Véhicules d`entreprise : des acteurs inégalement touchés

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DOSSIER
L'industrie automobile est en panne. Des banques ont disparu du paysage. Au
croisement de ces deux u ni vers, le monde d u véh icu le d'entreprise est d'autant plus
touché que les sociétés contractent leurs investissements et que les reventes d'occasions sont difficiles. Pourtant, les
loueurs longue durée, pivots du secteur, tirent en partie leur épingle du jeu. Pourcombien de temps si lacrise se prolonge ?
Panorama des familles d'acteurs intervenant dans les flottes automobiles dans un contexte tourmenté.
Véhicules d'entreprise : des acteurs
inégalement touchés
Les constructeurs automobiles et
les banques, socles du monde du
véhicule d'entreprise, sont fortement ébranlés par la crise. Mais,
au cœur du système, les loueurs
longue durée paraissent résister.
Pour le moment.
OLIVIER NOYER
Le monde du véhicule d'entreprise est le point de convergence
d'un fourmillement d'acteurs economiques, de l'industrie, des services et de la finance Tous ces
acteurs sont lies les uns aux autres
pour répondre à un besoin fondamental des entreprises, celui de la
mobilité Les banques financent
les vehicules des constructeuis
qu'achètent des loueurs, qu entietiennent les léseaux des constructeurs ou de spécialistes, que pi otègent des assuieurs, que dépannent
desassisteurs,etc Cet empilement
d acteurs très variés tisse des liens
complexes comparables à ceux
d'une termitière par son intense
activité souterraine en « B to B »
Au cœur de cette pyramide figurent des acteurs très spéciaux,
agrégateurs de tous les services de
base aux véhicules, les loueurs longue durée ou, en version soft c'està-dire allégée du financement, les
piestataires de « fleet manage-
acteurs est manifeste dans la elise
que travel se l'économie car les
rouages sont grippés Selon l'Observatoire du véhicule d'entreprise (OVE), si le marché automobile recule globalement de 7 à
10 % en 2009, celui des entreprises
pourrait reculer de 20 % Les acteurs paraissent figés « Plus aucun loueur ne se bat pour baisser
ses loyers ni aucun constructeur
pour augmenter ses remises et les
appels d'offres ne donnent aucun
résultat », regrette Hervé Jouanmc, président de l'Agora des responsables de flottes automobiles
(Alfa) Les entreprises ont de
toute façon freine leurs investissements et limitent autant que possible la taille de leurs flottes
Perte de repères
Certaines banques ont eu des difficultés à apporter le crédit dont
leurs filiales de location longue
durée avaient besoin pour financer les nouveaux vehicules qu'elles
mettaient en location «Depuis six
mois, le marche a pei du ses reperes
Tous les indicateurs habituels sont
perturbés », estime Xavier Bénard, d'Aon Auto, pour qui « les
modeles économiques échafaudés
depuis une vingtaine d'années doivent se reconstruire »
Aujourd'hui, les loueuis sont
surtout déstabilises par I effondrement des ventes de véhicules d'occasion (VO) (- 5 % à - 20 % selon
les marques), car le succès des
petites voitures neuves (VN),
moins chères et peu émettnces de
CO7, se répercute sur le prix des
occasions de la génération précédente En même temps, les
constructeurs ne peuvent pas relancei trop vite les ventes de VN
aux loueurs sous peine de pousser
des vagues d'occasions dépassées
chez les concessionnaires déjà encombiés de VO invendus
Les occasions cédées par les
loueursenfin de contrat, normalement sources de vrais piofits en
pénode faste, deviennent donc
pour eux une cause de sensibles
pertes à chaque revente Par rapport à la valeur estimée au départ
d'un contrat pour fixer le loyer (la
« valeur résiduelle »), le prix réel
obtenu à la revente en fin de
contrat conduit à une perte évaluée entie 500 et 2 000 euros par
vehicule selon plusieurs spécialistes du secteur L'impact est
d'autant plus foil que les loueurs
avaient tous acheté les mêmes modèles en même temps
A tous les étages de cette machinene, les acteurs sont donc impactes, maîs leur degré de lesistance
est illégal Si les mastodontes de
l'industrie automobile et leurs réseaux trébuchent et que de
grandes banques ont ete phagocytées par d'autres, les loueurs longue durée semblent résister, poui
le moment « Leur activité commerciale est moins cyclique que
celle des constnicteursparce que les
entreprises privilégient la location
et l'externahsation en pénode de
crise », souligne un dirigeant du
secteur
Ils ont tiouvé une parade momentanée à la baisse du mai che
VO ils prolongent, le plus souvent d'environ un an, leuis locations qui étaient auparavant calées
sur trois ans Une solution qui
convient aux clients parce qu'elle
fait baisser les loyers de S a 10 %
en fonction des kilométrages alors
qu'un nouveau contrat pour une
voiture neuve serait réévalue de 10
à 20 % à cause des risques du
mai ché VO Le prolongement de
contrat permet en même temps
aux loueurs de taire le pari d'attendie En espérant des (ours
meilleurs sur le marché VO C'està-dire de reculer pour mieux sauter en quelque sorte « Les perspectives de sortie de crise viendront
avec le repnse du mai che VN qui
entraînera automatiquement un re-
L'interdépendance de tous ces
TRAQUEUR
2782920200507/GDF/MSP/1
Eléments de recherche :
TRAQUEUR ou GROUPE TRAQUEUR : entreprise de détection/récupération de véhicules volés, toutes citations
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démarrage du VO, le maillon
faible », résume Jean-François
Chanal, président du Syndicat des
loueurs de véhicules industriels
(SNLVLD).
« Le marché automobile est un
tout. On ne peut pas dissocier leVN
du VO et leur dynamisme réciConseils
proque est lié », souligne Philippe
indépendants/
Brendel, directeur de FOVE.
Aide à la décision
Une relative protection
stratégique.
Ces contrats de location étirés
d'un an stabilisent les parcs gérés
Fleet management
(et donc la base de loyers et de
administratif.
chiffre d'affaires des loueurs) mal- Les prestataires
Coordination des prestataires
gré le net ralentissement de de gestion
de niveaux 3, 2 et 1,
« mises à la route », c'est-à-dire
call centers, reporting consolidé...
des nouveaux contrats (-14 % en de flottes
France en trois mois). Bail Be- Catégories
Loueurs longue durée et
ckers, PDG de Lease Plan France,
d'intervenants
fleet
management « technique »
souligne ainsi que les loueurs sont
Achat en gros et assemblage
relativement protégés des à-coups extern al i ses
de prestations niveau! et 2,
de conjoncture par rapport à
contrôle, reporting, plateau technique.
d'autres métiers, puisque les deux
tiers de leur chiffre d'affaires est
connu en début d'année étant
Fournisseurs de produits
donné que les contrats sont signés
et
services aux véhicules.
en moyenne pour trois ans. En
Sont
concernés
: banquiers, financiers, pétroliers
même temps, explique Pascal
assureurs, courtiers, loueurs courte durée...
Serres, directeur général délégué
d'ALD International : « Pour les
loueurs, la possibilité d'amortir un
Intervenants techniques sur les véhicules.
an déplus leur permet de reconstiSont concernés : constructeurs automobiles,
tuer mécaniquement leur situation
garages, réseaux des constructeurs,
financière puisque la dépréciation
r éparation rapide et pneumatiques, carrossiers, poseurs de vitrages
des VO est moins rapide entre les 3e
et 4e années alors que la pente
d'amortissement reste linéaire. »
Nombre d'intervenants
Proximité
physique
des voitures
ide/Source Photo REA
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Actives dans le crédit et la location avec services,
les banques sont avantagées par la crise
Crédit-bail, crédit classique, location longue durée (LLD)... les
banques sont sur tous les fronts
du véhicule d'entreprise, quitte à
s'éloigner de leur cœur de métier.
Accoidei un prêt à une entiepnse
qui souhaite acquérir ses véhicules
lien de plus classique pour une
banque Idem poui l'octi oi d'un crédit-bail Maîs que du e de la LLD ?I1
s'agit de louei la flotte automobile à
une entreprise, qui n'a plus à se
charger des conti aintes liées aux
biens eux-mêmes (suivi de l'entretien, assuiance, revente) Cette activité semble bien éloignée du métier
des banquiers, dont certains sont
pourtant devenus des acteurs majeure de ce marché C'est le cas de
BNP Pailhas et Société Généiale,
avec leure filiales i espectives Arval et
ALD Automotive
Poui expliquer le succès des établissements bancaires dans la LLD,
Anatole de la Bi osse, associé au sein
du cabinet de conseil en sti atégie Sia
Conseil, rappelle que « un loueur
doit d'abord être capable de financer
l'acqumûon des véhicules dans de
bonnes conditions » C'est la qu'une
filiale de banque dispose d'un véiitable avantage compétitif puisque sa
maisonmèresechaigedetiouvei les
sommes nécessanes Et dans ce domaine, les banques dament le pion
aux filiales de financement des
constiucteurs spécialisées en LLD
Bien placées pour financer
« Les banques peuvent recourir aux
dépôts à terme qui leurs sont confiés,
maîs elles sontégalement très efficaces
pour trouver des liquidités sur les
marchés financiers, précise JeanBaptiste Bellon, analyste bancaire
chez Trapeza Conseil Quand le taux
sans risque est a 3 %, une banque
classique peut lever de l'argent à 4 %,
au sein du gioupe BNP Pailhas, est
notamment PDG d'Arval Puis elle
nous transmet les capitaux: en prélevant une marge de quèlques points de
base, ce qui est tres faible [un point de
base équivaut à 0,01 %, NDLR]
Ainsi, nous pouvons être soit plus
rentables soit plus compétitifs que nos
concurrents »
Avant de céder sa participation en
2004 à Volkswagen et à deux fonds,
ABN-AMRO a longtemps détenu
le géant de la LLD, Lease Plan Ce
dernier va bientôt accueillu de nouveau un banquier l'allemand Fiiediich von Metzlei, à son capital à
l'occasion de la soi tie de deux tonds
d'investissement «II est rassurant
d'avoir, aux côtés d'un constructeur
important, un banquier solide et réputé comme actionnaire », commente Bart Beckere, qui dirige Lease
Plan Fiance Toutefois, Fiiednch
von Metzler dirige un établissement
familial Rien à voir avec les actionnaires d'Arval ou d'ALD
Outre Lease Plan et les constructeurs, GE Capital Solutions, filiale
du congloméiat américain General
Elechic, est l'autie grand adversaire
d'Arval et ALD « Le financement
de GE Capital Solutions se fait par
l'intermédiaire du groupe GE, qui a
accès aux marchés de capitaux », précise Thomas Zink, directeui Marketing de GE Capital Solutions Le
gioupe GE bénéficiant d'une très
bonne notation, « il est mieux placé
que les constructeurs pour lever de
l'argent, maîs pas tout à f ait à d'aussi
bonnes conditions qu'une banque
classique bien notée », analyse JeanBaptiste Bellon
alors que la filiale d'un constructeur
doit payer jusqu'à 6% ou 7% «Cet
écart était moins important avant la
crise Le contexte actuel favorise
donc les banques et certaines semblent pai benkei ement bien placées
«Notre société mere bénéficiant
d'une très bonne notation, elle peut se
financer dans de meilleures conditions que la plupart des autres
banques, affirme Laurent Tréca qui,
TRAQUEUR
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Bien que les établissements bancaiies soient favorisés sul le mai ché
de la LLD, cei tains en sont sortis, à
l'instai d'ABN-Amro, Barclays ou
Deutsche Bank, qui ont cédé cette
branche La question d'éventuels
autres désengagements mente
d'êtie posée à Thème où lactivité
souffle dè l'effondrement du mai ché
de l'occasion « Le contexte actuel est
certes difficile, maîs e 'est le cas pour la
plupart des secteurs, souligne Anatole de la Bi osse La LLD constitue,
en temps normal, une activité très
rentable pour les banques Certaines
ont cédé leurs participations pour des
raisons internes Celan'est pas révélateur d'une tendance » Les banques
seraient donc lom d'avoii intérêt,
dans l'absolu, à désert» le secteur
« Quelle que soit la façon dont une
entreprise veut financer ses véhicules,
il est important que sa demande
puisse être satisfaite à l'intérieur de
notre groupe, explique Jean-François Gautier, directeur, au sein du
gioupe Société Générale, de SFS
(services financiere spécialisés) et
d'ALD International Voila pourquoi l'offre de LLD est tout aussi
stratégique que les activités de créditbail et de credit classique » En lésumé, les établissements bancaires
piotitent de leui bonne position sur
les marchés financiere, maîs aussi de
leui proximité avec les entiepnses
En effet, toute société, poui son
activité opérationnelle, est foicément en lelation avec une banque,
qui est donc bien placée poui proposer aux entiepnses, ses services dans
le domaine cles véhicules automobiles
SOPHIE GAUVENT
Crédit-bail et crédit classique
Grandes tendances. C'est au sein
de la branche banque de détail des
établissements financiers que sont
octroyés les crédits aux entreprises
qui souhaitent acheter des véhicules.
