
leur époque et qui étaient absolument sur un pied d’égalité avec leur
époux, même Diodore de Sicile qui a visite' l'Egypte vers 60-56 av.
J.C. a constate' leur supériorité' par rapport aux rois, alors on doit
leur bien donner de notre attention.8
Un dernier mot il faut le dire, l'important ce n'est pas de
savoir exactement a qui appartient cette tête ou l'autre, car tout cela
reste comme des inventions ou des idées accompagnées par des
preuves mais qui ne sont pas certains 100 %, mais l'important c'est
l'idée de connaître les points de mixage entre les arts, entre les
civilisations, enfin entre les êtres humains autour de la
Méditerranée.
1er exemple:
Tête en marbre d'une femme, fameuse au Musée National
d'Alexandrie nomme' là-bas la reine Bérénice, l'épouse de Ptolémée I
nommé Soter9? {Photo no":1}
On remarque les traits grecs originaux - du point de vue du Musée comme son énorme cou, son gros visage, sa bouche avec des lèvres
épaisses. Ses yeux entourés avec un ombre noir pour paraître plus
amples. Et enfin ses cheveux divisés en deux et coiffés derrière le
cou10.
Si on regarde ce portait féminin avec un œil plus attentif, on sent
tout de suite l'aspect d'une femme royale des lagides, au deuxième
coup d'œil, on essaie de savoir a qui appartient ce portait. Est-elle
Bérénice I comme dit le Musée? Ou peut-être t-elle Arsinoé II ou
Bérénice II, ou enfin est-elle Cléopâtre I ou II ou V? Où c'est
simplement une reine des lagides qu'on n'a même pas pu imaginer
qui est-ce? Beaucoup de questions qu'on essaie de leur trouver des
réponses!
Tout d'abord, les traits physionomies de son visage
indiquent qu'elle n'est pas du tout la reine Bérénice I. Si on
compare son visage avec les différentiels monnaies de cette première
reine des lagides, on remarquera d'une façon certaine qu'il n'y a pas
de ressemblances entre elles. Une emblema en or gravée le montre
définitivement11. {Photo no":2}. On aperçoit la façon traditionnelle
de Bérénice I dans l'art ; comme une femme âgée, aux traits alourdis,
à la coiffure soignée mais stricte. La coiffure en cotes de melon est
caractéristique de son temps. Malgré que la reine Arsinoé II et
Bérénice II ont été représentées de la même façon de coiffure, mais
par comparaison avec certaines monnaies de Cyrène frappées par
Magas et qui représentaient Bérénice I, on aurait ici la même
femme12.
Et puis, les uns croient qu'elle ressemble à la tête, aussi en
Marbre de la reine Arsinoé II exposée au Musée de
Mariemont.{Photo no":3}. Il faut bien apercevoir que les Grecs
avaient l’habitude de travailler sur le marbre. Lorsqu’ils sont arrivés
en Egypte, ils n’ont pas hésité à travailler à partir de matériaux
indigènes. Contrairement à la Grèce où l’unique matériau est le
marbre, les artisans ptolémaïques utilisent des matériaux égyptiens.
Le marbre est réservé à la tête. On peut parler d’art alexandrin qui
s’est diffusé dans tout le bassin méditerranéen et dont beaucoup
d’œuvres ont été trouvées à Rome .13.
C'est pour cela que cette dernière tête de Mariemont , son
portrait se connaissait comme une effigie divine dotée' peut-être à la
déesse Déméter. Elle révèle les traits d'Arsinoé II, avec l'expression
de sa bouche, son menton avancée. Mais quand même, il y a des
traits en commun avec celle de Bérénice II" Epouse du roi Ptolémée
III " comme le visage plein, et la tête plus ronde que les images
d'Arsinoé II 14. Le rappel de certains traits de Bérénice II peut
recevoir deux explications -comme le croit M. François Queyrel –
Premièrement, cette tête de Mariemont pourrait être un portrait
posthume d'Arsinoé II, sculpte' du vivant de Bérénice II. La
deuxième explication c'est qu'elle représente Bérénice II assimilée à
Arsinoé II, une assimilation qu'attestent des profils monétaires
frappés à Berytos. Malgré la ressemblance avec notre exemple du
Musée Nationale d'Alexandrie, mais quand même, on remarque les
traits différentiels vues même par l'œil comme la différence de
l'aspect des lèvres, les pommettes et la coiffure15.
