Jeudi 7, dimanche 10 et mardi 12 février Wolfgang Amadeus Mozart

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Jeudi 7, dimanche 10 et mardi 12 février Wolfgang Amadeus Mozart
Cité de la musique
Conservatoire de Paris
Roch-Olivier Maistre,
Président du Conseil d’administration
Laurent Bayle,
Directeur général
Rémy Pflimlin,
Président du Conseil d’administration
Alain Poirier,
Directeur
Jeudi 7, dimanche 10 et mardi 12 février
Wolfgang Amadeus Mozart | Don Giovanni
Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert,
à l’adresse suivante : www.cite-musique.fr
Jeudi 7 février – 19h
dimanche 10 février – 16h30
Mardi 12 février – 19h
Salle d’art lyrique du Conservatoire de Paris
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Don Giovanni, ossia il dissoluto punito K. 527
Dramma giocoso en deux actes sur un livret de Lorenzo Da Ponte (1749-1838)
Acte I
entracte
Acte II
Étudiants du département des disciplines vocales :
Sébastien Brohier, baryton
Luc Bertin-Hugault, basse Li Chin Huang, soprano Abdellah Lasri, ténor Isabelle Briard, soprano Alexandre Duhamel, basse Ronan Debois, basse Gaëlle Arquez, soprano Chœur Don Giovanni, jeune cavalier extrêmement licencieux
Commandeur
Donna Anna, sa fille, épouse promise de Don Ottavio
Don Ottavio
Donna Elvira, dame de Burgos, abandonnée par Don Giovanni
Leporello, serviteur de Don Giovanni
Masetto, paysan, promis de Zerlina
Zerlina, paysanne
Paysans, serviteurs, anges, pénitents
Orchestre du Conservatoire
Olivier Reboul, direction musicale et continuo
Emmanuelle Cordoliani, mise en scène
Coproduction Cité de la musique, Opéra Théâtre de Limoges, Opéra Théâtre de Besançon, Conservatoire de Paris.
Durée du spectacle (avec entracte) : environ 3h20.
Jeudi 7, dimanche 10 et mardi 12 février
Victor Duclos, chorégraphie, assistant à la mise en scène
Emilie Roy, co-scénographie, accessoires
Julie Scobeltzine, co-scénographie, création costumes
Bruno Bescheron, création lumière et réalisation
Karine Deest, création coiffure perruque
Corinne Joubert, création maquillage
Stéphane Mir, maître d’armes
Yann Molénat, Mélisse Brunet, assistants à la direction musicale
Susanna Poddighe, conseillère linguistique diction lyrique italienne
Mary Olivon, Ariane Saguet, Hélène Peyrat, Marine Thoreau la Salle, Stéphane Jamin,
pianistes répétiteurs de la classe de direction de chant d’Erika Guiomar
Catherine Simonpietri (Valérie Betmalle-Jacquet, accompagnatrice), préparation du chœur
Samuel Jean (Pia Varri, Damien Lehman, accompagnateurs), préparation des ensembles vocaux
Lionel Hermouet, responsable atelier costumes
Sonia Bosc, Tanya Sayer, Séverine Garnier, Lisa Plaut, costumières
Mathilde Meignan, accessoiriste costumes
Kresimir Spicer, assistant costumes
Hélène Chapman, réalisation de la statue du Commandeur
Sonia Bosc, Carine Sauval, habilleuses
Corinne Joubert, Nathalie Denizou, maquilleuses
Jean-Pierre Le Gallic, Patrick Buisson, régie générale
Sébastien Lefebvre, chef électricien
Magid Mahdi, régie plateau
Nicolas Mermet, chef machiniste
Sami Ayed, machiniste
Sandro Pasqualetto, régisseur de scène
Laurence Tissot, chargée de production
Remerciements :
Opéra de Paris, patrimoine costumes
Richard Neel, surtitrages lyriques
Olivier Chevalier, magicien
Atelier costumes de l’Opéra Théâtre de Besançon
Ce spectacle sera repris à l’Opéra Théâtre de Besançon le dimanche 2 mars 2008 à 15h et le mardi 4 mars 2008 à
20h, et à l’Opéra Théâtre de Limoges le vendredi 24 octobre 2008 à 20h30 et le dimanche 26 octobre 2008 à 15h.
Une version de ce spectacle destinée au jeune public sera présentée dans la Salle d’art lyrique du Conservatoire de
Paris le samedi 9 février à 11h et 16h30.
