Radiosondes, décodage - Radioamateurs France
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Radiosondes, décodage - Radioamateurs France
Les radiosondes, décodage … http://www.radiosonde.eu/index.html La première radiosonde. C'est aussi en France que la première radiosonde a été lâchée. Le 8 mars 1927 le physicien Pierre Idrac et le météorologiste René Bureau installent un émetteur à tube électronique dans un ballon-sonde, ils prouvent ainsi qu'il est possible de recevoir les signaux émis depuis la stratosphère. Encouragé par ce succès, Robert Bureau travaille à la réalisation d'une radiosonde capable de retransmettre au sol les informations de température et de pression en fonction de l'altitude. Le lâcher de la première radiosonde de l'histoire eu lieu le 17/01/1929. Elle atteint l'altitude de 13000 mètres. Evolution des radiosondes. L'exemple de Robert Bureau fut très rapidement suivi en janvier 1930 par le Soviétique Pavel Molchanov et l'Allemand Paul Duckert en mai 1930 puis, en décembre 1931, par le Finlandais Vilho Väisälä, le fondateur du plus important constructeur actuel de radiosondes. En 1936 un réseau était organisé aux USA qui permit de pratiquer des mesures cohérentes et coordonnées sur une vaste échelle. Les mesures de vents étaient effectuées dès les années 40 à l'aide de radio théodolites qui mesuraient manuellement les déplacements de la radiosonde en utilisant les principes que nous connaissons en radiogoniométrie. Par la suite les mouvements des radiosondes ont été suivis par des radars, ou encore grâce à l'utilisation du système de navigation LORAN-C et enfin avec l'aide du GPS. Les premières radiosondes utilisaient un émetteur VHF utilisant un tube et le codage des données avant transmission était assuré par des mouvements d'horlogerie, des systèmes mécaniques astucieux, légers et assez imprécis. Les performances des RS ont suivi l'évolution de la technologie avec l'apparition dans les années 60 des émetteurs à transistors et dans les années 80 des modules construits à partir de circuits intégrés. Les PIC et autres microcontrôleurs sont maintenant couramment utilisés dans les radiosondes. Les capteurs ont beaucoup évolués pour une meilleure fiabilité, une plus grande précision et un coût très bas. Le décodage des mesures, qui nécessitait autrefois de fastidieux calculs, est rapidement effectué par un micro-ordinateur qui transmet ensuite ses résultats par Internet à une base de données mondiale, celle qui nous permet d'effectuer des calculs prévisionnels de trajectoire. Ballon-sonde aujourd’hui. Un ballon-sonde est un aérostat utilisé dans les domaines de la météorologie et de l'astronautique. Il s'agit d'un ballon libre non habité, utilisé pour faire des mesures locales dans l'atmosphère grâce à un certain nombre d'instruments mis à bord dans une nacelle appelée radiosonde, ainsi que d'un réflecteur radar ou d'un système de radiolocalisation pour le suivre et donc déterminer la vitesse des vents. Le ballon-sonde a été inventé par Gustave Hermite en 1892. Son principal intérêt est de pouvoir atteindre des altitudes de 35 km ou plus, difficile à obtenir avec des moyens plus conventionnels tels que les avions, et à un coût beaucoup moindre que celui d'une fusée-sonde ou d'un satellite. Centres de radiosondage en France. http://www.radiosonde.eu/RS02/RS02B.html Il est possible d'entendre une radiosonde en vol à plusieurs centaines de kilomètres. D'autre part, par vents importants, une radiosonde peut parcourir 200 voire 300 km. A l'aide de la carte ci-jointe on peut voir quelles sont les régions de France où il y a des chances de voir tomber une radiosonde, en fonction de la direction du vent. Le petit cercle vert a un rayon de 50 km, il donne une idée de la zone où la chasse aux radiosondes est relativement facile car la vitesse de déplacement