le dossier de presse - Le collectif Fossile
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le dossier de presse - Le collectif Fossile
Projet Nuit Blanche 2008 nuit du 4 au 5 octobre « CYCLE et RECYCLAGE : l’énergie de l’éphémère.» 1 www.metazonetv.org « CYCLE et RECYCLAGE : l’énergie de l’éphémère.» Le lien privilégié que MétazoneTV entretient avec la création artistique l’a conduite à réaliser une programmation singulière lors de précédentes « Nuit Blanche » dans la mairie du 4° arrondissement. La v olonté de Métazone lors de cette nuit de l’art contemporain consiste à faire évènement autour d’un thème fort, soulevant une problématique à partir de laquelle les artistes présentent des œuvres et conduisent les visiteurs à se questionner et interagir. 2004 : « L’univers du net-art ». 2005 : « L’envers de la vidéosurveillance ». 2006 : « Survie et urgence des cultures ». 2007 : « Iconoclastes ?! » Le thème proposé pour cette « Nuit Blanche » 2008 : « Cycle et recyclage : l’énergie de l’éphémère. » Métazone présente un parcours envisageant le cycle comme processus créatif. L’ensemble des œuvres interrogera le rapport aux objets usés, perdus, brisés, consommés, obsolètes, mais aussi le rapport aux objets fictionnels ou à l’opposé, répétitifs. Le recyclage des énergies humaines et matérielles fera question au cœur de cet évènement. Sculptures, photographies, installations audio-vidéostéréoscopiques, grand écran de projection constitueront le dispositif. Métazone TV est une télévision associative, itinérante, se déplaçant dans des lieux parisiens pour des programmes mensuels diffusés en présence des réalisateurs et suivis de débats avec les spectateurs. La nature d’un tel collectif assure à la « Nuit Blanche » dans la mairie du 4° une double face : ce lle des œuvres présentées in situ et celle de la programmation filmée constituée par des vidéos d’artistes invités, des réalisations MZTV et des courts métrages d’autres réalisateurs. Responsable artistique : Macha Mieg [email protected] Responsables du dossier presse : Macha Mieg Lili Mamath [email protected] Programmation grand écran sous la responsabilité du collectif éditorial de création autour de Stéphane Grobost [email protected] Président de Métazone TV : Daniel Duclos [email protected] 2 SOMMAIRE 1. PLACE BAUDOYER : Thierry Deroche – « Totems » NESS – New Electro Soul Session - Concert 2. SOUS LES DEUX PORCHES : Marco Baldini – « Vinavil » 3. GALERIE DE GAUCHE : - Photographies Alain Nahum - « Papiers de nuit ». Dom Garcia - « Bitume ». Michel Tabanou - Exposition - Installation vidéo : Nicola Avanzinelli – « La Comunite » 4. PASSAGE INTERMEDIAIRE: Hommage à Robert Filliou et filiation par Michel Tabanou. « …J’ai bravé l’Atlantique Nord… » 5. SALLE JEAN MOULY : - Lili Mamath et Samuel Racine - « Fils à retordre » - Bertrand Planes – « BlumpIt ! » 6. LA COUR : - Sabrina Montiel-Soto – « Il faudra descendre vers le haut » avec Fabrice Croizé - Espace de projection grand écran – « Vidéo-cycle » 7. SUR LA RUE DE RIVOLI : - Kakemono de 4x4m présentant l’événement Joseph Koudelka - Triptyque extrait de « Chaos » 3 1. PLACE BAUDOYER Thierry Deroche - « Totems » www.thierryderoche.com Sur la place Baudoyer, Thierry Deroche installera un ensemble de personnages totémiques. D’une grandeur variant d’un mètre cinquante à deux mètres, ils projetteront sur la façade leurs ombres fantomatiques. Un jeu d’éclairage orchestrera les effets de profondeur. L’univers de Thierry Deroche ouvrira le parcours de cette « Nuit Blanche » dans la mairie du 4°. Les pièces métalliques, les r ebuts industriels ou domestiques s’assemblent donnant de l’esprit à nos propres pertes. L’utile s’offre le luxe de l’inutile, aiguisant l’imaginaire, frôlant le futur fictionnel. 4 " En l'an 2000, les voitures flotteront dans les airs à la vitesse de la lumière, les week-ends sur Mars et Saturne seront courants, la pauvreté n'existera plus car l'homme aura inventé la machine idéale et fidèle : le ROBOT. Robuste, sage et logique, d'une bienveillance sans faille, le plus doué des cuisiniers, le plus attentionné des amis n'aura qu'un objectif : décharger l'humanité de toute préoccupation pouvant entraver son bonheur ! " " En l'an 2002, j'ai 42 ans, je vais en week end en région parisienne et sur la route mal terminée quelques gouttes d'huile s'échappent du moteur de ma voiture joignant dans le caniveau le petit ruisseau déjà souillé en chemin vers la nappe phréatique la plus proche. Le monde connaît encore la faim, la pauvreté, la maladie. Mais qu'ont fait les ROBOTS ? Qu'ont ils fait pour éviter ça ? Si l'homme les a créé a son image, était il si mauvais ? Non, l'homme ne les a jamais créé, il les a juste rêvé. Il en a rêvé depuis tout petit, comme un copain imaginaire qui grandit avec lui dans son cœur. Il serait peut-être temps de les construire maintenant ! ". La double vie de Thierry Deroche commença dans un lieu singulier, en banlieue parisienne. Dana, un espace où l'humain est quasiment absent et la machine omniprésente, autonome. Il y a quelques années, le contrôleur de gestion d'alors, connut dans cette usine de pièces automobiles sa première invitation à la création. Il commença à récupérer quelques pièces, souvent des rebuts industriels, qui aujourd'hui se transforment en des rébus robotiques… Il a maintenant troqué son attaché-case pour une caisse à outil. Dans ses mains, les pièces métalliques sont assemblées, boulonnées, et vissées pour trouver une seconde vie, réincarnées en sculpture ludique et unique aux allures de ROBOTS. Dans son imagination, le toaster devient tête, le porte-parapluies devient corps, les tuyères de chaudières deviennent bras et jambes… Roboted, Robbyted & Co sont beaux, ne servent à rien, pas de bruits stridents, pas de lumières aveuglantes, juste une lueur de tendresse, de nostalgie et un brin d'ironie. Expositions Commandes 2007 -Salon RECUP 2007. Les Blancs Manteaux, Paris - Artcité, Jardin de sculptures, Fontenay sous bois 2006 - Salon RECUP 2006. Les Blancs Manteaux, Paris - Galerie "MQP", Paris - Galerie "L'Entresol", Paris 2005 - Salon RECUP 2005. Les Blancs Manteaux, Paris - Galerie "Less is More", Montrouge - Galerie "FRAGILE", Paris 2004 - Collège de Polytechnique, Paris - Galerie courant d'art, Paris 2003 - Renoma Project Center, Paris 2002 - Agence Française de Développement, Paris - Installation au Théâtre Trévise, Paris - "Les Créatives" parcours artistique, Avignon 2007 -Chomette Favor Commande d'un Arbre Sculpture pour leur siege social. Voir l'arbre. 