Argument
Acte I. Après avoir tenté d’abuser de Donna Anna, Don Giovanni tue en duel le père de
cette dernière. Le séducteur, qui s’est enfui sans être reconnu, retrouve son valet Leporello,
avant de rencontrer une de ses anciennes victimes, Donna Elvira, qui voudrait le ramener
dans le droit chemin. Il voit bientôt apparaître une nouvelle proie, Zerlina, jeune beauté
promise en mariage à Masetto. Une mort infamante dans une scène cauchemardesque,
trois femmes bafouées aux caractères opposés, un valet pleutre mais avisé, deux amants
protecteurs : toutes les pièces sont mises en place alors que l’acte s’achève par une scène
de bal où le séducteur meurtrier est confondu par ses victimes liguées contre lui.
Acte II. Don Giovanni tente de déjouer leur projet de vengeance tout en poursuivant
son but : séduire la servante de Donna Elvira. Pour cela, le maître et son valet échangent
leurs habits. Caché derrière son valet déguisé, Don Giovanni fait une déclaration d’amour
à Donna Elvira. Cédant à ses avances, elle finit dans les bras de Leporello, tandis que
Don Giovanni entreprend de séduire sa servante. L’imbroglio démasqué, les deux trompeurs
se réfugient dans un cimetière, où la statue du Commandeur – le père de Donna Anna –
s’anime subitement. Don Giovanni, par défi, lui lance une invitation à dîner, que la statue
accepte. Rentré chez lui, Don Giovanni rejette encore le salut proposé par Elvira. Il voit
ensuite réapparaître, comme promis, la statue du Commandeur, qu’il défie encore. Refusant
de se repentir, il est happé aux Enfers par les esprits maléfiques. Les autres personnages
concluent ensemble en chantant la morale de l’opéra.
Jeudi 7, dimanche 10 et mardi 12 février
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Don Giovanni
À la suite du succès retentissant de la reprise des Nozze di Figaro à Prague, en janvierfévrier 1787, Mozart et Lorenzo da Ponte reçurent de l’impresario Bondini la commande
d’un nouveau spectacle destiné à la capitale bohémienne. Bondini choisit le sujet classique
de Don Juan, autrefois adapté au théâtre par Tirso de Molina (El Burlador de Sevilla,
1630), Molière (Le Festin de pierre, en 1665) et Carlo Goldoni (Don Giovanni Tenorio, 1736).
Bondini proposa d’abord à Mozart de reprendre le livret d’un opéra bouffe en un acte créé
en février 1787 à Venise, Il Convitato di pietra, écrit par Giovanni Bertati et mis en musique
par Giuseppe Gazzaniga. Finalement, on préféra demander à Da Ponte, qui travaillait
parallèlement à deux autres opéras d’Antonio Salieri (Tarare) et Vincent Martín y Soler
(L’Arbre de Diane), d’écrire un nouveau livret.
L’écrivain, quoiqu’il se soit beaucoup inspiré de Bertati, lui donna la forme d’un dramma
giocoso en deux actes. Cette dénomination à l’allure d’oxymore (« drame joyeux ») a fait
couler beaucoup d’encre. Elle était pourtant usuelle dans le monde de l’opéra italien depuis
les années 1750. En effet, Carlo Goldoni comptait parmi ces expérimentateurs en quête une
nouvelle forme théâtrale plus étoffée et plus riche que le traditionnel opera buffa. Celle-ci
devait permettre des développements psychologiques plus subtils et des constructions
musicales plus hardies, pouvant rivaliser avec les qualités dramatiques et musicales
propres à l’opera seria. Tommaso Traetta, qui comptait avec Gluck parmi les premiers
réformateurs de l’opéra classique, a ainsi composé, dans les années 1760-1780, plusieurs
ouvrages de qualité dans ce genre nouveau. Mais c’est indubitablement Mozart qui lui
donnerait ses lettres de noblesse en créant, avec son Don Giovanni, un chef-d’œuvre d’une
perfection inégalée, trouvant un équilibre miraculeux entre le comique le plus débridé,
le marivaudage le plus suave, l’action dramatique la plus échevelée et la tragédie la plus
spectaculaire.
Mozart ose dans cet opéra maintes hardiesses qu’il n’avait jamais envisagées jusqu’alors.
Ainsi, la célèbre et sombre ouverture revêt une importance toute particulière en introduisant
l’action dramatique par des procédés strictement musicaux. Plusieurs éléments thématiques
seront réutilisés au cours de l’opéra, comme les grands accords introductifs, les éléments
chromatiques sinueux qui annoncent la progression du mal et la catastrophe inéluctable.
