Jeudi 7, dimanche 10 et mardi 12 février Wolfgang Amadeus Mozart
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Jeudi 7, dimanche 10 et mardi 12 février Wolfgang Amadeus Mozart
Cité de la musique Conservatoire de Paris Roch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général Rémy Pflimlin, Président du Conseil d’administration Alain Poirier, Directeur Jeudi 7, dimanche 10 et mardi 12 février Wolfgang Amadeus Mozart | Don Giovanni Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.cite-musique.fr Jeudi 7 février – 19h dimanche 10 février – 16h30 Mardi 12 février – 19h Salle d’art lyrique du Conservatoire de Paris Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) Don Giovanni, ossia il dissoluto punito K. 527 Dramma giocoso en deux actes sur un livret de Lorenzo Da Ponte (1749-1838) Acte I entracte Acte II Étudiants du département des disciplines vocales : Sébastien Brohier, baryton Luc Bertin-Hugault, basse Li Chin Huang, soprano Abdellah Lasri, ténor Isabelle Briard, soprano Alexandre Duhamel, basse Ronan Debois, basse Gaëlle Arquez, soprano Chœur Don Giovanni, jeune cavalier extrêmement licencieux Commandeur Donna Anna, sa fille, épouse promise de Don Ottavio Don Ottavio Donna Elvira, dame de Burgos, abandonnée par Don Giovanni Leporello, serviteur de Don Giovanni Masetto, paysan, promis de Zerlina Zerlina, paysanne Paysans, serviteurs, anges, pénitents Orchestre du Conservatoire Olivier Reboul, direction musicale et continuo Emmanuelle Cordoliani, mise en scène Coproduction Cité de la musique, Opéra Théâtre de Limoges, Opéra Théâtre de Besançon, Conservatoire de Paris. Durée du spectacle (avec entracte) : environ 3h20. Jeudi 7, dimanche 10 et mardi 12 février Victor Duclos, chorégraphie, assistant à la mise en scène Emilie Roy, co-scénographie, accessoires Julie Scobeltzine, co-scénographie, création costumes Bruno Bescheron, création lumière et réalisation Karine Deest, création coiffure perruque Corinne Joubert, création maquillage Stéphane Mir, maître d’armes Yann Molénat, Mélisse Brunet, assistants à la direction musicale Susanna Poddighe, conseillère linguistique diction lyrique italienne Mary Olivon, Ariane Saguet, Hélène Peyrat, Marine Thoreau la Salle, Stéphane Jamin, pianistes répétiteurs de la classe de direction de chant d’Erika Guiomar Catherine Simonpietri (Valérie Betmalle-Jacquet, accompagnatrice), préparation du chœur Samuel Jean (Pia Varri, Damien Lehman, accompagnateurs), préparation des ensembles vocaux Lionel Hermouet, responsable atelier costumes Sonia Bosc, Tanya Sayer, Séverine Garnier, Lisa Plaut, costumières Mathilde Meignan, accessoiriste costumes Kresimir Spicer, assistant costumes Hélène Chapman, réalisation de la statue du Commandeur Sonia Bosc, Carine Sauval, habilleuses Corinne Joubert, Nathalie Denizou, maquilleuses Jean-Pierre Le Gallic, Patrick Buisson, régie générale Sébastien Lefebvre, chef électricien Magid Mahdi, régie plateau Nicolas Mermet, chef machiniste Sami Ayed, machiniste Sandro Pasqualetto, régisseur de scène Laurence Tissot, chargée de production Remerciements : Opéra de Paris, patrimoine costumes Richard Neel, surtitrages lyriques Olivier Chevalier, magicien Atelier costumes de l’Opéra Théâtre de Besançon Ce spectacle sera repris à l’Opéra Théâtre de Besançon le dimanche 2 mars 2008 à 15h et le mardi 4 mars 2008 à 20h, et à l’Opéra Théâtre de Limoges le vendredi 24 octobre 2008 à 20h30 et le dimanche 26 octobre 2008 à 15h. Une version de ce spectacle destinée au jeune public sera présentée dans la Salle d’art lyrique du Conservatoire de Paris le samedi 9 février à 11h et 16h30. Argument Acte I. Après avoir tenté d’abuser de Donna Anna, Don Giovanni tue en duel le père de cette dernière. Le séducteur, qui s’est enfui sans être reconnu, retrouve son valet Leporello, avant de rencontrer une de ses anciennes