Dans tous les cas, le traitement de la physionomie que
souligne la bouche entrouverte et les yeux noyés de la tête d'Arsinoé
II , contraste avec le dessin plus sec des profils monétaires, surtout
si on la compare avec une autre tête de format colossal , aussi en
marbre de Bérénice II provenant d'Alexandrie et conservée
maintenant au Musée de Cassel. {Photo no":4}. Cette tête comme
le dit F. Queyrel, appartenait a une effigie voilée, en plus elle
portait un diadème métallique qui a disparu et qui représente cette
reine d'une façon certaine comme l'assure la comparaison avec ses
profils monétaires ; comme la rondeur des joues, le dessin de la
paupière supérieure qui se prolonge vers la tempe a l'angle externe
de l'œil, la forme massive de la tête. Tout cela caractérise ses
portraits monétaires frappés du vivant de la reine, entre 246 et 222221 avants J.C. Il faut bien remarquer que le nez endommage' a
laissé beaucoup d'effets sur cette tête16.
Il faut dire aussi qu'il y a d'autres têtes de Bérénice II comme
celle qui était trouvée par Edgar pendant ses fouilles exécutée à l'an
1908 à Timai El Amdid (Thmuis). Cette tête appartenait à Bérénice
II en imitant la fameuse déesse égyptienne Isis. Mme. M. Hagag a
étudie cette tête et l'a compare' avec des autres similaires à Londres,
Vatican et Alexandrie. Elle a présenté dans son étude –non publiéeles différentes opinions concernant cette tête. Avec ses cheveux- la
parole à M. Hagag- Kyrieleis croit qu'elle est Arsinoé III, tandis que
Queyrel refuse cette idée et préjuge qu'elle pourrait être Cléopâtre I.
A la fin, Hagag admit qu'elle est de l'opinion de Ashton qui assure
que cette tête n'appartient qu'à Bérénice II17.Le même avis le
présume S. Walker et P. Higgs 18.
En conséquence ce portrait du Musée National d'Alexandrie
ne peut pas être ni Arsinoé II ni même Bérénice II et bien sur
comme déjà prévu ni Bérénice I avec son portrait très remarquable.
D'autre part, avec sa douceur, cette tête du Musée National
d'Alexandrie, nous fait réfléchir aux caractéristiques de certains
portraits des souverains lagides indiquées par Mme. Ines Jucker –
spécialiste de l'époque ptolémaïque- surtout la reine Cléopâtre V.
19
{Photo no":5}. Parmi ces déterminants, les deux plans d'attente
grossièrement travaillés au sommet du crâne et sur la nuque sur
lesquels ça doit être appliquée une autre matière ( probablement du
stuc ) dans laquelle le sculpteur avait achevé la représentation de la
chevelure. Ces cheveux étaient divisés par une raie médiane. La
jonction entre les deux matériaux était dissimulée par le diadème
royal dont un creusement dans le marbre garde sans doute la trace.
La rareté du marbre blanc en Egypte justifie qu'on l'ait réserve' a la
réalisation des visages importants de statues de l'Egypte
hellénistique20.
On remarque que cette tête, plus grande que nature, nous a
fait posée beaucoup de questions. Retournant à M. François
Queyrel qui constate qu'elle appartient à la reine Cléopâtre I ou
même Cléopâtre II. Avec son diadème, et l'expression individuelle
de ses traits, elle faisait partie d'un groupe qui était expose' dans le
sanctuaire de Sérapis d'Alexandrie. H. Kyrieleis présume que cette
tête identifie Arsinoé III, mais en la comparant avec les portraits de
la dernière, on rejette facilement cette hypothèse, car Arsinoé III a
une mèche avec des lèvres minces et des joues peu pleines , ce qui
contraste notre tête du Musée National d'Alexandrie. Alors après
avoir présenter l'idée de H. Kyrieleis, je trouve que je suis de l'avis
de F. Queyrel qui refuse l'opinion qu'elle peut être Arsinoé III.