Le caractère dramatique et haletant de son allegro annonce une fête tragique qui prend
très vite l’allure prémonitoire d’une course à l’abîme. De même, Mozart élabore à l’échelle
de l’ensemble de l’opéra une vaste architecture tonale qui lui confère une unité formelle
et expressive inédite : le début de l’opéra (ouverture et scène d’introduction) évolue de ré
mineur vers ré majeur avant de replonger dans le tragique ré mineur, tandis que la conclusion
du second acte inverse cette évolution (ré majeur/mineur/majeur). De plus, le compositeur
n’hésite pas à remettre en question la traditionnelle primauté expressive et musicale de
l’aria : dans tout l’opéra, le premier rôle masculin, Don Giovanni, ne chante que deux airs.
Par ailleurs, les récitatifs de Donna Elvira et de Donna Anna comptent parmi les épisodes
les plus intenses de l’ouvrage. Enfin, les ensembles prennent une ampleur extraordinaire
et sont le lieu d’une élaboration musicale souvent saisissante. Ainsi, dans la scène du bal
(I, 16), l’orchestre de scène et celui de fosse superposent les rythmiques contradictoires de
diverses danses (menuet, contredanse et allemande), créant, en un impressionnant tour de
force contrapuntique, un stupéfiant effet de polymétrie. De même, dans la scène du banquet
(II, 13), Mozart mêle en un subtil quodlibet divers airs d’opéras à la mode (comme Figaro et
La Cosa rara de Martín y Soler, dont Da Ponte signa également le livret). Ainsi, dans chacune
des scènes, le compositeur entremêle et bouleverse avec une virtuosité folle toutes les
conventions de l’opéra, tant seria que buffa.
L’opéra fut créé le 29 octobre 1787 au Théâtre national de Prague, et obtint un succès
retentissant. La troupe de chanteurs italiens réunie par le nouvel imprésario Guardasoni
comprenait plusieurs chanteurs de premier plan, comme le baryton Luigi Bassi, qui tenait
le rôle de Don Giovanni et n’avait alors que 22 ans. La belle Teresa Saporiti incarnait Donna
Anna, Caterina Micelli était la première Elvira, Caterina Bondini (épouse du commanditaire)
jouait Zerlina, tandis que Felice Ponziani campait un Leporello qui marqua durablement les
esprits. Don Giovanni fut repris à Vienne, le 7 mai 1788. Pour cette représentation, Mozart
effectua plusieurs transformations, parfois radicales. Dans le premier acte, il supprima
l’aria d’Ottavio « Il mio tesoro » pour lui substituer « Dalla mia pace ». Dans le second
acte, il ajouta au rôle d’Elvira une aria en rondo « In quali eccessi / Mi tradi » ainsi qu’un
duo entre Zerlina et Leporello, « Restati qua / Per queste due manine ». On peut relever
d’autres aménagements minimes dans l’acte II, en particulier dans les récitatifs et à la fin
de l’aria « Ah Pietà » de Leporello. Enfin, la modification sans doute la plus lourde de sens
consistait en la suppression de l’épilogue moralisateur : le Don Giovanni viennois s’achevait
de manière saisissante et spectaculaire par la disparition du séducteur aux Enfers, laissant
le spectateur pantois devant la catastrophe grandiose. Ici plus qu’à Prague, le dramma
giocoso préfigurait l’opéra romantique du début du XIXe siècle.
Denis Morrier
Jeudi 7, dimanche 10 et mardi 12 février
Note de mise en scène
Sur les tréteaux, sur le parvis…
Nous jouons un mystère. Il a pour titre : il dissoluto punito.
Nous voyons un homme qui fait le mal autour de lui, violant, assassinant, réduisant au néant,
à la fuite ou à la terreur la vie de ceux et de celles qu’il croise, finalement subir la male mort
après avoir refusé de s’amender.
Le mystère est le contraire du fait divers, le contraire de la comédie de mœurs, le contraire
du drame. Le mystère est la représentation symbolique de cette lutte acharnée que se
livrent en chacun de nous la vie et la mort.
La mise en abîme de la représentation sur le parvis nous permettra de montrer l’œuvre
sous son jour le plus nu, sans jamais tenter de niveler les personnages et les faits par un code
de jeu unique. Tout se côtoie sans se dénaturer : la comédie, le drame, le religieux, le trivial,
le surnaturel…
Nous ne rationaliserons pas le Sacré, ni le Merveilleux. Nous jouerons l’œuvre de bout
en bout en acceptant chacun de ses aspects : la belle mort du commandeur, la comédie
des valets, la tragédie de la noblesse, le désarroi de leur rencontre, la fête du mariage, les
masques, la statue qui parle, le dernier festin de Don Giovanni, la justice divine prévenant la
vengeance des hommes et enfin la vie petite et obstinée qui succède à la mort terrible.
