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No 235 - Janvier/Février 2013 COUV 235_Mise en page 1 15/02/13 10:19 Page1 2PC SADE_Mise en page 1 01/09/11 10:09 Page1 001Sommaire235_Mise en page 1 07/03/13 09:36 Page1 SOMMAIRE/SOMMARY TUNNELS ORGANE OFFICIEL DE L’ASSOCIATION FRANÇAISE DES TUNNELS ET DE L’ESPACE SOUTERRAIN OFFICIAL ORGAN OF THE FRENCH TUNNELLING AND UNDERGROUND SPACE ASSOCIATION ET ESPACE SOUTERRAIN Revue bimestrielle n° 235 Bi-monthly magazine Janvier/Février 2013 Dépôt légal 1 er semestre 2013 3-- ÉDITORIAL 4-- AFTES INFO TECHNIQUE / TECHNICAL Pour un nouveau projet de métro à Bordeaux 43-- ESPACE SOUTERRAIN /UNDERGROUND SPACE 60-- ème Jean Piraud 13 Conférence ACUUS Singapour, 5-10/11/2012 Towards a new metro project for Bordeaux Jean-Paul Godard, Monique Labbé VIE DE L’AFTES 63- ■ Compte rendu de l’Assemblée générale - 13 décembre 2012 ■ Mastère Tunnels et ouvrages souterrains : de la conception à l’exploitation 8-- INTERVIEW Master Tunnels and underground structures: from design to operation Yann Leblais, Président de l’AFTES Yann Leblais, AFTES President CHANTIERS / WORKSITES COMMUNICATION & ÉVÈNEMENTS /COMMUNICATION & EVENTS ■ Ville 10D-Ville d'Idées 50-- L’assemblée générale du 30 novembre 2012 lance la première tranche ! d’alimentation 15-- Collecteur du futur traitement membranaire 50 ème anniversaire du percement du Tunnel du Mont Blanc 50th anniversary of the Mont Blanc tunnel breakthrough SIAAP - Achères DÉLÉGATIONS RÉGIONALES Pascal Iacono, Olivier Thuaud ■ Une journée de Sainte-Barbe sous le triple signe de la technique, de la gastronomie et de la neige Feeder collector for the future membrane treatment SIAAP - Achères 80-- Maurice Guillaud ■ Les géosynthétiques dans l’espace souterrain Jean-François Jaby ASSOCIATIONS SŒURS 83-- Visite d’une délégation de l’ABTUS Chantier du tunnel ferroviaire de Delft Willy De Lathauwer 35-- Utilisation de chaux hydratée spéciale pour la formulation de mortiers de bourrage Didier Lesueur, Claude Joly, Daniel Puiatti, Frederik Verhelst, Jacques Burdin Use of special hydrated lime in the design of grouting mortars INTERNATIONAL 57-- Séminaire international “Túneles de gran longitud” Santiago du Chili - 17-19 octobre 2012 VIE DE L’AFTES 84- Classement thématique des articles parus dans TES en 2012 Bernard Falconnat, Miguel Ropert Thematic classification of papers published in TES in 2012 International seminar “Long tunnels” Santiago de Chile - October 17-19, 2012 AGENDA 87-- Les articles signés n’engagent que la responsabilité de leur auteur. Tous droits de reproduction, traduction, adaptation, totales ou partielles sous quelques formes que ce soit, sont expressément réservés. Ce numéro comporte un encart ITAtech sous la couverture. Articles are signed under the sole responsability of their authors. All reproduction, translation and adaptation of articles (partly or totally) are subject to copyright. Photo de couverture : Tunnels de l’A89 TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M TECHNIQUE / TECHNICAL 1 LHOIST 235_Mise en page 1 21/02/13 11:51 Page1 503Edito_Mise en page 1 21/02/13 12:47 Page3 EDITORIAL STATE OF THE UNION n keeping with tradition, this first issue of the year L’ÉTAT DE L’UNION I reviews AFTES activities over the last 12 months with Je vous quitte sur une pensée pour un de nos membres éminents ; Robert Longelin nous a quittés en ce début d’année et avec lui une énergie et une vie professionnelle consacrées à l’innovation : la prévoûte issue de la mine et adaptée aux travaux souterrains de génie civil lui doit tout et l’AFTES lui doit beaucoup. Un grand merci, Robert ! the publication of the minutes of the General Assembly held in mid-December and the thematic list of published articles. This presentation is now being supplemented by an interview with our Chairman in which he takes stock of the five main areas that he presented a year ago when assuming his functions and reasserts the AFTES commitment to continue the actions undertaken. The themes covered in this issue are numerous and clearly reflect subjects of interest to AFTES: the international sector with conferences held in Singapore and Santiago de Chile that saw the active participation of several of our members, history with the account of the construction of the Mont Blanc tunnel which recently celebrated its 50th anniversary, technology with descriptions of real structures (Delft, Achères) and more imaginary projects (a metro for Bordeaux ?), the activities of the Association with its site visits, Sainte Barbe festivities, Work Groups, Master’s course, “Tuesdays” and, finally, the other activities related to the Association through AFTES Infos. As ever, the underlying theme guiding this magazine is to help you better understand all the multiple facets of the underground space. Our aim is to meet the needs of our ever-growing and increasingly varied number of readers. The satisfaction for us, the writers and editors, lies in the enjoyment of being able to publish this magazine. Let me leave you with a thought for one of our most eminent members. Robert Longelin passed away at the beginning of the year, taking with him an energy and professional life devoted to innovation: the pre-vault taken from the mining sector and adapted to underground civil engineering works would not have existed without him and, if only for that, AFTES is particularly grateful. Robert, many thanks! Bonne lecture ! Enjoy reading! omme le veut la tradition, cette première édition de l’année retrace les activités de l’AFTES au cours des douze mois précédents par la publication des minutes de l’Assemblée Générale de mi-décembre et de la liste thématique des articles parus. S’y ajoute aujourd’hui une interview de notre président, qui fait le point sur la mise en œuvre des cinq orientations qu’il avait présentées il y a un an lors de sa prise de fonction et réaffirme la volonté de l’AFTES de poursuivre les actions engagées. C Les thèmes traités dans cette édition sont variés et reflètent bien les sujets auxquels s’intéresse l’AFTES : l’international avec les conférences de Singapour et de Santiago du Chili auxquelles ont participé activement plusieurs de nos membres, l’histoire avec le récit de la construction du tunnel du Mont Blanc dont vient d’être célébré le cinquantenaire, la technique avec des descriptions de chantiers réels (Delft, Achères) ou moins réels (un métro à Bordeaux ?), la vie de l’Association avec ses visites de chantiers, ses Sainte-Barbe, ses Groupes de travail, son Mastère, ses « Mardis » et enfin la vie autour de l’association avec les AFTES Infos. Comme toujours le fil conducteur de Tunnels & Espace Souterrain est de vous faire mieux connaître l’espace souterrain et ses multiples facettes. C’est espérer que vous, nos lecteurs, êtes de plus en plus nombreux et variés ; c’est dire que nous, vos rédacteurs, avons de plus en plus de plaisir à publier cette revue. Maurice Guillaud, Rédacteur en chef / Editor Directeur de publication : Yann LEBLAIS - Rédacteur en chef : Maurice GUILLAUD - Comité de rédaction : Nicole BAJARD, CETU / Rédactrice du site AFTES - Anne BRISSAUD, Responsable communication NFM Technologies - Didier DE BRUYN, Vice-Président ABTUS - Michel DUCROT, EIFFAGE TP - Pierre DUFFAUT, Ingénieur-conseil - Denis FABRE, professeur CNAM - Bernard FALCONNAT, Administrateur AFTES - Jean-Paul GODARD, Cadre de direction honoraire RATP / Secrétaire ITACUS - Jean-Bernard KAZMIERCZAK, INERIS - Benjamin LECOMTE, VINCI Construction - Alain MERCUSOT, CETU / Secrétaire Général AFTES - Gilles PARADIS, SNCF IGOA Tunnels - Jean PIRAUD, ANTEA - Patrick RAMOND, Razel-Bec - Patrice SALVAUDON, Expert judiciaire - François VALIN, Comité MEP, AFTES Michèle VARJABEDIAN, SYSTRA - AFTES - Siège social : AFTES - 15, rue de la Fontaine au Roi - 75011 PARIS - Tél. : +33 (0)1 44 58 27 43 [email protected] - Adhésion : Secrétariat AFTES : Sakina MOHAMED - Site Web : www.aftes.asso.fr - SPECIFIQUE - Edition : 33, place Décurel - F 69760 LIMONEST - Maquette : Estelle PORCHET Publicité : Catherine JOLIVET - [email protected] Tél. : 33 (0)4 37 91 69 50 - Télécopie : 33 (0)4 37 91 69 59 - Abonnement : [email protected] M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 3 04_07AftesInfo_Mise en page 1 21/02/13 13:57 Page4 AFTES INFO M Inauguration de A89 / Inauguration of the A89 highway Dernière minute/Latest news Preliminary studies for the extension of the Lyon metro line B Rénovation du tunnel de Fourvière La communauté urbaine de Lyon a confié au groupement Ingerop sas (mandataire) / Guy Huguet / Safege le contrat de réalisation des études pour la rénovation du tunnel de Fourvière de 1,8 km de long, situé à l'entrée de la ville sur l'autoroute A6. Ces études doivent proposer des améliorations pour la protection et l'évacuation des usagers. Le tunnel de Fourvière, dont le trafic journalier est supérieur à 100 000 véhicules/jour, a été mis en service en 1971. Renovation of the Fourvière tunnel The urban community of Lyon has awarded the JV Ingerop sas (leader) / Guy Huguet / Safege a contract to study the renovation of the 1.8 km long Fourvière tunnel, located at the entrance of the city on the A6 motorway. These studies should propose improvements for the protection and evacuation of users. The Fourvière tunnel, whose traffic exceeds 100,000 vehicles / day, was commissioned in 1971. SYTRAL, in charge of the transport network for the Lyon area, has issued a call for tenders to carry out preliminary studies for an extension of the metro line B. This new project, with a length of about 2.5 km, aims at connecting the Oullins station to the future “Anneau des Sciences” (Sciences Ring). More details on the technical solutions will be presented in 2014. Extension between Gerland and Oullins is being finished and should be opened in December 2013. The test program has just started, including for the smoke extraction system with fans located in the 4 shafts. Augmentation des coûts du Grand Paris Express A la demande de Mme Cécile Duflot, Ministre de l'Égalité des Territoires et du Logement, M. Pascal Auzannet, ancien Directeur du développement des RER à la RATP, a présenté son rapport d'expert sur le projet du Grand Paris Express, qui conclut que le coût devrait être de 29,6 milliards d'euros, soit une augmentation de 10,1 milliards par rapport aux estimations précédentes. M. Auzannet propose trois alternatives qui incluent un phasage du projet, avec des dates de fin en 2026, 2030 et 2040. Le gouvernement devrait s'exprimer sur le sujet en février. Études préliminaires pour l'extension de la ligne B du métro de Lyon Le SYTRAL, en charge du réseau des transports en commun de l'agglomération lyonnaise, a publié un appel d'offres en vue de réaliser les études préliminaires pour une extension de la ligne B du métro. Ce nouveau projet, d'une longueur d'environ 2,5 km, consiste à relier la station Oullins avec le futur Anneau des Sciences. De plus amples détails sur les solutions techniques seront présentés en 2014. Le prolongement entre Gerland et Oullins est en cours de finition et devrait être inauguré en décembre 2013. Les phases de test viennent de démarrer avec notamment le système de désenfumage aux moyens de ventilateurs situés dans les 4 puits. 4 Increase of the Grand Paris Express project cost At the request of French Housing Minister Ms. Cécile Duflot, Pascal Auzannet, former Director of M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 Development of RER at RATP, presented his expert report on the Grand Paris Express project, which concludes that the cost would be 29.6 billion €, i-e an increase of 10.1 billion compared to previous estimates. Mr. Auzannet proposes three alternatives with completion dates of the project in 2026, 2030 and 2040. The government should speak on the subject in February. • Scénario 1 : Il permettrait de respecter l'échéance de 2025, mais nécessiterait de porter la contribution de l'Etat et des collectivités locales à 12 milliards d'euros, au lieu des 4,9 initialement envisagés, ce qui semble plus qu'improbable dans le contexte budgétaire actuel. • Scénario 2 : Il prévoit de repousser la fin des travaux à 2030. Cinq phases sont envisagées, dont les trois premières pouvant être réalisées en respectant l'enveloppe de 4,9 milliards d'ici 2026. Seraient donc retardées la phase 4 (liaisons Champigny centre-Noisy-Champs, Pont de Sèvres-Nanterre et Saclay-Versailles) et la phase 5, soit la liaison Le Bourget-Roissy. Pascal Auzannet exprime au sujet de ce dernier tronçon les plus grandes réserves, au regard de son coût (2,17 milliards d'euros) et du fait qu'il doublonnerait avec le projet Charles-de-Gaulle Express. • Scénario 3 : Le mieux disant pour les finances publiques, il repousserait à 2040 la fin des travaux. Ce qui est a priori inacceptable pour les usagers des transports, comme pour les élus. • Scenario 1: It would meet the deadline of 2025, but would need to increase the contribution of the State and local communities to € 12 billion instead of the initially planned € 4.9 billion, which seems highly unlikely in the current finance context. • Scenario 2: It plans to postpone the completion of works to 2030. Five phases are considered with the first three ones being achieved within the envelope of € 4.9 billion up to 2026. Would thus be delayed phase 4 (links Champigny center- NoisyChamps, Pont de Sèvres-Nanterre and SaclayVersailles) and phase 5 (link-Roissy Le Bourget). Pascal Auzannet expressed the largest reservations on this last section due to its cost (2.17 billion euros) and the fact that it would duplicate the Charles de Gaulle Express project. • Scenario 3: It would be the best for the public finances: completion would be delayed to 2040 which is a priori unacceptable for both transport users and elected officials. 04_07AftesInfo_Mise en page 1 21/02/13 13:57 Page5 AFTES INFO Remise à niveau du tunnel de Neuilly Upgrading the Neuilly tunnel Le groupement Bouygues TP (mandataire) / SDEL INFI / Cofely Axima a obtenu le contrat pour réaliser les travaux de remise à niveau du tunnel bi-tube de Neuilly sur Seine, long de 440 m sur la RN 13. Cette rénovation comprend: le remplacement des équipements électriques et de ventilation, la protection incendie, ainsi que la construction de deux sorties de secours supplémentaires. Les travaux, d'un montant de 7,7 millions d'euros, devraient être réalisés en 28 mois. The JV Bouygues TP (leader) / SDEL INFI / Cofely Axima was awarded the contract to perform upgrading works on the 440 m long twin-tube tunnel in Neuilly sur Seine, along the RN 13. The renovation includes the replacement of electrical equipment and ventilation, fire protection, as well as the construction of two additional emergency exits. The cost amounts to 7.7 million € and work should be completed within 28 months. Construction de la galerie de reconnaissance de Saint Martin La Porte LTF, en charge des études, des reconnaissances géologiques et des travaux préliminaires de la liaison ferroviaire Lyon-Turin, a publié l'appel d'offres pour la construction du dernier lot de reconnaissance du futur tunnel de base. Le lot comprend l'excavation au tunnelier d'une galerie de 9 km de long, sur l'alignement du futur tunnel de base entre les descenderies de Saint Martin La Porte et de La Praz, et la construction d'une descenderie intermédiaire entre le PM 500 de la descenderie de Saint Martin La Porte et un point situé au PK 10 (à l'ouest du pied de la galerie de Saint Martin) à partir duquel une galerie de reconnaissance de 1,6 km sera excavée vers l'Est; elle permettra de traverser et de mieux reconnaître le front houiller. Des travaux seront également nécessaires au pied des descenderies de Saint Martin et de La Praz afin de faciliter le montage et le démontage du tunnelier. Construction of the Saint Martin La Porte investigation gallery LTF, in charge of studies, geological investigations and preliminary work on the Lyon-Turin rail link, has issued the tender for the last phase of geotechnical investigations for the future base tunnel. It includes the excavation with a TBM of a 9 km long gallery, along the alignment of the future base tunnel between Saint Martin La Porte and La Praz adits and the construction of an intermediary adit between PM 500 of the Saint Martin La Porte adit and a point at PK 10 (west of the end of the Saint Martin adit) from which a 1.6 km long investigation gallery will be excavated to the East; it will allow to cross and better recognize the coal layer. Work will also be needed at the foot of the St. Martin and La Praz adits to facilitate assembly and dismantling of the TBM. Le tunnel routier de Viggianello La collectivité territoriale de Corse a attribué au groupement Pizzarotti et C SpA (mandataire)/ Natali / Leandri / Sociéte Corse d'Application des Énergies / Solétanche Bachy France / Solétanche Bachy Tunnel le contrat pour la construction du tunnel routier de Viggianello de 477 m sur le contournement de Propriano . Ce tunnel mono-tube sera excavé par des méthodes conventionnelles. Le montant du contrat est de 15,2 millions d'euros HT. The Viggianello road tunnel The territorial collectivity of Corsica has awarded to the JV Pizzarotti & C SpA (leader) / Natali / Leandri / Sociéte Corse d'Application des Énergies / Soletanche Bachy France / Solétanche Bachy Tunnel, the contract for the construction of the 477m long Viggianello road tunnel, on the Propriano bypass. This single-tube tunnel will be excavated by conventional methods. The contract value is 15.2 million € excluding VAT. International GRANDE BRETAGNE / UNITED KINGDOMLe métro de Londres vient de célébrer son 150 ème anniversaire Le 10 janvier 1863, le premier train est parti de la gare de Paddington pour son premier voyage de 5,6 km vers Farringdon sous les rues de Londres. Cette première section, qui est la plus vieille du monde, fait maintenant partie des lignes Circle, Hammersmith & City et Metropolitan. Aujourd'hui le réseau métropolitain londonien comporte 11 lignes desservant 270 stations avec plus de 402 km de voies. Plus de trois millions de voyages sont effectués chaque jour. Dans le cadre du programme « lignes profondes » London Underground Ltd (LUL) prévoit de rénover les lignes de métro Bakerloo, Piccadilly, Waterloo & City et Central. La rénovation concerne l'ensemble du système ferroviaire y compris le matériel roulant, la signalisation, le système de contrôle et d'interfaces ainsi que les infrastructures. Les quatre lignes concernées par le programme sont des tunnels forés de petit diamètre avec des voussoirs en fonte. Étant donné le gabarit, LUL, demandera aux fournisseurs, dans le cadre de l'appel d'offres, des innovations en termes de communication sans fil. Les premiers travaux auront lieu en 2014 au plus tôt. The London Underground just celebrated its 150th anniversary On January 10, 1863, the first train left Paddington Station for his first 5.6 kilometers trip to Farringdon, below the streets of London. This first section, the oldest in the world, is now part of the Circle, Hammersmith & City and Metropolitan metro lines. Today the London metropolitan network includes 11 lines serving 270 stations with more than 402 km of track. Over three million journeys are made every day. In its "deep lines" program, London Underground Ltd (LUL) plans to renovate the Bakerloo, Piccadilly, Waterloo & City and Central metro lines. This renovation applies to the whole railway system including rolling stock, signaling, the control & interfaces system and infrastructures. The four lines involved in this program are small diameter bored tunnels with cast iron segments. Given that size, LUL, within the tender, will ask suppliers innovations in terms of wireless communication. The first works will take place in 2014 at the earliest. M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 5 04_07AftesInfo_Mise en page 1 21/02/13 13:58 Page6 AFTES INFO M International EGYPTE / EGYPT- SUISSE /- Métro du Caire - ligne 3 SWITZERLAND- L'Autorité Nationale pour les Tunnels (NAT) a pré-qualifié 6 groupements pour la construction de la troisième phase de la ligne 3 du métro du Caire. Cette section de 17 km et 16 stations sera connectée à la place Attaba et Kit Kat, puis se divise en deux branches vers Embaba au Nord et Boulak El Dakrour et l'université au Sud. Les groupements pré-qualifiés sont Hochtief / Wadi el Nill / Bauer; Vinci / Bouygues / Arab Contractors / Obrascon; Archirodon Construction / Seli; Porr Bau; Acciona / Samsung / Missions et Yapi Merkezi / Technimont. Le contrat devrait être attribué au cours du second semestre 2013. La quatrième et dernière phase de la ligne 3 s'étendra sur 13,8 km et reliera Al-Ahram et l'aéroport du Caire. Une fois terminée la ligne 3 aura une longueur totale de 43,5 km. Cairo metro-line 3 The National Authority for Tunnels (NAT) has prequalified six groups for the construction of the third phase of Line 3 of the Cairo metro. This section, 17 km long with 16 stations, will connect to Attaba and Kit Kat squares then it separates into two branches to Embaba in the North and Boulak El Dakrour and university in the South. The prequalified groups are Hochtief / Wadi el Nill / Bauer; Vinci / Bouygues / Arab Contractors / Obrascon; Archirodon Construction / Seli; Porr Bau, Acciona / Samsung / Missions and Yapi Merkezi / Technimont. The contract should be awarded in the second half of 2013. The fourth and last phase of Line 3 will run over 13.8 km and it will link Al-Ahram and the Cairo airport. Once completed, Line 3 will have a total length of 43.5 km. SUISSE /- SWITZERLANDLa galerie de secours de Milchbuck L'excavation de la galerie de secours du tunnel de Milchbuck de 1340 m de long sur l'autoroute A1 à Zurich a été achevée. Une section de 985 m a été excavée au tunnelier, les 355 m restants ont été creusés par des méthodes conventionnelles. Le tunnelier Robbins a excavé 400 m de roches compactes et 600 mètres de Gare souterraine de Berne Lors d'une conférence de presse le 18 décembre, la Conseillère d'état, Mme Barbara Egger-Jenzer, a annoncé que la meilleure solution pour agrandir la gare de Berne était de construire une quatrième voie en souterrain et un tunnel de 700 m d'accès à la gare. En effet, la solution en souterrain permettra d'obtenir une plus grande capacité par rapport à une extension latérale qui a également été étudiée. Les premiers travaux devraient débuter en 2016 pour un coût estimé à 430 millions d'euros. Le projet sera financé par la Confédération, le canton de Berne et les sociétés de transport. Bern underground railway station At a press conference on December 18, Barbara Egger-Jenzer, Counsellor of State, announced that the best way to enlarge Bern station was to build a fourth track underground and a 700 m tunnel access to the station. Actually, this underground solution will provide a larger capacity compared to a lateral extension which had also been studied. Work should begin early in 2016 for an estimated cost of 430 million euros. The project will be financed by the Confederation, the canton of Bern and transport companies. roches fracturées. Il est à noter qu'il était équipé d'un back-up permettant de mettre en place du béton projeté sur 360° dans les zones fracturées. Les travaux, d'un montant de 20 millions d'euros, ont été réalisés par Marti AG. Milchbuck emergency gallery The excavation of the emergency gallery of the 1340 m long Milchbuck tunnel on the A1 highway in Zurich has been completed. A section of 985 m was excavated with a TBM, the remaining 355 m by conventional methods. The Robbins TBM has excavated 400 m of solid rock and 600 meters of fractured rock. It should be noted that the TBM was equipped with a back-up allowing shotcreting over 360° in the fractured zones. Works, amounting 20 million€, were performed by Marti AG. Entreprises/Business Acquisition Acquisition Le 12 décembre, Herrenknecht a pris le contrôle du fabricant français de véhicules multi-service pour tunnel Techni Metal Systemes (TMS). TMS, qui emploie 25 personnes à Livron (Drôme), conçoit et fabrique des véhicules sur pneus utilisés pour le transport des personnes, des voussoirs ou du marinage. Par cette acquisition, Herrenknecht élargit son offre d'équipements et de services autour des tunneliers. Le 21 décembre, Atlas Copco et Basf Construction Chemicals Europe AG se sont mis d'accord sur l'acquisition par Atlas Copco de Meyco Equipment, la division machine pour béton projeté en tunnels et en mines basée à Winterthur (Suisse). Meyco a réalisé en 2011 un chiffre d'affaires de 20 millions d'euros avec 40 personnes. Selon M. Bob Fassi, président de la division Atlas Copco Mining and Rock, « cette acquisition est une bonne opération pour Atlas Copco car elle permet d'élargir l'offre auprès de nos clients....Le béton projeté est un segment de croissance grâce aux hauts degrés de sécurité demandés dans les tunnels ». On December 12, Herrenknecht took control of Techni Metal Systems (TMS), a French manufacturer of multi-service vehicles for tunnels. TMS, which employs 25 people in Livron (Drôme), designs and manufactures vehicles on tires for the transportation of persons, segments or muck. With this acquisition, Herrenknecht extends its offer of equipment and services related to TBMs. 6 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 On December 21, Atlas Copco and BASF Construction Chemicals Europe AG have agreed on the acquisition by Atlas Copco of Winterthur (Switzerland) based Meyco Equipment, the shotcrete machines division for tunnels and mines. In 2011 Meyco achieved a turnover of 20 million euros with 40 people. According to Bob Fassi, president of the Atlas Copco Mining and Rock Division, "this acquisition is a good deal for Atlas Copco because it makes it possible to extend our offer to customers .... Shotcrete is a potential growth segment due to high levels of security required in the tunnels.” 04_07AftesInfo_Mise en page 1 21/02/13 13:58 Page7 AFTES INFO Inauguration de l’A89/Inauguration of the A89 highway L'ouverture au public de la section Balbigny- La Tour de Salvagny marque l'achèvement de l'A89, autoroute transversale allant de Bordeaux aux portes de Lyon. Ce dernier chantier d'envergure est la conclusion d'un projet qui a débuté depuis plus de 30 ans. L'Etat a confié la concession de l'A89 au réseau ASF en 1992. Pour la seule section Balbigny- La Tour de Salvagny, le chantier de l'A89 s'achève 9 ans après la déclaration d'utilité publique. Par l'ampleur de ses aménagements, le désenclavement qu'elle permet (Bordeaux – Lyon en 5h15) et son intégration environnementale, l'A89 est un chantier hors normes. La section Balbigny- La Tour de Salvagny est une autoroute à 2 x 2 voies (élargissable à 2x3 voies entre Tarare Est et La Tour de Salvagny) soit 50 km traversant 22 communes. La construction a nécessité 16 millions de m3 de terrassement, la construction de 108 ouvrages d'art courants, 8 viaducs (2150 m de longueur cumulée soit 4,3 %) et 3 tunnels (5700 m de longueur cumulée soit 11,45 %) pour un investissement de 1,5 milliard d'euros. The opening to public of the last stretch from Balbigny to La Tour de Salvagny marks the completion of the A89 motorway from Bordeaux to the gates of Lyon. This major achievement is the conclusion of a project that began more than 30 years ago. The State has entrusted the concession of the A89 to ASF network in 1992. For the Balbigny-La Tour de Salvagny section only, the work ended nine years after the declaration of public utility. By the size of its facilities, the opening it allows (Bordeaux - Lyon in 5:15) and its environmental integration, the A89 is an outstanding work. The Balbigny-La Tour de Salvagny section is a 2 x 2 way highway (expandable to 2 x 3 ways between Tarare East and La Tour de Salvagny), 50 km long, across 22 municipalities. Construction required 16 million m3 earthworks, 108 engineering structures, 8 viaducts (2150 m cumulated length i-e 4.3% of total) and 3 tunnels (cumulated length of 5700 meters i-e 11.45% of total) for an investment of 1.5 billion euros. Tunnel de Violay / Violay Tunnel Tunnel de Bussière / Bussière Tunnel Tunnel de Chassolet / Chassolet Tunnel • 3 900 mètres de long • 2 tubes à sens unique de 2 voies chacun • 37 mois de creusement • 1 million de m3 de matériaux extraits et réutilisés pour la construction de l’autoroute • 26 niches de sécurité par tube • 25 niches incendie par tube • 13 galeries inter-tubes piétons dont 6 accessibles aux véhicules de secours • 1 local technique à chaque extrémité et 1 au centre du tunnel • 1 garage poids lourds par tube • 1 050 mètres de long • 2 tubes à sens unique de 2 voies chacun • 28 mois de creusement • 250 000 m3 de matériaux extraits et réutilisés pour la construction de l’autoroute • 7 niches de sécurité par tube • 7 niches incendie par tube • 2 galeries inter-tubes piétons dont 1 accessible aux véhicules de secours • 750 mètres de long • 2 tubes à sens unique de 2 voies chacun • 24 mois de creusement • 175 000 m3 de matériaux extraits et réutilisés pour la construction de l’autoroute • 5 niches de sécurité par tube • 5 niches incendie par tube • 1 galerie inter-tubes piétons • 3 900 m long • 2 tubes one-way, two lanes each • 37 months tunnelling • 1 million m3 extracted materials re-used for highway construction • 26 emergency recesses per tube • 25 fire recesses per tube • 13 pedestrian inter-tube galleries incl. 6 accessible to emergency vehicles • 1 technical room at each end and 1 in the center of tunnel • 1 heavy-truck garage per tube • 1 050 m long • 2 tubes one-way, two lanes each • 28 months tunnelling • 250,000 m3 extracted materials re-used for highway construction • 7 emergency recesses per tube • 7 fire recesses per tube • 2 pedestrian inter-tube galleries incl. 1 accessible to emergency vehicles • 750 m long • 2 tubes one-way, two lanes each • 24 months tunnelling • 175 000 m3 extracted materials re-used for highway construction • 5 emergency recesses per tube • 5 fire recesses per tube •1 pedestrian inter-tube gallery Le tunnel de Violay possède la particularité de traverser sur 140 mètres environ la faille du Gantet, un terrain très instable constitué de blocs de toutes tailles noyés dans des roches broyées plus ou moins argilisées (zone cataclasée et mylonitisée). La présence de cette faille a conduit à prendre en compte les précautions suivantes : • Creusement en demi-section (partie haute creusée avant la partie basse) avec une machine à attaque ponctuelle (fraise). • Mise en place d’un soutènement très lourd : en complément de l’installation de cintres classiques, le soutènement est renforcé sur toute la traversée de la faille par un système de pré-soutènement (boulonnage du front, voûte parapluie) et d’une contre-voûte qui renforcent la stabilité du tunnel tout en assurant la sécurité des équipes pendant les travaux. Caractéristiques • 8,50 m : largeur circulable (2 voies de 3,50 m, 1 bande dérasée de droite de 1 m, 1 bande dérasée de gauche de 0,50 m) • 1 m : largeur des trottoirs • 4,75 m : hauteur maximale de circulation autorisée (standard autoroutier) Méthodes • Creusement avec la méthode conventionnelle : à l’explosif ou dans certains cas par moyens mécanisés (fraise ou brise-roche) • Creusement simultané des 2 tubes A particular feature of the Violay tunnel is that it crosses over approx. 140 meters the Gantet fault, a very unstable zone consisting of blocks of all sizes embedded in more or less argillized crushed rocky areas (cataclased and mylonitized area). The presence of this zone led to take the following precautions: • Digging half-section (upper part dug before the lower one) with a roadheader. • Setting up a heavy support: in addition to the installation of conventional steel arches, the support is reinforced along the entire length of the fault by a pre-support (front bolting and umbrella arch) and a counter-vault which strengthen the stability of the tunnel while ensuring safety of workers during construction. Main features • Clear width: 8.50m (2 lanes of 3.50 m, 1 hard strip right 1 m, left 0.50 m) • Width of sidewalks: 1meter • Maximum authorized height: 4.75 m (motorway standard) Methods MOE / Engineer : EGIS Tunnels MOE / Engineer : EGIS Tunnels Gpt Entreprises /Contractor: Eiffage TP, Dodin Campenon Bernard Gpt Entreprises /Contractor: Spie Batignolles TPCI, Razel Gpt Entreprises /Contractor: Spie Batignolles TPCI, Razel TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M MOE / Engineer : EGIS Tunnels • Conventional tunnelling method using explosives or in some cases mechanized means (roadheader or BRH) • Simultaneous excavation of the two tubes. 7 08_11Inteviwleblais_Mise en page 1 21/02/13 13:59 Page8 INTERVIEW M Yann Leblais © Marc Montagnon Président de l’AFTES AFTES President 8 Un an après sa prise de fonction à la présidence de l’AFTES, T&ES a demandé à Yann Leblais de faire le point sur l’avancement des différentes actions engagées ou poursuivies en 2012. One year on from him taking up the presidency of AFTES, T&ES magazine asked Yann Leblais to review the progress of various initiatives that were continued or commenced in 2012. M Tunnels et Espace Souterrain : En décembre 2011, lors de M Tunnels et Espace Souterrain : In December 2011, at the AFTES l’Assemblée générale de l’AFTES, vous avez évoqué les grandes orientations de votre action portant sur les cinq thèmes suivants : le développement de l’utilisation de l’espace souterrain, le renouvellement des générations au sein de l’association, l’ouverture de l’AFTES vers l’extérieur, la maîtrise des risques et, enfin, le maintien de l’apport technique des groupes de travail. Après un an de présidence, êtes-vous satisfait de l’avancement de ces actions? Quelles sont celles qui ont le plus progressé ? Yann Leblais : Avant tout, je souhaite partager un constat réjouissant avec tous nos lecteurs et nos membres : notre association se porte bien et est toujours aussi dynamique. Nous sommes en ligne avec les cinq objectifs fixés, même si les nécessités du calendrier nous ont poussés plus avant ici ou là. Le premier objectif était de donner une impulsion nouvelle et d’apporter un soutien accru aux actions en lien avec l’espace souterrain. En effet, promouvoir et améliorer les techniques de réalisation et les modalités contractuelles des travaux en souterrain ne suffit pas. Il convient aussi d’être en mesure de sensibiliser les décideurs politiques et économiques puis de les convaincre d’utiliser cette richesse que constitue le sous-sol, en particulier et surtout en site urbain. Développer les espaces souterrains est un moyen puissant pour maîtriser le développement urbain, mieux répondre à la densification de la ville et redéployer des espaces en surface. C’est aussi créer des constructions durables ; songez juste à l’efficacité énergétique qui résulte de la grande inertie thermique du sous-sol ! En ce domaine, notre effort majeur a porté en 2012 sur le Projet National de Recherche « Ville 10D » qui a connu son lancement officiel fin novembre. General Meeting, you set out the broad avenues for your work in terms of five key areas: developing the use of underground space, seeing a new generation emerge in the association, opening up AFTES to the outside world more, risk management and lastly, preserving the role of working groups in providing technical contributions. One year on, are you satisfied with how this work has progressed? Which areas have seen the most significant development? Yann Leblais : First and foremost, I’d like to make an observation that should be a source of encouragement for all our readers and members: our association is doing extremely well and is as dynamic as ever. We’re on target to achieve these five goals, even if diary considerations have meant that we’ve moved forward further on some than on others. The first goal was to create a new dynamic, offering increased support for initiatives relating to underground space. Indeed, we can no longer afford simply to promote and improve construction techniques and contractual procedures for underground works. In addition, we need to engage in raising the awareness of political and economic decision-makers, persuading them to make the most of the resource of underground space – particularly, and most importantly, in cities. Developing underground spaces is a powerful way of controlling urban development, addressing the issue of increasing urban density and repurposing surface space. Developments like these are fully in line with sustainable development; consider only the energy efficiency of underground space due to its heat inertia! In this regard, the key undertaking in 2012 was for the “Ville 10D” National Research Project, officially launched at the end of November. AFTES’ M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 08_11Inteviwleblais_Mise en page 1 21/02/13 13:59 Page9 INTERVIEW L’AFTES, par son comité Espace Souterrain, y a joué pleinement son rôle d’incubateur et contribué à l’élaboration et la concrétisation d’un cadre de réflexion sur l’utilisation de l’espace souterrain, en traitant en particulier ses aspects sociaux et réglementaires mais aussi son acceptation par le grand public. Notre apport a aussi porté sur l’organisation du projet. Il est maintenant en bonne voie et les premiers travaux sont sur le point de commencer. Beau travail du comité et bon vent au projet ! Underground Space committee fulfilled its role as an incubator for this project, helping to develop and implement a framework for investigating uses for underground space, particularly as regards social and regulatory aspects, as well as with respect to acceptance by the general public. We also contributed in terms of project organisation. It’s now well on its way, with initial research work about to begin. I wish the committee – and the project – every success! M T&ES : Cette prise en compte accrue de l’espace souterrain M T&ES: Raising awareness of underground space implies a représente un élargissement du champ d’action de l’AFTES. Avez-vous dû pour cela modifier vos structures ou en créer de nouvelles ? Y.L. : Pas besoin de nouvelle structure ! Notre association comporte depuis longtemps plusieurs comités dont deux, le Comité Technique et le Comité Espace Souterrain, sont les piliers de la constitution et de la diffusion de notre doctrine. C’est ce dernier qui a pour objet de promouvoir une utilisation intelligente de l’espace souterrain. Il présente ainsi la particularité de regrouper des acteurs qui sont aussi des aménageurs – urbanistes et architectes, notamment – et qui travaillent à fournir à leurs interlocuteurs, notamment les maîtres d’ouvrage, des arguments, des références et des idées en faveur d’un usage accru du sous-sol, en particulier dans l’optique du développement durable. En parallèle au lancement du Projet National, nous nous sommes lancé le défi de l’élargissement de ce comité à de nouveaux talents. 2012 en a vu les prémices et 2013 doit en voir la consolidation. considerable expansion of AFTES’ sphere of involvement. Has this meant changing your organisation or creating new structures? Y.L. : No, that really hasn’t been necessary. Our association has long had a number of committees, including the Technical Committee and the Underground Space Committee – two cornerstones when it comes to formulating and circulating our doctrine. The purpose of the latter committee is to promote intelligent use of underground space. To achieve this, it includes members who are developers, more particularly urban planners and architects. These stakeholders ensure that their contacts, especially project owners, are familiar with the arguments, examples and ideas in favour of increased use of underground space, particularly with a view to sustainable development. Concurrently with the launch of the National Project, we set ourselves the challenge of finding new talent to sit on this committee. This was already apparent in 2012, and will be further consolidated in 2013. M T&ES : M T&ES: The second area you mentioned was completely different: thinking about the future of AFTES itself. Y.L. : Yes, it has to do with a new generation emerging. The industry is changing, with consolidation of stakeholders and a new breed of project owners. We have also observed a certain degree of reluctance on the part of some to share their experience due to competition-related concerns, as well as increased pressure on profitability. What is more, the market has suffered from a lack of major projects, which tend to attract young professionals. In short, the number of younger members has levelled off somewhat. Things are by no means critical; many of the older members of AFTES are still highly active, and some who have left their companies for retirement are still highly enthusiastic and involved. In fact, this is a good opportunity for me to thank them for their commitment. At the same time, I’d like to remind our corporate members how important it is for them to encourage some of their personnel to work with AFTES: their representatives will gain just as much as they contribute. Indeed, when it comes to defending our ideas and practices we can do more together than we can apart, and our network creates fresh development opportunities. One final point on this topic is that to successfully pass on the baton, we need to take into account the changing balance between private and professional life. I’m of the opinion that younger people are not less keen on being involved in collective endeavours; it’s simply that they engage in a different manner, which the older ones among us need to learn about and take on board. Lastly, I’m sure that fresh initiatives for major underground works both within and outside France (Rennes, Lyon-Turin, Grand Paris, Qatar, Baku, Brazil and elsewhere), alongside our contributions to training and research, will encourage young people to share our enthusiasm. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M La deuxième orientation que vous avez mentionnée est d’un ordre tout à fait différent puisqu’elle traite du devenir même de l’AFTES… Y.L. : Effectivement, elle a trait au renouvellement des générations. Le secteur évolue avec une consolidation des acteurs et un changement de profil des maîtres d’ouvrage. On a pu aussi noter une réticence de certains à partager les acquis de leur expérience, concurrence oblige, sans oublier les effets d’une pression accrue sur la rentabilité. En outre, le marché a souffert de l’absence de grands travaux, facteur d’attractivité pour les jeunes professionnels. Bref ! Il a pu en résulter une stagnation du nombre des plus jeunes en notre sein. Ce n’est pas encore critique car de nombreux seniors adhérents de l'AFTES sont très actifs, et certains, qui ont quitté leurs entreprises ou sont partis à la retraite, sont toujours présents et passionnés. Je les en remercie au passage ! Je veux juste rappeler à nos adhérents collectifs combien il est important qu’ils encouragent une partie de leur force vive à travailler avec l’AFTES, car leurs représentants en retireront autant qu’ils y apporteront. En effet, l’union fait la force dans la défense de nos idées et pratiques ; en outre, notre réseau crée les opportunités de développement. Encore un point sur ce sujet ! Pour réussir le passage de relais générationnel, nous devons composer avec une évolution de la balance entre vie privée et vie professionnelle. Pour ma part, je ne crois pas qu’il y ait une moindre volonté des plus jeunes à s’investir pour la collectivité mais simplement une autre façon de le faire qu’il nous faut découvrir et intégrer. Enfin, je suis sûr que l’impulsion donnée aux grands projets en souterrain, en et hors de France (Rennes, Lyon-Turin, Grand Paris, Qatar, Bakou, Brésil, etc.), ainsi que le soutien que nous apportons à la formation et à la recherche devraient pousser les jeunes à partager notre passion. 9 08_11Inteviwleblais_Mise en page 1 21/02/13 13:59 Page10 INTERVIEW M M T&ES : Le troisième axe prioritaire concerne l’ouverture de l’AFTES sur l’extérieur, en France et à l’international, et sa visibilité. Quelles actions privilégiez-vous pour y parvenir ? Y.L. : Nos lecteurs connaissent tous le congrès international que l’AFTES, depuis son origine, organise tous les trois ans et qui réunit aujourd’hui plus de 1000 participants venant d’une vingtaine de pays, ainsi que plus de 200 exposants majoritairement français qui présentent leurs techniques et leurs produits. Après le succès de 2011, nous avons décidé d’organiser une nouvelle fois à Lyon le congrès d’octobre 2014 ; la machine est de nouveau lancée. Au-delà de ces congrès triennaux, nous devons accroître notre ouverture au monde extérieur : en France, avec des présentations techniques et économiques, une visibilité accrue dans les universités et écoles d’ingénieurs et une percée souhaitable dans les écoles d’architecture ; à l’international où nous devons présenter nos activités et nos réalisations et identifier des cibles bénéfiques pour nos membres. Ainsi, en sus des visites de chantier organisées en régions, nous avons lancé en 2012 un programme de conférences intitulées « Mardis de l’AFTES », organisées tous les 2 mois environ, de 17h à 19h, au cours desquelles, avant une présentation de projets ou de thèmes par nos membres, nous invitons Ubifrance à nous présenter un pays et les perspectives qui peuvent y être offertes à nos entreprises. Je note que l’assistance y est fournie et jeune. En 2012 aussi, nous avons participé activement à des conférences (Bangkok, Singapour, Montréal, Dubrovnik…), co-organisé le Congrès de Bakou et reçu une délégation de nos homologues russes (RTA). 