2007 - La Cité des Sciences et de l'industrie Parc de la Villette. Commande d'une sculpture . Voir La sculpture 2006 - La Cité des Sciences et de l'industrie Parc de la Villette. Commande d'une machine animée. Voir La Machine 2005 - Réalisation d'un trophée pour Radio France(2005/2006/2007...) - Parc du Futuroscope, Poitiers Acquisition de 20 sculptures 2004 - Réalisation de trophées pour le salon ROBOTIX, Belgique 2001 - Vente d'une sculpture au profit du téléthon, Avignon 5 PLACE BAUDOYER NESS – New Electro Soul Session – concert à 22h http://www.myspace.com/newelectrosoulsession Le groupe : Dj Abel « Haze » K1, Moïra, Bruno Angelini, Richard Turegano, DJ Emohi, Alex Stuart La chanteuse Moïra du groupe NESS NESS métisse les parcours et les influences de ses protagonistes (chanteuse, DJ, pianiste, guitariste, VJ) afin de trouver le juste mélange d’ombre et de lumière : musique électronique, classique, soul, jazz, funk, rock... De cette combinaison multicolore est né l'Electro-Soul, mariage de la vibration et du sens, du corps et de l'âme. NESS vous invite à un voyage musical hypnotique et ondulatoire… 6 2. SOUS LES DEUX PORCHES Marco Baldini – « Vinavil » http://marco.baldini.free.fr L’artiste, Marco Baldini, interviendra sur la façade présentant une double installation sous les porches ouvrant vers la cour. Ces installations constituées de matériaux légers, (fils, papiers de différentes textures), construiront une perspective architecturale dans la profondeur des porches. Les matériaux en suspension depuis le plafond s’interrompront de façon inégale en créant une sorte de voûte sous laquelle passeront les visiteurs. La hauteur de la voûte correspondra à la hauteur des personnages installés sur la place par Thierry Deroche. 7 La matière transparente de cette installation laissera passer la lumière venant de la cour, creusant ainsi la profondeur, invitant le visiteur à traverser l’espace et se retrouver ainsi au cœur de l’événement. L’installation présentée à la Nuit Blanche sera un prolongement de Vinavil (voir site) Sa bonne étoile a donné Florence comme berceau à Marco Baldini. Il est né à la fin de la guerre, le 14 Janvier 1945. Il a fait ses études d'architecture à Florence d'abord, à Milan ensuite. Il vit et travaille à présent à Paris. Il a commencé à peindre dès son adolescence et son intérêt pour l'art, de l'architecture à la musique, ne s'est dès lors jamais démenti. Sa sympathie est allée très tôt aux mouvements d'avant-garde, dans le souci de la recherche et de l'innovation. À ce jour, sa production personnelle comprend plusieurs centaines de toiles, des milliers d'œuvres variées: dessins, travaux graphiques, livres d'artiste, photographies. Il conserve une importante collection de photos, témoignage de performances artistiques mises en œuvre par lui-même et en collaboration avec d'autres artistes. A ceci s’ajoutent plusieurs milliers de pièces de "mail-art". Autre collection : les portraits féminins, photos argentiques en noir et blanc. Une de ses activités préférées. Il a imaginé et produit des collections d'objets, dont une collection de bijoux qui est l’une des plus remarquables. Il est titulaire de nombreux brevets et a dessiné les lignes originales de livres blancs distribués un temps aux quatre coins du monde. Dans ses travaux photographiques, la recherche sur les villes d'art se met en évidence avec les planches "ville horizontale" sur Paris, acquises par la direction des affaires culturelles de Paris. Il travaille à l'heure actuelle comme plasticien et photographe. Il poursuit plusieurs projets photographiques et des installations vivables. Au cours des années, son travail a été exposé dans plusieurs galeries et musées. 8 3. GALERIE DE GAUCHE : Photographies Alain Nahum : « Papiers de nuit ». « Papiers de Nuit » Il s'agit de photographies de mouchoirs en papier, parfois de chiffons. Cette série a débuté un soir de pluie au début de l’hiver 2005. Je marchais dans la rue lorsqu’une lueur blanche dans la nuit, attira mon attention, c’était un kleenex jeté sur l’asphalte mouillé, qui avait la forme d’une sépulture… Dans la nuit, les repères changent, la perspective se perd, on appréhende les objets et les formes d'une autre façon. Les reflets de la pluie pris au flash sur l'asphalte noir se métamorphosent en des ciels étoilés et les formes photographiées en une série de portraits de fantômes en apesanteur… Ces papiers sculptés par nos mains sont des empreintes très intimes, arrachées à l’engloutissement de la nuit. J'ignore à qui ont appartenu ces papiers chiffons, mais ils témoignent de notre humanité éphémère, avant d'être balayés au petit matin. 9 Alain NAHUM Réalisateur, photographe et plasticien. E-mail : [email protected] Pratique le dessin, la photographie et réalise des films pour la télévision.Représenté pour les dessins par la Galerie Pierre et Marie Vitoux.EXPOSITIONS PHOTOS ET DESSINS : 2008 : -Palais des Congrès : salon des entrepreneurs (photos) - Café Moderne (photos). -The Box in Paris : « l’Empreinte en milieu urbain » (photos) - 60ém Salon de Mai. - La Traductière : 31ème festival de poésie, « Sculpture sur prose 2 » (photos- dessin).2007 : -Galerie Univer : « La Rue est à nous tous » (photos). Galerie Vieille du Temple : «Traviol’Expo» (photos). La Traductière : « Sculpture sur prose » Paris –Bucarest Liège –Toronto –Montréal –Aldeburgh -Melbourne (photos). -Galerie Balthazar : la Garde Freinet (dessins et photos) Galerie Marie Vitoux (dessins et peinture) -Viaduc des art : «Ombres et Signes »(photos) -Mairie du 13ém « Ombres Suspendues » (photos). 