horizontale de la RS est faible, cette dernière pouvant être suivie en voiture. Le grand cercle a 200 km de rayon. C'est la zone où retombent les RS dans plus de 90% des cas. La réception des RS est possible jusqu'à plus de 600km, bien au-delà du grand cercle, tout dépend du récepteur, de l'antenne, de la situation de la station d'écoute et de la propagation des ondes. Principales données des stations de radiosondage affichées sur la carte. Le tableau donne la liste des stations de radiosondage régulières avec les principales informations recueillies. Brest-Guipavas D 07110 LFRB 48.45 -4.42 M10 23 404.0 0-12 (F) Trappes E 07145 48.77 2.01 M10 30 402.0 0-12 (F) Bordeaux-Mérignac J 07510 LFBD 44.82 -0.68 RS92SGP 404.0 0-6-12 33 (F) Nîmes-Courbessac N 07645 LFME 43.87 4.4 ~402 0-12 23 M10 (F) lat. et long. : Coordonnées géographiques en degrés décimaux. RS : Marque et type de RS ML : METEOLABOR SRS-C34 DFM : GRAW DFM-06 VAISALA : RS92SGP, RS92-KL M10 : MODEM M10 f(MHz) : fréquence La fréquence en MHz est indiquée quand elle est relativement fixe (à + ou - 50 kHz) Horaires : heures de lâchers Heures UTC de lâchers habituels. Voir l'écoute des radiosondes pour plus de détail. H(km) : altitude d'éclatement Altitude moyenne d'éclatement du ballon calculée sur une trentaine de sondages. Chaque jour plus de 10 ballons-sondes météo sont lâchés par les stations de radiosondage de Météo-France en métropole. Le centre de Payerne de Météo-Suisse en lâche 2 de son côté ; les voisins allemands, italiens, espagnols, anglais... font de même. Les modèles des radiosondes utilisées ne sont pas tous les mêmes, les modulations et les protocoles de transmission de la télémesure sont variés mais les informations transmises sont standardisées. Les données recueillies vont alimenter une base de données mondiale dans laquelle nous pouvons puiser pour effectuer des calculs de trajectoires prévisionnelles. La façon dont la radiosonde est lâchée intéresse le chasseur de RS car il pourra mieux en prévoir le point de chute. Eléments constitutifs. Un ballon-sonde est constitué d'une chaîne de vol, composée par : Le ballon lui-même, tirant le reste de la chaîne ; Un parachute dans la plupart des cas, afin de permettre une descente en douceur ; Un transpondeur permettant aux contrôleurs aériens de connaître sa position — ou un réflecteur radar pour les ballons les plus simples ; Une ou plusieurs nacelles, pouvant souvent se détacher à des phases différentes du vol, si nécessaire chacune avec son parachute et/ou son propre transpondeur. C'est la nacelle (le panier en osier est moins utilisé que la simple boîte) qui contient les expériences. Phase d'étalonnage. Le technicien responsable du radiosondage place la sonde sur un banc de mesure (en anglais "Ground Check Set"), qui permet d'initialiser celle-ci avec des valeurs standard. Il profite de cet instant pour ajuster la fréquence de l'émetteur qu'il contrôle sur son récepteur. Il vérifie également que les signaux de télémesure sont corrects. Les sondes de température et d'humidité sont enfermées dans une enceinte où les paramètres de température et d'humidité relative sont connus. La bobine posée sur le banc d'étalonnage est le dérouleur de la RS92 qui contient les 30 mètres de la ficelle qui relie le boîtier de la radiosonde au parachute ou directement au ballon s'il n'y a pas de parachute. Les radiosondes Modem (M2K2, M10) utilisent un boîtier de calibration légèrement différent. Pendant cette phase, un chasseur de RS situé à quelques centaines de mètres de la station météo pourrait écouter la sonde sur son récepteur pour noter la fréquence et mémoriser la modulation. Fabrication des enveloppes. Actuellement on trouve couramment des enveloppes en mylar métallisé, non extensibles, elles peuvent prendre des formes diverses et être imprimées (petits