2013 continuera dans la même veine. Et puis, cher rédacteur en chef, je n’oublie pas l’importance et la qualité de notre revue et de notre site web ! M T&ES : La quatrième priorité traite des aspects liés au contractuel et à la maîtrise des risques. Quelles ont été en 2012 les actions marquantes de l’AFTES à cet égard ? Y.L. : En 2007 l’AFTES a publié la recommandation du GT 25 « Comment maîtriser les coûts de son projet ? » dont la présentation orale avait recueilli un vif succès. En 2012, nous avons publié en français et en anglais, la recommandation du GT32 sur la « Caractérisation des incertitudes et des risques géologiques, hydrogéologiques et géotechniques », qui a d’ailleurs été présentée au cours du « Mardi de l’AFTES » du 29 janvier dernier. La forte mobilisation de la profession sur ces sujets démontre combien ses attentes sont fortes. Aujourd’hui, même si des dérives budgétaires sont encore possibles, on peut dire que la maîtrise des coûts et des délais s’améliore 10 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 open up AFTES to the outside world, both in France and internationally, and raise its profile. What do you see as being the main ways of achieving this? Y.L. : All our readers are familiar with the international congress organised every three years by AFTES, which now brings together over 1000 participants from a score of countries, as well as 200 exhibitors, mostly French, who present their products and techniques. Following on from a successful 2011 edition, we’ve decided to organise the October 2014 Congress in Lyon once again, and are already in the process of making preparations. In addition to these three-yearly congresses, we also need to make ourselves more open to the world at large; within France, this will involve economic and technical presentations, and work to raise our profile in universities, engineering schools and hopefully schools of architecture. Internationally, we need to present our work and identify targets that can be of benefit to our members. In view of this, in addition to site visits organised in various parts of France, in 2012 we launched a series of lectures, known as the AFTES Tuesday Lectures, organised every two months or so from 5pm to 7pm. These involve presentations of projects or particular topics by our members. We also invite Ubifrance to give a presentation of a country and the opportunities that may exist for our companies there. These lectures have been well attended, largely by younger people. Also in 2012, we were actively involved in symposiums in Bangkok, Singapore, Montreal, Dubrovnik and elsewhere, we co-organised the Baku Congress and welcomed a delegation of our Russian counterparts (RTA). We’ll be continuing in similar vein in 2013. Lastly, as editor-in-chief, you’ll be aware of the excellent quality and importance of our magazine and website! M T&ES: The fourth priority concerns risk management and contractual issues. What were the flagship achievements of AFTES in this respect in 2012? Y.L. : In 2007, AFTES published a recommendation drafted by Working Group 25: “Controlling project costs.” Our presentation of this was extremely well received. In 2012, we published French and English language versions of Working Group 32’s recommendation entitled “Characterisation of geological, hydrogeological and geotechnical uncertainties and risks”; indeed, this was the subject of one of the AFTES Tuesday Lectures, on January 29 last. The considerable interest of the profession in these subjects illustrates the high degree of expectations in this regard. Nowadays, even if cost overruns still …WE NEED TO MAKE OURSELVES MORE OPEN TO THE WORLD … “ “ …NOUS DEVONS ACCROÎTRE NOTRE OUVERTURE AU MONDE EXTÉRIEUR … M T&ES: The third priority you mentioned was to 08_11Inteviwleblais_Mise en page 1 21/02/13 13:59 Page11 INTERVIEW grandement grâce au professionnalisme de toute la chaîne des acteurs. L’AFTES, avec ses groupes de travail dédiés, contribue fortement à ces évolutions positives en faisant réfléchir ensemble, c’est essentiel et unique, tous les intervenants, du programme aux opérations ; elle contribue ainsi à mettre en perspective la façon dont les risques sont identifiés et comment il convient de les partager et de les gérer. Nous continuerons à travailler sur les relations contractuelles qui, autant que la technique, conditionnent la bonne réalisation des ouvrages et l’idée que s’en font les décideurs. M T&ES : Le dernier thème prioritaire évoqué lors de la présentation de votre plan d’action concerne la technique et l’importance du Comité technique de l’AFTES. Comment, malgré la difficulté évoquée plus haut sur l’évolution du bénévolat, pensez-vous maintenir cet apport technique fort et reconnu ? Y.L. : En se concentrant sur les thèmes essentiels! Depuis son origine, le comité technique a publié 85 recommandations (dont 34 traduites en anglais) qui couvrent l’ensemble des sujets liés aux travaux souterrains, neufs ou de réhabilitation. Aujourd’hui 23 groupes de travail, mobilisant 320 bénévoles, sont actifs et nous publions en moyenne par an trois ou quatre recommandations dans notre revue T&ES. L’élan n’a donc pas faibli et, pour avoir dirigé jadis ce comité, je sais l’effort collectif que cela représente. Soyons en fier et reconnaissant ! A mon sens, et pas seulement du fait de la ressource, nous devons nous concentrer sur les thèmes pour lesquels nous avons su identifier de fortes attentes de la profession et là tout mettre en œuvre pour que les publications ne soient pas trop différées. En effet, le monde et les techniques changent vite et l’information est volatile. J’encourage fortement le comité à publier dans T&ES des prises de position ou des questionnements qui, même s’ils n’apportent pas une réponse complète objet des recommandations, éclairent déjà les acteurs ; le mieux rédigé mais trop tardif peut être parfois l’ennemi du bien partagé ! Un dernier point ! J’appelle de mes vœux une plus grande ouverture de nos travaux aux sujets relatifs aux équipements. M T&ES : Ces cinq priorités que vous avez évoquées sont-elles les mêmes en 2013 ou avez-vous pour l’AFTES d’autres centres d’intérêt et si oui, lesquels ? Y.L. : Pas de changement de cap en 2013 car un mandat de trois ans n’est pas de trop pour faire aboutir quelques actions ! Un point tout de même : car il faut voir loin, nous préparons activement notre candidature pour accueillir le WTC 2017 à Paris. Le défi est de taille et la concurrence sera rude mais je compte bien sur le soutien de tous, et en particulier sur celui de nos sponsors, pour faire encore plus rayonner l’AFTES. M T&ES : Merci et rendez-vous pour le prochain point d’étape en janvier 2014 ! happen, it is true to say that control of costs and lead times has improved considerably, thanks to the professionalism of stakeholders at every level. AFTES and its dedicated working groups are major contributors to these improvements, creating a unique space in which all those involved, from programming right through to the operational stages, can examine issues together. This work on our part can help provide a better view of how risks are identified, as well as how they should be shared and managed. We’ll also be pursuing our work on contractual relations. In their own way, these are every bit as important as the techniques themselves when it comes to proper construction of structures and how these are assessed by decision-makers. M T&ES: The last key aspect you mentioned when presenting the action plan related to technical issues and the important role played by the AFTES Technical Committee. You’ve mentioned the way in which volunteer engagement is changing; can you sustain the same degree of major, acclaimed technical contributions? Y.L. : If we concentrate on the vital topics, yes. Since it was first set up, the Technical Committee has published 85 recommendations, 34 of which have been translated into English, covering a whole range of subjects relating to both the construction and the renovation of underground works. Today, 23 Working Groups totalling 320 volunteers are active. On average, we publish three or four of their Recommendations in T&ES Magazine every year. There’s been no slacking off in this respect, even though as a former chairman of that committee, I know how much work it involves. We can be justly proud and grateful for this achievement. We need to concentrate on topics for which we have identified a high degree of expectation in the industry and do all we can to ensure that publications in these fields are not too late in coming out. This is not just an issue of available resources. Indeed, techniques and the world around us are constantly changing and information can quickly become outdated. I strongly encourage the committee to publish position statements and questioning in T&ES Magazine; these can provide useful insights for stakeholders, even if they are not yet the full response that our Recommendations provide. "In this instance, perfection is the enemy of good enough, especially if it ends up meaning delays in publication"! Lastly, I’m very keen to see our work extended to provide more coverage of issues relating to plant and equipments. M T&ES: Do you have the same priorities for 2013, or have you identified other centres of interest for AFTES? If so, which ones? Y.L. : There will be no change in 2013: a three-year mandate is already quite short when it comes to implementing a few initiatives! That said, we also have to plan ahead, and we are actively preparing our bid to host WTC 2017 in Paris. This is a huge challenge and competition will be stiff, but I’m counting on the support of all concerned, especially our sponsors, to further extend the influence of AFTES. Propos recueillis par Maurice Guillaud M T&ES: Thank you - we look forward to another review in January 2014! Interview by Maurice Guillaud M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 11 502Ifsidetec_Mise en page 1 21/02/13 15:07 Page1 Tunnel de La Défense Tunnel des Gobelins Tunnel des Bâtisseurs 13longelin_Mise en page 1 21/02/13 14:01 Page13 VIE DE L’AFTES M Hommage à Robert Longelin Bernard Bizon, directeur de Perforex puis chez Bec jusqu’à la fin 2011, qui a très bien connu Robert Longelin, a bien voulu nous dire deux mots sur sa carrière. ssu d’une famille de mineurs du Nord, Robert suit les traces de son père et, à 14 ans, entre jeune galibot à la mine. Il en gardera toujours les marques du travail sur ses mains et un début de silicose qui le gênera souvent. Remarqué par ses qualités, il progresse jusqu’à devenir chef porion et entre à l’Ecole des mines de Douai (alors vraiment l’école interne des mines). Il en sort avec un diplôme d’ingénieur. Nommé pour faire de la prospection et développer des mines au Maroc, il y passe plusieurs années. Il instituera là-bas la tradition de la Sainte Barbe. De retour en France, il quitte le domaine des mines pour intégrer celui des travaux publics où il fera le reste de sa carrière. Il entre alors chez OEDC (Omnium d’Entreprises Dumesny et Chapelle) où il dirigera plusieurs chantiers du RER A, en particulier, à la fin des années 60, celui de la station Auber. Au début des années 70, il est alors nommé pour prendre la direction d’une filiale récemment créée, Perforex. Il va alors développer cette entreprise jusqu’à en prendre le contrôle au début des années 80. Exerçant son activité presque exclusivement dans les travaux souterrains, Perforex connaîtra sous son impulsion un remarquable développement basé sur 3 types de chantiers : • les gros chantiers liés aux travaux du RER ou du TGV, souvent en association avec Dumesny et Borie (on parlera de Duborex !). • les petits chantiers pour la RATP (accès, ventilations, etc.) ou les services d’assainissement de la ville de Paris et des départements de la petite couronne. • Le développement de la méthode de prédécoupage mécanique, qui gardera le nom de méthode Perforex. Remarquable meneur d’hommes, Robert Longelin a toujours su créer et rassembler autour de lui toute une équipe de gens de travaux, allant des ouvriers aux directeurs de chantier, ainsi qu’une équipe d’ingénieurs développeurs de machines, tous compétents en travaux souterrains et, à l’image de leur patron, à la personnalité bien affirmée. L’âge venant, c’est à 68 ans, en 1994, qu’il se résigne à abandonner l’aventure de sa vie et à vendre l’entreprise Perforex, qui sera reprise par Bec Frères qui perpétuera la méthode en Europe. Il restera ensuite, pendant de longues années encore, un membre éminent de l’AFTES et sera président du Syndicat des Entreprises de Travaux Souterrains à la FNTP. Le 26 juin 2009, Robert recevait des mains de Jean-Luc Reith le Trophée de l’AFTES décerné à ceux qui, par leur action dans le domaine des travaux souterrains, ont particulièrement contribué au succès de notre Association et, ce jour-là, nous avions tous perçu, chez cet homme à la carrure de rugbyman, une grande sensibilité et un côté profondément humain. C’est l’image que nous voulons retenir de celui que toute la profession aimait et respectait. A son épouse, à ses enfants, petits-enfants et à toute sa grande famille, tous ses amis de l’AFTES adressent leurs condoléances les plus sincères. t TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M I Bien en équilibre sur ces 3 pieds, Perforex comptera jusqu’à 450 personnes. La méthode Perforex a fait la renommée de l’entreprise ; les chantiers les plus connus de cette époque sont : RER A Fontenay sous Bois (1975-76), RER B Chatelet Gare du Nord Lots 6 et 7 (1978-80), Métro de Lille ligne 1 Lots 6 et 7 (1980-82), TGV Atlantique, tunnels de Sceaux et Fontenay (1985-86), Interconnexion TGV tunnel de Limeil Brévannes (1991-93), TGV Rhône-Alpes, tunnel de la Galaure (1991-93). Parallèlement, Perforex cède à Rodio, en Italie, l’exploitation des brevets liés à la méthode de prédécoupage qui, avec l’assistance technique de Perforex, connaîtra un remarquable développement : à la fin des années 80, on y comptera jusqu’à 7 machines en activité simultanément. 13 14astitmsoilhd_Mise en page 1 21/02/13 15:31 Page1 15_34montblanc_Mise en page 1 21/02/13 11:45 Page15 COMMUNICATION & ÉVÈNEMENTS/COMMUNICATION & EVENTS M Socità italiana per azioni per il traforo del monte bianco 50 ème anniversaire du percement du Tunnel du Mont Blanc Dossier de presse / Press release 50th anniversary of the Mont Blanc tunnel breakthrough On September 15, 1962, Amintore Fanfani, head of the Italian government and Georges Pompidou, then Prime Minister of France, celebrated the Mont Blanc Tunnel breakthrough and made the first official crossing from one end to the other. The Mont Blanc Tunnel is commemorating the fiftieth anniversary of this event with a brief historical overview. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M Le 15 septembre 1962, Amintore Fanfani, Chef du Gouvernement italien, et Georges Pompidou, Premier ministre de la République française, inauguraient le percement du Tunnel du Mont Blanc et réalisaient sa première traversée officielle. Le Tunnel du Mont Blanc commémore le 50 ème anniversaire de cet événement autour de quelques mots d'histoire. 15 15_34montblanc_Mise en page 1 21/02/13 11:45 Page16 COMMUNICATION & ÉVÈNEMENTS/COMMUNICATION & EVENTS M 1 - Un tunnel, deux pays,cinquante ans d’histoire- Chamonix - Statue du guide Jacques Balmat indiquant le sommet du Mont Blanc à Horace-Bénédict de Saussure / Chamonix – Statue of guide Jacques Balmat pointing out the summit of Mont Blanc to Horace-Bénédict de Saussure. A proximité de la Suisse, le Tunnel du Mont Blanc constitue une voie d'échange locale et interrégionale essentielle entre la France et l’Italie. Il représente également un axe d’échange européen majeur. Cet anniversaire est l’occasion de retracer l'épopée que fut la construction de cet ouvrage exceptionnel au cœur des Alpes. L'histoire du Tunnel du Mont Blanc reflète celle des relations entre la France et l'Italie au cours du siècle écoulé. Au-delà, cette aventure humaine symbolise le désir qui a toujours animé l’homme à travers les âges : le franchissement des limites dressées par la nature. Des traversées historiques… L'armée carthaginoise d'Hannibal Barca, forte de ses 50 000 soldats marque la première célèbre traversée des Alpes en 218 avant J.C, au cours de la 2 ème guerre punique entre Rome et Carthage. La présence incongrue d'éléphants, animaux exotiques s'il en fut aux confins de ces glaciers, contribua à immortaliser cet exploit. Deux millénaires plus tard, en 1800, Napoléon Bonaparte, alors Premier Consul, effectua sur ses pas la traversée périlleuse accompagné de ses 40 000 soldats. Bien qu’aucune bataille ne fût livrée, l’armée autrichienne ayant fui, le périple n’en fut pas moins éprouvant compte-tenu des conditions naturelles et climatiques extrêmes, mais aussi de la nécessité de transporter du matériel d’artillerie lourde. Si ces deux grands généraux avaient défié la montagne aux côtés de leurs armées avec des ambitions militaires, 16 Hannibal’s perilous route at the head of 40,000 troops. No battle took place because the Austrian army had fled. However, the journey was arduous enough in itself, given the extreme terrain and weather, and the need to transport heavy artillery pieces. It was not just legendary generals who defied the mountains in the company of their armies, fired up with military ambition. Other less bellicose individuals also sought to conquer their own limits and the natural barrier of the mountain range. des conquérants plus pacifiques eurent la soif de se surpasser et de franchir la barrière naturelle du massif alpin. … aux premières ascensions Les premiers à avoir, en 1786, atteint le sommet du Mont Blanc furent le médecin Michel-Gabriel Paccard et le guide Jacques Balmat, alpinistes déterminés de Chamonix. Ils furent suivis de près par HoraceBénédict de Saussure, naturaliste et physicien suisse. Au terme de son ascension, ce visionnaire s'exclama : "Un jour viendra où l’on creusera sous le Mont-Blanc une voie charretière et ces deux vallées, la Vallée de Chamonix et le Val d’Aoste, seront unies" … 1 - One tunnel, two nations --and fifty years of historyLocated near Switzerland, the Mont Blanc Tunnel is a key connection between neighbouring localities and regions in France and Italy, as well as being a vital European transport corridor. The anniversary is an opportunity to look back at the epic adventure of the construction of this unique infrastructure in the heart of the Alps. The history of the Mont Blanc Tunnel mirrors the history of relations between France and Italy over the last century. What is more, this great endeavour embodies a desire common to people throughout the ages: overcoming the limits imposed by nature. Historic crossings De nombreux projets, victimes de l'histoire L'avènement de la révolution industrielle et l’évolution des moyens de transport voient naître de nouvelles ambitions. Né de la volonté de Camille Cavour de relier les deux capitales du royaume de Savoie, Turin et Chambéry, le percement de la galerie ferroviaire du Fréjus, lancé avec succès en 1857, constitue un premier axe souterrain de communication à travers les Alpes. M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 The first recorded epic crossing of the Alps was that by Hannibal Barca’s Carthaginian army of 50,000 soldiers in 218 BC, during the Second Punic War between Rome and Carthage. The incongruous presence of elephants – not the sort of animal one would expect to meet in the midst of glaciers – has helped to immortalise this exploit. Two millennia later, in 1899, Napoleon Bonaparte, then First Consul, followed Reaching the summits The first to reach the summit of Mont Blanc were a pair of determined mountaineers from Chamonix: Doctor Michel-Gabriel Paccard and his guide Jacques Balmat, who achieved the feat in 1786. They were soon followed by HoraceBénédict de Saussure, a Swiss naturalist and physician. When he reached the summit, this visionary is said to have made the following declaration: “The day will come when there will be a carriageway beneath Mont Blanc, and the Chamonix and Aosta valleys shall be united” Projects thwarted by events The advent of the industrial revolution and the development of new means of transport gave rise to fresh ambitions. The Fréjus railway tunnel, on which work was successfully begun in 1857, was the result of the desire by Camille Cavour to link the two capitals of Savoy, Turin and Chambéry. It was the first underground link through the Alps. This success fuelled the entrepreneurial spirit, other similar major projects and the desire to rise to new technological challenges. Despite this, economic considerations, as well as the 15_34montblanc_Mise en page 1 21/02/13 11:45 Page17 COMMUNICATION & ÉVÈNEMENTS/COMMUNICATION & EVENTS Plusieurs chantiers furent néanmoins achevés dès 1882 et les premiers trains commencèrent à transiter, notamment entre la Suisse et l’Italie, ouvrant une voie de communication essentielle entre les deux pays. Dans ce contexte propice, et sur l’initiative du député valdôtain Francesco Farinet, le projet du Mont Blanc revint au premier plan au tout début du XX ème siècle. L’ingénieur Arnold Monod acheva son projet de percement du tunnel et l’exposa en 1908 à une délégation de parlementaires italiens et français, soutenus par les Premiers ministres Giolitti et Clémenceau en visite à Aoste. L’étude avant-gardiste de Monod freinée par les conflits internationaux Arnold Monod présentait alors la première étude technique et géologique approfondie, fondatrice des projets ultérieurs. Le bouleversement des scènes politiques française et italienne, la guerre de Libye et le conflit mondial imminent reléguèrent ces travaux au second plan : un tel symbole d'union entre les peuples et les territoires n'avait plus cours en cette période troublée. Par ailleurs le Fréjus, le Saint-Gothard et le Simplon ne justifiaient plus, sur un plan économique, la construction d'un tunnel supplémentaire sous le Mont Blanc. En 1934, à l’occasion d’un congrès entre les autorités françaises, italiennes et genevoises à Bonneville, Arnold Monod remit le percement du Tunnel du Mont Blanc sous le feu des projecteurs et exposa un nouveau projet : une galerie routière de 12,620 km. Il prévoyait même des estimations de trafic et le montant des péages. L'enthousiasme populaire soulevé par cette nouvelle proposition fut rapidement étouffé par une nouvelle détérioration du climat politique entre la France et l’Italie à l'approche de la Seconde Guerre Mondiale… “Le trou Lora Totino” : la vision d’un homme audacieux, prémices du tunnel actuel completed his tunnel excavation project and presented it in 1908 to a delegation of French and Italian parliamentarians, supported by Prime Ministers Giolitti and Clémenceau during a visit by them to Aosta. Monod’s visionary project delayed by war real difficulty of adequate access to Mont Blanc – let alone drilling a tunnel beneath it – delayed construction for many years after being first envisaged. Ce n’est qu’après la fin du conflit, en 1946, que le comte Dino Lora Totino, ingénieur piémontais, se lança, à titre individuel et à ses frais, dans le percement du tunnel côté italien. A number of projects were however completed from 1882 onwards. As the first trains began to run between Switzerland and Italy, a key communications link was opened up between the two countries. Alors qu’il avait obtenu de la ville de Chamonix une concession de vingt hectares de terrain, il fut contraint d’arrêter ses activités un an plus tard. Sur ordre des autorités politiques et militaires les travaux furent interrompus It was in this promising climate, on the initiative of the Member of Parliament for the Aosta Valley, Francesco Farinet, that the Mont Blanc project once again came to the fore at the dawn of the twentieth century. Arnold Monod Arnold Monod presented the first detailed technical and geological study that formed the basis of all subsequent projects. However, political upheaval in both France and Italy, as well as the war in Libya and the impending Great War, pushed the work well down the agenda. During these troubled times, a symbol of union between peoples and their lands was not the order of the day. Besides, the existence of the Fréjus, Gotthard and Simplon tunnels meant that construction of an additional tunnel beneath Mont Blanc was no longer economically viable. In 1934 however, at a conference of French, Italian and Geneva authorities at Bonneville, Arnold Monod once again returned to his Mont Blanc Tunnel plans and outlined a new project. This was for a road tunnel 12.62 km long. He went so far as to make traffic forecasts and calculate tolls. However, the tide of popular support for this new proposal was quickly overtaken by a fresh deterioration in political relations between France and Italy as the Second World War loomed. “The Lora Totino dig”: one man’s daring vision and the forerunner of today’s tunnel It was not until after peace returned, in 1946, that Piedmont engineer Count Dino Lora Totino embarked on excavating the tunnel from the Italian side – on his own initiative and at his own expense. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M Cette réussite nourrit le désir d’entreprendre d’autres grands travaux semblables et de relever de nouveaux défis techniques. Cependant, les enjeux économiques, ajoutés aux réelles difficultés d'accès et de percement d'une galerie sous le Mont Blanc, retardèrent l’exécution de cet ouvrage, pourtant imaginé depuis de nombreuses années. 17 15_34montblanc_Mise en page 1 21/02/13 11:45 Page18 COMMUNICATION & ÉVÈNEMENTS/COMMUNICATION & EVENTS M en 1947, alors que la galerie atteignait une longueur de 260 mètres environ. Cette initiative privée avait néanmoins permis de remettre à l'ordre du jour la question du percement d'un tunnel sous le Mont Blanc. Mais il faudra attendre 1949 pour qu’une convention franco-italienne "pour le percement du Tunnel routier sous le Mont Blanc" soit signée. Ce n’est qu’en mars 1953 que fut approuvée une Charte Nationale de la construction du tunnel. Souscrite par les ambassadeurs des deux pays, elle était soumise au vote des parlements français et italien. Cette charte fut enfin ratifiée en 1954 par le Parlement italien et en 1957 par le Parlement français. Le percement de la galerie : un défi technique porté par des hommes valeureux Les ratifications, italienne puis française, de la convention internationale ont permis aux deux Etats de constituer les sociétés de construction et d’exploitation du tunnel : la "Società Italiana per Azioni per il Traforo del Monte Bianco" fut constituée en 1957 à Aoste; l’année suivante, vit naître la société française. une gigantesque machine, sorte d’échafaudage mobile sur rails, pesant 100 tonnes et portant 16 perforatrices réparties sur 4 étages. Les trous pratiqués sur une longueur de 4 mètres étaient ensuite remplis d’explosifs. Près d'un million de mètres cubes de matériaux rocheux furent extraits des entrailles de la montagne. Mille deux cents tonnes d’explosifs furent utilisées pour alimenter 400 000 coups de mine. La voûte et les parois de la galerie furent revêtues de 200 000 m3 de béton. Quelque 235 000 boulons furent nécessaires à la consolidation du granit, sujet à un phénomène de décompression. Vingt-trois hommes donnèrent leur vie au cours de ces quarante-quatre mois de travaux : quatorze ouvriers sur le chantier italien, sept ouvriers sur le chantier français et deux guides de montagne disparurent pour que naisse le Tunnel du Mont Blanc. Les travaux furent lancés en 1959, dès janvier sur le versant italien et en juin sur le versant français. Chacune des deux entreprises d’exécution devait réaliser 5 800 mètres de galerie. Le tracé fut déterminé au prix de grandes difficultés par le génial géomètre italien Pietro Alaria : il fallut opérer dans des conditions climatiques extrêmes, à des altitudes considérables. Les travaux de gros œuvre purent ensuite commencer : percement, évacuation des fumées et des roches, marinage, boulonnage, etc. Dans cette tâche titanesque, les hommes furent aidés par le "Jumbo" : 18 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 Having obtained a concession for twenty hectares of land from Chamonix, he was forced to halt works just one year later. Work was stopped in 1947 by order of the political and military authorities, by which time his tunnel already extended for a distance of some 260 metres. This private undertaking did at least put the idea of building a tunnel beneath Mont Blanc back on the table. However, it was not until 1949 that an agreement was signed between France and Italy “to excavate the Mont Blanc Road Tunnel”, and it was not until March 1953 that a National Charter for construction of the tunnel was approved. Submitted by the ambassadors of the two nations in question, it was put to the vote in the French and Italian parliaments. The Charter was finally ratified in 1954 by the Italians and in 1957 by the French Parliament. Excavating the tunnel: a technical challenge taken up by men of valour Ratification of the international agreement by the Italians and then the French cleared the way for the two countries to set up companies for the construction and operation of the tunnel. The “Società Italiana per Azioni per il Traforo del Monte Bianco” was created in Aosta in 1957; a similar French company was set up the following year. Works commenced in 1959, starting in January on the Italian side and in June on the French side. Each of the two construction companies had to excavate 5,800 metres of tunnel. Amid immense difficulties, the route was established by the outstanding Italian surveyor Pietro Alaria. Work had to be carried out in extreme wea- 15_34montblanc_Mise en page 1 21/02/13 11:45 Page19 COMMUNICATION & ÉVÈNEMENTS/COMMUNICATION & EVENTS Compte tenu des technologies de l'époque, plus de trois ans d'efforts et des travaux gigantesques furent nécessaires. Les derniers mètres furent percés entre mai et juillet 1962. L’objectif des 5 800 mètres fut atteint le 3 août 1962 et onze jours plus tard, le 14 août à 11h31 exactement, le dernier rocher qui séparait les deux chantiers fut abattu dans une ultime explosion. Les équipes italiennes et françaises étaient enfin réunies au terme d'un véritable exploit : l'écart des axes de chacune des deux galeries représentait à peine 13 centimètres ! Les ouvriers fous de joie s'embrassent et échangent leurs drapeaux. Ils se retrouvent quelques heures plus tard dans les rues de Chamonix et invitent la population à prendre part à leur "Fête des mineurs". Le percement du Tunnel du Mont Blanc fut officiellement célébré le 15 septembre 1962 par les Chefs de Gouvernement français et italien, Georges Pompidou et Amintore Fanfani. Au-delà de la prouesse technique et humaine, le Tunnel du Mont Blanc fut rapidement érigé en symbole fort d’union entre les pays européens : « Tunnel grandiose et symbolique, il est, bien sûr, une entreprise francoitalienne, mais demain Hollandais, Belges, Britanniques et d’autres encore l’emprunteront, démontrant que le désir de se connaître et de collaborer n’a jamais été aussi vif chez les peuples européens… », déclarait Georges Pompidou, lors de son discours inaugural. 1965 : la fin des travaux, symbole de paix et d’union au cœur du "marché commun" Trois années supplémentaires s’écoulèrent pour achever les ouvrages internes, réaliser la chaussée, doter la galerie de toutes les installations technologiques et équiper les deux plateformes d’entrée du tunnel. Le 16 juillet 1965, le Tunnel du Mont-Blanc fut inauguré en présence du Président de la République italienne Giuseppe Saragat et du Président de la République française Charles de Gaulle. « …Cette œuvre de paix que nous inaugurons aujourd’hui est pour le monde un signe de bonne volonté et de confiance dans la vertu du travail humain qui construit jour après jour la vie des nations », déclarait alors Giuseppe Saragat. Trois jours plus tard, le 19 juillet à 6 heures du matin, le Tunnel du Mont Blanc était ouvert au trafic. Rêvé depuis des siècles, imaginé par des visionnaires, soutenu par des gouvernements audacieux et créé par des hommes courageux, le Tunnel du Mont Blanc constitua un axe fort de la fraternité retrouvée entre les peuples européens. ther conditions and at considerable altitudes. Structural work could then begin: excavation, removal of smoke and rock, mucking, bolting and so on. Workers were aided in this gigantic task by “Jumbo”: this huge machine was a kind of mobile scaffold on rails, weighing 100 tonnes and carrying 16 drills on four levels. Holes were drilled to a depth of 4 metres and then packed with explosives. Almost one million cubic metres of rock was excavated from the bowels of the mountain. 1,200 tonnes of explosive were used in a total of 400,000 blasts. 200,000 cubic metres of concrete were used to line the tunnel roof and walls. Some 235,000 bolts were used to consolidate the granite and prevent it collapsing. Over the 42 months of work, 23 men lost their lives. Fourteen workmen on the Italian side, seven on the French side and two mountain guides perished in the struggle to complete the Mont Blanc Tunnel. August 14, 1962: France and Italy meet beneath Mont Blanc The technology of the day meant that over three years’ work and colossal exertions were required for the work to be completed. The final few metres were excavated between May and June 1962. The 5,800-metre mark was achieved on August 3, 1962. Eleven days later, on August 14 at precisely 11.31am, the last wall of rock separating the two worksites was removed by a final blast. At last, the French and Italian teams met – and discovered the scale of their achievement: the two tunnel centrelines were less than 13 centimetres apart. National flags were exchanged by the workers amid much rejoicing. A few hours later, they descended into the streets of Chamonix, where they invi- ted people to take part in their “Miners’ Party”. Breakthrough of the Mont Blanc Tunnel was officially celebrated on September 15, 1962 by the heads of the Italian and French governments Georges Pompidou and Amintore Fanfani. Over and above the technical and human achievement, the Mont Blanc Tunnel quickly became a symbol of union between European nations. “This enormous, symbolic tunnel is of course a Franco-Italian achievement – but soon the Dutch, British, Belgians and others will use it, demonstrating that Europeans are keen to get to know one another and work together as never before” was how Georges Pompidou put it in his speech at the ceremony. 1965: completion of works – embodying peace and unity at the heart of the “Common Market” It was three more years before internal structures and the carriageway were completed, along with all the technical installations and construction of the two tunnel acces plazas. On July 16, 1965, the Mont Blanc Tunnel was opened in the presence of Italian President Giuseppe Saragat and his French counterpart, Charles de Gaulle. “...The work of peace that we are opening today is a sign to the world of goodwill and trust in the virtue of human endeavour – day by day, this is how nations are built,” declared Giuseppe Saragat. Three days later, at 6am on July 19, the Mont Blanc Tunnel was opened to traffic. The Mont Blanc Tunnel had been no more than a dream for centuries. The brainchild of visionaries, supported by daring governments and built by men of courage, it henceforth became a powerful sign of restored relations between the peoples of Europe. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M 14 août 1962 : rencontre franco-italienne sous le Mont Blanc 19 15_34montblanc_Mise en page 1 21/02/13 11:46 Page20 COMMUNICATION & ÉVÈNEMENTS/COMMUNICATION & EVENTS M Le Tunnel du Mont Blanc en quelques dates / The Mont Blanc Tunnel: key dates 1946 - Forage d’une galerie d’une centaine de mètres du côté italien. Cette percée marque le premier démarrage du projet / Excavation of a tunnel some one hundred metres long on the Italian side. This excavation corresponds to the first commencement of works. 1949 - Signature d’une convention franco-italienne pour le percement d’un tunnel routier sous le Mont Blanc / Signature of an agreement between France and Italy to excavate a road tunnel beneath Mont Blanc. 1953 - Signature d’une charte nationale de la construction du tunnel qui sera ratifiée en 1954 par le parlement italien et en 1957 par le parlement français / Signature of a national charter for construction of the tunnel, ratified in 1954 by the Italian parliament and in 1957 by the French parliament. 1959 - En mai 1959, les ministres français et italien des Travaux publics lancent officiellement les travaux de percement / In May, the French and Italian Ministers of Public Works officially launched excavations. 1962 - le 14 août, les équipes de percement des deux chantiers se rejoignent enfin. Le travail réalisé est un véritable exploit : l’écart d’axe entre les deux galeries est inférieur à 13 centimètres. Le 15 septembre, cette réalisation est célébrée par les Chefs de gouvernement français et italien / The two excavation teams met beneath the mountain on August 14. This was an outstanding achievement: the tunnel centrelines were less than 13 centimetres apart. The feat was celebrated by the French and Italian Prime Ministers on September 15. 1965 - Inauguration par les Présidents de la République Charles de Gaulle et Giuseppe Saragat. Ouverture au public du Tunnel du Mont Blanc / Inauguration by Presidents Charles de Gaulle and Giuseppe Saragat. The Mont Blanc Tunnel was opened to the public. 1978 - Un réseau de caméras de surveillance (une tous les 300 m) est installé. Sur le plan de la ventilation, la capacité totale d’alimentation en air frais du tunnel est portée à 900 m3/s / Installation of CCTV cameras, located every 300 metres. Total fresh air intake for the tunnel increased to 900 m3/s for ventilation. 1980 - Le système de renouvellement de l'air fait l'objet de travaux d'amélioration / Work carried out to improve the air renewal system. 1990 - Mise en œuvre de la première tranche d’un programme de modernisation pluriannuel / Commencement of the first phase of a multiyear modernisation programme. 1997 - Mise en service d’un système de détection incendie et lancement d’études visant au déploiement de systèmes de détection automatique d’incident, une gestion technique centralisée et de nouveaux équipements de sécurité / A fire detection system entered service; launch of studies to deploy automatic incident detection systems, central technical management and new safety equipment. 1999 - L’incendie du 24 mars fait 39 victimes. Un monument est érigé en leur mémoire sur la route d’accès au tunnel / The fire on March 24 claimed 39 lives. A monument was erected to the memory of the victims at the tunnel acces plaza. 2000 - Création du Groupement Européen d’Intérêt Economique du Tunnel du Mont Blanc (GEIE-TMB). Il sera l’exploitant franco-italien, responsable de la gestion unitaire de l’ouvrage à sa réouverture. Début des travaux du nouveau Tunnel du Mont Blanc / Creation of the Mont Blanc Tunnel Consortium (Groupement Européen d’Intérêt Economique du Tunnel du Mont Blanc, GEIE-TMB). This Franco-Italian body took on sole responsibility for management of the tunnel when it reopened. Start of works on the new Mont Blanc Tunnel. 2001 - Travaux de génie civil et travaux d’équipement. Ils représenteront un investissement de plus de 400 millions d’euros / Civil engineering and equipment works. Total investment: over €400 million. 9 mars 2002 - Achèvement des tests techniques de sécurité et réouverture progressive du tunnel à la circulation / Completion of technical and safety technique testing; tunnel gradually reopened to traffic. 2 - Le Tunnel duMont Blanc : un lien entreles peuples et les territoiresau cœur des AlpesLes Alpes ont longtemps constitué une barrière infranchissable et une frontière naturelle entre les nations et les territoires. L'histoire du percement de la galerie du Tunnel du Mont Blanc témoigne de la triple condition nécessaire à la création d'un tel lien : le désir des hommes, la volonté politique et les impératifs économiques. 20 De nombreux projets se sont heurtés à ces difficultés à l'aube du XX ème siècle. Cet ouvrage ne pouvait naître que dans une Europe apaisée. La volonté de réconciliation entre les peuples après la Seconde Guerre mondiale, l'émergence du "marché commun", porté par les chefs d'Etat et de Gouvernement, le Traité de Rome signé en 1957, ainsi que la relance de l'économie, une fois passées les années d'immédiat aprèsguerre, ont permis de faire aboutir ce défi. M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 2 - The Mont Blanc Tunnel:linking people and placesat the heart of the AlpsSince time immemorial, the Alps have represented an insurmountable barrier and a natural boundary between nations and territories. The story of the excavation of the Mont Blanc Tunnel bears witness to the three things required for such a link to come into existence: a desire on the part of individuals, political willpower and economic necessity. In the early twentieth century, many projects foundered due to the lack of one or other of these conditions. Peace in Europe was the first requirement for the structure to be built. The desire for international reconciliation in the wake of the Second World War, the emergence of the “Common Market” backed by heads of state and government, the signature of the Treaty of Rome in 1957 and the economic recovery following the years immediately after the war all paved the way for this challenge to be taken up. 15_34montblanc_Mise en page 1 21/02/13 11:46 Page21 COMMUNICATION & ÉVÈNEMENTS/COMMUNICATION & EVENTS Un espace d'ouverture et de développement Le Tunnel du Mont Blanc, au cœur de la liaison Rome-Genève-Paris, constitue un axe vital de développement économique et social, au service des vallées locales, reliant les grands pôles régionaux de Lyon et Turin et s'ouvrant vers de nombreuses capitales ou grandes agglomérations européennes. Cette voie d'échanges locale et interrégionale est essentielle pour la France et l'Italie. Ainsi, le trafic francoitalien s’élève à 64 % des échanges totaux de marchandises. A ce titre, le trafic enregistré au Tunnel du Mont Blanc est un indicateur de vitalité économique à étudier. On constate que le trafic des 8 premiers mois de l'année 2012 enregistre une baisse importante au regard de la même période de l'année précédente : - 5,9 % sur le trafic global dont une réduction de 2.5 % du trafic poids lourds, de 5,3 % pour les autocars et de 7,4 % pour les véhicules légers et les deux-roues. Cette diminution d'activité confirme le ralentissement économique constaté, notamment en Italie et en France. En facilitant les échanges entre la France et l'Italie et les dessertes locales, le Tunnel du Mont Blanc favorise également l'activité touristique et culturelle. Les vallées d'Aoste et de Chamonix notamment bénéficient d'une nature généreuse, de paysages exceptionnels, d'un patrimoine très riche et de nombreux équipements de loisirs. Ces atouts expliquent l'impor- tance du trafic touristique au Tunnel du Mont Blanc : les véhicules légers représentent plus des deux tiers du trafic, soit 67,6 %. Parmi eux, Italiens et Français sont très largement majoritaires avec 74.3 % des passages enregistrés pour cette catégorie. Un espace d'échanges "Ici, aujourd'hui, deux nations s'étreignent… l'histoire leur apporte le baptême de la fraternité, la nature, l'affinité spirituelle"- Amintore Fanfani, Chef du Gouvernement italien, le 15 septembre 1962. Au-delà des échanges économiques, culturels et touristiques, le Tunnel du Mont Blanc forme un carrefour de compétences et d'innovation exemplaire, renforcé par son caractère binational. Qu'il s'agisse des équipes présentes au quotidien au sein de l'ouvrage ou à ses abords, des forces publiques de secours, des administrations et services publics, des élus, des gouvernements, des experts ou d'entreprises partenaires, qu'ils soient italiens ou français, tous sont impliqués au quotidien dans la sécurité et la qualité de service rendu aux usagers. Ce bouillonnement multiculturel de compétences et d'expertises fait du Tunnel du Mont Blanc un espace d'échange unique pour la conception et le déploiement de solutions innovantes. C'est à ces caractéristiques particulières que l'on doit au Tunnel du Mont Blanc de figurer parmi les ouvrages les plus innovants en matière de sécurité. Il fait régulièrement l'objet de visites d'experts venus du monde entier. Il a ainsi accueilli en 2011 près de 1300 personnes venues découvrir ses installations et ses équipements. In the early 1960s, the Mont Blanc Tunnel embodied reconciliation between France and Italy, as well as the establishment of the European Union, of which France and Italy were founder members. A focal point for openness and development At the nexus of routes between Rome, Geneva and Paris, the Mont Blanc Tunnel is a vital link in terms of economic and social development for the local valleys and the major regional hubs of Turin and Lyon, as well as serving many other European capitals and cities. The local and inter-regional route is vital to both France and Italy. The traffic between France and Italy using the Tunnel accounts for 64 percent of all cross-border freight trade. Consequently, Mont Blanc Tunnel road traffic is a valid indicator of economic wellbeing. Traffic for the first eight months of 2012 has fallen significantly compared to the same period in the previous year. Total traffic fell by 5.9%, with a drop of 2.5% in HGV traffic, 5.3% for coaches and 7.4% for light vehicles and motorcycles. This fall in business confirms the economic slowdown noted in both Italy and France. By facilitating contact between France and Italy and local access, the Mont Blanc Tunnel also promotes tourism and cultural activities. The Aosta and Chamonix valleys in particular are set in attractive natural surroundings, with outstanding landscapes, extensive heritage and a large number of leisure facilities. These advantages help explain the high level of tourist traffic through the Mont Blanc Tunnel. Light vehicles account for over twothirds of traffic: 67.6% in all. French and Italian cars account for most of this – 74.3% of all crossings. Opening the way for relations “Here today, two nations embrace... their history has led them to be baptised into brotherhood, nature and spiritual affinity” – Amintore Fanfani, head of the Italian government, September 15, 1962. Over and above traffic relating to the economy, culture and tourism, the Mont Blanc Tunnel represents a locus of skills and outstanding innovation, highlighted by its bi-national status. Those working on a day-to-day basis in or around the tunnel, public emergency services, administrations and public bodies, elected officials, governments, experts and partner firms from both France and Italy are all involved in providing safety and quality of service for users. This multi-cultural blend of skills and expertise makes the Mont Blanc Tunnel a unique focus for relations, acting as a forum in which innovative solutions can be designed and developed. These particular characteristics are largely responsible for the Mont Blanc Tunnel being one of the most innovative tunnels in terms of safety features. It is regularly visited by experts from all over the world. In 2011 alone, almost 1,300 people came to find out more about its installations and equipment. A bi-national tunnel French and Italian by nature, the Mont Blanc Tunnel has a single operating body that has had sole responsibility for managing the infrastructure since it reopened in 2002: the Mont Blanc Tunnel Consortium, Groupement Européen d’Intérêt Economique du Tunnel du Mont Blanc (GEIE-TMB). This European company was created TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M Au début des années 60, le Tunnel du Mont Blanc concrétisait ce trait d'union entre les peuples français et italien réconciliés, mais tout autant, la construction européenne dont la France et l'Italie ont été des fondateurs de premier plan. 21 15_34montblanc_Mise en page 1 21/02/13 11:46 Page22 COMMUNICATION & ÉVÈNEMENTS/COMMUNICATION & EVENTS M Un ouvrage binational Franco-italien par essence, le Tunnel du Mont Blanc s'est doté d'une structure d'exploitation assurant la gestion unitaire de l'ouvrage en vue de sa réouverture en 2002 : le Groupement Européen d'Intérêt Economique du Tunnel du Mont Blanc (GEIE-TMB). Cette structure de droit communautaire a été créée par la Société Italienne du Tunnel du Mont Blanc (SITMB) et la société française Autoroutes et Tunnel du Mont Blanc (ATMB). Le Tunnel rassemble ainsi les équipes mises à sa disposition par les deux sociétés concessionnaires, soit 188 salariés permanents. Cet effectif est complété par les 68 pompiers du service d’intervention immédiate basé dans l’ouvrage. Ce caractère binational imprègne fortement la culture d'entreprise. La gouvernance du Tunnel est également binationale et respecte un principe d'alternance tous les 30 mois (voir chapitre 5). Enfin, le Tunnel du Mont Blanc est doté d'un service de police binational chargé de faire respecter le règlement de circulation du Tunnel, élément capital de sa sécurité. Composé de représentants de la Polizia di Stato italienne et de la Gendarmerie nationale française, le service de police binational dispose de salles opérationnelles sur chacune des plateformes d'entrée au Tunnel. Chaque patrouille en service compte un agente di polizia et un gendarme. Le trafic en chiffres Les immatriculations françaises et italiennes ont représenté entre janvier et août 2012 respectivement 80,3 % du trafic de véhicules légers et 63,5 % du trafic de véhicules lourds. 