INtERvIEw dE AlAIN RIChARd dONwAhI, SECREtAIRE dU CONSEIl
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INtERvIEw dE AlAIN RIChARd dONwAhI, SECREtAIRE dU CONSEIl
Zoom sur la RSS Page 2 www.onuci.org ZOOM SUR LA RSS • Novembre - Décembre 2013 – Abidjan SEBROKO - Côte d’Ivoire • N° 0011 - Volume 2 SOMMAIRE EDITO ....................................................... 1 INTERVIEW .........................…………… 1 RSS EN ACTION ..........................…… 3 ARTICLE DU MOIS ………...…………... 6 PORTRAIT DU MOIS .......................... 7 Interview dE alain richard donwahi, secretaire du conseil national de securite Edito Par Ely Dieng, Chef de la Division RSS de l’ONUCI 2013: Une année de transition RSS! Un regard dans le rétroviseur de 2013 nous montre une année assez bien remplie en matière de RSS. C’est une année-tampon entre la phase d’élaboration et de validation de la stratégie nationale de RSS et celle de la mise en œuvre active des réformes catégorisées à court terme. Cette période dite des urgences qui a démarré en janvier 2013 suite à la mise en place du Secrétariat du Conseil National de Sécurité par décret présidentiel le 31 décembre 2012, a connu une évolution progressive qui va de la mise en place des structures de coordination et de suivi tel le Groupe consultatif, la désignation des points focaux des ministères concernés et l’organisation administrative interne du S-CNS, à une montée en puissance des activités découlant de la stratégie nationale et visant à aborder les réformes les plus urgentes à travers les six piliers retenus de la RSS que sont la sécurité nationale, le contrôle démocratique, l’état de droit et les relations internationales, la reconstruction post crise, la gouvernance économique et la dimension humaine et sociale. Le dernier trimestre de l’année 2013 s’est achevé sur une série d’activités clefs liées au renforcement des capacités des acteurs de la RSS, à la sensibilisation et au renforcement de la gouvernance Alain Richard Donwahi, Secrétaire du Conseil National de Sécurité (CNS) 1. Après l’élaboration de la stratégie nationale de la Réforme du Secteur de la Sécurité en 2012, c’est vraiment en 2013 que la mise en œuvre de cette stratégie a démarré. Pouvez-vous nous faire « une rétrospective critique » du processus RSS en Côte d’Ivoire ? Avant tout, permettez-moi de rappeler que la Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS) découle directement et précisément du programme du Président de la République. Elle vise la transformation de tous les acteurs de la sécurité en Côte d’Ivoire. On pense bien sûr aux forces de défenses et de sécurité intérieures; citons également les forces paramilitaires, les Douanes les Eaux et forêts, mais cela concerne également les structures de contrôle, que celui-ci soit interne ou externe. Il faut signaler que cette réforme est globale, concerne l’ensemble des secteurs de la société et vise en premier lieu à restaurer la sécurité humaine : il s’agit es- sentiellement de donner aux populations un environnement sûr et stable propice à un développement harmonieux des individus au sein de leurs communautés. C’est dans ce cadre que l’année 2013 a vu la mise en application de la plupart des réformes urgentes. Les structures de mise en œuvre ont pris les dispositions idoines pour faire aboutir leurs réformes afin d’adapter progressivement le secteur de la sécurité et son fonctionnement en vue d’apporter les réponses attendues par la population. Certes, il reste du travail à faire, mais si 2013 a été une bonne année pour la RSS en Côte d’Ivoire, nous restons persuadés que 2014 verra des avancées plus remarquables. 2. En votre qualité de Conseiller Spécial du Président de la République et surtout de Secrétaire du Conseil National de la Sécurité (CNS), quelle est la réforme du secteur de la sécurité dont vous êtes, à ce jour, le plus fier ? Ceci est une question délicate dans la mesure où il y a eu plusieurs réformes qui répondent bien à la vision du Chef de l’État qui met l’accent sur l’approche de sécurité qui prône une police beaucoup plus proche de la population, plus préventive que répressive et une armée plus républicaine, véritable creuset de l’unité nationale. Pour répondre à votre question, je mettrai plutôt en exergue deux structures de la RSS qui ont déjà fait leurs preuves : il s’agit de l’ADDR et du CCDO. L’ADDR a pour mission d’accompagner et de faciliter la réinsertion des ex-combattants dans le tissu social et économique de la nation. Elle agit en complémentarité de la Commission Nationale Zoom sur la RSS Page 2 démocratique du secteur de la sécurité. En effet, la formation des officiers FRCI sur la déontologie et l’éthique militaires, au Camp Gallieni d’Abidjan, le séminaire sur le contrôle parlementaire à l’endroit des députés membres de la Commission Défense et Sécurité à Grand Bassam, la formation des médias et de la société civile sur la RSS et la gestion des l’atelier de formation des préfets de région à Yamoussoukro sont autant