vienne 1 - Les Mardis de l`Art

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vienne 1 - Les Mardis de l`Art
Vienne, une société à la fin de siècle par Dominique Dupuis-­‐Labbé Une société à jamais disparue… Une société emplie d’espoir comme le souligne Hugo van Hoffmannstahl. Mais la chute en 1918 des Habsbourg, puis l’entrée d’Hitler en Autriche en 1938, sonnera le glas de cette société, et jamais elle ne retrouvera la splendeur de cette époque (1880-­‐1914). Cette puissance si riche qui émerveille s’est construite sous l’égide de l’empereur François-­‐Joseph, personnage ambigu oscillant entre autoritarisme absolu et crise de libéralisme, tout attaché à la grandeur de son pays, de sa ville et sous le règne duquel Vienne s’est transformée. Pour Michael Pollak, Vienne a quand même mérité de connu et reconnu durant cette période extraordinaire de rassemblement d’esprits qui sera brutalement cassé. 01-­‐Joseph ALBERT François Joseph d’Autriche-­‐1865-­‐Archives de la Ville de Vienne L’empereur François Joseph (1830-­‐1916) monte sur le trône en 1848 dans des conditions très difficiles, il a 18 ans. Son oncle Ferdinand 1er d’Autriche lui passe le pouvoir. Ferdinand souffrait de crises d’épilepsie, et était aidé dans son gouvernement par un conseil des sages et par l’archiduchesse Sophie, véritable éminence grise. Il a été élevé dans un cadre très strict, où sens de la noblesse, du devoir, de l’apparat sont les valeurs primordiales. Il a laissé le souvenir d’un homme dur, mais les conditions l’exigeaient. Devenu roi apostolique de Hongrie en 1867, puis de Croatie et de Bohême, il dirige un empire très étendu et disparate.De nombreux attentats, des soulèvements, des insurrections émaillent son règne. C’est lapériode des révolutions de 48 dans toute l’Europe. Le 13 mars 1948, à Vienne, bourgeois,étudiants et ouvriers se révoltent contre la monarchie. Le 6 octobre les émeutes sont réprimées dans le sang par l’armée et le 31 octobre, la troupe bombarde Vienne. S’en suivent des dizaines d’exécutions et d’emprisonnements. Le couronnement a lieu le 2 décembre 1848, dans cette ambiance troublée. Ceci explique le caractère autoritaire du régime entre 51 et 59 et la non tolérance par l’empereur d’aucun contre pouvoir. 02-­‐Franz-­‐Xaver WINTERHALTER-­‐L’impératrice Elisabeth d’Autriche-­‐1865-­‐ Vienne, Hofburg Soutenu par l’archi-­‐duchesse, il montre vite son caractère et son opposition à sa mère quand il décide d’épouser Elisabeth. C’est un mariage d’amour. Elle n’a que 15 ans et prend la place de sa soeur Hélène de Bavière. Le mariage a lieu le 24 avril 1854. L’ambiance à la cour des Habsbourg est oppressante. Le protocole y est sévère. C’est l’une des raisons pour Elisabeth de fuir régulièrement en laissant ses enfants. (A partir de 1860, atteinte de tuberculose, elle ira à Corfou, Madère…). Elle meurt le 10 septembre 1898, assassinée par un anarchiste (Luigi Luccheni) en sortant de l’hôtel Beau Rivage. Elle joue un rôle important notamment dans l’éducation de ses enfants qu’elle a voulu libérale et dans l’accession de François Joseph à la couronne de Hongrie. Sa réputation, sa beauté, sa modernité (elle est sportive, changeante, exaltée…), en font une personnalité importante de l’Europe. 3-­‐Heinrich von ANGELI Portrait du prince Rodolphe de Habsbourg-­‐1885-­‐ Vienne, mobilier national Leur fils Rodolphe de Habsbourg-­‐Lorraine nait le 21 aout 1858 et meurt à Mayerling le 30 janvier 1889. Seul héritier mâle, il est élevé par sa grand mère et par le colonel-­‐comte Joseph Latour von Thurmburg. Une enfance et une adolescence triste, souffrant des absences de sa mère à qui il était particulièrement attaché. Le protocole interdisait alors à quiconque de s’adresser en premier à l’empereur, tuant en cela toute velléité d’aller vers son père!!!. Il est élevé entre la Hofburg et Schönbrunn. 