22 En matière de trafic lourd, les véhicules de norme européenne Euro 5 (désignant les véhicules les plus récents et les plus performants sur le plan environnemental) ont représenté, entre janvier et août 2012, 61 % des véhicules empruntant le Tunnel du Mont Blanc. 3 - L’innovation au servicede la sécuritéLa sécurité est au cœur des décisions et des missions quotidiennes des équipes du Tunnel du Mont Blanc. Depuis 2002, de nouveaux équipements ont été déployés pour optimiser encore la sécurité de l’ouvrage. De plus, des travaux à la pointe de la recherche en matière de lutte contre l’incendie sont régulièrement menés. Un nouveau tunnel en 2002 En 2000, un programme de travaux de plus de 400 millions a été réalisé, grâce à l’action conjointe des autorités de tutelle, des forces de secours, des sociétés concessionnaires ATMB et SITMB, puis du GEIE du Tunnel du Mont Blanc (GEIE-TMB). Les équipes du Tunnel du Mont Blanc se sont mobilisées pour construire un nouveau tunnel en gardant en mémoire le drame de 1999. Ce programme s’est articulé autour de 4 grands axes : la refonte des installations de sécurité, le renforcement des moyens de secours, la création d’une structure unique d’exploitation en 2001 (GEIE-TMB), la mise en place d’un nouveau règlement de circulation. Il a conduit à l’ouverture en 2002 d’un nouveau tunnel répondant à de très hautes exigences en matière de sécurité, doté d'une organisation optimisée autour d'équipes fortement mobilisées et des équipements les plus modernes : pilotage informatisé et centralisé des dispositifs de sécurité, M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 by the Italian Mont Blanc Company (SITMB) and the French Mont Blanc Motorways and Tunnel Company (ATMB). The Tunnel thus brings together employees seconded from the two concession-holders: a total of 188 permanent staff. There are also 68 rapid response firefighters stationed in the tunnel. Bi-nationalism is a key characteristic of the company’s culture. The Tunnel’s governance is also binational, alternating every 30 months (see chapter 5). Moreover, the Mont Blanc Tunnel has a bi-national police force in charge of enforcing traffic regulations in the Tunnel – a key component of safety. Made up of officers from the Italian Polizia di Stato and the French Gendarmerie Nationale, this bi-national force has operations rooms at each of the Tunnel acces plazas. Each patrol on duty has both an agente di polizia and a gendarme. Traffic figures Between January and August 2012, vehicles registered in France and Italy accounted for 80.3 percent of all light vehicles and 63.5 percent of HGVs. As regards HGV traffic, vehicles complying with the Euro 5 standard (the most recent trucks with the best performance in environmental terms) accounted for 61 percent of traffic using the Mont Blanc Tunnel between January and August 2012. 3 - Safety throughinnovationSafety is a central consideration in the decisions and missions of Mont Blanc Tunnel staff. Since 2002, new equip- ment has been deployed to enhance the tunnel’s safety still further. What is more, regular research is conducted into cutting-edge firefighting techniques. A new tunnel in 2002 In 2000, a programme of works worth over €400 million was carried out on the joint initiative of the governing authorities, emergency services, concession-holders ATMB and SITMB, and the Mont Bland Tunnel Consortium GEIE-TMB. The Mont Blanc Tunnel staff have worked hard to create a brand new tunnel, drawing the appropriate lessons from the 1999 catastrophe. The programme focused on four key topics: renovating safety installations, improving emergency resources, setting up a single operating body in 2001 (GEIE-TMB) and implementing new traffic regulations. This led to the opening in 2002 of a renovated tunnel that complies with extremely stringent requirements in terms of safety, as well as benefiting from much better organisation, along with committed teams and state-ofthe-art equipment. Features include centralised, computerised coordination of safety measures; automatic incident detection based on the analysis of 35,000 pieces of data collected in the tunnel from cameras and sensors; the permanent presence of 11 firefighters in response stations located at the two entrances and at the centre of the tunnel; new solutions for protecting users (with redesigned safety shelters); traffic management in the event of an incident (halfbarriers along the entire length of the tunnel, safety information broadcast on users’ radios); and many other developments. Safety policy backed by continuous innovation Since reopening in 2002, investments have been made each year to install 15_34montblanc_Mise en page 1 21/02/13 11:46 Page23 COMMUNICATION & ÉVÈNEMENTS/COMMUNICATION & EVENTS détection automatique d’incident fondée sur l’analyse de 35 000 données collectées dans le tunnel (caméras, capteurs…), présence permanente de 11 pompiers dans les postes d'intervention situés aux deux entrées et au centre tunnel, nouveaux dispositifs pour la protection des usagers (nouvelle conception des abris sécurisés) et la gestion de la circulation en cas d’événement (demi-barrières sur toute la longueur du tunnel, communication des consignes de sécurité sur les autoradios des usagers)… Une politique de sécurité soutenue par une innovation permanente Depuis la réouverture en 2002, des investissements sont réalisés chaque année pour mettre les toutes dernières technologies au service de la sécurité du Tunnel du Mont Blanc. L'innovation constitue en effet un pilier de la politique de sécurité du Tunnel. De la veille technologique au déploiement de dispositifs de pointe, de l'amélioration à la rénovation des équipements, les dirigeants et collaborateurs du Tunnel du Mont Blanc sont attachés à maintenir l'ouvrage parmi les références mondiales en matière de sécurité. Les dernières innovations Un nouveau véhicule d’intervention pour la lutte anti-incendie Quatre véhicules de nouvelle génération remplaceront progressivement les célèbres Janus 1 qui équipent actuellement les postes de pompiers permanents situés aux deux entrées et au centre du tunnel. Conçu avec les équipes de pompiers du tunnel et les experts du comité de sécurité, le prototype a nécessité plus d'un an de mise au point et un investissement total de 3,2 M €. Unique au monde, il est doté d'équipements innovants qui lui permettent de disposer d'une puissance d'action accrue tout en améliorant la protection des équipes d'intervention. state-of-the-art technology and thus enhance safety in the Mont Blanc Tunnel. Indeed, innovation is a pillar of the Tunnel’s safety policy. From technological intelligence to cutting-edge solutions, accompanied by work to upgrade and renew equipment, managers and employees of the Mont Blanc Tunnel are keen to maintain the tunnel’s status as one of the world leaders in terms of safety. The latest innovations • Une force de frappe triplée pour lutter contre le feu avec une capacité de 12 000 litres (au lieu de 4 000 litres pour les Janus). Ce réservoir apporte une autonomie d'intervention de 15 minutes sans réalimentation. • Un débit du canon à eau accru et variable, de 1000 à 2000 litres par minute. • Une cabine surbaissée à 70 cm de hauteur de plancher. Ce dispositif assure une meilleure visibilité au conducteur, qui se trouve ainsi en dessous du niveau des fumées. • L'amélioration de l'autoprotection du véhicule et des équipes d'intervention avec la possibilité de générer un tapis de mousse coupe feu, notamment en cas de présence d'hydrocarbures au sol. • Un dispositif de surpression de la cabine pour empêcher les fumées d’y pénétrer. • Un radar laser permet de déterminer la position exacte du camion dans le tunnel. Il est complété par une caméra thermique facilitant la progression du véhicule dans A new firefighting response vehicle Four new-generation vehicles will be phased in progressively to replace the well-known Janus units currently in service at the permanent firefighting stations, located at both ends and centre of the tunnel. Designed with the help of the tunnel firefighters and experts from the safety committee, the prototype took over a year to develop, with total investment costs of €3.2m. The only one of its kind in the world, it features a number of innovative items of equipment, making it more powerful in action as well as providing better protection for response teams. • It has three times more firefighting capacity, with a 12,000 litre reservoir compared to 4,000 litres for the Janus tenders. This allows for 15 minutes’ autonomy without the need to refill. • The fire monitor can provide more power, with a variable jet delivering between 1000 and 2000 litres per minute. • The cab has been lowered, with the floor just 70cm from the ground. This provides better visibility for the driver, positioning him beneath the level of smoke. • The vehicle is also better able to protect itself and its response teams by spraying a carpet of fireretardant foam, particularly important in the case of oil or fuel spills on the ground. • The cabin is pressurised to prevent smoke ingress. • A laser radar system enables the exact location of the truck within the tunnel to be determined. In addition, a thermal camera helps the vehicle to advance if visibility is very poor. The first of these prototypes was delivered on September 15, 2012. It will be tested in real-life conditions for a three-month period. Delivery of the three other vehicles is scheduled for summer 2013. Managing safety installations: making the most of all the latest technology Central Technical Management (CTM) is a computer-controlled system that operates the safety installations. It analyses 35,000 items of data from various monitoring devices including cameras, sensors and other detectors. Automatic incident detection alerts control unit operators in the event of any anomaly. Depending on the type of event, the CTM system can provide predetermined procedures and activate the appropriate safety installations. These include switching on signage to display safety instructions to users, triggering ventilation, partly or fully closing the tunnel to traffic by lowering half-barriers, and so on. 1 Les Janus sont des véhicules bidirectionnels de lutte contre l'incendie qui équipent le Tunnel du Mont Blanc depuis sa réouverture en 2002 / The Janus units are double-cabbed fire trucks that have been used in the Mont Blanc Tunnel since it reopened in 2002. M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 23 15_34montblanc_Mise en page 1 21/02/13 11:46 Page24 COMMUNICATION & ÉVÈNEMENTS/COMMUNICATION & EVENTS M Pilotage des équipements de sécurité : intégrer les toutes dernières technologies La Gestion Technique Centralisée (GTC) est un système de pilotage informatisé des équipements de sécurité. Il analyse 35 000 données issues de différents outils de surveillance – caméras, capteurs, détecteurs, …- et signale, via la détection automatique d'incidents, toute anomalie aux opérateurs du poste de contrôle. Selon la nature de l’événement, la GTC propose des procédures préétablies et l’activation des équipements de sécurité adaptés : affichage de la signalisation pour diffuser les consignes de sécurité aux usagers, déclenchement de la ventilation, fermeture totale ou partielle au trafic avec abaissement des demi-barrières, etc. En 2011, un prestataire italien a été désigné pour la refonte informatique de la Gestion Technique Centralisée. Cette mission, qui représente un investissement de 3 M €, s'étend sur deux ans : 2012 est consacrée au développement du système informatique "en usine" et 2013 à son installation progressive, équipement après équipement. Ce renouvellement de l'outil de Gestion Technique Centralisée permettra de doter le Tunnel du Mont Blanc d'une interface optimisée permettant une interactivité encore améliorée entre les opérateurs et le pilotage des équipements de sécurité. Il bénéficiera à ce titre des toutes dernières innovations technologiques. 24 Un simulateur 3D pour l’entraînement des équipes Ce prototype déployé depuis trois ans permet à tous les acteurs de la sécurité (opérateurs du poste de contrôle, pompiers du tunnel, forces publiques d'intervention et de secours…) de s’entraîner aux interventions en cas d’événement. Grâce à cet environnement animé en 3 dimensions, le tunnel est entièrement reconstitué en images de synthèse dans ses moindres détails. Ce simulateur vient compléter la formation permanente des équipes et les quatre exercices de sécurité annuels qui mobilisent près de 100 personnes en situation réelle. Recherche & développement : les études au service de l'innovation Trois systèmes de lutte contre l'incendie par aspersion d'eau en cours d'expérimentation Les équipes du Tunnel du Mont Blanc étudient l’efficacité et la pertinence de dispositifs d'aspersion d'eau à basse et haute pression depuis la voûte en cas d'incendie. Un programme d'expérimentation est actuellement mené au Tunnel "San Pedro de Anes" en Espagne, jusqu’à la mi-octobre. 1,7 M € ont été investis pour y réaliser des tests en y recréant une section du Tunnel du Mont Blanc sur 400 m. Cette reconstitution intègre les spécificités techniques du Tunnel du Mont Blanc en matière de ventilation et d'évacuation des fumées. Le réalisme des paramètres appliqués constitue une première mondiale. Pendant un mois et demi, 14 incendies seront déclenchés à partir d'un poids lourd. L'étude s'appuie sur les données recueillies par 261 capteurs utilisés pour mesurer l'évolution du M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 © GEIE des conditions de visibilité très réduites. Le premier de ces prototypes a été livré le 15 septembre 2012. Il sera testé en conditions réelles pendant trois mois. La livraison des trois autres véhicules est prévue dans le courant de l’été 2013. In 2011, an Italian firm was selected to overhaul the Central Technical Management system. This contract, worth €3 million, will run over a period of two years. “Factory” development of the IT system will take place in 2012, followed in 2013 by its gradual installation for each type of equipment. This renovation of the Central Technical Management system will give the Mont Blanc Tunnel an enhanced interface providing even better interaction between operators, as well as allowing improved coordination of safety installations, with the benefit of all the latest technological innovations. 3D simulator helps teams train This prototype, which has been in service for three years now, allows all those involved in safety (control unit operators, tunnel firefighters, public response and emergency services, and so on) to receive training on how to intervene in the event of an incident. The 3D animated environment recreates every detail of the tunnel using computer-generated images. Simulator work forms part of the continuous training of the teams, as do the four annual safety exercises. These involve almost one hundred people in real-life conditions. Research and development: fuelling innovation Three water sprinkler systems for firefighting currently being tested Staff at the Mont Blanc Tunnel are studying the effectiveness and relevance of low and high-pressure water sprinkler systems, mounted on the tunnel roof, in the event of fire. An experimental programme is currently underway in the San Pedro de Anes tunnel in Spain, running until mid-October. A total of €1.7m has been invested to carry out tests by recreating a 400metre-long section of the Mont Blanc Tunnel. This reconstruction includes technical specifics of the Mont Blanc Tunnel in terms of ventilation and smoke removal. The degree of realism involved is a world first. Over a six-week period, 14 fires will be started in an HGV. The study will use data gathered by 261 sensors which can measure the progress of the fire and the effectiveness of various sprinkler systems: ‘large drop’ sprinkling, droplet misting and water fog sprinkling. During each test, the effectiveness of the sprinkler systems is assessed for fires with varying degrees of intensity of between 15 and 70mW, set in an 15_34montblanc_Mise en page 1 21/02/13 11:46 Page25 COMMUNICATION & ÉVÈNEMENTS/COMMUNICATION & EVENTS Lors de chacun des tests, l'efficacité des systèmes d’aspersion d’eau est évaluée dans le cadre d’un incendie à puissance calorifique variable, de 15 à 70 mégawatts, déclenché sur un poids lourd avec un fort potentiel d’inflammabilité (chargement de palettes de bois, d’éléments en plastique, de pneus etc.). • Les deux premiers essais, qui constituent des tests de référence, ont pour objectif de vérifier le bon fonctionnement des capteurs présents sur toute la longueur de la section du tunnel, d’observer le développement de l’incendie et d'étudier plus particulièrement l’activité du foyer. • Le troisième essai permet de déterminer, dans le cadre de deux types d’incendies différents, les conditions optimales d’activation du système d’aspersion en pluie de grosses gouttes (haute pression), au regard de l’évacuation des usagers. • Les tests suivants ont pour but d'évaluer l’efficacité des trois types de système d’aspersion. Développés dans le cadre de plusieurs incendies avec un fort potentiel d’embrasement, ils permettront de mesurer, selon les modalités d'aspersion retenues, le taux de pénétration de l’eau à l'intérieur du véhicule incendié. Le rapport sera finalisé en fin d'année. Il permettra de déterminer si ce type de dispositif est compatible avec des systèmes de lutte contre l'incendie tels que ceux déployés au Tunnel du Mont Blanc. Une étude sur le comportement des flux d'air au sein du Tunnel du Mont Blanc La qualité du système de ventilation représente un élément essentiel pour la sécurité des usagers et des équipes du GEIE du Tunnel du Mont Blanc. Celui-ci vise notamment à contenir les fumées dans une zone la plus restreinte possible et d'éviter ainsi leur propagation. Les flux d’air jouent un rôle déterminant dans la mise en œuvre de ce dispositif. Ceux-ci dépendent tout à la fois des courants naturels, de la ventilation et de l'extraction réalisées en cas de désenfumage. Un véhicule électrique a été conçu et développé pour cette étude, en partenariat avec l'Université de Modène. Ce prototype est équipé d’anémomètres et d’instruments destinés à mesurer et enregistrer un ensemble de données tout au long du tunnel, en tenant compte de plusieurs paramètres : présence de véhicules, interaction entre les différents modes de ventilation, conditions de pression, etc. Les données collectées sont ensuite traitées par de supercalculateurs. Les conclusions de ces tests seront exploitées pour optimiser encore le système de ventilation intégré à la nouvelle Gestion Technique Centralisée. L'innovation constitue un pilier essentiel de la sécurité du Tunnel du Mont Blanc : veille technologique, études, expérimentations, conception et développement de modèles, systèmes et outils uniques au monde forment le travail quotidien des équipes du Tunnel du Mont Blanc avec un objectif constant : demeurer toujours à la pointe de la sécurité. Pour affiner les connaissances de ces phénomènes et renforcer encore l’efficacité des systèmes de ventilation, une étude est en cours / A study is underway at present to examine these phenomena in more depth and further improve the effectiveness of ventilation systems. HGV with high fire potential (wooden pallets, plastic parts, tyres, etc.). • The purpose of the first two tests, designed as benchmarks, is to check that the sensors located along the entire length of the tunnel section work properly, observe the progress of the fire and study the behaviour of the heart of the fire in particular. • The third test is designed to determine the ideal means of activating the high-pressure ‘large drop’ sprinkler system for two different types of fire, taking passenger evacuation into consideration. • The subsequent tests are designed to test the effectiveness of the three different types of sprinkler system. Developed in relation to a number of fires with high fire potential, they will make it possible to measure the amount of water that enters the vehicle on fire, depending on the type of sprinkling implemented. The report will be finalised at year end. It will make it possible to determine whether this type of solution is compatible with firefighting systems like those used in the Mont Blanc Tunnel. Research into air flow behaviour in the Mont Blanc Tunnel The quality of the ventilation system is a key component for the safety of users and GEIE-TMB staff alike. The system is designed to confine smoke to the smallest possible area and prevent it spreading. Air flow plays a determining role in how this system is used. Air flows depend on natural currents, as well as the ventilation and extraction used in the event of smoke removal. An electric vehicle has been designed and developed for this research in partnership with the University of Modena. This prototype has been fitted with anemometers and other instruments designed to measure and record a wide variety of data along the entire length of the tunnel, taking a number of parameters into account. These include the presence of other vehicles, interaction between various types of ventilation, pressure, and so on. The data gathered will then be processed by supercomputers. The conclusions of these tests will be used to further enhance the ventilation system that forms part of the new Central Technical Management solution. Innovation is a key feature of Mont Blanc Tunnel safety. Technological intelligence, research and experiments, along with the design and development of models, systems and resources not found anywhere else, all form part of the day-to-day work of Mont Blanc Tunnel staff, with one aim uppermost: remaining at the cutting edge of safety. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M feu et l'efficacité des différents systèmes d'aspersion: aspersion en pluie à grosses gouttes, brumisation par gouttelettes et brumisation par brouillard d'eau. 25 15_34montblanc_Mise en page 1 21/02/13 11:46 Page26 COMMUNICATION & ÉVÈNEMENTS/COMMUNICATION & EVENTS M 4 - L'engagement en faveurde l'environnementLe Tunnel du Mont Blanc s'inscrit dans un site exceptionnel au cœur des Alpes. Il est donc naturellement engagé dans la préservation de l'environnement. Ainsi, depuis plusieurs années, des solutions innovantes sont déployées dans ce domaine. Celles-ci portent tant sur les véhicules empruntant le tunnel que sur le fonctionnement de celui-ci. Une tarification écologique unique en France Le Tunnel du Mont Blanc figure parmi les pionniers de la tarification écologique : mise en place pour les poids lourds depuis 2002, cette mesure a été renforcée en 2011. Celle-ci consiste à pénaliser financièrement les véhicules moins performants sur le plan environnemental (norme européenne EURO 2). Les poids lourds de classe européenne EURO 0 et 1, les plus anciens, sont en outre interdits de circulation au Tunnel. Cette tarification écologique joue pleinement son rôle incitatif : les camions répondant aux normes de la classe EURO 5, les plus performants sur le plan environnemental, représentent plus de 60 % du trafic lourd enregistré au tunnel au cours des 7 premiers mois de l'année 2012. Si l'on y ajoute le trafic des camions EURO 4, également très performants, l'ensemble forme plus de 76 % des passages sur cette période. Pour mémoire, un véhicule EURO 5 émet 7 fois moins d'oxydes d'azote et 10 fois moins de monoxyde de carbone qu'un véhicule EURO 0. Un filtre à particules inédit en France Dispositif inédit en France pour un ouvrage routier souterrain, un filtre à 26 particules a été mis en service en 2011 à l'entrée française du Tunnel du Mont Blanc. Le principe de son fonctionnement consiste à générer une charge électrique négative sur les particules, afin de les "capturer". Cette technologie innovante permet d'éliminer 90 % des particules fines (PM 10 et PM 2,5), émises par les véhicules. Représentant un investissement de 2.5 M€, ce dispositif contribue à l'amélioration de la qualité de l'air dans la vallée de Chamonix. Pour mémoire, les études réalisées par Euromobility et l’Air de l’Ain et des Pays de Savoie montrent que la contribution des locaux d’activités (commerces, entreprises, artisanat) en matière de particules a été évaluée à 44 %, à 22 % pour le résidentiel (chauffage…) et 34 % pour le trafic (dont 20 % pour le trafic de la vallée et 14 % pour le trafic transitant par le Tunnel). Un soutien actif aux nouveaux modes de transport : le tram-train en vallée de Chamonix Un soutien actif est apporté à la mise en place du tram-train en vallée de Chamonix. ATMB financera le projet à hauteur de 1,5 M€ afin d’améliorer la desserte des principaux sites touristiques grâce à des connexions avec la voiture et le bus. Le tram-train devrait être opérationnel fin 2013, avec une navette express entre Vallorcine et Les Houches. De nouveaux climatiseurs à eau en 2012 Le Tunnel du Mont Blanc est équipé de climatiseurs afin de maintenir une température constante de 20°C dans ses locaux techniques : en effet les nombreux serveurs et équipements informatiques émettent une chaleur importante qui doit être régulée afin d'assurer leur bon fonctionnement. M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 4 - Committed tothe environmentThe Mont Blanc Tunnel is located in an outstanding setting at the heart of the Alps. It is thus only natural that it should be committed to caring for its environment. A number of innovative solutions have been implemented in this area over the past few years. These relate both to vehicles using the tunnel and the operation of the tunnel itself. The only eco-pricing system of its kind in France The Mont Blanc Tunnel is one of the pioneers of environmentally-based pricing. First implemented for HGVs in 2002, this scheme was extended in 2011. It imposes financial penalties on vehicles that do not perform well with regard to environmental standards (the EURO 2 standard). EURO 0 and 1 class HGVs – the oldest vehicles – are prohibited from using the Tunnel. This environmental pricing acts as an incentive. Trucks with the best environmental performance that comply with EURO 5, the most stringent standard, accounted for more than 60% of HGV traffic over the first seven months of 2012. 76% of all HGV traffic over the same period complies either with this standard or the next most stringent category, EURO 4. EURO 5 vehicles emit seven times less nitrogen oxides and ten times less carbon monoxide than their EURO 0 counterparts. The first particle filter of its kind in France A particle filter entered service at the French entrance to the Mont Blanc Tunnel in 2011 – a unique initiative in France for an underground road infrastructure. The device works by generating a negative electrical charge which “captures” particles. This innovative technology makes it possible to get rid of 90 percent of the fine particles (PM10 and PM2.5) emitted by vehicles. The system, which cost €2.5 million, helps to improve air quality in the Chamonix valley. Research carried out by Euromobility and the Air de l’Ain et des Pays de Savoie air quality body show that local business premises including shops, companies and traders account for 44 percent of particle emissions, residential premises account for a further 22 percent (principally due to heating) – and road traffic accounts for 34 percent. This can be broken down into 20 percent for valley traffic and 14 percent for Tunnel traffic. Active support for new modes of transport: the Chamonix tram-train Installation of the Chamonix valley tram-train is being actively supported. ATMB will be contributing €1.5 million to the project to improve access to main tourist sites by providing connections for bus and car passengers. The tram-train is due to enter service at the end of 2013, with an express shuttle between Vallorcine and Les Houches. Water-powered air conditioners in 2012 The Mont Blanc Tunnel is equipped with air conditioning units that maintain a constant temperature of 20°C in its technical premises. The large number of servers and other IT hardware give off large quantities of heat; this must be regulated for them to continue working properly. In 2012, GEIE-TMB decided to replace 15_34montblanc_Mise en page 1 21/02/13 11:46 Page27 COMMUNICATION & ÉVÈNEMENTS/COMMUNICATION & EVENTS Des incitations au transport collectif des collaborateurs Pour permettre aux collaborateurs du GEIE de rejoindre leur lieu de travail, des navettes effectuent 16 rotations par jour depuis Aoste et Passy jusqu'aux plateformes italienne et française du Tunnel. Doté d'un budget annuel de 440 000 €, ce moyen de transport contribue à réduire les émissions aux abords du Tunnel et apporte un bénéfice aux salariés, tant en termes de bien-être que d'économies de carburant. Si la sécurité est une priorité essentielle au Tunnel du Mont Blanc, ses dirigeants et collaborateurs n'en demeurent pas moins engagés dans la conception de solutions innovantes pour préserver un environnement exceptionnel. 5 - Les femmes etles hommes du Tunneldu Mont BlancEn cette date anniversaire, un hommage est naturellement rendu aux visionnaires et aux héros qui ont donné naissance au Tunnel du Mont Blanc. Un demi-siècle plus tard, les collaborateurs du GEIE du Tunnel du Mont Blanc ont à cœur d'être leurs dignes successeurs en poursuivant l'œuvre innovante de ces pionniers. Avec plus de 250 collaborateurs permanents, salariés ou partenaires pour un ouvrage de 11.6 km, le Tunnel mobilise ainsi plus de 22 personnes par kilomètre. Les équipes basées au Tunnel : plus d’1 collaborateur sur 2 mobilisé pour la sécurité Le GEIE-TMB compte 188 collaborateurs. Ces équipes sont mises à sa disposition par les deux sociétés concessionnaires à parts égales. Elles sont organisées en 4 départements, auxquels s'ajoutent les services fonctionnels de direction. a - Le Département Sécurité Trafic : les gardiens de la sécurité C'est l'équipe qui forme l'effectif le plus important au Tunnel du Mont Blanc, avec 72 collaborateurs. Elle est chargée du contrôle du trafic et de la sécurité des usagers en conditions normales comme en cas d’événement. Elle est complétée par les pompiers basés au tunnel, totalisant ainsi 140 personnes sur 250 qui se consacrent à la sécurité. L'équipe Sécurité Trafic réunit trois métiers. • Les opérateurs sécurité trafic surveillent le trafic et pilotent, à l'aide de la gestion technique centralisée, les différents équipements du Tunnel depuis les deux postes de contrôle. • Les équipiers de sécurité sont dotés de véhicules spéciaux équipés de moyens de première intervention afin d'intervenir en cas de panne the gas-powered units by waterpowered units that use runoff water present in the underground tunnel galleries. This water has a constant temperature of 9°C all year round, providing natural cooling and bringing down energy consumption. The new system has been installed on an experimental basis in technical premises located at the centre of the tunnel. The Mont Blanc Tunnel has thereby become the first road infrastructure operator to use this kind of solution. Design and implementation of this first stage required one year’s worth of research and investment, totalling €500,000 in 2012. Encouraging staff to use public transport A shuttle service now operates 16 times a day from Aosta and Passy to the Italian and French Tunnel plazas, enabling GEIE-TMB staff to get to and from work. With an annual budget of €440,000, this transport solution helps cut emissions in the vicinity of the Tunnel and benefits employees by providing a convenient service – as well as saving them fuel. While safety remains a top priority at the Mont Blanc Tunnel, employees and managers alike are also fully committed to designing innovative solutions to care for its outstanding surroundings. 5 - Mont Blanc Tunnel –the people behind theinfrastructureThis anniversary is a fitting opportunity to pay tribute to the visionaries and heroes who made the Mont Blanc Tunnel become a reality. Fifty years on, the staff of the Mont Blanc Tunnel Consortium are keen to be worthy successors of their innovative forebears. With a permanent staff of over 250 people – including both employees and partners – for the 11.6 km infrastructure, there are 22 people for every kilometre of tunnel. Tunnel-based teams: over half the workforce is dedicated to safety GEIE-TMB itself has a workforce of 188. These teams are seconded by the two concession-holding firms, with each providing half of the total. The staff are organised into four departments, in addition to functional management. a - Traffic Safety: keeping the tunnel safe This is the largest Mont Blanc Tunnel team, with a staff of 72. It is in charge of traffic control and user safety in normal conditions as well as in the event of an incident. It works alongside the firefighters located in the tunnel itself: 140 people out of a total of 250 are thus dedicated to safety concerns. The Traffic Safety team has three separate types of staff. • Traffic safety operators monitor traffic and use the central technical management system to operate the various Tunnel installations from the two control stations. • The safety teams have special vehicles fitted with first response equipment, ready to intervene in the event of a breakdown or other incident. They also escort special loads. • Traffic and safety assistants work at the HGV staging areas in Aosta in Italy and Passy-Le Fayet in France. They check vehicles’ pollution class and dimensions and issue a Tunnel access pass to conforming vehicles. The worstperforming HGVs in environmental TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M En 2012, le GEIE-TMB a choisi de remplacer ces climatiseurs à gaz par des climatiseurs à eau, alimentés par l’eau de ruissellement, présentes dans les galeries souterraines du tunnel. Bénéficiant d'une températureconstante de 9°C tout au long de l'année, cette eau permet un refroidissement naturel et une réduction de la consommation d’énergie. Ce nouveau système a été déployé à titre expérimental dans les locaux techniques situés au centre de l'ouvrage, faisant du Tunnel du Mont Blanc le premier exploitant d'équipements routiers à utiliser un dispositif de ce type. L'étude et la mise en œuvre de cette première étape a mobilisé un an de recherches et 0,5M€ en 2012. 27 15_34montblanc_Mise en page 1 21/02/13 11:46 Page28 COMMUNICATION & ÉVÈNEMENTS/COMMUNICATION & EVENTS M d'un usager ou d'incident. Ils sont également chargés d'escorter les convois exceptionnels. • Les assistants de sécurité et de trafic, présents sur les aires de régulation du trafic poids lourds d’Aoste (Italie) et de Passy-Le Fayet (France), vérifient la classe de pollution, le gabarit des véhicules et délivrent la contremarque d’accès au Tunnel aux véhicules conformes. Pour mémoire, les poids lourds de classe Euro 0 et 1, les moins performants sur le plan environnemental, sont interdits au Tunnel du Mont Blanc. Les équipes de pompiers basées au Tunnel Le Tunnel du Mont Blanc dispose en permanence d'une équipe de 11 pompiers professionnels présents aux postes d'intervention situés aux deux entrées et au centre du Tunnel. Ils assurent les interventions immédiates en cas d'incident et peuvent être soutenus par les forces publiques de secours, selon les procédures de sécurité en vigueur au Tunnel. Leur présence sur place garantit une rapidité d'exécution, capitale pour circonscrire un événement dans les meilleurs délais. 68 pompiers au total sont mobilisés pour assurer cette mission 24 heures sur 24, 365 jours par an. Une formation et un entraînement permanents pour la sécurité La sécurité mobilise chacun des collaborateurs du Tunnel du Mont Blanc quelle que soit sa fonction. Elle repose sur trois piliers : la prévention, la détection et l'intervention. Les équipes sont régulièrement formées et entraînées pour assurer la sécurité des usagers et des personnels. Chaque année, elles participent, avec le concours des autorités publiques et des forces publiques d'intervention et de secours italiennes et françaises à 4 exercices de 28 sécurité. Ceux-ci sont réalisés en situation réelle et mobilisent près de 100 personnes. Le Groupement assure également la formation continue de ses collaborateurs. Des entraînements en situation réelle peuvent notamment être réalisés à partir d'un simulateur 3D qui reproduit fidèlement tous les dispositifs et équipements dans leur environnement (voir chapitre 3). b - Le Département Clientèle et péage : l'accueil des clients au service de la sécurité Cette équipe compte 43 collaborateurs. Au-delà de la perception du péage, ils jouent un rôle important en termes de sécurité. Ils sont notamment chargés de rappeler aux usagers les règles portant sur la limitation de vitesse et l'interdistance, répondent à leurs questions éventuelles et leur remettent le document de sécurité lors de leur passage. En cas d'incident, les opérateurs de péage participent à l'accueil des services publics d'intervention et de secours ainsi qu'à l'évacuation des usagers. c - Le Département technique et informatique : garants du fonctionnement des équipements Ces 49 techniciens et opérateurs apportent une contribution essentielle à la sécurité et aux conditions d'exploitations du Tunnel du Mont Blanc. Ils assurent le fonctionnement des infrastructures et des nombreuses installations techniques du tunnel : télécommunications, équipements – notamment de sécurité- et outils informatiques. Cette équipe effectue l'entretien permanent et le dépannage de l'ensemble de ces dispositifs, garantissant ainsi le fonctionnement du Tunnel du Mont Blanc dans les meilleures conditions de sécurité et d'exploitation. M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 terms (EURO 0 and 1 category vehicles) are prohibited in the Mont Blanc Tunnel. Tunnel-based firefighters The Mont Blanc Tunnel has a permanent team of 11 professional firefighters based in the response stations at the two entrances and centre of the Tunnel. They provide first response in the event of an incident and may receive backup from public emergency services in line with the safety procedures in force in the Tunnel. Their presence on site ensures rapid intervention: this is vital to confine any event as quickly as possible. To carry out this duty 24 hours a day, 365 days a year, there are 68 firefighters in all. Continuous training and exercises to promote safety Safety is a constant concern of Mont Blanc Tunnel staff, irrespective of their precise job description. It rests on three foundational principles: prevention, detection and response. Teams engage in regular training and exercises to ensure the safety of users and employees. Each year, with the assistance of Italian and French public authorities, public response bodies and emergency services, they take part in four safety exercises. These are carried out in real-life circumstances and involve close to one hundred people. The Consortium also provides lifelong training for its employees. Real-life training may also be carried out using a 3D simulator which provides a faithful reproduction of all the installations and equipment, in their respective environments (see chapter 3). b - Customer and Toll Services: customer safety and service This team comprises 43 employees. In addition to taking payment of tolls, they also play a vital role in safety. They are tasked with reminding users of the rules regarding speed limits and distance between vehicles, answering any questions and issuing travellers with the safety document before they enter the tunnel. In the event of an incident, toll operators are involved in dealing with the arrival of public emergency and response units and the evacuation of users. c - Technical and IT services: ensuring equipment performs properly These 49 technicians and operators make a vital contribution to operational conditions and safety in the Mont Blanc Tunnel. They are responsible for ensuring the tunnel’s infrastructures and its many technical installations work properly. These include telecoms, safety and other equipment, as well as IT resources. The team carries out both continuous maintenance and repair of all these installations, making sure that the Mont Blanc Tunnel can function in ideal safety and operating conditions. d - Human Resources, Quality & Prevention and environmental monitoring: functional management The board is supported by functional departments: Human Resources and Quality & Prevention. One aspect of their work is monitoring environmental conditions, in partnership with public bodies that measure air quality and noise, in addition to their responsibilities for secretarial work and communications. 19 people in all are employed in these departments. Lastly, 11 people work in Finance and Administration. A European company Since the tunnel reopened in 2002, it has been managed by a single operating structure: the Mont Blanc Tunnel Consortium, Groupement Européen 15_34montblanc_Mise en page 1 21/02/13 11:46 Page29 COMMUNICATION & ÉVÈNEMENTS/COMMUNICATION & EVENTS GOUVERNEMENT ITALIEN Convention entre le gouvernement de la République Italienne et le gouvernement de la République Française relative au Tunnel routier sous le Mont Blanc / Agreement between French & Italian governments related to the tunnel Contrat de concession / Concession agreement (1958) d - Ressources humaines, Qualité & Prévention, suivi environnemental : les services fonctionnels de direction Le comité de direction est appuyé par des services fonctionnels : Ressources humaines, Qualité et prévention, incluant le suivi des conditions environnementales, en partenariat avec des organismes publics de mesure de la qualité de l'air et du bruit, Secrétariat et Communication représentent 19 salariés. Contrat de concession / Concession agreement (1959) GOUVERNEMENT FRANÇAIS CIG Commission Intergouvernementale de Contrôle / Intergovernmenttal Control Commission COMSEC Comité de Sécurité / Committee for Safety SITMB ATMB Sociétà Italiana per Azioni per il Trafara del Monte Bianco Autoroute et Tunnel du Mont Blanc Enfin, le Département administratif et financier compte 11 collaborateurs. Depuis la réouverture en 2002, une structure d'exploitation assure la gestion unitaire de l'ouvrage : le Groupement Européen d'Intérêt Economique du Tunnel du Mont Blanc (GEIE-TMB). Cette entreprise binationale de droit communautaire a été créée par les deux sociétés concessionnaires : la Société Italienne du Tunnel du Mont Blanc (SITMB) et la société française Autoroutes et Tunnel du Mont Blanc (ATMB), qui la détiennent à parts égales. Le Groupement est placé sous l'autorité de la Commission Intergouvernementale de Contrôle. Appuyée par l'expertise technique du Comité de sécurité, la Commission Intergouvernementale de Contrôle établit les orientations générales du Tunnel et définit sa politique de gestion en accord avec les ministères de tutelle : Ministero delle Infrastrutture en Italie et Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie en France. Les organes de direction et de gouvernance du Tunnel : l'empreinte binationale Un comité de direction assure la ATMB 50 % gestion et l'administration du GEIETMB. Il est composé de deux directeurs, nommés par chacune des deux sociétés concessionnaires, ATMB et SITMB, et d'un directeur gérant. Le conseil de surveillance comporte dix membres, nommés paritairement par ATMB et SITMB. Binationale, la gouvernance du Tunnel respecte un principe d'alternance tous les 30 mois. Nommés en mars 2012, le Président du Conseil de surveillance, Francesco Samperi est italien et le Directeur-gérant du Groupement, Gilles Rakoczy est français. Les 188 collaborateurs et 68 pompiers professionnels du GEIE-TMB ont pour vocation première et pour mission essentielle la sécurité de tous au Tunnel du Mont Blanc. Chacun d’eux contribue à innover pour améliorer encore la sécurité de cet ouvrage exceptionnel auquel ils sont fiers d'appartenir. SITMB 50 % d’Intérêt Economique du Tunnel du Mont Blanc (GEIE-TMB). This bi-national European company was set up by the two concession-holding firms: the Italian Società Italiana per il Traforo del Monte Bianco (SITMB) and the French Autoroutes et Tunnel du Mont Blanc (ATMB), each with a 50 percent stake. The Consortium is under the authority of the Inter-Governmental Control Commission. Backed by the expertise of the Safety Committee, the InterGovernmental Control Commission draws up broad strategy for the Tunnel and defines its management policy in agreement with the supervisory government ministries: Ministero delle Infrastrutture in Italy and Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie in France. The Tunnel’s management and governance: bi-national through and through A board of directors is responsible for the management and administration of GEIE-TMB. This has two directors appointed by each of the two concession-holding companies, ATMB and SITMB, plus a managing director. The supervisory board has ten members, half appointed by ATMB and half by SITMB. Governance of the Tunnel is bi-national and alternates every thirty months. Appointed in March 2012, the current Chairman of the supervisory board is an Italian, Francesco Samperi, while managing director of the Consortium Gilles Rakoczy is a Frenchman. The primary mission of GEIE-TMB’s 188 employees and 68 professional firefighters is the safety of all individuals in the Mont Blanc Tunnel. Each of them plays their part in innovating to continue improving the safety of this exceptional piece of infrastructure – one they are proud to be associated with. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M Une entreprise de droit européen 29 15_34montblanc_Mise en page 1 21/02/13 11:46 Page30 COMMUNICATION & ÉVÈNEMENTS/COMMUNICATION & EVENTS M 30 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 15_34montblanc_Mise en page 1 21/02/13 11:46 Page31 COMMUNICATION & ÉVÈNEMENTS/COMMUNICATION & EVENTS 6 - Le Tunnel du Mont BlancPrésentation de l'ouvrageet chiffres-clés- operational command post where GEIE-TMB members can meet along with public response and emergency services and government representatives in the event of a major incident. Trait d’union entre la France et l’Italie, le Tunnel du Mont Blanc relie la ville de Chamonix à la ville de Courmayeur en une douzaine de minutes. D’une longueur de 11.6 km, le tunnel est constitué d’un tube unique qui accueille une circulation à double sens. © GEIE Specific traffic regulations and safety instructions Deux plateformes à l’entrée de l’ouvrage Chacune des plateformes accueille un poste de contrôle et de commande (PCC). Les plateformes sont également pourvues d’un Poste de commandement opérationnel où peuvent se réunir les membres du GEIE-TMB, les services publics d'intervention et de secours et les représentants de l’Etat en cas d’événement important. interdistance minimale de 150 m, etc.) est scrupuleusement contrôlée par les 20 radars disposés tout le long du tunnel et par les agents du Service de Police Binational. Un système de signalisation (panneaux à messages variables, feux rouges, clignotants et tricolores, barrières et demi-barrières) permet d’informer les usagers sur la conduite à tenir et d’interrompre la circulation si nécessaire. Un réseau de 12 fréquences radio, italiennes et françaises, diffuse les consignes de sécurité aux usagers en permanence et en cas d’événement. 6 - The Mont Blanc TunnelPresentation andkey-figuresLinking France and Italy, the Mont Blanc Tunnel makes it possible to travel from Chamonix to Courmayeur in approximately twelve minutes. The tunnel is 11.6 km long, with a single tube through which traffic travels in both directions. Tunnel plazas Un contrôle des poids lourds avant leur entrée dans le tunnel L’application du règlement de circulation (limitation de vitesse à 70 km/h, Aux aires de régulation situées à Passy et Aoste les camions font l'objet Each of these plazas has a Central Command Station. Each also has an HGVs undergo an initial inspection at the Passy and Aosta staging areas, with the help of customs officials. Provided they comply with Tunnel regulations, they are then issued a pass to make the crossing. A second inspection is carried out at the tunnel © GEIE TMB Un règlement de circulation et des consignes de sécurité spécifiques There are plazas at each end of the tunnel. That on the northern, French side is at an altitude of 1274 metres, while the plaza on the southern, Italian side is at an altitude of 1381 metres. Inspection of HGVs prior to entry into the tunnel TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M Aux deux extrémités du Tunnel, les plateformes d'accès sont situées respectivement à 1 274 mètres, côté France au nord du tunnel, et 1381 mètres, côté Italie au sud du tunnel. Traffic regulations include a maximum speed of 70 km/h and a minimum distance between vehicles of 150 m. Regulations are strictly enforced by 20 radar units along the entire length of the tunnel and by members of the Bi-national Police Force. A signage system including matrix signs, red lights, flashing lights, red/yellow/green lights and half-barriers also provides instructions to users and enables traffic to be stopped if necessary. A network of 12 radio frequencies in both Italian and French broadcasts safety information to users continuously, and can also be used in case of an incident. 31 15_34montblanc_Mise en page 1 21/02/13 11:46 Page32 COMMUNICATION & ÉVÈNEMENTS/COMMUNICATION & EVENTS M d'un premier contrôle en collaboration avec les services douaniers. Ils se voient ensuite délivrer une contremarque s'ils sont en conformité avec la réglementation du Tunnel. Un 2 ème contrôle est effectué aux entrées du tunnel : les poids lourds doivent franchir un portail thermographique détectant d'éventuels échauffements par des caméras à infrarouges. © GEIE command station operators in the event of any abnormal situation such as a stationary vehicle, the presence of smoke, and so on. It also puts forward appropriate responses in terms of procedures and the activation of safety equipment. Détection automatique d’incident et pilotage des équipements de sécurité A l’intérieur du tunnel, 35 000 informations sont analysées par un système informatique, la Gestion Technique Centralisée, qui alerte les opérateurs du PCC de toute situation anormale (arrêt de véhicule, présence de fumées, …) et leur propose des mesures adaptées tant au niveau des procédures que de l’activation des équipements de sécurité. Le tunnel est équipé d’un important système de surveillance de 157 caméras, directement reliées à un logiciel signalant automatiquement les incidents. Un câble thermographique mesure en permanence la température tout au long du parcours. Un réseau de capteurs (anémomètres, opacimètres, …) vient compléter ce dispositif de surveillance et de détection. sans gêner la circulation en cas de difficulté. Face aux garages, des galeries de retournement sont réservées aux manœuvres des véhicules des équipes du tunnel et des services de secours. entrance itself. HGVs must pass through a thermographic portal that uses infrared cameras to identify any abnormal overheating. La ventilation Automatic incident detection and safety equipment management Le tunnel est alimenté en air frais par 5 ventilateurs (dont un de secours). L’ouvrage dispose également d’un système d'extraction des fumées en cas Inside the tunnel, 35,000 items of information are analysed by the computerised Central Technical Management system. This alerts central User protection The tunnel has 116 SOS shelters, each equipped with a telephone and two extinguishers. These are located every 100 metres and offset on either side of the carriageway. In all, the tunnel has 37 secure shelters located every 300 metres. Isolated by means of an airlock that prevents smoke from entering, the shelters are connected to an underground gallery that runs the entire length of the tunnel, through which users can be evacuated. 36 stopping places allow users to stop without disrupting traffic in the event of any problem. Turning galleries are located opposite these stopping places to allow tunnel maintenance and emergency vehicles to turn round. La protection des usagers 32 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 Ventilation © ATMB Le tunnel compte 116 niches SOS équipées d'un téléphone et de deux extincteurs, disposées tous les 100 mètres en quinconce dans les deux sens de circulation. Il dispose de 37 abris sécurisés tous les 300 mètres. Isolés par un système de sas qui empêche les fumées d'y pénétrer, les abris sont reliés à une galerie souterraine sur toute la longueur du tunnel, destinée à l'évacuation des usagers. 36 garages, permettent aux usagers de s’arrêter The tunnel has an extensive CCTV system comprising 157 cameras. These are linked directly to software that automatically sends out an alert in the event of an incident. A thermometer cable measures the temperature along the entire length of the tunnel at all times. The monitoring and detection equipment also includes a network of sensors such as anemometers and opacity meters. The tunnel is supplied with fresh air by five fans, one of which is a backup. The tunnel also has a smoke extraction system for use in the event of fire. This uses three smoke extractor fans (including one backup). These direct smoke to an extraction duct that runs the entire length of the tun- 15_34montblanc_Mise en page 1 21/02/13 11:46 Page33 COMMUNICATION & ÉVÈNEMENTS/COMMUNICATION & EVENTS Les pompiers basés 24 h/24 au tunnel Des équipes de pompiers professionnels sont mobilisées 24h/24 aux deux entrées et au centre du tunnel pour garantir la sécurité de tous en cas d’événement. Elles disposent de véhicules de lutte contre les incendies, spécifiquement conçus pour le Tunnel du Mont Blanc. Ces véhicules sont équipés de caméras thermiques et de dispositifs permettant d'intervenir dans des conditions particulièrement difficiles. 7 - Les équipementsdu tunnel du Mont BlancChiffres-clésCaractéristiques de l'ouvrage • Date d'ouverture : 19 juillet 1965 • Longueur : 11,6 km • Largeur de la chaussée : 7 m • 7 640 mètres situés en territoire français, 3 960 m en territoire italien • Altitude des plateformes d'entrée : 1 274 m (France) et 1 381 m (Italie) • Altitude maximale : 1 395,5 m (au milieu du tunnel) • Epaisseur de la roche à la verticale : supérieure à 2000 m sur plus de la moitié de la longueur totale du tunnel • Durée de la traversée : 12 minutes à 60 km/h Les moyens de détection d’un événement • 35 000 données, relevées par différents capteurs, sont analysées par la Gestion technique centralisée • Un réseau de capteurs - 20 anémomètres en voûte pour mesurer la vitesse du vent - 20 opacimètres pour analyser les spectres lumineux et détecter la présence de fumées - 20 capteurs de polluants : CO (monoxyde de carbone) et NO2 (dioxyde d'azote) • La thermométrie laser - 1 câble thermométrique doté de 3 680 capteurs parcourt l'ensemble du tunnel : relié à la gestion technique centralisée, il permet de détecter la température du tunnel tous les 25 m en continu, selon la fréquence d'un contrôle toutes les 12". • La vidéosurveillance et la Détection Automatique d'Incident - 157 caméras de vidéosurveillance à l'intérieur du tunnel sont reliées à la Détection Automatique d'Incident (DAI) : celle-ci relaie les anomalies détectées sur les écrans des opérateurs du poste de contrôle. Le contrôle spécifique des poids lourds • 2 aires de régulation et de contrôle - A Passy-Le Fayet (France) à 22 km du tunnel - A Aoste (Italie), à 44 km du tunnel • 2 portails thermographiques pour contrôler les échauffements sur les parties roulantes des camions et autocars. nel: four supplementary fans are located inside the tunnel itself. This system is operated by the central technical management and is triggered automatically in the event of fire. 116 flues excavated in the rock allow exhaust gases to be removed during normal operation, as well as smoke extraction in the event of fire. Equipped with a remote controlled vent, they are connected to the foul air duct. This gives a smoke removal capability of 150 m3 per second over a distance of 600 metres at every point in the tunnel. Firefighters – on duty in the tunnel 24/7 Teams of professional firefighters are on duty 24 hours a day, 7 days a week at both ends and the centre of the tunnel to ensure safety in the event of an incident. They have firefighting vehicles which have been specially designed for the Mont Blanc Tunnel. These vehicles are fitted with thermal cameras and other special equipment, enabling them to respond in particularly difficult circumstances. Event detection • 35,000 pieces of information are passed on from various sensors and analysed by the Central Technical Management system • Sensor network - 20 anemometers at the tunnel crown to measure wind speed - 20 opacity meters analyse light spectra and detect the presence of smoke - 20 pollution sensors: CO (carbon monoxide) and NO2 (nitrogen dioxide) • Laser thermometer - 1 thermometer cable fitted with 6,680 sensors laid along the entire length of the tunnel. Connected to the central technical management system, this allows the tunnel temperature to be monitored continuously, every 25 m, with readings taken every 12 seconds. • CCTV monitoring and Automatic Incident Detection - 157 CCTV cameras located inside the tunnel are connected to the Automatic Incident Detection (AID) system. This broadcasts any anomalies detected on control station operators’ monitors. Specific inspection of HGVs 7 - Mont Blanc tunnelinstallations - key figuresTunnel characteristics • Opened: July 19, 1965 • Length: 11.6 km • Width of roadway: 7 m • 7640 metres are in France and 3960 metres in Italy • Plaza altitudes: 1,274 m (France) and 1,381 m (Italy) • Maximum altitude: 1,395.5 m (at the centre of the tunnel) • Thickness of overburden: in excess of 2000 m for over half of the total tunnel length • Crossing time: 12 minutes at 60 km/h • 2 staging and inspection areas - Passy-Le Fayet, France, located 22 km from the tunnel - Aosta, Italy, located 44 km from the tunnel • 2 thermographic gantries check for overheating in the undercarriage of trucks and coaches. Prevention and response • Ventilation Air intake: • 2 units, each with 5 fresh air fans (including one backup fan) are located at each access, with flow rates of between 25 and 82 m3 per second TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M d’incendie. Il fonctionne avec 3 ventilateurs de désenfumage (dont un de secours) qui alimente une gaine d’extraction de fumées, répartie sous toute la longueur du tunnel, et 4 ventilateurs relais placés à l’intérieur du tunnel. Ce dispositif est piloté par la gestion technique centralisée et se déclenche automatiquement en cas d’incendie. 116 carneaux creusés dans la roche assurent l’extraction des gaz en phase d’exploitation et des fumées en cas d’incendie. Equipés d’une trappe télécommandée, ils sont reliés à la gaine d’air vicié. La capacité de désenfumage est ainsi de 150 m3 par seconde sur 600 mètres en tous points du tunnel. 33 15_34montblanc_Mise en page 1 21/02/13 11:46 Page34 COMMUNICATION & ÉVÈNEMENTS/COMMUNICATION & EVENTS M Les moyens de prévention et d'intervention La ventilation Le système d'injection : • 2 centrales de 5 ventilateurs d'air frais (dont 1 ventilateur de secours) situées sur chacune des plateformes pour un débit de 25 à 82 m3/seconde • Ces ventilateurs alimentent les gaines de ventilation (4 côté France et 4 côté Italie) positionnées sous la chaussée couvrant chacune 1450 m et percées de bouches de soufflage tous les 10 m Le système d'extraction : 156 m3/seconde par portion de 600 m linéaire • 1 gaine de désenfumage tout au long du tunnel • 2 centrales de ventilation comportant 3 ventilateurs de désenfumage situés sur les plateformes • 4 ventilateurs relais sous les garages 6, 14, 22 et 30 • 116 trappes de désenfumage en clé de voûte, tous les 100 m, équipées de trappes télécommandées Le système de maîtrise de la vitesse longitudinale de l'air • 20 anémomètres disposés tous les 600 m mesurent en permanence la vitesse longitudinale de l'air en tunnel • 76 accélérateurs positionnés en voûte. Une fois activés dans un sens 34 ou dans l'autre, ils maîtrisent la vitesse du déplacement d'air selon les indications de la Gestion technique Centralisée Les dispositifs d'arrêt des flux de circulation • 40 demi-barrières (une tous les 600 m), • 20 panneaux à affichage électronique bi-faces, placés en voûte, à raison d'un tous les 600 m. • 12 fréquences radio FM retransmises dans le tunnel 36 emplacements d'arrêt d'urgence 116 niches SOS 37 abris sécurisés L'alimentation en eau • 80 niches incendie situées tous les 150 m, sur le piédroit France-Italie • 37 niches supplémentaires à l'intérieur des sas des abris • 4 réservoirs d'eau de 120 m3 : 1 sur chacune des 2 plateformes et 2 dans le tunnel, aux garages 15 et 29 • 1 conduite d'eau sous pression court tout le long du tunnel dans une gaine 4 véhicules d'intervention • 4 nouveaux véhicules d'intervention remplacent progressivement les véhicules existants (Janus) entre l'automne 2012 et l'été 2013. t • These fans draw air into ventilation ducts (four on the French side and four on the Italian side) located beneath the roadway. Each extends for 1450m, with blower outlets located every 10 metres Air extraction: 156 m3/second for each 600 m section of road • 1 smoke extraction duct runs the entire length of the tunnel • 2 ventilation units comprising 3 smoke extractor fans located at the tunnel plazas • 4 relay fans located beneath stopping places 6, 14, 22 and 30 • 116 smoke extraction vents at the tunnel crown, located every 100 m and fitted with remote controlled hatches Controlling the airflow along the length of the tunnel • 20 anemometers located every 600 m constantly measure the flow of air along the tunnel • 76 fan jets are located at the crown. These may be activated in either direction, controlling the flow of air as directed by the Central Technical Management system 36 emergency stopping places 116 SOS shelters 37 secure shelters Water supply • 80 fire shelters located every 150 m on the France-Italy wall • 37 additional shelters located inside shelter air locks • 4x120 m3 water tanks: 1 on each of the 2 plazas and 2 in the tunnel, located at stopping places 15 and 29 • 1 pressurised water pipe runs along the entire length of the tunnel in a duct 4 response vehicles • 4 new response vehicles will gradually be phased in to replace the existing Janus units between autumn 2012 and summer 2013.t Stopping traffic • 40 half-barriers located every 600 m • 20 double-sided matrix signs located at the crown every 600 m • 12 FM radio frequencies for broadcasting inside the tunnel NDLR Editor’s Note 1/ Les lecteurs intéressés par les détails sur les travaux de construction du tunnel ainsi que sur 1/ Readers who would be interested by the construction works of the Tunnel, the program le programme de travaux lancé en 1990 (en cours lors de la catastrophe de 1999) et sur les of works launched in 1990 (under construction at the time of the fire in 1999) and the études de 1990-1991 relatives au doublement du tunnel (plusieurs variantes avaient été exa- studies made in 1990-1991 related to a second tunnel (several alternatives had been studied minées dont un tunnel routier de base de 30 km de longueur et une solution de navette ferroviaire incl. a 30km long base road tunnel and a 50km long railway shuttle – source B.Falconnat, de 50 km de longueur –source B.Falconnat, EGIS Tunnels) peuvent écrire à la rédaction de EGIS Tunnels) may write to the Editor of T&ES who will send them either the information T&ES qui leur fournira ces informations ou les sites web sur lesquels elles sont disponibles. or the website where it can be found. 2/ Trafic du tunnel 2/ Traffic in the tunnel En 2012, 1 770 000 véhicules ont traversé le tunnel du Mont Blanc, dont 582 000 poids In 2012, 1,770,000 vehicles had crossed the tunnel, incl. 582,000 heavy trucks ; compared lourds ; cela représente une diminution du trafic par rapport à 2011 de 5,7 % pour les véhicules to the 2011 figures, this means a decrease of 5.7% for tourism vehicles and 4.1% for the légers et de 4,1 % pour les poids lourds. trucks. M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 35_42mortier_Mise en page 1 21/02/13 14:15 Page35 TECHNIQUE/TECHNICAL M Utilisation de chaux hydratée spéciale pour la formulation de mortiers de bourrage Use of special hydrated lime in the design of grouting mortars Didier LESUEUR Lhoist R&D, Belgique Claude JOLY Balthazard et Cotte Daniel PUIATTI Lhoist, Belgique Frederik VERHELST Lhoist Jacques BURDIN Ingénieur Conseil Cet article reprend une communication présentée lors du Congrès International AFTES de Lyon, Octobre 2011. This is a reprint of a paper published in the proceedings of the AFTES international congres held in October 2011 in Lyon. During the boring of a tunnel, grouting mortars are usually used in order to fill the annulus between the walls and the concrete rings. These grouts fulfil very different specifications than mortars seen in other fields, like for example masonry mortars. The first set of specifications covers workability and stability over sufficient time periods, in order to ensure trouble-free pumping and installation of the grout. Then, a second set of specifications guarantees that the mortar will withstand the severe stress field experienced in the setting phase, due to rock loosening from one side, and their confinement between the wall and the concrete rings on the other side. These specifications are usually obtained using grout formulas based on a sand and a binder, the binder containing one or more of constituents such as fly ash, filler, hydrated lime, cement and/or bentonite. When the Groene Hart tunnel was bored in the Netherlands, linking Paris to Amsterdam by high speed train, it was found that a special hydrated lime with high surface area was especially useful in order to meet the specifications. Now, recent additional results confirmed that special hydrated lime could meet tight specifications more easily than standard hydrated lime, showing its interest for grouting mortar formulation. Thus, this article summarizes the experience gathered so far on the interest of high surface area slaked lime for grouting mortar formulation. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M Lors du creusement de tunnels à l’aide de tunnelier, des mortiers de bourrage sont généralement utilisés pour combler le vide entre les parois et les anneaux de voussoir. Ces mortiers répondent à un cahier des charges particulier lié à leur emploi dans un domaine très éloigné de celui de mortiers plus standards, tels que ceux utilisés en maçonnerie. En effet, leur pompage est réalisé sur de grandes distances exigeant ainsi une maniabilité et une stabilité suffisantes pendant des temps relativement longs. De plus, ils doivent résister à un état de contrainte sévère dans la phase de prise, lié d’une part aux efforts provenant de la décompression de la roche, et d’autre part aux efforts provenant de leur positionnement entre la paroi et les anneaux de voussoir. Ce cahier des charges est souvent rempli en utilisant des formulations qui contiennent du sable et un liant pouvant contenir des cendres volantes, des laitiers broyés, de la chaux hydratée, du ciment, du filler et/ou de la bentonite. Lors du percement du tunnel du Groene Hart en Hollande, permettant de relier Paris à Amsterdam par une ligne ferroviaire à grande vitesse, il est apparu qu’une chaux spéciale à forte surface spécifique permettait avantageusement de remplir ce cahier des charges. Des études complémentaires plus récentes permettent de confirmer que cette chaux spéciale trouve un domaine d’emploi privilégié dans les mortiers de bourrage, permettant de remplir les différentes contraintes de formulation de manière plus aisée qu’une chaux standard. Ainsi, cet article résume l’expérience acquise jusqu’à maintenant dans l’utilisation de chaux à haute surface spécifique dans des mortiers de bourrages à travers des études de formulation. 35 35_42mortier_Mise en page 1 21/02/13 14:16 Page36 TECHNIQUE/TECHNICAL M 1 - Mortiers d’injectionEnviron 800 à 1000 km de tunnels sont construits chaque année dans le monde. Quand la méthode de construction est basée sur l’utilisation d’un tunnelier (TBM) soit avec pression de terre (EPB – Earth Pressure Balanced shield) soit avec pression de boue (SS – Slurry shield) soit mixte, le mortier d’injection (appelé également injection de bourrage) est généralement destiné à remplir l’espace annulaire entre le terrain et les voussoirs. Ce mortier peut être injecté radialement ou longitudinalement. Selon une estimation approximative, environ 1 000 à 10 000 tonnes de mortier peuvent être injectés par km de tunnel selon le diamètre du tunnel et le type de terrain encaissant. Comme cela est détaillé plus loin, la formulation des mortiers d’injection est extrêmement spécifique. Elle doit prendre en compte les caractéristiques du tunnel ainsi que des spécifications telles que, en particulier, l’ouvrabilité, le temps de mise en œuvre et les propriétés mécaniques du mortier. Ainsi, les mortiers d’injection sont-ils généralement composés de sable et de liant, ce dernier comprenant un ou plusieurs composants tels que ciment, cendres volantes, granulats, chaux hydratée et/ou bentonite. La chaux hydratée qui a été généralement utilisée est de type standard, conforme par exemple à la Classe CL 90 S des spécifications européennes sur les chaux utilisées dans la construction (EN 459-1). La chaux hydratée standard est obtenue par hydratation de la chaux vive dans des hydrateurs industriels qui produisent une chaux hydratée de surface spécifique d’environ 15m2/g (Boynton, 1982). Aujourd’hui, des chaux éteintes à haute surface spécifique sont également disponibles, avec une surface spécifique 3 fois plus grande, c-à-d environ 45 m2/g. Ces produits furent 36 initialement développés pour le traitement des gaz de combustion mais leur surface spécifique élevée les rend plus réactifs dans la formulation des mortiers d’injection. Ainsi, cet article montre-t-il que ce type particulier de chaux hydratée peut aider les mortiers d’injection à respecter leurs spécifications strictes plus facilement qu’avec une chaux hydratée classique. Plus particulièrement, cet article résume l’expérience acquise à ce jour - quant à l’intérêt des chaux hydratées spéciales dans la formulation des mortiers de bourrage – sur un exemple unique d’application, le tunnel de Groene Hart, et sur une étude complémentaire de formulation qui fut développée dans le cadre du projet de la galerie de sécurité du tunnel du Fréjus. 1.1 - Spécifications-type Le rôle d’un mortier de bourrage est d’assurer la continuité mécanique entre le terrain encaissant et les voussoirs. Aussi, doit-il satisfaire un certain nombre de critères, à la fois pendant et après sa mise en œuvre, tels que : • Etre assez fluide pour remplir totalement le vide annulaire entre le terrain et les voussoirs • Etre stable sur le plan rhéologique • Résister à un lessivage possible en cas de surpression par rapport à la pression de confinement, le cas échéant • Correspondre aux propriétés mécaniques et hydrauliques du rocher encaissant • Résister aux contraintes mécaniques Ainsi, les propriétés des mortiers de remplissage peuvent-elles être divisées selon deux critères : • Critères d’ouvrabilité et de stabilité sur des périodes de temps assez grandes afin de permettre d’effectuer sans problèmes le pompage et la prise du mortier. Selon la méthode de préparation, par exemple à l’ex- M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 1 - Grouting mortarsAbout 800 to 1000 km of tunnels are built each year in the World. When the building process is based on Tunnel Boring Machine – TBM - with shield (Earth Pressure Balance – EPB - shield, slurry shield – SS - or mix shield), back grouting mortar (also called tunnel grout) is usually used in order to fill the annulus between the walls and the segment rings. The mortar can be injected radially or longitudinally. As a crude estimate, about 1,000 to 10,000 tonnes of grout can be used per km of tunnel bored depending on the tunnel diameter and the type of ground. As detailed below, the formulation of grouting mortars is highly specific. It has to take into account tunnel characteristics together with specifications dealing in particular with workability, pot life and mechanical properties. As a result, grouting mortars are usually made with sand and a binder, the binder containing one or more of constituents such as cement, fly ash, filler, hydrated lime and/or bentonite. The type of hydrated lime that has been generally used is a standard grade, complying for example with the CL 90 S class of the European specifications on building limes (EN 459-1). Standard hydrated lime is obtained from hydrating quicklime in industrial hydrators which produces hydrated lime with a surface area around 15 m2/g (Boynton, 1982). Now, high surface area slaked lime is also available with a surface area 3 times higher, i.e. around 45 m2/g. These products were initially developed for flue gas treatment but their high surface area makes them more reactive in grout formulations. As such, this article shows that this special grade of hydrated lime can help grouting mortars meet their tight specifications more easily than standard hydrated lime. More specifically, we summarize the experience gathered so far on the interest of special hydrated lime for grouting mortar formulation, through a unique example, the Groene Hart tunnel, and through an additional formulation study that was developed in the context of the security gallery of the Frejus tunnel. 1.1 - Typical Specifications The role of the back grouting mortar is to ensure the mechanical continuity between the natural ground and the segment rings. Therefore, it must fulfil several criteria both at the construction stage and after, namely: • be fluid enough in order to completely fill the annulus between walls and segment rings, • be stable on a rheological standpoint, • resist to possible washing out in case of overpressure from the confining pressure, if any, • match the mechanical properties and permeability of the surrounding rock, • resist the mechanical stresses. Therefore, the specifications on back grouting mortars can be separated in two classes: • criteria on workability and stability over sufficient time periods, in order to ensure trouble-free pumping and installation of the grout. Depending on the production scheme i.e., outside (at the tunnel en-trance) or inside (within the TBM train), the workability and stability will be assessed after a few minutes or a few hours. • criteria on final mechanical properties to make sure the mortar will withstand the severe stress field experienced in the setting phase, due to rock behaviour from one side, and their confinement between the walls and the segment rings on the other side. The performance here will be linked to 35_42mortier_Mise en page 1 21/02/13 14:16 Page37 TECHNIQUE/TECHNICAL 1.2 - Formulations-type Compte tenu de ce qui précède, il est clair que la composition des mortiers devra être adaptée à chaque cas de figure. Les composants typiques sont : un sable 0/4 (quelquefois en ajout à des agrégats plus grossiers 4/8) et un liant qui, comme on l’a vu plus haut, consiste généralement en une combinaison d’un ou plusieurs composants tels que cendres volantes, chaux hydratée, ciment, granulats et/ou bentonite. Selon le type de liant et la composition, 4 classes de mortiers peuvent être définies : • Les mortiers actifs, généralement à base de ciment • Les mortiers semi-actifs, généralement à base de liants pouzzolaniques tels que mélanges cendres volantes/chaux et/ou faibles quantités de ciment • Les mortiers inertes, utilisant seule- ment des cendres volantes ou même le calcaire du terrain • Les graviers, quelquefois injectés dans un coulis ciment-bentonite Un exemple d’utilisation de mortier actif est celui du tunnel SIAAP de Clichy-la-Briche qui fut foré en 19931995 avec un tunnelier à pression de terre de 3,14 m de diamètre. Ce mortier de remplissage était à base de ciment Portland (150 kg/m3). Un autre exemple est celui du tunnel SOCATOP, en région parisienne, sur l’autoroute A86 à l’intersection de la A13 (RueilVélizy), foré en 2000-2004 avec un tunnelier mixte pression de terre/ pression de boue de 11,58 m de diamètre, à la fois dans des terrains sableux tendres et des formations de calcaire dur et de marne rocheuse. Le mortier actif utilisé pour la partie rocheuse était un mélange retardé de sable, ciment Portland, cendres volantes et bentonite. Pour les mortiers semi-actifs, le tunnel de Groene Hart décrit cidessous constitue un exemple typique d’utilisation ainsi que le tunnel de El Azhar, au Caire, foré en 1998-2000 avec un tunnelier à pression de boue de 9,45 m de diamètre dans des sols tendres sablo-argileux. Le mortier était constitué de 60 kg/m3 de fumées de silice, 40kg/m3 de chaux hydratée et 600kg/m3 de sol calcaire. Un exemple qui se situe quelque part entre un mortier inerte et un mortier semi-inerte est fourni par le tunnel sous la Manche – côté français – foré en 1988-1990 dans la craie bleue. Le mortier fut injecté à un débit de 20 m3/h sous une pression de 1,1 MPa ; deux formulations de mortiers furent utilisées en deux phases (Faure et Ghouari, 2007) pour tous les diamètres de tunnel de 5,71 à 8,78 m forés avec un tunnelier à pression de terre : • Un premier mortier composé de sable 0/4, 82 kg/m3 de ciment, 350 kg/m3 de cendres volantes, 50 kg/m3 de chaux hydratée et un the mechanical properties of the ground, but also to the geometry of the tunnel. In particular, segment ring buoyancy motion at an early stage can be prevented through a control of the early yield stress of the grout (Roussel et al., 2003). This is especially relevant for large diameters and explains the switch from inert to active grouts when large diameters are concerned (Berraud and Longchamp, 2003). 1.2 - Typical formulations Given the above context, it is clear that grout com-position will be adapted to each case. Typical raw materials are a 0/4 sand (sometimes in addition with a coarser 4/8 aggregate) and a binder, which, as noted above, generally consists in combination of one or more of constituents such as fly ash, hydrated lime, cement, filler and/or bentonite. Depending on binder type and content, 4 classes of mortars can be defined: • active grouts, generally based on cement, • semi-inert grouts, generally based on pozzolanic binders such as fly ash / lime combinations and/or small cement quantities, • inert grouts, using only fly ash or even ground limestone, • gravel, sometimes injected with a cement/bentonite grout. As an example of active grout, the Paris SIAAP Clichy la Briche tunnel was bored with a 3.14 m -diameter EPB TBM in 1993-95. The back grouting mortar was made with 150 kg/m3 of Portland Cement. Another example is the SOCATOP tunnel on A86 highway near Paris at the A13 intersection (Rueil / Vélizy) built with a 11.58 m-diameter mixed EPB / SS TBM in 2000-04 in both soft sandy soils and hard limestone / marl rocky soils. The active grout for the hard section was a retarded mixture of sand, Portland cement, fly ash and bentonite. For semi-inert grouts, the Groene Hart tunnel discribed below is a typical example. Other exam-ples are the El Azhar tunnel in Cairo bored with a 9.45 m-diameter SS TBM in soft sandy and clayey soils in 1998-00. The back grouting mortar was made with 60 kg/m3 of silica fume, 40 kg/m3 of hydrated lime and 600 kg/m3 of ground limestone. A case somewhat in-between inert and semi-inert grout was found in the French side of the tunnel under the Channel bored into blue chalk in 1988-90. The grout was injected at a pressure of 1.1 MPa and at a rate of 20 m3/hour, for which two mix-designs were blended (Faure and Ghouari, 2007) for all tunnel diameters bored with EPB TBM of 5.71 to 8.78 m: • a first grout made of a 0/4 sand, 82 kg/m3 of cement, 350 kg/m3 of fly ash, 50 kg/m3 of hydrated lime and a set retarder, • a second 0/1 grout with 47 kg/m3 of ci-ment fondu® and 57 kg/m3 of ground sil-ica. An inert grout was used for example in some parts of the Lille metro tunnel bored in 1992-93 with a 7.7 mdiameter SS TBM in layers going from plastic clays to fine sand with partly cemented tufa including zones with hard indurated clay. The back grouting mortar in the soft zones was made with 150 kg/m3 of fly ash and 20 kg/m3 of bentonite. As an example of gravel grout, the Villejust tunnel was bored with a 10 m-diameter EPB TBM in cohesionless Fontainebleau sand in 1986 for the French High Speed railwayline near Massy. The grouting mortar was made of a blend of the extracted sand together with bentonite and cement with plastifier (Faure and Ghouari, 2007). TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M térieur (à l’entrée du tunnel) ou à l’intérieur (sur le train suiveur du tunnelier), l’ouvrabilité et la stabilité seront fixées à quelques minutes ou quelques heures. • Critères liés aux propriétés mécaniques afin d’assurer que le mortier résistera aux contraintes élevées subies lors de la phase de prise, dues à l’action du terrain encaissant d’une part et de son confinement entre le terrain et les voussoirs d’autre part. Le résultat dépendra non seulement des propriétés mécaniques du terrain mais aussi de la géométrie du tunnel. En particulier, les mouvements de flottement des voussoirs juste après leur pose peuvent-ils être évités par un contrôle de l’élasticité initiale du mortier (Roussel et al., 2003). Cela est particulièrement vérifié pour les grands diamètres et explique que l’on passe des mortiers inertes aux mortiers actifs dans ces cas de grands diamètres (Berraud et Longchamp, 2003). 37 35_42mortier_Mise en page 1 21/02/13 14:16 Page38 TECHNIQUE/TECHNICAL M retardateur de prise • Un second mortier composé de sable 0/1, 47 kg/m3 de ciment fondu et 57 kg/m3 de sol calcaire. Un mortier inerte fut utilisé par exemple sur certaines zones du métro de Lille foré en 1992-93 avec un tunnelier à pression de boue de 7,7 m de diamètre dans des couches de terrain allant de l’argile plastique au sable fin avec des couches de tuf cimentées et des zones d’argile fortement indurée. Le mortier injecté dans les zones tendres était constitué de 150 kg/m3 de cendres volantes et 20 kg/m3 de bentonite. Le tunnel de Villejust, foré en 1986 pour la SNCF près de Massy avec un tunnelier à pression de terre de 10 m de diamètre, fournit un exemple d’utilisation de mortier de gravier. Le mortier d’injection était composé d’un mélange de sable excavé, de bentonite, de ciment et d’un additif plastifiant (Faure et Ghouari, 2007). 2.1 - Le tunnel de Groene Hart Le tunnel de Groene Hart, aux PaysBas, foré en 2002-2004, se situe sur la ligne ferroviaire à grande vitesse reliant Paris à Amsterdam opérée par Thalys depuis 2007. Il s’agit d’un tunnel de 9 km de longueur entre Rotterdam et Amsterdam qui a été construit par Bouygues avec l’aide de Koop Holding Europe. Les 7,2 km de tunnel entre les deux tranchées couvertes d’extrémité furent forés avec un tunnelier de grand diamètre car Bouygues avait proposé un tunnel unique au lieu des deux tunnels plus petits initialement prévus (Aristaghes et al, 2004). Ce tunnelier géant à pression de boue 38 Photo : NFM Technologies 2 - Le tunnel de GroeneHart : premier exempled’utilisation de chauxéteinte à forte surfacespécifique- Figure 1 - Vue du tunnelier de 14,87 m de diamètre utilisé pour le tunnel de Groene Hart / The 14.87 m diameter TBM used for the Groene Hart tunnel. 14,87 m de diamètre (fig. 1) – record de diamètre de roue de coupe à cette époque – devait forer 12 m de tourbe et d’argile à chaque extrémité et plonger à quelque 35 m de profondeur dans des sables saturés sous des pressions hydrostatiques allant jusqu’à 3,5 bars. Ce Benton’Air®, fabriqué par NFM Technologies, avait un poids de 3 000 tonnes et un train suiveur de 110 mètres de longueur (Reina, 2003). A chaque anneau, le TBM plaçait neuf voussoirs préfabriqués et une clé : les voussoirs avaient une épaisseur de 60 cm, 2 m de longueur et un poids unitaire de 14 tonnes. Les boulons de positionnement furent remplacés par un petit rouleau plastique placé sur chaque voussoir et glissant dans la rainure du voussoir adjacent (Reina, 2003). M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 2 - The Groene Hart tunnel:a first example of the useof high surface areaslaked lime2.1 - The Groene Hart tunnel The Groene Hart tunnel was bored in 2002-04 in the Netherlands, as part of the High Speed railway linking Paris to Amsterdam operated by Thalys since 2007. It is a 9-km-long tunnel between Rotterdam and Amsterdam, which was built by Bouygues with the support of Koop Holding Europe. The central 7.2 km between cut-and-cover ramps were bored with a huge TBM because Bouygues offered a single bore instead of twin tunnels as initially planned (Aristaghes et al., 2004). A giant bentonite slurry TBM was used, with the then-world’s-biggest cutting head (14.87 meters in diameter - Figure 1) in order to cut through 12 m of peat and clay at either end and plunge some 35 m down in saturated sand, with pore water pressures up to 3.5 bar. The Benton’Air® TBM was manufactured by NFM Technologies with a weight over 3,000 tonnes and a 110-m-long backup (Reina, 2003). As it advanced, the TBM erected nine precast lining segments, plus one keystone per ring. The segments were 60 cm thick, 2 m long and weighed 14 tonnes each. Positioning bolts were substituted for a small plastic roller on each segment effectively slipping into a slot in its neighbour (Reina, 2003). 2.2 - Grouting mortar Given the individuality of the tunnel, the specifications for the back grou- 35_42mortier_Mise en page 1 21/02/13 14:16 Page39 TECHNIQUE/TECHNICAL Partie courante / Normal < 10 -4 m/s < 10 -4 m/s Densité / Density 2,000 kg/m 3 2,000 kg/m 3 Boue 0/2 / 0/2 Slurry 820 1,140 seuil d’écoulement / Yield Stress > 1.25 KPa > 1.25 KPa Gravier 2/8 / 2/8 Gravel 400 - Proviacal® SP 60 70 à mesurer / to be measured < 10-4 m/s Cendres volantes / Fly Ash 300 300 Plastifiant / Plasticiser 3,6 5 Stabilisateur / Stabiliser 0,2 0,35 Filtrat / Filter loss Ressuée / Bleeding <2% Test d’écoulement / Flow test Pompabilité / Pumpability Résistance à la compression / Compressive Strength <2% 45 cm 0,5 MPa à 90 jours 0.5 MPa after 90 days Tableau 2 - Formules de mortier utilisées pour le tunnel de Groene Hart (en kg/m3 sauf pour le plastifiant et le stabilisateur en l/m3) / Grout formulae used for the Groene Hart tunnel (in kg/m3 except plasticiser and stabiliser in l/m3). 1,5 MPa à 24 heures 1.5 MPa after 24 hours Tableau 1 - Spécifications du mortier pour le tunnel de Groene Hart. Le filtrat est mesuré au filtre-presse après 7,5 minutes sous 2 bars de pression / The grout specifications for the Groene Hart tunnel. Filter loss is measured in filter press after 7.5 min under 2 bars. Etant donnée la particularité du tunnel, les spécifications du mortier de bourrage ont été celles décrites dans le tableau 1. Pour satisfaire à ces spécifications, diverses formulations furent étudiées. La composition définitive est donnée au tableau 2. On découvrit que la chaux éteinte à haute surface spécifique (Proviacal ® SP de Lhoist) était particulièrement utile pour répondre aux spécifications. Cette chaux hydratée a une surface spécifique de l’ordre de 45 m2/g (mesurée par adsorption de nitrogène selon la méthode Brunauer Emmett Teller – BET), c-à-d 3 fois supérieure à celle de la chaux hydratée standard. L’utilisation de chaux éteinte à haute surface spécifique fut évidente dès l’étude de formulation car elle Normal / Mix 2 45 cm Jusqu’à 24 heures / Until 24 hours 2.2 - Mortier d’injection Normal / Mix 1 permet : • Une réduction de la teneur en chaux de 82 à 65 kg/m3 (moyenne durant les travaux) • Une réduction de la teneur en plastifiant de 5,6 à 3,6 l/m3 • Une réduction de la teneur en stabilisateur de 0,35 à 0,2 l/m3 Son rôle était double (Berraud and Longchamp, 2003) : 1. Participer aux réactions pouzzolaniques pour lesquelles la surface spécifique élevée favorise probablement une prise rapide 2. Contribuer au développement rapide des propriétés rhéologiques du mortier, en particulier le seuil d’écoulement, selon un processus que l’on peut décrire comme celui d’un “stabilisateur rhéologique”. Au total, 60 000 m3 de mortier d’injection furent utilisés au cours de la réalisation du tunnel. ting mortar were those de-scribed in Table 1. In order to pass these specifications, several formulae were studied. The final design is given in Table 2. It was found that a high surface area slaked lime (Proviacal® SP from Lhoist) was especially useful in order to meet the specifications. This hydrated lime has a specific surface area of the order of 45 m2/g (as measured by nitrogen adsorption using the Brunauer Emmett Teller - BET - method), that is 3 times higher than standard hydrated lime. The use of high surface area slaked lime was made obvious from the formulation study, since it allowed for: • A decrease of lime content from 82 to 65 kg/m3 (average during works), • A decrease of plasticiser content from 5.6 to 3.6 l/m3, • A decrease of stabiliser content from 0.35 to 0.2 l/m3. Its role was twofold (Berraud and Longchamp, 2003): 1. participate to the pozzolanic reactions, for which the high surface probably increases the early set, and 2. contribute to the early rheological properties of the mortar, in particular the yield stress, in a role that could be described as a “rheology stabiliser”. In total, 60,000 m3 of grouting mortar were used in the construction of the tunnel. 3 - Formulation of agrouting mortar with highsurface area slaked lime3.1 - Context of the study Given the above experience with the Groene Hart tunnel, a complimentary study was performed with the conditions found in the tunnel of the security gallery of the Frejus tunnel linking France to Italy in the French Alps near the city of Modane. The ground is essentially made of hard shale. The TBM has a diameter of 9.46 m. Note that the study was for orientation purposes and the formulas described below are not the ones finally used in the works that are starting this year. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M Perméabilité / Permeability Entrée/sortie / Break in/out 39 35_42mortier_Mise en page 1 21/02/13 14:16 Page40 TECHNIQUE/TECHNICAL M F1 Slump > 20 cm après / Slump > 20 cm after Fluidité / Fluidity Tassement / Settling Résistance à la compression / Compressive Strength 3-5 heures / 3 - 5 hours FA CFB 12 - 20 s < 5 % après 3 heures < 5 % after 3 hours > 1 MPa à 28 jours > 1 MPa at - 28 days Tableau 3 - Spécifications de mortier utilisées pour l’étude de la galerie du Fréjus / The grout specifications used for the Frejus tunnel study. 3 - Formulation d’unmortier d’injection à basede chaux éteinte à fortesurface spécifique3.1 - Cadre de l’étude Au vu de l’expérience précédente sur le tunnel de Groene Hart, une étude complémentaire fut réalisée en utilisant les données rencontrées dans la galerie de sécurité du tunnel du Fréjus qui relie l’Italie à la France dans les Alpes françaises près de la ville de Modane. Le terrain est essentiellement constitué de schistes durs. Le tunnelier a un diamètre de 9,46 m. A noter que cette étude fut menée dans le seul but de fournir une orientation et les compositions indiquées ci-dessous ne correspondent pas à celles finalement utilisées pour les travaux qui ont commencé cette année. 3.1.1 - Méthodes Les spécifications principales pour cette étude sont données par le tableau 3. La première valeur (slump) est indiquée pour assurer une pompabilité optimale. Les trois autres critères étaient spécifiés dans la partie technique de l’appel d’offres. Tous les tests furent réalisés au Laboratoire d’Etudes et de Recherches sur les Matériaux (LERM) d’Arles (France). Le slump était mesuré par la méthode du mini-cône. La fluidité était mesurée 40 Sable 0/4 / 0/4 sand au cône Marsh de 16mm d’ouverture. La résistance à la compression simple (EN 196-1) a été mesurée après cure à 20°C et 60% d’humidité relative (RH), sauf pour la formule F4 pour laquelle la cure fut à 60°C et 100% RH afin d’atteindre plus rapidement la résistance finale. 