Emmanuelle Cordoliani
Olivier Reboul
Né à Paris le 26 mars 1963, Olivier
Reboul poursuit ses études au
Conservatoire de Paris (CNSMDP), où
il obtient les premiers prix de piano et
de musique de chambre en 1979, de
direction de chant et d’accompagnement
en 1988. Grâce au travail entrepris avec
la pianiste Colette Zerah à partir d’avril
1986, ses activités se développent sous
plusieurs aspects. Dès 1987, il travaille
comme chef de chant pour les grandes
formations symphoniques parisiennes,
ainsi que pour le festival de Vaisonla-Romaine, l’Opéra de Monte-Carlo,
le Nouvel Opéra Israélien, le Théâtre
du Châtelet, la Compagnie d’opéra
Nikikaï (Tokyo), collaborant avec des
chefs et solistes comme Seiji Ozawa,
Pierre Boulez, Marilyn Horne, Jeannine
Altmeyer, Lorin Maazel, etc. En 1992,
il est choisi par Marius Constant et
Peter Brook comme chef de chant et
pianiste soliste pour Impressions de
Pelléas, donné à Paris et en tournée
en Europe. À partir de 1993, Olivier
Reboul se consacre à la direction
d’orchestre et au piano. De 1994 à
2005, il a été régulièrement invité par
l’Opéra Bastille et l’Opéra de MonteCarlo pour assister les chefs Laurence
Foster, Bruno Campanella, Pinchas
Steinberg et Antonio Guadagno pour les
ouvrages suivants : Eugène Onéguine,
Oedipus Rex, Le Rossignol, Carmen,
Otello, Rigoletto, Roberto Devereux et
Le Voyage à Reims. En 2003 /2004, il
est assistant de Christoph Eschenbach à
l’Orchestre de Paris pour Der Freischütz
et Benvenuto Cellini. Depuis 2004, il
assiste Emmanuel Villaume pour de
nombreuses productions en Europe
(Teatro Real de Madrid, Fenice de
Venise, Opéra de Cagliari, etc.), ainsi que
chaque année au Festival de Spoleto
(États-Unis), où il a dirigé au cours
au service de la médiation musicale
de grandes formations orchestrales
des quatre dernières saisons plusieurs
(Orchestre National de Lille, Orchestre
concerts symphoniques ainsi que l’opéra National de Bordeaux-Aquitaine,
Grandeur et décadence de la ville de
Orchestre National d’Île-de-France,
Mahagonny (mise en scène Patrice
Ensemble intercontemporain…) vers le
Caurier et Moshe Leiser). Professeur
jeune public. Une collaboration suivie
d’étude de rôles au Conservatoire de
avec la Cité de la musique l’amène à
Paris, il y assure les répétitions pour
créer certains spectacles à la fois en
Parsifal, dirigé par Pierre Boulez à la Cité version tous publics et en version jeune
de la musique en 2003, et dirige Pelléas public (Alcina, Don Giovanni). Depuis
et Mélisande (orchestration François
septembre 2002, Emmanuelle Cordoliani
Bou) et Albert Herring, repris à l’Opéra
enseigne l’art lyrique au Conservatoire
de Rennes. En tant que pianiste, il a
de Paris. Dans ce cadre et avec un
enregistré pour la radio en France et en enthousiasme jamais démenti, elle met
Europe, ainsi que pour de nombreuses
en scène de nombreux spectacles :
émissions de télévision. Il se produit
La Bohème, Les Noces de Figaro,
régulièrement en France et aux EtatsDialogues des carmélites, La Clémence
Unis, où ses récitals ont été salués de
de Titus, Eugène Onéguine, Le Tour
manière très élogieuse par la critique.