d’initiatives conjointes qui démontrent l’aspect holistique et intégré de la RSS en Côte d’Ivoire et qui renforcent l’appropriation nationale du processus en cours. CNS pour contribuer à l’établissement d’un climat de sécurité qui permette aux populations d’être à l’abri de la violence et de la peur. Il s’est agi de construire un dispositif efficace par son professionnalisme sa réactivité, sa légitimité et sa crédibilité. Composé de policiers de gendarmes ainsi que d’éléments des forces armées, le CCDO vient en appui aux forces existantes sans se substituer à ces dernières dans l’accompagnement de leurs missions traditionnelles prévues par la loi. Il ne fait aucun doute que la mise en place du CCDO contribue à la tendance à la baisse (nette amélioration) de l’indice de sécurité en Côte d’Ivoire. L’année 2013 s’est refermée donc sur un taux satisfaisant de mise en œuvre des réformes en urgences dont le Secrétaire du CNS nous livre quelques secrets dans ce numéro et laisse la place a une nouvelle étape de consolidation des acquis et d’accélération de la mise en œuvre y compris à travers la décentralisation de la RSS vers les différentes régions du pays. Ce qui est le pari à gagner en 2014 pour une bonne appropriation locale, gage de succès pour toute RSS qui reste à l’écoute des populations et qui cherche une bonne adéquation entre l’offre de service de sécurité et la demande des communautés sur le terrain. Bonne et heureuse année 2014 ! 3. Quel est l’impact du soutien de l’ONUCI, en tant que coordonnateur de l’assistance internationale, sur la RSS en Côte d’Ivoire ? Comment l’ONUCI pourrait-elle optimiser son appui en 2014 afin de contribuer davantage au processus de la RSS en Côte d’Ivoire ? de Lutte contre les Armes Légères et de Petit Calibre (COMNAT-ALPC), qui elle, s’occupe exclusivement du désarmement des civils. Le programme de désarmement, démobilisation et réinsertion des ex-combattants (DDR) concerne les individus qui, à un moment donné de l’histoire de ce pays ont pris les armes, mais qui n’ont plus le droit d’en détenir. Ce processus de pacification en cours et la démilitarisation du territoire recommande la remise des armes et l’affirmation de l’autorité de l’État. Dans un pays démocratique et républicain, seul l’État dispose du monopole de la violence légitime et l’ADDR joue un rôle crucial dans le retour de l’État de droit en Côte d’Ivoire. Quant au CCDO, il est le Centre de Coordination des Décisions Opérationnelles, décisions prises au niveau du D’entrée, je voudrais saisir cette occasion que vous m’offrez pour renouveler à Madame la Représentante Spéciale du Secrétaire Général de l’ONU, et à travers elle, à toute l’équipe du système des nations Unies en Côte d’Ivoire, mes remerciements personnels ainsi que ceux du gouvernement et du peuple ivoirien, pour l’assistance soutenue que l’ONUCI n’a cessé d’apporter à la réforme du secteur de la sécurité en Côte d’Ivoire, particulièrement depuis la relance du processus en avril 2012. En tant que coordonnateur de l’assistance internationale de la RSS en Côte d’Ivoire, l’ONUCI s’est engagée pleinement aux côtés du peuple ivoirien afin de contribuer à donner un sens réel aux notions de démocratisation de la société, de bonne gouvernance avec transparence et devoir de rendre des comptes, le retour à la paix, la sécurité des personnes et les programmes pour la réduction de la pauvreté. À travers un plan d’actions entre l’ONUCI et le Secrétariat du CNS, des activités communes ont été arrêtées pour faire avancer la RSS. On peut citer entre autres, le séminaire sur le suivi et évaluation en faveur des points focaux de la RSS dans les structures de mise en œuvre, le soutien logistique et technique à la Réforme de la Police nationale, les ateliers à l’endroit des médias, de la société civile, des députés de la commission sécurité et défense, et des Préfets régionaux et leurs collaborateurs, pour ne citer que ceux-là. Tout ceci représente l’expression évidente de la solidité des relations qui lient l’ONUCI à la Côte d’Ivoire. Pour 2014, nous attendons de l’ONUCI qu’elle redouble d’ardeur dans son soutien à la RSS en Côte d’Ivoire en innovant dans sa démarche méthodologique à travers d’autres programmes à même d’accélérer la RSS. Un allègement de la procédure de soutien du système des Nations Unies, par exemple, pourrait permettre un assouplissement et une flexibilité dans la gestion des programmes de soutien. 