Suites géométriques
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Suites géométriques I) Définition Soit π0 est un nombre entier naturel. Soit (ππ )πβ₯ππ une suite. On dit quβelle est géométrique si, partant du TERME INITIAL πππ , pour passer dβun terme au suivant, on MULTIPLIE toujours par le même nombre appelé RAISON Exemple: Une voiture, achetée neuve coûtait 20 000 β¬ (en 2008), perd chaque année 20% de sa valeur. β’ Au bout dβun an : la voiture coûtait 20% moins cher : 20 ) = 20 000 × 0,8 = 16 000. En 2009 la voiture coûtera 16 000 β¬. 20 000 × (1 100 β’ Au bout de deux ans la voiture a perdu encore 20% de sa valeur : 16 000 × (1 16 000 × 0,8 = 12 800. En 2010 la voiture coûtait 12 800 β¬. β’ Au bout de trois ans la voiture a perdu encore 20% de sa valeur : 12 800 × (1 12 800 × 0,8 = 10 240. En 2011 la voiture coûtait 10 240.β¬. 20 100 20 100 )= )= Et ainsi de suite β¦ on multiplie la valeur de la voiture de lβannée précédente par 0,8 pour obtenir celle de lβannée suivante. Soit π’0 la valeur de la voiture en 2008. π’0 = 20 000 π’1 est la valeur de la voiture au bout dβun an c'est-à-dire π’1 = π’0 × 0,8 = 16 000 π’2 est la valeur de la voiture au bout de deux ans c'est-à-dire π’2 = π’1 × 0,8 = 12 800 Soit π’π la valeur de la voiture au bout de π années, π’π = π’πβ1 × 0,8 Cette suite est géométrique : On passe dβun terme au suivant en multipliant toujours pas le même nombre (dans notre cas 0,8) Algorithme : dans cet algorithme ππ = π Cet algorithme permet dβobtenir les premiers termes dβune suite géométrique. ο· Déclaration des variables : i , n entiers ; u , q réels ; ο· Instructions dβentrée : Entrer la valeur de lβentier n ; n est le rang du dernier terme que lβon veut obtenir Entrer la valeur du réel u et celle du réel q ; u est le terme initial, q la raison ο· Traitement des données : Pour i variant de 0 à n Afficher u ; Affecter à u la valeur de u×q ; Fin de la boucle Pour ; ο· Fin de lβalgorithme. Les affichages successifs donnent les valeurs des termes de la suite II) Les deux formules de calculs de termes. (π’π )πβ₯π0 est une suite géométrique de premier terme π’π0 et de raison q Soit (ππ )πβ₯ππ , une suite, et π un entier naturel supérieur ou égal à ππ ,. On passe dβun terme au suivant en multipliant toujours par la même valeur π appelée raison: ππ+π = ππ × πͺ On peut obtenir directement la valeur de ππ à partir de celle de πππ en appliquant la formule suivante : ππ = πππ × π(πβππ ) Cas particulier où le 1er rang est 0 : ππ = ππ × ππ Remarques: La première formule sβappelle formule de récurrence. Elle traduit exactement la définition de suite géométrique. En revanche, elle est incommode dans le cas où il sβagit de calculer un terme de rang élevé. Par exemple, pour calculer π’28 à partir de π’0 , il faut effectuer 28 multiplications par le nombre π . Cβest inefficace ! Il convient dans ce cas dβemployer la seconde formule, appelée formule directe. Les deux formules sont équivalentes : toute suite qui, pour tout entier π, vérifie lβune des formules vérifie lβautre. Exemples : Exemple 1 : Soit la suite (π’π ) définie par: π’π+1 = π’π × 3 et π’0 = 2 1) Justifier que cette suite est géométrique 2) Calculer π’1 ; π’2 ; π’3 puis π’15 3) Calculer π’π en fonction de n Réponse : 1) Pour tout n appartenant à β, π’π+1= π’π × 3 . On passe dβun terme au suivant en multipliant toujours par 3 , la suite est donc géométrique de raison 3 et de 1er terme 2 2) π’1 = π’0 × 3 = 2 × 3 = 6 ππ = 6 π’2 = π’1 × 3 = 6 × 3 = 18 ππ = 18 π’3 = π’2 × 3 = 18 × 3 = 54 ππ = 54 On applique la 2ème formule : π’15 = π’0 × 315 π’15 = 2 × 315 πππ = 28 697 814 3) π’π = π’0 × 3n ππ = 2 × 3 n Exemple 2 : Soit la suite (π’π ) définie par: ππ+π = π’π 2 et π’1 = 3 1) Justifier que cette suite est géométrique 2) Calculer π’2 ; π’3 ; π’4 puis π’30 3) Calculer π’π en fonction de n Réponse : 1) Pour tout n appartenant à β, π’π+1 = π’π × multipliant toujours par 2) π’2 = π’1 = 1 2 2 . On passe dβun terme au suivant en .La suite est donc géométrique de raison 3 = 1,5 2 1,5 π’3 = = = 0,75 2 2 π’3 0,75 π’4 = = = 0,75 2 2 2 π’2 1 ππ = 1 2 et de 1er terme 3 . 1,5 ππ = 0,75 ππ = 0,375 On applique la 2ème formule : 1 ( )30β1 π’30 = π’1 × π’30 = 3 × 2 1 ( )29 2 le 1er terme de la suite est π’1 au lieu de π’0 La suite a donc un terme de moins donc la formule est π’π = π’1 × π (πβ1) πππ = π πππ 3) π’π = π’1 × π(πβ1) 1 (πβ1) π’π = 3 × (2) π π’π = πβπ π Exemple 3 : Soit (π’π ) la suite géométrique définie sur β par π’3 = 4 et π’6 = 32. Déterminer la raison et le 1er terme π’0 de π’ Réponse : π’ est une suite géométrique de raison q. Pour tous entiers m et n : π’π = π’π × π (nβm) π’6 = π’3 × π (6β3) 32 = 4 × π 3 donc π 3 = 8. Donc π = 2 Son 1er terme est π’0 : π’3 = π’0 × π3 22 1 on obtient : 4 = π’0 × 23 Donc π’0 = 3 = . 2 2 La suite géométrique π a pour raison 2 et a pour 1er terme ππ = Exemple 4 : Soit la suite (π’π ) définie par: π’π = 1.Montrer que pour tout entier n , π’π = 5 × ( )π π π 5π+1 4π 5 4 2.Montrer que π’ est une suite géométrique. Préciser sa raison et son 1er terme U0 Réponse : 1. Pour tout n appartenant à β, π’π = 5π+1 4π 2.Pour tout n appartenant à β, π’π+1 = 5 × = 5×5π 4π 5 ( )π+1 4 π La suite est donc géométrique de raison . π Son 1er terme est ππ = 5 5π 5 π = 5× π = 5× ( ) 4 4 = 5× 5 ( )π 4 × 5 4 = 51 5 π’0 = 0 = 4 1 5 π’π × 4 Démonstration de lβéquivalence des deux formules: β’ Cas particulier où le premier rang est 0 : - Tout dβabord montrons que si π’π = π’0 × π π alors π’π+1 = π’π × π Soit (π’π )πβ₯π0 une suite telle quβil existe un réel π non nul, tel que pour tout entier naturel π: π’π = π’0 × ππ Alors, pour tout entier naturel π, π’π+1 = π’0 × ππ+1 donc π’π+1 = π’0 × ππ × π = π × π’π , donc π’π+1 = π’π × π. - Montrons maintenant la réciproque qui est : Soit (π’π )πβ₯π0 une suite telle quβil existe un réel π non nul, tel que pour tout entier naturel π, π’π+1 = π’π × π alors π’π = π’0 × ππ (π’0 β 0) et (q β 0) ainsi aucun π’π nβest nul. π’1 = π’0 × π π’2 = π’1 × π π’3 = π’2 × π . . . π’πβ1 = π’πβ2 × π π’π = π’πβ1 × π en multipliant membre à membre ces n égalités ci-contre on obtient : n lignes π’1 × π’2 × β¦ × π’π = π’0 × π × π’1 × π β¦ × π’πβ1 × π On constate que les termes se simplifient deux à deux sauf deux (π’0 et π’π ) et on obtient pour tout entier naturel π: π’π = π’0 × ππ β’ Cas général où le premier rang est ππ : Si la suite (π’π ) est définie à partir du rang π0 , alors on étudie la suite (π£π ) définie par : π£π = π’π+π0 dans ce cas π£0 = π’π0 ainsi on se ramène au cas précédent. III) Sens de variation dβune suite géométrique Propriété: Soit (ππ )πβ₯ππ une suite géométrique de raison π (π > 0) et de 1er terme πππ : π=1 0 < π< 1 π>1 π’π0 > 0 (π’π ) est strictement décroissante. (π’π ) est strictement croissante. π’π0 < 0 (π’π ) est strictement croissante. (π’π ) est strictement décroissante. π’π0 = 0 (π’π ) est constante. (π’π ) est constante. (π’π ) est une suite nulle Démonstration: Soit (π’π )πβ₯π0 