4-­‐Frères GERUZETRodolphe de Habsbourg et son épouse Stéphanie de Belgique en 1881. C’est un jeune homme fragile qui épouse en 1881 la princesse Stéphanie de Belgique. C’est un mariage arrangé, pour des raisons dynastiques, mais accepté, au début. 5-­‐Atelier TÜRK-­‐Portrait de la Baronne Marie Vetsera vers 1888 Mais Rodolphe va chercher ailleurs l’affection notamment auprès de comtesses de la cour jusqu’à ce qu’il rencontre Marie Vetsera. Malgré leurs origines aristocratiques à Constantinople (ils étaient descendants des grandes dynasties de Valaquie et Moldavie, et la grand-­‐mère de Hélène Vetsera était la princesse Virginia Mavrocordato, sa mère une Baltazzi), dans la monarchie bicéphale, les Baltazzi ne pouvaient pas se vanter d'avoir l'Hoffähigkeit c'est-­‐à-­‐dire, les seize quartiers de noblesse exigés par la Cour. Il ne s'agissait pas d'une simple étiquette mais du système de la Hofburg. Si François Joseph est opposé à cette liaison, il n’y peut rien. Les deux amants sont retrouvés mort dans le pavillon de chasse de Mayerling. une histoire qui a fait coulé beaucoup d’encre… le couple aurait été assassiné. Thèse soutenue par l’empereur, pour permettre une sépulture chrétienne. 6-­‐ANONYME-­‐Le Pavillon de chasse de Mayerling avant 1889. En 2015, trois lettres d'adieu de Marie Vetsera, adressées à sa mère Hélène, à sa sœur Hanna et à son frère Feri, ont été découvertes dans un coffre d’une banque à Vienne, par son archiviste. Les lettres et divers documents officiels avaient été déposés à la banque Schoeller en 1926, et viennent d'être remis officiellement à la Bibliothèque nationale autrichienne. Ce fut un bouleversement pour l’Autriche (et pour les parents!). Se pose la question de la succession. Les espoirs de l’empereur se reportent sur un neveu. 7-­‐ANONYME-­‐ Portrait de l'archiduc François-­‐ Ferdinand d’Autriche-­‐ Hongrie, de son épouse née Sophie Chotek de Chotkowa et Wognin, duchesse de Hohenberg et de leurs trois enfants,Sophie, Maximilien et Ernst Mais les enfants ne peuvent prétendre au trône, s’agissant d’un mariage (d’amour) morganatique. Le protocole viennois interdisait à un prince d’épouser une femme n’appartenant pas à une famille régnante ou ayant régné. Rodolphe ne régnera pas, étant assassiné à Sarajevo! 8-­‐ANONYME-­‐ L’Archiduc François-­‐Ferdinand et son épouse à Sarajevo le 28 juin 1914 9-­‐Couverture (4ème) du Petit Journal du 12 juillet 1914 consacré à l’attentat de Sarajevo. 10-­‐ ANONYME-­‐Gavrilo Princip à la prison de Theresienstadt en 1914 ou 19150 En tant que Serbe, il craignait de nouveaux conflits avec l’Autriche. ce geste fatal entrainera une déclaration de guerre de l’Autriche à la Serbie et de fil en aiguille avec différentes déclarations de guerre en Europe centrale et Europe de l’Est, enclenchant ainsi la Première Guerre mondiale! Le successeur sera Charles de Habsbourg-­‐Lorraine. 11-­‐ANONYME-­‐ Mariage de Charles de Habsbourg-­‐ Lorraine avec Zita de Bourbon-­‐Parme en 1911 12-­‐L’Empereur François-­‐ Joseph avec son petit-­‐fils Otto de Habsbourg en 1914 à Schönbrunn Ils auront un fils Otto de Habsbourg (1912-­‐2011) très impliqué dans la construction européenne. Ils régneront du 22/11/1916 au 12/11/1918. Charles mourra en 1922, et Zita en 1989 à Vienne. ce fut la dernière impératrice! La famille aura interdiction de revenir en Autriche! Ils possèdent deux résidences la Hofburg et Schönbrunn. 13-­‐Ludwig Gabriel von REMY-­‐ Vue de la façade de la Hofburg sur Michaelerplatz d’après Fischer von Erlach-­‐1815-­‐ aquarelle-­‐