victimes, Donna Elvira, qui voudrait le ramener dans le droit chemin. Il voit bientôt apparaître une nouvelle proie, Zerlina, jeune beauté promise en mariage à Masetto. Une mort infamante dans une scène cauchemardesque, trois femmes bafouées aux caractères opposés, un valet pleutre mais avisé, deux amants protecteurs : toutes les pièces sont mises en place alors que l’acte s’achève par une scène de bal où le séducteur meurtrier est confondu par ses victimes liguées contre lui. Acte II. Don Giovanni tente de déjouer leur projet de vengeance tout en poursuivant son but : séduire la servante de Donna Elvira. Pour cela, le maître et son valet échangent leurs habits. Caché derrière son valet déguisé, Don Giovanni fait une déclaration d’amour à Donna Elvira. Cédant à ses avances, elle finit dans les bras de Leporello, tandis que Don Giovanni entreprend de séduire sa servante. L’imbroglio démasqué, les deux trompeurs se réfugient dans un cimetière, où la statue du Commandeur – le père de Donna Anna – s’anime subitement. Don Giovanni, par défi, lui lance une invitation à dîner, que la statue accepte. Rentré chez lui, Don Giovanni rejette encore le salut proposé par Elvira. Il voit ensuite réapparaître, comme promis, la statue du Commandeur, qu’il défie encore. Refusant de se repentir, il est happé aux Enfers par les esprits maléfiques. Les autres personnages concluent ensemble en chantant la morale de l’opéra. Jeudi 7, dimanche 10 et mardi 12 février Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) Don Giovanni À la suite du succès retentissant de la reprise des Nozze di Figaro à Prague, en janvierfévrier 1787, Mozart et Lorenzo da Ponte reçurent de l’impresario Bondini la commande d’un nouveau spectacle destiné à la capitale bohémienne. Bondini choisit le sujet classique de Don Juan, autrefois adapté au théâtre par Tirso de Molina (El Burlador de Sevilla, 1630), Molière (Le Festin de pierre, en 1665) et Carlo Goldoni (Don Giovanni Tenorio, 1736). Bondini proposa d’abord à Mozart de reprendre le livret d’un opéra bouffe en un acte créé en février 1787 à Venise, Il Convitato di pietra, écrit par Giovanni Bertati et mis en musique par Giuseppe Gazzaniga. Finalement, on préféra demander à Da Ponte, qui travaillait parallèlement à deux autres opéras d’Antonio Salieri (Tarare) et Vincent Martín y Soler (L’Arbre de Diane), d’écrire un nouveau livret. L’écrivain, quoiqu’il se soit beaucoup inspiré de Bertati, lui donna la forme d’un dramma giocoso en deux actes. Cette dénomination à l’allure d’oxymore (« drame joyeux ») a fait couler beaucoup d’encre. Elle était pourtant usuelle dans le monde de l’opéra italien depuis les années 1750. En effet, Carlo Goldoni comptait parmi ces expérimentateurs en quête une nouvelle forme théâtrale plus étoffée et plus riche que le traditionnel opera buffa. Celle-ci devait permettre des développements psychologiques plus subtils et des constructions musicales plus hardies, pouvant rivaliser avec les qualités dramatiques et musicales propres à l’opera seria. Tommaso Traetta, qui comptait avec Gluck parmi les premiers réformateurs de l’opéra classique, a ainsi composé, dans les années 1760-1780, plusieurs ouvrages de qualité dans ce genre nouveau. Mais c’est indubitablement Mozart qui lui donnerait ses lettres de noblesse en créant, avec son Don Giovanni, un chef-d’œuvre d’une perfection inégalée, trouvant un équilibre miraculeux entre le comique le plus débridé, le marivaudage le plus suave, l’action dramatique la plus échevelée et la tragédie la plus spectaculaire. Mozart ose dans cet opéra maintes hardiesses qu’il n’avait jamais envisagées jusqu’alors. Ainsi, la célèbre et sombre ouverture revêt une importance toute particulière en introduisant l’action dramatique par des procédés strictement musicaux. Plusieurs éléments thématiques seront réutilisés au cours