En retournant au portrait de notre reine du Musée National
d'Alexandrie, on verra qu'elle a les joues lisses et saillantes, le visage
a des traits expressifs d'un certain point, et qui révèle une certaine
beauté douce. Le nez, aux narines bien marquées, il parait qu'il était
long et droit malgré qu'il est un peu endommage', il forme un angle
assez marque' avec le front. Même M. F. Queyrel distingua sa
bouche avec ses lèvres charnues, ses sourcils gonflés, ses
pommettes saillantes, et son visage ovale, tous ses traits la, le
conduit à constater qu'avec ses traits ressemblant beaucoup aux
traits royales présentés sur les monnaies de Ptolémée VI, donc elle
ne peut pas être que sa sœur épouse Cléopâtre II (174/116-115
avant J.-C.) ou sa mère Cléopâtre I (196-173 avant J.C.) 21.
Même le catalogue du Musée Grecque et romaine est de l'avis que
cette tête est Cléopâtre I 22.
En tout cas, à mon avis, ce qui nous intéresse le plus, ce
n'est pas seulement qui est cette reine ptolémaïque, mais ce qu'elle
révèle des influences et des entretiens entre l'art égyptien et l'art
grec.
En fin de compte, je crois qu'elle représente vraiment la reine
Cléopâtre II, malgré le peu des ses photos mais quand même, elle
ressemble décidément aux portraits de Ptolémée VI , en plus elle
nous donne bien l'impression que cette femme est jeune, elle ne
dépassera pas la fin de ses trentaines.
2e exemple :
C'est une statuette qui a l'aspect complètement de reine
pharaonique qu'on la croit vraiment une d'elles23. Seulement les
spécialistes peuvent savoir la différence entre elles. {Photo no":6}
En regardant la statuette du Musée National d'Alexandrie, tout de
suite, on se souvient des autres centaines de statuettes qui avaient le
même aspect pharaonique, et qui faisaient parties d'effigies royales
retrouvées dans la Cachette de Karnak.
Prenant une d'elles comme exemple, celle qui est gardée au
Musée du Caire de la même époque ptolémaïque. Cet exemple
revient au troisième siècle avant J.-C. selon M. Jean-Pierre
Corteggiani24. Cette tête d'une femme qui a l'aspect pharaonique
avec sa chevelure, on remarque son visage légèrement ovale, ses
yeux demi-fermés, son nez gros et plat, ses pommettes hautes et
ses lèvres parallèles. Les cheveux sont coiffés d'une couronne
d'origine égyptienne {Photo no":7}
On remarque les traits communs entre ces deux statuettes
qui représentent les influences égyptiennes (Pharaoniques) sur
l'art des lagides :
Premièrement les deux statuettes représentent une jeune
femme debout, avec la jambe gauche en avant dans l'attitude de la
marche. Et malgré que notre exemple d'Alexandrie a les pieds cassés
et non pas complète, mais on puisse facilement remarquer que la
femme avait vraiment son pied gauche en avant, ce qui était
certainement un caractère des statues pharaoniques.
Deuxièmement; la main gauche qui tient le sceptre floral des
reines, ramené sous le sein droit. Ce geste était normal dans les
statues pharaoniques soi des rois ou des reines 25.
Troisièmement, la perruque pharaonique. Dans les deux
statues, on voit que la femme est coiffée d'une perruque tripartie
dont les mèches – à la statuette du Caire – sont encore assez
nettement tentées de noir. Mais celle d'Alexandrie diffère un peu à
cause peut-être du niveau économique qui n'est plus le même après
la période des quatre premier roi lagides. Ce qui donne la conclusion
que cette femme d'Alexandrie ne peut pas être l'épouse d'un des
quatre premiers ou même exécutées pendant le règne de l'un d'eux. Il
est très visible ici un changement d'art qui exprime un manque
d'argent et d'intérêt à l'exemple d'Alexandrie. Alors peut-être que
c'est une statuette d'Arsinoé II qui aimait se présenter avec ce style
égyptien mais cette statue a été exécutée pour elle après la période
des quatre premiers lagides. Ce qui le confirme encore ; ce sont les
traits des trois uraei. Vraiment ils ne sont plus la, mais leurs places
le confirment bien.
Quatrièmement, la parure de bijoux totalement pharaonique.