d’écrou, La Chauve-souris… Au cours
des dernières saisons, on a pu voir
Emmanuelle Cordoliani
son travail dans un répertoire aussi
Emmanuelle Cordoliani a reçu l’essentiel éclectique que choisi : L’Italienne
de sa formation au Conservatoire
à Alger (Opéra de Montpellier),
National Supérieur d’Art Dramatique
Pelléas et Mélisande (Orchestre Royal
de Paris puis à l’Institut Nomade de la
d’Écosse), Zaide (Opéra de Rouen),
Mise en scène. Dramaturge et metteur
en scène, elle rencontre des artistes
prestigieux à l’occasion de projets rares
ou atypiques : Natalie Dessay (Pelléas et
Mélisande), Lambert Wilson (SchumannClara-Brahms), le pianiste Éric Lesage
(Les Très Longues Fiançailles de Robert
et Clara Schumann), Jonathan Nott
(City Life), le violoniste Gordan Nikolic
(Bach/Pétrarque), Stéphane Denève
(Peer Gynt), Nicolau de Figueiredo
(Alcina), Alain Altinoglu (L’Italienne à
Alger)… Invitée régulière des festivals
de l’Empéri et Bach en Combrailles,
elle a l’opportunité de poursuivre
un travail de création en compagnie
d’instrumentistes. Emmanuelle
Cordoliani met fréquemment sa plume
Alcina (Cité de la musique), L’Enfant
et les sortilèges (Opéra de Besançon)…
Les saisons à venir confirmeront
Emmanuelle Cordoliani dans cet
éclectisme et cette qualité avec Otello
de Verdi ou La Création de Haydn.
Victor Duclos
Diplômé du Conservatoire de Paris
en danse contemporaine, Victor
Duclos travaille et tourne en France
avec Paco Decina dans Soffio (2004),
avec Jean-Christophe Boclé dans
Parcours élémentaires (2005) et
dans la conférence dansée Parler,
créer, danser (2006-2007), et avec la
compagnie Le Rêveur d’Eux (dont il
est le directeur artistique) dans Jardin
Jeudi 7, dimanche 10 et mardi 12 février
de Nuit (2006). En parallèle à ses
activités de danseur, il s’intéresse à
la voix et travaille comme barytonbasse auprès de Mickael Mardayer.
Suite à son cursus, il étudie la relation
entre la danse et l’art lyrique, les liens
entre la voix et le corps, et collabore
avec des chanteurs professionnels.
Il participe à des productions d’opéra en
tant que danseur (La Grande Duchesse
de Gerolstein d’Offenbach en 2004
au Théâtre du Châtelet – mise en
scène de Laurent Pelly, chorégraphie
de Laura Scozzi et direction de Marc
Minkowski), mais aussi en tant que
collaborateur à la mise en scène et
chorégraphe pour Folles journées!, mis
en scène par Emmanuelle Cordoliani
et dirigé par Alain Altinoglu (en 2004
au Conservatoire de Paris), L’Italienne
à Alger de Rossini pour l’Opéra de
Montpellier (2004), Orphée aux enfers
d’Offenbach mis en scène par François
de Carpenterie et dirigé par Alain
Altinoglu (en 2005 au Conservatoire de
Paris). À la rentrée 2006/2007, il incarne
avec le Centre Xian Wuguan (Maineet-Loire) et se produit comme soliste
avec un quatuor d’amis pour un récital
d’été. Les concerts dans ce lieu se
poursuivent en octobre, ainsi que tout
au long de l’année 2007/2008. En août,
il participe aux Heures Romantiques,
festival sous la direction artistique d’Udo
Reinemann, pour Elias de Mendelssohn
et Le Pèlerinage de la rose de Schumann.
Après La Chauve-souris de Johann
Strauss en tant que danseur au Théâtre
de Monte-Carlo en novembre dernier
(reprise en juin 2008 au Grand Théâtre
de Bordeaux), il retrouve cette œuvre en
mars prochain au Conservatoire de Paris,
mais cette fois-ci comme chorégraphe.
Philippe Minyana (Théâtre Ouvert, Paris,
2001), avec Judith Depaule pour Qui
ne travaille pas ne mange pas (Théâtre
de Gennevilliers, 2005), ainsi qu’avec
Clotilde Moynot pour Arnaque, cocaïne
et bricolage de Mohamed Rouabhi
(théâtre du Splendid, Paris, 2006).