Ces operations entrent dans la catégorie crédit équipement, qui englobe
également d'autres financements accordes auxentreprises (pour l'acquisition d'ordinateurs par exemple).
Dans leure statistiques, les établissements ne gardent pas toujours latrace
de la natu re exacte des biens finances.
Avec le crédit-bail, les filiales de leasing conservent plus systématiquement cette information. Ainsi, de
grandes tendances peuvent être observées au niveau national. selon
l'Association francaise des sociétés
financières, les véhicules d'entreprises représentent près de la moitié
du marché du crédit-bail mobilier, où
les banques occupent une place prépondérante,
s. e.
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Autopartage:
de nouveaux acteurs
apparaissent
De nouvelles routes
pour la location
courte durée
Dans un marché en berne, les
loueurs de courte durée cherchent des relais de croissance
vers les PME, les assisteurs et
l'autopartage.
La route est mauvaise pour les
loueurs de voiture courte durée.
Après une faible croissance de
1,4 % l'an dernier selon le Conseil
national des professions automobiles (CNPA), les feux sont passés
au rouge : « Nous tablons sur un
recul d'activité entre 5 et 10 points
en2009 », précise Jan Loning,président d'Avis France.
En cause, la baisse du marché
des entreprises, environ 50 % de
la location courte durée (LCD) en
France. Et tout particulièrement
le recul sensible des grands
comptes, qui louent le plus souvent en prolongement d'un déplacement en train ou avion. Un
marché courtisé, mais qui exige
une flotte importante, dè nombreux points de location et la capacité de fournir des statistiques.
Des contraintes qui expliquent
que les trois leaders (Europcar,
Avis et Hertz) qui contrôlent
60 % du marché de la LCD dans
l'Hexagone, pèsent plus de 80 %
dans ce segment.
Quèlques challengers tentent
régulièrement d'y mettre le pied,
comme National/Citer, Sixt ou
Budget (filiale d'Avis). « C'est un
marché mature, qui représente
30 % des locations. Il affichait
jusqu'à l'an dernier une faible
croissance mais recule de 10 à
15 % depuis le début de l'année.
Les entreprises ont limité leurs déplacements pour faire des économies. Cette baisse est compensée
partiellement par une remontée
des tarifs de l'ordre de 5 % », explique André Callin, président de
la branche loueurs du CNPA.
Tous les opérateurs comptent
TRAQUEUR
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donc sur les PME-PMI pour limiter la casse. Un segment qui représente 20 % de la LCD, sur lequel
les géants sont concurrences par
d'autres loueurs, notamment
pour les véhicules utilitaires aux
artisans : Rent a Car, Ucar et,
surtout, Ada (groupe G7). « Nous
sommes le leader de la location de
proximité, sans trajet préalable en
train ou avion », souligne Yann
Ricorel, directeur commercial et
marketing. Il faut aussi compter
sur les garages automobiles forts
de leurs relations avec le tissu
économique local. Sans oublier
depuis peu la grande distribution,
à l'image de Location U du
groupe Super U. En revanche, les
courtiers sur Internet, (Auto Escape ou Holiday Autos) ont fait
de la location loisirs leur cœur de
cible.
La bataille des services
« Les PME sont un relais de croissance essentiel », souligne Eric de
Saint Louvent, directeur commercial et marketing d'Europcar.
Sur les cinq premiers mois de
l'année, ce segment progresse de
5 % en volume. Au-delà du prix,
premier critère de choix d'un
loueur, la bataille se joue de plus
en plus sur les services (proximité
des agences, réservations sur Internet, réduction de l'attente pour
récupérer sa voiture), sur l'offre
de véhicules et, demain, sur les
offres alternatives, véhicules électriques et autopartage dans les
grandes villes, notamment.
Reste un dernier marché affichant des taux de croissance à
deux chiffres, celui des assisteurs,
qui proposent des véhicules de
remplacement en cas de panne ou
d'accident. Un marché sur lequel
tous les ténors de la location se
positionnent.
THIERRY BEAUREPÈRE
Depuis trois ans, l'autopartage
s'enrichit de nouveaux acteurs :
le modèle coopératif d'origine
doit composer avec des concurrents du secteur privé. Les clients
entreprises restent encore frileux.
Cette forme de location de voitures en libre-service, d'ultracourte durée, rassemblait en
France en 2006 à p e i n e
3.500 abonnés dans une dizaine de
villes, avec 200 véhicules et 70 stations. Aujourd'hui, ce marché a
plus que doublé avec 9.400 abonnés, 550 voitures et 210 stations.
Au total, 19 structures proposent
des services d'autopartage en
France. « Notre projet n'était pas
complètement utopique », souligne Jean-Baptiste Schmider, un
des précurseurs directeur du réseau France Auto Partage et de la
SCIC Auto'trement. Entre 2007
et 2008, 8 nouveaux acteurs sont
apparus.
Auparavant, seules des structures « coopératives » proposaient leurs services. Rassemblées
autour du réseau France Autopartage, une dizaine de ces établissements cumulent 6.500 abonnés et 350 voitures.
Intérêt et frilosité
Les entreprises privées, qui observaient le phénomène du coin de
l'œil, commencent à se déployer.
A commencer par le loueur Avis,
qui, pour l'occasion, s'est allié au
gestionnaire de parkings Vinci
Park. Ces deux poids lourds du
service à l'automobile ont créé, fui
2007, une filiale commune, Okigo,
qui gère 1.800 abonnés, 100 véhicules et 22 stations, essentiellement dans la région parisienne.
« Notre idée est née d'un constat
commun : les demandes de location de véhicules de courte durée
progressent autant que le nombre
d'abonnés. En revanche, la
consommation de stationnement
chute. Conclusion : les gens se désintoxiquent du volant », analyse
François Le Vert, directeur de la
communication de Vinci Park.
« Toutefois, les entreprises se montrent encore frileuses. Souvent,
elles confondent autopartage et covoiturage », regrette François Le
Vert, dont la société vient pourtant de lancer une offre « BtoB ».
«Voiture publique »
A Nantes, c'est Transdev (groupe
Caisse des Dépôts et Consignations) qui a mis un pied dans la
société d'autopartage Marguerite
au côté d'un franchise Europcar :
« Ayant gagné l'appela projet de la
communauté urbaine de Nantes,
nous avons noué un partenariat
avec le réseau de transport public
de la ville », indique Muriel Lapeyronnie, responsable commerciale de Marguerite qui compte,
un an après son ouverture,
200 abonnés, 12 stations et 20 véhicules. La société table sur 30 stations et 1.000 abonnés d'ici à cinq
ans.
Transdev a par ailleurs racheté
en octobre dernier Caisse Commune. En mettant la main sur l'un
des deux précurseurs de la filière,
la filiale de la Caisse des Dépôts, a
acquis dans la foulée 120 véhicules et 35 stations parisiennes.
Avec pour objectif de développer
un concept de « voiture publique », elle a stratégiquement
placé Joël Lebreton à la tête de la
structure. Un choix qui ne doit
rien au hasard puisque ce dernier
affiche une solide expérience
dans cette filière avec la gestion
d'une flotte d'autopartage de
4.000 voitures aux Pays-Bas, un
pays en avance dans ce domaine.
DIANE-ISABELLE LAUTRÉDOU
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Loueurslongue durée
indépendants : un carré d'as
Quatre loueurs longue durée indépendants des ventes de
constructeurs dominent le marché en France, ALD, Arval, Lease
Plan et GE Capital Solutions.
Il existe deux catégones de loueurs
longue durée (LLD), les filiales
des constiucteurs automobiles,
dites « captives » et les autres
loueurs, dits « indépendants » Les
premiers sont «monomarques»
c'est-à-dire dédiés à la vente des
seuls véhicules du constructeur auquel ils appartiennent Les second
sont « mulùmarques » une entreprise qui s'adresse à eux peut choisir n'impoite quelle marque de
véhicule de n'impoite quel
constructeur
En Fiance, le paysage des TT,H
indépendants est dominé par
quatre acteurs, deux filiales de
grandes banques nationales et
deux loueurs appartenant à des
gioupes étrangers Les leaders
français ALD Automotive et Arval ont conquis une place au top
des loueurs français en moins de
vingt ans et pris une envergure
internationale en multipliant des
TRAQUEUR
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Principaux loueurs longue
durée « indépendants »
Parc gere en location en France au 31/12/2008
en unites (hors fleet management)
Arval*
222.328
ALD
151.374
GE
88.423
Lease Plan
87.742
Parcours
30.639
ING
22.390
Athlon
12.951
DCS"
17.827
"Y compris « Ford Business Partner »
(20894 vehicules)
** Loueur rachete par Lease Plan en 2008
Les Echos
opérations de croissance externe
ALD est né du loueur créé par la
Société Générale, Temsys Ce dernier a repus l'activité LLD de la
Deutsche Bank (ALD et Interleasing en France), qui lui a donné son
nouveau nom, puis celle de la
branche spéciahsée du loueur
courte durée Hertz Même « success story » pour Arval Ce loueur
avait été créé dans l'orbite de la
Compagnie Bancaire, entrée dans
Paribas Après que cette banque
aitété absorbée dansBNP Paribas,
Arval a pu reprendre Europcar
Lease, la filiale de LLD du loueur
courte durée Emopcai Puis le
groupe a fait ses emplet tes à l'international en rachetant le loueur
anglo-saxon PBH, puis un néerlandais, Arma
Des modèles différents
Les deux autres grands LLD indépendants en France correspondent à des modèles différents
Ainsi Lease Plan, qui a longtemps
appaitenu à la banque néerlandaise ABN AMRO, avait aussi
grandi par cioissance externe en
reprenant la LLD de la banque
Barclays (Dial et Locaction) et,
plus récemment, la filiale LLD
française de Daimler, DCS Fleet
Maîs ABN AMRO avait jeté
l'éponge et cédé cette affaire à
Volkswagen, maintenant allié à
50-SO dans le capital de Lease Plan
à une petite banque allemande Le
paradoxe est que Lease Plan, bien
que filiale de constructeur auto-
mobile, ait choisi de rester loueur
multrmarque
Le quatrième LLD indépendant impoitant est GE Capital
Solutions, qui a intégré l'activité
GE Fleet Le groupe industiiel et
financiei GE était entré dans ce
métier en reprenant en Europe
Avis Fleet Services Sa particularité aujourd'hui est d'êtie multimarques, comme les loueurs indépendants, et multiproduits
financiers, comme les captives
constructeurs les LLD indépendantsn'apportent qu'une forme de
financement, la location financière
sans option d'achat alors que GE
peut aussi combiner du crédit classique ou du crédit-bail
Dernèie ce peloton des quatre
grands loueurs, les autres indépendants multimarques sont aujourd'hui distancés Parcours (Atria
Capital), Uca Lease (Crédit Agricole Leasing), Athlon Car Lease
(Rabobank), ING Car Lease, Crédit Mutuel CIC Bail, CGE Car
Lease (Caisses d'épargnes) Un
fractionnement qui pourrait
conduire à des recompositions du
paysage
o. IM.
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Les constructeurs aux petits soins
pour les entreprises
Alors que leurs ventes aux
loueurs courte et longue durées
se sont affaissées, celles aux sociétés se maintiennent. C'est le
résultat d'une stratégie initiée
depuis plus de deux ans.