Malgré la pauvreté remarquant de la statuette d'Alexandrie en
comparaison avec celle du Caire, quand même l'influence
pharaonique est la à travers le collier qu'elle porte. Quant à la
statuette du Caire, on remarque qu'elle porte une riche parure de
bijoux (collier, bracelets, bagues et boucles d'oreilles) toujours
recouverts d'une feuille d'or.
Cinquièmement, le regard au devant. Cela est un des traits
très connus dans les statues pharaoniques et on le voit totalement la
dans les deux exemples.
Les nouveaux traits grecs qu'on remarque ici sur les deux exemples
sont:
Tout d'abord la main qui peut-être libre et cela on le voit
clairement dans la main tendue à cote' de la cuisse de la statuette
d'Alexandrie ; au contraire de la statuette du Musée du Caire ou on
voit le poing droit fermé contre la cuisse. Cela était un bon trait
pharaonique. On peut conclure donc ici que la statuette du Musée
d'Alexandrie est d'une période plus récente que celle du Caire, car
voila que les artistes ne s'intéressent plus a très bien exécute' les
traits pharaoniques.
Ensuite, la deuxième influence de la civilisation grecque c'est
l'exécution de cette femme complètement nue, ce qui était commun
dans l'art grec, tandis que la statuette du Caire, son corps est moule'
dans une longue robe plissée, ce qui indique encore une fois
l'importance des traits pharaoniques au moment de la statuette du
Caire. Mais ici on sent l'âme de l'artiste grec avec sa main habituée à
exécuter Aphrodite, Héra, et Artémis ce qui se voit à travers les
courbes féminines de la statuette d'Alexandrie surtout la partie du
ventre. On peut même dire que le sculpteur s'est contente' de
dessiner les formes d'un corps féminin idéale.
Enfin, le manque de la ceinture dont les pans retombe
jusqu'aux genoux. Dans l'exemple d'Alexandrie on ne le trouve plus,
une fois en plus pour affirmer que cette statuette n'est pas
pharaonique totalement mais influencée par l'art pharaonique26.
On peut aussi comparer la statuette du Musée d'Alexandrie
avec d'autres exemples différentiels, et qui viennent de la même
époque ptolémaïque, comme la fameuse statuette d'Arsinoé II au
Musée de Metropolitan27. {Photo no":8} Cette statuette pilier en
calcaire local s'inscrit dans la tradition égyptienne: La reine ici est
coiffée de la lourde perruque isiaque, et puis elle est drapée dans le
vêtement d'lsis retenu sur le cote' droit de la poitrine par le nœud
d'lsis. Le pilier porte sur la face postérieure une inscription en
hiéroglyphes qui désigne le personnage comme " Arsinoé, divine,
aimant son frère " traduction de l'expression grecque " Arsinoé
Thea Philadelphos ". Il s'agit évidement d'Arsinoé II Philadelphe,
dont le surnom signifie " aimant son frère ". La mention de la
divinisation de la reine donne une indication sur la date de cette
représentation, postérieure à sa mort en 270 avant J.C. Cette
identification est confirmée par le port de la double corne
d'abondance, motif qui orne beaucoup de monnaies d'Arsinoé II28.
Les fameuses caractéristiques physionomiques des portraits
monétaires se retrouvent sur cette effigie de style indigène: On
remarque la bouche projetée en avant d'Arsinoé II et son menton qui
pointe et qu'on a l'habitude de le voir sur ses monnaies et même les
reliefs. Avec cet exemple, on voit comment une sculpture locale est
influencée par l'iconographie grecque de la reine 29.
Hagag a précise' que " Ashton " croit que les traits des sousvêtements expriment un caractère hellénistique du deuxième siècle
avant J.C. et que son gros visage révèle le style des portraits de
Ptolémée VIII connus par Physkon et que ce mot avec le temps a
été donnée au portraits et statues des grands rois ((Gros de tailles))
30
. Ce qui indique que cette statuette était exécutée au deuxième
siècle avant J.C. et cela est naturel puisque nous savons qu'Arsinoé
II était comme déesse après sa mort et quand même ils ont
continuée à lui faire des statues avec la même inscription.