Vienne, musée historique de la ville. 14-­‐Friedrich BÖHRINGER-­‐ La Hofburg vue de Michaelerplatz 15-­‐Alexandre UMBRICHT-­‐La Hofburg de nuit côté Heldenplatz Selon la légende, L’empereur François Joseph qui n’appréciait pas l’ architecte de Loos, placée sous ses fenêtres en face de l’Hofburg, se contentait, dit-­‐on, de tirer ses doubles rideaux dans la journée pour éviter de voir cette architecture « monstrueuse ». L’aspect imposant renvoie à la représentation du pouvoir. Les souverains n’aimaient pas trop cette résidence qui imposait trop de contraintes. 16-­‐Bernardo BELLOTO dit CANALETTO-­‐Le Château de Schönbrunn-­‐1758-­‐176 1-­‐135x235-­‐Vienne, Kunsthistorisches Occupé depuis le XVIe siècle, comme moulin fortifié, la résidence est transformée en manoir et jardin d’agrément. Puis elle connaît un déploiement dans la lignée de Versailles, le référent absolu ! C’est un château imposant, véritable démonstration du pouvoir impérial mais aussi un château familial aux appartements plus intimes, plus bourgeois. 17-­‐Thomas WOLF-­‐La Gloriette du parc de Schönbrunn construite en 1775 par Johann Fischer von Erlach Museum. 18-­‐Franz Xaver von SEGENSCHMID-­‐ Le Palmarium de Schönbrunn-­‐1879-­‐1882. Extraordinaire architecture de métal et verre L’empereur avait une grande ambition pour Vienne. Politiquement autoritaire, il fut un artisan de la « renaissance » de cette capitale. Il soutient tout d’abord le renouveau du réseau ferroviaire avec la création de 4 gares (détruites pendant la Seconde Guerre mondiale) entre 1857 et 1874. Le modèle commun est celui de deux corps de bâtiments encadrant un bâtiment en saillie, pour séparer la gare de marchandises et gare voyageurs, les arrivées et les départs. Le bâtiment en saillie est réservé à la cour impériale et à l’administration ferroviaire. (Selon l’inspiration du palais Wittelsbach à Munich). 19-­‐Moriz LÖHR-­‐ Gare de L’Ouest-­‐1857-­‐1859-­‐ façade 020-­‐Theodor HOFFMANN-­‐ Gare du Nord-­‐1859-­‐1865-­‐ vue générale. 21-­‐Carl RUPPERT et Carl SCHUMANN-­‐ Gare nationale dite Gare de l’Est-­‐1867-­‐1870-­‐entrée et accès aux quais 22-­‐Wilhelm FLATTICH Gare du Sud 1869-­‐1874 façade en saillie avec entrée principale 23-­‐Gustave VEITH-­‐Vue panoramique de Vienne après les travaux d’agrandissement-­‐vers 1873-­‐sépia et plume-­‐56x90-­‐Vienne, Historisches Museum le 15 décembre 1857, dans Wiener Zeitung, est promulgué l’arrêté de l’empereur : « l’extension de la ville doit être entrepris le plus vite possible. C’est ma volonté. » Enserrée dans ses remparts, la vieille ville étouffe et ne permet pas d’absorber l’accroissement de la population qu’elle vit (elle passe e 1 à 2 millions d’habitants et se place au même rang que Londres, Paris…). En 1863, on annexe à la cité ses anciens faubourgs et l’on détruit ses remparts pour construire un large boulevard circulaire, le Ring. Lorsque la destruction de l’enceinte est ordonnée et fait place au Ring, la situation est politiquement plus stable. Ce boulevard circulaire, lieu de promenade, ouvre le centre sur les banlieues. Le Ringstrasse comprend deux allées : une allée piétonnière et une allée cavalière. Il permet de bâtir de nouveaux immeubles d’administration et de rapport et de somptueux hôtels particuliers. Il faut stimuler l’essor économique. A la fin