de l’opéra, comme les grands accords introductifs, les éléments chromatiques sinueux qui annoncent la progression du mal et la catastrophe inéluctable. Le caractère dramatique et haletant de son allegro annonce une fête tragique qui prend très vite l’allure prémonitoire d’une course à l’abîme. De même, Mozart élabore à l’échelle de l’ensemble de l’opéra une vaste architecture tonale qui lui confère une unité formelle et expressive inédite : le début de l’opéra (ouverture et scène d’introduction) évolue de ré mineur vers ré majeur avant de replonger dans le tragique ré mineur, tandis que la conclusion du second acte inverse cette évolution (ré majeur/mineur/majeur). De plus, le compositeur n’hésite pas à remettre en question la traditionnelle primauté expressive et musicale de l’aria : dans tout l’opéra, le premier rôle masculin, Don Giovanni, ne chante que deux airs. Par ailleurs, les récitatifs de Donna Elvira et de Donna Anna comptent parmi les épisodes les plus intenses de l’ouvrage. Enfin, les ensembles prennent une ampleur extraordinaire et sont le lieu d’une élaboration musicale souvent saisissante. Ainsi, dans la scène du bal (I, 16), l’orchestre de scène et celui de fosse superposent les rythmiques contradictoires de diverses danses (menuet, contredanse et allemande), créant, en un impressionnant tour de force contrapuntique, un stupéfiant effet de polymétrie. De même, dans la scène du banquet (II, 13), Mozart mêle en un subtil quodlibet divers airs d’opéras à la mode (comme Figaro et La Cosa rara de Martín y Soler, dont Da Ponte signa également le livret). Ainsi, dans chacune des scènes, le compositeur entremêle et bouleverse avec une virtuosité folle toutes les conventions de l’opéra, tant seria que buffa. L’opéra fut créé le 29 octobre 1787 au Théâtre national de Prague, et obtint un succès retentissant. La troupe de chanteurs italiens réunie par le nouvel imprésario Guardasoni comprenait plusieurs chanteurs de premier plan, comme le baryton Luigi Bassi, qui tenait le rôle de Don Giovanni et n’avait alors que 22 ans. La belle Teresa Saporiti incarnait Donna Anna, Caterina Micelli était la première Elvira, Caterina Bondini (épouse du commanditaire) jouait Zerlina, tandis que Felice Ponziani campait un Leporello qui marqua durablement les esprits. Don Giovanni fut repris à Vienne, le 7 mai 1788. Pour cette représentation, Mozart effectua plusieurs transformations, parfois radicales. Dans le premier acte, il supprima l’aria d’Ottavio « Il mio tesoro » pour lui substituer « Dalla mia pace ». Dans le second acte, il ajouta au rôle d’Elvira une aria en rondo « In quali eccessi / Mi tradi » ainsi qu’un duo entre Zerlina et Leporello, « Restati qua / Per queste due manine ». On peut relever d’autres aménagements minimes dans l’acte II, en particulier dans les récitatifs et à la fin de l’aria « Ah Pietà » de Leporello. Enfin, la modification sans doute la plus lourde de sens consistait en la suppression de l’épilogue moralisateur : le Don Giovanni viennois s’achevait de manière saisissante et spectaculaire par la disparition du séducteur aux Enfers, laissant le spectateur pantois devant la catastrophe grandiose. Ici plus qu’à Prague, le dramma giocoso préfigurait l’opéra romantique du début du XIXe siècle. Denis Morrier Jeudi 7, dimanche 10 et mardi 12 février Note de mise en scène Sur les tréteaux, sur le parvis… Nous jouons un mystère. Il a pour titre : il dissoluto punito. Nous voyons un homme qui fait le mal autour de lui, violant, assassinant, réduisant au néant, à la fuite ou à la terreur la vie de ceux et de celles qu’il croise, finalement subir la male mort après avoir refusé de s’amender. Le mystère est le contraire du fait divers, le contraire de la comédie de mœurs, le contraire du drame. Le mystère est la représentation symbolique de cette lutte acharnée que se