Renouer avec les ventes directes
aux entreprises depuis trois ans
enviion, les constiucteurs ont
mille une demarche de conquête
de ce marché jusqu'alors en partie capté par les loueurs Car le
marché des ventes professionnelles est bel et bien multiple II
passe notamment par les ventes
aux loueurs courte et longue durées et par les ventes aux administrations et aux entrepiises, qui
représentent ensemble pas
moins de 39 % des immatriculations totales sur un mai ché global de 2,5 millions de vehicules
vendus en 2008 (voitures pai li cuheres et vehicules utilitaires
légers)
Ce niveau est i este équivalent
à celui de 2007, maîs il pourrait se
dégrader celte année car les
loueurs de courte el de longue
duree oni freiné leurs mises à la
roule en ce debul d'année Les
demandes des chenls ne sonl
pourlanl pas reellemenl en
baisse maîs ces deux catégories
d'acheleuis se reliouvenl
confrontées a l'eftondremenl du
marché des véhicules d'occasion
récenls (- 3,2 % en 2008 el
- 12 % depuis le debul de l'année) L'exphcalion esl simple le
secteur esl plombé par la prime à
la casse el le bonus écologique,
qui posilionnenl praliquemenl
au même lai if les pelils véhicules
neufs el leurs équivalente en occasion
Stratégies d'adaptation
Les loueurs de courte durée sonl
les plus duremenl louches, leurs
achals élanl souvenl assortis
d'une clause de « buy-back » qui
obhge les conslrucleurs à récupérer ces véhicules âgés de six
mois en général pour les revendre dans leurs réseaux
Confrontés a un gros piobleme
de surslock, les conslrucleurs oni
durci leurs conditions et hmité
ces ventes parfois jugées non
lenlables
Quanl aux loueurs longue dulée qui poilenl le risque des retours de localion, ils subissenl de
plein fouel la chute des « valeurs
résiduelles » (eslimalion de la revente faite en debul de conlral
de localion) La pluparl d'enlre
eux, en esperanl le retour à un
marché VO plus satisfaisant, oni
milité auprès de leurs chenls
pour qu ils prolongenl leurs
conlials de localion de moins
de Irenle-sepl mois en moyenne
en 2006, ceux-ci oni dépassé les
trente-huit mois l'année dernièie, selon le SNLVD (Syndicat
national des loueurs de longue
durée)
Ces stratégies d'adaptalion
impaclenl les chiffres les mises
à la roule des loueurs longue
durée oni baissé de plus de
13,8 % sm le premier Inmeslre
2009 Quanl à celles des loueurs
de coul le durée, leur chute esl
vertigineuse (-30 %) Depuis le
debul de celle année, ce sonl
bien ces deux calegones de
ventes entreprises qui souffrent
le plus
Les ventes directes à la peine
En revanche, les ventes directes
des conslrucleurs aux entre pnses ne sonl pas à la (oie, maîs
les recenles politiques réseaux
mises en œuvre commencent à
porter leurs fiuils Ainsi Peugeot en 2007, a entamé une dé-
marche en créant des pôles dédiés à la clientèle enlrepnses,
Opel a revu complelemenl son
label enlrepnse l'année dernière, Honda s'esl associe au debul de celle année à Loc-Action
(filiale de Lease Plan) afin de
fournir une offre aux entreprises
par le biais de son réseau, et
Citroen a lance en grande pompe
il y a quèlques (ours son offre
« Airdream Business » censée
attirer les enlrepnses Un
concept dans lequel est proposée
la gamme du consliucleur qui
émet moins de 140 g de CO7 par
km parcouru el bénéficie donc
d'une TVS (laxe sur les véhicules
de société) allégée
Si le concepl relève plus du
marketing que de la réelle innovation, il dénote néanmoins une
volonté acciue des constiucteurs
de se positionner sm ce créneau,
el un réel travail de fond pour
foimei les réseaux « C'est sans
doute la démarche la plus compliquée », estime un constructeur
« Un vendeur en concession ne
peut pas aboi der une entreprise
comme un automobiliste particulier sous peine de perdre le marché »
La formation des vendeurs est
donc indispensable, loul comme
I alliibution de celle clientèle a
une personne unique, un vendeur de societe, aple a gérer aussi
bien l'approche enlrepnse que
les différente types de financements Si les grandes societes
sonl parliculièremenl sensibles a
la LLD, les PME le sonl bien plus
au credil-bail eUne différence
d'approche que ces vendeurs
maîtrisent de plus en plus II esl
donc logique que les ventes directes aux enlrepnses soienl
celles qui résistent le mieux depuis le début de 2009 en reslanl a
leur niveau de l'année dernière
FABRICE PETIT
TRAQUEUR
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10 JUIN 09
Quotidien Paris
OJD : 121026
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Principaux loueurs
« captifs » en France
Parc gere en location au 31/12/2008
en unites (hors fleet management)
DIAC Location (Renault)
175.215
CREDIPAR (PSA)
188.839
Business Partner (Ford)
20.894
Alphabet (BMW)
17.257
Fal Fleet (Fiat)
13.753
* Parc gere pai le loueur indépendant ALD
Les Echos
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/Source
SNLVLD / Photo
Andla
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Les « captives » dédiées aux modèles de leurs actionnaires
Ces loueurs, filiales de constructeurs, sont un précieux canal de
régulation en cette période de
Ces loueurs longue durée dépendent des branches financières des
constructem s automobiles Ils
sont dits « monomarques » cal ils
ne louent à peu près que les
modèles produits par leur maison mere Pour les consti ucteurs,
qui considèrent les loueurs indépendants comme des « évaporateurs de marques», une partie
des ventes qu'ils réalisent par le
canal de la location longue duree
(LLD) reste ainsi sous contrôle
Ces filiales fonctionnent plutôt
selon une logique industrielle et
commerciale (soutien au lancement d'un modèle ou d'une
usine, écoulement de tms de séries, alimentation du marché
VO ) Chaque constructeur
peut donnei à sa captive sur un
mai ché (Renault par exemple en
France) les moyens financiers de
se battre pour conquérir et garder de grandes flottes En même
temps, grâce à la capillarité de
leurs réseaux de distribution sur
leurs marchés d'origine, les
constructeurs savent toucher des
petites flottes
Le tiers des immatriculations
En Fiance, ces «captives» repiesentent plus du tiers des immatriculations de voitmes passant par la LLD Les filiales LLD
de Renault et de Peugeot SA
figurent ainsi parmi les quatre
grands loueurs de l'Hexagone
aux côtés des independants Arval et ALD Chez Renault, la
LLD est gérée par Diac Location, doublée d'une marque spécifique grands comptes, Overlease Diac Location est filiale de
la Diac, qui apporte en France
toutes f oi mes dè financements et
qui dépend de RCI Banque à
l'échelle internationale Ces
stiuctuies sont lentorcées par un
GIE, Renault Parc Entiepnse
(RPE), qui réunit les commerciaux du constructeur et ceux de
sa filiale LLD
Le schéma est comparable chez
PSA Peugeot Citroen, maîs sous
forme bicéphale à cause du
double constructeur La filiale
trnancièie du groupe, Credipar,
se divise en deux appellations,
Peugeot Financement et Citroen
Financement Comme chez Renault, les forces commerciales
constructeui-financiers sont imbriquées dans Peugeot Parc Alliance (PPA) et Citroen Partenaire Entreprises (CFE)
La plupart des constructeurs
étrangers en France ont aussi des
filiales financières et de LLD
VW Lease (pour VW, Audi,
Skoda, Seat), Business Partner
géré par ALD pour Ford, Volvo,
Mazda, Fal Fleet poui Fiat, Alfa
Romeo et Lancia, Alphabet poui
BMW, et pour le gioupe GM,
Masterlease en letrait du mai ché
à cause de la crise
O N
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Les réseaux de concessionnaires,
entre deux stratégies
Les réseaux de distribution des
constructeu rs attirent la cl ientèle
des petites entreprises dans le
monde de la location. Les loueurs
longue durée l'ont bien compris
et s'infiltrent avec des offres parfois plus alléchantes que celles
des captives constructeurs.
« Qui mieux qu 'un concessionnaire peut vous louer votre voiture ? » derrière ce slogan à
peine détourne, se cache une des
batailles que se livrent loueurs de
longue durée et constructeurs
automobiles afin d atteindre les
petites flottes Les parcs de plus
de 30 véhicules sont commercialisés la plupart du temps par les
constiucteurs eux-mêmes ou les
loueurs, maîs ce marché est
aujourd'hui mature Reste donc
à pénétrer celui des très petites
flottes que seuls des reseaux bien
implantés sur l'ensemble du territoire peuvent capter Et, sur ce
point, les concessionnaires sont
bel et bien gagnants
De fait, la proximité est le
maîtie mot en matière de location pour des PMF ou des TPE
« Pour toucher les plus petits de
nos clients, un reseau des concessionnaires est indispensable », assure un responsable du loueur
longue durée Leaseplan Les
loueurs nationaux ont donc noué
des paitenanats avec ceitams
distributeurs afin d'assurei la livraison des vehicules aux clients
finaux, même si le contrat a été
signé par le siège Même si le
distributeur ne tire pas directement bénéfice de la location du
vehicule, en tant que « hvreui »,
il gardera ensuite la mam pour
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son entietien vidange, révision,
parfois pneumatiques, y compris
la carrosserie en cas de choc,
l'ensemble du « service aprèsvente » est assure pai le concessionnaire, qui n'y voit que des
avantages ou presque
Ces véhicules permettent d'assurer un minimum de fonctionnement de l'ateher, qui représente le premier poste de
rentabilité d'un distributeur Ce
concessionnaire doit s'engager à
garantir un service de qualité et
rapide, qui permettra au loueur
de remplir son obligation de service et limitera ses coûts supplémentaires comme, par exemple,
des factures de vehicules de remplacement trop lourdes
Des structures spéciales
Pour louer, un concessionnaire
dispose d'un choix de prestataires à qui il peut s'adresser La
logique voudrait qu'il passe en
premier heu par la sociéte de
financement, « captive » du
constructeur auquel il est attaché Dans ce cas, l'avantage est
immédiat, chaque conti at de location venant améliorer le chiffre
d'affaires financement du distributeur La limite est que, en passant par cette filiale, il ne peut
financer que les vehicules de sa
propre marque Oi rares sont les
clients entrepuses qui ne réclament pas une palette de vehicules assez large en « multimarque »
Certains loueurs de longue durée ont donc creé des structures
spéciales, dédiées à la fourniture
d'une offre de location simple
dans les reseaux de concession-
naires Loc-Action (filiale de
Leaseplan) reste sans doute la
demarche la plus aboutie de cette
stratégie Elle vise d'aboi d à proposer à des reseaux d'importateurs une offre LLD sous marque
blanche C'est le cas pai exemple
de Kia, qui a signé avec Loc-Action un contrat en 2007 Honda a
fait de même il y a quèlques mois
avec ce partenaire
Partenariats de groupes
Le second objectif de Leaseplan
vise des partenariats de groupes
Le groupe de distribution automobile Mauiin (13 000 voitures
v e n d u e s en 2008), PGA
(19 000 ventes en 2008), ou encore Schuller, ont tous signé avec
Loc-Action pour qu'il gère le
back-otfice de leur propre offre
de LLD Avec un avantage essentiel pour le distributeur par
rapport à une offre en partenariat avec son constructeur le
risque des valeurs résiduelles des
vehicules en fui de contrat est
supporté par le loueur et non par
le concessionnaire, un argument
de poids après la chute du marché des voitures d'occasion depuis novembre dernier
Loc-Action n'est pas le seul à
œuvrer dans ce sens, Celt, filiale
de GE Fleet services, ainsi que
Cofiparc, filiale de BNP Paribas,
possèdent également cette arme
de choix poui attuei la clientele
des TPE via les concessionnanes
C est un excellent moyen de
concurrencer les constructeurs
sur leur propre terrain, même si
les volumes restent encore
faibles
FABRICE PETIT
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Les réseaux de réparation
rapide cherchent leur place
Les entreprises n'hésitent plus à
changer de pneumatiques, de
plaquettes de freins ou à effectuer une vidangedans les réseaux
spécialisés. Mais réparer demeure encore le privilège des
concessionnaires.