ballons d'enfants par exemple). Le polyéthylène noir est utilisé en film d'épaisseur 15 ou 20 microns pour réaliser des "ballons solaires". On peut trouver des ballons en vinyl (PVC) ou en chloroprène (produit qui sert à fabriquer le Néoprène) mais les enveloppes utilisées pour le radiosondage sont généralement en latex de couleur beige tirant sur le blanc en fonction de l'étirement de l'enveloppe. Le latex est un caoutchouc naturel issu de l'hévéa. Les enveloppes fabriquées en latex sont biodégradables et perdent très rapidement leurs caractéristiques mécaniques sous l'effet de la chaleur ou de la lumière solaire ; leur durée de vie est plus courte que celles en chloroprène mais leurs performances sont mieux adaptées au radiosondage à haute altitude. L'ozone et le rayonnement UV à haute altitude raccourcissent fortement la durée de vie d'un ballon en latex. Le stockage prolongé des enveloppes doit se faire dans un endroit à l'abri de la lumière, à température modérée et avec une hygrométrie stable, comme par exemple dans une armoire du genre de celle utilisée par le centre de Payerne (photo ci-contre). L'enveloppe déballée doit être utilisée le plus tôt possible. Les enveloppes sont fabriquées par moulage, soit en plongeant une forme pleine dans une émulsion de latex, soit en injectant le latex dans un moule creux. Cette deuxième méthode donne des enveloppes plus régulières en épaisseur. Le tuyau de gonflage est plus épais car il doit résister à la traction de la ficelle. Son diamètre va de 1 à 5cm pour une longueur de 10 à 20cm. Entre 200 et 2000gr le diamètre du tube est de 3 cm puis il passe à 5cm à partir de 2000gr (photo ci-dessus) Les enveloppes en latex sont référencées par leur masse qui va de 10 à 3000 grammes, les références habituelles pour le radiosondage vont de 500 à 1200 g. Les enveloppes. Un ballon utilisé pour emporter une nacelle est une enveloppe légère, étanche au gaz, souple et qui peut être élastique ou non. On la remplit avec un gaz plus léger que l'air (hydrogène, hélium…). Son volume et la densité du gaz qu'il contient déterminent la force verticale qui s'exercera sur lui, grâce au principe de la poussée d'Archimède. Les ballons qui servent pour les mesures météorologiques sont de deux types : - ballon-pilote de petit diamètre (masse de l'enveloppe généralement de 10 ou 30g -jusqu'à 200g) pour la mesure du plafond (altitude à la base des nuages) et des vents à basse altitude à l'aide d'un théodolite (les ballons sont colorés et ils emportent une lampe lors des mesures nocturnes) ou d'un radar (un réflecteur radar est accroché au ballon). - ballons utilisés dans le cadre du radiosondage, des expériences scolaires (ballons-école) ou ballons radioamateurs. Ils sont généralement en latex et contiennent quelques centaines de litres à quelques mètres-cube d'hélium (ou d'hydrogène) de façon à emporter une charge utile ne dépassant pas 3kg. La plupart du temps, ils sont gonflés de façon à éclater à des altitudes comprises entre dix et quarante kilomètres et pour monter à une vitesse de l'ordre de 300m/mn (5m/s). Gonflage. Une dizaine de minutes avant l'heure du lâcher, le technicien emporte la radiosonde, son parachute et l'enveloppe en latex du ballon dans le local de gonflage. Il existe des appareils automatiques qui peuvent gonfler et lâcher automatiquement une radiosonde à une heure précise. Le ballon est gonflé à l'hélium de façon à pouvoir soulever une certaine masse (rep. M), ce qui déterminera à la fois la vitesse de montée et l'altitude d'éclatement. A Payerne, où l'hydrogène remplace avantageusement l'hélium, c'est le volume de gaz qui est mesuré pendant le gonflage. Toute précaution doit être prise pour que l'enveloppe gonflée ne touche ni le sol ni un quelconque objet (mur, opérateur, brindille...) qui l'affaiblirait ou le ferait éclater