livrent en chacun de nous la vie et la mort. La mise en abîme de la représentation sur le parvis nous permettra de montrer l’œuvre sous son jour le plus nu, sans jamais tenter de niveler les personnages et les faits par un code de jeu unique. Tout se côtoie sans se dénaturer : la comédie, le drame, le religieux, le trivial, le surnaturel… Nous ne rationaliserons pas le Sacré, ni le Merveilleux. Nous jouerons l’œuvre de bout en bout en acceptant chacun de ses aspects : la belle mort du commandeur, la comédie des valets, la tragédie de la noblesse, le désarroi de leur rencontre, la fête du mariage, les masques, la statue qui parle, le dernier festin de Don Giovanni, la justice divine prévenant la vengeance des hommes et enfin la vie petite et obstinée qui succède à la mort terrible. Emmanuelle Cordoliani Olivier Reboul Né à Paris le 26 mars 1963, Olivier Reboul poursuit ses études au Conservatoire de Paris (CNSMDP), où il obtient les premiers prix de piano et de musique de chambre en 1979, de direction de chant et d’accompagnement en 1988. Grâce au travail entrepris avec la pianiste Colette Zerah à partir d’avril 1986, ses activités se développent sous plusieurs aspects. Dès 1987, il travaille comme chef de chant pour les grandes formations symphoniques parisiennes, ainsi que pour le festival de Vaisonla-Romaine, l’Opéra de Monte-Carlo, le Nouvel Opéra Israélien, le Théâtre du Châtelet, la Compagnie d’opéra Nikikaï (Tokyo), collaborant avec des chefs et solistes comme Seiji Ozawa, Pierre Boulez, Marilyn Horne, Jeannine Altmeyer, Lorin Maazel, etc. En 1992, il est choisi par Marius Constant et Peter Brook comme chef de chant et pianiste soliste pour Impressions de Pelléas, donné à Paris et en tournée en Europe. À partir de 1993, Olivier Reboul se consacre à la direction d’orchestre et au piano. De 1994 à 2005, il a été régulièrement invité par l’Opéra Bastille et l’Opéra de MonteCarlo pour assister les chefs Laurence Foster, Bruno Campanella, Pinchas Steinberg et Antonio Guadagno pour les ouvrages suivants : Eugène Onéguine, Oedipus Rex, Le Rossignol, Carmen, Otello, Rigoletto, Roberto Devereux et Le Voyage à Reims. En 2003 /2004, il est assistant de Christoph Eschenbach à l’Orchestre de Paris pour Der Freischütz et Benvenuto Cellini. Depuis 2004, il assiste Emmanuel Villaume pour de nombreuses productions en Europe (Teatro Real de Madrid, Fenice de Venise, Opéra de Cagliari, etc.), ainsi que chaque année au Festival de Spoleto (États-Unis), où il a dirigé au cours au service de la médiation musicale de grandes formations orchestrales des quatre dernières saisons plusieurs (Orchestre National de Lille, Orchestre concerts symphoniques ainsi que l’opéra National de Bordeaux-Aquitaine, Grandeur et décadence de la ville de Orchestre National d’Île-de-France, Mahagonny (mise en scène Patrice Ensemble intercontemporain…) vers le Caurier et Moshe Leiser). Professeur jeune public. Une collaboration suivie d’étude de rôles au Conservatoire de avec la Cité de la musique l’amène à Paris, il y assure les répétitions pour créer certains spectacles à la fois en Parsifal, dirigé par Pierre Boulez à la Cité version tous publics et en version jeune de la musique en 2003, et dirige Pelléas public (Alcina, Don Giovanni). Depuis et Mélisande (orchestration François septembre 2002, Emmanuelle Cordoliani Bou) et Albert Herring, repris à l’Opéra enseigne l’art lyrique au Conservatoire de Rennes. En tant que pianiste, il a de Paris. Dans ce cadre et avec un enregistré pour la radio en France et en enthousiasme jamais démenti, elle met Europe, ainsi que pour de nombreuses en scène de nombreux spectacles : émissions de télévision. Il se produit La Bohème, Les Noces de Figaro, régulièrement en France et aux EtatsDialogues des carmélites, La Clémence Unis, où ses récitals ont été salués de de Titus, Eugène