Depuis 2002, elle travaille régulièrement
avec Lukas Hemleb : La Force du destin
de Verdi (Opéra de Rouen, 2002), Les
Démons d’après Dostoïevski (Théâtre
des Amandiers, Nanterre, 2003), Titus
Andronicus de Shakespeare (Théâtre
de Gennevilliers, 2003), Nathan le sage
de Lessing (Burgtheater, Wien, 2004),
Pessah de Forti (théâtre de la ville,
Paris, 2004), Télémaque d’A. Scarlatti
(Deutsche Oper am Rhein, Düsseldorf,
2005), La Clémence de Titus de Mozart
(Festival d’Aix-en-Provence, 2005), Le
Songe de Strindberg (CNSAD, Paris,
2006). À l’opéra, elle crée aussi les
costumes des Paladins de Rameau,
mis en scène par José Montalvo et
Dominique Hervieu (Théâtre du Châtelet,
2004). La même année, elle commence
Julie Scobeltzine
Julie Scobeltzine pratique le dessin et
la peinture depuis son enfance. Après
un DEUG de Lettres modernes, elle
passe deux ans à Saint-Pétersbourg,
où elle commence des études de
scénographie/création de costumes
à l’Institut théâtral. De retour à Paris,
elle poursuit sa formation à l’École
Monsieur Victor dans un concert jeune
sa collaboration avec Emmanuelle
public de l’Ensemble intercontemporain Nationale Supérieure des Arts Décoratifs Cordoliani : Folles Journées ! d’après
donné à la Cité de la musique autour
sous la direction de Guy-Claude
Mozart, Verdi et Rossini (Conservatoire
de l’œuvre de Steve Reich City life, et
François. Pendant ses années d’études,
de Paris, 2004), suivi de L’Italienne à
poursuit son travail avec Emmanuelle
elle travaille régulièrement comme
Alger de Rossini (Opéra de Montpellier,
Cordoliani en tant que chorégraphe
assistante pour des productions de
2005), de L’Enfant et les sortilèges de
sur Alcina de Haendel (coproduction
Georges Aperghis, d’Edith Scob, de la
Ravel (Opéra de Besançon, 2006), ainsi
Conservatoire de Paris et Cité de la
compagnie Thalie… Après l’obtention de que d’Alcina de Haendel (Conservatoire
musique, mars 2007). Il donne divers
son diplôme en 2000, Julie Scobeltzine
de Paris, 2007). Actuellement, elle
concerts : en 2003 avec l’ensemble vocal crée des costumes aussi bien pour
prépare avec Emmanuelle Cordoliani
MicontreFa (musique sacrée et profane), l’opéra que pour le théâtre ou la comédie Otello de Verdi (Opéra de Limoges,
en 2006 dans le cadre de l’Atelier lyrique musicale. Elle imagine les costumes
2009) et avec Ozren Prohic L’Orfeo de
avec mise en scène organisé par les
des comédies musicales de Jean-Marie
Monteverdi (Opéra de Zagreb, 2008).
Escales Lyriques (Stephen Taylor - Knut Lecoq : La Belle et la Bête (2000),
Jacques), la même année dans les rôles Robin des bois (2001), puis ceux d’Alice
Émilie Roy
de Moralès et Zuniga dans Carmen de
au pays des merveilles de Charlélie
Après une formation en arts appliqués
Bizet. En juillet 2007, il poursuit son
Couture (2003). Au théâtre, elle travaille et une licence d’études théâtrales,
partenariat, commencé à Noël 2006,
avec Edith Scob pour Habitations de
Émilie Roy obtient en 2004 le diplôme
de scénographe-décoratrice à l’ENSATT
(École Nationale Supérieure des Arts
et Techniques du Théâtre). Durant
son cursus, elle travaille sur plusieurs
créations : Atteintes à sa vie de Martin
Crimp, mise en scène de Michel Raskine,
dont elle cosigne la scénographie,
La Ronde d’Arthur Schnitzler avec
le scénographe Jacques Gabel (mise
en scène de Frédéric Bélier-Garcia),
L’Association au Théâtre de l’Aquarium
(texte et mise en scène de David Lescot).
En 2004 débute sa collaboration avec
la compagnie Balagan Balagan !, pour
laquelle elle réalise un ensemble de toiles
peintes lors de la création du Grand
Balagan (théâtre de tréteaux et jeux
traditionnels). Dans ce cadre, elle anime
des ateliers artistiques avec la population
locale. Au cours de la saison 2005/2006,
elle travaille comme accessoiriste pour
diverses productions lyriques à l’Opéra
de Massy, dont L’Italienne à Alger mise
en scène par Emmanuelle Cordoliani.
Dès lors, elle participe à d’autres
spectacles du metteur en scène : Zaïde
(accessoiriste), Alcina (assistante de
la scénographe, Alice Laloy) et Don
Giovanni (co-scénographe). Parallèlement
à ses activités dans le spectacle
vivant, Émilie Roy conçoit des décors
d’événements : soirées « musiques du
monde » à l’Auditorium de Lyon, stands
d’exposition ou soirées d’entreprises
pour l’atelier Adventis. En 2007, elle
réalise une installation plastique pour
promouvoir la campagne Pas de Quartier
pour les Inégalités lors d’une soirée
organisée au Cabaret Sauvage. Enfin,
elle compte à son actif quelques travaux
de graphisme et d’illustration : affiches
de spectacles, plaquettes, guides et
un jeu de société écolo-éducatif.