pneumatique Pour Christophe
Scheidecker, directeur des partenariats de Norauto « nous offrons
unmeilleiu rapport qualité/prix en
comparaison des léseaux de
consti licteurs »
Les contrats de location longue
durée sont organisés par les
loueurs longue durée selon le cahier des charges de leurs entreprises clientes Parmi les services
demandes dans ce cahier des
charges, l'entretien des vehicules
occupe une place piéponderante
que les reseaux dè réparations
rapides, par définition multimarques, cherchent a investir
Maîs, «pour des raisons de
confort, la plupart des clients se
fouinent encore vers les réseaux
des constiucteurs », constate Rodolphe Nouhn, directeur du département flottes chez Speedy
Une autre raison plus confidentielle qui treme la croissance de
ces réseaux dans l'entretien des
véhicules d entreprises concerne
la « garantie constructeur »
Selon une duective européenne, la réparation et la vente
de pièces détachées peuvent se
faire indépendamment de la
vente de voitures neuves La léahté est beaucoup plus complexe,
pour employei un euphémisme,
loisqu'il s'agit d'appliquer cette
garantie constructeur après l'rntervention d'un réseau de réparation rapide
Pourtant, les grandes enseignes
de réparation rapide sont devenues des acteurs à paît entière sm
le mai che des véhicules d'entreprises, à commencer pai celui du
De fait, etpour les mêmes raisons,
les principales enseignes, Euromaster, Point S, Speedy, etc , ainsi
que les centres auto comme Feu
Vert, Norauto, etc , sont references chez la plupart des loueurs Un
référencement d'autant plus facile que le maillage de ces reseaux
est important « Maîs il ne suffit
pas d'avoir un panneau, il faut
aussi une capacite administrative a
gérer les transferts de flux de facturation électronique vers les
loueurs », souhgne Rodolphe
Nouhn En effet, un conducteur
d'entreprise doit pouvoir se présenter au guichet de l'enseigne
avec une carte de loueur sans rien
débourser lui-même, la facturation étant ti ansfei ée en temps réel
au loueur
Le concept de réparation rapide ne permet pas d'interventions dans les parties mécanique
ou électronique du moteur d'une
voiture, même si de nombreux
centres disposent des équipements nécessaires Ils se cantonnent à l'entietien cornant de la
voituie, en particulier au remplacement des pièces d usure Chez
Speedy, dans 95 % des cas l'enseigne peut realiser le remplacement des plaquettes de freins ou
des disques lorsque cela est nécessaire
Même si l'entretien périodique
conforme au contrat dentretien
Entretien courant
TRAQUEUR
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demeure le privilege des concessionnaires, le niveau d'huile, le
changement d'essuie-glaces,
d'ampoules, etc , sont des operations qui restent tout de même
autorisées pai beaucoup de
loueurs Pour le léseau AD Expert qui a en charge l'entretien et
la réparation des vehicules
d'EDF, Jean-Baptiste Albouy
précise « Nos interventions sur la
canosserie dans le cadre de nos
accords avec les assureur nous
conduisent parfois à intervenir sur
la mécanique de la voiture Cela ne
nous pose aucune difficulté, car
nous avons acces a toutes les bases
de données constiucteurs indispensables pour effectuer des réparations »
Les ambitions de Leclerc
La réparation rapide compte
aussi les ultraspéciahstes du remplacement de vitrages qui interviennent toujours en fonction des
garanties souscrites auprès des
compagnies d'assurances A côté
des enseignes France Pare-Brise
ou Mondial Pare-Brise, Carglass
et Speedy Glass se distinguent par
leur capacité à effectuer leurs interventions sur le heu de travail
Enfin, au mois de mai dernier,
l'enseigne de grande distribution
E Leclerc a lancé une nouvelle
marque à destination des entreprises, Eneigeo Bien qu'il
s'agisse pour le moment d'une
carte carburant, E Leclerc qui
dispose déjà de centres auto, ne
cache pas son intention d aller
plus lom en direction du marché
des véhicules d entreprise
JEAN-PIERRE NGUYEN VAN
HAI-BARBIER
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« Fleet management » : deux niveaux
de prestataires
Certains prestataires de « fleet
management » - dits « fleeters » - apportent du pur service
aux véhicules. D'autres coordonnent les acteurs de la gestion de
flottes. La crise donne des ailes
aux uns et aux autres.
Le monde du véhicule d'entreprise distingue deux catégories de
produits d'un côte la localion longue duree (LLD), qui assemble
une location à divers services de
gestion (entretien, carburants, assistance, véhicules de remplacement ) et, d'un autre côte, le
«fleet management», qui n'apporte que ces seuls services en
gérant des vehicules de) à achetés
par des entiepnses
La montée en puissance du
« fleet management » a été tuée
par le secteur public Apiès
quèlques poids lourds (La Poste,
SNCF, ministère de la Detense)
c'est maintenant l'Ugap qui a
lance deux appels d'offres, l'un
pour les flottes de véhicules de
l'Etat (ministères), l'autre pour
celles des collectivites locales Plusieurs dizaines de milliers de vehicules supplémentaires pourraient
ainsi rej oindre ce mode de gestion
Deux categones d'intervenants
se superposent dans ce métiei Les
piestataires de « fleet management technique » et ceux du « fleet
management admimstiatif » Les
plus répandus et les plus basiques
sont les « fleeters techniques » Ils
assemblent toute la palette de services techniques liés aux véhicules les relations avec les garages
pour l'entretien et les pannes, avec
les assisteurs et les loueurs courte
duree, avec les courtiers pour les
assurances, les réseaux de réparation spécialisés
Leur gestion
s'effectue à partir de plateaux
techniques, en fait des « call cen-
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ters» de techniciens equipes de
systèmes d'information affichant
toutes les interventions effectuées
sur tous les véhicules Ces « garagistes en col blanc » négocient les
tarifs avec les garages et contrôlent
leurs prestations et leurs factures
300.000 véhicules en gestion
Ce niveau de base du « fleet management », qui représente environ
300 DOO vehicules en gestion, est en
grande partie tenu par des loueurs
longue durée Les volumes apportés par cette activité en complement de la LLD leui permettent
de mieux amortir les investissements, d'améliorer leur productivité et leur savoir-faire en prestation de services purs ALD, qui
considère cette activité comme
« stratégique et neuti e par rapporta
la crise », est le loueur le plus en
pointe dans ce créneau II gère
200 000 véhicules en « fleet » en
Europe et devance de lom en
France Diac-Overlease et Lease
Plan En dehors des loueurs, seuls
Aon Auto, filiale du courtier d'assurances du même nom, et Icare,
intégre dans Europ Assistance,
disposent de leur propre plateau
technique
Le «fleet management administratif » est la deuxième catégorie Ses spécialistes coordonnent,
pilotent, synthétisent et contrôlent
des loueurs longue durée et/ou des
« fleet managers » techniques
C'est une externahsation des fonctions de chef de parc apportant
uniquement de la matière grise,
gerant les relations avec les
conducteurs, apportant des informations consolidées et comparant
les prestataires a chaque nouvelle
location Ties répandus en
Grande-Bretagne ou au Benelux,
ils commencent a percer en Fi alice
avec Aon (qui superpose les deux
couches de « fleet management »)
et des independants comme
ERCG, ou Fleet Logistics, plus
orienté sur les flottes multinationales Certains loueurs proposent
eux-mêmes cette fonction sans
pouvoir apporter de reporting global, sauf en étant l'unique prestataire d'une entreprise
A la différence de la location
longue durée, qui souffre des
pertes sul les reventes de véhicules, les « fleeters » ont aujourd'hui le vent en poupe malgre la
cnse « Le contexte est toujours
favoiable au "fleet management",
qui reste générateui de mai ge»,
affirme Pascal Serres, directeur général délégué d'ALD International Car, à la difference de la location longue duree, qui suppose
d'acheter des véhicules, le « fleet
management » est peu consommateur de fonds propres et bénéficie donc d'un retour sur investisse ment plus rapide « C'est
davantage un metier de services que
de pnse de risque sur la revente des
véhicules En sortie de cnse, la
pression des entreprises sera déplus
en plus forte sur la qualité des
services de telle sorte que la concurrence entre leaders se jouera précisément sur leurs niveaux de services »
Xavier Benard, directeur genéral d'Aon Auto France, confirme
que* les problèmes actuels du marché sont favorables au fleet management » Sa societé vise une progression d'activité de 10 % en
2009, comme en 2008 « Devant les
hausses de loyers, les directions
financières relancent des appels
d'offres pour augmenter le nombre
de loueurs», dit-il Or, plus les
loueurs sont nombreux dans une
entreprise, plus ils deviennent
compliqués à gerer et à consolider
«Les plus grandes entreprises se
tournent donc vers le "fleet management "pour rester agiles et opportunistes dans leurs politiques
d'achats »
o N.
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Principaux prestataires de
« fleet managements » en France
Parc de vehicules gere au 31/12/2008, en unites
ALD (Societe Generale)
DIAC Overlease (Renault)
Aon Auto*
GE Capital Services
Credipar (PSA Peugeot Citroen)
* Combinent « fleet management » technique et administratif
** Uniquement « fleet management » administratif
Les Echos »/ Source SNLVLD et prestataires/Photo Age Fotostock
Conseils
spécialisés :
, une poignée
d'intervenants
Tous les loueurs longue durée
disent apporter du conseil à
leurs clients et cette fonction
s'est renforcée avec révolution
de la fiscalité liée aux émissions
de CO, : choix des politiques
flottes et des véhicules adaptés,
suivi des coûts complets, adaptations des contrats de location en
cas de dérive du couple durée/kilomètres,... Beaucoup ont
même créé une branche conseil
spécifique. Mais cette activité
trouve ses limites puisque les
loueurs, d'abords prestataires de
services, sont juge et partie.
Des conseils indépendants
des fournisseurs sont nécessaires lorsqu'une entreprise hésite entre une solution interne
ou externalisée ou veut faire
jouer la concurrence entre
loueurs et c o n s t r u c t e u r s .
Quèlques cabinets de conseils
généralistes, comme Eurogroup
ou Ernst & Young s'intéressent
ponctuellement aux véhicules
d'entreprise. Idem pour des
« cost killers » du type Lowendal Masai ou Alma Consulting.
Mais les conseils purs et durs
uniquement spécialisés en gestion de flottes se comptent sur
les doigts d'une maui en France.
Le plus ancien est Bernard Roland (cabinet ERC). Olivier Rigoni (Cabinet Cogecar), Robert
Maubé (RRMC) et Alain Guillemier (Aticar Consulting) à
Lyon ont suivi son modèle. Le
cabinet international Fleet Logistics ou Edouard Rance
(ERCG) font aussi un peu de
conseil, mais en marge d'une
activité de « fleet management ».
O. N.
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Assureurs et courtiers restent concentrés
sur les grands comptes
Assureurs et courtiers sont là
pour aider les gestionnaires de
parcs à optimiser leur budget assurance. Car dans le coût de détention des véhicules d'entreprise, l'assurance représente une
charge minimum de15 %, parfois
beaucoup plus pour les transporteurs.
Dans la majorité des cas, les
artisans, commerçants, professions libérales, mais également
les PME-PMI qui ont un parc
automobile inférieur à 20 véhicules, souscrivent un contrat auprès de l'assureur - ou du courtier - habituel, celui qui couvre
l'ensemble de leurs risques. Ou
bien, parfois, ils passent par les
principaux loueurs longue durée
qui ont intégré des entités de
courtage, parfois filialisées, et
peuvent aussi, de leur côté, proposer de l'assurance dans le
cadre de contrats « full services ». Mais cette activité des
loueurs reste marginale.
En réalité, les acteurs de l'assurance automobile se concentrent sur le marché des grands
comptes. La concurrence s'y est
accrue au cours de ces dernières
années. Pour être « dans la
course », les principaux acteurs
de ce marché ont multiplié les
services aux conducteurs d'une
part, aux gestionnaires de parc
et aux « risk managers » d'autre
part. Il s'agit d'apporter une aide
directe aux premiers en toutes
circonstances et de conseiller les
seconds dans leur p rio rite qu'est
la limitation des coûts.
Les principaux acteurs du
marché sont, pour les assureurs,
Covea Fleet (500 millions d'euros de primes environ en 2008),
AXA, avec AXA France et
AXA Corporate Solutions
(400 millions d'euros de primes),
AIG Europe, AGF Allianz et
Generali.
A ce « GS », il convient
d'aj outer Zurich, qui est en nette
progression grâce à l'acquisition
de nouveaux budgets, par
exemple les 20.000 véhicules de
Suez Energie Services ou ceux
de Kéolis Lyon qui, sous le nom
de TCL, exploite le réseau de
transports en commun de Lyon
avec ses 1.059 autobus, trolleybus et minibus, tramways et métro. Les courtiers sont également très actifs. Les plus
importants d'entre eux ont à peu
près la même taille... au-delà
des effets d'annonce, qu'il
s'agisse d'Aon, Diot, Gras Savoye, Marsh ou Verspieren. Ils
assurent chacun entre 250.000 et
300.000 véhicules, ce qui représentent une dizaine de millions
d'euros d'honoraires.
Leur mission comporte généralement plusieurs volets distincts. Ils viennent en appui des
« risk managers » pour prévenir
le risque automobile et gérer les
sinistres, mais aussi comme
source d'informations et de reporting ainsi que de conseil. Les
courtiers ont à la leur disposition
des outils statistiques performants et ils disposent d'une
vraie capacité à analyser la sinistralité de l'entreprise. Mais leur
première mission est de trouver
les solutions de financement du
risque automobile les plus adaptées et les plus performantes.
Des enjeux considérables
En France, ce risque a pour particularité d'être illimité. Aussi,
qu'il s'agisse de flottes de poids
lourds pour le transport public
de marchandises (TPM), de
flottes de véhicules pour le
transport public de voyageurs
(TPV) ou des flottes cles loueurs
en courte durée, les enjeux sont
considérables.
En termes d'impact et de garantie, les risques sont différents
et n'ont pas la même portée
selon qu'ils concernent un préjudice corporel, des dommages
(vol, destruction....) à des biens
(marchandises) ou les suites environnementales d'un accident.
« Certains risques sont plus difficiles à placer que d'autres car les
assureurs n'hésitent pas à les refuser. D'autres exigent une expertise technique de très haut niveau que tous les assureurs n'ont
pas développé », explique
Thierry Dubois, désormais directeur du développement
flottes auto de Diot. « ll nous
faut être de plus en plus inventif
dans nos préconisations. Elles
peuvent en effet aller de la nécessité d'engager des actions de
communication et de formation
sur le risque routier professionnel - une obligation pour tous les
employeurs en même temps que
le moyen le plus sûr de réduire la
sinistralité et le montant des
primes d'assurance -, à la recommandation de recourir à l'autoassurance jusqu'à un certainplafond, voire à la réassurance par
des captives - la plupart des
grandes entreprises du CAC 40
en ont au moins une - lorsqu'il
s'agit de plafonds plus élevés.