Onéguine, Le Tour manière très élogieuse par la critique. d’écrou, La Chauve-souris… Au cours des dernières saisons, on a pu voir Emmanuelle Cordoliani son travail dans un répertoire aussi Emmanuelle Cordoliani a reçu l’essentiel éclectique que choisi : L’Italienne de sa formation au Conservatoire à Alger (Opéra de Montpellier), National Supérieur d’Art Dramatique Pelléas et Mélisande (Orchestre Royal de Paris puis à l’Institut Nomade de la d’Écosse), Zaide (Opéra de Rouen), Mise en scène. Dramaturge et metteur en scène, elle rencontre des artistes prestigieux à l’occasion de projets rares ou atypiques : Natalie Dessay (Pelléas et Mélisande), Lambert Wilson (SchumannClara-Brahms), le pianiste Éric Lesage (Les Très Longues Fiançailles de Robert et Clara Schumann), Jonathan Nott (City Life), le violoniste Gordan Nikolic (Bach/Pétrarque), Stéphane Denève (Peer Gynt), Nicolau de Figueiredo (Alcina), Alain Altinoglu (L’Italienne à Alger)… Invitée régulière des festivals de l’Empéri et Bach en Combrailles, elle a l’opportunité de poursuivre un travail de création en compagnie d’instrumentistes. Emmanuelle Cordoliani met fréquemment sa plume Alcina (Cité de la musique), L’Enfant et les sortilèges (Opéra de Besançon)… Les saisons à venir confirmeront Emmanuelle Cordoliani dans cet éclectisme et cette qualité avec Otello de Verdi ou La Création de Haydn. Victor Duclos Diplômé du Conservatoire de Paris en danse contemporaine, Victor Duclos travaille et tourne en France avec Paco Decina dans Soffio (2004), avec Jean-Christophe Boclé dans Parcours élémentaires (2005) et dans la conférence dansée Parler, créer, danser (2006-2007), et avec la compagnie Le Rêveur d’Eux (dont il est le directeur artistique) dans Jardin Jeudi 7, dimanche 10 et mardi 12 février de Nuit (2006). En parallèle à ses activités de danseur, il s’intéresse à la voix et travaille comme barytonbasse auprès de Mickael Mardayer. Suite à son cursus, il étudie la relation entre la danse et l’art lyrique, les liens entre la voix et le corps, et collabore avec des chanteurs professionnels. Il participe à des productions d’opéra en tant que danseur (La Grande Duchesse de Gerolstein d’Offenbach en 2004 au Théâtre du Châtelet – mise en scène de Laurent Pelly, chorégraphie de Laura Scozzi et direction de Marc Minkowski), mais aussi en tant que collaborateur à la mise en scène et chorégraphe pour Folles journées!, mis en scène par Emmanuelle Cordoliani et dirigé par Alain Altinoglu (en 2004 au Conservatoire de Paris), L’Italienne à Alger de Rossini pour l’Opéra de Montpellier (2004), Orphée aux enfers d’Offenbach mis en scène par François de Carpenterie et dirigé par Alain Altinoglu (en 2005 au Conservatoire de Paris). À la rentrée 2006/2007, il incarne avec le Centre Xian Wuguan (Maineet-Loire) et se produit comme soliste avec un quatuor d’amis pour un récital d’été. Les concerts dans ce lieu se poursuivent en octobre, ainsi que tout au long de l’année 2007/2008. En août, il participe aux Heures Romantiques, festival sous la direction artistique d’Udo Reinemann, pour Elias de Mendelssohn et Le Pèlerinage de la rose de Schumann. Après La Chauve-souris de Johann Strauss en tant que danseur au Théâtre de Monte-Carlo en novembre dernier (reprise en juin 2008 au Grand Théâtre de Bordeaux), il retrouve cette œuvre en mars prochain au Conservatoire de Paris, mais cette fois-ci comme chorégraphe. Philippe Minyana (Théâtre Ouvert, Paris, 2001), avec Judith Depaule pour Qui ne travaille pas ne mange pas (Théâtre de Gennevilliers, 2005), ainsi qu’avec Clotilde Moynot pour Arnaque, cocaïne et bricolage de Mohamed Rouabhi (théâtre du Splendid, Paris, 2006). Depuis 2002, elle travaille régulièrement avec Lukas Hemleb : La Force du destin de Verdi (Opéra de Rouen, 2002), Les Démons d’après Dostoïevski (Théâtre des Amandiers, Nanterre, 2003), Titus Andronicus