3.1.2 - Matériaux Les formules de mortier sont données au tableau 4. La teneur en liant a été de 280 kg/m3 dans tous les cas. La chaux éteinte à forte surface spécifique de type Proviacal ® SP était fournie par Balthazard et Cotte (Lhoist Group) à partir de l’usine de Poliénas en France. Elle avait une surface spécifique BET de 43 m2/g et –selon Barrett Joyner Halenda – BJH – un volume de pores de 0,21 cm3/g, soit plus de deux fois la valeur d’un hydrate classique (Tableau 5 - Fig 2). Le Ca(OH)2 libre a été mesuré selon la norme EN-459-2. La granulométrie de la chaux éteinte à haute surface spécifique est analogue à celle d’une chaux hydratée standard si l’on considère le diamètre moyen d50 mesuré au diffractomètre laser (Tableau 5). Deux sources différentes de cendres volantes furent utilisées, l’une provenant d’un gazéificateur à lit fluidisé circulant (FA CFB), l’autre riche en silice et aluminium (FA SA). Le sable était un sable concassé 0/4 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 F2 F2 F2 1,255 1,170 1,170 1,255 230 230 230 230 FA SA Prov. SP 50 50 50 50 Entraineur d’air / Air agent 2,8 2,8 4,2 2,8 Plastifiant / Plasticiser 4,2 4,2 4,2 4,2 Eau / Water 257 250 250 190 Tableau 4 - formules de mortier d’injection utilisées pour l’étude de la galerie du Fréjus (en kg/m3 sauf pour le super-plastifiant et l’agent d’entraînement d’air en l/m3) / The grout formulae used for the Frejus tunnel study (in kg/m3 except super-plasticiser and air entraining agent in l/m3). 60°C and 100 % RH, in order to get the final strength more quickly. 3.1.1 - Methods The main specifications for this study are given in Table 3. The first one is added in order to insure an optimum pumpability. The last three criteria were given in the technical part of the bid. All tests were performed at Laboratoire d’Etudes et de Recherches sur les Matériaux (LERM) in Arles (France). Slump was measured by the minicone method. Fluidity was measured with the 16 mm aperture Marsh cone. Compressive strength (EN 196-1) was measured after curing at 20°C and 60 % relative humidity (RH), except for F4, for which curing was made at 3.1.2 - Materials The grout formulae are described in Table 4. The binder content was 280 kg/m3 in all cases. A high surface area slaked lime Proviacal® SP was supplied by Balthazard and Cotte (Lhoist Group) from the Polienas plant in France. It had a BET surface area of 43 m2/g and a porous volume according to Barrett Joyner Halenda – BJH - of 0.21 cm3/g, that is more than twice the value for standard hydrate (Table 5 - Figure 2). F1 CL 90 S Proviacal ® SP t/m3 0,35-0,5 0,42 Ca (OH)2 libre / available Ca(OH)2 % > 80 % 93,7 d50 µm ~5 4,8 Surface spécifique / Surface area m2/g ~15 43 Volume de pores / Porous volume cm3/g ~0,08 0,21 Densité / Bulk density Tableau 5 - Propriétés de la chaux éteinte à haute surface spécifique (Proviacal ® SP) comparées à celles d’une chaux hydratée standard conforme à la classe CL 90 S de la norme EN 459-1 / Properties of the high surface area slaked lime (Proviacal ® SP) as compared to a standard hydrated lime conforming to CL 90 S class in EN 459-1. 35_42mortier_Mise en page 1 21/02/13 14:16 Page41 TECHNIQUE/TECHNICAL Figure 3 - Comparaison entre la Proviacal ® SP et une chaux hydratée standard en termes de volume de pores (PV) / Surface spécifique BET (SSA) / Comparison of Proviacal ® SP and a standard hydrate in terms of BJH porous volume (PV) versus BET specific surface area (SSA). avec 9 % de fines (< 63 µm) et 71 % passant au tamis de 2mm. Un agent entraîneur d’air et un super-plastifiant furent également utilisés. 3.2 - Résultats Les résultats du programme d’essais sont donnés dans le tableau 6. Tous les mortiers ont montré une ouvrabilité satisfaisante après 5 ou même 7 heures, telle qu’elle était spécifiée pour le tunnel (Figure 3). Toutefois, les valeurs de slump après 24 heures ont indiqué que ces formulations n’offraient pas une bonne pompabilité après 24 heures, sauf peut-être pour le mortier F4 qui a montré une valeur proche de 20 heures. En termes de densité, toutes les formulations ont donné des résultats similaires avec une valeur finale proche de 2 000 kg/m3. Il en a été de même pour le volume d’air avec des valeurs toutes similaires proches de 8 %, sauf pour F4 avec près de 10 %. Le critère de fluidité a été satisfait pour tous les mortiers sauf F4 pour lequel le temps d’écoulement a été très court (11 s). En termes de résistance à la compression simple, la valeur de 1 MPa était déjà atteinte après une semaine par toutes les formulations sauf pour F4. F1 F2 F3 F4 26,5 Slump 0 h cm 23,5 25,5 24,5 Slump 0 h cm 20,3 21,4 21,1 Slump 0 h cm Slump 0 h cm 13,1 16,3 17,0 19,4 Densité / Density t/m3 2,01 1,99 1,97 2,05 Volume d’Air / Air volume % 8,7 7,3 7,8 9,8 Fluidité / Fluidity s 13,1 16,4 16,0 11,0 An air entraining agent and a superplasticiser were also used. 3.2 - Results The results of the testing program are given in Table 6. All grouts had sufficient workability after 5 or even 7 hours, as specified for the tunnel (Figure 3). However, the slump data after 24 hours indicated that these formulae would not be pumpable after 24 hours, except maybe for mortar F4 which still sho- 21,5 CS 5 j MPa CS 5 j MPa CS 5 j MPa 1,9 CS 5 j MPa 3,3 0,6 1,9 1,7 3,5 2,7 Tableau 6 - Propriétés des mortiers décrits dans le tableau 4. Les résistances à la compression simple (CS) ont été mesurées après cure à 20°C et RH 60 %, sauf pour F4 pour lequel la cure a été à 60°C et 100 % RH. Les cases vertes avec chiffres gras indique que les données sont conformes aux spécifications (voir tableau 3) / Properties of the grouts described in Table 4. Compressive Strength (CS) were measured after curing at 20°C and 60 % RH, except for F4 (*), for which curing was at 60°C and 100 % RH. A green cell with bold figures indicates that the data passes the specification (see Table 3). TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M Figure 2 - Comparaison entre la Proviacal ® SP et une chaux hydratée standard en termes de volume de pores (PV) / Surface spécifique BET (SSA) / Comparison of Proviacal ® SP and a standard hydrate in terms of BJH porous volume (PV) versus BET specific surface area (SSA). Available Ca(OH)2 was measured according to EN 459-2. The particle size for the high surface area slaked lime was in line with than of standard hydrated lime as measured by the average diameter d50 from laser diffractometer (Table 5). Two fly ash sources were used, one from Circulat-ing Fluidized Bed calciner (FA CFB) and the other one rich in silica and aluminium (FA SA). The sand was a crushed 0/4 sand with 9 % filler (< 63 µm) and 71 % passing the 2 mm sieve. 41 35_42mortier_Mise en page 1 21/02/13 14:16 Page42 TECHNIQUE/TECHNICAL M Sur la base de cette étude, c’est la formule F2 qui devrait être la meilleure : elle a une ouvrabilité maximale (slump le plus haut après 5 heures), elle garde une résistance à la compression assez forte et ne demande qu’un minimum d’additifs. 4 - ConclusionsLes mortiers de bourrage demandent des formulations complexes pour satisfaire les critères stricts et exigeants utilisés en travaux de tunnel. Les mortiers semi-inertes, famille généralement mise en œuvre dans les terrains tendres, sont généralement basés sur env. 80 kg/m3 de chaux hydratée et de mélanges de cendres volantes comme liant. L’exemple du tunnel de Groene Hart montre que la chaux éteinte à forte surface spécifique donne au mortier d’injection des propriétés définitives très intéressantes. En particulier, le dosage en chaux peut être diminué tout en conservant les performances spécifiées. Dans le cadre de la réalisation de la galerie de sécurité du Fréjus, une étude complémentaire a été réalisée, qui a confirmé que la chaux éteinte à forte surface spécifique, dans une proportion aussi faible que 50 kg/m3, permettait de satisfaire aux spécifications. Etant donné la longueur importante de tunnels en cours de forage chaque année, nous pensons que la chaux éteinte à forte surface spécifique peut aider les formulateurs de mortiers de bourrage à satisfaire leur spécifications strictes, en particulier dans le cas des mortiers semiinertes. t wed a value close to 20 cm. In terms of density, all formulae were similar with a final value close to 2,000 kg/m3. The air volume was also quite similar, close to 8 %, except for F4 which almost had 10 %. The fluidity criterion was passed by all grouts except F4, for which the flow time was quite short (11 s). In terms of compressive strength, the value of 1 MPa was already obtained after about 1 week for all formulae except F4. Based on this study, formula F2 would be preferred, since it maximized workability (higher slump value after 5 hours), maintained a high enough compressive strength and minimized the amount of admixtures. 4 - ConclusionsGrouting mortars for tunnels are complex formulations conforming to tight and highly tunnel specific properties. Semi-inert grouts, the type generally found for soft grounds, are usually based on ~80 kg/m3 hydrated lime and fly ash blends as a binder. Now, the example of the Groene Hart tunnel shows that high surface area slaked lime gives very interesting final properties to the grouting mortar. In particular, lime dosage can be reduced maintaining the required performance. In the context of the upcoming boring of the Frejus tunnel security gallery, an additional study was performed which confirmed that high surface area slaked lime content as low as 50 kg/m3 were sufficient to comply with the specifications. Given the big length of tunnels being bored every year, we believe that high surface area slaked lime can successfully help grouting mortar formulators meet their tight specifications, in particular in the case of semi-inert grouts. t Références / References• Aristaghes P., Autuori P., Blanchet V., Hemery J.-P. and Longchamp P. (2004), Le tunnel TGV du Groene Hart – Un ouvrage exceptionnel qui ouvre de nouvelles perspectives, Travaux 805, pp.49-52 • Berraud J.-P. and Longchamp P. (2003), Tunnel de Groene Hart aux Pays-Bas, Proceedings Public Works and Civil Engineering Congress (TP Tech), Paris, march 2003 • Boynton R. (1982), Chemistry and technology of lime and limestone, New York: Interscience Pub., 2nd edition • Faure R. M. and Ghouari M. (2007), Machines à bouclier, available from http://www.pentes-tunnels.eu/didactu/tunnel/realisation/ • Reina P. (2003), High-Speed Link Testing Dutch Skills With Tough Going In Low Country, Engi-neering News Record, available from http://enr.construction.com/projects/international/archives/030630.asp • Roussel N., Lanos C. and Toutou Z. (2003), Re-montée d'un anneau de voussoir : Modélisation et analyse paramétrique, Revue Française de Géotechnique 104, pp. 73-79 42 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 43_49metrobordeaux_Mise en page 1 22/02/13 09:26 Page43 TECHNIQUE/TECHNICAL M Pour un nouveau projet de métro à Bordeaux Towards a new metro project for Bordeaux Cet article reprend une communication présentée lors des Journées nationales Géologie-Géotechnique tenues à Bordeaux les 4-5-6 juillet 2012 / This paper is a reprint of a conference at the French Symposium for Geological and Geotechnical Engineering held at Bordeaux, July 4-6, 2012. Jean PIRAUD ANTEA Vingt ans après l’échec d’un premier projet de métro à Bordeaux, des éléments nouveaux justifient de relancer cette idée. D’abord, le succès du tram a été tel qu’il est de plus en plus saturé ; ensuite, des progrès techniques récents ont révolutionné la conception et la construction des tunnels. L’auteur, en se basant sur son expérience du projet précédent, propose un nouveau concept de métro basé sur une ligne circulaire, dont le tunnel et les stations seraient creusés avec un tunnelier à pression de terre à 25 m de profondeur. Twenty years on from the abandonment of an initial project for a metro in Bordeaux, new findings mean there is a case for examining the idea afresh. Firstly, the tram system has been so successful that it is increasingly saturated; secondly, recent technical progress has revolutionised the design and construction of tunnels. Based on his experience from the previous project, the author puts forward a new metro concept based on a circular line, for which the tunnel and stations would be excavated using an earth pressure balance shield, 25 metres below ground. Fig. 1 - Le centre de Bordeaux avec la Place des Quinconces / Bordeaux downtown with Place des Quinconces. 1 - L’exception bordelaise- 2 - Le projet de métrodes années Chaban- 1 - Bordeaux : the exceptionthat has proved a rule- Dans les années 1980, les transports bordelais étaient engagés dans un cercle vicieux très classique : l’explosion du trafic automobile avait conduit dès 1957 à la suppression des trams, puis au ralentissement et à la dégradation progressive du réseau de bus, et finalement au dépérissement du centre historique, avec report du développement industriel et commercial le long de la rocade. Among European cities with populations of around 700,000, Bordeaux stands out due to its lack of a metro. Cities such as Toulouse, Seville, Genoa and Glasgow have fully-fledged metro lines; Antwerp, Cologne and Frankfurt have fast trams that run below ground in the city centre; Porto, Bilbao, Valencia and Zurich have suburban rail lines that have been extended in tunnels beneath the city centre. In fact, even 2 - The Chaban metroprojectIn the 1980s, the Bordeaux transport system found itself in a classic vicious circle: the massive increase in car traffic led to the tram system being discontinued in 1957, followed by an increasingly slow and inefficient bus service, and finally a decline of the historic centre, with industrial and commercial development shifting to the ring road (or ‘Rocade’). TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M Parmi les grandes métropoles européennes de quelque 700 000 habitants, Bordeaux se singularise par l’absence de métro, qu’il s’agisse de lignes de métro proprement dites (comme à Toulouse, Séville, Gênes, Glasgow…), de tramways rapides traversant le centre-ville en souterrain (comme à Anvers, Cologne, Francfort…), ou de voies ferrées suburbaines prolongées en tunnel sous le centre (comme à Porto, Bilbao, Valence, Zurich…). Il arrive même que des villes de moindre importance se soient offert un vrai métro : c’est le cas de Brescia, Lausanne ou Rennes. some smaller cities have opted to have a proper metro, including Brescia, Lausanne and Rennes. 43 43_49metrobordeaux_Mise en page 1 21/02/13 14:19 Page44 TECHNIQUE/TECHNICAL M En 1986, la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB), sous l’impulsion du maire Chaban-Delmas, décida de se lancer dans un projet ambitieux prévoyant la construction simultanée de deux lignes de métro de type VAL, se croisant sous la place des Quinconces (cf. Fig. 1 et 2). L’exemple de Lille, où roulait déjà un métro automatique, et surtout de Toulouse, qui avait aussi décidé de s’en doter, justifiait de mettre les bouchées doubles. Des études détaillées furent lancées, des centaines de sondages réalisés (Fig. 3), et les travaux mis en appel d’offres. Mais au vu de la dépense à engager (près de 7 milliards de francs pour deux lignes totalisant 22 km), les élus hésitèrent : il apparaissait que ce très gros investissement n’apporterait qu’une solution partielle aux problèmes de transport dans l’agglomération. Finalement, la CUB décida en 1994 d’abandonner le projet. En réalité, l’idée de construire un métro était prématurée, car elle méconnaissait une particularité urbanistique propre à Bordeaux : dès qu’on sort de l’enceinte des « Cours » (cf. Fig. 5), la densité de population devient très faible du fait d’une urbanisation en « échoppes » (maisons de ville sans étage), puis en pavillons isolés au-delà des « Boulevards ». Avec cette configuration, les diverses branches du métro auraient offert une desserte trop lourde pour un trafic limité. En fin de compte, le projet n’aurait vraiment été utile qu’à une minorité de Bordelais, la majorité restant engluée dans les embouteillages ou dans un réseau de bus de plus en plus lent. Par surcroît, le coût du métro – en souterrain comme en surface – était plombé par les difficultés géotechniques inhérentes au sous-sol de Bordeaux (cf. Guichard et al., 1993), difficultés qui étaient source d’incerti- 44 Toulouse, which had also decided to adopt the same system. Detailed studies were commenced, hundreds of boreholes were drilled (Fig. 3), and calls for tender were issued. However, in view of the projected cost (over 7 billion francs for two lines with a total length of 22 km), the local councillors wavered, since it seemed this major investment would only go some of the way to solving the transport problems faced by the city. In the end, CUB decided to abandon the project in 1994. Fig. 2 - Plan des deux lignes de métro envisagées en 1993 / Plan of the two metro lines planned in 1993. Fig. 3 - Sondage sous la Garonne pour le métro en 1990 / Drilling beneath Garonne River for the metro project en 1990. tudes et de risques quant à l’impact des travaux sur le bâti existant et au respect des coûts et des délais annoncés. 3 - Les difficultés dusous-sol de Bordeaux3.1 - La série stratigraphique Du point de vue géologique, le site de Bordeaux peut être divisé en deux M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 In 1986, Bordeaux District Council (Communauté urbaine de Bordeaux, CUB) under the leadership of its then mayor Jacques Chaban-Delmas, decided to launch an ambitious project involving the simultaneous construction of two VAL type metro lines, which were to intersect beneath Place des Quinconces (cf. Fig. 1 and 2). The initiative was further spurred on by the example of Lille, where an automated metro was already in service, and more particularly The fact was that it was too soon to consider building a metro. The project had not really grasped a particular characteristic of Bordeaux as a city: once outside the ring road of the “Cours” (cf. Fig. 5), population density is much lower due to the presence of “échoppes” (one-storey town houses) and then detached houses beyond the “Boulevards” ring. The result of this layout is that the various metro lines would have served too few people for the size of the infrastructure, with low levels of traffic. At the end of the day, the project would only have served a minority of the population, with everyone else still stuck in congestion or on a creaking bus network. To make matters worse, the cost of the metro, both above and below ground, was driven up by the geotechnical difficulties inherent in the Bordeaux ground (cf. Guichard et al., 1993). These difficulties were the source of uncertainties and risks as to the impact of works on existing structures and whether planned costs and construction times would be adhered to. 3 - The difficultiesof Bordeaux geology3.1 - The stratigraphic series In geological terms, Bordeaux may 43_49metrobordeaux_Mise en page 1 21/02/13 14:19 Page45 TECHNIQUE/TECHNICAL Fig. 4 - Coupe géologique schématique du sous-sol de Bordeaux le long de la ligne 1, entre le CHR et La Bastide / Outline geological cross-section of Bordeaux along the route of line 1, between the hospital (CHR) and La Bastide. La coupe géologique de la figure 4 schématise la superposition des terrains que devaient traverser le métro : a) Dans le domaine alluvial, on trouve de haut en bas : • des argiles molles d’âge flandrien (terrain n° 5), à très faible cohésion non drainée (Cu ~ 30 kPa) et à niveaux tourbeux, le tout épais de 5 à 15 m ; • des sables et graviers (n° 6) très perméables (k ~ 10-4 m/s), épais de 5-15 m ; • des marnes silteuses du Sannoisien (n° 10), compactes et imperméables hormis quelques lentilles sableuses, et dont le toit oscille autour de la cote moins 16 NGF ; ces marnes servent de radier étanche aux fouilles qui y sont fréquemment ancrées. b) Dans le domaine karstique, on rencontre successivement : • des remblais (n° 1) parfois très épais (8 m à Gambetta et Saint-Projet) ; • l’Argile à galets (n° 2), ancienne terrasse alluviale qui passe en continuité à l’argile de décalcification du calcaire sous-jacent (n° 4) ; celle-ci contient beaucoup de résidus calcaires et remplit parfois de profondes dolines ; • le Calcaire à Astéries (n° 7), substratum d’âge stampien dont la cote et la résistance uniaxiale sont extraordinairement variables (Rc = 17 MPa en moyenne, mais elle peut varier de 1 à 100 MPa à quelques mètres de distance). On ne trouve ce calcaire dans son état originel non oxydé qu’en profondeur (plus de 20 m). En deçà, il a subi une karstification plus ou moins intense, pou- be divided into two broad units (cf. Figure 2 and Fradin et al., 1993): • an alluvial area in the centre: the former flood plain of the Garonne • either side of this, the karstic area, with a limestone plateau on the left bank, highly karstified to a depth of 20-30 metres. The geological cross-section shown in Figure 4 provides an outline of the formations through which the metro would have had to pass: a) In the alluvial area, from top to bottom: • Flandrian soft clay (terrain no. 5), with very low undrained cohesion (Cu ~ 30 kPa) and peaty layers, with a total thickness of 5-15 metres; • highly permeable sand and gravel (no. 6) (k ~ 10-4 m/s), with a thickness of 5-15 m; • silty Sannoisian marls (no. 10), compact and impermeable apart from some sandy lenses, with the roof of the marls at a depth of around -16 NGF. These marls form a watertight base for the pit walls, which are frequently bedded in them. b) In the karstic area, from top to bottom: • Made ground (no. 1), sometimes a very thick layer (8 m at Gambetta and Saint-Projet); • Pebble Clay (no. 2), a former alluvial terrace that transitions continuously into decalcification clay from the underlaying limestone (no. 4): this contains a large amount of limestone residue and sometimes fills deep sinkholes; • ‘Astéries’ Limestone (no. 7), Stampian bedrock, the elevation and uniaxial strength of which are extraordinarily variable (mean compressive strength = 17 MPa, but this can vary between 1 and 100 MPa in the space of a few metres). This type of limestone is found in its original, non-wheathered state at depth only (over 20 m). At shallow depth, it has undergone varying degrees of karstification, leading TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M grands ensembles (cf. Figure 2 et Fradin et al., 1993) : • au centre, le domaine alluvial, ancien lit majeur de la Garonne ; • de part et d’autre, le domaine karstique, représenté sur la rive gauche par un plateau calcaire fortement karstifié jusqu’à 20 à 30 m de profondeur. 45 43_49metrobordeaux_Mise en page 1 21/02/13 14:19 Page46 TECHNIQUE/TECHNICAL M vant conduire soit à sa décomposition en un « sable calcaire », soit à la formation de cavités restées vides ou remplies de matériaux meubles et décomprimés ; leur taille varie de quelques dm3 à la centaine de m3, et elles constituent environ 20 % de la masse calcaire ; • les Alternances marno-calcaires (n° 8), également d’âge stampien : c’est une succession de bancs décimétriques de calcaire très dur et de marnes noires tendres ; l’ensemble, épais de 5 m, peut être karstifié jusqu’à une trentaine de mètres de profondeur, rarement au-delà ; • les Marnes à Milioles (n° 9), constituées de calcaires marneux du Stampien inférieur, homogènes et non karstifiés. 3.2 - Les difficultés géotechniques résultantes Deux types de terrains, que les tunnels du métro ne pouvaient guère éviter, présentent des difficultés considérables pour des travaux souterrains : 46 de ces deux terrains pour limiter la profondeur des stations. 4 - Renouveau et limitesdu tramPeu après l’abandon du métro, un projet de trams en site propre fut mis à l’étude par la CUB ; les élus approuvèrent le projet en 1997, lancèrent rapidement les travaux et les premiers tronçons ouvrirent en 2003. Pour un coût bien inférieur à celui du métro, Bordeaux réussit ainsi à se doter d’un réseau de 3 lignes de tram totalisant aujourd’hui 44 km (bientôt 79 km), et desservant à portée de marche à pied plus de la moitié des habitants et des emplois (fig. 5). Les 7 branches du tram, conjuguées à un réseau de bus rénové, irriguent aujourd’hui l’ensemble de l’agglomération et ont permis de doubler la fréquentation des transports en commun, tout en réduisant la circulation automobile. La qualité de vie retrouvée en centre-ville, en particulier sur les quais, attire à nouveau habitants et commerces. either to it being broken down into calcareous sand, or to the formation of cavities which have remained empty or been filled with loose materials. These cavities vary in size from a few dm3 to one hundred or so cubic metres, and account for some 20% of the limestone formation; • Limestone-marl Alternations (no. 8), also Stampian in age: this is a succession of beds of very hard limestone and soft black marls, both some ten centimetres thick. These alternations, some 5 m thick in all, may be karstified to a depth of some 30 m, but rarely more; • Miliolid-rich Marl (no. 9), consisting of marly limestone from the lower Stampian, which is homogenous and not karstified. 3.2 - Resulting geotechnical difficulties Two types of soil that could not really be avoided by the metro tunnels presented considerable difficulties in terms of underground works: • d’abord le calcaire karstique : du fait de son extrême hétérogénéité, on pensait ne pouvoir le franchir qu’après des injections systématiques à l’avancement (comme ce fut le cas lors du creusement du collecteur Caudéran-Naujac), et sans pouvoir garantir l’absence de tassements voire de fontis en surface, même avec un tunnelier à confinement ; • ensuite les argiles flandriennes, où il est difficile d’éviter de forts tassements en surface, et qui imposent des fondations profondes pour les ouvrages superficiels (y compris les ateliers). Cependant, ce réseau de tram est de plus en plus victime de son succès : la surcharge des tronçons centraux nuit à son confort et à sa régularité, chaque prolongement en banlieue aggravant la situation. Simultanément, la fréquentation des parkingsrelais plafonne, car le gain de temps apporté à l’usager qui y laisse sa voiture n’est pas toujours suffisant pour compenser la gêne occasionnée par le changement voiture/tram. Force est de reconnaître que le système tram+bus a atteint aujourd’hui ses limites intrinsèques, sans espoir d’amélioration majeure. • The first of these is the karstic limestone: due to its extremely non-uniform nature, it was thought this could not be passed through without systematic grouting as works progressed (as was the case for excavation of the Caudéran-Naujac collector), and with no guarantee of preventing surface settlement or even sinkholes, even if a confinement TBM was used; • Secondly, the Flandrian clay, for which it is difficult to avoid considerable surface settlement during tunnelling, and a need for deep foundations for surface structures (including for the depots). Ces sujétions constituaient bien sûr une cause de surcoûts importants – et de risques difficiles à chiffrer – pour un métro souterrain, dont la calotte était presque toujours située dans l’un Chaban avait-il donc raison ? A son époque, non : deux lignes de métro plaquées sur un réseau de bus vieillissant n’auraient sûrement pas inversé la tendance au tout-automobile. Mais These difficulties would of course have been a source of major additional costs and unforeseeable risks for an underground metro, whose roof would have been located in one of these two soil M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 types virtually throughout, in order to minimise station depth for passengers. 4 - Trams: a new systemand its limitsA dedicated-corridor tram project was examined by CUB shortly after the metro project was abandoned. The council gave its approval for the project in 1997 and quickly began works. The first sections opened in 2003. This enabled Bordeaux to gain a network of three tram lines, currently covering a total distance of 44 km (soon to be extended to 79 km), with over half of residents and jobs located within walking distance (fig. 5). The seven tram branches, coupled with an overhauled bus network, now serve the whole of the urban district and have allowed public transport traffic to double, whilst bringing down car traffic. The improvement of quality of life in the city centre, particularly along the river bank, has encouraged residents and shops to return. However, this tram network is increasingly becoming a victim of its own success: overcrowding on central sections is detrimental to the confort and punctuality, with successive extensions into the suburbs making matters worse. At the same time, the use of park and ride facilities has levelled off, since the time savings for users parking there does not always offset the drawbacks of leaving one’s car to take the tram. It must be acknowledged that the tram+bus system has now reached its intrinsic limits, with no hope of any major improvement. So was Mayor Chaban-Delmas right? At that time, no: two short metro lines superposed on an ageing bus network would probably have done nothing to dissuade motorists from using their cars. Today, however, now that the city has an effective bus and tram network that enjoys 43_49metrobordeaux_Mise en page 1 21/02/13 14:19 Page47 TECHNIQUE/TECHNICAL aujourd’hui que la ville est dotée d’un réseau de tram+bus efficace et massivement utilisé, oui, une ligne de métro devient un investissement pertinent. 5 - Objectifs d’un anneaude métro- Fig. 5 - Esquisse d’une ligne de métro circulaire pour Bordeaux / Outline of a circular metro line for Bordeaux. Une solution pour répondre à ces quatre objectifs est de concevoir un anneau de métro selon le tracé suivant : Gare Saint-Jean, Nansouty, Barrière de Pessac, Hôpital, Mériadeck, Quinconces, Bastide, Benauge, Floirac, quai de Brienne, Gare SaintJean (cf. fig. 5). Ce tracé a l’avantage de satisfaire également un ensemble de fonctions secondaires, dont la somme contribuera à améliorer sensiblement le bilan socio-économique de l’opération : a) Desservir le quartier Bastide : l’expérience des 30 dernières années a montré que le développement de la rive droite ne décollera pas vraiment tant qu’il n’y aura pas de liaison rapide entre le cœur du quartier Bastide rénové et les Quinconces ; b) Contribuer au succès du projet EURATLANTIQUE : comme pour La massive takeup, a metro line has become an investment worth considering. 5 - The aims of a circularmetro lineWe are suggesting that Bordeaux should have a ‘circular’ metro line, as does Glasgow. On the left bank, this line would provide an intermediate ring between the Cours and the Boulevards, serve also the right bank, and have a connection with the external ring road (cf. fig. 5). To improve the overall operation of the city transport network and justify the investment required, it would have to meet four priority goals: 1) Relieving the central sections of the tram network by capturing ‘surplus passengers’ who travel to the centre only to make a connection; 2) Serve Saint-Jean main railway station by means of a more effective mode of transport than simply Line B of the tram, which is nowhere near enough for the central station of an urban district with a population of some one million; this would also relieve Line B and the crowded bus routes that link to it. This upgrade is all the more pressing in that the Tours-Bordeaux high-speed railway line and the EURATLANTIQUE urbanistic project will bring still more traffic; 3) Providing access to Mériadeck and Intendance districts: major hubs for the entire city in terms of jobs, shopping and leisure activities; 4) Providing motorists with quick access to the central station and city centre, with large park and ride facilities that can be easily accessed from the ring road and Boulevards. Indeed, modal transfer to trams is slight due to the low speeds TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M Nous proposons que Bordeaux se dote d’une ligne de métro « circulaire », qui constituerait en rive gauche un anneau intermédiaire entre Cours et Boulevards, qui desservirait aussi la rive droite et qui serait connectée à la rocade (cf. fig. 5). Pour améliorer le fonctionnement global des transports urbains et justifier l’investissement nécessaire, cette ligne doit satisfaire quatre objectifs prioritaires : 1) Soulager les tronçons centraux du tram, en captant les « voyageurs inutiles » qui ne vont vers le centre que pour y chercher une correspondance ; 2) Desservir la gare Saint-Jean par un moyen de transport plus efficace que la seule ligne B du tram, très insuffisante pour la gare centrale d’une agglomération millionnaire ; par làmême, soulager cette ligne B et les lignes de bus surchargées qui y convergent. Cette remise à niveau s’impose d’autant plus que la LGV Tours-Bordeaux et le projet EURATLANTIQUE apporteront un gros trafic supplémentaire ; 3) Desservir les quartiers Mériadeck et Intendance, qui sont les pôles d’attraction majeurs de toute la ville, que ce soit du point de vue emplois, achats ou loisirs ; 4) Offrir aux automobilistes un accès rapide à la gare et au centre-ville, grâce à de grands parcs-relais facilement accessibles depuis la Rocade et les Boulevards. On a vu en effet que le report modal vers le tram reste modeste du fait de sa faible vitesse : seul un métro peut offrir un gain de temps suffisant pour convaincre les automobilistes de quitter leur véhicule. 47 43_49metrobordeaux_Mise en page 1 21/02/13 14:19 Page48 TECHNIQUE/TECHNICAL M Bastide, l’accessibilité et l’image de ce nouveau quartier en développement ne peuvent que bénéficier d’une desserte par métro sur les deux rives, qui améliorera sa cohésion ; c) Soulager la gare Saint-Jean, grâce à une nouvelle gare SNCF à 4 voies dans le quartier Benauge, en correspondance avec le métro, et où s’arrêteraient les TER venant du quadrant Nord-Est ; d) Desservir l’hôpital Pellegrin et le stade Chaban-Delmas, source de grosses pointes de trafic, et soulager ainsi les lignes de bus desservant les boulevards ; e) Desservir divers quartiers très peuplés, mais restés à l’écart du réseau de tram (Benauge, Nansouty…). 6 - Caractéristiquesdu nouveau métroPour favoriser le report modal, le métro devra être à la fois très rapide et très fréquent (moins de 3 minutes d’attente), ce qui amène naturellement à choisir un métro léger automatique de type VAL, comme à Lille, Toulouse et Rennes. Dans le cas présent, une ligne de métro circulaire sera plus facile à exploiter car elle évite les rebroussements aux extrémités. En rive gauche, cette ligne sera bien sûr souterraine, faute de place en surface ; en rive droite, on peut envisager un viaduc entre Benauge et Saint-Jean, qui serait moins coûteux qu’un tunnel et bien adapté à un tissu urbain plus aéré, mais qui nécessiterait deux ouvrages complexes pour passer du souterrain à l’aérien. Il faudra construire également un garage-atelier, sans doute du côté de Floirac. Si la ligne est entièrement souterraine, il pourrait être économique de faire aussi un atelier souterrain, dans une grande fouille entre parois moulées ancrées dans les marnes sannoisiennes ; celle-ci pour- 48 rait aussi contenir, au-dessus des ateliers, un grand parking semi-enterré en forme de cratère, directement relié à la Rocade. En effet, l’objectif essentiel d’intermodalité implique de vastes parcs-relais, qui soient bien reliés aux grands axes (Rocade et Boulevards) et dotés de milliers de places chacun ; ils pourraient être implantés à la Bastide, à Floirac, quai de Brienne et près de l’Hôpital. 7 - Les progrès techniquesdu génie civil souterrainOn sait que les difficultés géotechniques du sous-sol de Bordeaux avaient contribué à l’abandon du premier projet de métro il y a 20 ans. Deux innovations majeures permettraient aujourd’hui de les surmonter : • Le tunnel à étage. Cette invention espagnole, mise en œuvre sur la ligne 9 du métro de Barcelone, bouleverse la conception des tunnels de métro cf. fig. 6 et Deulofeu, 2009). Elle consiste d’une part à creuser le tunnel courant sur toute sa longueur avec un diamètre suffisant (Øext 11 m env.) pour y loger les quais des stations, d’autre part à superposer les deux involved. Only a metro can provide enough time savings to persuade motorists to abandon their cars. One solution that could meet all these objectives is to design a circular metro line with the following route: Saint-Jean station, Nansouty, Barrière de Pessac, Hôpital, Mériadeck, Quinconces, La Bastide, Benauge, Floirac, Quai de Brienne, Saint-Jean station (cf. fig. 5).This route also has the advantage of fulfilling a number of secondary functions, which between them offer a significant improvement in the social and economic assessment of the project. a) Serving the La Bastide district: experience from the last thirty years shows that the development of the right bank will not really take off until there is a fast link between La Bastide and Quinconces. b) Contributing to the success of the EURATLANTIQUE redevelopment project: as for La Bastide, the image and accessibility of this new district can only benefit from being served by a metro on both banks of the river, thus improving its cohesion. c) Relieving pressure on Saint-Jean station with a new four-track railway station in the Benauge district, thus giving a connection to the metro for Fig 6 - Le concept barcelonais de métro à voies superposées accessibles par puits / The Barcelona concept of two-level metros accessed via shafts. M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 the passengers of the local trains from the north-east ; d) Serving the Pellegrin hospital and Chaban-Delmas stadium, both of which are sources of traffic spikes, and thus relieving overcrowding on bus routes serving the Boulevards ring road ; e) Serving various highly dense districts not served by the tram network (e.g. Benauge, Nansouty, etc.). 6 - Characteristics ofthe new metroTo encourage modal shift, the metro needs to be both fast and frequent, with less than three minutes’ waiting time. This naturally leads to considering a light automated metro such as the VAL, used in Lille, Toulouse and Rennes. In this instance, a circular metro line would be easier to operate since it avoids the issue of turning back at both extremities. On the left bank, the line would obviously have to be underground, due to a lack of space at ground level. On the right bank, there could be a viaduct between Benauge and Saint-Jean: this would be cheaper than a tunnel and fit in well with the less dense urban environment; however it would call for two complex structures to transition from the underground to above-ground sections. A depot and workshop would also be required, perhaps in the vicinity of Floirac. If the line were to be wholly underground, it might also be economically viable to have an underground depot, in a large excavation within diaphragm walls embedded in the Sannoisian Marls. Above the depot, this could also accommodate a large semi-underground car park in the form of a crater, linked directly to the Rocade ring road. Indeed, the key objective of modal shift from car to metro calls for huge park and ride facilities that are wellconnected to major routes (the Rocade 43_49metrobordeaux_Mise en page 1 21/02/13 14:19 Page49 TECHNIQUE/TECHNICAL systématiques à l’avancement du tunnelier. Certes, le tunnel et les quais seraient alors plus profonds (calotte vers 25 m de profondeur), mais le système des puits d’accès rend marginal le surcoût de cet approfondissement, tout en diminuant considérablement les risques constructifs. 8 - ConclusionLe concept de tunnel barcelonais et la maîtrise des tunneliers à pression de terre permettent aujourd’hui de concevoir un projet de métro moins coûteux et plus sûr, composé d’un tube unique de 15 km incluant en son sein une quinzaine de stations accessibles par autant de puits. La réalisation d’un tel métro ne demanderait pas d’expropriation (sauf pour les ateliers), n’occuperait que des emprises minimes en surface et ne présenterait pas de risque pour le bâti existant. La comparaison avec des villes similaires montre que cet investissement (de l’ordre du milliard d’euros) n’est pas hors de portée pour une ville comme Bordeaux, qui tient là une occasion de rejoindre ses rivales dans le peloton de tête des métropoles européennes. t Références / References• Deulofeu, C. (2009) – La ligne 9 du métro de Barcelone : creusement du tronçon Can Zam-Rio Bessos (Excavation of the Can Zam-Rio Bessos section of Barcelona metro line 9) - Tunnels & Esp. Sout., No. 216, Nov. 2009. p. 315-322. • Fradin B., Largillier JF., Piraud J. (1993) – Projet du métro de Bordeaux ; incidence du contexte géologique sur la géométrie de l’ouvrage et les méthodes d’exécution – CR des Journées AFTES de Toulon / (Bordeaux metro project: impact of the geological context on the infrastructure’s geometry and construction methods – Proceedings of AFTES Days at Toulon) - Oct. 1993, éd. Balkema, p. 47-53. • Guichard Th., Champetier de Ribes F. (1993) – Creusement des tunnels en terrain karstique - CR des Journées AFTES de Toulon / (Excavating tunnels in karstic soil) – Proceedings of AFTES Days at Toulon) Oct. 1993, éd. Balkema, p. 233-240. and Boulevards), each with thousands of places. These could be located at La Bastide, Floirac, Quai de Brienne and Hôpital. 7 - Technical advances inunderground civilengineeringThe geotechnical difficulties of the Bordeaux soil were a major factor in the first metro project being abandoned 20 years ago. Two major innovations mean these can now be overcome: • The split-level tunnel. This Spanish invention, used on Barcelona’s metro line 9, has revolutionised metro tunnel design (cf. fig. 6 and Deulofeu, 2009). It involves excavating the entire length of running tunnels with a large enough diameter – approximately 11 metres on the outside – to accommodate station platforms and run the tracks one above the other using an intermediate concrete slab. While the tunnel itself is more expensive, there are considerable savings on the cost of stations, which are thus no more than access shafts twenty metres in diameter excavated within diaphragm walls, with access to the platforms via sets of lifts. Locating these shafts is much easier than for traditional stations excavated in the open – and this is a considerable advantage in dense urban environments. • Earth pressure balance shield. Expertise in using this type of machine has now been built up, and would make it possible to excavate the single metro tunnel – and thus the respective stations – at a rate of 2-3 km per year. To avoid the issues of Stampian karstic limestone on the left bank, and the Flandrian clay on the right bank, it would be worth the tunnel being located in the immediately underlaying marly horizons. These are uniform, mostly not karstified and suitable for an EPB shield. This would enable a number of issues faced in the 1990s to be avoided: - the need to locate the tunnel beneath wide highways; - needing to grout the soil and building foundations in sensitive areas ahead the face – a process which is expensive, disruptive and of uncertain success; - having to carry out systematic probing ahead as the TBM progresses. The tunnel and platforms would have to be deeper, with a crown some 25 m below ground, but the access shaft system makes the additional cost of this depth marginal, whilst bringing down the risks associated with construction considerably. 8 - ConclusionThe concept of the Barcelona tunnel and expertise with EPB shields means that a cheaper and safer metro project can be devised, consisting of a single tube 15 km in length incorporating some fifteen stations, each accessed by means of a shaft. Construction of such a metro would not require any expropriation (except for the depot), would take up only minimum surface space and would not involve any risks for existing built structures. Comparison with similar cities indicates that this investment (some one billion euros) is not beyond the reach of a city such as Bordeaux, and would give it an opportunity to join its rivals as one of Europe’s leading cities. t TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M voies grâce à une dalle-béton intermédiaire. Le tunnel est certes plus coûteux, mais on fait une économie considérable sur le coût des stations, réduites à de simples puits d’accès Ø 20 m creusés entre parois moulées, avec accès aux quais par batteries d’ascenseurs. L’implantation de tels puits est beaucoup plus facile que celle de stations classiques creusées à ciel ouvert – avantage considérable en tissu urbain dense. • Le tunnelier à pression de terre. Ce type de machine est aujourd’hui très bien maîtrisé, et permettrait de creuser le tunnel unique du métro – et ipso facto ses stations – à une cadence de 2 à 3 km/an. Pour éviter les aléas dus au calcaire karstique du Stampien en rive gauche, et aux argiles du Flandrien en rive droite, il serait intéressant que le tunnel soit calé dans les horizons marneux sous-jacents, qui sont homogènes, en général non karstifiés et bien adaptés pour un tunnelier à pression de terre ; on éviterait ainsi, contrairement au projet des années 1990 : - de devoir implanter le tunnel si possible sous voirie large ; - de devoir traiter au préalable le terrain ou les fondations des immeubles dans les zones sensibles – opération coûteuse, gênante et au succès incertain ; - de faire des reconnaissances 49 50_55collecteursade_Mise en page 1 21/02/13 14:22 Page50 CHANTIERS/WORKSITES M Collecteur d’alimentation du futur traitement membranaire SIAAP - Achères Feeder collector for the future membrane treatment SIAAP - Achères Pascal IACONO SADE Dans le cadre de la refonte de l’usine de Seine-Aval, le SIAAP a décidé de procéder à la réalisation d’une liaison hydraulique par micro-tunnelier. Ce marché de travaux a été confié à un groupement d’entreprises composé des sociétés SADE Service Travaux Spéciaux, CSM Bessac et Solétanche-Bachy, retenu sur une solution variante proposant une réduction du nombre de tirs afin de minimiser l’impact en surface. L’ouvrage, long de 1440 m, réalisé avec des tuyaux en béton armé de diamètre intérieur 2000 mm, est construit selon la méthode du micro-tunnelier pour tenir compte des contraintes des réseaux et des constructions existant sur le tracé. As part of the reorganisation of the Seine-Aval plant, SIAAP decided to create a hydraulic connection using a micro-tunnel boring machine (MTBM). This works contract was awarded to a consortium made up of SADE Services travaux Spéciaux, CSM Bessac and Soletanche-Bachy. It was based on an alternate solution proposing a reduction in the number of drives required, thus reducing the surface level impact. The 1,440 m long connection, constructed from reinforced concrete pipes having an inside diameter of 2,000 mm, is constructed using the micro-tunnel boring method to take into consideration the constraints represented by the networks and existing constructions along the route. Le projet- The project- Dans le cadre de la refonte de l’usine de Seine-Aval, le SIAAP a confié au groupement SADE Service Travaux Spéciaux / CSM Bessac / SolétancheBachy la réalisation d’une liaison Principaux intervenants • Maître d’ouvrage : SIAAP • Maître d’œuvre : SIAAP - Direction des Grands Travaux • Groupement d’entreprises : - Mandataire et direction technique : SADE Service Travaux Spéciaux - Cotraitants : CSM Bessac et Solétanche-Bachy 50 Olivier THUAUD SADE hydraulique pour l’alimentation de la future extension du site (réalisation d’une file de traitement biologique avec filtration sur membranes). L’étude hydraulique impose un ouvrage de Ø2000 mm intérieur pour un débit maximum de 8 m3/s. Le Maître d’Ouvrage a opté pour une réalisation en souterrain afin de réduire les interventions en surface dans un site très encombré et classé SEVESO seuil haut. Ce collecteur, en charge, doit reprendre une pression estimée à une M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 As part of the reorganisation of the Seine-Aval plant, SIAAP awarded the construction of a hydraulic connection Main contributors • Client: SIAAP • Project manager: SIAAP - Direction des Grands Travaux (major works department) • Consortium: - Lead contractor and technical management: SADE Service Travaux Spéciaux (special works department) - Partners: CSM Bessac and Solétanche-Bachy to be used to supply the site’s future extension (construction of a biological treatment channel with membrane filtration) to the JV SADE Spécial works Dept, CSM Bessac and Solétanche-Bachy. The hydraulic study required the use of a structure having a 2,000 mm diameter inside diameter to provide a maximum flow rate of 8 m3/s. The Client opted for an underground solution to reduce works on ground level in a particularly congested site classified as being ‘SEVESO high level’. 