2006 : -Les nuits du Marais. « Espace et présence du corps » (dessins) Galerie Vitoux. -29ém festival Franco-Anglais de Poésie »Trouver le Nord (dessins). -Galerie Pierre Marie Vitoux : « l’Incertitude des Corps » (dessins). -Exposition « Paperolles » à Pennes- d’Agenais (dessins : papiers de boucherie). -Galerie Univer : « Fragments de nature » (photos Papiers de Nuit). -Sixième rencontre d’art contemporain du centre Carpeaux (boite et dessins). 2005 : -Galerie Vieille du Temple « Traviol’Expo » (photos). -Galerie Pierre Marie Vitoux « l’Enfance de l’art » (dessins). -Bibliothèque Emile Allaud Bobigny : « Au détour du chemin » (photos). -28ém festival franco-anglais de poésie. La Traductière. (photos). -Fondation Boris Vian « S’accommoder des reliques » (photos et boites). 2004 : -La Réserve (photos) - La Terrasse de Gutenberg (dessins). -Galerie Regards Contemporains à Aix-en-Provence (photos rehaussées). -Galerie Pierre Marie Vitoux «Traces d’Humanités » (dessins).2003 : -Atelier Loft (dessins et photos) Festival franco-anglais de poésie (dessins). -Fondation Boris Vian (photos) - Librairie Païdos à Marseille (dessins). -Centre Pompidou : Promenades urbaines (vidéo et photos).2002 : -Halle Saint Pierre « Paris Passage Piétonniers » (photos) Galerie Loft (photos). -Printemps des poètes à Château-Landon : « Corps Mémorables » (dessins).2001 : -La Conciergerie (dessins) - Galerie la Hune Brenner (photos et dessins).2000 : -Galerie la Hune Brenner (photos et dessins). Galerie Loft « Traviol ‘Expo » (photos réhaussées ) PUBLICATIONS Livres et Catalogues d’artistes 2000-2008 :« Passages » carnet d’artiste avec Jean Klépal. Collection l’Art et la Manière 2001. « 17 octobre 1961, 17 illustrateurs » Edition au Nom de la Mémoire 2001.« J-2 » Editeur Christophe Berteaux 2001.« Cadenas » avec Edouardo Manet. Collection Vice-Versa 2002.« Paris Passages Piétonniers » Collection Travioles 2002.« Le Livre Pauvre » Daniel Leuwers. Edition Tarabuste 2003.« Exils, Exodes, Errances » Edition Au Nom de la Mémoire 2003. (réédition 2004).« Le Noir » 2005 / « Le Blanc » 2008 / Dictionnaires édition du CNRS. Illustrations couvertures de livres pour les éditions Odile Jacob» 1999-2004. Revues : 2000-2008 :- Aréa Revue n°6 -13 -16.- Art Scènes n°16 17 -19.- Azart. Hors série n°9 Dessin Contemporain 2007.- Cassandre n°41.- Le Collège de Pataphysique n°14. - Ethnologie Française n°3. - La Fabrique N° 21, 32 et 35. - Sigila n°8. - Talus n°12, 17, 19/20 e t 24. - La Traductière n°21, 22, 23, 24, 25.- Travioles n°4, 7 /8, 11 et 13.« 20 ans d’une vie » Marie Vitoux . La galerie et les artistes 2008. * « Sous les pluies et la nuit qui s’unissent, dans l’humide obscur, dans le noir moite, dans les ténèbres fluides, parmi les étoiles à demi reflétées, le blanc suprême d’un papier indécis s’affirme près du trottoir en un caniveau ignoré. * Sur L’ornière obscure, le blanc du papier est un éclat confidentiel, un écho clandestin, une résonance anonyme, une lueur sibylline, un reflet discret, une minuscule illumination, un rayon voilé. * « Ne m’attends pas ce soir, car la nuit sera noire et blanche. » Le 24 janvier 1855, trois jours avant son suicide, Gérard de Nerval écrit à sa tante ce message énigmatique. Alors, les photographies d’Alain Nahum donnent à voir la souveraineté d’une nuit qui sera toujours « noire et blanche », mêlée, tigrée, zébrée, marquée. Le blanc du papier incertain hésite, perplexe, dans la nuit. Le blanc erre, irrésolu; il flotte ;il vacille en un nocturne tendre, en une valse sourde. Il virevolte ça et là… » Extraits du texte de Gilbert Lascault « PAPIERS DE NUIT » 10 GALERIE DE GAUCHE : Photographies Dom Garcia : « Bitume ». www.domgarcia.com DOM GARCIA BITUME / RUES DES CANETTES Le principe de déambulation, comme territoire élargi, est devenu une antienne du processus de création. Pour emboîter le pas du marcheur anglais Hamish Fulton avec qui, en 2002, je ralliai à pied le parc de Chamarande à Paris, je dirai : « No walk,no work. » Qu’on rende aussi à Richard Long ses totémiques implantations en territoire mongol, pleine d’une magie chamanique, pour célébrer ici les collections pauvres et hasardeuses du bitume urbain. Ce que Guy Debord appelle « les sollicitations du terrain » sont reliques de sens, déchets, restes inversés de grandes ambitions. Un certain nombre de photographes ont chaussé ses empreintes, encore vivantes comme le Belge Francis Alÿs et ses Ambulantes de Mexico, ou mortes, ratatinées, laminées même, incrustées par le feu roulant de la circulation jusqu’à se transmuter pour devenir d’improbables écailles brillantes du noir goudron. Dom Garcia est de ces marcheurs qui visent le sol, à la recherche de ces brillances ; momies principalement métalliques qui, à force de résistance, ont fini par glisser du statut de déchet à celui anobli de vestige.Cet écart à l’indifférence, sinon cet esprit de contradiction, qui propulse une vulgaire canette bottée au hasard vers une percée paradoxale dans le marché de l’Art contemporain, méritait plus qu’un simple état accidentel de trace. Bien loin du ready-made et son industrielle condescendance proprette, son lustre d’urinoir et sa vie sans épreuves comme l’est la pantoufle du bourgeois, la canette incarnée dans « Bitume » a vécu les mille avanies de l’existence, de celles qu’on lit sur la face mutique de Geronimo, après la disparition du bison d’Amérique. Plus encore, une fois débarrassée de sa couleur initiale, de sa marque comme valeur ajoutée à l’insipide usage qu’on en fait, de son devenir qui se résume souvent à quelques raies d’urine contre une encoignure, la canette s’emplie d’une majesté nouvelle et bien qu’aptère, soit dépourvue des ailes que porte la Victoire, elle pose la question d’une possible évasion, mais sans néanmoins perdre le sens de ce qui la rattache à la réalité. La canette devient visage, portrait contenant toute la densité des outrages du temps, des sévices de l’existence et leurs illusions dépeuplées. Le noir et blanc est ici durci, mordant, tout à l’exaltation de ses épreuves, non sans correspondance avec celles de l’artiste, à son cheminement mis à l’épreuve du jour et à l’épreuve de la création. 