En fin de compte, si les auteurs ont toujours aimaient décrire
les reines ptolémaïques comme des manipulatrices et des
ambitieuses, même des égales de leurs maris, Il reste un mot à dire,
ces reines avaient de la forte personnalité qu'elles ont données leurs
ordres pour leur faire des statues et des portraits, pas seulement
dans leurs vies mais aussi après leurs morts. Leurs têtes pas
seulement celles qui étaient présentées dans cette étude mais il y a
d'autres aussi, et que les fouilles sur terre et sous-marines nous
révèleront toujours de plus en plus de leur statues, leurs âmes, leurs
portraits, leurs pouvoirs, leurs personnalités … enfin ces exemples
n'étaient qu'une des preuves des influences artistiques entre l'art
égyptien et grec.
Les Photos :
Photo 1.
Photo 2.
Photo 3.
Photo 4.
Photo 5.
Photo 6.
Photo 7.
Photo 8.
Listes des livres utilisées
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
Abdel Wahab , Loutfy., Etudes de la période ptolémaïque , (
Alexandrie, 2001 )
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(Alexandrie, 2005)
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Doctorat, Uni. Lumière, Lyon2, 2005).
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Alexandrie , 2003 )
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Méditerrané', ( Journal de la Faculté de Lettres , Alexandrie , 2000
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non publie' , Alexandrie , 2002 ).
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et la Grèce , étude anthropologie des anciens peuples , ( Journal de
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Dynasty, ( London , 1927 ).
30.
Virenque, Hélène, Les reines Ptolémaïques, de Bérénice a
Cléopâtre : les reines au pouvoir, (Saint Estève, 2003) étude
publiée.
Listes des photos
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
Tête en marbre, nommée Bérénice II, supposée d'être :
Cléopâtre II, provenant du Serapeum, et réservée au musée
Nationale d'Alexandrie no": 504.
Emblema de Bérénice I. en or grave', provenant de Corfou et
réserve' maintenant au Ashmolean Muséum sous nombre FR.36
Tête en Marbre de la reine Arsinoé II, provenant de
Memphis, et exposée au Musée de Mariemont, inv. 161.
Tête en Marbre de la reine Bérénice II , provenant
d'Alexandrie et exposée au Musée de Cassel, inv. 115.
Tête de Cléopâtre V. provenant de Basse-Egypte, puis
rapportée en France et maintenant réservée au Musée des Antiques
de Toulouse, inv. Ra 80-30137
Statuette qui venait du Musée du Caire sous le no": CGC, et
réservée maintenant au Musée National d'Alexandrie sous le no:503.
Statuette provenant du Cachette de Karnak, mis maintenant
au Musée du Caire avec le numéro JE 38582.
Statuette provenant de l'Egypte et réservée au Musée de
Metropolitan New York, (Fonds Rogers 1920 (20.2.21).
1
Cazes, Daniel, Périple Méditerranéen, (Musée Saint Raymond, Musée des
Antiques de Toulouse, 2003), p. 83
2
Hamada , Moustafa , Les relations culturelles entre l'Egypte et la Grèce , étude
anthropologie des anciens peuples , ( Journal de la Faculté de Lettres ,
Alexandrie , 2000 ) , Vol. I, p. 436-7" En arabe "; Abdel Wahab , Loutfy.,
Etudes de la période ptolémaïque , ( Alexandrie, 2001 ) , p. 8-10, " En arabe " ;
El Cheikh , Hussein., La Période Hellénistique en Egypte , ( Alexandrie , 2003 )
, p.11 ff. " En arabe " ; Abu Bakr, Fadia., L'Histoire de la politique et de la
civilisation de l'Egypte pendant la période ptolémaïque, (Alexandrie, 2005) ,
p.59 ff. " En arabe ".
3
El Kamri, Salah El-Din., La transmission civilisé de l'art de la sculpture
hellénistique entre les anciens peuples de la Méditerrané', ( Journal de la Faculté
de Lettres , Alexandrie , 2000 ) , Vol.II,
p. 295-7," En arabe ".