50_55collecteursade_Mise en page 1 21/02/13 14:22 Page51 CHANTIERS/WORKSITES colonne d’eau d’une hauteur maximale de 13 mètres. Les éléments constituant ce tuyau sont donc dimensionnés pour résister à une pression de service fixée à 2 bars. L’ouvrage, long de 1440 mètres, est réalisé avec des tuyaux en béton armé. Il est construit selon deux techniques : • La méthode du micro-tunnelier sur 1370 mètres pour tenir compte des contraintes des réseaux et des constructions existantes sur le tracé, • La méthode dite à ciel ouvert sur 70 mètres. Contexte géologiqueLe tracé du collecteur, réalisé par micro-tunnelier, dont les cotes fil d’eau se situent entre 17,18 m et 22,38 m NGF, soit une profondeur de 8 à 11 mètres, intercepte les couches géologiques suivantes : • Les alluvions anciennes constituées de sable jaunâtre avec graviers et éléments calcaires, • Les marnes et caillasses composées de marnes sableuses beiges, • Le calcaire grossier du Lutétien. La première nappe rencontrée au droit de cette zone est la nappe alluviale dont le niveau bas est de 18,08 m NGF. Dans cette zone, le niveau d’étiage de la Seine est maintenu à 20,38 m NGF. Choix techniquesLa présence sur le tracé de différents ouvrages, le contexte géologique très hétérogène, la présence de la nappe The first table encountered next to this area is the alluvial aquifer whose lower level is at 18.08 m AOD. In this area, the low water level of the river Seine is maintained at 20.38 m AOD. Descente du micro-tunnelier AVN1800 TB / Lowering of the AVN1800 TB micro-tunnel boring machine. Technical choiceset la profondeur de l’ouvrage ont conduit le SIAAP à retenir la méthode du micro-tunnelier pour réaliser cet ouvrage en souterrain. Le projet initial comportait cinq puits régulièrement espacés permettant l’entrée ou la sortie de la machine. Le groupement a été retenu sur une de ses variantes permettant de limiter le nombre de puits à trois et surtout de travailler depuis le puits central R2 situé à l’extérieur du site classé SEVESO (seuil haut) pour les deux tirs. Cette option a permis au groupement de minimiser au maximum les contraintes d’accès, de livraison et d’exécution liées à une intervention dans cette zone à risques. Pour le collecteur, le tuyau qui a été retenu est un tuyau en béton comprenant deux nappes d’armatures fortement renforcées. Ses dimensions (Ø intérieur 2000 mm, épaisseur 200 mm, longueur 3 m) et ses caractéristiques techniques permettaient une poussée de fonçage maxi de 900 tonnes. En phase d’exploitation, la pression de service dans l’ouvrage When operational, the collector will have a pressure estimated as equivalent to a maximum 13 metre water column. The elements comprising this pipe are therefore dimensioned to resist a working pressure set at two bars. The 1,440 metre long structure is constructed from reinforced concrete pipes. Two techniques are used in its construction: • The micro-tunnel boring method (MTBM) over a distance of 1,370 metres to take into consideration the constraints of the networks and constructions already existing along the route, • The open-cut method over a distance of 70 metres. The works comprising the contract include the installation of the collector as well as the concession-holder works required for the future extension (drinking water supply network, electricity network, etc.). Geological contextThe route taken by the collector, excavated by micro-tunnel boring machine, The presence along the route of various works, the particularly heterogeneous geological context, the presence of the water table and the depth of the construction led SIAAP to choose the micro-tunnel boring method to carry out this underground structure. The initial project included five equally spaced shafts for the installation and removal of the machine. The consortium was chosen on the basis of one of its alternatives that reduced the number of shafts to three and, above all, permitted the two blasts to be carried out from the central R2 shaft which is located outside the ‘SEVESO high level’ classified site. This option allowed the consortium to considerably minimise the constraints inherent in the access, the delivery and the performance of works carried out in this high risk area. For the collector, the pipe chosen was a concrete pipe comprising two considerably reinforced layers. Its dimensions (2,000 mm interior diameter, 200 mm thickness and 3 m length) TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M Les travaux prévus au marché comprennent la pose du collecteur ainsi que la réalisation des travaux concessionnaires nécessaires à la future extension (réseaux d’adduction d’eau potable, d’électricité…). and whose water altitude levels are to be found at 17.18 m and 22.38 m AOD, being a depth of between 8 and 11 metres, intercept the following geological layers: • ancient alluvial deposits formed from yellowish sand with gravel and limestone elements, • marl and rock made up from beige sandy marl, • Lutetian limestone. 51 50_55collecteursade_Mise en page 1 21/02/13 14:22 Page52 CHANTIERS/WORKSITES M Essais en usine - pression d’essai 3 bars / Factory tests – test pressure at three bars. sera de 2 bars. Pour ce besoin, les essais de pression ont été effectués en usine à une pression de 3 bars. La réalisation du collecteur de Ø2000 mm intérieur (2400 mm extérieur) avec un micro-tunnelier Herrenknecht AVN1800 TB a nécessité la mise en œuvre d’un kit d’extension qui a permis de passer d’un diamètre extérieur de 2160 mm à un diamètre de 2400 mm et d’une roue de coupe pour terrain mixte adaptée aux matériaux de résistances différentes (alluvions, marnes et calcaires). Réalisation du collecteurAfin de minimiser le nombre de puits et de limiter l’intervention dans la zone SEVESO, la réalisation des 1370 mètres se fait en seulement deux tirs de grande longueur. Le premier tir, d’une longueur de 575 mètres, est courbe avec un rayon de 1395 mètres ; le second tir, d’une longueur de 795 mètres, est droit. La pente moyenne de l’ouvrage étant de 0,34% de R3 vers R1, le premier tir (R2-R1) a été réalisé en descendant, le second (R2-R3) en montant. Puits de sortie / Exit shaft and technical characteristics allowed a maximum horizontal thrust of 900 tonnes to be developed by the soil excavated by the TBM as it advanced. During the operational phase, the working pressure in the construction will be two bars. To ensure this requirement is met, pressure tests were carried out in the factory at three bars. The construction of a collector having a 2,000 mm interior diameter (2,400 mm exterior diameter) using a Herrenknecht AVN1800 tunnel boring machine called for the use of an extension kit allowing an increase from a 2,160 mm exterior diameter to a 2,400 mm diameter and a cutting wheel for mixed soil types adapted to materials with different resistances (alluvial deposits, marl and limestone). Constructionof the collectorTo minimise the number of shafts and limit works within the SEVESO area, the excavation of the 1,370 metres was carried out in just two very long Puits de travail / Work shaft Puits de sortie / Exit shaft Vue en plan – projet micro-tunnelier / Plan – micro-tunnel boring project. 52 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 50_55collecteursade_Mise en page 1 21/02/13 14:22 Page53 CHANTIERS/WORKSITES En surface, il n’y a que trois zones d’occupation pour les travaux de micro-tunnelier : un puits central de travail (R2) pour le départ des deux tirs et deux puits de sortie (R1 et R3) à chaque extrémité. Les puits R1 et R2 de 8 mètres de diamètre et de 15 mètres de profondeur ont été réalisés en paroi moulée. Le puits R3 de dimensions 4,20 x 6,80 mètres et de profondeur 9 mètres a été réalisé en blindage traditionnel. Pour répondre à ce défi technique, le groupement a su mettre en commun ses équipes, son expérience et ses moyens. L’installation principale, au niveau du puits de travail, se compose d’un atelier complet de micro-tunnelier AVN 1800 TB 250 kW équipé d’un kit d’extension avec son poste de pilotage, son laser de guidage et son compas gyroscopique. Elle comprend aussi un système de traitement du marinage, un bâti de poussée (900 tonnes) et des moyens de levage (grue télescopique de 50 tonnes) pour manutentionner les tuyaux de plus de 10 tonnes. Le détail du matériel de marinage est le suivant : • Unité de traitement des boues NEYRTEC 500 m3/h (système de dessablage par tamisage, séparation par hydrocyclone), • Unité de centrifugation pour le posttraitement des boues, • 2 bacs de décantation d’une capacité de 25 m3, • Bennes de stockage de déchets d’une capacité de 10 m3, • 1 pompe de 132 kW d’alimentation installée en surface, • 2 pompes de retour de 132 kW, chacune située en galerie, permettant le retour de marinage, • Circuit de canalisations installé en galerie. Puits de sortie R3 / R3 exit shaft. drives. The first drive, over a length of 575 metres, is curved and has a 1,395 metre radius; the second drive, over a distance of 795 metres, is straight. As the average slope of the structure is 0.34% from R3 towards R1, the first drive (R2-R1) was carried out in a downward direction, and the second (R2-R3) in an upward direction. constructed using diaphragm walls. The R3 shaft, measuring 4.20 x 6.80 metres and 9 metres deep, was constructed using traditional sheeting and strutting. On surface level, there are only three occupation areas available for the micro-tunnelling works: a central work shaft (R2) from where the two drive are carried out and two exit shafts (R1 and R3) at each end. The main installation on the level of the work shaft comprises a complete AVN 1800 TB 250 kW micro-tunnel boring work station equipped with an extension kit with its control cabin, guidance laser and gyroscopic compass. It also includes a mucking treatment system, a bearing structure (900 tonnes) and lifting machinery The R1 and R2 shafts, both 8 metres diameter and 15 metres deep, were The consortium brought together its teams, experience and means to meet this technical challenge. Installation au puits de travail R2 / Installation in the R2 work shaft. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M Ferraillage du radier du puits de travail R2 / Raft reinforcements for the R2 work shaft. 53 50_55collecteursade_Mise en page 1 21/02/13 14:22 Page54 CHANTIERS/WORKSITES M Container de commande / Command centre Unité de traitement / Treatment unit Tuyaux de marinage / Mucking pipes Vérins de pousséee / Thrust jacks Roue de coupe / Cutting wheel Tunnelier / TBM Schéma d’installation type / Standard layout of installation. Tuyaux de fonçage / Driven pipes Des stations intermédiaires ont été positionnées à espaces réguliers sur les deux tronçons afin de diviser et limiter l’effort de poussée à appliquer pour faire avancer le micro-tunnelier. En tout, 9 stations intermédiaires équipées de 16 vérins, de 85 tonnes unitaires soit 1360 tonnes de poussée disponible, ont été installées (4 sur le tir courbe de 575 mètres et 5 sur le tir droit de 795 mètres). Ces stations ont été utilisées lors des redémarrages (week-end, pannes…). (50 tonne telescopic crane) to handle pipes weighing over 10 tonnes. • pipework circuit installed in the gallery. The details concerning the mucking machinery are as follows: • NEYRTEC 500 m3/h mud treatment unit (system using screening toremove sand, hydrocyclone separation), • a centrifugation unit for post-treatment of the mud, • two settling tanks, each with a 25 m3 capacity, • waste storage skips, each with a 10 m3 capacity, • one 132 kW supply pump installed on ground level, • two 132 kW return pumps, each located in the gallery and permitting mucking return, The intermediary stations were positioned at regular spacings over the two sections in order to divide and limit the thrust to be applied to drive forward the micro-tunnel boring machine. In all, nine intermediary stations equipped with 16 jacks, each weighing 85 tonnes and representing 1,360 tonnes of available thrust, were installed (four on the 575 metre drive blast and five on the 795 metre straight drive). These stations were used during restart operations (weekends, breakdowns, etc.). Equipement d’une station intermédiaire / Fitting out an intermediary station. 54 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 Bâti de pousséee / Thrust block 50_55collecteursade_Mise en page 1 21/02/13 14:22 Page55 CHANTIERS/WORKSITES Sortie du micro-tunnelier au puits R1 / Breakout of the micro-tunnel boring machine at shaft R1. Tunnel équipé en phase creusement (marinage, alimentation électrique, lubrification, guidage…) / Equipped tunnel during the drilling phase (mucking, electricity supply, lubrication, guidance, etc.) Avancement- Drilling- Les travaux de creusement ont débuté le 3 juillet 2012 avec l’inauguration et le baptême du micro-tunnelier par sa marraine Annie JAUDIER (Directrice des achats et de la commande publique du SIAAP). La foration s’est déroulée sans aléas à une cadence conforme aux prévisions, pour se poursuivre avec les opérations de déséquipement du tunnel en cours d’achèvement à fin janvier 2013. Drilling works began on 3 July 2012 following the inauguration and christening of the micro-tunnel boring machine by its sponsor Annie JAUDIER (SIAAP director of purchases and public contracts). The drilling took place without any incidents and at a rate that complied with forecasts. This was followed by the removal of equipment from the tunnel which was almost completed by the end of January 2013. Tunnel fini après ragréage / Finished tunnel aftes trimming up. Ancillary worksOuvrages annexesDans les puits de sortie, des cheminées de remontée ont été réalisées en tuyau PRV (Polyester Renforcé fibres de Verre) de la société HOBAS de manière à récupérer les cotes fil d’eau des raccordements existants et futurs. Les liaisons tuyaux béton / tuyaux PRV sont assurées par raccord bride/bride. Inside the exit shafts, circular collectors were assembled using glass fibre reinforced polyester (GFRP) pipes manufactured by HOBAS. These are intended to recuperate the levels of entering current and future connections. The concrete pipe / GFRP pipe connections are provided by flange/ flange connections. Côté R1, la remontée, équipée d’un dispositif de vidange, a été prolongée par 70 mètres de collecteur en béton armé posé à ciel ouvert pour rejoindre le point d’alimentation. For the R1 shaft, the riser, equipped with a drainage system, was extended by 70 metres of open cast reinforced concrete collector to join the supply point. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M Schéma de remontée du DN2000 au puits R1 / Diagram showing the ND 2000 riser in shaft R1. 55 50_55collecteursade_Mise en page 1 21/02/13 14:22 Page56 CHANTIERS/WORKSITES M Tunnel équipé en phase creusement (marinage, alimentation électrique, lubrification, guidage…) / Tunnel during the drilling phase (mucking, electricity supply, lubrication, guidance, etc.). For the R3 shaft, the riser will be installed once the future site extension is connected. Côté R3, la remontée est en attente du raccordement à la future extension du site. Au niveau du R2, le raccordement entre les deux tirs a été réalisé au moyen de tuyaux PRV avec l’intégration d’un Té muni d’une plaque pleine qui servira de point d’accès pour la visite des 1370 ml de tunnel. intérieur, de longueur 1370 ml, en deux tirs, est une réussite pour le groupement SADE Service Travaux Spéciaux, CSM Bessac et Solétanche-Bachy. La solution proposée a dû tenir compte de plusieurs contraintes, notamment la spécificité technique liée à l’environnement géologique particulier à la région parisienne, mais surtout la particularité d’intervention en site SEVESO. ConclusionLa réalisation d’un collecteur en béton armé de Ø 2000 mm 56 La solution retenue minimisant l’impact en surface a donc contribué au succès du chantier. t M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 For the R2 shaft, the connection between the two drives was carried out using GFRP pipes with the integration of a T equipped with a solid plate that will provide an access point to inspect the 1,370 m of tunnel. ConclusionThe construction of a reinforced concrete collector having an interior diameter of 2,000 mm and a length of 1,370 m through the use of two drives was a success for the consortium SADE Service Travaux Spéciaux/CSM Bessac and Solétanche-Bachy. The pro- posed solution had to take several constraints into consideration, particularly the technical specificity linked to the geological environment of the Paris region and, above all, the particular requirements linked to working in a SEVESO site. The chosen solution, which minimised the surface level impact, therefore contributed to the success of the works. t 57_59chili_Mise en page 1 21/02/13 14:28 Page57 INTERNATIONAL M Séminaire international “Túneles de gran longitud” Santiago du Chili - 17 au 19 octobre 2012 International seminar “Long tunnels” Santiago de Chile - October 17-19, 2012 FALCONNAT, Expert EGIS - animateur du Groupe de Travail n°5 M Bernard de l’AIPCR “Réseau Routier Souterrain Complexe” Miguel ROPERT, Président de l’ACCT (Association Chilienne des Route et des Transports) A l’occasion de ses réunions semestrielles, le Comité des Tunnels organise en général, en association avec ses partenaires des pays hôtes, des séminaires concernant l’exploitation et la sécurité des tunnels routiers, participant ainsi aux échanges et à la dissémination du savoir des groupes de travail. Le séminaire de Santiago du Chili, qui s’est tenu du 17 au 19 octobre, était placé dans ce cadre. Co-organisé par ACCT CHILE (Association Chilienne des Routes et des Transports), le Ministère des Travaux Publics (Direction Nationale des Routes – Direction des Ouvrages Concédés), le Collège des Ingénieurs du Chili, le CTES (Comité Chilien des Tunnels et des Espaces Souterrains) et l’Association Mondiale de la Route, il était également placé sous le patronage de l’AITES, avec la participation de son Directeur Exécutif. Ces trois journées de séminaire ont été l’occasion de nombreux échanges entre les experts de l’AIPCR et d’un certain nombre d’associations nationales membres de l’AITES, avec les participants essentiellement d’Amérique du Sud. Avec plus de 250 participants, ce séminaire est le plus important organisé au Chili dans le domaine des tunnels. Il a rencontré un très large succès. Après une présentation générale du séminaire par Mr. Mario FERNANDEZ, Directeur des Routes du Chili et Premier Délégué de son pays à l’AIPCR, le congrès a été ouvert par The Tunnels Committee of PIARC (World Road Association) recently held on 15th and 16th October 2012 in Santiago de Chile its second annual session within the 2012-2015 cycle. This cycle, launched in spring 2012 in Paris, will be completed in 2015 with the "World Road Congress" in Seoul. PIARC is much involved in the field of tunnels operation and safety, as well as in the design of structures for all aspects related to these areas. PIARC has published numerous recommendations on all these topics, prepared by its international working groups that are very active. PIARC missions in tunnels, as well as group programs work activity, will be presented in a forthcoming issue of TES. On the occasion of its biannual meetings, the Committee organizes in general, in association with its host country partners, seminars on the operation and safety of road tunnels, thus contributing to the exchange and disclosure of the knowledge of the working groups. The seminar in Santiago, Chile, which was held from October 17th to 19th, was placed in this context. Co-organized by ACCT CHILE (Chilean Association of Roads and Transport), Ministry of Public Works (National Directorate of Roads - Concession Branch), the College of Engineers of Chile, CTES (Chilean Committee for Tunnels and underground Spaces) and the World Association of Road, it was also placed under the patronage of the ITA, with the participation of its Chief Executive. The three-day seminar was an opportunity to many exchanges between PIARC experts and some national associations of the ITA, with participants mainly from South America. With over 250 participants, this seminar, the largest organized in Chile in the field of tunnels, proved to be a great success. After a general presentation of the seminar by Mr. Mario Fernandez, Director of Roads and first PIARC Dele- TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M Le Comité des Tunnels de l’AIPCR (Association Mondiale de la Route) vient de tenir les 15 et 16 octobre à Santiago du Chili sa seconde session annuelle du cycle 2012 – 2015. Ce cycle, lancé au printemps 2012 à Paris, s’achèvera en 2015 au « Congrès Mondial de la Route » à Séoul. L’AIPCR est très impliquée dans le domaine des tunnels pour les aspects relatifs à l’exploitation et la sécurité, ainsi que dans la conception des ouvrages pour tous les aspects ayant trait à ces domaines. L’AIPCR a publié depuis de nombreuses recommandations sur l’ensemble de ces thèmes, préparées par ses groupes de travail internationaux qui sont très actifs. Les missions de l’AIPCR dans le domaine des tunnels, ainsi que les programmes des groupes de travail en activité, seront présentés dans un prochain numéro de TES. 57 57_59chili_Mise en page 1 21/02/13 14:28 Page58 INTERNATIONAL M Origine des présentations / Origin of papers Mr. Laurence GOLBORNE, Ministre des Travaux Publics du Chili, qui a rappelé les enjeux du développement du réseau routier et autoroutier au Chili, et les nouveaux challenges en matière de tunnels transfrontaliers pour améliorer les communications entre le Chili et l’Argentine, ainsi qu’en matière de tunnels urbains, tant routiers (projet de concession à Santiago), que pour l’extension du réseau de métro. Trente-sept exposés ont été présentés, dont environ un tiers en provenance d’Amérique du Sud. Trois membres de l’AFTES ont contribués aux quatre exposés français, ainsi qu’aux présidences et co-présidences de séances. Les principaux thèmes abordés ont été les suivants : • Les enjeux stratégiques des longs tunnels, • Exploitation des tunnels urbains et des longs tunnels, • La problématique des tunnels binationaux et leurs enjeux stratégiques, • La sécurité des tunnels routiers – réglementations nationales et recommandations internationales, • Les nouvelles technologies au service de l’exploitation des tunnels routiers, • Les systèmes de ventilation et leur pilotage par des systèmes « intelligents », • Les concessions, • Chalenges et logistique lors de la construction des longs tunnels routiers et ferroviaires. Parmi l’ensemble de ces présentations, on peut souligner un certain nombre de points forts concernant les sujets suivants : Le projet d’Américo Vespucio Oriente à Santiago. Il consiste à réaliser un tunnel de près de 9 km de longueur, pour mettre en souterrain le boulevard éponyme, avec des caractéristiques de V.R.U. à 2x3 voies, et à finaliser ainsi le bou- 58 clage du périphérique autoroutier de Santiago. Cet ouvrage comporte de très nombreux diffuseurs avec le réseau de voies urbaines de surface. Cet ouvrage est situé essentiellement dans les matériaux consolidés du grand cône de déjection sur lequel est située la ville de Santiago, et pour une petite partie dans les formations rocheuses de la colline de San Cristobal déjà traversée par un tunnel autoroutier. Il est envisagé de construire ce tunnel en employant les méthodes conventionnelles compte tenu de sa section importante. Les zones de raccordement des bretelles d’échangeur en entrée ou en sortie devraient être réalisées à ciel ouvert au fond de puits. Ce projet sera concédé et soumis à péage. Le processus d’appel d’offres est en cours de lancement. Le choix du concessionnaire est prévu pour la fin de l’année 2013. Le projet d’Agua Negra. Il s’agit d’un tunnel transandin destiné à améliorer les échanges routiers entre le Chili et l’Argentine. D’une longueur de 14 km environ, il comporte deux tubes unidirectionnels situés à environ 4.000 m d’altitude. La géologie est complexe, et comporte de très nombreuses failles. Les reconnaissances sont en cours et comportent de nombreux sondages carottés destinés notamment à préciser les failles, leur extension, les caractéristiques des matériaux de remplissage et les arrivées d’eau. Il est prévu de réaliser ce tunnel en partie en méthode traditionnelle, et en partie au tunnelier. Le processus de consultation devrait être lancé M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 gate for Chile, the Congress was opened by Mr. Laurence Golborne, Minister of Public Works of Chile, who recalled the development issues of road and highway network in Chile, and new challenges in terms of border crossing tunnels to improve communications between Chile and Argentina, as well as urban tunnels, either for roads (such as a concession project in Santiago), or for the extension of the subway system. Thirty-seven papers were presented, of which about a third from South America. Three members of the AFTES have contributed to the four French presentations, as well as to chairing and co-chairing of sessions. The main topics were: • The strategic challenges of long tunnels, • Exploitation of urban tunnels and long tunnels, • The problematic of binational tunnels and their strategic issues, • Safety in road tunnels - national regulations and international recommendations, • New technologies for the operation of road tunnels, • Ventilation systems and their control by "smart" systems, • Concessions, • Challenges and logistics during the construction of long road and rail tunnels. Among these presentations, we can highlight a number of strong points on the following topics: The Américo Vespucio Oriente project in Santiago. It consists of a tunnel near 9 km in length, under the eponymous boule- vard, with 2x3 lanes, which will complete the orbital raod around Santiago. This tunnel will have several connections with the urban roads surface network. This tunnel is located mainly in the consolidated materials of the large alluvial cone on which was built the city of Santiago, and, for a small part, in the rock formation of the San Cristobal hill already crossed by a highway tunnel. Due to its large cross section, it is planned to build the tunnel using conventional methods. The in or out exit ramps of the interchanges should be carried out in the open at the bottom of shafts. This project will be conceded and subject to tolls. The tender process is being launched. The choice of the operator is scheduled for the end of 2013. The Agua Negra project. This is a trans-Andean tunnel aimed at improving road traffic between Chile and Argentina. Approx. 14km long, it includes two one-way tubes located at a 4000 meters altitude. The geology is complex and involves numerous faults. Ongoing surveys include many core holes aimed at locating the faults, their extension, characteristics of filling materials and water inlets. It is expected to excavate the tunnel using partly the traditional method and partly a TBM. The call for design & construction proposals should be launched soon. The financial aspects of this project, as well as traffic aspects were not presented at the conference. The financial model does not seem to be finalized yet. Tunnels in Colombia - a response to climate change. In the southern hemisphere, Colombia is one of the countries most affected by climate change, in particular by increased precipitation in number and volume. Much of the country is very mountainous, and the slopes are often covered with a thick layer of highly weathered and unstable materials. Heavy rains cause a significant increase in 57_59chili_Mise en page 1 21/02/13 14:28 Page59 INTERNATIONAL Cérémonie Inaugurale Opening ceremony prochainement sous la forme de conception-construction. Les aspects financiers de ce projet, ainsi que les aspects trafic n’ont pas été présentés lors du congrès. Le modèle financier ne semble pas être encore finalisé. Tunnels en Colombie – une réponse Miguel ROPERT, Président de l’Association Chilienne des Routes et des Transports / President Chilean Association of Roads & Transports. au changement climatique. Les exposés français ont porté sur: la concession du Duplex A86 – les enjeux stratégiques et les difficultés des tunnels binationaux – l’amélioration de la sécurité du tunnel de Tende et l’aménagement d’un second tube – la section internationale du LyonTurin et le tunnel de base. L’exposition associée à ce séminaire comportait une quarantaine de stands d’exposition, dont deux consacrés à deux projets de tunnels transandins, qui n’ont pas fait l’objet de présentation lors des exposés en séance : Le tunnel de Las Leñas. Ce tunnel d’environ 12 km de longueur, situé à une centaine de km au sud de Santiago, constitue une très bonne alternative, (dossier SCETAUROUTE / GEOTECNICA de 1997-99), Laurence GOLBORNE, Ministre des Travaux Publics du Chili / Minister of Public Works qui est étudiée de façon plus détaillée, pour remplacer l’itinéraire routier actuel qui passe par Portillo à plus de 3.000 m d’altitude, dans des conditions très difficiles. Cet itinéraire, coupé environ un mois par an par les chutes de neige, constitue la liaison routière principale entre le Chili et l’Argentine, avec un trafic commercial qui avoisine les 50% de ceux du tunnel du Mont Blanc ou de celui du Fréjus. La nouvelle liaison entre Rancagua et San Rafael permettra d’assurer un itinéraire de bonnes caractéristiques et peu sensibles aux conditions climatiques hivernales. Tunnel ferroviaire de base entre Mendoza et Los Andes. L’ampleur de ce projet est similaire à celle des deux grands projets binationaux transalpins du Lyon-TurinFerroviaire et du Brenner. Les conditions géologiques sont également très difficiles, et il est fort probable que les conditions techniques, financières et politiques ne puissent pas être réunies rapidement pour en permettre la concrétisation à court terme. Les gouvernements argentin et chilien ont toutefois signé récemment un accord les engageant à progresser très rapidement en vue du développement de ce grand projet. t Mario FERNÁNDEZ, Directeur des Routes et Premier Délégué du Chili à l’AIPCR / Director of Road Dept and First Chilean Delegate at PIARC. landslides that obstruct the major communication road links. Tunnels can overcome this situation, both for major existing infrastructures and for new infrastructures under development. Tunnel construction is booming in Colombia. French presentations focused on: the concession of the A86 Duplex, strategic issues and challenges of bi-national tunnels, improving safety of the Tende tunnel and construction of a second tube, the international section of the Lyon-Turin railway and the base tunnel. The exhibition associated with this seminar included around forty booths, including two dedicated to transAndean tunnel projects (which have not been presented during the lectures’ session): Las Leñas Tunnel. This tunnel, about 12 km long, located a hundred kilometers south of Santiago, is a very good alternative (document SCETAUROUTE / GEOTECNICA 1997-99), which is now studied more in detail, to replace the existing road route passing through Portillo over 3,000 m altitude under very difficult conditions. This route, cut about one month per year by snow, is the main road link between Chile and Argentina with a commercial traffic of around 50% that in the Mont Blanc tunnel or in the Frejus tunnel. The new link between Rancagua and San Rafael will ensure a safe route with good characteristics and insensitive to winter weather conditions. Tunnel Rail Base between Mendoza and Los Andes. The magnitude of this project is similar to the two major binational trans-Alpine Lyon-Torino and Brenner railway projects. Geological conditions are very difficult, and it is likely that technical, financial and political conditions cannot be met quickly to enable a realization in the short term. However, Argentine and Chilean governments have recently signed an agreement committing them to make progress very quickly for the development of this huge project. t TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M Dans l’hémisphère sud, la Colombie est l’un des pays le plus concerné par les changements climatiques, et en particulier par l’accroissement des précipitations et leur volume. Une grande partie du pays est très montagneuse, et les versants sont bien souvent recouverts d’une épaisse couche de matériaux très altérés et instables. Les fortes précipitations entraînent un accroissement notable des glissements de terrain, qui coupent les axes majeurs de communications. Les tunnels permettent de s’affranchir de cette situation, tant pour les infrastructures majeures en service, que pour les nouvelles infrastructures en cours d’aménagement. La construction de tunnels est en pleine expansion en Colombie. 59 60_62syngapour_Mise en page 1 21/02/13 14:30 Page60 ESPACE SOUTERRAIN/UNDERGROUND SPACE M 13 ème Conférence ACUUS Singapour, 5-10/11/2012 Jean-Paul GODARD AFTES L’ACUUS (Association des Centres de recherche pour l’Utilisation Urbaine du Sous-sol) est une organisation internationale non-gouvernementale « dédiée au partenariat entre les organismes qui conçoivent, étudient et décident dans le domaine de l’utilisation de l’espace souterrain des villes ». L’idée de créer l’ACUUS a été évoquée pour la première fois en 1992 lors de la 5ème conférence internationale des Centres de recherche à Delft. Cette idée prit forme lors de la 6ème Conférence tenue à Paris en 1995 et l’association fut officiellement créée en 1996. Son secrétariat fut établi à Montréal en 1997, lors de la 7ème Conférence. Il a été transféré à Pékin en 2010. Depuis 1997, les autres conférences ont eu lieu à : Xi’An (1999), Turin (2002), Monique LABBE AFTES, présidente du COMES* * Comité Espace Souterrain Moscou (2005), Athènes (2007), et Shenzhen (2009). L’ACUUS fonctionne essentiellement comme un réseau d’organismes traitant des domaines non techniques de l’utilisation de l’espace souterrain en site urbain. Tous les trois ans, un de ces organismes organise une conférence internationale dont les thèmes traités ont le mérite d’attirer des catégories de participants généralement peu représentées dans les conférences de l’AITES (urbanistes, architectes, chercheurs, notamment). C’est cet aspect qui a d’ailleurs conduit l’AITES à se rapprocher de l’ACUUS par le biais de son Comité Espace souterrain. Pour de plus amples informations, visiter le site internet : http://www.acuus.qc.ca/ La 13 ème Conférence de l’ACUUS s’est déroulée du 7 au 9 novembre 2012 à Singapour- 60 De gauche à droite : Han Admiraal (Président du Comité ITACUS), Sergey Alpatov (Président de l’Association Russe des Entrepreneurs de Travaux Souterrains), Monique Labbé (Présidente du Comité Espace Souterrain de l’AFTES), Per Tengborg (BeFo, Suède) et Jean-Paul Godard (AFTES). De gauche à droite : Raymond Sterling, Président de l’ACUUS, Dr. Lee Yi Shyan, Ministre d’Etat pour le Commerce, l’Industrie et le Développement National de Singapour, Dr Yingxin Zhou, Président du Comité d’organisation de la Conférence ACUUS 2012. Plusieurs autres activités ont eu lieu à cette occasion : • Un Séminaire ITACET/ITACUS sur l’utilisation de l’espace souterrain – 5-6/11/2012 • Un Atelier ITACET/ITA-COSUF sur la sécurité des ouvrages souterrains en exploitation – 6/11/2012 • L’Assemblée générale de l’ACUUS – 9/11/2012 • Une réunion du Bureau du Comité ITACUS – 9/11/2012 Organisation Le thème général de la Conférence était « Développement de l’espace souterrain : opportunités et défis ». Elle a été organisée sous le patronage du Ministère du Développement National de Singapour par la “Society for Rock Mechanics and Engineering Geology de Singapour”, et en collaboration avec la “Nanyang Technological University” (Singapour), la “Tunnelling and Underground Construction M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 60_62syngapour_Mise en page 1 21/02/13 14:30 Page61 ESPACE SOUTERRAIN/UNDERGROUND SPACE Quelques chiffres • 370 participants venant de 35 pays (dont 31 étudiants et 2 groupes d’étudiants du “National Institute of Education” et de la “Dunman High School” de Singapour) • 159 communications (dont 4 keynotes lectures en séance plénière et 3 keynote lectures en session) • Une session spéciale consacrée à Singapour • 26 sessions parallèles traitant de la planification, de l’architecture, de la sécurité, de la conception, ainsi que des apports de l’utilisation de l’espace souterrain en matière de développement durable et de résilience. • 5 visites techniques Faits marquants Nous nous limiterons aux keynotes : • « Exploitation du potentiel de l’espace souterrain en Chine », par Richard HOO, Autorité pour le développement urbain, Singapour • « Création d’espace en cavernes rocheuses à Singapour : passé, présent et future », par Jian ZHAO, EPFL, Lausanne, Suisse • « Urbanisation du sous-sol », par Pierre BELANGER, Université d’Harvard, USA • « Défis en matière de sécurité dans les infrastructures souterraines », par Félix AMBERG, Suisse • « Planification des ressources en espace souterrain à Helsinki », par Ilkka VAHAAHO, Finlande • « Développement de complexes souterrains en site urbain en Chine », par Qian QIHU, Chine • « Contribution de l’utilisation de l’espace souterrain à la résilience des cités », par Raymond STERLING et Priscilla NELSON, USA Communications françaises • « Le réaménagement du secteur de Châtelet-les-Halles au centre de Paris », par Jean Paul GODARD, Jean PIRAUD (AFTES), Dominique HUCHER (SemPariSeine) et Valérie GEBURTIG (RATP) • « Espace souterrain et développement économique », par Monique LABBE et Melissa BELMEKKI • « Conception du métro de Paris et héritage architectural », par Yo KAMINAGAI, RATP • « La méthode Perforex de prédécoupage : une technique inventive de construction des tunnels améliorant la sécurité pour les ouvriers et l’environnement », par Frédéric MARTARECHE, Groupe Razel Bec Fayat Notons que J.P. Godard, M. Labbé et Y. Kaminagai ont été invités à présider chacun une session de la conférence. Impressions générales Cette conférence a été manifestement un succès. La forte participation et le nombre de pays représentés démontrent que l’utilisation de l’espace souterrain n’est plus seulement un « sujet à la mode » mais véritablement une nécessité qui croit avec le développement rapide de l’urbanisation dans le monde entier. La parfaite organisation de la conférence résulte sans nul doute de la très forte prise en considération du thème traité par l’Etat-Ville de Singapour, pour lequel la création de nouveaux espaces est capitale pour son développement. Il est donc important que l’AFTES reste attentive à cette Association et à ses manifestations dans l’intérêt de ses propres actions dans le domaine de l’urbanisation du sous-sol (Comité Espace Souterrain, Projet National « Ville10D – Ville d’Idées », notamment) Prochaine Conférence ACUUS La 14 ème Conférence Internationale de l’ACUUS aura lieu du 24 au 27 septembre 2014 à Séoul (Corée). Activités associées à la conférence ACUUSSéminaire ITACET/ITA-CUS sur l’utilisation de l’espace souterrain – 5-6/11/2012 Ce Séminaire de deux jours s’est déroulé les 5 et 6 novembre 2012 à l’Holiday Inn Atrium. Il a été organisé conjointement par les Comités Espace Souterrain (ITACUS) et Education et Formation (ITACET) de l’AITES. Y ont assisté 33 participants de 9 pays. Le but de ce séminaire était de sensibiliser les participants sur les divers aspects et problématiques liés à l’utilisation de l’espace souterrains. Il s’inscrivait dans la démarche générale que s’est fixée le Comité ITACUS de susciter une prise de conscience concernant l’intérêt d’utiliser l’espace souterraine de façon plus intensive et mieux organisée. Le séminaire a comporté 4 sessions : 1. Généralités sur l’utilisation de l’espace souterrain : aspects historiques, solutions et opportunités manquées, méthodes de construction 2. Avantages et inconvénients : durabilité, besoins de planification 3. Planification et prise en compte des couts et bénéfices pour une utilisation plus intensive de l’espace souterrain 4. Conseils pour la planification et la conception des espaces souterrains Les intervenants, au nombre de 5, ont été les suivants : • Han ADMIRAAL, Président du Comité ITACUS (Pays Bas) • Ray STERLING, Président de l’ACUUS et Vice-président d’ITACUS (USA) • Ilkka VAHAAHO, Membre du Bureau d’ITACUS (Finlande) • Jean-Paul GODARD, Membre des Bureaux d’ITACUS et du Comité Espace Souterrain de l’AFTES (France) • Monique LABBE, Présidente du Comité Espace Souterrain de l’AFTES (France) Atelier ITACET/ITA-COSUF sur la sécurité des ouvrages souterrains en exploitation – 6/11/2012 Ce Séminaire d’une journée s’est déroulé le 6 novembre 2012 à l’Holiday Inn Atrium. Il a été organisé conjointement par les Comités Sécurité en exploitation (ITA-COSUF) et Education et Formation (ITACET) de l’AITES. Y ont assisté 24 participants de 9 pays. Les thèmes traités ont été les suivants : 1. Ouvrages routiers complexes en site urbain 2. Infrastructures souterraines complexes de transport public 3. Nouveau types d’installations souterraines – Nouveaux défis en matière de sécurité TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M Society” (Singapour), et la “Tongji University” (Chine). Elle s’est déroulée au Centre de Conférences du Marina Bay Sands du 7 au 9/11/2012. 61 60_62syngapour_Mise en page 1 21/02/13 14:30 Page62 ESPACE SOUTERRAIN M Assemblée générale de l’ACUUS – 9/11/2012 Réunion du Bureau du Comité ITA-CUS – 9/11/2012 Cette Assemblée générale s’est tenue le 9 novembre de 12h30 à 14h00. Cette réunion s’est tenue le 9 novembre 2012 de 14h30 à 17h30. Y ont participé : Monique LABBE (en qualité de représentante de l’AFTESCOMES, membre collectif de l’ACUUS) et Jean Paul GODARD (en qualité de membre individuel). Y ont participé : Han ADMIRAAL (Président du Comité), Ray STERLING (Vice-président), Antonia CORNARO ( Secrétaire générale), Ilkka VAHAAHO, Jean Paul GODARD, Wout BROERE (Animateur du GT 20 de l’AITES) et Martin KNIGHT (Tuteur du GT au sein du Bureau de l’AITES). A ce jour, l’ACUUS compte 20 membres institutionnels et 8 membres individuels. Un nouveau Bureau sera prochainement élu (une motion permettant un double mandat ayant été approuvé par l’AG). Ce nouveau Bureau élira ensuite le nouveau Président en remplacement de Ray Sterling. Il a été décidé que la 14ème Conférence Internationale de l’ACUUS aurait lieu du 24 au 27 septembre 2014 à Séoul (Corée). 62 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 La réunion a essentiellement traité des points suivants : préparation de l’Open Session AITES au WTC 2013 (Genève), développement du Comité, relations avec l’ACUUS et le GT 20 de l’AITES et de façon plus générale, des diverses actions de communications internes et externes à l’AITES. t ??AG_Mise en page 1 21/02/13 14:37 Page63 M Délégation régional Sud-Est VIE DE L’AFTES Compte rendu de l’Assemblée générale du 13 décembre 2012 MERCUSOT M Alain Secrétaire général de l’AFTES Michel DEFFAYET ouvre l'Assemblée Générale du 13 décembre 2012 à 16 h à la FNTP à Paris. En préambule, il lit un message transmis par Yann LEBLAIS, président de l’association, qui se faisait une joie d’animer cette première assemblée générale de son mandat, mais a été contraint tout récemment de se rendre à Dubaï pour obligation professionnelle. Yann LEBLAIS a demandé à Michel DEFFAYET, viceprésident, de bien vouloir le suppléer. Pour commencer, Michel DEFFAYET rappelle les cinq grandes orientations du mandat que Yann LEBLAIS avaient présentées lors de son annonce de candidature fin décembre 2011. Le bilan de l’activité 2012 pourra ensuite être situé à l’aune de ces orientations. NDLR : Ce bilan est l’objet principal de l’interview que Yann Leblais a accordée à T&ES (cf. page 8). L’assemblée se déroule ensuite selon l’ordre du jour annoncé. 1 - Bilan des activites 2012 et perspectives 2013Michel DEFFAYET commente tour à tour l’activité et les perspectives des différents comités. 