11 En dépit de l’implacabilité du temps et de l’époque, l’objet rutile et rit de ce détour par lequel il devient une imprévisible icône. Le travail de Dom Garcia, que j’ai connu tour à tour peintre, dessinateur, infographe, photographe, tout au long des deux dernières décennies, s’inscrit toujours avec le même respect de la figure et la même exigence de la tension, révélant avec une constante et virulente élégance la précarité d’un « état des choses ». « Bitume », tout en concentrant le théâtre social de la rue en des stigmates écorchés, nous rappelle à notre devoir de résistance contre le laminage identitaire, la compression des êtres sous les hordes des omnipotences aveuglées. Pierre-François Moreau, écrivain, critique d’art. * Dom Garcia >>>>>>>>>>>>> C.V. Formation Ecole nationale supérieure des arts appliqués et métiers d’art d’Olivier de Serres. 1977>1980 Expérience Photographe depuis 1981 Webdesigner depuis 1997 Expositions Individuelles Librairie-galerie Le Monte en l’air, Paris : « Nature Morte » 122007 Place Stalingrad, Paris : « Nature Morte », affichage sauvage 11-2007 Mois de la photo Off / Galerie Sit Down, Paris : « In & Off buildings » 11-2006 Galerie Hors-jeu, Genève, Suisse : « Up & Down, La Défense » 03-2005 Galerie Visuel, Paris : « Buildings+Squares » 12-2004 Galerie Culturecoop, Paris : « Neon Buildings & Büro Buildings » 06-2004 Le vaisseau fantôme, Paris : « Buildings » 05-2004 Galerie Ars Longa, Paris : « Night in Babylone » 04-2004 Galerie Hors-jeu, Genève, Suisse : « Night in Babylone » 032004 Espaces culturels des tours, Noyers-sur-Serein : « Nuits frontières » 08-2003 Collectives The Box in Paris : « Empreintes en milieu urbain, Série Bitume et Art Pop » 04-2008 Cercle PAN!, Paris : « Catin Resurrection, Série Pigalle » 032008 Galerie Les Singuliers, Paris : « Freak Wave, Série Sleep » 032008 Flick07, Galerie Sit Down, Paris : « Buildings périphérique » 102007 PhotoEspana Off / Photocircuit, Madrid, Espagne : « Buildings in Blue » 06-2006 PRO/AM#Rétrospective, Espace Beaurepaire, Paris : « Building 104 » 03-2005 Parcours d’artistes / Pontault-Combault : « 3 immeubles du Front de Seine » 11-2005 50e Salon de Montrouge : « Building 112 » 04-2005 PRO/AM#2, Espace Beaurepaire, Paris : « No Man’s Land & Fêtes Foraines » 03-2005 Hype Gallery, Palais de Tokyo, Paris : « Hair Portraits » 112004 Espace 1789, Saint-Ouen : « Artistes Solidarité Palestine », « Mur graffité » 2003 Sites web www.domgarcia.com : site officiel de l’artiste 2002 bio.domgarcia.com : photographies noir et blanc, polaroïds, travaux graphiques 2003 bio.domgarcia.com/galeriesom.html : galeries en ligne 2003 nightypes.domgarcia.com : photographies de soirées parisiennes 2004 updown.domgarcia.com : projet de livre sur le quartier de la Défense 2005 hors-jeu.domgarcia.com : site des expositions « Up & Down » et « Night in Babylone » 2004-2005 thithanh.domgarcia.com/culturecoop/ : site de l’exposition Thi Thanh & Dom Garcia 2004 Séries photo Nature Morte : animaux mort écrasés trouvés sur le bitume. depuis 2003 Art Pop [Squat de pubs] : espaces publicitaires squattés/graffités/effacés du métro. depuis 2002 Pigalle : les sex-shops et les peep-shows dans le quartier du sexe de Paris. 2002-2003 Buildings : paysages nocturnes verticaux d’immeubles dans Paris et sa banlieue. depuis 2003 No Man’s Lands : paysages nocturnes urbains. Espaces frontières depuis 2002 Squares : paysages nocturnes sur les mobiliers urbains dans les jardins d’enfant. 2002-2003 Edition Up & Down - La Défense / Dom Garcia, photographies (projet) 2006 Vidéo Espaces culturels des Tours, Noyers-sur-Serein : « RER B », (2 vidéos) 2003 Presse LeMonde.fr / portfolio sonore : In & Off, les immeubles périphériques 11-2006 Nouveau Vertige Comix 1 : Couverture « Immeuble 003 » 06-2006 VisàVis Workshop.com / sites hébergés : Dom Garcia, Urban Up & Down 06-2006 Respect mag 8 : Couverture et double intérieure « Religions » 012006 Respect mag 7 : « No Man’s Land by Dom Garcia » 07-2005 Next Level UK / Edition 01 Vol.4 : « Hypegallery Paris, Hair Portraits » 06-2005 Photos nouvelles/Agenda : « updown.domgarcia.com » 04-2005 Télérama.fr/Guide multimédia : « Le site du jour » (février) 03-2005 La Tribune de Genève : « Exposition photo Up & Down » 03-2005 Fluctuat.net : « Le périphérique [vous] parle » / Arnault Jacob 012005 Nova Mag/Agenda : Exposition « Night in Babylone » à Ars Longa 04-2004 Provisoire.com : RealArt by Art Hunter : « www.domgarcia.com » 09-2003 Canal+/ITV/Le journal des festivals / Mélanie Dalsace 08-2003 Commandes Photographies de nuit pour JC Decaux Artvertising depuis 2005 12 GALERIE DE GAUCHE : Installation vidéo Nicola Avanzinelli – « La Comunite » Né le 23 Février 1982 à Lucca (Italie), il obtient son diplôme d’Art Multimédia à l’Académie des BeauxArts de Carrara. Tout au long de ses études, il développe son travail dans l’Audio-visuel, la Photographie et le Graphisme. La forme esthétique circulaire de l’œuvre renvoie à l’évocation de "La Table Ronde", qui dans la culture occidentale est "la table ronde du roi Arthur", où les personnages, tous de même rang, s'assoient et se concertent. La réactualisation de cette Table Ronde d’Arthur vise à mettre en évidence l'importance sociale et démocratique qui se situe derrière son image. Elle rappelle métaphoriquement la communauté des êtres humains et se structure autour du principe de coopération sans lequel il n’y a guère de salut pour l’individu. L’œuvre se propose dans sa signification esthétique de récupérer la valeur culturelle et démocratique se situant derrière cet « idéal communautaire ». Esquisse du projet : L'installation est une représentation faisant appel à la notion de « re-cycle », c’est-àdire un cycle qui se répète de manière autopoïétique dans l'évolution humaine. Le progrès et l’évolution, selon l'artiste, sont des processus soumis à une sorte de transformation permanente prenant place dans la nature. Les êtres humains, qui ont la faculté d'agir et de choisir, peuvent soit subir cette évolution « re-cyclique », soit se rendre compte qu’ils ont le pouvoir d’agir collectivement sur leur existence, de choisir ou tenter de choisir différents modes de renouvellement, un chemin plutôt qu'un autre. Et ce choix prend valeur seulement quand il est issu de la collectivité. L'artiste parle ici d'une Communauté idéale à partir de laquelle se