Notre mener est devenu très complexe et les plus performants
d'entre nous sont ceux qui, grâce
à une parfaite connaissance du
champ de l'assurance automobile, obligatoire et facultative,
permettent à leurs clients la meilleure optimisation de leur budget
assurance », conclut-il.
MARC HORWITZ
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Assisteurs : la mobilité
garantie pour les clients
En France, l'automobile représente plus des trois quarts des
interventions des assisteurs, qui
concernent naturellement beaucoup de véhicules d'entreprises.
L'assistance d'une flotte de véhicules d'entreprise ne s'improvise
pas Elle nécessite un « call center », un maillage de dépanneurs
agrééspour apporter une solution
rapide au problème de mobilité
rencontre « natie métis} de base
est de garantir la mobilité de nos
clients », souligne Pascal Brio din,
directeur commercial et marketing d'Europe Assistance France
A plus de 80 %, le dépannage est
réalise sur place II s'agit le plus
souvent d un detaut de déniai rage, d'une crevaison, etc
Un assisteur travaille directement avec les entreprises ou bien
repond aux appels d'offies de
loueurs, de courtiers d'assurances
ou de glandes entreprises Chez
les loueurs, la prestation d'assistance est le plus souvent intégrée à
I oftre globale, maîs il arrive
qu'une entreprise préfère un
autre assisteur L'assistance aux
véhicules est une prestation incluse dans la garantie de toute
voituie neuve limitée à la période
de gai an tie constructeur Ce qui
explique par exemple que ACTA
Assistance soit F assisteur aussi
bien de Volkswagen, AXA Assistance, Peugeot, Renault, Europe
Assistance, Nissan, Mondial Assistance ou Citroen
Attentes spécifiques
Outre le dépannage-remorquage,
un assisteur doit répondre aux
attentes spécifiques des entreprises Par exemple, lorsque des
dirigeants souhaitent des prestations différentes de celles des
commeiciaux, comme le rapatriement en avion, un hébergement
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Appel pour une assistance sur une aire d'autoroute. A plus de SO %,
les dépannages sont réalisés sur place.
ou une voiture de remplacement
plus luxueuse « Ce qui est important, c'est notre lactivité aux besoins et, surtout, notre capacité a
fournir du reporting », précise
Pierre Etienne Teillard, directeur
commercial d'ACTA
Large spectre de prestations
Mondial Assistance, dans un
souci de developpement din ab le,
sensibilise en ce qui le concerne
les conducteurs de véhicules d'entreprise à la conduite éco-responsable Pom être réactif, vis-à-vis
des loueurs, Noel Ghammé, directeur genéral de cette société
explique « Noti e Extranet permet au client a H + 1 de savoir ou
se situe un véhicule immobilisé et
l'intervention effectuée »
Pour séduire les lesponsables
de parcs, Europe Assistance, de
son côté, offre un spectre très
large de prestations par l'intermédiaire de filiales spécialisées,
comme Icare pour la garantie mécanique, ou Infoparc pour la gestion de flottes De plus, et afin de
suivre I évolution cles nouvelles
technologies, cet assisteur se positionne déjà sur l'assistance aux
voitures électriques
Outre l'assistance aux vehicules légers, les assisteurs interviennent aussi sur les flottes de
poids lourds AXA Assistance est
ainsi bien implanté avec Truck
Assistance International Cette filiale rassemble sur un même site
60 personnes multilingues complètement dédiées aux poids
lourds
J-P N VH B
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Les préventeurs se focalisent
sur l'éco-conduite
Avec la hausse du prix du pétrole,
puis la vague verte, puis la crise,
les acteurs de la prévention routière ont flairé l'opportunité économique, en offrant notamment
de stages d'éco-conduite pour
les entreprises.
Plus qu'un phénomène de mode,
l'éco-conduite est devenue un
vrai business. L'argumentaire
commercial semble rodé : l'écoconduite permet, grâce à des
gestes simples, d'abaisser ses rejets de CO2 et de maîtriser sa
consommation de carburant. Pendant des années, chez la plupart
des acteurs de la prévention des
risques routiers, ou « préventeurs », l'éco-conduite n'était
qu'un module de quèlques
heures. Depuis 2008, elle est devenue une formation à part entière.
La récession amène aux préventeurs des gestionnaires de parcs
soucieux de dénicher la moindre
économie. La légitimité de ces
formations s'est donc imposée naturellement. Au sein des écoles de
conduite, chez les loueurs ou dans
certains organismes de conseil et
d'accompagnement, des modules
d'éco-conduite ont pullulé pour
répondre aune demande massive.
Ces formations d'éco-conduite
visent à prendre le «mal» à la
racine en rappelant aux conducteurs les principes d'une conduite
rationnelle. « Nos clients ne
payent pas seulement pour un véhicule. Tous les paramètres,
comme les pneumatiques, l'assurance, la fiscalité, le carburant ou le
comportement des conducteurs,
entrent en jeu pour calculer et réduire le coût total de détention
d'une flotte », confie Steven Blanchard, chef de marché clients et
grands comptes du loueur Leaseplan.
En effet, les loueurs longue du-
TRAQUEUR
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rée constituent, dans la plupart
des cas, des intermédiaires entre
leurs clients et les formateurs. Ils
conseillent et orientent les entreprises vers les dispositifs à priori
les plus adaptés à leurs besoins.
Pour ceux qui se contentent d'un
minimum vital, un simple stage de
quèlques jours agrémenté de piqûres de rappel une fois par an
suffit.
Des méthodes variées
Ceux qui entament une démarche
plus aboutie optent pour un pack
plus complet. « Nous aidons nos
clients dans le choix de leurs véhicules mais également dans leur
usage. Notre rôle est de leur proposer une solution packagée qui réponde à leur préoccupation avec
l'aide d'experts que nous avons
sélectionnés», affirme Steven
Blanchard.
Derrière cette offre se niche le
programme Green Plan initié au
niveau international par ce
loueur. Son objectif est d'accompagner les entreprises dans un
audit environnemental global.
Les portes d'entrée de ce cheminement sont nombreuses : réduction des dépenses d'utilisation des
voitures, ou d'entretien des pneumatiques, planification des
voyages permettant l'utilisation
de modes de transport alternatifs,
etc. L'entreprise peut même envisager cle compenser son empreinte verte à travers l'analyse
du profil de sa flotte permettant
de calculer la couverture de forêt
nécessaire à l'absorption du CO7
de son parc.
Autre acteur, autre méthode.
Traditionnellement positionnée
sur l'accompagnement et le
conseil en matière de sécurité, la
société Bureau Veritas Certification propose aux entreprises de
transformer leurs initiatives
d'éco-conduite en outil commercial. Ayant formé plus d'un millier
de personnes à la conduite rationnelle en 2008, c'est dans le prolongement de son activité de certification que cet acteur a créé, il y a
neuf mois, le premier label d'écoconduite. Pour l'obtenir, une entreprise doit réaliser un audit approfondi et s'engager à ne pas
dépasser un certain quota d'émission de CO2 par an. Notons que
cette initiative reste symbolique
puisqu'à ce jour, le seul agrément
« officiel » est le certificat d'économie d'énergie né de la loi programme d'orientation sur la politique énergétique du 13 juillet
2005.
La succès des préventeurs
passe aussi par l'innovation. Par
exemple, le groupe Develter, qui
forme entre 50 et VO personnes
par jour, vient de lancer son premier simulateur dédié. « En
créant ma société, je n'avais pas
trouvé d'outils pédagogiques pertinents. Nous avons donc réalisé
notre propre gamme de matériels », témoigne Stéphane Develter. Un outil dont il se sert en
interne, qu'il met à la disposition
d'autres confrères, comme le
centre de formation de Jeanpierre Beltoise, Conduire Juste,
ou qu'il revend à d'autres acteurs
qui se lancent sur ce nouveau
créneau.
D.-l. L.
sur les echos.fr
L'Intelligence Economique
a son blog !
Retrouvez les analyses
des experts de « l'Académie de
l'Intelligence Economique »
sur des sujets « chauds » ou des
dossiers de fond, et réagissez
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La télématique embarquée
en rapide essor
Ce marché en pleine croissance
fait intervenir quatre catégories
d'acteurs : les intégrateurs de
systèmes, lesfournisseursde boîtiers électroniques, les spécialistes de la cartographie numérique et les opérateurs de
télécommunications.
Déjà porte pai une cioissance annuelle de 20 % à 30 % depuis deux
à ti ois ans, le mai ché de la télématique embaïquée des flottes d'entiepnses s'apprête à fianchn un
nouveau cap PSA Peugeot Citioen est ainsi le premier constructeur automobile à oftm, depuis la
fin 2008, via ses filiales de location
longue duiée, sa solution Active
Fleet Data en option standaid sm
ses véhicules utilitaires Ellepermet
de remonter en temps réel, grâce à
un boîtier électronique inséré dans
les véhicules et connecté à un réseau de contrôle, un ensemble d'rnfoimations techniques (niveau
d'huile, d'eau, usure des freins, kilométiage ) sul l'état de chaque véhicule « Le constructeur devient
ainsi un véritable intégrateur de systeme de télématique embarquée»,
estime Robert Maubé, conseil en
gestion de flotte automobile
La technologie qui consiste à
suivre à l'aide d'un même boîtier de
géolocalisation GPS, à la fois la
position des véhicules en temps léel
et la remontée d'inf oi mations techniques et fonctionnelles, fait intervenir une trentaine d'acteurs dans un
marché segmenté en quatre catégories Les pimcipaux sont les intégrateurs Ces societés spécialisées
conçoivent et fournissent un système intégré complet de télématique embaïquée, comprenant boîtier électiomque dans les véhicules,
la plate-forme informatique de réception, de traitement et dè restitution des données « Nous proposons
aux entreprises un système complet
de géolocalisation et de remontée
d'informations techniques auquel on
peut ajouter des options d'aide à la
navigation fournis par les spécialistes
Tom Tom, Garmin », explique
Jean-Maie Desbomes, directeur
commeicial de Masternaut, le lea-
TRAQUEUR
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der de solutions de suivi de flotte en
France Positionné sul les paies de
véhicules techniques de PME, Masternaut est notamment concunencé
pai Novacom, autie rntégiateui qui
s'adiesse plutôt aux grandes entiepnses Au total, le mai ché compl end de 5 à 6 acteuis, pirncipaux
pai mi lesquels on trouve aussi
Oi ange Business Services (gioupe
Oiange), qui cible les glands
comptes, l'américain Qualcomm
« trop cher et trop haut de gamme
pour le marché français », selon
Pierre Salmona, conseil en géolocalisation et en mobilité, et la PME
Ocean
Des pratiques très diverses
Jusque-la spécialiste des systèmes
antivol de véhicules, le gioupe Traqueui est devenu mtégiateui
«Nous fournissons notre solution
complète au loueur longue duree
Cofiparc depuis le printemps 2008
Et nous sortons ce mois-ci une application sur la mesure d'écoconduite
des chauffeurs de poids lourds»,
lévèle Maie Veidet, piésident du
directone
Certains intégrateurs ne conçoivent et ne fabriquent pas tout Ils
achètent les boîtieis électiomques
aux fabricants ou distiibuteuis spécialisés, comme Nomadic Solutions,
Mobile Device ou Cellocatoi
« Contrairement a Masternaut, qui
les conçoit, nous achetons les boîtiers
et les reconfigurons en adéquation
avec notre plate-forme informatique
de traitement des données », souligne
James Newton, lesponsable grands
comptes chez Novacom Distributeur de boîtiers de géolocalisation à
la base, Nomadic Solutions en
conçoit aussi « Nous en lançons un
nouveau qui fait aussi office d'acceloromètrepour mesurer le comportement des conducteurs», annonce
Philippe Orvam, son président
Quant aux mtégiateurs qui ont
des systèmes incomplets, ils font
appel aux spécialistes du middleware comme Deverywaie, dont les
logiciels sont
« des agrégateurs de donnees permettant le transfert
d'informations entre les
boîtiers et la
plate-forme
informatique
du gestionnaire » En
matièie de
géolocalisation, les intégrateurs dotent leur outil
d'écian cartographique. La
p l u p a r t se
fournissent
aupiès de spécialistes tels
Navteq, Tele
A t l a s , ou
l'IGN et de logiciels cartographiques
comme Geoconcept, Esii
et Google
Enfin, les opératems de télécoms,
indispensables poui la tiansmission
d'mtoimations en mode GPRS
entie les boîtieis des véhicules et les
systèmes informatiques, sont également paille pienante Oiange,
Bouygues et SFR ont mis en place
des applications et des cartes Sim
spécifiques à la télématique embaïquée qu'ils délivrent aux intégiateuis « Nous procédons en général
par partenariat avec les acteurs du
marché », exphque Franck Môme,
directeui du département Machine
to Machine chez Bouygues Telecom
BRUNO MOULY
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Les groupes pétroliers
concurrences par
la grande distribution
Pendant trente ans, trois groupes
pétroliers - Total, Shell et BP - se
sont partagés le marché de la
carte carburant pour véhicules
d'entreprises. Ils doivent désormais faire face à la concurrence
montante de la grande distribution.