prématurément. Le ballon a un diamètre de 2 mètres environ au moment du décollage. Juste avant l'éclatement, l'enveloppe, dilatée par la différence de pression entre l'intérieur du ballon et celle de l'atmosphère qui l'entoure, atteindra un diamètre de près de 5 mètres. Pour les sondes Modem, Vaisala ou Graw, la ficelle qui relie le boîtier de la sonde au parachute est bobinée sur un dérouleur. Ce n'est qu'à quelques centaines de mètres d'altitude que la ficelle est entièrement déroulée. Le technicien (ou le lanceur automatique) n'est pas encombré par la ficelle qui pourrait s'emmêler ou accrocher un arbre ou un bâtiment. Suivi de la télémesure. L'enregistrement des données est automatique, le récepteur possède un système de contrôle automatique de fréquence (CAF) qui corrige la dérive de la fréquence de la radiosonde. C'est la mesure de la pression qui permet de repérer le moment d'éclatement du ballon, lorsque la pression, après avoir cessé de baisser, se remet à augmenter. Pour les radiosondes équipées de récepteurs GPS c'est bien sûr la diminution d'altitude qui est déterminante. Les mesures sont alors interrompues, la phase de descente ne présentant pas d'intérêt pour le radiosondage. En fait les mesures les plus importantes sont celles qui concernent la troposphère, partie de l'atmosphère située en dessous de 12 ou 13000 mètres. Pour les autres types de RS utilisés en 2012, la procédure est encore plus simple mais les principes sont similaires. Fiche d'instructions. Sur le boîtier de la radiosonde, le technicien effectuant le radiosondage accroche ou colle une fiche d'instructions destinée à celui qui retrouvera la sonde après le vol. Pour Météo-France c'est un carton orange, pour Météo-Suisse une fiche verte, pour les militaires allemands de la Bundeswehr la fiche est rose et les Anglais du Met-Office se contentent d'une étiquette collée sur le boîtier de la RS90-SGP qu'ils expédient. L'ETBS de Bourges utilise un ruban autocollant mentionnant l'adresse de l'établissement et rappelant que la RS retrouvée est sans danger. Mais il est très fréquent de retrouver une sonde sans fiche parce que le centre concerné n'a pas pour coutume d'en mettre ou simplement parce qu'il est en rupture de stock... Les informations portées sur l'étiquettes sont : - adresse complète du centre ou simplement son nom. Adresse de l'organisme (par ex. celle de Météo-France/DSO) - date et heure approximative de lâcher - explications concernant la nature de l'objet Montée. La force qui s'exerce sur le ballon est due à la poussée d'Archimède. Si le ballon a une masse totale (masse de l'enveloppe + masse du gaz qu'il contient) inférieure à la masse de l'air correspond au volume du ballon, le ballon subira une poussée vers le haut. Cette force est proportionnelle au volume de l'enveloppe, donc au cube du diamètre. Augmenter le diamètre de 10% équivaut à multiplier la force ascensionnelle de 33%. Les facteurs qui peuvent influer légèrement sur la vitesse de montée sont l'altitude du lieu d'envol, la température de l'air et la pression atmosphérique au sol. Une autre cause importante de variation de la vitesse de montée est la forme de l'enveloppe qui détermine la résistance de l'air par le coefficient de traînée du ballon et par la surface de son profil vu de dessus. Ces deux facteurs peuvent varier nettement d'une marque à l'autre mais aussi d'un exemplaire à un autre. En montant, le ballon est soumis à une pression atmosphérique qui diminue, la masse volumique de l'air diminue également. La force ascensionnelle et la vitesse de montée diminueraient aussi si le ballon n'était pas élastique. En se dilatant son volume augmente et la force ascensionnelle est stabilisée, c'est la raison pour laquelle la vitesse de montée est à peu près constante. La résistance de l'air, directement proportionnelle à la