1.1 - Comité Technique En 2012, 23 groupes de travail sont actifs. Deux d’entre eux sont des groupes qui ont déjà produit dans le passé mais qui ont été réactivés : Ventilation des ouvrages en cours de construction (GT27) et Gestion et valorisation des déblais extraits du creusement des ouvrages souterrains (GT 35), tandis qu’un autre est nouveau : Roches radioactives (GT 42). Ces groupes travaillent à des rythmes différents mais cela reste une activité continue importante pour l'association. Rappelons que les 320 membres actifs de ces groupes sont des spécialistes bénévoles. Il convient de répéter que la participation de nouveaux et jeunes membres dans ces groupes est essentielle. Si l'on veut impliquer ces nouveaux membres, il faut s'interroger sur les thèmes à développer et sur les priorités que l’on se donne, l’accent pouvant temporairement être poussé sur tel ou tel sujet. A ce jour 85 recommandations en français (dont 34 disponibles en anglais) ont été produites. Elles sont toutes téléchargeables gratuitement sur le site. En 2012, deux recommandations ont été publiées dont celle très complète et attendue du GT 32 sur la maîtrise des risques ; la seconde concerne les défauts de réalisation des revêtements coulés sur place (GT 36). Par ailleurs, six autres sont en voie de finalisation pour une publication en 2013, ou au tout début 2014. Ces travaux méritent véritablement d’être valorisés. Le travail sur les recommandations n'est pas achevé à leur publication dans la revue : le Comité Technique et les animateurs ont un rôle à jouer dans la communication, le portage et la présentation de ces textes dans des articles et conférences internationales. Autre point concernant le Comité Technique, l'articulation avec les groupes de travail de l'AITES, dont les sujets de préoccupation sont souvent très voisins de ceux de nos groupes AFTES. A ce jour, un seul français, Eric LECA, anime un groupe de l’AITES, le WG2 dont le thème est « Research ». Les productions de l’AFTES pourraient être davantage portées au sein de ces groupes internationaux, soulignant ainsi le savoir-faire de la profession en France. A ce sujet, Michel PRE ajoute que le Comité Technique a l'intention de pousser plus avant certains groupes qui commencent à avoir des relations soutenues avec les animateurs de l'AITES. Il insiste sur l’esprit de veille à avoir afin de ne pas hésiter à intervenir sur des sujets initiés par d'autres, mais qui sont susceptibles de concerner l’AFTES. Il cite par exemple le travail sur la révision de la norme d'ingénierie géotechnique, ou encore l’implication de l’AFTES dans le travail entamé par la FIB sur le béton dans les tunnels. 1.2 - Comité Espace Souterrain En 2012 le Comité Espace Souterrain s’est étoffé. C'est sans doute une conséquence des contacts pris à différents niveaux et des échanges pour élargir l'assiette du partenariat pour le Projet National de Recherche Ville 10D. Ces contacts ont permis d’intéresser au Comité des nouveaux membres, que ce soient des ingénieurs, des architectes, ou encore des étudiants. Cela est satisfaisant parce que cet élargissement permet non seulement des apports de différentes natures, mais aussi d’être plus ambitieux dans les actions à réaliser. Le Comité travaille aujourd’hui à s’organiser, à se structurer afin de valoriser ces nouvelles ressources et d’avancer sur son programme de travail. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M Introduction- 63 ??AG_Mise en page 1 21/02/13 14:37 Page64 VIE DE L’AFTES M Parmi les actions engagées, citons celles de communication, notamment les rencontres et les publications à des fins de sensibilisation des décideurs sur la problématique de l’espace souterrain. Des échanges ont eu lieu, en particulier en région parisienne, avec les élus ou les associations d'élus pour essayer d'expliquer ce qu’est et ce que pourrait être l'espace souterrain. Ce travail de sensibilisation doit se renforcer encore en direction des écoles et des universités. C’est important aussi dans la perspective du Congrès de l’AFTES en 2014, au sein duquel une place importante dans les communications, mais aussi à l’exposition, sera consacrée à l’espace souterrain et à ses réalisations et projets. Par ailleurs, la constitution d'un fonds documentaire est en phase de démarrage. Il soulève de multiples questions sur son périmètre, la manière de le structurer, les outils les plus à même de le rendre aisément accessible : le Comité a encore du travail pour 2013… Parmi les actions pilotées par le Comité, le Projet National de Recherche (PN) Ville 10D (cf. pages 75-76) occupe une place privilégiée. Il constitue en effet un moyen d'accélérer la production de doctrine, de communiquer, et de mobiliser des ressources sur les questions du sous-sol. L'AFTES a soutenu le montage du projet et le développement de ses actions. Une décision du Conseil d’Administration de l’AFTES a été prise pour soutenir financièrement l’animation du projet à hauteur d’environ 30 k€ par an, le projet durant quatre ans. Rappelons que le budget global de l'opération est d'environ 5,2 millions d'euros si l’on prend en compte la totalité des apports en nature et du temps passé valorisé par tous les intervenants partenaires. L’apport en financement est d’environ 2 millions d’euros dont un million de subvention de l’Etat. Une étape importante du Projet National a été franchie le 30 novembre 2012, avec la réunion de l'assemblée générale constitutive de lancement, ce qui permet d’engager la signature de la charte de partenariat. Au 1er janvier 2013, la première tranche de travail démarre. Cette première tranche concerne les quatre thèmes suivants : économie, environnement, aspect sociétal et aspect visibilité, et va principalement dresser un état des lieux de ces différents aspects. Le budget global de cette 1ère tranche est de 980 k€ avec un financement de 340 k€. Le partenariat au projet reste très ouvert, et durant 2013, il est loisible à d'autres partenaires de le rejoindre. Ces nouveaux partenaires seront mobilisés mi-2013 pour contribuer à définir la deuxième tranche. L'assemblée générale constitutive du projet national du 30 novembre 2012 a désigné le Président du PN, Jean-Claude BOUCHERAT, par ailleurs Président du Conseil économique, social et environnemental régional d'Ile-de-France. Monsieur BOUCHERAT est un homme très mobilisé sur le thème du sous-sol et de ses possibles apports à la ville de demain. L’AFTES le remercie vivement d’avoir accepté d’apporter ainsi son soutien précieux à ce projet. 1.3 - Comité Education Michel DEFFAYET souligne tout d’abord les débuts très encourageants du nouveau Mastère Tunnels et ouvrages souterrains mis en place en 2011 (cf. pages 70-74). 64 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 Le travail de préparation réalisé par Richard KASTNER et l’équipe dont il s’est entouré a été particulièrement lourd mais le résultat est à la hauteur, et force est de constater que les personnes qui se sont mobilisées pour préparer les programmes ou qui se sont investies dans la formation sont devenues les plus ardents défenseurs du mastère. Cette implication exceptionnelle de la profession est sans doute la spécificité et l'atout principal de ce mastère. Plus difficile est la question du soutien des entreprises et des sociétés d’ingénierie qui pensaient, au départ, mettre leurs propres ingénieurs ou techniciens en formation au sein du mastère. En pratique ce n’est pas le cas, et les entreprises préfèrent recruter les étudiants diplômés, et soutenir le mastère par du sponsoring d’étudiants. L’AFTES s’est souvent impliquée pour solliciter cet appui auprès de ses adhérents. L’association a également apporté une subvention de 30 k€ à chacune des deux premières promotions, essentiellement pour aider au démarrage de cette nouvelle formation encore peu connue. Il y a là un enjeu fort de pérennisation de ce mastère qui, s’il démontre chaque jour la plus-value qu’il apporte à la profession, a aussi besoin d’elle pour fonctionner. En plus des cours universitaires, dix conférences publiques avaient été organisées dans le cadre de la première session (2011-2012). Six conférences du même type sont prévues pour la deuxième session dont trois en anglais, celles respectivement de Ray STERLING (Etats Unis), André ASSIS (Brésil) et Donald LAMONT (Royaume Uni). Rappelons que l'AITES a créé un comité dédié à la formation (dénommé ITA-CET) qui organise des sessions de formation partout dans le monde, en faisant appel à des formateurs recensés dans une base de 80 à 90 experts internationaux référencés. Cette base ne compte que quatre à cinq experts français, ce qui est très peu. L’AFTES doit avoir une ambition un peu plus forte et favoriser l’implication de ses adhérents sur ce sujet. Richard KASTNER, Président du Comité Education de l’AFTES, complète l’intervention pour expliquer les besoins et l’importance des soutiens dans la pérennisation du mastère. Il souligne que les formations de ce type sont autofinancées, ce qui conduit les étudiants, déjà diplômés Bac+5, à devoir faire un sacrifice et un très gros effort pour cette année supplémentaire qui décale d'un an leur entrée dans le monde professionnel. Si la profession souhaite attirer des jeunes de bon niveau, il est important qu‘elle apporte un soutien financier et le mode de soutien par sponsoring des étudiants est une bonne formule. Richard KASTNER ajoute que l’AFTES a aussi entrepris de faire mieux connaître le mastère dans les écoles d’ingénieurs. Ainsi, à l'école LASSALE de Beauvais (région parisienne) une demi-journée d’information a été organisée en juin 2012. Ce type d’action peut, sans trop de travail préparatoire, être reproduit dans un certain nombre d'écoles. 1.4 - Comité Matériels, Equipements, Produits Le Comité organise depuis plusieurs années la participation de fournisseurs et fabricants à des manifestations professionnelles. Ainsi, en 2012, trois manifestations internationales ont été montées : à l’Intertunnel de Turin, au WTC de l'AITES à Bangkok et au premier congrès de l’association azerbaïdjanaise à Bakou. ??AG_Mise en page 1 21/02/13 14:37 Page65 VIE DE L’AFTES Le Comité a également contribué à l'accueil d’une délégation de l'association russe des tunnels RTA (Association adhérente à l’AITES) en France début avril 2012. Vingt personnes de la RTA ont ainsi visité des chantiers, des usines de construction de machines, et participé à des conférences-débats à Paris, à Lyon et au Creusot. Des contacts ont été pris pour l’année 2013. Le Comité s'est aussi lancé dans le projet d'inventaire des matériels et gros équipements existants sur parcs et utilisés en souterrain. Le travail préparatoire entrepris avec les fabricants doit permettre de cadrer l’objectif et le périmètre de ce travail. Sur ce dernier point, François VALIN, président du Comité, rappelle qu’au sein de la FNTP, il existait un répertoire datant d'une dizaine d'années. La FNTP, pour différentes raisons, a décidé de ne pas le rééditer. Par contre, d'autres organismes, notamment la SIM (Société Industrie Minérale), s'intéressent à cette opération. Il ajoute que le Comité a également expérimenté une première journée technique qui s'est déroulée chez LIEBHERR- France. Au vu du retour très positif, ce type d’opération groupant conférence et visite d’usine de construction de machines sera reconduit en 2013. Concernant le congrès mondial des tunnels (WTC) qui se tiendra à Genève en juin prochain, le Comité a réservé un petit espace collectif (9 m2) pour les constructeurs et entreprises français. François VALIN contactera les sociétés de matériels et équipements qui souhaiteraient participer à ce stand, mais cellesci peuvent aussi le joindre sans attendre. Michel DEFFAYET complète en parlant du prochain congrès de l’AFTES qui se tiendra à Lyon en 2014 et pour lequel il espère que tous réserveront un stand individuel. Quant au congrès mondial des tunnels (WTC) 2014 au Brésil, l’AFTES, qui défendra alors sa candidature pour le congrès mondial Paris 2017, organisera sans doute un stand collectif plus large que d’habitude de manière à présenter toute la chaîne des contributions aux ouvrages souterrains, depuis l'ingénierie jusqu'à l'exploitation. 1.5 - Comité Communication La publication de la revue TES (Tunnels et Espace Souterrain) occupe une large place dans les préoccupations du Comité Communication. Les six numéros de 2012 ont été très denses avec 35 articles techniques, 3 recommandations, une place aux informations internationales et aux nouvelles de l’Association. La traduction anglaise, si elle est lourde à mettre en œuvre et coûte assez cher, constitue cependant une plus-value considérable. La revue peut ainsi être diffusée et vraiment lue dans les 68 nations membres de l’AITES. Au débat récurrent de savoir si la revue est suffisamment technique, s’il faut privilégier les exposés scientifiques et les sujets techniques approfondis aux présentations de chantiers, on peut répondre que TES est ouverte aux uns et aux autres et que les propositions, sous réserve qu’elles soient intéressantes et bien écrites, seront toutes bien accueillies. En ce qui concerne les autres supports de communication, le site Internet fonctionne bien et valorise les recommandations ; ainsi, en 2012, 5 800 recommandations ont été téléchargées depuis 130 pays. Quant à la plaquette qui présente l'AFTES et son fonctionnement, elle a été mise à jour et continue à être très diffusée lors des diverses manifestations techniques de la profession. Par ailleurs, le Comité entretient des relations permanentes avec la presse technique nationale ; il est également présent dans un certain nombre de grands rendez-vous nationaux ou internationaux, aidant ainsi à nouer des relations professionnelles et à valoriser le travail de l’association. Maurice GUILLAUD, président du Comité, complète le propos en ajoutant que la revue est aujourd’hui distribuée à 1300 abonnés (membres adhérents de l’AFTES) et compte environ 2500 lecteurs : le Comité est très preneur des avis et commentaires des lecteurs. Le lectorat du site Internet est moins identifié parce que les internautes ne se déclarent pas nécessairement sauf pour les téléchargements et pour les questions éventuelles qu’ils posent. Ces dernières (une dizaine par semaine et dans des langues diverses) sont parfois administratives, souvent très techniques mais peuvent aussi concerner les évènements et la revue. En faisant écho à la visite de la délégation d'une vingtaine d'ingénieurs russes de l'association des tunnels (RTA) pendant une semaine en France au début 2012, il annonce enfin que le Comité étudie l’opportunité d’organiser la réciproque, avec une délégation française qui se rendrait en Russie. Une information sur le sujet sera faite le moment venu. De la salle, Jacques ROBERT (ARCADIS) informe l’AFTES du 18ème Congrès International de Mécanique des Sols et de Géotechnique (CIMSG), qui se tiendra à Paris du lundi 2 au vendredi 6 septembre 2013. 83 pays et 1 500 participants environ seront regroupés à Paris au Palais des congrès. Il invite l'AFTES à venir présenter ses activités et à réserver un stand ou à se joindre à un stand collectif réservé aux associations. En conclusion de cette partie dédiée à la communication, Michel DEFFAYET incite les adhérents à participer aux congrès 2013 de la FSTT (France Sans Tranchées Technologies) et de la SIM (Société de l’Industrie Minérale). L’ensemble des informations sont sur le site de l’AFTES. 1.6 - Délégations régionales Les trois délégations régionales de l’AFTES définissent chaque année un programme de visites et de journées techniques. Onze manifestations ont ainsi été organisées en 2012, avec des sujets diversifiés, visites de chantiers ou de sites de fabrication, conférences ou journées techniques. Avec 35 à 90 inscrits à chaque manifestation et une présence d’étudiants de plus en plus forte, la formule a du succès. Les délégués régionaux peuvent être félicités pour le travail accompli. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M A chaque fois, cinq à dix exposants français ont pu être présents sur le stand du Comité et montrer leurs matériels et leur savoir-faire. Si le Comité a ses fidèles, la participation d’autres membres n’est absolument pas limitée et doit même être encouragée de manière à montrer la diversité des prestations que peut offrir la profession. 65 ??AG_Mise en page 1 21/02/13 14:37 Page66 VIE DE L’AFTES M Pour 2013, 11 journées techniques sont d’ores et déjà prévues (voir programme sur le site AFTES). Il serait intéressant aussi que l’AFTES organise plus souvent des conférences en partenariat avec d'autres associations, de manière à élargir encore son audience. Citons l’exemple de l'AFGC (Association Française de Génie Civil) dont certaines conférences sont centrées sur les ouvrages et abordent parfois les projets souterrains. Un zoom est fait sur les « Mardis de l'AFTES ». C'est une innovation récente qui a mis en place une formule de conférences en soirée. Ces soirées sont axées à la fois sur des études et travaux en France et sur les perspectives de projets à l'international. Cinq « Mardis » ont été organisés en 2012 à Paris. A chacune de ces conférences, 50 à 80 adhérents ou personnes extérieures à l’AFTES se sont inscrits. Le démarrage est donc très satisfaisant et montre que la formule est commode et adaptée. Philippe MILLARD, en charge du montage de ces « Mardis », explique que le succès de ces journées techniques ou conférences est bien sûr lié au choix des sujets, mais aussi aux opportunités de contacts qu’elles offrent du fait du nombre croissant d’inscrits et d’invités. Pour être pleinement réussies, ces manifestations doivent être préparées très à l'avance. Il ajoute que cinq « Mardis de l’AFTES » sont déjà programmés pour 2013. Le prochain Mardi aura lieu le 29 janvier 2013, traitera de l'Ukraine, pays peu connu mais où beaucoup de chantiers dont des métros sont en préparation, et donnera lieu également à une présentation de la recommandation AFTES du GT32 sur la caractérisation des incertitudes et des risques géologiques, hydrogéologiques et géotechniques. Au mois d'avril, ce sera le tour du Mexique et de ses perspectives de projets souterrains. Philippe MILLARD signale enfin que le 22 janvier 2013, avec le concours d'UBIFRANCE, des maîtres d'ouvrage suédois et norvégiens viendront à Paris pour présenter leurs projets (grands chantiers de souterrains dont 19 km à Oslo, des tunnels pour contourner Stockholm et une liaison ferroviaire). 1.7 - Activités internationales Enfin, des représentants de l’AFTES et plus particulièrement du COMES, ont participé au congrès de l'ACUUS, association internationale pour l’utilisation de l’espace souterrain des villes, à Singapour, en novembre 2012. Jean-Paul GODARD et Monique LABBE ont communiqué sur ce qui se fait en France dans ce domaine et présenté un papier très documenté sur les aménagements en cours aux Halles de Paris. (cf. pages 60-61). Le partenariat avec les associations-sœurs concerne l’AFTES et ses cinq associations voisines : Belgique, Espagne, Italie, Portugal et la Suisse. Les 6 associations ont été réunies à Modane en octobre 2012 pour visiter le chantier de creusement au tunnelier de la galerie de sécurité, évoquer leurs activités et préoccupations respectives et faire un point sur le partenariat et l’organisation des conférences à venir. Un projet de convention de partenariat qui puisse être applicable aux divers congrès futurs a été discuté. Pour 2013, on retiendra la journée annuelle de l’ABTUS (association belge) organisée le 21 mars à Bruxelles, le WTC organisé par la FGU (association suisse) et l’AITES du 3 au 5 juin à Genève, et le premier congrès de la SIG (association italienne) prévu à Bologne du 17 au 19 octobre. Concernant l'articulation avec les travaux de l'ITA-AITES (et de ses comités ITA-CET, ITA-TECH, ITA-CUS, et ITA-COSUF qui interviennent respectivement en matière de formation, de production technique, d’espace souterrain et de sécurité), l’AFTES a besoin d'avoir une stratégie et une implication forte. Différentes actions sont envisagées qui devraient aider à renforcer la participation française. L’activité internationale de l’AFTES s’organise principalement autour de son implication dans des congrès internationaux, dans le partenariat avec les associations sœurs, ainsi que dans le travail avec l’AITES. Michel DEFFAYET clôt la présentation du déroulement des activités de l’AFTES et laisse la place au Trésorier. Concernant le premier point, l'AFTES a été présente en 2012 à Turin, Bangkok, Bakou et Singapour. 2 - Rapport financier de l’AFTES- Retenons qu’au congrès mondial de l’AITES à Bangkok en mai 2012, treize communications françaises ont été présentées et que neuf exposants français ont participé à l’exposition. Ce bilan est un peu en retrait de ceux des congrès WTC précédents (Helsinki en 2011 et Vancouver en 2010). Les WTC sont des congrès très importants, et l’AFTES ne peut qu’inciter ses adhérents à proposer des présentations et à participer aux groupes de travail. Le prochain WTC se tiendra à Genève en juin 2013 : les 32 résumés français proposés et retenus devraient logiquement conduire à un nombre intéressant de communications. A Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan, la nouvelle association nationale des tunnels 66 (AzTA) a organisé en septembre 2012 son premier congrès. 28 communications dont 13 françaises ont été présentées et 9 sociétés françaises ont exposé leur savoir-faire. Chacun s’accorde à reconnaître que les représentants français ont su se mobiliser et démontrer leur capacité collective pour mener à bien études et travaux. Alain BALAN, co-organisateur de cette manifestation, confirme que cela a été un bel exemple de synergie des représentants français, et que cette journée a permis de tisser des liens durables et de solides perspectives de contrats. M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 Jean GUILLAUME, trésorier de l’association, présente tour à tour le bilan des adhésions, le bilan de l'exercice terminé qui va du 1er octobre 2011 au 30 septembre 2012, les prévisions pour l'exercice à venir, et les résolutions. Adhésions : Au 13 décembre 2012, l’AFTES dénombre 817 adhérents : 541 membres individuels, 74 membres individuels étrangers, 134 membres collectifs, 12 membres collectifs étrangers et 56 étudiants. Les membres individuels représentent une grande partie des adhérents de l’AFTES. Dans les membres collectifs, la répartition entre l'ingénierie d’une part et les constructeurs et entreprises d’autre part est de 35/65. ??AG_Mise en page 1 21/02/13 14:37 Page67 VIE DE L’AFTES A fin 2011, l’AFTES avait 775 adhérents, soit une progression intéressante d'une quarantaine d'adhérents en une année. Il s’agit presque exclusivement de nouveaux membres individuels, le nombre de membres collectifs étant resté quasi inchangé. Dépenses Exercice oct 2011/sept 2012 - 105 529 € Congrès 2011 + 348 277 € Résultat Exercice & Congrès 12 + 242 748 € 56 Membres individuels Membres individuels étrangers Étudiants Membres collectifs Membres collectifs étrangers 134 541 35 % Constructeurs Entreprises Ingénierie 65 % La trésorerie de l'AFTES, cumul de tous les comptes, est aujourd’hui de 951 375 euros. Ce fond est réparti à hauteur de 931 375 euros sur deux comptes au Crédit Lyonnais (compte courant de 601 375 euros et compte à terme de 330 k€ de placements) et de 20 k€ sur un compte à la Caisse d'Épargne. Prévision pour le futur exercice (du 1er octobre 2012 au 30 septembre 2013) : Le projet de budget est établi à partir du bilan du dernier exercice. Bilan 2012/2013 Dépenses Cotisations + 199 812 € Secrétariat, comptabilité, banque Réunions Bilan du dernier exercice (du 1er octobre 2011 au 30 septembre 2012) Ce dernier exercice est un peu particulier car il couvre la période du congrès de Lyon en octobre 2011. Le résultat de ce dernier, en incluant l’ensemble des lignes comptables qui y sont rattachées, est un résultat positif de 348 277 €. Pour information, le chiffre d'affaires du congrès, toutes les subventions incluses, est de 1 157 k€. Jean Guillaume commente ce résultat, et souligne qu’un congrès organisé tous les trois ans, s’il dégage un bénéfice comparable d’environ 350 k€, permet ensuite de financer un déficit structurel annuel de l'AFTES d’environ 115 à 120 k€. Concernant le résultat financier du dernier exercice, sans tenir compte du résultat du congrès de 2011, le déficit de l'année courante est de 105 529 euros. Si l’on ajoute le résultat du congrès de 348 k€, le résultat final est de 242 748 €. Bilan dernier exercice Dépenses Cotisations - 98 207 € Réunions - 10 929 € - 105 060 € + 12 690 € - 12 527 € Communication, revue - 138 000 € + 605 € Comités & Délégations - 65 500 € + 51 200 € International (Congrès, réunions..) - 25 500 € Mastère - 33 000 € Projet National - 30 000 € Totaux - 409 587 € Résultat Exercice 2012/2013 - 149 699 € + 259 888 € Le déficit de cet exercice est prévu plus important que celui du précédent. Cela s’explique en partie par le soutien de 30 k€ apporté à l’animation du projet national Ville10D (voir ci-dessus). Par ailleurs le montant à attendre des recettes des cotisations a été évalué de manière prudente. Si les cotisations sont effectivement réglées comme elles devraient normalement l’être, la recette correspondante pourrait être portée à 220 ou 230 k€. Recettes + 199 812 € Secrétariat, comptabilité, banque Recettes + 13 308 € Communication, revue - 143 710 € + 665 € Comités & Délégations - 54 481 € + 45 410 € International (Congrès, réunions..) - 23 850 € + 1 920 € Mastère - 35 467 € Totaux - 366 644 € Résultat Exercice oct 2011 / sep 2012 - 105 529 € + 261 115 € Approbation des résolutions : Jean Guillaume met au vote la première résolution concernant l’approbation du bilan de l'exercice passé du 1er octobre 2011 au 30 septembre 2012 qui a été présenté. L’ensemble des membres présents ou représentés approuvent ce bilan. La seconde résolution concerne la proposition de maintien pour 2013 du niveau de cotisation au niveau actuel, c'est-à-dire 1 000€ pour les membres collectifs, 150€ pour les membres individuels, 50€ pour les retraités et 10€ pour les étudiants. L’ensemble des membres présents ou représentés approuvent cette proposition. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M 74 Recettes 67 ??AG_Mise en page 1 21/02/13 14:37 Page68 VIE DE L’AFTES M 3 - Congrès AFTES 2014- 4 - Candidature Congrès WTC Paris 2017- Jacques BURDIN étant retenu en Suisse pour une réunion à laquelle il ne pouvait se soustraire, Michel DEFFAYET informe l’assemblée des premières avancées de la préparation du congrès AFTES de 2014. Le congrès mondial des tunnels (WTC) est organisé tous les ans. Après Genève en juin 2013, il se tiendra au Brésil en 2014, puis en Croatie en 2015. Pour 2016 le choix se fera à l’assemblée générale de l’AITES en juin 2013 à Genève. Ce sera vraisemblablement de l’autre côté du Pacifique. Comme déjà annoncé à la dernière assemblée générale, puis validé en Conseil d’Administration, le futur congrès aura lieu du 13 au 15 octobre 2014 à Lyon. Il se tiendra dans les locaux de la Cité Internationale, c’est à dire sur le même site que celui d’octobre 2011. Les premiers contrats entre l’AFTES et les prestataires d’organisation et de gestion du congrès (GL Events et Package Organisation) sont en cours de signature. L'expérience du dernier congrès devrait permettre d’améliorer l’agencement futur des espaces utilisés pour le congrès. Ainsi les salles de conférence seront au même niveau que l’espace d’exposition et de restauration ; la partie Agora restera judicieusement placée au centre de l'exposition, mais sera davantage isolée sur le plan acoustique et équipée d’écrans plus larges et plus visibles. Le thème choisi pour le congrès, à savoir « Tunnels et Espaces Souterrains : risques et opportunités », a été validé par le Conseil d’Administration le 26 octobre 2012. Ce thème est en cohérence avec les orientations de l’AFTES et ses préoccupations depuis plusieurs années. Il se déclinera en sessions dans le programme détaillé à venir. L’information sur ce congrès se fera par l’intermédiaire d’une diffusion de bulletins successifs : appel à communications, exposition, inscriptions, catalogue,… et cela jusqu’en septembre 2014. Un point important concerne le sponsoring. En effet, tous les congrès professionnels comparables ont besoin de soutiens financiers et d’un sponsoring. L’AFTES souhaite engager très vite le dialogue avec les sponsors potentiels, notamment de manière à les associer de manière plus étroite à la préparation de cet événement. Par ailleurs, la mise en place des comités de pilotage, opérationnel et scientifique est en cours. Dans l’organisation générale du congrès, les associations-sœurs (Belgique, Espagne, Italie, Portugal et Suisse) interviendront pour épauler l’AFTES. L’AFTES a d’ores et déjà posé des jalons pour une candidature de Paris en 2017. Cela se justifie à plusieurs titres : d’abord Paris connaîtra en 2017 une forte activité Travaux souterrains, puisque les premières opérations du Grand Paris Express seront en travaux ; par ailleurs Paris est une ville attractive, très appréciée pour les grands congrès internationaux ; enfin la France n’a jamais organisé ce congrès WTC par le passé. Il faut savoir que le congrès WTC rassemble normalement environ 1 100 à 1 200 congressistes (soit plus du double du congrès AFTES), et que si la surface d’exposition sera sans doute voisine de celle de notre congrès AFTES, le nombre de participants exposants et visiteurs sera plus important. Le choix définitif pour 2017 sera fait par l’AITES lors de l’assemblée générale qui se tiendra au Brésil en 2014. Dans cette perspective l’AFTES doit préparer un dossier solide : lieu du congrès, structure d’organisation, soutiens et sponsors…Les entreprises et les sociétés d’ingénierie seront sollicitées pour participer à cette « aventure ». Le soutien des institutionnels, des politiques, ou des grands donneurs d'ordres est aussi un critère déterminant dans le choix. Alain BALAN a accepté la mission de préparation de la candidature. L’urgence est de retenir une date et un espace de congrès compatibles avec le cahier des charges WTC, beaucoup de lieux d’accueil potentiels n’ayant déjà plus aucune disponibilité pour le printemps 2017. Il s’agira ensuite de prendre les contacts nécessaires et de préparer le dossier de candidature. C’est une tâche lourde pour laquelle il peut être remercié. 5 - Le mastère “Tunnels et Ouvrages souterrains” *L’AFTES a souhaité consacrer une bonne partie de l’assemblée générale au mastère. Il s’agissait aussi de tirer le bilan de la première session et de construire des liens avec les étudiants qui s’inscrivent à cette formation. Tous les étudiants de la première promotion et ceux de la deuxième en cours ont été invités à participer à l’assemblée générale. La très grande majorité a répondu présent. Richard KASTNER pour l'INSA, Denis BRANQUE pour l'ENTPE, Michel DEFFAYET pour l’AFTES et le CETU tiennent tout d’abord à remercier vivement tous ceux qui ont donné beaucoup de leur temps et de leur énergie pour construire le mastère ou pour dispenser la formation. Richard KASTNER cite les responsables des modules et du projet (Alain ROBERT, Yves CHATARD, Jean-Michel RESCOUSSIER Marc TESSON, Catherine LARIVE, Hervé LEBISSONNET, Gilles PARADIS, * Voir description du Mastère pages 70 à 74. 68 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 ??AG_Mise en page 1 21/02/13 14:37 Page69 VIE DE L’AFTES Magali SCHIVRE, André SCHWENZFEIER), ainsi que l’ensemble des formateurs et experts de la profession et de l’université qui ont délivré plus de 500 heures de cours et de tutorat. Pour leur projet, exercice pédagogique exigeant, comportant 150 heures tutorées, complétées par plus de 200 heures de travail personne, les étudiants ont travaillé sur le prolongement de la ligne B du métro de Lyon. Ils ont fortement bénéficié de l’apport du SYTRAL, qui a donné l’accès à l’ensemble des données du projet, et de l’ensemble des experts qui ont participé à l’élaboration du cahier des charges de l’exercice, puis aux séances de tutorat au cours. Sont également remerciées les entreprises qui ont accueilli encadré les stages ou qui ont aidé financièrement des étudiants. En termes de sponsoring, l'AFTES mais aussi le Syndicat des Travaux Souterrains, la Fondation ITACET, RAZEL, GEOS et ARCADIS ont fortement soutenu l’action et les étudiants. Concernant les jeunes ingénieurs déjà en poste, deux ingénieurs d’EIFFAGE et du CETU ont été inscrits à la première promotion du mastère, tandis que dans la seconde promotion, on compte une jeune ingénieure française de SYSTRA, un jeune ingénieur mexicain de l’entreprise ICA et une jeune ingénieure russe du bureau d'ingénierie LENMETROGIPROTRANS de Saint-Petersbourg. Michel DEFFAYET, au nom de l’AFTES, leur offre ensuite un petit package souvenir : un casque à leur nom avec le sigle de l'AFTES et le gilet jaune obligatoire pour les chantiers. Richard KASTNER et Denis BRANQUE enchaînent en présentant les étudiants de la session 2012-2013. • Elcy ALMARIO, Ingénieure Université Bogota, COLOMBIE. • Martin CAHN, Ingénieur EOST, Strasbourg FRANCE • Guillaume CHAMPAGNE DE LABRIOLLE, Ingénieur ENTPE, FRANCE • Sadio GAYE, MASTER 2 Génie Civil de ParisVI, SENEGAL. • Manh HA NGUYEN, Ingénieur Transports et communication, Hanoï, VIETNAM • Ruth NORABUENA, Master 2, ENSG Nancy, PEROU. • Sergio OCAMP, Envoyé en formation par ICA de Mexico, MEXIQUE • Diego PIZZOGLIO, Ingénieur, Université de Mendoza ARGENTINE • Alberto PULITI, Master of Sciences, Université de Florence, ITALIE. • Mario RAMOS, Ingénieur Université Polytechnique Orléans, HONDURAS. • Arnaud TAILLANDIER, Ingénieur ENTPE, FRANCE • Audrey VINNAC, Envoyée en formation par SYSTRA. FRANCE • Daria ZHIGALINA, Envoyée en formation par LENMETROGIPROTRANS de Saint Petersbourg, Russie Le hasard a fait que tant la 1ère promotion que la seconde comptent treize étudiants de dix nationalités différentes. Ils ont été sélectionnés sur dossier et entretien. A l'issue de la première session, onze étudiants ont été diplômés. A l’issue de cette cérémonie de remise des diplômes, Michel DEFFAYET clôt l'assemblée générale en rappelant les actions fortes à retenir pour 2012. En remerciant tous ceux qui se sont joints à cette assemblée, il invite chaque adhérent à retenir sans attendre la date du 12 décembre 2013 pour la prochaine assemblée générale de l’AFTES. t TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M Denis BRANQUE et Richard KASTNER remettent ensuite le diplôme définitif du mastère à chacun des 11 étudiants diplômés de la première session : • François ASSELBORN - FRANCE - Master géotechnologie environnementale, Poitiers, 2005 - Stage TERRASOL • Murat BALATAN - TURQUIE - Ingénieur Génie Civil, Université technique de Yildiz, Istanbul, 2009 - Stage et embauche EGIS Tunnels. • Achour BENSALEM - ALGERIE - Ingénieur Génie Civil, Université Tizi Ouzou, Algérie, 2006 - Stage EGIS Rail. • Catherine CABUT - FRANCE - Ingénieur ENTPE, 2005 - Ingénieur CETU - Stage et réintégration CETU. • Javier CALDERON MIRANDA - CHILI - Ingénieur Université de Valparaiso, Chili, 2007 - Stage CSM-BESSAC. • Laurent CHENIER - FRANCE - Ingénieur ENSG Nancy 2002 - Ingénieur EIFFAGE - Stage et embauche EIFFAGE. • Tech DUONG – CAMBODGE - Ingénieur Phnom Pen Cambodge,2010 - Master Recherche INSA Lyon 2011- Stage RAZEL-BEC. • Sylvain JOUBERT FRANCE Ingénieur Bâtiment et Travaux Publics, CUST, Clermont Ferrand, 2011 - Parrainage, stage et embauche RAZEL. • Luis ROA VANEGAS COLOMBIE - Ingénieur, Bogota, Colombie (2009) - UTC Compiègne (2009) - Stage VINCI. • Gonzalo SUZAC LITUANIE - URUGUAY - Ingénieur Génie Civil, INSA de Lyon, 2011 – Stage et embauche EGIS Tunnel. • Alkisti TSIROGIANNI GRECE - Ingénieur, Thessalonique, 2009 - Master Génie Géologie, G.C., Bordeaux 2011 – Stage et embauche GEOS. 69 ??AG_Mise en page 1 21/02/13 14:37 Page70 VIE DE L’AFTES/AFTES ACTIVITIES M Mastère Tunnels et ouvrages souterrains : de la conception à l’exploitation Master Tunnels and underground structures: from design to operation 70 L’aménagement des territoires, que ce soit à l’échelle nationale ou internationale, conduit à de grands projets de liaisons ferroviaires et routières, comportant une large part de souterrains pour le franchissement des obstacles naturels. De même, l’utilisation du sous-sol est l’une des réponses aux problèmes posés par le développement des grandes agglomérations. Si le domaine des travaux souterrains a connu au cours des trois dernières décennies nombre d’innovations techniques, il doit faire face à de nouveaux défis concernant par exemple la sécurité, l’inscription dans une démarche de développement durable, les modes de gestion des projets et de financement. Face à ces défis, l’AFTES qui rassemble en France les principaux acteurs du monde du souterrain, ainsi que le Syndicat des Travaux Souterrains, ont souligné le besoin en ingénieurs ayant une formation spécialisée de haut niveau dans ce domaine, faisant la place non seulement à la technique mais aussi à tous les aspects concourant à la conception, la réalisation et la gestion des ouvrages en souterrain. C’est dans ce contexte que l’INSA de Lyon et l’ENTPE, en association avec l’AFTES et le CETU proposent une formation post graduée intitulée : TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS : de la conception à l‘exploitation. Ce programme a été accrédité en tant que Mastère Spécialisé par la Conférence des Grandes Ecoles. Land development at national or international level requires large-scale rail and road network projects that include a considerable number of underground structures to cross natural obstacles. Similarly, the use of underground space is a possible solution to problems raised by the development of large urban areas. While there have been a number of technical innovations in the field of underground construction over the last three decades, there are now new challenges to address such as safety, the use of a sustainable development approach and the methods used for project management and financing. To meet these challenges, AFTES, bringing together the key actors in the French underground construction sector, and the Syndicat des Travaux Souterrains (underground construction works association), have stressed the need for engineers with highlevel specialised training in this sector covering the technical aspects as well as all concerning the design, construction and management of underground structures. To meet this demand, INSA Lyon and ENTPE in association with AFTES and CETU are offering a post-graduate programme called “TUNNELS AND UNDERGROUND STRUCTURES: from design to operation”. This programme is accredited as a specialised post graduate master’s degree by the French “Conférence des Grandes Ecoles”. Objectifs de la formation- Programme objectives- Ce Mastère spécialisé vise à donner à des ingénieurs généralistes en génie civil une formation complémentaire d’un an en tunnels et ouvrages souterrains, leur permettant une évolution rapide vers des fonctions de responsabilités, que ce soit en entreprise, maîtrise d’œuvre, maîtrise d’ouvrage ou en exploitation. Son objectif est de former des professionnels ayant à la fois des compétences solides sur les divers aspects techniques du domaine des travaux souterrains, et une bonne connaissance de la démarche globale de conception des ouvrages souterrains, depuis les phases amont de définition du projet jusqu’aux contraintes liées à l’exploitation et à la maintenance. The “Tunnels and underground structures” Master’s programme is designed to provide generalist civil engineers with a year-long post-graduate course in tunnels and underground structures that will give students the skills to rapidly rise to management positions in construction companies, project management firms, and client and contractor structures. The goal is to train professionals with solid skills in all technical aspects of underground construction and provide them with extensive knowledge of the overalldesign process for underground structures from the upstream project definition phases to operational and maintenance constraints. M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 ??AG_Mise en page 1 22/02/13 09:30 Page71 VIE DE L’AFTES/AFTES ACTIVITIES Cette formation vise ainsi à donner aux étudiants : Consequently, the programme aims to provide students with: • De solides bases scientifiques et techniques concernant le comportement des terrains, les approches de conception et vérification et les méthodes de construction ; • Une bonne perception de la notion de risques à toutes les étapes, en intégrant les contraintes d’environnement et de développement durable ; • Une bonne compréhension et connaissance de l’ensemble des éléments d’un projet d’ouvrage souterrain, depuis les phases amont de faisabilité jusqu’aux phases aval de réalisation de l’ouvrage, intégrant les contraintes liées à son exploitation. • L’ouverture aux aspects réglementaires, contractuels et la vision de l’ensemble des étapes et sujétions des projets doit permettre aux titulaires de ce mastère d’évoluer vers les fonctions de chef de projet et d’envisager de manière globale l’aménagement de l’espace souterrain, dans une optique de développement durable. • Solid scientific and technical bases in the understanding of ground behaviour, approaches to design and construction methods. • A good sense of the concept of risks at all stages, while incorporating environmental and sustainable development constraints. • A good understanding and knowledge of all the components of an underground structure project from the upstream feasibility phases to the downstream project construction phases, including constraints related to operating the structure. • Providing a firm grasp of regulatory and contractual aspects as well as a global vision of all the various stages and constraints is expected to give graduates of this Master’s programme the resources they need to qualify for project management positions incorporating a comprehensive outlook on developing underground space from a sustainable development perspective. Partenaires du mastère- Partners- Le Mastère spécialisé est délivré en co-accréditation par l’INSA de Lyon et l’ENTPE, en partenariat étroit avec l’AFTES et le CETU. Il a obtenu le Label de formation internationale de l’AITES, ainsi que le soutien du Syndicat des Travaux Souterrains de la FNTP. L’INSA et l’ENTPE sont deux Grandes Écoles ayant des formations de génie civil de haut niveau considérées parmi les meilleures par la profession. Ces deux établissements mènent également depuis de nombreuses années des travaux de recherche dans le domaine des travaux souterrains, reconnus au niveau national et international. L’AFTES regroupe l’ensemble des principaux acteurs français dans le domaine des travaux et de l’espace souterrain. Elle contribue notamment à faire progresser la connaissance en matière de travaux souterrains dans les domaines scientifiques, techniques, juridiques, administratifs, économiques et sociaux. Ses travaux ont abouti à ce jour à la publication de nombreuses recommandations en français et en anglais. Le CETU est un organisme technique du Ministère de l'Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie, en charge de l'ensemble des aspects relatifs aux tunnels. Il développe des recherches et des travaux de doctrine aussi bien sur les thèmes du génie civil, des équipements et de l'exploitation des ouvrages souterrains. L’AITES est une Association Internationale qui regroupe 68 groupements nationaux (ou Nations Membres) ainsi que plus de 300 Membres Affiliés en provenance de tous les secteurs de l’Industrie des Tunnels et de l’Espace Souterrain. The specialised Master’s degree is jointly awarded by INSA de Lyon and ENTPE in close partnership with AFTES and CETU. It has obtained ITA-AITES endorsement and support from the FNTP Syndicat des Travaux Souterrains. INSA and ENTPE are two french Grandes Écoles (Technical Universities) whose high-level civil engineering training programs are considered by the industry to be among the best available. For many years, these two institutions have also been conducting nationally and internationally recognised research in the field of underground construction. AFTES brings together all the main French stakeholders working in the construction and underground space sector. In particular, it works to advance knowledge in underground construction in the scientific, technical, legal, administrative, economic and social fields. Its work has resulted in the publication of a large number of recommendations, both in French and English. CETU is a government body within the French Ministry of Ecology, Sustainable Development, and Energy that oversees all aspects relating to tunnels. It develops research and guidelines concerning the various aspects of underground constructions : civil engineering, equipment and the operation of underground structures. AITES is an international association made up of 58 national groups (or Member Nations) and over 300 Affiliate Members from all sectors of the Tunnels and Underground Space Industry. Elle a pour objectifs : Its objectives are to: • D’encourager l’utilisation du sous-sol au profit du grand public, de l’environnement et du développement durable ; • De promouvoir les progrès dans la planification, le projet, la construction, l'entretien, la réhabilitation et la sécurité des tunnels et de l'espace souterrain en rassemblant et confrontant les informations, ainsi qu'en étudiant les questions qui s'y rapportent. • Encourage the use of underground space to benefit the general public, the environment and sustainable development • Promote advances in planning, projects, construction, maintenance, renovation and safety of tunnels and underground space by compiling and comparing data as well as studying the resulting issues. M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 71 ??AG_Mise en page 1 21/02/13 14:37 Page72 VIE DE L’AFTES/AFTES ACTIVITIES M 72 Public concerné- Who can attend- Cette formation s’adresse aux titulaires d’une formation généraliste dans le domaine du génie civil et du génie géotechnique ou à des professionnels ayant une formation dans des domaines voisins tels que celui de la mécanique. This course is designed for graduates of generalist programmes in the fields of civil and geotechnical engineering or professionals with a background in related fields such as mechanics. Niveau ou Diplôme requis- Prerequisite Degrees- • Titulaires d’un diplôme de niveau BAC+5 ou équivalent (Ingénieur, Masters). • Diplômes étrangers de niveau équivalent. • Cadres d’entreprise de niveau BAC+4 +3 ans d’expérience professionnelle. • Graduates with a BAC+5 degree or equivalent (Engineer, Master’s) • Equivalent foreign degrees • Company executives with a BAC + 4 education +3 years of professional experience Métiers- Careers- • Spécialistes en études de prix, • Spécialistes en méthodes projets et travaux, • Responsables d’une opération de tunnels, • Responsables d’ouvrages souterrains en construction, • Responsables d’ouvrages souterrains en exploitation. • Tunnel project management engineers • Quantity surveyor engineers • Project and construction methods engineers • Management engineers for underground structures under construction • Management engineers for underground structures in operation Débouchés- Opportunities- • Grands maîtres d’ouvrages dans le domaine des infrastructures de transports, des réseaux, de l’aménagement urbain, de l’énergie et du stockage. • Grandes entreprises du BTP et leurs filiales spécialisées dans le domaine des travaux souterrains. • Bureaux d’ingénierie agissant en tant que maître d’œuvre et/ou en charge des études de projet et d’exécution, du suivi de chantier, Bureaux d’études