Les cinq principaux protagonistes du marché émettent environ 2 millions de cartes carburant valables dans plus de
6.720 stations-service, soit une
bonne moitié des stations hexagonales, exploitées à 63 % par
les grands groupes pétroliers et à
37 % par les grandes et
moyennes surfaces (GMS). Historiquement, la toute première
carte carburant est née chez Total en 1979. «A l'origine, elle
s'adressait aux transporteurs
routiers », rappelle Daniel Massot, directeur cartes Total. Elle
s'est étendue à tous les véhicules, avec 1,8 million de titulaires qui l'utilisant sur un réseau
de 4.500 stations-service. « Aujourd'hui, 50 % des pleins réalisés chez nous sont effectués par
les détenteurs de la carte GR.
Malgré la récession, elle permet
plus de I million de pleins quotidiens. »
Auchan et Leclerc sur les rangs
Royal Dutch Shell commercialise 300.000 cartes valables dans
1.600 stations-service. Mais le
groupe anglo-néerlandais a annonce, en mai, la vente de 227
des 340 unités qu'il détient. 159
ont été reprises par Avia et une
quarantaine par Total. « Les
porteurs de la carte euroshell accéderont aux réseaux Shell, Esso
et, désormais, à l'intégralité de
celui d'Avia en France », précise
TRAQUEUR
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Olivier Jaffré, directeur commercial des cartes flottes de
Shell.
Depuis peu, émerge l'offre de
la grande distribution. Auchan a
été le premier à entrer dans la
course avec sa carte Auchan Pro,
l a n c é e en j a n v i e r 2007.
15.000 cartes ont été émises et
sont actives dans 120 stationsservice. « Depuis huit mois nous
avons étendu notre démarche à
15 de nos supermarchés », indique Bruno Lipczak, directeur
d'exploitation d'Auchan carburant. Chaque mois, quelque
2 millions de litres de carburant
« professionnel » sortent de ses
pompes sur un volume mensuel
total de IOU millions de litres.
Le distributeur espère ainsi
lisser l'utilisation de ses pompes.
En réalité, c'est également un
moyen pour lui d'attirer une
clientèle supplémentaire et de
doper le retour sur investissement de son activité.
Seule GMS sur le marché,
jusqu'à il y a deux mois, Auchan
doit désormais composer avec
un rival puissant : après avoir
expérimenté sa propre carte
pendant un an, le groupe E.Leclerc a lancé Energéo, dont plus
de 10.000 cartes circulent déjà,
couvrant 80 % de son réseau de
500 stations-service. « C'est la
première fois que nous nous
aventurons sur le terrain de l'entreprise. L'idée est de créer un
trafic supplémentaire dans nos
magasins. Chaque jour, nos
pompes enregistrent entre
500.000 et 600.000 pleins », précise Thierry Forien, directeur
adjoint de la centrale d'achats
internationaux du mouvement
E.Leclerc Siplec.
D.-I. i.
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Les éditeurs de logiciels, entre
spécialistes et généralistes
Le marche de la gestion informatisée de flottes de vehicules est
partage entre editeurs spécialises et généralistes, chacun privilégiant unetechnologie, un mode
de commercialisation, une cible
de clientele.
Le icœnt conti at décroche par la
societe Infopale poui la gestion informatisée de 1170 vehicules de
I Assistance publique des hopitaux
de Paris (APHP) masque la réalité
d un mai che de niche a faible cioissance qui compte seulement
2000 clients < L'informatique de
gestion de flottes comprend a peine
une dizaine d'acteurs génère environ
10 millions d'euros de chiffre d affaires par an et croît seulement dè
10 % » résume Patiick Guillou directeur geneial d Infoparc Cet editeui qui levendique pies de
800 clients et 200 000 vehicules gel es
est le leadei parmi les quatie a cinq
fournisseurs historiques en Fiance
< Nous détenons 20 % de parts de
marche et SO % parmi le cercle restreint des acteurs tres spécialises » se
targue Patrick Guillou Suivent Europarck qui couvie la gestion de
120 000 vehicules poui 700 clients et
Delta Tech qui gere le même
nombie de vehicules pour
200 clients
Chacun de ces acteurs se caractérise pai son choix technologique
I ergonomie de son outil son mode
de commercialisation ou sa cible de
clientele « Taille pour les grands
comptes le logiciel d Infoparc est le
plus complet du marche et le plus
riche s interconnectant avec de multiples autres applications maîs d reste
TRAQUEUR
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le plus complexe > estime Bernard
Roland consultant en flottes automobiles qui observe des amekoiations « Delta Tech a progresse sur la
resûùiûon des tableaux de bord et
Infoparc a améliore lapeisonnalisationdes ecrans »DeltaTechcheiche
sm tout a étoffer son mode de commercialisation en développant beaucoup de sel vices (referentiel de
marques de vehicules consommation globale du paic kilométrage )
autour de son outil qu il propose
comme Infopaïc en mode d hebergement accessible via Internet pai
location ou pai abonnement de
quèlques em os pai mois et par vehicule « De simple fournisseur de logiciel nous devenons fournisseur d informations en proposant de plus en
plus de services interconnectes a notre
plate-forme hebergeant les apphcaûons de nos clients » indique Yann
Depond PDG de Delta Tech De
son côte Europarck mise plutôt sm
la modulante de sa solution que la
societe a enrichie piogiessivement
d applications de gestion financiere
ettechmques ajoutant a son module
de base
Clientele hétérogène
Tous chei client a lepondie sm mesm e aux besoins des gestionnaires de
flottes < L hétérogénéité de nos
clients publics et prives et de leur
mode de gestion nous conduit a faire
évoluer notre outil en développant
des modules supplémentaires spécifiques d interface a d autres applications », indique Fianck Lallet directem commercial dEmopaick Ce
specialiste a plutôt tendance a
vendie en direct son logiciel avec
accompagnement d'installation et
de formation
Enievanche Vega Systems aune
acteur important du mai che (plus de
300 DOO vehicules et 250 clients), ne
s adl esse pas ou peu dn ectement aux
entreprises II loue ou vend son outil
aux loueurs de vehicules comte et
longue dmee et aux louems de matériels poui lem piopieparcoupourle
compte de leure clients Notre outil
gere les coûts par vehicule, maîs aussi
les recettes » souligne Gilbert Bottesi son directem geneial
Avec 450 clients surtout des collectivites locales As-Tech Solutions
autie fournisseur se singulaiise suitout pai un produit plus geneialiste
et pai une clientele bien ciblée
«Notre solution de gestion globale
s'applique transversalement a tous les
biens d'une entreprise oudun etablissement public, parcs de vehicules
parcs immobiliers, informatiques »
explique Laurent Figiel directem
general de As-Tech Solutions
Encoie plus généralistes ceitaines SSII proposent un module de
gestion de flotte au sem d un ERP
(Entreprise ressources planning)
Comme Vega Systems qui « ouvre
son logiciel en linterfaçant notamment alu geolocalisation » les principaux spécialistes qui font de même
essaient de se rappiochei du mai che
de la télématique embaïquee en
plein essoi veritable relais de ci oissance Infopaïc le plus en avance a
choisi de s alliei avec Viveiis Technologies un fournisseur de boîtieis
de geolocalisation pom construire
une offie packagee de gestion et de
suivi de flottes
BM
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Véhicules industriels : des loueurs
aux profils très typés
Aucun des grands acteurs de la
location de véhicules industriels
en France ne se ressemble vraiment.
A la différence des loueurs longue durée indépendants de voitures particulières, qui fonctionnent à peu près tous sm le même
modèle, les loueurs de véhicules
industriels ne se ressemblent pas
entre eux
Leur point commun est d'assumer pour leurs clients « des
fonctions techniques, administratives, financieres et d'assistance
diverses», résume Daniel Rigal,
le délégué location de la fedération TLF (Tiansport & Logistique de France) Maîs chacun
couvre plus ou moins les utilitaires légers de moins de
3,5 tonnes, les poids lourds ou les
semi-remorques Leur offre
concerne principalement de la
longue duree, maîs aussi, pour
certains, de la courte duiée
Les leaders pratiquent la location de vehicules industriels
(LVI) sans conducteur, maîs il
existe aussi un marche distinct,
de location avec conducteur, dit
« transport dédié », qui est une
spécificité française Au début
des années 2000, les immatriculations globales de la LVI sans
conducteur en Fiance progressaient en moyenne de 4 % par
an « Cette tendance devrait se
maintenir au moins jusqu'en
2010», pronostiquaient toutes
les études de marché à l'époque
Toutefois, à partir de 2005-2006,
certains s interrogeaient sur le
maintien des marges face aux
exigences croissantes des clients
« Carré d'as »
C'est dans ce contexte que les
acteui s de la LVI ont vu la crise
economique fondre sur eux,
« des juillet 2008, avec un tassement des contrats en longue durée et une baisse des kilometres en
canne durée », commente Yvon
Pouhaer, président du conseil
LVT de TLF et directeur general
de Clovis Location, pour qui « le
tassement se confirme en 2009»
Heureusement, la LVI continue de séduire de nouveaux
clients, y compris hors du secteur
prive Ainsi, l'armée de l'Air devrait annoncer prochainement
un conti at avec le réseau Clovis
pour la location de 136 vehicules,
dont 89 poids lourds et 47 remorques ou se mi-remorques
Cette flotte assurei a des liaisons,
d'une part, entre bases aériennes
et d'autre part entre ces bases et
les fournisseurs de service pour
la maintenance des avions Aujourd'hui, la LVI repiésente un
chiffre d'affaires annuel d'environ 4 milliards d'euros, réalise
majoritairement par un «carre
d'as » de loueurs spécialisés
Fraïkin, Clovis Location, Petit
Forestier et Via Location Si l'on
y ajoute Charterway du groupe
Daimler, ils atteignent 85 % du
marché II faut compléter la hste
par Artegy du groupe BNP Paribas et, dans le domaine très
pointu de la location de semi-remorques, TIP Trailer Services,
du gioupe américain Geneial
Electric
Spécificités marquées
En marge de ces acteurs de la
location avec chauffeur, le microcosme de la location de camions avec conducteur (GT Loc a t i o n , LTS-LoveFrance,
Prévote, ) se rapproche davantage du pur transport Via Location, qui en était un acteur important à l'origine, s'en est
progiessivement retire
Chacun des loueuis de véhicules industriels sans conducteur
a des spécificités bien marquées
Par exemple Petit Forestiei est
spécialiste du froid Fraïkin a des
moyens très intègres et Clovis
s'appuie sur le léseau de distribution de Renault Truck, tandis
que Artegy sous-traite la maintenance comme le font les
loueurs indépendants de voitures
En densité de rese.au France et
Europe, Fraïkin précède Clovis
d'une courte tête En ce qui
concerne le nombre de garages
de maintenance, Clovis est le
plus impoitant
En matière d'offre multimarques, Fraïkin vient en tête,
suivi pai Petit Foiestier, puis Via
Location Cal Charterway et
Clovis sont « pénalisés » pai
leurs exclusivités lespectives, à
savoir Renault Trucks pour le
premier et Mercedes pour le second Pour la diversité des types
de véhicules loués, ainsi que
pour l'éventail des clients en portefeuille, Fraïkin se détache une
fois de plus, maîs avec Clovis et
Via Location dans sa roue
S'agissant de la panoplie des
prestations (location courte durée et longue duiee, ainsi que
services divers a valeur ajoutee),
on tiouve Clovis en tête, avec
Fiaïkin et Petit Forestier dans la
foulée, suivis par Charteiway et
Via Enfui, pour les implantations en Europe, Petit Forestier
et Charterway se classent en
tête La LVI est bien un univers
très hétérogène
ELIE LE DU
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Loueurs de véhicules industriels sans conducteurs
en France
Sociétés
Chiffre d'affaires
Véhicules gérées
En millions d'eu ras
En nombre
730
58.000
395,5
30.000
300
18.000
Groupe Fraïkm
Petit Forestier
Clovis Location
Via Location
Charte rway
133,3
8.500
Non public
5.500
« Les Echos > / Source loueurs / Photo Andia
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Revendeurs de voitures :
des filières en pleine mutation
Les marges dégagées par les
loueurs dépendent beaucoup
des conditions de revente des
véhicules. La crise ayant plombé
ce marché, les acteurs de la filière cherchent de nouvelles
pistes pour valoriser les occasions.