Département des disciplines vocales
Les études de chant au CNSMDP durent
en moyenne quatre ans et comprennent,
autour de la discipline principale
(technique vocale et interprétation)
une série de matières obligatoires et
optionnelles indispensables à la formation
artistique de futurs professionnels.
Parmi ces matières, l’accent est
particulièrement mis sur les techniques
de maîtrise et de compréhension
des langages musicaux (formation
musicale, analyse et culture musicale,
piano…), sur les langues étrangères et
sur les pratiques d’ensemble. Tandis
que les jeunes chanteurs se forment
encore aux aspects techniques de leur
futur métier, la confrontation avec le
public lors d’une production scénique
constitue une expérience irremplaçable
et une occasion unique de mettre en
pratique l’ensemble des connaissances
acquises. Mais les conditions de cette
production doivent être adaptées aux
objectifs pédagogiques. C’est ainsi
que le choix de l’œuvre, la distribution,
la préparation musicale et scénique
sont autant d’éléments déterminants
pour la réussite de l’entreprise.
Chœur
Sopranos
Estelle Bereau
Valentine Martinez
Emmanuelle Monier
Altos
Laure André
Sandrine Buendia
Maïlys de Villoutreys
Ténors
Zhe Chi
10
Damien Etchegorry
Rudi Fernandez Cardenas
Basses
Guillaume Andrieux
Florent Baffi
Nicolas Certenais
Orchestre du Conservatoire
La pratique de l’orchestre est inscrite dans
l’histoire de l’institution : dès 1803, les
symphonies de Haydn puis de Mozart et
Beethoven étaient jouées par les élèves
sous la direction de François-Antoine
Habenek ; ce même chef fonde en 1828,
avec des anciens étudiants, la Société
des concerts du Conservatoire, à l’origine
de l’Orchestre de Paris. Cette pratique
constitue aujourd’hui un des axes forts
de la politique de programmation musicale
proposée par le Conservatoire dans
ses trois salles publiques, dans la salle
des concerts de la Cité de la musique,
institution partenaire de son projet
pédagogique dès sa création et, cette
année, dans la salle Olivier Messiaen par
le biais d’une nouvelle collaboration avec
Radio France. Un instrumentiste doit
en effet pouvoir pratiquer, au cours de
ses années d’apprentissage, la musique
d’ensemble sous toutes ses formes – de la
création contemporaine en petit effectif
au répertoire symphonique – et acquérir
l’expérience de la scène. L’orchestre du
Conservatoire est constitué à partir d’un
ensemble de 350 instrumentistes, réunis en
des formations variables, renouvelées par
session, selon le programme et la démarche
pédagogique retenus. Les sessions se
déroulent sur des périodes de une à deux
semaines, en fonction de la difficulté et de
la durée du programme. L’encadrement
en est le plus souvent assuré par des
professeurs du Conservatoire.
Jeudi 7, dimanche 10 et mardi 12 février
Violons
Ambroise Aubrun, premier violon
Oriane Carcy
Agathe Girard
Hugues Girard
Stéphane Guiocheau
Eun-Hee Joe
Marie Lancien
François-Xavier Parison
Manon Philippe
Caroline Simon
Sunmin An
George-Claudiu Tudorache
Malika Yessetova
Elena Kekchoeva
Altos
Sophie Brière
Yuan-Jung Ngo
Thien-Bao Pham-Vu
Manuel Vioque-Judde
Bassons
Amélie Boulas
Coralie Bosse
Cors
Benjamin Garzia
Alexandre Fauroux
Cors
Marie Collemare
Ilan Sousa
Hautbois
Philippe Tondre
Gabrielle Zaneboni
Trompettes
Thomas Peter
Aurore Prieur
Acte II
Trombones
Clément Carpentier
Jules Lefrançois
Benjamin Guiliani
Contrebasses
Benoît Levesque
Leonardo Teruggi
Violons
Hugo Mancone
Lise Martel
Mattia Sanguineti
Anne Porquet
Clarinettes
Anne-Sophie Lobbé
Régis Vincent
Cors
Benjamin Garzia
Alexandre Fauroux
Orchestre de scène
Mandoline
Srdjan Grujicic
Hautbois
Raphaël Cohen
Matthieu Petitjean
Clarinettes
Franck Russo
Innhyuck Cho
Percussion
Benoît Maurin
Violoncelles
Myrtille Hetzel
Armance Quèro
Vincent Tailleur
Flûtes
Akane Nishioka
Rémi Vignet
Bassons
Odile Meisterlin
Audran Bournel-Bosson
Hautbois
Philippe Tondre
Gabrielle Zaneboni
Acte I
Régisseur général
Bernard Surrans
Régisseur orchestre
Tony Scheveiler
Alto
Ralph Szigeti
Régisseur d’orchestre
chargé des affectations
Éric Degrois
Violoncelle
Lidy Blijdorp
Contrebasses
Édouard Macarez
Matthias Ben Smana
Benjamin Thabuy
Bibliothécaire
Fabrice Garnier
Bibliothécaire adjoint
Lionel Marguet
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Et aussi...