4
Bevan , Edwyn , A History of Egypt under the Ptolemaic Dynasty, ( London ,
1927 ) ; Bowman , Alain, Egypt after the Pharaohs , ( London , 1986 ) , p. 22
ff.; Hammond , N.G.L. , The Genius of Alexander the Great , ( United States ,
1997 ) , p. 96; Paris-Musees , La gloire d'Alexandrie, (Paris, 1998) , pp.25ff.,
Roberts , J.M. Eastern Asia and Classical Greece , ( New York , 1998 ) p. 160;
Hornblower , S. & Spawforth , A., The Oxford Companion to Classical
Civilization , ( Oxford University Press , 1998 ) , p. 27 ff; Haywood , John , Les
sources de la civilisation occidentale ,
( Larousse – Bordas , 1999 )
, p. 180; Empereur , Jean-Yves , in Jacob , C., & De Polignac , F., Alexandria ,
Third Century BC, ( Egypt , 2000 ) , p. 188 ff; Burnet , Regis , L'Egypte
ancienne à travers les papyrus , ( Paris , 2003 ) , pp. 30-33; Legras , Bernard ,
L'Egypte Grecque et Romaine ,
( Paris , 2004 ) , pp. 11-21.
5
Les rois ptoléméens ont préfère' le mixage des deux arts égyptiens et grecques,
n'oubliant pas qu'ils étaient des Macédoniens et qu'ils avaient un grand intérêt
pour la mer Eger' et ses îles, on a bien sentit dans leurs statues les influences de
Praxiteles et Lysippos, en plus ils voudraient convaincre les Egyptiens qu'ils
sont les successeurs des Pharaons. Ibid, p. 186; Hagag, Mona., Nouvelles
tendances dans l'étude de la sculpture en Egypte dans la période Grecque et
romaine, ( Expose' non publie' , Alexandrie , 2002 ) , p. 2.; P. Calabria - P.
Finocchi in Mina , Patrizia, Faraoni Come Dei Tolemei Come Faraoni , (
Torino –Palermo 2003 ) , pp. 183-189; Delaporte, Sandrine, Les nécropoles
d'Alexandrie (Egypte) : Espace et traditions funéraires a l'époque Gréco-romaine,
(Thèse de Doctorat, Uni. Lumière, Lyon2, 2005), Vol. I, p.10.
6
Plusieurs statues submerge' ont été découvertes dans le port Est d'Alexandrie
pendant les fouilles du Centre Européen d'Archéologie submerge' l'an 1996/1997,
et ils étaient publiées par Z. Kiss et autres. Ces statues font la preuve de
l'influence égyptien sur les statues et l'art grecque exécute' en Egypte pendant le
règne des rois lagides, car on a bien trouve' l'esprit et les traits égyptiens a
travers des exemples des rois ptoléméens. Goddio, F., Alexandria , the
submerged royal quarters , Z. Kiss.
( Periplus , London , 1998 ) , p.
169 ff; Hagag, Mona., op.cit., p.4.
7
Cazes , Daniel , op.cit. , p. 84
8
Virenque, Hélène, Les reines Ptolémaïques, de Bérénice a Cléopâtre : les
reines au pouvoir, (Saint Estève, 2003) étude publiée, p. 1.
9
Cette tête porte le numéro 504 au Musée National d'Alexandrie, elle est pris du
Musée Grecque & Romaine ou elle portait numéro 3908 après être découverte au
Serapeum d'Alexandrie, Elle retourne à la moitie du II siècle av.J.C., hauteur
totale 46 cm. , Breccia , Ev., Alexandrea Ad Aegyptum ,
(
Bergamo, 1922 ) , p. 115; Paris-Musee, op.cit. p. 96.
10
C'est la simple description écrite au Musée Nationale d'Alexandrie concernant
cette tête.
11
Paris-Musee, op.cit. p. 163.
12
C'est une hypothèse constatée par E.La Rocca, L'eta d'oro di Cleopatra, 1984,
p. 31-34, cette emblema retourne au debut du III siecle avant J.C., elle est en or
grave', serti dans une bague en bronze, haut 2.1cm , large.2.5 cm , provenant de
Corfou et reserve' maintenant au Ashmolean Museum sous nombre FR.36; ParisMusee, op.cit., p. 163.
13
Virenque, Hélène, op.cit., p. 4.
14
Cette tête en marbre revient du troisième quart du III siècle avant J.C. hauteur
28 cm. Elle provient de Memphis, Egypte. Elle est réservée au Musée de
Mariemont inv. 161. {Photo no":3} Paris-Musee, op.cit., p. 79. Concernant la
reine Arsinoé II, a revoir : Warrington , John , Everyman's Classical Dictionary ,
( London , 1970 ), p.73.