Pour passer du stade artisanal
a celui d'une industrie, les
«pros» des reprises de flottes
ont mis en place depuis longtemps une panoplie d'outils sophistiqués proposés par de véritables industriels
Tous ces acteurs sont unanimes « Nos filieres de remaiketing des VO évoluent tres
vite » Le groupe Manheim, par
exemple, entre autres leader
mondial des ventes aux enchères Créé en 1945, il est
aujourd'hui implanté en Aménque du Nord, en Euiope et en
Océame
Manheim intervient à tous les
stades de la valonsation des VO
provenant de flottes diverses
entreprises, loueurs, constructeurs, collectivités, etc Au cours
de I exercice 2008, il a ainsi
vendu 5 millions de véhicules et
en a préparé 10 millions « Notre
vocation est double apporter
aux vendeurs les meilleures
chances de plus-value , proposer
aux acheteurs le plus large choix
de véhicules sélectionnes pour
leu} qualité », résume Alexandre
Sabet d'Acre, directeur général
de Manheim France
Les plus récents chiffres concernant le marché des véhicules
d occasion (VO) sont ceux
d'avili 2009 Ils montient un recul de 12,02 % pai rappoit au
même mois de 2008, certes excellent (+ 12,1 %) C'est le
contrecoup d'une offie de voitures neuves (VN) dopée pai des
remises et primes diverses Les
acteurs des fihèi es VO sont donc
frappés de plein fouet, notamment les loueurs longue durée,
qui avaient beaucoup (sans
doute trop ') mise sur la valeur
de reprise pour rentabiliser leurs
investissements D'où la nécessité d'mnovei afin de « limiter la
casse », par exemple en diversifiant les filières de revente, qui
comprennent des services intégrés de loueurs maîs utilisent
aussi de nombreux intermédiaires marchands speciahsés,
exportateurs, salles des ventes,
Offres « low cost »
sites Internet
Autre exemple, ALD AutomoDes outils sophistiqués
tive, le loueur du groupe Société
On voit bien, côté particuliers, Générale, qui doit écouler des
que les façons d'acheter un vehi- flux énormes de VO en fin de
cule d'occasion sont devenues contrat « Présents dans 39 pays
multiples auprès d'un particu- avec 4 000 personnes, nous gélier, d'un concessionnane, d'un rons 773 074 véhicules sous la
agent, d'un collaborateui de la foi me location longue durée et de
marque, etc En direct ou via les management de flottes », rappetites annonces De surcroît, pelle Hugues de Monteville, le
Internet apporte une dimension directeui du departement véhinouvelle avec les sites comme cules d'occasion
Là encore, innover s'impose
Caradisiac, Centrale des partiface à la crise Déjà, ses initiaculiers, eBay, etc
tives récentes de ventes via In-
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ternet et d'offres « low cost »
sont des succes De surcroît, son
accord avec le loueur américain
Wheels pourrait prétigurei des
innovations par rapport au
« fleet management »
BC Auction (BCA), de son
côté, specialiste des ventes aux
enchères, commercialise en
moyenne 1,3 million de VO par
an Dès l'automne 2008, ses dirigeants insistaient sur la nécessité
d'adaptei, et non de bouleverser, les filières de revente des
flottes « Les professionnels, les
petites structures autant que les
leaders, ont besoin d'approvisionnements réguliers en VO »,
expliquait alors Paul Bradbury,
directeur général de BCA pour
le continent
Même avis chez Manheim
« La crise n 'estpas a l'origine du
succes de notre formule, car voila
des annees qu'elle est rodée »,
insiste Alexandre Sabet d'Acre
qui lève le voile sur deux projets « Dans les six mois, creer
une base de données d'acheteurs
spécialises en poids lourds, y
campus en remorques, puis ouvrir nos offres aux véhicules accidentés »
Les leçons de la crise
Président de I Aria (Agora des
responsables de flottes automobiles), Ohviei Jouanmc estime
aussi que la crise n'a tait que
renforcei la nécessité de diversifiei les filières de revente des
flottes Olivier Rigom, créateur
du cabinet Cogecar, conclut
« La leçon que nous i etenons est
que la crise accorde une pi ime
méritée à ceux qui ont joué le
management durable en ne surcotant pas la perspective de revente en VO pour présenter des
comptes positifs »
E L D
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Le « car caring »
des prestataires
très spéciaux
Ils soignent les voitures de fonction des cadres supérieurs ou les
remettent en forme en fin de
contrat de location afin de faciliter leur revente.
« Car caring » : la formule est
d'un prestataire spécialisé, CEO,
qui parle aussi de « conciergerie
automobile ». Ce prestataire de
niche apporte des services sur
mesure, quels que soient les
loueurs longue durée par qui les
berlines « aux petits soins » sont
gérées : lavages et nettoyages,
pleins d'essence, contrôles de sécurité sur site et sur rendez-vous,
retouches de peinture et de carrosserie, convoyage aller-retour
aux garages... Car certains dirigeants et cadres supérieurs, qui
n'ont pas de chauffeur, ne veulent
assumer aucune contrainte liée à
leur véhicule, hormis la conduite.
«Jockeys »
Ce type de service est souvent
assuré par des garages de proximité ou les services dédiés de
loueurs longue durée, baptisés
« service VIP ». La plupart des
loueurs sous-traitent en partie ces
prestations et utilisent des «jockeys », qui prennent puis redéposent les voitures aux moments
et aux lieux désirés. ALD, par
exemple, prend les rendez-vous
au garage à la place de ses
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conducteurs. Pour rester mobile
le temps de l'intervention, le
conducteur reçoit un véhicule de
remplacement du même niveau
que son véhicule habituel. S'il est
immobilisé par une panne ou un
accident, l'assistance lui trouve
vite une bonne voiture ou bien il
peut repartir en taxi, en première
classe dè train ou en classe business en avion, voire dormir si
nécessaire dans un hôtel de catégorie supérieure. Le loueur DCS
Fleet (groupe Lease Plan) a lancé
« Privilège mobilité », Lancia a
créé « VIP Service », ou Fast
Lease, « Groom Fast »....
« Remarketing»
CEO peut aussi effectuer un nettoyage et une « remise en forme »
avant la réattribution d'une voiture ou sa restitution en fin de
contrat. C'est ce que font aussi
des garages et des carrossiers, ou
Manheim France, qui parle de
« reconditionnement » ou « remarketing ». Ce « relooking » des
voitures avant revente passe par
des opérations de carrosserie,
« débosselage », raccords de
peinture, réparations de sièges,
moquettes, pare-chocs, impacts
sur les pare-brises, nettoyages
cosmétiques intérieur et extérieur, vidange, contrôle technique...
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Gestionnaires de parcs : une profession
très hétérogène
A l'intérieur des entreprises, des
salariés plus ou moins spécialisés
sont tout ou partiellement affectés à la gestion du parc de véhicules.
Dans les petites entreprises on
parle de « responsable du paic
auto », une tâche qui ne représente parfois qu'une fraction du
temps de travail d une secrétaire Dans les grandes entreprises, on parle de « fleet manager », une fonction dédiée plus
ou moins importante selon
qu'elle concerne une société ou
tout un groupe La fonction peut
même êlie couronnée d'un titre
de direction
« Son importance dépend de
deux criteres, la taille du parc et
l'importance plus ou moins stratégique des véhicules dans le métier exercé par l'entreprise », exphque Hervé Jouannic,
president de l'Agora des responsables de flottes automobiles
(Arfa) Ainsi, les véhicules sont
évidemment au cœur du fonctionnement d'un transporteur
où la fonction, liée à la logistique, y est f oi cément valorisée
En revanche, une grande entiepnse qui ne dispose que d'une
petite flotte pour des tâches annexes est moins gênée par les
éventuelles pannes de ses vehicules et le gestionnaire y exerce
une fonction marginale
Trois profils principaux
Hormis dans les petites entreprises, où les quèlques vehicules
sont suivis par une assistante de
direction, les gestionnaires de
parc sont rattachés, dans les
deux tiers des cas, à la direction
des achats ou a la direction fi-
nanciere, selon l'Aria Ils sont
plus rarement liés a la direction
logistique ou à celle des ressources humaines (loisque la
voiture de fonction, elément de
lémunération, y est prédominante) ou encore aux services
généraux
II n'existe pas de formation
spécifique de gestionnaire de
parc, sauf des modules à l'inténeui de formations plus larges
(en logistique pai exemple) Le
métier s'appiend donc sur le terlam Aujourd'hui, on retrouve
tiois profils pimcipaux de gestionnaires de paies à plein
temps des employes expérimentés, qui ont gravi les échelons en interne pour aboutir à ce
poste , des spéciahstes recrutés
dans le milieu automobile
(constructeurs, reseaux,
loueurs, ) , des personnes du
service achats, qui ont acquis
une spécialisation
« Aujourd'hui, ce metier est
menacé et va devoir fortement
évoluer », pense Herve Jouannic La menace vient de l'externalisation de cette gestion de
parc qui est proposée à la fois par
des loueurs longue durée ou les
spécialistes de « fleet management administratifs » La montée en puissance des technologies et de logiciels de gestion
beaucoup plus performants joue
dans le même sens « Le gestionnaire parcs va donc glisser vers le
contrôle de gestion », prévoit
Hervé Jouannic, ou bien vers
une fonction plus laige de gestion des mobilités combinant la
gestion des flottes de véhicules
et celle des voyages d'affaires
Certains acheteurs cumulent
déjà cette double compétence
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Une responsable achats groupe chez SGS
C'est la « responsable des achats
groupe », rattachée à la direction
financière qui supervise la gestion
de flotte chez SOS Hayette Bouguerouche, qui a pns ce poste,
assistée de 2 gestionnaires de parcs
à temps plein, admet un parcoms
« atypique » cette diplômée de
langues est passée par des fonctions d'assistante à la direction
frnanciei e, puis à la direction generale Elle couvre aujouid'hui
toutes les questions de frais genéraux, voyages d'affaiies, téléphonie, intérim et paic automobile
SGS est le leader mondial du
contiôle, de l'analyse, de l'inspection et de la certification dans une
dizaine de secteurs d'activité II
emploie 2 280 personnes en
France, où ses employés qui effectuent des contrôles sur le terrain
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Hayette Bouguerouche.
utilisent une flotte de 850 véhicules, principalement « de sociéte » (à 2 sièges et à TVA réduite) de type Cho ou Kangoo
II y a encore quèlques années,
les 18 filiales françaises avaient
chacune leur propre gestionnaire
de parcs et un nombre de loueurs
important Maîs, en 2002, la gestion a éte centralisée La nouvelle
responsable achats a réduit le
nombre de loueurs en se concentrant sur un acteur principal, DiacOverlease, « qui a pour mission
d'améliorer les coûts globaux »
Seuls quèlques vehicules du comité de direction sont confiés a
Arval « Nous visions une harmonisation, un meilleur i espee! des
procédures et un plus grand volume permettant des négociations
plus efficaces En cinq ans, en fonction de la nature des postes, les
coûts de la flotte ont éte réduits de
20à40 % », indique Hayette Bouguerouche
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Une dimension financière
au laboratoire Menarini
La lesponsable Hottes
et trais du laboratoire
pliai maceutiqiie Menanm en France
relève de la
direction financière, « ce
qui donne à
celte fonction
une dimension
de
contrôle de
suivi des coûts
et de gardefou des dé- Aimée Pozzoli.
penses », explique Armée Pozzoli, qui occupe
depuis 2007 ce poste englobant la
logistique cl Ic contrôle dc la
« mobilité des collaborateurs »
(véhicules, téléphonie mobile,
notes de fiais), soit un budget
annuel de près de 9 millions d euros
Apres un DESS européen dc
droit des affaires. Aimée Pozzoli
cst passée che/ un loueur longue
durée puis dans un pi euller laboratoire pharmaceutique « Ce métier suppose une bonne compréhension de kl valeur résiduelle, des
taux financiers et de remises, des
marges et des
coûts totaux »
exphque-t-elle.
l ' I l e s'appuie sur
l'Agoia des lesponsables des
flottes automobiles (Arta),
« un réseau de
confrères qui
permet d'échanger et de trouver
des solutions »
La flotte de
cette filiale française de Menarini compte
627 véhicules, le
plus souvent de
type Audi A3 ou monospaces A
ceux des 550 visiteurs médicaux
pai cour ant la Fi alice s'ajoutent
les voitures de fonction du siège et
de la direction
Tous sont en location longue
durée, aujourd'hui auprès du seul
loueur Arval, maîs un appel
d'offres est en cours pour en référencer au minimum deux, voire
trois, et les mettre en concurrence
sul chaque vehicule cnil ant en
flotte Des protocoles de remises
ont e tc négociés avec Volkswagen
et Ford
o. N
Un métier « appris sur le
tas » chez Daiichi Sankyo
« Les pnncipaies qualites
d'un responsable
de
parcs sont
son adaptation et sa
r ea e ti vite
C'est un métier à facettes
multiples,
qui suppose
de savoir négocier avec
les loueurs et
les construcFrançis Colard.
leurs, acheter,
former les conducteurs, suivre
des questions sociales, fiscales et
juridiques, s'adapter aux outils
électroniques, », explique
Fiaiiçis Colaid, responsable de
la tlotte de Daiicho Sankyo en
France depuis cinq ans
La filiale française du laboratoire pharmaceutique japonais
comptei a 500 employés fin 2009
et a besoin de 450 voitures de
fonction, presque uniquement
pour ses visiteurs médicaux
C e sont en majorité des Megane et des Scenic, mais la « cal
policy » est très rigoureuse et
précise Les voitures, toutes en
location, sont réparties entre
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5 loueurs longue
dui ée
(ALD, Arval,
Alphabet,
Lease Plan et
OF), ce qui permet une vraie
mise en concurrence à chaque
n o u v e a u
confiât « On
trouve des différences de 80 à
100 euros par
moisetparvéhicule » , indique
Françis Colard,
qui cst entré dans cc metier sans
formation spécifique Ilaadhéié
depuis à l'Agora dcs responsables des flottes automobiles
(Arfa)
Cet ancien officier d infantene de mai me est passé pai une
expérience de visiteur medical,
puis pai une diiection légionale
et de zone, jusqu a ce qu'un problème de santé l'empêche de
prendre le volant « En entrant
dans la sociéte, ; avais reçu une
formation de vendeur J'ai appris
mon nouveau métier sur le tas en
passant du côté acheteur », exphque-t-il sans aucun regret
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Les organisations professionnelles
du secteur : une segmentation bien marquée
Divers organismes fédèrent, apportent des conseils, outils, négociations de branche, benchmarking et lobbying aux acteurs
du véhicule d'entreprise, tant du
côté des fournisseurs que des
gestionnaires internes dans les
entreprises.