> CONCERTS
> ZOOM SUR UNE œUVRE
> MÉDIATHÈQUE
Jeudi 21 février, 20h
Vendredi 29 février
de 18h30 à 19h30
• Venez réécouter ou revoir
les concerts que vous avez aimés.
• Enrichissez votre écoute en suivant
la partition et en consultant
les ouvrages en lien avec l’œuvre.
• Découvrez les langages et les styles
musicaux à travers les repères
musicologiques, les guides d’écoute
et les entretiens filmés, en ligne
sur le portail.
http://mediatheque.cite-musique.fr
Domenico Zipoli/Martin Schmid
San Ignacio de Loyola
Anonyme
Messe « San Ignacio »
Ensemble Elyma
Gabriel Garrido, direction
Ensemble Louis-Berger
Ricardo Massun, direction
Samedi 23 février, 18h30
Procession
Ballet Peru Andino
Ensemble Elyma
Ensemble Louis Berger
Samedi 23 février, 20h
Fiesta Criolla
Ensemble Elyma
Ballet Peru Andino
Compagnie Ana Yepes
Gabriel Garrido, direction
Mardi 26 février, 20h
The Indian Queen – Version de concert
Opéra de Henry Purcell
Livret de John Dryden et Robert Howard
Reconstitution de Philip Pickett
New London Consort
Philip Pickett, direction
Joanne Lunn, soprano • Julia Gooding,
soprano • Tone Braaten, soprano • Mark
Chambers, contre-ténor • Christopher
Robson, contre-ténor • Andrew King,
ténor • Joseph Cornwell, ténor •
Michael George, baryton-basse • Simon
Grant, baryton-basse • Mark Rowlinson,
baryton-basse
Anton Webern
Six Pièces pour orchestre op. 6
Alain Mabit, musicologue
> Musée
Samedi 16, samedi 23
et mercredi 27 février, 15h
Visite pour adultes :
Naissance de l’opéra
Cette visite propose de découvrir la
richesse et la diversité de la voix « mise
en scène », de L’Orfeo de Monteverdi à
celui de Gluck.
LA SÉLECTION DE LA MÉDIATHÈQUE
Nous vous proposons…
… de feuilleter :
Le fac-similé in extenso du manuscrit
autographe de Don Giovanni conservé à
la Bibliothèque Nationale
… de regarder :
Don Giovanni avec Rodney Gilfrey,
László Polgár, Cecilia Bartoli et
l’Orchestre de l’Opéra de Zurich sous la
direction de Nikolaus Harnoncourt ou
la version dirigée par James Conlon •
La Leçon de musique de Jean-François
Zygel : Mozart
… de lire :
Don Giovanni de Mozart de JeanVictor Hocquard • De Don Juan à Don
Giovanni : mythe et transgression de
Jean-Philippe Guye • Le Don Giovanni
de Mozart, un composé détonnant
de styles et de moyens dans le cadre
de l’opera buffa de Florence BadolBertrand • Les Don Juan ou La Liaison
dangereuse : littérature et musique de
E. Adréani et M. Borne
… d’écouter en suivant la partition :
Il Dissoluto punito ossia Il Don Giovanni
de Mozart, dans la version révisée de
1788, enregistré en version de concert
à la Salle Pleyel en octobre 2006 • Don
Giovanni de Mozart, avec Felicity Lott
et le Scottish Chamber Orchestra sous
la direction de Charles Mackerras
Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrice : Gaëlle Plasseraud | Maquette : Elza Gibus
Imprimeur SIC | Imprimeur BAF | Licences no 757541, 757542, 757543 Musique des missions jésuites

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