4. À partir des leçons tirées en 2013, et par rapport aux bonnes pratiques régionales, sur quoi les structures de mise en œuvre de la RSS devraientelles mettre l’accent dans la gestion de leurs réformes sectorielles en 2014? Je voudrais d’abord profiter de votre forum pour saluer toutes les structures de mise en œuvre pour leurs efforts au cours de l’année 2013. Malgré des difficultés de tous bords, beaucoup de réformes ont été effectives. Toutefois, ceci n’est que le début du travail important qui nous attend tous. À travers une collaboration effective avec le Secrétariat du CNS qui reste disposé à assister toute structure, nous croyons que les réformes du court terme devraient être mises en place. Dans la panoplie des réformes, il y en a qui prennent une connotation régionales et devraient être engagées le plus tôt possible. En matière de pratiques régionales, toutes les structures à qui la stratégie de la RSS a assigné des réformes à caractère régional devront prendre les dispositions idoines afin de rendre lesdites réformes effectives. Des leçons de 2013, il faut noter qu’une certaine lenteur a été observée au niveau de certaines structures. D’ailleurs, le Secrétariat du CNS attend toujours des réponses de certaines structures qui jusque-là ont péché par leur silence à l’égard de requêtes spécifiques. Nous espérons que 2014 sera une année qui connaîtra une célérité dans le traitement des dossiers relatifs à la RSS. Zoom sur la RSS 5. Pour finir, Monsieur le Secrétaire, quelles sont vos perspectives pour la réponse collective du secteur de la sécurité aux défis de la gouvernance, de la sécurité et de l’État de droit, en sachant la corrélation entre sécurité et développement ? Nous savons tous que la réforme du secteur de la sécurité est la transformation du système de sécurité qui inclut tous les acteurs, leurs rôles, leurs responsabilités et leurs actions afin qu’ils soient gérés et opérés d’une façon plus compatible avec les normes démocratiques et les principes sains de bonne gouvernance et ainsi contribuent à établir un cadre sécuritaire fonctionnant correctement. Dans cette perspective, les forces de sécurité responsables et devant rendre des comptes devraient contribuer à réduire les risques de conflit, assurer la sécurité des citoyens et créer un environnement favorable au développement durable. De façon générale, l’objectif de la réforme du secteur de la sécurité est d’établir un Page 3 environnement sécurisé qui stimule le développement et établit un État de droit. La RSS concerne aussi la distribution équitable de la richesse. L’allocation rationnelle de ressources humaines, financières et matérielles au secteur de la sécurité est une condition incontournable afin qu’il fonctionne de manière efficace. Des dispositifs de sécurité excessifs privent les autres politiques (par exemple, le développement durable) des maigres ressources et crée un secteur de la sécurité inefficace. En même temps, un secteur de la sécurité sous-subventionné ne peut pas assurer la sécurité de la population. La réforme inclut l’identification des besoins et des objectifs clés, déterminer ce qui est abordable, faire de l’allocation de ressources la priorité et assurer leur usage efficace. Les événements récents dans le monde rappellent la nécessité d’ancrer la stabilité politique dans la paix, les opportunités économiques, un niveau de vie décent et le consentement de ceux qui sont gouvernés. Paix, sécurité et développement sont interdépendants. En effet, les États confrontés à des inégalités frappantes, une faiblesse des institutions, des richesses mal réparties, un manque d’emplois et de libertés ont tendance à être plus exposés aux conflits. Tout comme l’absence de développement nourrit les conflits, les progrès économiques et sociaux peuvent aider à prévenir et assurer la paix. C’est d’ailleurs conscient que la sécurité et le développement se renforcent mutuellement que le Chef de l’État a opté pour une sécurité humaine en Côte d’Ivoire afin de réduire l’écart entre les couches sociales. C’est pour essentiellement aider la Côte d’Ivoire à retrouver une paix durable que le Président de la République a adopté une démarche globale et intégrée qui exploite et renforce la confluence des actions politiques et de celles portant sur la sécurité, le développement, les droits de l’homme et l’instauration de l’État de droit. La RSS en action Contributions de l’ONUCI La Division RSS Déjeuner-débat, Brown Bag Lunch (BBL) du 26 novembre 2013 Série de déjeuners-débat « Brown Bag Lunch ». La Division RSS, en partenariat avec la Friedrich Stiftung et le CERAP, a conclu la série 2013 de BBL avec deux débats sur : (i) « La société Civile et la RSS: place du genre » (26 novembre). Mme. Salimata PORQUET SANOGHO (Présidente Régionale du REPSFECO) et M. Emmanuel Kouassi-Lenoir (Secrétariat du Conseil Nationale de Sécurité) ont réaffirmé que le nouveau concept de sécurité dans la stratégie RSS est une opportunité d’intégrer le genre et donc d’assurer la réussite du processus de cohésion sociale, gage d’un développement durable ; (ii) « Le bilan 2013 du BBL et les perspectives de la RSS » (17 decembre). M. Ely Dieng, Directeur de la Division RSS de l’ONUCI a fait une rétrospective de la série de BBL sur la RSS, tout en lançant un débat sur la pertinence du déjeuner-débat en tant que point d’entrée pour une approche participative, inclusive et transparente érigeant la RSS en centre d’intérêt pour l’ensemble des acteurs (non)étatiques. Séminaire de formation sur le contrôle démocratique de la Commission