masse volumique de l'air, diminue également pour cette raison lorsque l'altitude augmente. Pour les ballons les plus gros (>1000g), la vitesse de montée varie souvent brutalement au niveau de la tropopause, altitude à laquelle la température de l'air cesse de diminuer et commence même à remonter un peu. Ce phénomène est dû au fait que la température du gaz à l'intérieur de l'enveloppe est supérieure à celle de l'air ambiant tant que celle-ci diminue avec l'altitude, cette différence de température induisant une diminution relative de la masse volumique du gaz. A la tropopause cette différence disparaît lorsque la température de l'air cesse de diminuer, la température du gaz rattrapant celle de l'air extérieur. Pour les ballons plus petits, le phénomène est moins marqué car l'inertie thermique est plus faible ; le rapport entre volume et surface d'échange étant proportionnel au diamètre du ballon, l'échange thermique se fait plus lentement sur les ballons plus gros. Dilatation de l'enveloppe. Comme le nombre de molécules de gaz est constant dans l'enveloppe (on négligera les pertes, généralement faibles), le volume du ballon va augmenter au fur et à mesure que la pression extérieure au ballon va diminuer. Cette dilatation dépend à la fois de la différence de pression entre l'intérieur et l'extérieur de l'enveloppe mais aussi de la résistance élastique du ballon. Une enveloppe peu élastique se dilatera moins, voire pas du tout. Eclatement. A force de se dilater le ballon atteint le diamètre d'éclatement indiqué dans les spécifications. Pour une enveloppe de type 800gr, le diamètre d'éclatement est d'environ 7m pour un diamètre de gonflage nominal de 1,85m au départ. L'altitude à laquelle se produit l'éclatement dépend de multiples facteurs autres que le gonflage : - fabrication de l'enveloppe (variabilité de son épaisseur...) - durée de stockage de l'enveloppe - conditions de stockage (température, hygrométrie...) - précautions de manipulation - conditions atmosphériques au moment du lâcher (température, humidité...) Chute. Immédiatement après l'éclatement du ballon qui l'emportait, le boîtier de la radiosonde ou du ballon-école entame une chute dont la vitesse se stabilise quelques centaines de mètres plus bas. Cette vitesse de chute dépend à la fois du poids du boîtier et de la résistance qu'il offre à l'air dans lequel il se déplace. On peut dire que la vitesse est stabilisée lorsque ce poids, produit de la masse du boîtier par l'accélération de la pesanteur, est égal à la force exercée par l'air. Pour abaisser la vitesse de chute à une valeur inférieure à 5m/s (300m/min) les radiosondes sont généralement munies d'un parachute d'autant plus grand que la masse du boîtier est importante. Les restes d'enveloppe jouent un rôle important dans la chute. Selon le cas, ils freineront la descente si la résistance qu'ils offrent à l'air est plus importante que leur masse. Dans le cas contraire ils retomberont plus vite que le reste de la chaîne de vol et rattraperont le parachute et, assez souvent, se retrouveront au sol complètement enroulés avec la ficelle ou bien avec le parachute perturbant son déploiement. Le comportement de l'enveloppe est totalement imprévisible et cela explique en partie les grandes différences de vitesse de chute constatées d'un vol de ballon-sonde à l'autre. Réception. Bandes de fréquences allouées au radiosondage L'ITU (Union Internationale des Télécommunications) a attribué au service météorologique de radiosondage les bandes de fréquences ci-dessous : 400,15 à 406 MHz : la plus utilisée, apparemment partagée avec d'autres services car les signaux non issus de RS sont nombreux. Pour le radiosondage, le segment 400,15 à 402,0 serait au statut secondaire tandis que le segment 402404 serait au statut primaire. Plan de fréquence en France Météo-France