constitue la conscience du pouvoir de la collectivité. La nature cyclique est l'outil qui permet le renouveau, et la prise de conscience de son existence est le moyen par lequel l’homme trouve l'espoir de son salut. Cette prise de conscience engendre la volonté de faire, au sens de produire des jugements, des projets de vie, des alternatives, des lectures de l’actualité, trop souvent thématisée par l’art comme une réalité de violence et d'oppression, de haine et de mal. 13 L'espoir est alimenté par la prise de conscience que l'homme de ce siècle peut retrouver le sens du vécu avec les autres, en coopération, dans une conscience collective. Chaque membre utilise une feuille de couleur différente et propose un origami. Les hommes, dépassant l’image du Don Quichotte « fou », ne se limitent plus à interpréter la réalité, mais bien au-delà ils la construisent à travers la praxis. L’acte les rendra libres, et l’origami met l’accent sur l’incontournable dimension de la poïésis. * Biographie 2007/2008 - partecipa come vj all'evento Look at festival, festival riguardante la video-installazione e la musica elettronica (Lucca). 2007/2008 - Inserisce l' installazone "the top of the croop" dentro il Tenucci negozio di abbigliamento nella città di Lucca. 2006/2007 - Perepara l'installazione "the top of the croop" per look at festival evento riguardante la videoinstallazione e la musica elettronica che avviene nella città di Lucca. 2005/2006 - Espone e partecipa a Lisbona ad un evento artistico riguardante gli audio-visuali chiamato AmbVisual con due opere video, "Machine #01" e "Fasthand", e una performance live video (vjing) tratta dal progetto "BadFrame". 2005/2006 - Esporta in Portogallo , a Lisbona, il progetto "BadFrame" in numerosi club. Sempre con il medesimo progetto instaura una collaborazione con il gruppo Kalimodjo, gruppo che organizza eventi musicali di tendenza elettronica, con loro organizza numerosi eventi e collabora con vari artisti. 2004/2005 - Partecipa con l'opera "Bottomless Box" al MalaFestival di Torino, festival dedicato alle performance teatrali. 2004/2005 - Espone un opera video chiamata "Illusione" al Giuca Festival, evento artistico collettivo e autoprodotto organizzato in un piccolo paese sulle montagnie Carrarine,dove tutto il paese diveniva l'ambiente espositivo. 2004/2005 - Partecipa attivamente alla fondazione e alla creazione della redazione della VTTV telestreet dell Accademia di Belle Arti di Carrara, con la supervisione di Tozzi Tommaso, massmediologo e proferssore profesosore della stessa Accademia.. 2004/2005 - Espone alla Biennale degli studenti di Carrara con opere fotografiche tratte dal progetto "BerlinUnderGround" e con opere sonore tratte dal progetto "The Show". 2003/2005 - Lavora con installazioni video e come vj al Teatro Politeama di Cascina (Pisa) creando il progetto "BadFrame", performance live video (tecnica del vjing). E-mail : [email protected] Liens: www.lookatfestival.it www.opusrt.it/malafestival.html europecontactcenter.blogs.com/intercontactoproportugal/2006/01/intercontactopr.html http://palcoprincipal.clix.pt/eventos/concerto/optical_klute_lisboa_e_porto moonrebreath.spaces.live.com/category/Soggetti+in+Movimento/feed.rss - 96k www.ngvision.org/mediabase/author/176 14 4. PASSAGE INTERMEDIAIRE Hommage à Robert Filliou « …J’ai bravé l’Atlantique Nord… », 1945 [in correspondance inédite à son ami Roger Tabanou] Installation de Michel Tabanou accompagnant la présentation d’une vingtaine d’œuvres originales de Robert Filliou présentées en ce lieu (collection privée). Robert Filliou (Sauve, 1926 - Les Eyzies de Tayac, 1987), artiste "global" poète, membre du mouvement Fluxus. Son œuvre, drôle et humaniste, s'inspire beaucoup de la philosophie zen. Il est le père du « principe d'équivalence » entre le « bien fait », le « mal fait » et le « pas fait ». « L'art est ce qui rend la vie plus intéressante que l'art » 15 Biographie Tour à tour résistant, manœuvre pour la Société Coca-Cola à Los Angeles, diplômé d’économie à l’Université de Californie à Los Angeles et fonctionnaire de l’ONU en Corée, Robert Filliou élabore une œuvre ambitionnant d’abolir les frontières entre l’art et la vie. À partir de 1960, proche de Daniel Spoerri, il développe une activité de poète, considérant que le langage et les mots constituent le matériau premier de l’artiste. En 1961, il montre à la galerie Addi Köpcke de Copenhague ses premiers poèmes transcrits au pastel sur papier d’emballage et interprète un poème de 53 kilos (publié par la revue Phantomas, Bruxelles, 1964). Les Poèmes en suspense, de la même période (L’Homme est solitaire, 1961), participent du Principe d’Économie Poétique, conçu par Filliou comme une théorie des implications sociales de l’art. De cette époque datent également les Long poèmes à finir chez soi, ainsi que le poème action Kabou’inema, où l’élément sonore est fourni par la traduction en japonais des noms de quelques célébrités. Ce dernier sera réalisé en public par Emmett Williams, Jean-Loup Philippe et Robert Filliou lui-même. En 1962, il rencontre George Brecht, Ben, Yves Klein, La Monte Young, Bernard Heidsieck, à la manifestation organisée par P.-A. Gette, à la Konsthall de Lunds : Fluxus La Cédille qui sourit Art Total Poésie Action. Cette même année, il interprète avec Addi Köpcke, au Domaine Poétique organisé par Jean-Clarence Lambert, le poème action Le Père Lachaise N° 1 . Entre 1965 et 1968, il ouvre à Villefranche-sur-Mer, en compagnie de George Brecht, "La Cédille qui sourit", une non-boutique conçue comme un centre international de création permanente. Y sont nées des idées de films et de poèmes visuels, d’acheminement de poèmes en petite vitesse (imaginées dès 1961), et de Telefonpoems (avec Dick Higgins). En 1967, installé à Düsseldorf, où il rejoint Spoerri et Dieter Roth, il rédige un livre d’enseignement en collaboration avec Joseph Beuys, George Brecht, John Cage et Allan Kaprow : Teaching and Learning as performing Arts. Pensée comme un jeu, son œuvre s’articule autour de trois concepts — création permanente, réseau éternel et fête permanente — qui trouvent un prolongement dans la fondation