Défense et Sécurité de l’Assemblée Nationale (Grand-Bassam, 30 novembre - 3 décembre). L’ONUCI, en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert, a organisé sous l’égide du Secrétariat du Conseil National de Sécurité, une formation pour les membres de la Commission Défense et Sécurité de l’Assemblée Nationale. Cette formation entre dans le cadre de l’accord de coopération signé le 25 Avril 2013 entre l’Assemblée Nationale et le système des Nations Unies visant à appuyer le Plan stratégique 2013-2016 de l’institution à travers, entre autres, le renforcement de la capacité opérationnelle des parlementaires. Le but de ce séminaire était triple car il s’agissait d’abord de former les députés sur le rôle du législatif et les principes cardinaux de cette fonction eu égard au politique (intitulé « école du politique »), ensuite de les familiariser au processus de la Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS) en cours et ses Zoom sur la RSS enjeux pour la Côte d’Ivoire, et enfin de maximiser leur potentiel dans le cadre du contrôle parlementaire en tant qu’acteurs clefs sur les questions de sécurité. Formation Commission Défense et Sécurité (Grand-Bassam, 30 novembre au 3 decembre 2013) Séminaire de formation des formateurs FRCI sur les standards internationaux d’éthique et sur la déontologie militaire (camp Gallieni, Abidjan, 2-6 décembre 2013). L’ONUCI a formé au profit des FRCI 26 officiers de contact aux standards internationaux d’éthique et de déontologie militaire du 2 au 6 décembre 2013 à l’Etat-major Général des Armées. L’objectif fut de promouvoir l’émergence d’une armée efficace et responsable, aussi bien au service de l’Etat que des populations civiles. L’activité s’inscrit dans le sillage de la remise par la Mission de 905 tentes aux FRCI et la formation à dominante RSS dispensée par l’ONUCI à 192 militaires du rang dans la période du 1er au 30 mai 2013 à Akouedo. Le message majeur fut de mettre en exergue la nouvelle donne professionnelle ayant trait à l’urgence d’un nouvel exercice de l’autorité militaire, de la pluridisciplinarité, de la responsabilité, de la compétence et de l’exemplarité. Page 4 stratégie nationale de la réforme du secteur de sécurité (RSS) et de tisser un partenariat avec les média et la société civile dans le cadre de la mise en œuvre de la RSS. La formation s’est inscrite dans la démarche d’identifier et de renforcer les capacités des acteurs de la société civile disposés à agir pour le bien-être de la population, et de développer avec eux des relations de travail efficaces, confiantes et leur apporter le soutien indispensable, pour garantir l’efficacité de la mise en œuvre de la RSS. Formation de médias et de points focaux de la société civile (Abidjan, du 10 au 13 décembre 2013) Séminaire de formation des préfets sur l’appropriation locale de la RSS (Yamoussoukro, 18-19 décembre 2013). Organisé conjointement par le Secrétariat du Conseil National de la Sécurité (CNS) et la Division RSS de l’ONUCI, en partenariat avec le PNUD, le séminaire a rassemblé plus d’une soixantaine de préfets pour une formation sur la dimension locale de la réforme. Ce séminaire a facilité l’acquisition des notions et des méthodes essentielles pour une mise en œuvre efficace de la RSS. La formation a permis aux préfets de connaitre leurs rôles dans le processus de réforme et de comprendre l’importance du concept d’appropriation nationale dans la RSS. Le séminaire a contribué au renforcement des capacités des autorités locales afin d’assurer la décentralisation de la RSS, notamment à travers la mise en place d’un dispositif de gouvernance locale du secteur de la sécurité afin de bâtir la confiance entre les populations et les forces de sécurité et défense. Formation des formateurs FRCI (Abidjan, du 2 au 6 decembre 2013) Séminaire de formation de la société civile et des professionnels des media pour une prise en charge effective des responsabilités dans la mise en œuvre de la RSS (Abidjan, 10-13 décembre). La formation organisée conjointement par l’ONUCI et le Secrétariat du Conseil National de Sécurité s’inscrit dans le cadre de l’exécution de la convention du Peacebuilding Fund (PBF) des Nations Unies avec l’Etat de Côte d’Ivoire - « Appui au développement d’une stratégie nationale pour la Réforme du secteur de la Sécurité (RSS). L’objectif global visé par ce séminaire était de communiquer sur la mise en œuvre de la Séminaire régional sur la RSS (Abidjan, les 25 et 26 septembre 2013) La Division DDR Opérations de désarmement et de démobilisation à l’Autorité sur le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration (ADDR). En partenariat avec UNMAS, ONUCI DDR a continué à apporter son appui aux opérations de désarmement et de démobilisation (DD) de l’ADDR. Depuis novembre 2013, l’ONUCI DDR a ainsi Zoom sur la RSS appuyé 67 opérations DD sur le site DD d’Anyama, dans le cadre desquelles 2,567 éléments ont été démobilisés, déposant 353 armes (273 armes fonctionnelles), 611 grenades, 