Mairie du IV arrondissement - Mairie du 4e
Transcription
Mairie du IV arrondissement - Mairie du 4e
Mairie du IVe arrondissement 2 place Baudoyer 75004 Paris e Le nom de Baudoyer vient du nom d’une porte d’une enceinte du XI siècle, Baudet, qui par déformation a donné Baudoyer. La mairie actuelle fut édifiée entre 1866 et 1868 par Antoine-Nicolas Bailly. Le Préfet Haussmann avait chargé l’architecte de rédiger un rapport sur les mairies de Paris. À la e suite de ce rapport, la mairie du IV arrondissement devait servir de modèle pour tous les édifices municipaux. Trois ans après son achèvement, elle est incendiée par la Commune (1871). A la suite de la répression de ce mouvement, la mairie est restaurée en 1884 et retrouve ses fonctions originelles. Composée de quatre corps de bâtiment de style néo-Renaissance, formant un trapèze irrégulier définit par les rues et avenues qui l’entourent, elle s'ordonne autour d'une cour centrale très dessinée. De nos jours, après quelques évolutions, les différents étages se répartissent de la manière suivante : Un rez-de-chaussée comprenant un escalier d’honneur entre deux passages cochers menant au deuxième étage, le service accueil, le tribunal d’instance, une salle d’exposition et une partie des services sociaux (CASVP). Au premier étage, prennent place quelques services et la Bibliothèque Baudoyer (dès 1877, le prêt à domicile commence à fonctionner avec un premier fonds de 500 volumes issus des différents dons de familles du quartier et d'éditeurs. Quelques ouvrages anciens témoignent de cette période). Le deuxième étage « noble » et d’apparat abrite la salle des Fêtes et la salle des Mariages, ainsi que les bureaux du Maire et des élus. Au troisième étage prennent place des services extérieurs tels la Caisse des écoles ou le Service social départemental polyvalent de Paris. Enfin au quatrième étage se trouve la Direction générale des services, quelques locaux à vocation associative (salle polyvalente) et un logement. Un niveau de caves abrite les locaux techniques, archives et réserves et accueillait un abri anti-aérien. Tout l’ensemble est organisé autour de circulations périphériques donnant sur la cour. Antoine Nicolas Bailly est nommé Inspecteur des travaux de Paris en 1854 et participe à ce titre à l’achèvement de l’Hôtel de Ville. En 1860, Haussmann lui demande de créer les plans d’une « mairie idéale », e et lui donne l’occasion de les mettre en œuvre dans le 4 arrondissement. La mairie est pensée sur un plan carré et dotée d’une cour intérieure. La façade est construite selon un style haussmannien néo-classique et l’entrée principale donne accès à un escalier monumental (spécialité de l’architecte). Au milieu de l’escalier, on peut contempler le visage symbolique de la République française : Marianne. Cette figure féminine incarne les valeurs de « Liberté, Egalité, Fraternité ». 0 La statue de Marianne, placée ici face à l’escalier monumental, porte en signe distinctif un bonnet phrygien (surmonté d’une cocarde) ainsi qu’une écharpe. De facture plutôt révolutionnaire, le bonnet phrygien est synonyme de liberté et de civisme. Quant à l’écharpe, elle est gravée des trois dates fondatrices des trois Républiques françaises successives : - 1789 : début de la Révolution française qui annonce la première République (créée réellement en 1792). e 1848 : création de la II République, au terme d’une révolution qui renverse le pouvoir royal. 1870 : l’Empereur Napoléon III est fait prisonnier et les républicains e reprennent le pouvoir. La III République sera réellement instaurée en 1875. Ces dates sont donc le symbole de la victoire du régime politique républicain sur l’impérialisme et la monarchie. Depuis 1870, le régime républicain n’a jamais été remis en cause. Au sommet de cet escalier, on peut observer les blasons de la ville de Paris gravés dans le plafond. Sur ce blason, on distingue la représentation d’un bateau argenté. Il incarne, le « Scilicet », navire symbolique des marchands de l’eau qui géraient la municipalité au Moyen Âge. Entre chaque blason du plafond, sont inscrits les noms des quatre quartiers e placés sous l’autorité de la mairie du 4 : L’Arsenal, Notre-Dame, SaintGervais, Saint-Merri. Les deux salles principales de la mairie sont décorées de peintures allégoriques. Salle des Mariages : le peintre Fernand Cormon (1845-1924) y représente les thèmes de la bienfaisance, de l’éducation, et du mariage. Egalement Peintures de Chapelain-Midi. Salle des Fêtes : décorée par Léon Commerre (1850-1916), elle symbolise l’abondance, la fortune, le destin, l’étude des sciences et des arts ainsi que les quatre saisons. Ces toiles furent présentées à l'Exposition Universelle de 1889.