15
A comparer le visage surtout le menton avec celui de la Decadrachme
d'Arsinoé II (Sous Ptolémée II), aussi que le fragment de relief représentant la
même reine ptolémaïque et venant probablement de Memphis. Ce fragment est
conserve' maintenant au Harvard University Art Muséums, inv. 1983. 96. Il est
en calcaire de 42,5 cm d'hauteur et 57,7 cm de largeur , Paris-Musee, op.cit., p.
79.
16
Tête en marbre revient du troisième quart du III siècle avant J.C. hauteur 38
cm. Elle provient d'Alexandrie, Egypte. Elle est au Musée de Cassel, inv. 115.
{Photo no":4} Paris-Musee, op.cit., p. 81.
17
A revoir la tête présente' par Edgar et étudie' par M. Hagag, C.C. Edgar ,
Greek Sculpture from Tell Timai , in: Hagag, Mona., op.cit., p.9.
18
Walker, Susan & Higgs, Peter., Cleopatra of Egypt, from history to myth , (
The British Museum Press, London , 2001 ), p. 75.
19
Malheureusement, il y a peu de photo qui révèle le portrait de la reine
Cléopâtre V.
20
A réviser la description d'un portrait d'une femme de la famille royale des
lagides que Mme. Ines Jucker a constate' qu'il concernait Cléopâtre V Tryphene,
mère de Cléopâtre VII la fameuse. Cette tête en marbre blanc, provient de BasseEgypte, puis rapportée en France et maintenant réservée au Musée des Antiques
de Toulouse, inv.Ra 80-30137. Elle est de 32 cm. D'hauteur et de 21 cm. De
largeur. Revue: Cazes, Daniel, op.cit. , p. 88, Cat. No"169. {Photo no":5}.
21
Pollitt , J.J. , Art in the Hellenistic Age , ( Cambridge University Press , 1986
) , p. 259-262.; Holbl, Gunther , A history of the Ptolemaic Empire , translated
by Tina Saavedra , ( Routledge , London , 2001 ) , pp. 257 ff. ; A revoir aussi le
portrait de Ptolémée VI, Paris-Musee, op.cit. p. 96-7. aussi : F. Queyrel in Mina
, Patrizia , op.cit., pp. 479-485.
22
Hassan , Fekry , Alexandrie , le Musée Grecque et Romain , ( Cultnat ,
Alexandria , 2003 ) p. 90.
" En arabe ".
23
Cette statuette est réservée au Musée National d'Alexandrie sous le no:503 et
elle venait du Musée du Caire sous le no": CGC {Photo no":6}.
24
La statuette du Musée du Caire porte le numéro JE 38582, provenance du
Cachette de Karnak. Elle est en Calcaire, pigments colores, or. Hauteur 47,5cm.
Troisième siècle avant J;-C.; Paris-Musee, op.cit., p. 42. {Photo no":7}
25
Le sceptre floral avec le temps est devenu un simple chasse-mouches qui se
montre avec des souveraines ou des dames de haut rang. Paris-Musee, op.cit., p.
42.
26
A revoir les traits essentiels de l'Art Grec : Woodford , Susan , The art of
Greece and Rome ,
( Cambridge , 1982 ) , p. 55-58; Richter ,
Gisela , A Handbook of Greek Art , ( Phaidon , 1987 ) , pp.166 ff.
27
Cette statuette provenant de l'Egypte est réservée au Metropolitan Muséum,
New York, (Fonds Rogers 1920 (20.2.21) La statuette est en Calcaire, sa hauteur
sans la base 36,2 cm. III siècle, après 270. Paris-Musee, op.cit., p. 78 { Photo
no":8}.
28
La présence de cette double corne d'Abondance était la cause que Bieber a cru
que cette statuette appartient à Cléopâtre VII, mais d'après Bothmer, Hagag a
précis qu'elle appartient à Arsinoé II qui préférait ce genre de corne d'abondance
avec elle. Revue : Bothmer , B.V., Egyptian Sculpture of the late period 700
B.C. to A.D. 100, ( New York, 1960 ) , pp.159; Bieber , M., The sculpture of
the Hellenistic Age , ( New York, 1961 ), p.92; Hagag, M. op.cit, p. 19.
29
Paris-Musee, op.cit., p. 78.
30
Hagag, M., op.cit., pp.12, 19-20.

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