de Shakespeare (Théâtre de Gennevilliers, 2003), Nathan le sage de Lessing (Burgtheater, Wien, 2004), Pessah de Forti (théâtre de la ville, Paris, 2004), Télémaque d’A. Scarlatti (Deutsche Oper am Rhein, Düsseldorf, 2005), La Clémence de Titus de Mozart (Festival d’Aix-en-Provence, 2005), Le Songe de Strindberg (CNSAD, Paris, 2006). À l’opéra, elle crée aussi les costumes des Paladins de Rameau, mis en scène par José Montalvo et Dominique Hervieu (Théâtre du Châtelet, 2004). La même année, elle commence Julie Scobeltzine Julie Scobeltzine pratique le dessin et la peinture depuis son enfance. Après un DEUG de Lettres modernes, elle passe deux ans à Saint-Pétersbourg, où elle commence des études de scénographie/création de costumes à l’Institut théâtral. De retour à Paris, elle poursuit sa formation à l’École Monsieur Victor dans un concert jeune sa collaboration avec Emmanuelle public de l’Ensemble intercontemporain Nationale Supérieure des Arts Décoratifs Cordoliani : Folles Journées ! d’après donné à la Cité de la musique autour sous la direction de Guy-Claude Mozart, Verdi et Rossini (Conservatoire de l’œuvre de Steve Reich City life, et François. Pendant ses années d’études, de Paris, 2004), suivi de L’Italienne à poursuit son travail avec Emmanuelle elle travaille régulièrement comme Alger de Rossini (Opéra de Montpellier, Cordoliani en tant que chorégraphe assistante pour des productions de 2005), de L’Enfant et les sortilèges de sur Alcina de Haendel (coproduction Georges Aperghis, d’Edith Scob, de la Ravel (Opéra de Besançon, 2006), ainsi Conservatoire de Paris et Cité de la compagnie Thalie… Après l’obtention de que d’Alcina de Haendel (Conservatoire musique, mars 2007). Il donne divers son diplôme en 2000, Julie Scobeltzine de Paris, 2007). Actuellement, elle concerts : en 2003 avec l’ensemble vocal crée des costumes aussi bien pour prépare avec Emmanuelle Cordoliani MicontreFa (musique sacrée et profane), l’opéra que pour le théâtre ou la comédie Otello de Verdi (Opéra de Limoges, en 2006 dans le cadre de l’Atelier lyrique musicale. Elle imagine les costumes 2009) et avec Ozren Prohic L’Orfeo de avec mise en scène organisé par les des comédies musicales de Jean-Marie Monteverdi (Opéra de Zagreb, 2008). Escales Lyriques (Stephen Taylor - Knut Lecoq : La Belle et la Bête (2000), Jacques), la même année dans les rôles Robin des bois (2001), puis ceux d’Alice Émilie Roy de Moralès et Zuniga dans Carmen de au pays des merveilles de Charlélie Après une formation en arts appliqués Bizet. En juillet 2007, il poursuit son Couture (2003). Au théâtre, elle travaille et une licence d’études théâtrales, partenariat, commencé à Noël 2006, avec Edith Scob pour Habitations de Émilie Roy obtient en 2004 le diplôme de scénographe-décoratrice à l’ENSATT (École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre). Durant son cursus, elle travaille sur plusieurs créations : Atteintes à sa vie de Martin Crimp, mise en scène de Michel Raskine, dont elle cosigne la scénographie, La Ronde d’Arthur Schnitzler avec le scénographe Jacques Gabel (mise en scène de Frédéric Bélier-Garcia), L’Association au Théâtre de l’Aquarium (texte et mise en scène de David Lescot). En 2004 débute sa collaboration avec la compagnie Balagan Balagan !, pour laquelle elle réalise un ensemble de toiles peintes lors de la création du Grand Balagan (théâtre de tréteaux et jeux traditionnels). Dans ce cadre, elle anime des ateliers artistiques avec la population locale. Au cours de la saison 2005/2006, elle travaille comme accessoiriste pour diverses productions lyriques à l’Opéra de Massy, dont L’Italienne à Alger mise en scène par Emmanuelle Cordoliani. Dès lors, elle participe à d’autres spectacles du metteur en scène : Zaïde (accessoiriste), Alcina (assistante de la scénographe, Alice Laloy) et Don Giovanni (co-scénographe). Parallèlement à ses activités dans le spectacle vivant, Émilie Roy conçoit des décors d’événements : soirées « musiques du monde » à l’Auditorium de Lyon, stands d’exposition ou soirées d’entreprises pour l’atelier Adventis. En 2007, elle réalise une installation plastique pour promouvoir la campagne Pas de Quartier pour les Inégalités lors d’une soirée organisée au Cabaret Sauvage. Enfin, elle compte à son actif quelques travaux de graphisme et d’illustration : affiches de spectacles, plaquettes, guides et un jeu de société écolo-éducatif. Département des disciplines vocales Les études de chant au CNSMDP durent en moyenne quatre ans et comprennent, autour de la discipline principale (technique vocale et interprétation) une série de matières obligatoires et optionnelles indispensables à la formation artistique de futurs professionnels. Parmi ces matières, l’accent est particulièrement mis sur les techniques de maîtrise et de compréhension des langages musicaux (formation musicale, analyse et culture musicale, piano…), sur les langues étrangères et sur les pratiques d’ensemble. Tandis que les jeunes chanteurs se forment encore aux aspects techniques de leur futur métier, la confrontation avec le public lors d’une production scénique constitue une expérience irremplaçable et une occasion unique de mettre en pratique l’ensemble des connaissances acquises. Mais les conditions de cette production doivent être adaptées aux objectifs pédagogiques. C’est ainsi que le choix de l’œuvre, la distribution, la préparation musicale et scénique sont autant d’éléments déterminants pour la réussite de l’entreprise. Chœur Sopranos Estelle Bereau Valentine Martinez Emmanuelle Monier Altos Laure André Sandrine Buendia Maïlys de Villoutreys Ténors Zhe Chi 10 Damien Etchegorry Rudi Fernandez Cardenas Basses Guillaume Andrieux Florent Baffi Nicolas Certenais Orchestre du Conservatoire La pratique de l’orchestre est inscrite dans l’histoire de l’institution : dès 1803, les symphonies de Haydn puis de Mozart et Beethoven étaient jouées par les élèves sous la direction de François-Antoine Habenek ; ce même chef fonde en 1828, avec des anciens étudiants, la Société des concerts du Conservatoire, à l’origine de l’Orchestre de Paris. Cette pratique constitue aujourd’hui un des axes forts de la politique de programmation musicale proposée par le Conservatoire dans ses trois salles publiques, dans la salle des concerts de la Cité de la musique, institution partenaire de son projet pédagogique dès sa création et, cette année, dans la salle Olivier Messiaen par le biais d’une nouvelle collaboration avec Radio France. Un instrumentiste doit en effet pouvoir pratiquer, au cours de ses années d’apprentissage, la musique d’ensemble sous toutes ses formes – de la création contemporaine en petit effectif au répertoire symphonique – et acquérir l’expérience de la scène. L’orchestre du Conservatoire est constitué à partir d’un ensemble de 350 instrumentistes, réunis en des formations variables, renouvelées par session, selon le programme et la démarche pédagogique retenus. Les sessions se déroulent sur des périodes de une à deux semaines, en fonction de la difficulté et de la durée du programme. L’encadrement en est le plus souvent assuré par des professeurs du Conservatoire. Jeudi 7, dimanche 10 et mardi 12 février Violons Ambroise Aubrun, premier violon Oriane Carcy Agathe Girard Hugues Girard Stéphane Guiocheau Eun-Hee Joe Marie Lancien François-Xavier Parison Manon Philippe Caroline Simon Sunmin An George-Claudiu Tudorache Malika Yessetova Elena Kekchoeva Altos Sophie Brière Yuan-Jung Ngo Thien-Bao Pham-Vu Manuel Vioque-Judde Bassons Amélie Boulas Coralie Bosse Cors Benjamin Garzia Alexandre Fauroux Cors Marie Collemare Ilan Sousa Hautbois Philippe Tondre Gabrielle Zaneboni Trompettes Thomas Peter