341explosifs, 165 explosifs non létaux ainsi que 158,226 munitions. L’ONUCI a également apporté son appui aux opérations de plus faible intensité sur l’ensemble du territoire, tel à San Pedro le 18 Novembre, Man et Tabou 16 au 18 Décembre où, à titre d’exemple, 283 excombattants ont déposé 10 armes, 41 grenades, 23 grenades non- létaux, 10 explosifs, 4 autres explosifs non létaux et 3,441 munitions. Opérations de collecte d’armes de la Commission Nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des Armes Légères et de Petit Calibre (ComNat-ALPC). L’ONUCI a appuyé 4 opérations de collecte d’armes tenues par la ComNat-ALPC à Bouaké, Abobo et San Pedro. Dans le cadre de ces opérations, 99 civils ont déposé 68 armes, 43 grenades, 9 explosifs, 15 explosifs non létaux et 4,236 munitions. Appui aux programmes de réinsertion de l’ADDR. L’ONUCI a financé et assuré le paiement des « filets de sécurité » de 3,567 ex-combattants participant aux projets de réinsertion de l’ADDR liées « artisans confirmés et « Eaux-et-Forets » et de « douane » à Man, Séguéla, Bouaflé, Bouake et Korhogo. L’allocation de ces « filets de sécurité » permet aux ex-combattants de subvenir à leurs besoins pendant la période de leur formation. Projets de réinsertion communautaire (PRC). L’ONUCI finance et met en œuvre, en coordination avec l’ADDR, une initiative de réinsertion communautaire intitulée « projet de réinsertion communautaire » (PRC). L’objectif de ce type de projet est d’accompagner la réinsertion et le retour des ex-combattants dans le tissu communautaire. Six nouveaux comités ont été constitués en Novembre et deux autres crées en Décembre, avec pour mission d’identifier et de valider des propositions de projet au niveau de leur communauté. Au total 15 comités locaux créés sur l’ensemble du territoire depuis début le 10 Octobre (Guiglo, Duékoué, Toulepleu, Danané, Zouan-Hounien, Blolequin, Man, Biankouma, Kouibly, Issia, Séguéla, San Pedro, Tabou, Bouaké, Korhogo). Les comités locaux travaillent actuellement à la rédaction des propositions de projets, dont 08 projets ont été examinés et approuvés par le comité technique et d’évaluation. Les projets suivant sont approuvés le 19 Décembre 2013 - Réinsertion socio-économique de 40 ex-combattants à travers 04 projets d’élevage et vente de porcs, poulets, cabris à Guiglo ; - Réinsertion socio-économique de 40 ex-combattants à travers 04 projets d’élevage et vente de porcs, poulets, à Duékoué ; - Projet d’appui à la réinsertion de 30 ex-combattants à travers la construction et l’exploitation socio-économique d’un foyer à Duékoué ; - Réinsertion de 40 ex-combattants par la réhabilitation d’une ferme piscicole à Bedy Goazon et la construction à Guiglo d’une chambre froide en vue de la conservation et de la commercialisation de poisson ; - Réinsertion de 15 ex-combattants par la construction et l’ex- Union Européenne Dans le cadre du soutien au processus RSS actuellement à l’œuvre en Côte d’Ivoire, l’Union européenne apporte principalement un appui dans les domaines de la police, de la justice et de la société civile, qui s’inscrit dans les logiques de la politique nationale de sécurité coordonnée par le CNS. À travers son projet d’appui à la réconciliation entre la population Page 5 ploitation de deux quincailleries à Guiglo et Zagné ; - Réinsertion de 15 ex-combattants par l’exploitation de deux bateaux de pêche à Guiglo ; - Projet de réinsertion communautaire de 30 ex-combattants à travers la production et la commercialisation de savon KABAKROU dans les localités de Duékoué et Bangolo ; - Création d’une unité de production de mangues séchées dans la ville de Korhogo. Division Etat de Droit Ouverture du tribunal de Guiglo. La Division Etat de Droit de l’ONUCI a mobilisé des ressources auprès de l’Union européenne et la Coopération allemande (GIZ) afin d’apporter une réponse appropriée aux multiples besoins de réhabilitation du tribunal de Guiglo. En outre, la Division Etat de droit de l’ONUCI a fait un plaidoyer constant auprès du Ministère de la Justice pour que des magistrats, greffiers et autres personnels judiciaire soient déployés à Guiglo (décret d’avril 2013). C’est dans la poursuite de ces efforts que l’ONUCI a été associée à la cérémonie d’ouverture officielle du tribunal de Guiglo, le 12 décembre 2013. Ainsi, le directeur de Cabinet du Ministère de la Justice et le Représentant spécial Adjoint du Secrétaire Général des Nations Unies en Côte d’Ivoire ont procédé à l’inauguration de cette juridiction, fruit de la bonne collaboration entre les deux institutions. Inauguration de la clinique juridique de Guiglo. Le 12 décembre 2013, le Représentant spécial adjoint du Secrétaire Général des Nations Unies, M. Arnauld Akodjenou, a inauguré la clinique juridique de Guiglo située à l’Ouest du pays, dans l’une des zones les plus touchées par la crise post-électorale de 2011, accompagné du représentant de l’Union Européenne et du Directeur de cabinet du Ministre de la Justice, des droits