une suite géométrique de raison π (π > 0) et de 1er terme π’π0 alors pour tout entier naturel π, π’π = π’π0 × ππ π’π+1 β π’π = π’π0 × π π+1 β π’π0 × π π = π’π0 × π π (π β 1 ) 1er cas : π’π0 > 0 β’ Si 0 < π < 1 alors π β π < 0 , pour tout entier naturel n, πππ × ππ (π β π ) < 0 par conséquent , pour tout entier naturel n, ππ+π β ππ < 0 on a alors : ππ+π < ππ . La suite La suite (ππ ) est donc strictement décroissante. β’ si π >1 alors π β π > 0 , , pour tout entier naturel n, πππ × ππ (π β π ) > 0 par conséquent , pour tout entier naturel n, ππ+π β ππ > 0 on a alors : ππ+π > ππ . La suite (ππ ) est donc strictement croissante. β’ si π = 1 alors π β π = 0 , pour tout entier naturel n, ππ+π ππ+π = ππ . La suite (ππ ) est donc constante. β ππ = 0 on a alors : 2ème cas : π’π0 < 0 β’ Si 0 < π < 1 alors π β π < 0 , pour tout entier naturel n, πππ × ππ (π β π ) > 0 par conséquent , pour tout entier naturel n, ππ+π β ππ > 0 on a alors : ππ+π > ππ . La suite (ππ ) est donc strictement croissante. β’ si π >1 alors π β π > 0 , , pour tout entier naturel n, πππ × ππ (π β π ) < 0 par conséquent , pour tout entier naturel n, ππ+π β ππ < 0 on a alors : ππ+π < ππ . La suite (ππ ) est donc strictement décroissante. β’ si π = 1 alors π β π = 0 , pour tout entier naturel n, ππ+π ππ+π = ππ . La suite (ππ ) est donc constante. β ππ = 0 on a alors : 3ème cas : π’π0 = 0 pour tout entier naturel n, π’π = π’π0 × ππ = 0. La suite est donc nulle. Exemples: Exemple 1: Etudier le sens de variation de la suite (π’π ) définie par : π’π+1 = π’π × 3 et π’0 = 2 Réponse : Pour tout n appartenant à β, π’π+1 = π’π × 3 la suite (π’π ) est une suite géométrique de raison 3 > 1 La suite (π’π ) est donc strictement croissante. Exemple 2: Etudier le sens de variation de la suite (π’π ) définie par : π’π+1 = π’π × 3 et π’0 = -2 Réponse : Pour tout n appartenant à β, π’π+1 = π’π × 3 la suite (π’π ) est une suite géométrique de raison 3 > 1 mais π’0 = -2 < 0 La suite (π’π ) est donc strictement décroissante. Exemple 3 : Etudier le sens de variation de la suite (π’π ) définie par : π’π+1 = π’π × 1 2 et π’0 = 2 Réponse : Pour tout n appartenant à β, π’π+1 = π’π × 1 2 la suite (π’π ) est une suite géométrique de raison 1 2 <1 La suite (π’π ) est donc strictement décroissante. IV) Somme des puissances successives dβun nombre réel 1) Propriété: Pour tout entier naturel non nul et π β π : 1 + π + π²β¦. + ππ = π β ππ+π πβπ Exemple: Calculer S = 1 +10 + 10² + β¦+ πππ S = 1 +10 + 10² + β¦+ πππ = π β πππ+π π β ππ = π β πππ π β ππ = πβπ πππ πππ π β ππ = βπππ πππ βπ S =111 111 2) Démonstration: S = 1 + π + π² + π 3 + β¦β¦.+ π π πS = π + π² + π 3 +π 4 + β¦β¦.+ π π+1 πS β S = π + π² + π 3 +π 4 + β¦β¦.+ π π+1 β (1 + π + π² + π 3 + β¦β¦.+ π π ) = = π + π² + π 3 +π 4 + β¦β¦.+ π π+1 β 1 β π β π² β π 3 β β¦β¦.β π π = β 1 + (π β π) + (π² β π²) + (π 3 β π 3 ) + β¦β¦..+ (π π β π π ) + π π+1 = β 1+ 0 + 0 + 0 +β¦β¦β¦.+ On obtient donc : πS β S = -1 + π π+1 donc : S (π β 1)= -1 + π π+1 On obtient donc: S= 1 β π π+1 1βπ Dβoù la formule : 1 + π + π² + ππ + β¦β¦.+ ππ = 1 β π π+1 1βπ 0 + π π+1 = 111 111 V) Exemple de graphique Exemples : Si π = 1 ou si π’0 = 0, alors les points du graphiques sont alignés, sur la droite dβéquation π¦ = π’0 (voir points rouges ci-dessous pour π’0 = 0 et les points bleus pour π = 1 et π’0 = 3). Les points verts ci-dessous sont les premiers points de la représentation graphique de la suite géométrique de raison 1,2 et de terme initial π’0 = 0,5.