avait établi, il y a quelques années un plan de fréquence qui est donné ici pour mémoire. Centre Fréq. n°1 Fréq. n°2 Remarque Type de RS Ajaccio 403,000 404,000 Bordeaux 404,000 402,000 Brest 404,000 403,000 Lyon 404,000 403,000 centre inactif en 2011 M2K2 Nancy 402,000 401,000 centre inactif en 2011 RS92-KL Nîmes 402,000 401,000 M2K2 Trappes 404,000 403,000 M2K2 M2K2 également 405,500 RS92-SGP M2K2 Ecoute des ballons-sondes météo. D'où écouter Un endroit dégagé suffit, il n'est pas nécessaire d'être en point haut, puisque les RS sont en hauteur, l'essentiel est que l'endroit soit bien dégagé de tout obstacle pour que la radiosonde soit visible. Lorsque la distance est grande, on n'entendra le signal que lorsque la radiosonde sera proche du sommet de sa trajectoire, il faudra donc écouter entre 1h30 et 2h après l'heure de lâcher. C'est d'abord à cause de la distance à l'horizon optique due à la rotondité de la Terre : en mer, pour être visible à 100 km un objet doit être à 800 mètres d'altitude et à 200 km c'est à 3200 mètres de hauteur qu'il doit se trouver. Mais il y a aussi les phénomènes de propagation troposphérique, dus aux variations de l'indice de réfraction de l'atmosphère, qui se font sentir en incurvant le trajet des ondes vers le haut ou vers le bas. Des distances de plus de 300 km sont courantes avec un équipement de réception ordinaire (yagi 5 éléments et scanner de poche) et il n'est pas impossible de décoder une RS92SGP à plus de 700km avec une 15 éléments suivie d'un pré ampli à faible bruit. Il importe de se trouver en vue directe de la radiosonde et de se dégager des obstacles proches qui réfléchissent ou absorbent les ondes (bâtiments, arbres...) : le signal peut être complètement étouffé et la direction de la RS serait également faussée. On peut profiter d'un déplacement ou d'un voyage dans la région proche de la station de radiosondage pour effectuer une écoute pendant quelques minutes d'un signal fort que l'on identifiera sans ambiguïté. Quand écouter ? Heures de lâcher. La plupart des stations de radiosondage effectuent des lâchers ordinaires deux fois par jour : à midi et à minuit. Ce sont les sondages dit de 00Z et de 12Z (ou 00 UTC et 12UTC). En fait, à cette heure-là, la radiosonde est déjà en l'air depuis 50 ou 60 minutes pour que les mesures effectuées pendant la montée soient à peu près réparties de part et d'autre de l'heure de référence. C'est ainsi que le lâcher de 12Z est en réalité effectué vers 11Z et celui de 00Z à 23Z de la veille. Certains centres utilisent des horaires décalés : 03Z, 09Z, 15Z ou 21Z. Pour retrouver l'heure locale il suffit d'ajouter 2h en été et 1h en hiver. - 0000 UTC => décollage à 01h00 locale en été et 00h00 locale en hiver - 1200 UTC => décollage à 13h00 locale en été et 12h00 locale en hiver L'heure de décollage n'est pas très rigoureuse, si un ballon éclate par accident au décollage ou si la télémesure est défaillante au bout de 5 mn un deuxième lâcher peut avoir lieu, souvent sur une autre fréquence. Cependant les Suisses de Payerne s'efforcent de respecter l'heure exacte. Il en est de même pour les centres utilisant des lanceurs automatiques. Certains centres météo peuvent effectuer 4 lâchers par jour, pour des expériences à durée limitée par exemple. Les deux lâchers supplémentaires ont lieu à 0600 UTC et à 1800 UTC (+1h en été et +0 en hiver pour avoir l'heure locale). Idar-Oberstein effectue 4 lâchers quotidiens toute l'année. Comme l'éclatement a lieu environ 1h40 après le décollage on écoutera vers : Heure UTC du sondage Horaires d'hiver (UTC+1h) Horaires d'été (UTC+2h) décollage éclatement atterrissage décollage éclatement atterrissage 0000 00h00 01h30 02h15 01h00 02h30 03h15 0600 06h00 07h30 08h15 07h00 08h30 09h15 1200 12h00 13h30 14h15 13h00 14h30 15h15 1800 18h00 19h30 20h15 19h00 20h30 21h15 