de l’homme et des libertés publiques. La création de cette structure et des 5 autres cliniques dans les villes de Man, Bondoukou, Bouaké, Korhogo et San Pedro constitue le socle du projet conjoint d’amélioration de l’accès à la justice et aux droits en Côte d’Ivoire qui a vu le jour en février 2013. Ce projet constitue un modèle de synergie des acteurs du développement en réponse à une priorité nationale émise par le Ministère de la Justice sitôt la crise post-électorale terminée. Tournée d’information et de sensibilisation relative aux réformes du secteur de la justice. En novembre et décembre 2013, la Cellule d’Exécution des reformes du Ministère de la Justice soutenue par l’ONUCI et l’Union européenne a initié une série d’ateliers à Bouaké, Daloa et Korhogo en vue de faire connaître au personnel judiciaire et pénitentiaire ainsi qu’aux autres administrations et à la société civile, les réformes planifiées pour améliorer la qualité de la justice ivoirienne. La session de Bouaké s’est tenue les 12, 13 et 14 novembre, celle de Daloa a eu lieu les 27, 28 et 29 novembre et les activités à Korhogo se sont déroulé les 11, 12 et 13 décembre. A chacune de ces étapes, deux représentants de la division Etat de droit de l’ONUCI ont contribué à l’organisation et à l’animation des ateliers ainsi qu’aux rencontres avec les autorités et les populations. et la police nationale de Côte d’Ivoire mis en œuvre par le PNUD et dont certaines avancées majeures ont été restituées en ce mois de novembre 2013, l’UE s’attèle à renforcer les capacités des agents de police (formation, équipements et infrastructures) mais également à soutenir le dialogue entre la police et les populations (à travers la réalisation de courts métrages et films d’animation notamment). L’UE agit également sur la formation initiale des effectifs, en particulier pour les officiers de police judiciaire Zoom sur la RSS Page 6 à travers ses activités dans le secteur judiciaire, qui procure un appui à toutes les composantes de la «chaîne pénale» : appui diversifié au ministère de la Justice, révision de la formation initiale et continue des policiers, des magistrats, des greffiers, appui à la protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse (DPJEJ) et à l’école d’éducation surveillée, soutien au secteur pénitentiaire et à l’école d’administration pénitentiaire , formation en droit (université, ENM, ENP, etc.) et police judiciaire, appui au Barreau, documentation, accès à la justice… Il faut également rappeler que plusieurs volets de son appui budgétaire concernent la RSS avec des résultats probants atteints dès 2013 avec l’adoption en Conseil des ministres du Document de politique sectorielle de la justice, l’opérationnalisation des tribunaux de première instance et d’un certain nombre de commissariats de police et des actes forts du ministère de l’Intérieur en matière de sensibilisation à la déontologie et à l’éthique au sein de la police nationale. L’Union européenne contribue par ailleurs à la réintégration de 7500 excombattants à travers deux projets de formation et d’insertion professionnelle en phase de lancement. Par ailleurs, l’Union européenne soutient de nombreuses organisations de la société civile agissant dans le contrôle démocratique des différents do- maines de la RSS. PNUD Le PNUD a réalisé les activités suivantes à travers La Commission Nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des Armes Légères et de Petit Calibre (ComNat-ALPC), dans le cadre du projet ALPC financé par le Japon : • 665 armes de la Police marquées • Formation de 90 membres des CCS, dont 20 femmes de Songon, Treichville et de Bondoukou • Formation de 6 ONGs à Abidjan (35 personnes dont 12 femmes) • Diffusion de l’émission débat sur les ALPC à la TV • Identification des projets pour les déposants d’armes de Bouaké et de Brobo Les opérations de collecte d’armes de la ComNat-ALPC ont été conjointement appuyées par l’ONUCI/DDR et le PNUD. Article du mois Par Ely Dieng, Chef de la Division RSS de l’ONUCI « Revue de la RSS en 2013 » L e processus de réforme du secteur de la sécurité (RSS) en Côte d’Ivoire a évolué à un rythme progressif mais soutenu en 2013 qui a été la première année de mise en œuvre effective de la stratégie nationale. S’il est trop tôt pour tirer un bilan de cette période initiale d’exécution que nous qualifierons de transitoire, il serait toutefois indiqué de passer en revue les actions saillantes menées durant cette période et d’apprécier leur degré de cohérence et éventuel impact sur le processus global. En effet, après la mise en œuvre de l’architecture institutionnelle en charge de mener à bien et suivre l’exécution de la stratégie nationale de RSS en 2012, une nouvelle étape s’ouvrait en 2013 comme année de passage de la théorie à l’action. Du point de vue de la marche des institutions, les structures opérationnelles ont été mises en place sous la supervision du Secrétariat du Conseil de sécurité (SCNS). La consolidation du mécanisme de