d’une République géniale, pour le développement du génie humain, et du Poïpoïdrome (1963) avec Joachim Pfeufer. Filliou appartient à cette catégorie d’artistes qui, de Roussel à Duchamp et de Schwitters à Cage, envisagent leur œuvre comme un travail sur le langage, les mots, les sons, les images, afin de remettre en question les fondements mêmes de la création. Extrait de « Biographie » in Poésure et peintrie / Réunion des musées nationaux, Marseille 1993 16 Michel Tabanou Roger Tabanou, père de Michel est l’ami d’enfance de Robert Filliou. Son complice et son initiateur, il est également son compagnon des maquis de la résistance cévenole. Il a transmis à son fils son patrimoine intellectuel. Artiste, collectionneur et commissaire d’exposition sur le livre d’artiste, Michel Tabanou travaille à perpétuer l’esprit de Robert Filliou, tant dans l’exposition de ses multiples livres que dans des performances. Il est actuellement président du Centre d’Art Immanence à Paris – Réseau TRAM. (http://www.art-immanence.org) Artiste, il exposera dans cette Nuit Blanche des œuvres personnelles entre poésie et sculpture, révélant à la fois une filiation manifeste et une originalité créatrice. 17 5. SALLE JEAN MOULY : Collectif FOSSILE www.fossile.biz (Patrice Colet, Lili Mamath, Samuel Racine) « Le Doigt dans l’œil #2 - Fils à retordre » – installation interactive Après « Scatemple » proposé pour la Nuit Blanche 2007 et « Le Doigt dans l'Oeil #1 » développé dans le cadre d'une résidence d'artistes avec l'association Courteline de Tours, le collectif met au point une nouvelle installation dynamique qui questionne la création et la mémoire collectives par le biais cette fois des matériaux et des techniques de la biométrie. L'édition "Le Doigt dans l'Oeil #2", proposée pour la Nuit Blanche 2008 dans le cadre de l'exposition organisée par Metazone TV prend la forme d'une installation interactive implantée dans la salle Jean Mouly de la mairie du quatrième arrondissement. Cette installation que nous avons intitulée "Fils à retordre" synthétise les travaux développés au cours de la résidence de Tours. Deux bornes interactives situées à deux coins d'une boîte noire permettent aux visiteurs d'enregistrer une empreinte digitale ainsi que les déplacements de leur pupille sur une durée donnée. L'image de l'empreinte et la vidéo de l'oeil sont restituées par un vidéo-projecteur en position zénithale sur un écran circulaire situé au sol au centre de l'espace. Chaque empreinte digitale est ensuite animée en boucle en fonction des mouvements d'une pupille, de façon à coupler les traces de deux visiteurs et à créer 18 une foule d'empreintes mouvantes animée de mouvements indépendants tendant vers le chaos. Chaque couple doigt/oeil a une durée de vie qui est fonction du point de saturation de l'image, à l'issue de laquelle les données sont définitivement détruites. Les empreintes que nous laissons dans notre environnement sont ici captées et recyclées par la machine qui les traite pour produire une nouvelle forme d’empreinte complexe et mouvante, inutilisable à des fins biométriques. Les images projetées s’accumulent et gardent une mémoire plastique du passage des visiteurs précédents, laquelle est remodelée et recomposée par les nouveaux arrivants. Le cheminement proposé dans cette installation questionne les rapports de l’individu au groupe. Là où la biométrie projette de réduire l’identité individuelle à une somme de caractères fixes, mesurables et déterminés à la naissance, le collectif Fossile propose à chacun de s’engager dans un processus d’identification et de « recyclage » de soi par le jeu et l’échange. Le collectif Fossile est un groupe informel à géométrie variable qui engage une recherche poétique et politique sur la réappropriation de l'espace public en y greffant des espaces temporaires de représentation. Nos champs d'action varient en fonction du contexte d'intervention et de la composition du groupe. Collages, camouflages, installations, photographies, vidéos, textes, sons, danses ou performances sont ainsi combinés et implantés sur mesure comme des digressions dans des lieux de passage. Fossile privilégie les moyens qui permettent au visiteur de déambuler de façon interactive dans ces lieux communs prolongés par des ramifications imaginaires, métaphoriques ou fantasmatiques. Le public est autant que possible partie prenante de l'oeuvre, de sa conception à son développement. Cette implication nous permet de renouveler des formes déjà expérimentées en fonction d'un contexte nouveau. Nous concevons nos travaux en réaction à des propositions, des lieux, des personnes ou des circonstances qui nous touchent. Pour prendre contact et être tenu informé de nos activités, une adresse : [email protected] L’équipe : Patrice Colet : [email protected] Lili Mamath : [email protected] Samuel Racine : [email protected] Liens : http://www.fossile.biz/pages/liens.html 19 SALLE JEAN MOULY : Bertrand Planes – « BumpIt ! » http://onoffart.free.fr/ Démarche Bertrand Planes détourne les objets et les pratiques usuelles afin de révéler de nouvelles fonctionnalités. Son travail résulte souvent de la combinaison de deux univers étrangers qu'il s'évertue à connecter. Critique sur les technologies et les sciences, son travail sollicite souvent l'outil informatique et la collaboration de scientifiques. * Dans le cadre de la Nuit Blanche Bertrand Planes proposera une version démesurée de son installation BumpIt en exploitant simultanément plusieurs vidéos projecteurs. Jouant avec les limites matérielles et les contraintes temporelles, il meublera la salle d’exposition d'objets qu'il habillera d'une texture dynamique fluctuante troublant la perception de la nature des volumes. « Avec BumpIt !, Bertrand Planes, nous propose un espace de matière et d’objets entièrement factice et digital, des ambiances lumineuses attribuées chaque fois à des états 20 psychologiques différents traduits par les décorations choisies. Ces effets provoquant le réel à travers la présentation de multiples réalités ne désignent plus des lieux nid es utopies mais une modélisation d’objets. A la surface des choses et des objets