Des heures plus précises peuvent être obtenues avec de bonnes prévisions. Après avoir entendu et identifié une radiosonde, il est intéressant de l'écouter plusieurs jours de suite et depuis l'apparition du signal jusqu'à sa disparition. A moins de 100 km de distance et si on est bien dégagé, on peut suivre-la presque totalité du vol. On peut connaître avec une bonne précision l'heure réelle d'un lâcher. Voir Mode d'emploi du site UWYO Certains organismes effectuent des radiosondages irrégulièrement, en fonction de leurs besoins. Ils ont lieu généralement en dehors des horaires précités. En fonction de la distance de la RS Les radiosondes lâchées par une station météo située à plus de 500 km peuvent devenir audibles lorsque le vent souffle dans la bonne direction ou lorsque les conditions de propagation sont favorables. Un vent de 100 nœuds peut rapprocher une RS de 150 km ou plus au moment de l'éclatement. La surveillance des windgrams prévisionnels permet de se faire une idée de la zone d'éclatement des radiosondes lâchées dans un rayon de 300km. Comment écouter On peut commencer l'écoute avec un récepteur simple couvrant en AM et FM à bande large (WFM) et une antenne caoutchouc. La portée est évidemment bien moins grande qu'avec une antenne yagi à 5 éléments ou plus. Celui qui s'intéresse au décodage de la télémesure aura besoin de signaux propres et avec un bon rapport signal/bruit. Il pourra alors s'équiper d'un bon récepteur précédé d'un préampli à faible bruit et installer une antenne yagi à grand gain (11 à 22 éléments, par exemple), bien qu'il soit possible de décoder avec une verticale et un petit scanner. La polarisation de l'antenne sera verticale, comme celle de la radiosonde. Quels que soient les moyens d'écoute, la méthode est la même et il faut : - savoir dans quelle direction écouter en mesurant l'azimut du centre météo sur une carte - balayer inlassablement entre 400 et 406 MHz (voire 398 à 407 MHz) avec un pas de 5 ou 10 kHz maximum - écouter en SSB d'abord dans la mesure du possible, AM, FM puis WFM - s'être familiarisé avec la modulation des radiosondes Le récepteur. Certaines fonctions et caractéristiques d'un récepteur peuvent être intéressantes. Si on n'en dispose pas, on s'en passe. En voici une liste non exhaustive. - sortie "data" ou sortie directe derrière le démodulateur FM pour le décodage à l'aide de SondeMonitor. A défaut, on doit pouvoir l'ajouter facilement. - démodulation dans d'autres modes comme l'AM (présence d'un BFO souhaitée pour déceler les signaux très faibles en SSB), la SSB... - possibilité d'écouter de 800 à 812MHz pour écouter l'harmonique 2 à courte distance. - affichage du spectre reçu comme avec le FCD ou l'AR-8200 (photo ci-contre : réception d'une RS92-KL à 10km par Wolfgang DK6WX) - atténuateur incorporé - balayage d'une portion de bande (400 à 406MHz par exemple) - éclairage du cadran et des touches - sélectivité variable - prise d'alimentation externe (si possible 12 ou 13,8V) ALBRECHT ALINCO AOR BAOFENG COMMTEL FUNCUBE DONGLE ICOM KENWOOD PUXING REALISTIC SAGEM STANDARD TECHNISCAN UNIDEN WOUXUN YAESU YUPITERU AE300 DR-605 - DR-620 et DR-635 - DJ-X3 - DJ-X30 - DJ-X11 - DJS-41C AR-1500 - AR-2002 - AR-3000 - AR-5000 - AR-8000 - AR-8200 - AR-8600 UV-3R - UV-5R COM-102 - COM-215 FCD IC-207H - IC-7000 - IC-706MK2G - IC-E7 - IC-E708 - IC-E90 - IC-Q7E - IC-2725 – IC-PCR1000 - IC-R1500 - IC-PCR2500 - IC-R5 - IC-R20 - IC-R7000 - IC-R7100 FT-90 - RZ-1 - TM-251E - TM-733 - TH28E - TH48 - TH-78 - TH-D7 - TM-D700 – TH-F7 - TM-G707 - TM-V7E - TM-V71E - TS-2000 – PX-328 - PX-777 PRO-2006 - PRO-2010 - PRO-2021 - PRO-2042 Talco CS4 C5608D - AX-700 TS1000 UBC3500 - UBC785XLT - USC230-E KV-UVD1P FRG-9600 - FTM-350 - FT-50R - FT-530 - FT-60 - FT-7900 - FT-8100 - FT-8800 – FT-8900 - VX-1R - VX-6E - VX-7R - VX-8G - VR-120D - VR-500 - VR-5000 MVT-7100 - MVT-7300 - Le logiciel SONDE MONOTOR SondeMonitor est un shareware développé par Bev Ewen-Smith (CT1EGC, ex G3URZ) fondateur d'un centre d'observations astronomiques au Portugal, le COAA. Le logiciel est téléchargeable et peut être utilisé gratuitement et complètement pendant 21 jours pour évaluation. Passée cette période d'essai, il suffit de payer 25€ pour obtenir le droit d'utilisation illimité du logiciel. Il nécessite un PC modeste : - Pentium - Carte-son compatible - Microsoft Windows 95 au minimum (SM fonctionne également sous Windows 7 64bits et Linux Ubuntu 11.04) Fonctions SondeMonitor décode les données météo transmises par certaines radiosondes Vaisala ou Modem et les affiche sous la forme de courbes. Il permet également d'exporter les données reçues dans des fichiers pour une exploitation différée, à l'aide d'un tableur, par exemple. En plus de ces valeurs de P, T et U, SondeMonitor décode les données de positionnement par GPS des RS92SGP, RS92AGP, M2K2 et M10, DFM-06 et C34 puis trace la trajectoire sur une carte. Cette fonction est particulièrement prisée pour étudier le vol des RS et pour estimer leur point de chute. Radiosondes concernées SondeMonitor décode maintenant pratiquement toutes les radiosondes utilisées en Europe de l'Ouest. RS92KL : analogique, positionnement par LORAN-C. On peut assez facilement décoder les données PTU de cette radiosonde utilisée en Belgique, France et Italie à condition que le signal soit assez net. Le réglage de la fréquence est assez délicat. Le positionnement par LORAN-C n'est pas décodable. RS92SGP : numérique, positionnement par GPS. C'est la radiosonde que SondeMonitor préfère et la plus intéressante à décoder. En plus des données purement météo (PTU et ozone depuis 2008), le logiciel permet le suivi en 3D de la trajectoire de la RS. Son principal inconvénient est qu'un fichier almanach récent doit être fourni à SM. Le tutoriel détaille la procédure. Les radiosondes suivantes nécessitent de prélever le signal au niveau du discriminateur de la plupart des récepteurs pour s'affranchir des limites de bande passante de l'ampli BF du récepteur. Le câblage d'une sortie directe est assez délicat sur certains récepteurs très compacts. RS92AGP : numérique, positionnement par GPS. Cette RS est de moins en moins utilisée. On l'entendait surtout en Allemagne où elle était utilisée par la Bundeswehr. M2K2 (et M10) : numérique, positionnement par GPS. Moins abouti que la fonction de décodage des RS92-SGP, le décodage des M2K2 permet de suivre le vol et la trajectoire des radiosondes utilisées par Météo-France et aussi par les stations anglaise de Camborne ou catalane de Barcelona. D'autres centres utilisent plus ou moins régulièrement la M2K2. La M10 est seulement au début de sa carrière mais il est de plus en plus fréquent d'en entendre, elle est destinée à remplacer la M10 en France en 2012. DFM-06 : numérique, positionnement par GPS. Cette excellente petite radiosonde (du point de vue de la chasse) est principalement utilisée par les forces armées (DGA en France, Bundeswehr en Allemagne et Meteo-Wing à Beauvechain en Belgique) SRS-C34 : numérique, utilisée depuis début 2011 par Météo-Suisse Le tutoriel Aborder SondeMonitor de façon aléatoire n'est pas la meilleure solution. Un certain nombre d'opérations doivent être effectuées dans l'ordre. Le tutoriel est composé de 8 étapes qui décrivent ces opérations. étape 1 : installation de SondeMonitor étape 2 : premiers essais du logiciel SondeMonitor étape 3 : affichage des données reçues par SondeMonitor étape 4 : paramétrage élémentaire et création d'une carte étape 5 : décodage de la position GPS d'une RS92SGP étape 6 : réutilisation des données décodées - GPS post-process étape 7 : GPS post-process - travaux pratiques étape 8 : décodage des signaux d'une RS92KL