coordination nationale à travers la régularité et la pertinence des réunions mensuelles du Groupe consultatif - organe du Secrétariat du Conseil National de Sécurité qui réunit les autorités et acteurs nationaux avec les partenaires extérieurs de la RSS – est une étape importante dans l’approche holistique. La distribution aux différents ministères et agences d’exécution des segments des 108 réformes recom- mandées par la stratégie nationale RSS et l’injonction du CNS pour le développement des plans d’actions démontrent le caractère national et participatif de la démarche. Le S-CNS demande également aux ministères et autres acteurs étatiques du secteur de la sécurité de désigner des points focaux qui participeraient à ses côtés, au suivi de la mise en œuvre de la stratégie nationale. Dans la même foulée et afin de mieux communiquer sur ses actions, l’Etat lance le site web www.rssci. org qui vise à vulgariser le processus en cours et ses réalisations. A cela s’ajoute la mise en place d’un magazine trimestriel sur la RSS. Dès lors que les institutions de la RSS étaient établies, différents partenariats notamment avec l’ONUCI ont vu le jour durant l’année écouler pour contribuer à la réalisation des objectifs de la RSS. Ces activités vont dans le sens de la sensibilisation de toutes les parties prenantes à la RSS, du renforcement des capacités des acteurs clefs et du développement de la gouvernance démocratique du secteur de la sécurité. C’est ainsi qu’une formation en suivi-évaluation a été organisée en faveur du S-CNS et des points focaux des ministères de tutelle en août suivi d’une série d’ateliers adressés aux parlementaires de la Commission Défense et Sécurité sur le contrôle parlementaire ; aux médias et à la société civile sur le processus RSS et l’importance d’une approche holistique intégrant la sécurité des populations ; aux officiers FRCI sur la déontologie et l’éthique militaires et enfin un séminaire à l’endroit des préfets de régions pour souligner l’importance de l’appropriation locale du processus RSS. D’autres actions importantes ont été réalisées avec des partenaires internationaux tels le PNUD et la JICA (l’Agence Internationale de Coopération du Japon) dans le cadre des activités de renforcement de la cohésion sociale, l’Union Européenne et le GIZ dans le cadre d’activités de renforcement des capacités de la Police. Enfin, le DCAF (Centre de Contrôle Démocratique des Forces Armées) a contribué à une formation de la société civile en septembre 2013 ainsi qu’à une formation de la Commission Défense et Sécurité de l’Assemblée Nationale en décembre 2013. En parallèle, le partenaire national principal du Gouvernement en matière de RSS demeure la ComNat-ALPC qui travaille en collaboration avec l’ONUCI et le PNUD dans la collecte d’armes légères à petit calibre ainsi que dans le renforcement des capacités. Ainsi, le PNUD et la ComNat-ALPC ont contribué à une formation à la Commission Défense et Sécurité de l’Assemblée Nationale durant le dernier trimestre de 2013. Zoom sur la RSS Toutes ces activités se sont faites sur fond de missions de sensibilisation régulières sur le terrain en faveur des régions du pays particulièrement Daloa, Bouaké et Korhogo. Ces visites mensuelles qui ciblent les organisations de la société civile locale, les élus, les autorités administratives, La conjugaison de toutes ces activités vise une plus grande connaissance de la RSS et de ses enjeux mais surtout une bonne appropriation de ce processus par les populations et autres parties prenantes. Leur impact sur la perception de Page 7 la sécurité dans sa dimension humaine, le rôle et les responsabilités des acteurs divers mais surtout l’importance du contrôle civile et démocratique de la gestion du secteur, sont autant de résultats attendus. Le S-CNS a examiné les réformes dites urgentes, exécutées par les ministères de tutelle sur les six piliers de la RSS et qui devaient se terminer au 31 décembre dernier. Le degré de satisfaction est assez élevé même si certains ministères n’ont pas encore finalisé leurs plans d’activités. Il reste qu’une évaluation approfondie sur la base d’indicateurs de progrès spécifique devra être menée pour tirer les leçons de cette période et s’ajuster pour la phase de réformes à court terme. Toutefois, même si l’année a été assez bien remplie, il faut consolider les acquis et développer de nouvelles pistes pour la réussite d’une RSS à savoir (i) une présence effective sur le terrain plus près des populations pour un suivi soutenu des activités des institutions de sécurité et un renforcement du contrôle démocratique ; et (ii) un renforcement des capacités des divers acteurs impliqués. Autant de défis qui devront être relevés en 2014 et audelà. Portrait du mois Euphrasie YAO, titulaire de la Chaire UNESCO « Eau, Femmes et Pouvoir de Décision » Madame Euphrasie YAO, Administrateur civil de son Etat, experte consultante internationale en Genre et développement et Suivi-évaluation, Prix d’excellence 2013 «Mme