du siècle c’est une ville phare. Les visiteurs de l’exposition universelle de 1873 seront témoin de cette démonstration de la puissance publique et de l’essor de cette ville grâce à une haute bourgeoisie financière et industrielle, principalement israélite, qui seront les mécènes des artistes et les architectes. L’empereur soutient tout cela (s’inscrivant ainsi dans la tradition de tolérance initiée par son aïeul Joseph II en 1781). Vienne est composée pour partie d’une grande bourgeoisie, richissime (qui jouera un rôle clé dans le développement de la ville), libérale et instruite, cultivée et ouverte aux artistes, à la musique, à la littérature, à al philosophie, à la psychanalyse… on retrouve ainsi les Rothschild, Bloch Bauer, Wiitgenstein, Ephrussi, … A Vienne, comme à paris, on se soucie de l’enseignement de l’histoire de l’art ! Vont être construit dans des styles néo… différents bâtiments comme 24-­‐August SICARDSBURG et Eduard Van de NÜLL-­‐ L’Opéra national-­‐ 1861-­‐1869 premier bâtiment (on lui reproche son classicisme) 25-­‐Gottfried SEMPER et Karl von Hasenhauer-­‐ Kunsthistorisches Museum construit de 1871 à 1891 sur MarieTheresienplatz pour abriter les collections impériales (sur idée de 1858). Une des plus belles collections au monde !!! 26-­‐ANONYME-­‐ L’Hôtel de Ville de Vienne construit par Friedrich von Schmidt de 1872 à 1883 dans un style néogothique très prononcé 27-­‐Rudolf von ALT-­‐ vue du Parlement construit par Theophil Hansen de 1874 à 1883, façade sur la Ringstrasse-­‐1885-­‐ Vienne, musée historique de la ville assez antiquisant ! il abritait la chambres des Seigneurs, et celle des députés. Comme un temple antique 28-­‐ANONYME-­‐ Le Burgtheater construit par Gottfried Semper et Karl von Hasenhauer de 1874 à 1888, façade sur la Ringstrasse le peuple viennois est un peuple qui s’amuse, qui danse sur un volcan !!! 29-­‐Heinrich FERSTELVotivkirche (église votive)-­‐1879-­‐Archives de la ville de Vienne seul édifice religieux de la Ringstrasse, construite après les attentats de 1853, néogothique !!! 30-­‐Josef LANGL-­‐ Vienne à 'l’époque de l’Exposition universelle de 1873 (au premier plan, le bâtiment de l’exposition)-­‐92x131-­‐ Vienne, musée historique de la Ville après les deux expositions universelles de Londres (1851 et 1862, et les deux de Paris 1855 et 1867). Tout part de la rotonde et s’articule sur un immense terrain, le Prater. 31-­‐Joseph SCOTTRUSSEL, Karl von Hasenhauer et Wilhelm ENGERTH-­‐ Rotonde sur le terrain de l’Exposition universelle de 1873 (bâtiment incendié en 1937). La rotonde mesure 84 m de haut pour une portée de 108m ! L’exposition universelle sera notamment consacrée aux objets du proche et moyen orient, des estampes japonaises et chinoises, ce qui laissera des traces sur les artistes. L’inauguration fut un grand moment suivi une semaine après d’un krach boursier, entrainant la liquidation de plusieurs entreprise. Il y eut également une épidémie de choléra ! Cela n’arrête pas l’empereur qui décide par décret d’incorporer les faubourgs de la ville. Cela va entrainer un bouleversement social mais aussi un essor économique et culturel. 32-­‐Carl PIETZNER-­‐ L’Empereur François-­‐ Joseph vers 1885 33-­‐Ludwig GRILLICH-­‐ Karl Lueger, maire de Vienne vers 1897-­‐15x11 mais cela se gâte avec l’élection du maire Lueger (1897-­‐