Les loueurs de véhicules, qui sont
les acteuis centraux au cœur du
monde des véhicules d'entreprise
en France, sont regroupés dans
trois organisations professionnelles correspondant chacune à
leurs spéciahtés Les plus importants sont les louent s longue durée (LLD) Le Syndicat national
des loueuis de vehicules longue
duree (SNLVLD) crée en 1978
regroupe ainsi ces loueurs, qu'ils
soient des independants ou des
captives constructeurs Préside
pai le directeur géneral d'ALD
Automotive France, Jean-François Chanal, il revendique
35 adhérents représentant 97 %
du marche de la LLD et une flotte
de plus de I million de véhicules
gérés
Les loueurs de véhicules industriels (LVI) sans conducteur sont
le deuxième type d'acteurs bien
identifiés qui disposent aussi de
leur piopre organisation, le
Conseil des loueuis de véhicules
industriels, présidé par Yvon
Pouhaer, PDG de Clovis Location Ce conseil est une des
branches de la puissante fédération Transport et Logistique de
France (TLF) Cette organisation
regroupe quelque 150 adhérents
qui totalisent de 500 000 à
550 DOO camions, le quart du parc
circulant La troisième famille,
celle des loueurs courte durée
(LCD), est regroupée dans la
branche loueurs du Conseil natio-
nal des professions de l'automobile (CNPA) présidée par André
Callin, de Heitz France
Ces trois organisations apportent a leuis adhérents de nombreuses infoimations et services
Des commissions tiavaillent à
éclairer les adhérents dans divers
domaines social, fiscalité, assurance, nouvelles technologies de
l'information et de la communication Elles organisent des formations y compris par Internet
(e-learning), proposent sur leur
site Web des outils interactifs
« Nos trois organisations sont plus
complementaires que concurrentes », souligne Yvon Pouhaer
9,6 milliards de chiffre d'affaires
De fait leur léumon constitue la
Federation des loueurs de véhicules (FNLV), qui représente un
poids lourd de 345 eiitrepuses,
1,8 million de vehicules et 9,6 milliards d'euros de chiffre d'aftaiies Cette supeiféderation sectonelle n a t i o n a l e est un
organisme de lobbying type « Si
un ministre veut mettre en œuvre
une mesure qui concerne tous les
acteurs du marché locatif, plutôt
que faire la tournée des organisations professionnelles, il s'adresse
a la FNLV », souhgne un adhérent
La FNLV a son pendant de
lobbying à l'échelle europeenne
avec Leaseurope auquel elle
adhère Cette organisation regroupe à Bruxelles 47 associations nationales de 34 pays, soit
93 % du marche du leasing européen, tous secteurs confondus
« Dans cette galaxie, la division
"automotive " représente plus de
17 millions de véhicules et réalise
un tiers des immatriculations de
VUE », observe Vincent Rupied,
chairman de la branche automobile de Leaseurope et, au quotidien, directeur des « relations
corporate » chez Arval
Le panorama de ces organisation professionnelles peut être
complété par divers centres d'expertise et « think tanks », associations, reseaux de compétences
Ainsi, du côté des gestionnaires
de parcs (« fleet managers »)
dans les entreprises l'Agora des
responsables de flottes automobiles (Arfa) créée en 2007,
compte déjà plus de 70 responsables gérant des parcs de plus de
250 véhicules, soit au total plus de
400 DOO véhicules
Enfin, il existe de précieux organismes de veille comme I Observatoire du véhicule d entreprise (OVE) créé en 2003 par
BNP Pailhas Cette plate-forme
d'expeits pioduit des etudes dans
quatre domaines gestion des véhicules, développement durable
et environnement, nouvelles
technologies et piévention des
risques louviers Elle organise des
rencontres, confronte les opinions, effectue des tests qui éclairent sur certaines pratiques et
suggèrent des optimisations, propose aussi des outils en ligne
L'OVE est une composante de
l'observatoire international Coipoiate Vehicle Observatoiy
(CVO), qui couvre onze pays de
l'Europe a l'Inde « Nous souhaitions comparer nos marchés a
ceux d'un pay s émergent en pointe
sur l'automobile », piécise Philippe Brendel, directeur de
l'OVE Ce rayonnement permet
au CVO de diffuser, chaque année, un barometre réalisé en partenariat avec TNS Sofres sur les
attentes et attentions des responsables de flotte dans douze pays
JOSEPH GICQUEL
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o^v
Syndicat national
des loueurs de vehicules ^^
longue duree (SNLVLD) ^(Federation
i Observatoire B Agora des
nationale
• du véhicule
B gestionnaires
Conseil des loueurs
•• cles loueurs
• d'entreprise
• de flottes
de véhicules industriels Hde véhicules • (OVE)
•automobiles
de Transports et
• (FNLV)
• (BNP Paribas)! (ARFA)
logistique de France
Branche loueurs (courte
duree) du Conseil
national des professions
de I automobile (CNPA)
Division « Automotive »
de Lease Europe
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Corporate
vehicule
observatory
(CVO)
(BNP Paribas)
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INTERVIEW
OLIVIER RIGOnil DIRECTEUR DE COGEPARC
Les loueurs longue durée occupent une place centrale
U est Fun des rares consultants
indépendants uniquement spécialisé dans les véhicules d'entreprise
en France.
Quels sont les acteurs les plus importants du véhicule d'entreprise
en France ?
Dans le panorama des acteurs du
véhicule d'entreprise, la location
longue durée occupe une place
centrale qu'on le veuille ou non
Ces luicinciers qui apportent du
service ont trusté le métier. Cette
part dcs loueurs cst une dcs caractéristiques du marche ti ançais par
rapport à celui d'autres pays
commela Grande-Bretagne, où la
place de la LLD n'est pas aussi
centrale
En France et en Europe, l'offre
est très concentrée, tant che? les
constmcteuis automobiles généralistes qui répondent aux besoins
des entrepuses que chez les
loueurs longue durée, où la
concenti ation a été ti es forte en
une dizaine d'années et où les
produits sont désormais banahsés Une entreprise qui travaille
avec deux ou trois loueurs et en
change tous les deux ou ti ois ans a
vite fait le tour du marché Quant
aux captives constructeurs, elles
correspondent à un autic profil
d'oftre en prolongement des
ventes ct dc l'entretien dcs voitures tabiiquées pai le constucteur
Quel est l'impact de l'effondrement du marché de l'occasion ?
Il faut rester tres prudents vis-àvis dc la communication dcs
loueurs longue cluiée Conttanement à ce qu'ils affirment, ils ont
des besoins de refinancement colossaux pour renouveler leurs
parcs de véhicules, que leurs maisons mel es ne peuvent pas toujouis leur apporter C'est pourquoi, depuis srx à huit mois, tous
démarchent leurs clients pour rallonger leurs conti aïs de location
Us dissimulent ces pioblèmes derrièie la question du VO, un taux
pi o blême puisque la elise des leventes a commencé il y a une
dizaine d'années L'échéance des
fins de contrats rallongées se rapproche mais le marché du VO ne
va pas s'améliorer pour autant
puisque les constructeurs restent
stmctuiellemeiit eu suipioduction.
Est-ce un prélude à une consolidation de loueurs ?
Le rachat de Lease Plan par le
constrncteui Volkswagen à la
banque ABN AMRO constitue
un piécédent qui pourrait se repioduiie, même si la elise a tout
bouleversé et que les constructeurs ne sont pas pour le moment
acheteurs de loueurs. Il est logique que les constructeurs automobiles remettent un joui ou
l'autre la main sur ce marché Us
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peuvent modifier le paysage du véhicule d'entreprise ?
Olivier Rigoni.
ont une capacité à fabriquer des
voitures maîs aussi à les distribuer, les entretenir et les revendre
et ils cherchent la maîtrise complète de cette chaîne de valeui.
Or, avec les loueurs longue durée
indépendants, ils ne la maîtrisent
plus. En iiiême temps pour ses
financiers actionnaires, la location longue durée est devenue
une activité à haut risque dont la
leiitabilité diminue Cat les clients
entreprises choisissent désormais
deux ou trois loueurs et arbitrent
en faveur des prix le plus bas sur
chaque contrat de location de voituie à renouveler, ce qui provoque une compression dcs
mai ges
Y a-t-il d'autres événements qui
Dans le contexte intrinsèque de
volatilité des cours du pétrole, le
développement des éneigies
nouvelles va prendre une importance considérable et changer
pi of onde ment le marché des véhicules d'entreprise dans les années à venu. La piopulsioii électrique, qui était déjà au point à la
fin du XIXe siècle, est l'avenir
Les voituies hybrides sont un
compromis pour aller vers le tout
électnque et les piles à combustible. Si Bolloié réussit son pari
dans ce domaine, les grands
constructeurs suivront et devront
investir massivement dans ces
technologies Les entreprises ont
déjà commencé à réfléchir à la
manière d'intégrer ces véhicules
dans leurs achats.
C'est un nouveau monde qui va
s'ouvnr piogressivemenl el un
levier qui p e i m e t t i a aux
constructeurs de sortir de la crise
Maîs tout est à repenseï puisque
la longévité de ces moteurs sera
plus glande et que les léseaux
d'entretien devront être icpenscs Les loueurs longue duicc scloiit piêts a se léadapter et à
intégrer ces nouvelles technologies et les nouveaux modes cle
fonctionnement qu elles impliquent
PROPOS RECUEILLIS
PAR O. N.
Glossaire
«Car policy». «Politique flotte
d'une entreprise». Elle détermine
les procédures d'attribution et
d'usage des voitures, les prestataires, constructeurs et modèles
autorisés selon la fonction ou la
hiérarchie des conducteurs dans
l'entreprise.
Crédit-bail. Financement d'un
véhicule combinant une location
avec option d'achat en fin de
contrat, selon une valeur déterminée àl'origine. Aussi appelé leasing
ou location avec option d'achat
(LOA).
« Fleet management ». Services
externalisés de gestion de véhicules d'une entreprise sans financement de ces véhicules (la société
les achète ou les loue sans passer
par le prestataire de « fleet management »)
Location longue durée. Prestation externalisée combinant un financement (location financière
sans option d'achat) à des services
de gestion de ces véhicules (entre-
tien, carburant, assistance, etc). Le
contrat est établi pour une duree
(detrois àquatreans) etun kilométrage déterminés, en contrepartie
d'un loyer mensuel.
Mises à la route. Immatriculations au mois ou à l'année des
loueurs longue durée: celles des
voitures neuves pour les nouveaux
contrats de location ou le renouvellement d'anciens contrats. Leur
nombre est interieur aux véhicules
en parc puisque les locations durent de trois à quatre ans.
TCO (« total cost ownership »)
Méthode de calcul des coûts complets des véhicules d'entreprises
pour alimenter des tableaux de
bord et agir sur ces coûts.
Valeur résiduelle Lors de la signature d'un contrat de location,
valeur estimée du prix de revente
en occasion du véhicule à la fin du
contrat. C'est un élément déterminant du calcul du loyer. Sa bonneou
samauvaise estimation entraîne un
gain ou une perte pour le loueur.

Véhicules d`entreprise : des acteurs inégalement touchés

Transcription

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