spécialisés. • Entreprises intervenant dans les domaines des équipements des ouvrages souterrains, constructeurs de matériels spécialisés. • Entreprises spécialisées dans le domaine de l’entretien et des travaux de réparation d’ouvrages souterrains • Organismes techniques publics, organismes et bureaux de contrôle. • Major clients working in transport infrastructures, underground networks, urban development, energy and storage. • Major construction companies and their subsidiaries specialising in underground construction. • Engineering firms working in construction project management and/or overseeing project design and execution, worksite upervision, specialised engineering firms. • Companies working in the equipping of underground structures, specialised equipment constructors. • Companies specialising in maintenance and repairs for underground structures. • Public technical agencies, inspection authorities and bodies. Atouts de la formation- The programme’s advantages- • Deux grandes écoles de référence en Génie Civil impliquées en recherche dans le domaine des travaux souterrains • Partenariat étroit avec l’AFTES et le CETU, et avec les acteurs majeurs des travaux souterrains. • Nombreux débouchés dans un secteur porteur en constante évolution au plan national et international. • Formation labellisée au niveau international par l’AITES. • Equipe pédagogique constituée en majorité de professionnels et faisant appel à des experts nationaux et internationaux. • Méthodes pédagogiques diversifiées : cours, conférences, visites et projets. • Mission en entreprise de cinq mois. • Two French Technical Universities of reference in civil engineering involved in underground construction research • Close partnership with AFTES, CETU and leaders in the underground construction field • Numerous opportunities in a sector that is constantly developing, both nationally and internationally • Programme internationally endorsed by AITES • Teaching staff consisting largely of professionals and calling on national and international experts • Diverse educational methods : classes, lectures, field trips and projects • 5 months internship M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 ??AG_Mise en page 1 21/02/13 14:37 Page73 VIE DE L’AFTES/AFTES ACTIVITIES • Soutien financier possible pour les étudiants et demandeurs d’emploi. • Financial aid available for students and job seekers Programme général- Programme overview- Les enseignements du mastère sont articulés en deux phases de 5 mois : • Un semestre d’enseignements (octobre à février) : enseignements théoriques, travaux dirigés et conférences spécialisées (soit 316 h) et projet de groupe portant sur l’ensemble des étapes de conception et réalisation (150 heures tutorées). • Un semestre de stage en milieu professionnel (mars à juillet) tutoré par l’équipe pédagogique et l’organisme d’accueil débouchant sur la soutenance d’une thèse professionnelle. The Master’s classes are held in two 5-month sessions: • One semester of coursework (October to February) - Theory classes, directed studies and specialised lectures (316 hrs.) - A group project covering all design and construction stages (150 tutored hours) • One semester of internship (March to July) - Tutored by the faculty and the host company. - In preparation for academic defence of a professional thesis. Le semestre d’enseignements a été organisé autour de 6 modules et d’un projet (tableau 1), sous la responsabilité des responsables pédagogique, qui animent pour chacun des modules une équipe de conférenciers et d’enseignants. There are six modules in the first semester of classes in addition to specialised lectures and a project as outlined in the table below. Cours / Classes Durée / Duration Connaissances de base / Basics 60 h Approche générale du projet / General project approach 46 h +12 h Techniques de construction / Construction techniques 54 h + 20 h Conception et vérification / Design 59 h + 4 h Equipements et sécurité en phase d’exploitation / Equipment and safety during the operational phase 28 h + 6 h Gestion du patrimoine de tunnel / Tunnel asset management 24 h + 3 h Projet / Project 150 h tutorées / 150 tutored hrs Tableau 1 : Organisation du semestre d’enseignement / Modules of the first semester. Les enseignements, comme le tutorat du projet, font un très large appel à des enseignants et experts français et étrangers issus de la profession. Classes and project tutoring make considerable use of French and foreign teachers and experts working in the profession. Langues d’enseignement- Language- Les enseignements seront pour l’essentiel donnés en français. Cependant, compte tenu du caractère international de la profession des travaux souterrains, certains enseignements et conférences seront donnés en anglais. Afin de pouvoir suivre cette formation, les candidats devront avoir une maîtrise suffisante des langues françaises et anglaises. Un niveau TOEIC de 700 points et de 490 points au TCF (test de connaissance du français) seraient un plus pour suivre ce cursus. Most classes are given in French. However, considering the international nature of the underground construction industry, some classes and lectures are given in English. To take this course, candidates must have a good knowledge of English and French. A TOEIC level of 700 points and 490 points on the TCF test (French knowledge test) would be a plus factor in taking this course. Lieu des cours et moyens matériels- Location of classes and material resources- Les cours auront lieu dans les locaux de l’INSA et de l’ENTPE. Les étudiants auront accès aux réseaux informatiques et aux outils logiciels nécessaires pour leurs projets. The course is taught at INSA and ENTPE. Students will be given access to the IT networks and software tools needed to complete their projects. M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 73 ??AG_Mise en page 1 21/02/13 14:37 Page74 VIE DE L’AFTES/AFTES ACTIVITIES M Modalités d’admission- Admissions- La sélection des candidats s’effectue en 2 phases : • Présélection sur dossier de candidature - Un Curriculum Vitae détaillé - Une lettre de motivation - Une copie du diplôme - Un relevé des notes obtenues lors des deux dernières années d’école - D’autres éléments tels que des lettres de recommandation peuvent faciliter l’admission au cursus • Sélection sur entretien devant un jury d’enseignants et de professionnels. Applicants are selected in two stages: • Screening stage based on application file - A detailed Curriculum Vitae - A letter of interest - A copy of diploma - A list of the marks obtained over the last two years of school - Other elements such as letters of recommendation would be seen positively for admission to the course • Selection based on an interview before a panel of teachers and professionals. Frais de scolarité- Tuition fees- Les frais de scolarité incluent les cours, les supports écrits et l’encadrement. • Salarié d’entreprise en plan de formation personnel : 15 000 € TTC • Salarié en Congé individuel de formation : 15 000 € TTC • Etudiants et demandeurs d’emploi : 7 500 € TTC Un soutien financier pourra être accordé aux étudiants français et étrangers et demandeurs d’emploi, sur présentation d’un dossier, et après examen par une commission. La mission en entreprise pourra donner lieu à gratification. Tuition fees include coursework, written materials and academic support. • Company employee in a staff training programme : €15,000 inc. tax • Employee on individual training leave : €15,000 inc. tax • Student and job seekers : €7,500 inc. tax Financial support may be granted to French and foreign students and job seekers on submitting an application and following a committee review. The 5 months internship may be remunerated. Planning de l’année 2013-2014Jury d’admission Dépôt des dossiers de candidature Audition des candidats Résultats de l’admission Session 1 ème 2 10 avril 2013 quinzaine d’avril 2013 10 mai 2013 Session 2 ème 2 1er juin 2013 quinzaine de juin 2013 5 juillet 2013 Démarrage des cours : 1er octobre 2013 Les renseignements détaillés concernant cette formation post-graduée ainsi que le dossier d’inscription sont sur le site de l’INSA : http://mstunnels.insa-lyon.fr et de l’AFTES : http://www.aftes.asso.fr Mission en entreprise : 1er mars 2014 au 31 juillet 2014 Timetable for the 2013-2014Two admission panel sessions Submission of applications Applicant interviews Admission results 1st session 2nd session April 10th, 2013 April 15th to 30th, 2013 May 10th, 2013 June 1st, 2013 June 15th to 30th, 2013 July 5th, 2013 Classes begin: October 1st 2013 Company internships: March 1st, 2014 to July 31st, 2014 74 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 Further information on this post-graduate programme and the application file can be found on the website: http://mstunnels.insa-lyon.fr or http://www.aftes.asso.fr ??AG_Mise en page 1 21/02/13 14:37 Page75 VIE DE L’AFTES/AFTES ACTIVITIES Le projet national de recherche Ville 10D-Ville d'Idées L’assemblée générale du 30 novembre 2012 lance la première tranche ! Monique LABBE AFTES, présidente du COMES* * Comité Espace Souterrain de l’AFTES Le top de départ du projet vient d’être donné. Après les étapes préparatoires de discussion et mise au point, l’accord et le soutien financier du ministère de l’Ecologie au Projet National de recherche Ville10D-Ville d'Idées ont été définitivement acquis en juin 2012 après consultation du RGCU qui rassemble des représentants de toute la profession française du génie civil. Le budget prévisionnel total du Projet National (PN) sur 4 ans est de 5,2 M€, en prenant en compte la valorisation de l’ensemble des dépenses, temps passés et apports en nature divers que les partenaires mettront dans le projet. Moyennant ce niveau d’investissement des partenaires, le financement disponible sera de 1,9 M€ environ, dont 1 M€ de subvention de la part de l’Etat. La 1ère assemblée générale du PN, qui s’est tenue le 30 novembre 2012, a concrétisé le lancement du projet, mis en place l’organisation et les structures de pilotage, et validé la 1ère tranche des travaux qui sera entreprise dès le début 2013. Il faut savoir que l’assemblée générale qui rassemble tous les membres partenaires détient la totalité des pouvoirs de décision concernant le déroulement du PN. Rappelons aussi que pour être membre partenaire et ainsi pouvoir suivre de près les avancées des recherches, il convient de signer la charte du projet et de verser une cotisation annuelle ; cette dernière s’élève de 0,2T à 3T selon la catégorie et la taille des organismes, avec T= 4500 € HT. La 1ère tranche (travaux s’étendant sur 2013-début 2014), d’un montant total de 980 k€ et un financement prévisible de 343 k€, consistera principalement en un état des lieux sur les différentes thématiques : travaux bibliographiques, études de cas, recensement de l’existant. Ceux qui veulent en savoir plus sur le contenu peuvent prendre directement contact avec les animateurs de ces thèmes : • Sur le volet économie et gouvernance : MM. Bossin (Interface Transport) et Gautier (Systra) • Sur le volet environnement : Mme D’Aloia (CETU) et M. Barroca (Université Marne la Vallée/ LEESU) • Sur le volet psychosocial : Mme Salles et M. Mancebo (Université de Reims- Laboratoire Habiter) • Sur le volet visibilité, connaissance et gestion des données : MM. Marache (Université Bordeaux 1) et Closset (BRGM) • Sur les aspects plus transversaux : aspects juridiques et réglementaires, coordination des thèmes, articulation avec les sites : (IAU IdF, Ateliers Monique Labbé). Au final le PN se donne pour objectif d’offrir une méthodologie et des outils pour déceler les contextes potentiellement pertinents pour des solutions souterraines, ainsi que pour faire émerger ces solutions et convaincre sur leur bien fondé. Il devra également démontrer le besoin de planification de cet usage, en cohérence avec la planification qui est faite en surface. TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M C’est un grand motif de satisfaction pour l’AFTES qui a fait de l’espace souterrain un axe prioritaire d’actions pour le mandat actuel 2012-2014. Cette décision signifie aussi concrètement : • Que le thème du développement des espaces souterrains est considéré comme très intéressant, qu’il est reconnu comme constituant effectivement un enjeu pour la ville durable, et qu’il mérite d’être aujourd’hui approfondi, • Que les axes et thèmes de recherche présentés dans le rapport sont considérés comme pertinents et de nature à lever les verrous et freins qui empêchent le développement espéré des opérations faisant appel au souterrain, • Que la démarche partenariale associant ingénieurs, architectes, urbanistes, chercheurs, mais aussi plus largement les domaines du génie civil et des sciences humaines, est une plus-value peu commune et un réel atout de ce PN, • Que la méthodologie, la démarche d’association de sites d’application et le budget retenus pour les 4 ans du PN sont validés. 75 ??AG_Mise en page 1 21/02/13 14:37 Page76 VIE DE L’AFTES/AFTES ACTIVITIES M L’assemblée générale du 30 novembre a validé la désignation de Jean Claude Boucherat, Président du Conseil économique, social et environnemental régional d’Ile de France, comme Président du PN Ville 10D, la Direction générale étant assurée par Monique Labbé, et la Direction opérationnelle par Jean Pierre Palisse, ceux-ci étant épaulés par des comités de pilotage et d’orientation définis dans la charte du PN. Il faut insister sur le fait que la réussite du projet et son ambition sont étroitement tributaires de l’importance du partenariat qu’il pourra susciter. Le PN sera ce que les partenaires décideront d’en faire. Etre membre partenaire du PN peut signifier plusieurs choses : • Contribuer à la définition des actions de recherche, s’impliquer dans leur réalisation et prétendre à une partie de financement dans le cadre du PN ; • Et/ou Suivre les travaux qui se feront sans participer pour autant activement à ces travaux, 76 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 • Et/ou Apporter un site ou un lieu d’application pour la mise en œuvre des outils et méthodologies (c’est souvent le cas des maîtres d’ouvrage de sites). Le formule du PN permet un partenariat très ouvert et très souple. Même si chacun est incité à signer la charte rapidement, il sera toujours possible de s’associer au PN au cours de l’année 2013. L’avantage de s’impliquer plus rapidement est de pouvoir participer sans attendre au suivi de la 1ère tranche et à la définition de la deuxième tranche des travaux de recherche. Même si une bonne part des travaux de première tranche fait appel à de la recherche académique, gardons aussi à l’esprit que ce projet de recherche doit favoriser les retombées opérationnelles et le développement des projets ou des solutions impliquant l’espace souterrain. t J’adhère à l’AFTES Membership Form La qualité de membre adhérent de l’AFTES, permet : • de recevoir la revue « Tunnels et Espace Souterrain », organe officiel de l’AFTES • de participer aux groupes de travail, aux journées d’études et aux visites de chantiers organisées par l’Association • l’accès à l’espace membre du site www.aftes.asso.fr, et le téléchargement libre et gratuit des recommandations élaborées par les groupes de travail de l’AFTES. ✁ 77AboSpeAboAftes_Mise en page 1 22/02/13 09:33 Page1 The AFTES membership allows to : • receive the AFTES official publication « Tunnels et Espace Souterrain » • take part in the Working Groups, study sessions and site visits organized by AFTES • get access to the member's website www.aftes.asso.fr including free loading of the AFTES WG's recommendations. Membre Collectif Collective Member 1000 e L’adhésion comprend 6 numéros de la revue en 3 exemplaires. Membership's fee includes provision of the 6 Tunnels & Espace Souterrain magazine yearly issues (3 copies/issue) Membre Individuel Individual Member 150 e L’adhésion comprend 6 numéros de la revue. Membership's fee includes provision of the 6 Tunnels & Espace Souterrain magazine yearly issues (1 copy/issue). Membre Retraité Retired Member 50 e L’adhésion comprend 6 numéros de la revue. Membership's fee includes provision of the 6 Tunnels & Espace Souterrain magazine yearly issues (1 copy/issue). Edudiant Student 10 e L’adhésion comprend 6 numéros de la revue (qui ne pourra être expédiée qu’en France. Joindre la photocopie de la carte d’étudiant) Membership's fee includes mailing (France only) of the 6 magazine yearly issues. Nom/Surname : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom/First name : Dans le cas d’une adhésion d’un Membre Collectif, merci d’indiquer le nom et l’adresse du représentant de la société. If applying for Collective Membership, please state name and address of the company representative. .................................. Entreprise/Company, Fonction/Position : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Adresse/Address : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Code Postal : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ville/Town : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays/Country : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . E-mail : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél. : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mobile : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fax : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . REGLEMENT/PAYMENT Par Virement bancaire au compte ouvert du Crédit Lyonnais de l’AFTES / By credit transfer : Code Banque 30002 - Code Agence 00423 - Compte 000 0000 829H - clé RIB 33 IBAN : FR06 3000 2004 2300 0000 0829 H33 - BIC : CRLYFRPP Date et signature Joindre la copie du justificatif en cas de règlement par virement / Attach a copy of the proof in case of payment by transfer Par chèque bancaire à l’ordre de l’AFTES Bulletin d’adhésion à retourner à / Please complete and sign this form and send to : AFTES - Sakina Mohamed - 15 rue de la Fontaine au Roi - 75011 PARIS Je m’abonne à Subscription form 2013 TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN Nom/Surname : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom/First name : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Adresse complète / Complete address : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ville/Town : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays/Country : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél. : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . E-mail : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mode de paiement / Method of payment Tarif / Rate ❍ Chèque bancaire ci-joint / Bank cheque enclosed ❍ Virement / Bank transfer BP CA Cusset - 13907 00000 00202935614 75 IBAN : FR76 1390 7000 000020293561475 SWIFT : CCBPFRPPLYO A retourner à / To be returned : ❍ 1 an ❍ 2 ans 125 C 220 C ETRANGER : ❍ 1 an ❍ 2 ans 175 C 270 C FRANCE : Signature : Spécifique 33, place Décurel - 69760 Limonest Tél. : 00 33 (0)4 37 91 69 50 - Fax : 00 33 (0)4 37 91 69 59 - E-mail : [email protected] 78_79B1_Mise en page 1 21/02/13 14:44 Page78 VIE DE L’AFTES/AFTES ACTIVITIES M Congrès international Lyon 2014 Tunnel et Espace souterrain, risques & opportunités International congress Lyon 2014 Tunnels and Underground space, risk & opportunities 78 Dans une société où l'incertitude est mal acceptée et où la sensibilité à toute perturbation s’accroît, l’activité de travaux souterrains souffre historiquement d’un déficit de réputation, tant auprès du public que des grands décideurs. Dans le même temps, l'exemple de réalisations tout à fait réussies, et les contraintes liées à la densification urbaine, renforcent l'intérêt d'aménagements souterrains audacieux et innovants. L’ambition de ce Congrès est de rassembler des contributions prouvant que notre profession, consciente de ces enjeux, travaille avec succès tant à la maîtrise des risques de toutes natures qu’au développement des opportunités d’aménagements souterrains. D’ailleurs, ces deux directions se rejoignent, la maîtrise des risques ainsi que la réduction des coûts et des délais étant des facteurs clés pour l’élargissement des perspectives d’utilisation du sous-sol. Cette ambition sera développée à travers quatre thèmes : In a society that strongly dislikes uncertainty and in which people are increasingly sensitive to the slightest disturbance, underground works have historically suffered from a poor reputation – in the eyes of the public and key decision-makers alike. At the same time, examples of highly successful projects combined with the constraints of urban density have resulted in a fresh interest for daring and innovative underground developments. This Congress aspires to bring together contributions offering evidence that our profession is fully aware of these issues and taking effective action, not only to control all forms of risk but also to develop further opportunities for underground projects. Indeed, these two activities are linked inasmuch as risk management and improving costs and leadtimes are key factors in expanding the potential for the use of underground space. This aspiration will be examined from four perspectives: A • Conduite et conception des projets de tunnels et d’aménagements souterrains A • Designing and conducting projects for tunnels and other underground works Quels processus de maîtrise des risques pour les projets de tunnels, et plus généralement d’aménagements souterrains ? Quels enseignements tirer d’un retour d’expérience sur le développement de ces processus au cours des dernières années ? Comment sortir d’un cercle vicieux où les risques des uns deviennent souvent des opportunités pour les autres ? Comment cette maîtrise des risques permet-elle de crédibiliser le développement de projets ambitieux ? Comment impliquer tous les acteurs dans cette démarche ? Appropriate risk management processes need to be adopted for tunnel projects and underground works in general. Lessons must be learned from experience in the development of these processes in recent years. A way must be found to escape from the vicious circle in which the risks perceived by some often become opportunities for others. Risk management can provide legitimacy for ambitious projects and their development. All stakeholders need to be involved in such approaches. B • Progrès et innovations technologiques B • Technological progress and innovations Comment les progrès et innovations sont-ils un facteur de réduction des risques ? Quels sont les progrès et innovations importants à mettre en exergue, Progress and innovations can reduce risks in a number of ways. Certain major advances and innovations relating to deep tunnels and other underground urban M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 78_79B1_Mise en page 1 21/02/13 14:44 Page79 VIE DE L’AFTES/AFTES ACTIVITIES tant pour les tunnels profonds que pour les ouvrages souterrains urbains ? Quelles opportunités créent-ils, par exemple en élargissant le domaine d’application des techniques souterraines, ou encore en réduisant les durées de réalisation ? Les leçons tirées d’expériences malheureuses peuvent-elles contribuer à une meilleure maîtrise des risques futurs ? structures should be emphasised. For instance, these can give rise to new opportunities by broadening the scope of application for underground techniques and/or bringing down leadtimes. Lessons may be learned from unfortunate experiences; these could contribute to better risk management in the future. C • New uses for underground space C • Développement des usages du sous-sol Comment de nouvelles opportunités d’usage du sous-sol peuvent-elles être développées ? Comment faire prendre conscience aux autorités et au grand public des perspectives offertes par l’aménagement de l’espace souterrain ? Comment articuler les aménagements de surface avec les aménagements souterrains et favoriser leur valorisation mutuelle ? Comment chiffrer leur intérêt pour la collectivité ? New opportunities for using underground space may be developed in a variety of ways. The authorities and the general public alike need to become aware of the potential inherent in the development of underground space. Surface developments need to be appropriately linked to underground developments in such a way as to enhance both. The benefits to the community need to be expressed in measurable terms. D • Managing underground infrastructures D • Gestion des infrastructures souterraines Comment une gestion par les risques contribue-t-elle à rationaliser les opérations d’entretien et de maintenance ? Comment évaluer la capacité des ouvrages à assurer leur fonction au cours du temps ? Comment ouvrir des perspectives d’évolution de l’usage des infrastructures en phase avec l’évolution des besoins ? Quelles innovations permettent de mieux maîtriser l’exploitation des espaces souterrains ? Risk-based management can help rationalise upkeep and maintenance work. Assessing the ability of structures to fulfil their function in the long-term is important. Ways need to be found to allow potential changes in use of infrastructures to be apprehended, in line with changing needs. Certain innovations may enable better use of underground space. Bulletin réponse n°1 / Reply Coupon N° 1 Nom / Surname . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom / First name . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Société - Organisme / Company-Organisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Adresse / Postal address . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Code Postal / Post Code . . . . . . . . . . . . . . . Ville / City . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays / Country . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . E-mail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ❏ Je souhaite recevoir les bulletins d’information ultérieurs / Please send me the next information bulletins ❏ Je souhaite présenter une communication sur le sujet suivant / I should like to present a paper on the following subject ............................................................................................................................. Je souhaite participer à l’Exposition / I should like to take part in the Exhibition A retourner à / Reply form to be mailed to : AFTES - 15, rue de la Fontaine au Roi - 75011 Paris - France TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M ❏ 79 80_81stbardegavetlivet_Mise en page 1 21/02/13 14:48 Page80 DÉLÉGATIONS RÉGIONALES M Délégation Sud-Est Une journée de Sainte-Barbe sous le triple signe de la technique, de la gastronomie et de la neige GUILLAUD M Maurice AFTES Pour cette journée du 7 décembre, Jean-François Jaby, Délégué régional Sud-Est de l’AFTES, avec l’aide des responsables locaux d’EDF et du Groupement conduit par Spie Batignolles TPCI, avait bâti un programme très complet et très minuté comprenant des exposés sur le projet du nouvel aménagement hydroélectrique de la chute de Gavet, une visite du chantier et un déjeuner gastronomique au château de la Commanderie d’Eybens, près de Grenoble. C’était sans compter sur la neige qui s’est invitée à la fête sans prévenir au point de provoquer de sérieux glissements… de programme : dès le matin, entre Gavet et Livet, sur la route qui mène les skieurs aux Deux Alpes ou à l’Alpe d’Huez, dans le massif des Grandes Rousses, on était à la limite de chausser les pneus à clous ; à la mi-journée, il a fallu près d’une heure pour rejoindre le restaurant et en fin d’après-midi, certains lyonnais furent obligés de rentrer chez eux à 40 km/h derrière une saleuse ! Mais neige du matin n’arrête ni les pèlerins ni les passionnés de tunnels et nous étions nombreux le matin à assister à la présentation du projet par Paul Gaudron, Chef d’aménagement EDF, et Paul Roux, chef de projet pour le Groupement Spie Batignolles TPCIDodin Campenon Bernard-Sotrabas-Chantiers Modernes Rhône Alpes. En quelques mots, le projet consiste à remplacer les six aménagements hydroélectriques existants sur la moyenne Romanche par un aménagement unique de même hauteur de chute (270 m) mais plus puissant (94 MW au lieu de 82 actuellement et une production de 560GWh au lieu de 405). Les travaux souterrains principaux consistent en une galerie d’amenée de 4,70 m de diamètre, divisée en 2 branches (longueurs : amont 5900m, aval 3670 m), une cheminée d’équilibre de 5m de diamètre et 177 m de hauteur et un puits vertical blindé (diamètre foré 4,10 m ; hauteur 160 m), enfin la centrale souterraine composée de deux cavernes (usine : hauteur maxi 35 m, longueur 74 m, largeur 16 m) et transformateurs (hauteur Train suiveur du tunnelier. 80 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 maxi 14,6 m, longueur 65 m, largeur 11m). Pour la galerie d’amenée, deux tunneliers Herrenknecht roche dure dia 4,74 m sont actuellement en cours de montage. Les travaux de génie civil sont prévus de 2012 à 2015, et les équipements de 2014 à 2016, pour une mise en service de l’aménagement au 1er trimestre 2017. Le coût prévisionnel global de l’ouvrage est de 250 M€, le marché du Groupement étant de 107,5 M€. Un article détaillé décrivant le projet et les premiers travaux de génie civil sera publié dans le courant de cette année. t 80_81stbardegavetlivet_Mise en page 1 21/02/13 14:48 Page81 DÉLÉGATIONS RÉGIONALES Vue en plan du tracé de la galerie d’amenée. Coupe au niveau des ouvrages aval (cheminée d’équilibre, puits blindé, centrale, restitution). M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 81 82geotechnique_Mise en page 1 21/02/13 14:51 Page82 DÉLÉGATIONS RÉGIONALES M Délégation Sud-Est Les géosynthétiques dans l’espace souterrain JABY M Jean-François Délégation Sud-Est Le 1er février, 40 personnes assistaient à la conférence suivie d’une visite d’une usine de fabrication, TERAGEOS, à VEUREY (38). Jean-François JABY 1 présente les géosynthétiques et leur utilisation dans l’espace souterrain : • Trois grandes familles, les géotextiles, les géomembranes et les géocomposites. • Les fonctions principales, drainage, filtration, séparation, étanchéité, protection, renforcement, anti-fissuration, anti-érosion. • L’importance capitale des géosynthétiques dans la longévité des ouvrages souterrains et dans leur qualité. • La fragilité des géosynthétiques nécessitant de choisir le mieux adapté et une entreprise de pose qualifiée. Patrick BROCHIER et Jean-Luc MICHAUX 2 présentent ensuite les géotextiles : • Deux grandes familles, les non-tissés et les tissés • La fabrication des non-tissés aiguilletés et aiguilletés thermo-fixés. • La fabrication des tissés. • Les propriétés de chacun et les normes existantes. • Les fonctions et applications. • Les critères de choix. • Les géocomposites de drainage (TERADRAIN). • Les géocomposites de maintien des terres (TERACRO). Après de nombreuses questions et réponses, les participants ont pu visiter : • La fabrication d’un géocomposite de maintien des terres en talus. • Le laboratoire TERAGEOS et un essai de drainage sous forte pression. • L’atelier de soudure de géomembranes et les contrôles des soudures. t Jean-Louis MAHUET a présenté ensuite les géomembranes : • Les membranes PVC translucides pour tunnels et tranchées couvertes. • Le fascicule 67 titre 3 et les recommandations AFTES. • Les membranes bitumineuses pour tranchées couvertes. • Les géosynthétiques bentonitiques. • Les géocomposites d’étanchéité. • Les géocomposites de drainage. • Les certifications ASQUAL. 1 2 82 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 83delf_Mise en page 1 22/02/13 09:35 Page83 M ABTUS ASSOCIATIONS SŒURS Visite d’une délégation de l’ABTUS Chantier du tunnel ferroviaire de Delft (Pays-Bas) DE LATHAUWER M Willy ABTUS Une délégation de l’ABTUS s’est rendue le 23.08.2012 à Delft pour y visiter les travaux d’un tunnel ferroviaire à 4 voies, de 2,4 km de longueur, dans le centre historique de la ville de Delft, sur la ligne traditionnelle Rotterdam – La Haye. Ce nouveau tunnel ferroviaire permet la suppression du viaduc existant à 2 voies, qui coupe actuellement la ville en 2 parties. Les extrémités Nord et Sud du tunnel sont, surtout les parties Phoenixstraat, réalisées en fouilles ouvertes traditionnelles. Dans la partie centrale, l’espace restreint a conduit à utiliser une méthode par phases, où 2 voies sont d’abord réalisées dans le tube Est, suivies, après démolition du viaduc ferroviaire, des 2 autres voies dans le tube Ouest, ainsi que d’un parking voisin à 2 niveaux. Photo 1 Il est partout fait usage de parois moulées permanentes comme soutènement (photo 1), en combinaison avec une excavation traditionnelle. Vu la proximité (moins de 3 m) de bâtiments historiques, un système étendu de monitoring a été mis en place. Une ancienne tour de défense et un moulin à vent historique en service (photo 2), situés dans le nouveau tracé du tunnel, doivent être maintenus. Dans la partie centrale, une gare de 450 m de longueur à 4 voies et quais est réalisée en souterrain. Ici aussi les parois moulées sont utilisées, avec excavation traditionnelle. Un immeuble urbain de bureaux sera construit ultérieurement au-dessus de la gare, avec des charges éminemment variables sur les colonnes, où les parois moulées et les barrettes seront utilisées comme fondations de cet immeuble. Il en résulte des exigences très sévères en ce qui concerne les déplacements relatifs de ces parois et barrettes. Le contrat comprend également la construction de plusieurs ponts et murs de quai, ainsi que le parachèvement final de toute la zone. Les travaux sont effectués par la Combinatie Crommelijn (comportant les sociétés CFE Nederland, Mobilis et Dura Vermeer), pour compte de Prorail, organisme en charge de l’infrastructure des chemins de fer néerlandais. t Photo 2 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 83 101_103ListeArticle essai_Mise en page 1 21/02/13 14:55 Page84 VIE DE L’AFTES/AFTES ACTIVITIES M Classement thématique des articles parus dans TES en 2012 Thematic classification of papers published in TES in 2012 Vie de l’AFTES, de l’AITES et des associations-sœurs Activities of AFTES, ITA and sister-associations • Assemblée Générale du 15 décembre 2011 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Classement thématique des articles parus en 2011 - Thematic classification of papers published in 2011 - Alain Mercusot • L'assurance-construction Conférence du 5 Octobre 2012 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Recommandations des groupes de travail de l’AFTES AFTES technical recommendations • Avis d'expert de l'AFTES/GT9 - Nappe à excroissance Fonda GTX pour la drainage surfacique des ouvrages souterrains AFTES'EXPERTS'REPORT -WG N°9 - Fonda GTX studded membrane for surface level drainage of underground structures - Jean-Louis Mahuet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Recommandation du GT32 de L'AFTES - Recommandation sur la caractérisation des incertitudes et des risques géologiques, hydrogéologiques et géotechniques - Recommendation of AFTES'WG32 - Recommendation on the characterisation of geological, hydrogeological and geotechnical uncertainties and risks - Gianpino Walter Bianchi, Jean Piraud . . . . . . . • Recommandation du GT36 de L'AFTES - Géométrie, béton, coffrage et bétonnage des revêtements de tunnels : défauts de réalisation - Recommendation of AFTES'WG36- Geometry, concrete, formwork and concreting of tunnel linings: construction defects . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Descriptions de chantiers/Descriptions of worksites • Rénovation des tunnels routiers sous le Rocher de Monaco - Renovation of road tunnels beneath the Monaco Rock Christophe Butaud, Aude Letourneux, Pierre Mérand . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Avancement des travaux de la liaison ferroviaire "Schuman-Josaphat" - Progress of works on the "Schuman-Josaphat" rail link - Philippe Van Bogaert, Johan Mignon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • La colline reconstituée de Limelette - Restoring Limelette hill - Roland Godfroid, Jean Herbauts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Maîtrise des vibrations en milieu urbain : le creusement à l'explosif du tube nord du tunnel de la Croix-Rousse - Control of vibrations in an urban environment: excavation of the northern tube of the Croix-Rousse tunnel using explosives François Lopez, Florent Martin, Thierry Panigoni . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Réhabilitation de collecteur pluvial ARMCO 3000 & 3250 mm par tubage en profilé PE renforcé acier Rib Loc Rehabilitation of a rainwater drain using reinforced steel PE profile piping - Olivier Pouvesle, Eric Vandame . . . . . . . . • Record de construction en technique "sans tranchée" pour les ouvrages de prise et rejet d'eau de mer d'une ferme d'acquaculture au Portugal - Record trenchless installation of seawater intakes and outfalls for a fish farm project in Portugal - Marc Schuermans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Particularités du projet du tunnel transalpin du Brenner - Specificities of the Brenner transalpine tunnel - Jean Piraud . . • Londres, la ville de tous les records - London - the venue for more than one kind of record - Eric Gastine . . . . . . . . . . . • Tramway T6 : liaison Chatillon-Viroflay - Tramway T6: Chatillon-Viroflay link - Philippe Grave, Valérie Doré, Eric Mordant . . 84 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 N° TES Pages 229 229 234 91-100 101-103 587 N° TES Pages 229 63-69 232 274-355 233 418-461 N° TES Pages 229 55-61 230 230 157-164 165-171 231 279-232 232 357-362 233 233 233 234 463-471 472-480 489-492 533-541 101_103ListeArticle essai_Mise en page 1 21/02/13 14:55 Page85 VIE DE L’AFTES/AFTES ACTIVITIES Thème A • Le sous-sol, outil privilégié de la ville durable - Underground space, the ideal tool for the sustainable city Willy De Lathauwer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Thème B • Innovations techniques en tunnels profonds - Technical innovations in deep tunnels - Piergiorgio Grasso . . . . . . . . . . . . • Trois tunnels sur le chantier de l'autoroute A89 Est : un chantier d'une ampleur exceptionnelle dans un environnement particulièrement sensible - Three tunnels during construction of A89 east motorway: a work of exceptional magnitude in a particularly sensitive environment - Frédéric Bultel, Jean-Jacques Lacaze, Xavier Richer de Forges, Hubert Tournery . . • Entre Loire et Rhône : le tunnel de Violay - From Loire to Rhône: the Violay tunnel - Loïc Thevenot . . . . . . . . . . . . . . . . . Thème B1 • Innovations techniques en tunnels urbains - Technical innovations in urban tunnels - Anne Bouvard • COTETA : contôle des tassements en temps réels - COTETA : settlement monitoring in real time - Laurent Avallone, Francis Vallon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Thème C • La longue vie des ouvrages souterrains - The long service life of underground structures - Didier Lacroix . . . . . . . . . . . • Rénovation lourde du tunnel de la Croix-Rousse à Lyon du programme de l'opérationà la conception-réalisation Major renovation of Croix-Rousse tunnel in Lyon from operation programme to design-build - Gérard Labrit, Maxime Chatard, Frédéric Walet,James Dupont . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Rénovation lourde du tunnel de la Croix-Rousse - points particuliers de la conception technique - Major renovation of Croix-Rousse tunnel - Specific aspects of the technical design - Edward Clayton, Bruno Soler, Jérémy Voiron . . . . . Thème D • Faire aimer les ouvrages souterrains - Making underground space more attractive - Monique Labbé . . . . . . . . . . . . . . . • La galerie de sécurité du tunnel de la Croix-Rousse - un équipement unique au monde - Emergency gallery of the Croix-Rousse tunnel - Hervé Vadon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • La nouvelle gare TGV de Turin : Porta Susa - New high-speed train station: Porta Susa, Torino - Jean-Marie Duthilleul, Etienne Tricaud, Silvio D'Ascia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • La contribution du sous-sol à un développement durable de la métropole parisienne - The contribution of underground space to the sustainable development of metropolitan Paris - Jean-Pierre Palisse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Technique/Technical • Avancement d'un tunnelier mixte en région parisienne : retour d'expérience du duplex de l'A86 - Progress of a dual mode TBM in the Paris region: feedback from the A86 duplex tunnel - Isabelle Decker . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Poussière dans les tunnels ferroviaires : cause, risques et remèdes - Dust in railway tunnels: causes, risks and counter-measures - Johannes Rolder, Bernd Hagenah, Robert Lassy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • MetroDuo, un nouveau concept pour combiner métro express et omnibus - Metroduo, a new concept combining express metro and local train - Ildefonso P. De Mathias Jimenez, Jean Piraud . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Les bétons dans les tunnels : types, usages, spécificités, mise en œuvre et innovation - Concrete in tunnels: types, uses, particularities, implementation and innovations - Catherine Larive, Michel Lévy, Loïc Divet, Alain Mercusot . . . . . . . . . . • 61ème Colloque de Géomécanique de Salzbourg - 61th Geomechanics Colloquy, Salzburg - Bernard Falconnat, Hubert Tournery, Frédéric Walet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • 50 années de mise en œuvre de la NATM en France - 50 years of NATM from a French perspective Martin Putz-Perrier et al. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Colloque feu et béton - Fire and concrete symposium - Serge Horvath . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Groupe de Travail Francophone des Exploitants de tunnels routiers (GTFE) - French-speaking Working Group for Road Tunnel Operators - Hélène Mongeot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Concevoir des centrales nucléaires souterraines pour éviter Tchernobyl et Fukushima - Designing nuclear power plants underground in order to escape next Tchernobyl and Fukushima - Pierre Duffaut, Jean Piraud . . . . . . . . . . . . . . . . . . N° TES Pages 233 395-405 230 121-130 230 230 131-142 144-154 231 193-208 231 208-218 229 sep-16 229 17-34 229 35-44 233 399-405 229 45-53 233 406-414 N° TES Pages 229 79-90 231 234-243 232 364-372 234 511-531 234 553-554 234 234 555-563 564-565 234 566-569 234 571-580 TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 M Congrès international Lyon 2011/International Congress 2011 85 101_103ListeArticle essai_Mise en page 1 22/02/13 09:41 Page86 VIE DE L’AFTES/AFTES ACTIVITIES M Visite de chantier/Site visit • Visite du chantier de réaménagement du complexe Chatelet-Les Halles dans le centre de Paris - Visit to the ChateletLes Halles redevelopment site in central Paris - Jean Piraud . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Galerie de secours du Tunnel du Fréjus - Rescue gallery of the Frejus Tunnel - Jean-Francois Jaby . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Conférence et visites en Ile-de-France au 1er trimestre 2012 - Ile-de-France conference and tours 1st quarter 2012 Philippe Millard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Les mardis de l'AFTES : Vietnam, Phosphore et Tramway T6 à Viroflay - Philippe Millard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Cimenterie et carrière Lafarge à Chatillon d'Azergues (69) - Jean-François Jaby . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Combien de tunneliers pour une meilleure mobilité en Ile de France ? - How many TBMs are needed to improve mobility in Ile de France? - Philippe Millard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Stockage de déchets radioactifs : un projet hors du temps - Radioactive waste disposal a timeless project - Philippe Millard . . • Du Brésil à Taiwan et Hong Kong en passant par les Halles de Paris - From Brazil to Taiwan and Hong Kong via les Halles, Paris - Philippe Millard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Métiers/Professions • William Stanzer, géomètre - William Stanzer, surveyor - Alain Mercusot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Associations sœurs/Partner associations • Visite du chantier du métro de Naples - Tour of the Naples metro worksite - Jean Piraud . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Prix scientifique ABTUS 2010/2011 - ABTUS scientific prize 2010/2011 - Didier De Bruyn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Modélisation numérique de la fracturation dans un matériau "soil mix" - Numerical modelling of fracturing in soil mix material - Gust Van Lysebetten . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Stockage géologique du CO2 : étude hydromécanique de l'étanchéité des puits - Geological CO2 storage: hydro-mechanical study of shaft sealing - Anne-Catherine Dieudonné . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Associations partenaires B.E.F.I.P.S.- Réunion annuelle des Présidents - Partnership (B.E.F.I.P.S.) annual meeting of the Presidents - Michel Deffayet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Le Comité ITA-COSUF croit aux jeunes chercheurs et professionnels - Le prix COSUF 2013 est ouvert aux candidats ITA COSUF believes in young reseachers and professionals - The COSUF Award 2013 is open to candidates . . . . . . . . International • Visite en France de la Russian Tunnelling Association (RTA) - 2 au 6 avril 2012 - Visit in France of the Russian Tunnelling Association (RTA) - 2 to 6 April 2012 - Maurice Guillaud, Philippe Millard, François Vallin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • WTC 2012 Bangkok . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Matériels, équipements et produits/Plant-equipment-products • INTERtunnel 2012, Turin - INTERtunnel 2012, Torino - François Vallin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Record du monde pour CBE Group - World Record for CBE Group . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Communications & évènements/Communication & events • Tunnels and Underground Infrastructures in Urban Areas (Bakou) - Michel Deffayet, Michel Pré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Espace souterrain/Underground space • Gestion durable des ressources souterraines de la ville : le concept "Deep City" - Urban sustainable underground resources management: the "Deep City" concept - Huan-Qing Li, Aurèle Parriaux 86 M TUNNELS ET ESPACE SOUTERRAIN - n°235 - Janvier/Février 2013 N° TES Pages 229 230 71-77 182-183 231 231 231 255-258 259-260 261 233 233 481-484 486-488 234 583-586 N° TES Pages 230 115-119 N° TES Pages 230 232 173-180 373 232 373-375 232 376-377 234 581 234 582 N° TES Pages 231 232 245-249 378-382 N° TES Pages 231 234 251-253 570 N° TES Pages 233 493-497 N° TES Pages 234 542-551 3edecouv 2/11/07 10:57 Page 1 AFFICHE A4_Mise en page 1 20/02/13 14:25 Page1