Aurore Prieur Acte II Trombones Clément Carpentier Jules Lefrançois Benjamin Guiliani Contrebasses Benoît Levesque Leonardo Teruggi Violons Hugo Mancone Lise Martel Mattia Sanguineti Anne Porquet Clarinettes Anne-Sophie Lobbé Régis Vincent Cors Benjamin Garzia Alexandre Fauroux Orchestre de scène Mandoline Srdjan Grujicic Hautbois Raphaël Cohen Matthieu Petitjean Clarinettes Franck Russo Innhyuck Cho Percussion Benoît Maurin Violoncelles Myrtille Hetzel Armance Quèro Vincent Tailleur Flûtes Akane Nishioka Rémi Vignet Bassons Odile Meisterlin Audran Bournel-Bosson Hautbois Philippe Tondre Gabrielle Zaneboni Acte I Régisseur général Bernard Surrans Régisseur orchestre Tony Scheveiler Alto Ralph Szigeti Régisseur d’orchestre chargé des affectations Éric Degrois Violoncelle Lidy Blijdorp Contrebasses Édouard Macarez Matthias Ben Smana Benjamin Thabuy Bibliothécaire Fabrice Garnier Bibliothécaire adjoint Lionel Marguet 11 Et aussi... > CONCERTS > ZOOM SUR UNE œUVRE > MÉDIATHÈQUE Jeudi 21 février, 20h Vendredi 29 février de 18h30 à 19h30 • Venez réécouter ou revoir les concerts que vous avez aimés. • Enrichissez votre écoute en suivant la partition et en consultant les ouvrages en lien avec l’œuvre. • Découvrez les langages et les styles musicaux à travers les repères musicologiques, les guides d’écoute et les entretiens filmés, en ligne sur le portail. http://mediatheque.cite-musique.fr Domenico Zipoli/Martin Schmid San Ignacio de Loyola Anonyme Messe « San Ignacio » Ensemble Elyma Gabriel Garrido, direction Ensemble Louis-Berger Ricardo Massun, direction Samedi 23 février, 18h30 Procession Ballet Peru Andino Ensemble Elyma Ensemble Louis Berger Samedi 23 février, 20h Fiesta Criolla Ensemble Elyma Ballet Peru Andino Compagnie Ana Yepes Gabriel Garrido, direction Mardi 26 février, 20h The Indian Queen – Version de concert Opéra de Henry Purcell Livret de John Dryden et Robert Howard Reconstitution de Philip Pickett New London Consort Philip Pickett, direction Joanne Lunn, soprano • Julia Gooding, soprano • Tone Braaten, soprano • Mark Chambers, contre-ténor • Christopher Robson, contre-ténor • Andrew King, ténor • Joseph Cornwell, ténor • Michael George, baryton-basse • Simon Grant, baryton-basse • Mark Rowlinson, baryton-basse Anton Webern Six Pièces pour orchestre op. 6 Alain Mabit, musicologue > Musée Samedi 16, samedi 23 et mercredi 27 février, 15h Visite pour adultes : Naissance de l’opéra Cette visite propose de découvrir la richesse et la diversité de la voix « mise en scène », de L’Orfeo de Monteverdi à celui de Gluck. LA SÉLECTION DE LA MÉDIATHÈQUE Nous vous proposons… … de feuilleter : Le fac-similé in extenso du manuscrit autographe de Don Giovanni conservé à la Bibliothèque Nationale … de regarder : Don Giovanni avec Rodney Gilfrey, László Polgár, Cecilia Bartoli et l’Orchestre de l’Opéra de Zurich sous la direction de Nikolaus Harnoncourt ou la version dirigée par James Conlon • La Leçon de musique de Jean-François Zygel : Mozart … de lire : Don Giovanni de Mozart de JeanVictor Hocquard • De Don Juan à Don Giovanni : mythe et transgression de Jean-Philippe Guye • Le Don Giovanni de Mozart, un composé détonnant de styles et de moyens dans le cadre de l’opera buffa de Florence BadolBertrand • Les Don Juan ou La Liaison dangereuse : littérature et musique de E. Adréani et M. Borne … d’écouter en suivant la partition : Il Dissoluto punito ossia Il Don Giovanni de Mozart, dans la version révisée de 1788, enregistré en version de concert à la Salle Pleyel en octobre 2006 • Don Giovanni de Mozart, avec Felicity Lott et le Scottish Chamber Orchestra sous la direction de Charles Mackerras Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrice : Gaëlle Plasseraud | Maquette : Elza Gibus Imprimeur SIC | Imprimeur BAF | Licences no 757541, 757542, 757543 Musique des missions jésuites