Folio 662 - Investissement Conseils
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Folio 662 - Investissement Conseils
Immobilier INTERVIEW Une action qui ne se limite pas à la simple commercialisation Basée à la Réunion, la société NCPI accompagne les investisseurs et promoteurs pour mener à bien leurs opérations. Entretien avec son dirigeant, Luc Hoarau. Investissement Conseils : Pouvezvous nous présenter votre société ? Luc Hoarau : NCPI signifie Les Nouveaux Concepteurs de Promotion Immobilière. Nous sommes une société de commercialisation de biens immobiliers situés sur l’île de la Réunion, créée il y a un peu plus de deux ans. Nous ne nous arrêtons pas à la simple commercialisation de biens puisque nous intervenons en amont dans la création de pro grammes. A la demande de CGP et de promoteurs, j’ai créé cette société en compagnie de mon épouse, Magalli Brembilla. Pendant treize ans, j’ai été le directeur commercial d’un groupe de promotion immobilière à la Réunion. J’opère sur ce marché depuis vingt-quatre ans et ma femme depuis douze ans. Notre rayon d’action va du nord à l’ouest de l’île, de Sainte-Marie à Saint-Leu. IC : De quelle manière intervenezvous auprès des promoteurs ? LH : Nous partageons avec eux notre connaissance de la réalité économique du marché immobilier. D’une part, nous validons le foncier. Mon expérience me permet d’identifier les bons emplacements. Nous identifions également la surface des lots pour coller à la demande locative. D’autre part, avec le promoteur, nous sélectionnons l’architecte avec qui nous collaborons étroitement pour définir les prestations intérieures (salle de bain, cuisine, revêtement des sols et des murs…) et extérieures (couleurs des façades…), ainsi que les espaces verts. Pour le compte de nos clients et de nos CGPI à qui nous rendons compte, nous participons aux réunions de chantier. 46 Investissement Conseils ◆ n° 725 ◆ Mai 2010 En contrepartie, les promoteurs nous confient l’exclusivité de la commercialisation. IC : Avec quels promoteurs collaborez-vous ? LH : Nous avons des liens privilégiés avec Promojet, qui confie ses chantiers à la société Sogéa (Groupe Vinci), et avec l’entreprise Batitec qui est une référence à la Réunion, ainsi qu’avec quelques opérateurs privés qui disposent d’importantes réserves foncières. Avec ces derniers, nous disposons de l’exclusivité des programmes. Nous collaborons également avec CBO. Aujourd’hui, le prix des terrains est toujours aussi élevé : entre 800 et 1 200 €/m2, pour les bons emplacements. IC : Quelle part de vos ventes représente les lots confiés par CBO ? LH : Elles jouent pour 15 à 20 % des produits commercialisés. Mais nous ne collaborons ensemble que depuis un an. IC : Combien de lots comptez-vous commercialiser chaque année ? LH : Nous souhaitons distribuer environ 250 biens. Cette année, nous disposons de douze opérations en cours, soit environ 380 lots. Il s’agit d’opérations collectives. Ponctuellement, nous proposons des villas. Depuis novembre 2009, une centaine de lots a déjà été réservée. En plaçant l’emplacement au cœur de nos préoccupations et en adaptant l’immeuble et ses agencements aux demandes du marché local, nous avons bien passé la crise. Cette règle vaut également pour la métropole. Ce qui a perturbé le marché, c’est l’accès au crédit. Le département demeure porteur avec une démographie galopante et un solde migratoire de +16 %. Cela signifie que d’ici une quinzaine d’années, nous serons un million d’habitants sur l’île, soit 250 000 personnes de plus qu’aujourd’hui. IC : Comment distribuez-vous ces programmes ? LH : Nous collaborons avec des CGPI en Luc Hoarau métropole et commercialisons nousmême localement. Il va sans dire que nous n’avons qu’une seule grille de prix. Toutefois, ces programmes ne sont pas acquis uniquement par des investisseurs. Pour une bonne tenue des résidences, nous veillons à ce que le mix propriétaires/locataires soit présent. La gestion est ensuite confiée à un acteur local. Récemment, nous avons signé un partenariat avec OFIM. Cette société, validée par les banques en métropole et à la Réunion, dispose de 23 agences et gère 3 500 lots. IC : De quelle manière accompagnezvous les CGPI ? LH : Nous leur mettons à disposition un extranet sur lequel ils peuvent sélectionner leurs produits, observer l’avancement des travaux… Nous les déchargeons de toute la partie back-office. Des CGPI et clients viennent régulièrement sur l’île pour visiter nos différents programmes. Enfin, nous accompagnons également les clients durant toute la période de leurs investissements et ensuite lors de la revente de leurs biens. En effet, tout au long de ma carrière, 30 à 40 % des clients qui ont investi à mes côtés ont réinvesti après la vente de leur première acquisition. ■ Propos recueillis par Benoît Descamps