de la subjectivité, cette installation complexe de l’artiste distingue ce qui défile et passe et ce qui reste, inaltérable » In Archistorm 0408, extrait de l’article de J. Soulez Bertrand Planes est un artiste français né en 1975 à Perpignan qui vit et travaille à Paris. Bertrand Planes est un ancien étudiant de l'École nationale supérieure des Arts décoratifs et de l'École supérieure d'art de Grenoble A la fin de ses études, autour de son travail de recherche sur la notion de non-marque, il crée en 1999 avec Barbara Vaysse la griffe de vêtement Emmaüs -un label amovible, dont la signature avec son président de l'époque Martin Hirsch et les défilés organisés par la suite trouvent écho dans la presse nationale et internationale. Il considère alors le vêtement comme un matériau brut, et propose la matière vestimentaire non utilisée par l'association Emmaüs à de jeunes stylistes. Il organisera des défilés-performance pendant plusieurs années en envisageant le vêtement comme support à cette idée de non-marque. S'interrogeant sur l'effet subliminal que pourrait avoir la compression vidéo numérique il développe avec Christian Jacquemin DivxPrime un encodeur vidéo permettant d'insérer et de maitriser des bugs graphiques liés à l'algorithme. Il met au point et brevète un vibromasseur audio, un vibromasseur connecté à une prise jack audio: les vibrations sont la retranscription fidèle de la source sonore. Il organise par la suite plusieurs live, certains diffusés sur Paris Dernière, pendant lesquels il expérimente des fréquences auxquelles le corps pourrait être sensible. Il développera ensuite sa recherche afin de proposer sous forme quantifiée une base de données permettant l'accès à l'orgasme. Invité en 2005 à représenter la France à la Biennale de La Paz, il propose Mar:3D en réponse à la perte de l'accès à la mer de la Bolivie au profit du Chili pendant la guerre du pacifique: Il imagine un système de projection relief permettant l'insertion de l'ombre du spectateur en temps réel qu'il met au point avec le CNRS. Il invite ensuite plusieurs boliviens à se rendre à Antofagasta -ancien port bolivien- pour choisir et capturer en vidéo un plan séquence du rivage. De retour en Bolivie, il associe l'ensemble pour la présentation du projet sous forme d'installation immersive. Dernièrement il imagine et réalise la Life Clock présente desormais dans la collection Antoine de Galbert, une horloge dont le mécanisme est ralentit 61320 fois afin que l'aiguille des heures ne fasse un tour de cadran que tout les 84 ans , soit un tour dans une vie, en se basant sur l'espérance de vie la plus élevée. 23/10/08 _______________________________________________ Slick Art Fair/ le 104 / Paris. 16/10/08 _________________________ Untitled / Solo Show / Griesmar & Tamer Gal. / Paris. 04/10/08 ______________________________ BumpIt! / Nuit Blanche / Mairie du 4eme / Paris. 04/10/08 ______________________ BumpIt! / Salon de l'automobile / stand Citroen / Paris. 18/09/09 & 20/10/08 ___________________________ Troisieme Planete / La Generale / Paris. 07 & 08/06/08 _______________________ Multiple K7 USB / Asterides / La Generale / Paris. 15 & 17/05/08 _______________________________ BumpIt! / Eglise Sainte Elisabeth / Paris. 10/04/2008-20/04/2008 _________________________________ Nemo / La Bellevilloise / Paris. 10/04/08-10/05/08 __________________________ SketchesFair / gal. Griesmar&Tamer / Paris. 28/03/08 ____________________________________ Elvire Et Compagnie / La Generale / Sèvre. 10/01/08-21/01/08 ___________________ "Memoires Externes" / gal. Griesmar&Tamer / Paris. 09/11/07-15/11/07 __________________________ gal. Roger Tator / TAC Eindoven / Hollande. 18/10/07-21/10/07 _______________________ Slick ArtFair / gal. Griesmar & Tamer / Paris. 18/06/07-03/07/07 ______________ Microclimax "les imprevus du jardin" Mont D'Orb / Sète. 13/06/07-17/06/07 _____________ ArtBasel avec Elvire B. K7USB Youpi gal. Ecart hall 2.1. 31/05/07-01/06/07 ________ presentation DivxPrime, colloque Eureka, Paris 8-ESPCI Paris. mai juin 07 Archistorm n°25 _______ "pour un outil d'art" pages 25 & 26 par Oscar Duboy. 04/05/07 09 /06/07 ________________________ exposition personnelle gal. Artcore/Paris. janvier fevrier 07 art 21 n°10 __________ monographie pages 24 a 31 par Frederic Wecker. 02/02/07 - 26/02/07 ____________ J'aime beaucoup ce que vous faites gal. Envoy/New York. 21 6. LA COUR Sabrina Montiel-Soto « Il faudra descendre vers le haut » http://calvacreation.mine.nu/ Conception & Réalisation : Sabrina Montiel-Soto Assistant à la réalisation : Fabrice Croizé Production Le Fresnoy, Studio national des arts contemporains, Tourcoing 2004 Elsa Gaudefroy Demombynes Interprétation: Il faudra descendre vers le haut est une installation vidéo-stéréoscopique de type immersif. Une femme gravit un enchevêtrement de poutres A chaque fois qu'elle semble en sortir, elle redescend et recommence son ascension Parcours: Le spectateur s'avance vers un tas de bois dans lequel se trouve un poteau électrique. En haut du poteau, un papillon est pris au piège dans un écran plasma. Au sol, est projetée une image en relief montrant un gouffre d'où surgit au rythme de son ascension une femme qui nous regarde. Intention: Ce que pourrait ressentir cette femme prise au piège du chaos c'est le public qui l'éprouve. 