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21-01-2015
119 salariés de Châteauroux en
lutte depuis plusieurs mois
S
elon l’UD CGT de l’Indre « Pour leur salaire de décembre, pour le
maintien du site et de leurs emplois, 119 salariés de Châteauroux
CERAMICS (Indre) luttent depuis plusieurs mois.
L’inquiétude est grande pour les 119 salariés de Châteauroux CERAMICS (36).
Le 18 décembre, leur entreprise a été placée en redressement par le Tribunal
de Commerce de Châteauroux, avec période d’observation de 6 mois. La
Direction de l’entreprise, détenue par le Groupe DORCAS CERAMICS LIMITED,
demandait la liquidation.
La situation de cette entreprise est le fruit d’une série d’orientations
stratégiques au cœur desquelles on trouve le Groupe MARAZZI, premier
fabricant mondial de carrelages et de revêtements céramiques de tous genres.
La finance avant tout. Jugez-en :
Cette multinationale industrielle possède 19 usines de production dans le
monde (Italie, France, Espagne, Etats-Unis, Russie) qui compte 6500 salariés.
En 2006, elle présentait un chiffre d’affaires consolidé de 973 millions d’euros.
En 1995, le groupe acquérait en France, « FRANCE CERAM » et « FRANCE
ALFA », constituant ainsi le Groupe MARAZZI France, fort de 3 unités de
fabrication, Forbach avec FRANCE CERAM et avec FRANCE ALPHA, Paulhaguet
(43) et Châteauroux.
En 2010, MARAZZI vend ses sites de Châteauroux et Forbach à AERA
INDUSTRIE CERAMICHE (AIC). AIC était jusqu’en 2009, une société basée
en Italie du Groupe MARAZZI.
Ainsi, l’usine de Châteauroux (36) et Forbach (57) deviennent AERA
FRANCE CERAM, dont le principal donneur d’ordre en carrelage est
MARAZZI ; Châteauroux étant plutôt destiné à la production
photovoltaïque.
Placé en redressement judiciaire en juin 2013 (3,5 millions d’euros ont
été investis dans la tuile photovoltaïque, non suivie de développement de
production), AERA FRANCE CERAM est repris par 2 italo-Libyens Nader et
Mansur TANTUSH, qui détiennent 65 % des 2 usines. Ils sont associés
au tunisien Haj LETAIEF dans un projet s’appuyant sur le marché de la
construction au Moyen-Orient et des investissements à hauteur de 1,9 million
d’euros sur chacun des sites de Châteauroux et Forbach, qui deviennent
CHATEAUROUX CERAMIQUE et FORBACH CERAMIQUE, éléments du Groupe
CERAMIQUE DE FRANCE détenu par DORCAS CERAMICS LIMITED. Au passage,
33 suppressions de postes sur 152 à Châteauroux et 3 sur 60 à Forbach.
Alors que DORCAS CERAMICS LIMITED aujourd’hui demande la
liquidation de CHATEAUROUX CERAMIQUE, il vient de racheter le
Groupe MARAZZI FRANCE, soit le site de Paulhaguet (43) et de créer le
Groupe CERABATTI qui devient le sous-traitant de MARAZZI, celui-ci étant son
client principal ; l’objectif étant pour CERABATI, de devenir le premier Groupe
de céramique en France, notamment en mettant en œuvre un plan
d’investissement de 5 M€, visiblement destinés au site de Paulhaguet dans la
perspective de porter sa production de 3 à 5 millions de m2, DORCAS faisant le
choix de Paulhaguet contre Châteauroux.
En un mot, MARAZZI, se sépare d’AIC en cédant à celui-ci son site de
Châteauroux qu’il transformait en sous-traitant. Par le fait Marazzi a transféré
le risque du développement de la tuile photovoltaïque sur des entreprises
distinctes du Groupe MARAZZI, laissant maintenant le soin à DORCAS
CERAMICS de restructurer le secteur français du carrelage en réduisant les
sites de production et en concentrant la production sur le site de Paulhaguet,
sans doute peut-on penser pour mieux se le réapproprier demain.
On est au cœur de choix et d’orientations stratégiques d’un grand Groupe
capitaliste, le Groupe MARAZZI au stade du développement de ses orientations
stratégiques, aujourd’hui entend liquider Châteauroux et ses emplois. »
Les salariés de Châteauroux (36) sont devant une manipulation
stratégique d’un groupe international, qui laisse présager la
fermeture.
L’entreprise bénéficie de toutes les exonérations bas salaires, sans
compter le crédit impôt compétitivité emplois (CICE) depuis 2013, à
minima 203 490 M € (base salaires à 1425 euros brut et en tout cas
bien inférieur à 2.5 fois le SMIC), sans compter 2015 ou l’entreprise
devrait percevoir (122 094 M€).
Enfin dans l’Indre ce sont 648 entreprises qui ont bénéficié de ce CICE,
pour un montant total de 3 800 000 M€ Quelle utilisation de l’argent ?
Communistes Indre appelle les salariés à lutter ensemble, quelles que soient
leur professions, face aux casses des entreprises du département, dont ils sont
victimes depuis de nombreuses années, pour imposer d’une part les salaires et
d’autre part une politique au service du peuple.
Le peuple uni représente une force qui est capable de faire plier le capitalisme.
Communistes sera présent dans l’Indre aux élections cantonales.
Châteauroux le 20/01/2015