Euphrasie YAO a contribué à l’élaboration de plans nationaux et de politiques Nationales pour le genre tout en jouant un rôle dans divers mécanismes et instruments décisionnels comme le Compendium des Compétences Féminines. Elle est à la base de l’ancrage du concept du genre dans la mentalité des ivoiriens » (Prix d’Excellence 2013 : « La Côte d’Ivoire Rayonne », page 34). A dministrateur civil de son Etat, experte consultante internationale en Genre et développement et Suiviévaluation axée sur les résultats auprès de plusieurs agences du système des Nations Unies (PNUD, ONU FEMMES, UNICEF, UNFPA) et des organisations régionales (BAD, CEDEAO), Mme Yao est titulaire de la Chaire UNESCO « Eau, Femmes et Pouvoir de Décisions ». Elle totalise 24 ans d’expériences profes- sionnelles où elle a occupé différentes fonctions dans l’administration centrale: Première Directrice Nationale de l’Egalité et de la Promotion du genre (20062011), Conseiller Technique du Ministre en charge de la Femme (2004-2006), Membre du Conseil d’Administration de l’Office National de l’Eau Potable (2008 2011), Coordonnatrice Nationale du Compendium des Compétences Féminines de Côte d’Ivoire. Elle a réalisé des travaux de terrain sur l’Hydraulique Villageoise Améliorée- HVA, pour la pérennisation de l’eau potable en milieu rural. Ces travaux ont été primés par une Médaille d’Or au Symposium International de l’Eau de CANNES (2004) et une Chaire UNESCO « Eau, Femmes et Pouvoir de Décisions » (2006) dont le Centre Ivoirien Recherche Economique et Sociale de l’Université de Cocody est l’institution hôte. Elle a obtenu tour à tour le Prix CEFELCI du Leadership Féminin (Mai 2013), le Prix d’Excellence du Président de la République pour la valorisation des Compétences Féminines (6 aout 2013), elle est Chevalier de l’Ordre National (7 aout 2013), et enfin, Chandelier d’Or (2 novembre 2013). Au nombre de ses réalisations ou contributions significatives, on peut citer entre autres : (1) le Document de Politique Nationale sur l’Egalité des Chances, Zoom sur la RSS l’Equité et le Genre adopté en Conseil des Ministres en 2009 et dont le premier axe est « Genre Gouvernance et Droits Humains », (2) le Plan d’Actions de mise en œuvre de la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité de l’ONU sur les femmes, la Paix et la sécurité, dont la Côte d’Ivoire a été le premier pays Africain à l’avoir élaboré en 2007 et qui comprend 42 indicateurs de mise en œuvre. C’est une boussole pour la Côte d’Ivoire en termes de genre et réforme du secteur sécuritaire, (3) le premier Rapport de la Côte d’Ivoire relative à la mise en œuvre de la Convention sur l’Elimination de toutes les formes de discrimination à l’Egard des Femmes (CEDEF) en 2010. En faveur des populations démunies et dans le cadre de la reconstruction postcrise, on peut citer : (1) la mise en place du projet pilote sur l’implication des femmes rurales leaders dans la gestion des ouvrages hydraulique Page 8 villageoise améliorée (HVA) pour une pérennisation des points d’eau en milieu rural à Diatokro (Aboisso) ; (2) la contribution à la mise en place du Centre de Prévention, d’Assistance aux Femmes Victimes de Violences Sexuelles(PAVIOS) à Attécoubé dans un quartier précaire d’Abidjan. Ce centre visité par des milliers de femmes, a assuré la prise en charge totale de plus d’une centaine de femmes et condamné une vingtaine d’auteurs de violences sexuelles allant de 6 mois à 20 ans de prisons, (3) Le Compendium des Compétences Féminines de Côte d’Ivoire (COCOFCI), un véritable outil de promotion de l’Egalité des Chances, initié sur instruction du Président de la République le 4 octobre 2011. Il comprend aujourd’hui plus de 8900 femmes issues de tous les secteurs d’activités allant des femmes / jeunes filles cadres de haut niveau aux femmes qui excellent dans leurs secteurs d’activi- tés dans les villages. Son objectif est de renforcer la visibilité, la participation et le leadership des femmes dans la gestion des affaires publiques et privées tout en favorisant leur mise en réseau en vue de « récolter pour rebondir ». Avec les résultats déjà obtenus à savoir, la manifestation spontanée de la solidarité, du réseautage et du mentorat entre femmes issues du Compendium, l’utilisation optimale de la base de données du COCOFCI en vue d’orienter les décideurs, la sortie du premier annuaire des femmes cadres de haut niveau (en cours), cet outil s’il est utilisé à bon escient devrait permettre d’adopter des procédures transparentes de bonne gouvernance. Le programme COCOFCI est donc une chance à saisir certainement pour le développement de la Côte d’Ivoire émergente à l’horizon 2020. RETROUVEZ LE BULLETIN D’INFORMATION sur le site Directeur de publication : Ely Dieng Rédacteur en chef : Shahrazad Chida Coordination : Shahrazad Chida et Oana Topala Graphiste Designer : Jean Brice N’DOLI Crédits photos : ©ONUCI/RSS Publié par le Bureau de l’Information Publique - Tous droits réservés Edition 2013- www.onuci.org