22 CALVACREATION est une plate-forme nomade indépendante d'expérimentation, de réflexion et de création. Sabrina MONTIEL-SOTO & Fabrice CROIZÉ créent ensemble des installations «immersives», confrontant nouvelles technologies (étude sur la stéréoscopie) à des moyens traditionnels comme la photographie, la mécanique et différentes matières (porcelaine, terre cuite, bois). Ils questionnent les rapports sur les notions d’espace et de vertige, dont la réalité bascule sur des perspectives imaginaires. Sabrina MONTIEL-SOTO Cinéaste plasticienne Entre cinéma et sculpture, Sabrina Montiel-Soto construit avec l'image et la forme un parcours narratif original. Elle s'appuie sur le réel pour créer une fiction, une mutation qui donne l'illusion d'une réalité de la vie et son avenir. Née en 1969 à Maracaibo, Venezuela. Elle fait des études d'Arts Graphiques et de Communication Sociale à l’université LUZ de Maracaibo. Elle devient graphiste et journaliste artistique pour ARS et le Centre d’art contemporain Lia Bermudez, puis programmatrice à la cinémathèque de Ciudad Bolivar et enfin réalisatrice indépendante. Invitée par le Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand en 1998, elle va à Paris où elle complète sa formation d'études supérieures de cinéma à l'Université Paris 8 puis au Fresnoy, Studio national des arts contemporains à Tourcoing. En parallèle, elle suit des cours spéciaux à la FEMIS, au Musée du Louvre et à la Fondation Cartier pour l’art contemporain par un parcours riche dans différents domaines artistiques: écriture cinématographique, scénographie, installation et sculpture. Elle a été invitée dans plusieurs festivals cinématographiques et multimédias, ainsi que dans des manifestations et résidences d'art contemporain en Europe et en Amérique Latine. Elle vit à Paris. Fabrice CROIZÉ Photographe plasticien Né en 1974 à Rennes, France. Il vit à paris. Fabrice Croizé a été formé aux arts de la scène à L'École internationale de théâtre Jacques Lecoq, dont la pédagogie est connue pour reposer essentiellement sur la dynamique du mouvement, du corps engagé. Il est d’abord comédien, s’essaie à la mise en scène, puis s’investie du côté de la production (Festival Tous en Scène Scène Nationale de la Passerelle, The Vaiku project Théâtre Mercelis de Bruxelles, etc.). Parallèlement à ces activités de médiation culturelle, Fabrice Croizé pratique la photographie. Il travaille sur les notions d’espaces et de vertige, à travers des séries de paysages architecturaux, dont la réalité bascule sur des perspectives imaginaires. On retrouve cette thématique dans les installations numériques qu’il co-réalise avec Sabrina Montiel-Soto. Paysagiste de la forme et du détail, il capte l'instant provocateur et sensible dans une généralité bruyante. C'est une approche microscopique de la réalité et des espaces, un voyage de l'oeil baladeur qui perce, transperce et se prolonge dans l’instant poétique. 23 LA COUR : Espace de projection Métazone L’installation d’un écran géant dans la cour transforme cet espace en lieu de diffusion, permettant de présenter une programmation en rapport avec le thème retenu. Cette programmation sera constituée de vidéos d’artistes, de réalisations de Métazone TV et de films de réalisateurs invités. Cet espace est conçu particulièrement comme un lieu d’échanges et de convivialité. Programmation Métazone Nuit Blanche 2008 - Histoire de poche n°1 "Celui qui est à gauche " (2min) de Dominique Gonin Peysson France 2008 - "We are one Body " (2 min) d’Alexandra Cihova - Académie d'animation, Slovaquie 2008 - "Energie !" (5 min) de Thorsten Fleisch - Allemagne 2007 - "S. Hamaliuk" pocket film (1min) de L.Cuello, E.Azuela - Espagne-Canada-Mexique 2006 - Histoire de poche n°2 "Proto-type Opti-mystique" (2min) de Dominique Gonin Peysson France 2008 - "Cercle de Vie" (5 min) de Pauline Vernet - France 2008 - "Lose love and pop" (5 min) de Lionel Dos Santos l’Harmoniste - France 2008 - "Trinité" (8 min) d’Elodie Francheteau - L'avant rue, France ( 2008) 24 - "Comment faire tourner la roue ?" (5m55) de SPASM - France 2005 - Histoire de poche n°3 "Huit secondes orthogonales" (2min) de Dominique Gonin Peysson - France 2008 - "Moving still" version 3D (2min22) de Santiago Caicedo de Roux - ENSAD, France 2007 - "Aventures urbaines" pocket film (3min) de Jocelyne Rivière, Serge Rustin - France 2008 - "Akkad" (7min30)de Grégoire Pierre - ENSAD, France 2005 - "Moviecollage" pocket film vostf (3min30) de Katsuki Tanaka - Pocket films festival, Japan / 2007 - Histoire de poche n°4 "Situations non normalement h abituelles" (2min) de D. Gonin Peysson - France 2008 - "Le fil des jours : p'tit tour à Beaubourg" (3 min) de Raoul Sangla, avec Macha Mieg France 2005 - "Junkopia" (6 min) de Chris Marker - Argos film, France 1981 - "Rapport sur la vacuité de la planète THZOO7" (5 min) de Stéphane Grobost - Metazone, France 2008 - "Replay" de Z.Boumédiane, C.Delmeule, F.Felicité-Zulma, A.Voisin - ESMA France 2007 - "La H no suegna" pocket film (6min) de Felipe Cardona - Colombie 2007 25 7. SUR LA RUE DE RIVOLI Josef Koudelka – triptyque extrait de « Chaos » Le format panoramique convient bien à l’esprit nomade de Josef Koudelka : il élargit le champ de vision dans lequel l’artiste vient inscrire sa partition du monde dévisagé, dévasté. Mais le chaos n’est pas absolu. La verticale fend l’horizon, propulsant un ordre dans le désordre. Elle construit la mise en rapport des points de vue évitant de trancher du côté du pire. Le monde ravagé photographié par Koudelka est soumis à une nouvelle architecture visuelle. Déchets, désolations, destructions, départs deviennent des éléments d’un triptyque dont la composition rigoureuse décline les subtiles variations de valeur allant des noirs intenses aux gris cristallins. Les sujets humains absents du paysage laissent l’harmonie créée par Koudelka leur faire écho. © Josef Koudelka / Magnum Photos. Pour toute utilisation de cette image, contacter l’agence Magnum Photos au 01/53.42.50.00. 26 Kakemono, rue de Rivoli Né en 1938 en Moravie, J.Koudelka quitte son travail d'ingénieur en 1967 pour se consacrer à la photographie. En 1969, ses photographies des événements de Prague passent la frontière et parviennent aux Etats-Unis où Magnum les distribue. En 1970, il quitte la Tchécoslovaquie et devient apatride. Puis il entre chez Magnum Photos. En 1975, il réalise une exposition personnelle au Musée d'art moderne de New-york. Dès 1980, il s’installe en France et voyage à travers l'Europe. En 1987, il est naturalisé français et le grand prix national de la photographie lui est décerné. Jusqu'à ce jour, expositions et attributions de prix scandent son œuvre particulièrement attachée aux modifications destructrices opérées dans des paysages dévastés. Nommé chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres par le ministère de la culture française dès 1992, il recevra en 2002 le grand prix décerné par l'International center of Photography à New York. 27