1910). Chrétien démocrate, profondément antisémite. L’empereur refuse d’entériner les résultats mais y est contraint. Les temps sont à l’inquiétude. Eclatent alors des conflits nationalistes (Hongrie, Bohême, Croatie…), les conflits sociaux et ouvriers. 34-­‐Wilhelm GAUSE-­‐ Le Bal de la ville de Vienne 1904-­‐ aquarelle-­‐Vienne, musée historique de la ville Vienne malgré les apparences développe une ambiance antisémite dont on connaît les conséquences. En 1907 -­‐ 1913, Hitler séjourne à Vienne pour passer le concours de l’école des beaux arts et est séduit par les idées antisémites de Lueger (il en fera cas dans Mein Kampf). Le maire poursuit une politique comme la mise en place du grand parc à Prater ou les immeubles industriels. 35-­‐Walter BASSET-­‐ La Grande roue du Prater-­‐1896-­‐1897 36-­‐ANONYME-­‐ Les Réservoirs de gaz de Simmering, construits de 1896 à 1899 37-­‐Anton ROMAKO-­‐Le Salon bourgeois-­‐1887-­‐ Historiches Museum der Stadt Wien L’opulence viennoise est manifeste comme en témoignent les salons bourgeois, on y trouve cette surcharge vue dans l’architecture. 38-­‐Reinhold VÖLKEL-­‐Le café Griensteidl, Vienne-­‐1896-­‐aquarelle-­‐ HM, Vienne Vienne c’est aussi les cafés, comme à Paris… où se retrouvent les écrivains, les politiques, les artistes, les musiciens… il était surnommé « la folie des grandeurs » Vienne est donc une ville de contrastes qui subit des manifestations, des conflits, la hausse des prix, des attentats, des scandales, l’émigration et qui à côté de cela est d’une très grande richesse artistique et culturelle. La vie artistique se substitue à l’action ! Parmi les musiciens on peut citer : 39-­‐Rudolf Krziwanek-­‐ Johann Stauss fils et Johannes Brahms en 1894 à Bad Ischl qui fait valser les Viennois 40-­‐ANONYME-­‐ Franz Lehar en 1910-­‐Malibu, The J-­‐Paul Getty Museum, Archives Hulton qui suscite l’engouement avec la Veuve joyeuse… 41-­‐Josef SZEKELY-­‐ Gustav Mahler-­‐1898 qui dirige l’opéra et produit lui même une très grande musique 042-­‐Arnold SCHÖNBERG-­‐ Autoportrait-­‐ 1908-­‐ Vienne, Centre Arnold Schönberg qui est le musicien dodécaphonique que l’on sait mais aussi peintre. Il y a les écrivains littéraires regroupés dans la « Jung Wien », cercle des écrivains et poètes évoquant la déliquescence de la ville 43-­‐ANONYME-­‐ Hugo von Hofmannsthal vers 1893 (le fou et le mort 1889) 44-­‐ANONYME-­‐ Arthur Schnitzle (la Ronde 1897, repris par Max Ophuls) Ces ouvrages sont des descriptions d’une société qui s’est repliée sur elle-­‐même et qui manifeste une fascination pour la mort. (Comme le seront Klimt, Kokoschka ou Schiele). Les Viennois ont conscience de leur décadence, ils sont dans un désir morbide. On trouve aussi des écrivains comme : 45-­‐ANONYME-­‐ Robert Musil en 1900 (1906 Les désarrois de l’élève Törless, 1917 L’Homme sans qualité) 46-­‐Studio PICTZNER-­‐ Stefan Zweig et son frère Alfred en 1900. Il commence à écrire avant la guerre, tel un observateur sans pitié de cette société viennoise finissante. 47-­‐ANONYME-­‐ Sigmund Freud vers 1900 est qui incarne le mieux cette période, en menant des études et des recherches sur les troubles et les tourments, les frustrations, les refoulements, la sexualité de cette société en pleine décomposition. Quand on regarde cette société, cette ville, on sent un tourbillon de folie, quelque chose comme la crainte d’une décadence et de la fin de ce monde, de leur monde. Tout cela avec un désir de fin. C’est très étrange et Sigmund Freud offre le meilleur cadre pour comprendre cette fin de société. En 1900, il publie la première édition de « l’Interprétation des rêves » au moment même où la Sécession apparaît comme un contrepoint artistique. Une société qui représente l’apocalypse joyeuse ! 

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