le dossier de presse - Le collectif Fossile

Transcription

le dossier de presse - Le collectif Fossile
Projet Nuit Blanche 2008
nuit du 4 au 5 octobre
« CYCLE et RECYCLAGE : l’énergie de l’éphémère.»
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www.metazonetv.org
« CYCLE et RECYCLAGE : l’énergie de l’éphémère.»
Le lien privilégié que MétazoneTV entretient avec la création artistique l’a
conduite à réaliser une programmation singulière lors de précédentes « Nuit
Blanche » dans la mairie du 4° arrondissement. La v olonté de Métazone lors de cette
nuit de l’art contemporain consiste à faire évènement autour d’un thème fort,
soulevant une problématique à partir de laquelle les artistes présentent des œuvres
et conduisent les visiteurs à se questionner et interagir.
2004 : « L’univers du net-art ».
2005 : « L’envers de la vidéosurveillance ».
2006 : « Survie et urgence des cultures ».
2007 : « Iconoclastes ?! »
Le thème proposé pour cette « Nuit Blanche » 2008 :
« Cycle et recyclage : l’énergie de l’éphémère. »
Métazone présente un parcours envisageant le cycle comme processus
créatif. L’ensemble des œuvres interrogera le rapport aux objets usés, perdus,
brisés, consommés, obsolètes, mais aussi le rapport aux objets fictionnels ou à
l’opposé, répétitifs. Le recyclage des énergies humaines et matérielles fera question
au cœur de cet évènement. Sculptures, photographies, installations audio-vidéostéréoscopiques, grand écran de projection constitueront le dispositif.
Métazone TV est une télévision associative, itinérante, se déplaçant dans des
lieux parisiens pour des programmes mensuels diffusés en présence des réalisateurs
et suivis de débats avec les spectateurs. La nature d’un tel collectif assure à la « Nuit
Blanche » dans la mairie du 4° une double face : ce lle des œuvres présentées in situ
et celle de la programmation filmée constituée par des vidéos d’artistes invités, des
réalisations MZTV et des courts métrages d’autres réalisateurs.
Responsable artistique :
Macha Mieg [email protected]
Responsables du dossier presse :
Macha Mieg
Lili Mamath [email protected]
Programmation grand écran sous la responsabilité du collectif éditorial de création
autour de Stéphane Grobost [email protected]
Président de Métazone TV :
Daniel Duclos [email protected]
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SOMMAIRE
1. PLACE BAUDOYER : Thierry Deroche – « Totems »
NESS – New Electro Soul Session - Concert
2. SOUS LES DEUX PORCHES : Marco Baldini – « Vinavil »
3. GALERIE DE GAUCHE : - Photographies
Alain Nahum - « Papiers de nuit ».
Dom Garcia - « Bitume ».
Michel Tabanou - Exposition
- Installation vidéo :
Nicola Avanzinelli – « La Comunite »
4. PASSAGE INTERMEDIAIRE:
Hommage à Robert Filliou et filiation par Michel Tabanou.
« …J’ai bravé l’Atlantique Nord… »
5. SALLE JEAN MOULY :
- Lili Mamath et Samuel Racine - « Fils à retordre »
- Bertrand Planes – « BlumpIt ! »
6. LA COUR :
- Sabrina Montiel-Soto – « Il faudra descendre vers le haut »
avec Fabrice Croizé
- Espace de projection grand écran – « Vidéo-cycle »
7. SUR LA RUE DE RIVOLI :
- Kakemono de 4x4m présentant l’événement
Joseph Koudelka - Triptyque extrait de « Chaos »
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1. PLACE BAUDOYER
Thierry Deroche - « Totems »
www.thierryderoche.com
Sur la place Baudoyer, Thierry Deroche
installera un ensemble de
personnages totémiques. D’une grandeur variant d’un mètre cinquante à deux
mètres, ils projetteront sur la façade leurs ombres fantomatiques. Un jeu d’éclairage
orchestrera les effets de profondeur.
L’univers de Thierry Deroche ouvrira le parcours de cette « Nuit Blanche »
dans la mairie du 4°. Les pièces métalliques, les r ebuts industriels ou domestiques
s’assemblent donnant de l’esprit à nos propres pertes. L’utile s’offre le luxe de
l’inutile, aiguisant l’imaginaire, frôlant le futur fictionnel.
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" En l'an 2000, les voitures flotteront dans les airs à la vitesse
de la lumière, les week-ends sur Mars et Saturne seront
courants, la pauvreté n'existera plus car l'homme aura inventé
la machine idéale et fidèle : le ROBOT. Robuste, sage et
logique, d'une bienveillance sans faille, le plus doué des
cuisiniers, le plus attentionné des amis n'aura qu'un objectif :
décharger l'humanité de toute préoccupation pouvant
entraver son bonheur ! "
" En l'an 2002, j'ai 42 ans, je vais en week end en région
parisienne et sur la route mal terminée quelques gouttes
d'huile s'échappent du moteur de ma voiture joignant dans le
caniveau le petit ruisseau déjà souillé en chemin vers la
nappe phréatique la plus proche. Le monde connaît encore la
faim, la pauvreté, la maladie. Mais qu'ont fait les ROBOTS ?
Qu'ont ils fait pour éviter ça ? Si l'homme les a créé a son
image, était il si mauvais ? Non, l'homme ne les a jamais
créé, il les a juste rêvé. Il en a rêvé depuis tout petit, comme
un copain imaginaire qui grandit avec lui dans son cœur. Il
serait peut-être temps de les construire maintenant ! ".
La double vie de Thierry Deroche commença dans un lieu singulier, en banlieue parisienne. Dana, un
espace où l'humain est quasiment absent et la machine omniprésente, autonome. Il y a quelques
années, le contrôleur de gestion d'alors, connut dans cette usine de pièces automobiles sa première
invitation à la création. Il commença à récupérer quelques pièces, souvent des rebuts industriels, qui
aujourd'hui se transforment en des rébus robotiques…
Il a maintenant troqué son attaché-case pour une caisse à outil. Dans ses mains, les pièces
métalliques sont assemblées, boulonnées, et vissées pour trouver une seconde vie, réincarnées en
sculpture ludique et unique aux allures de ROBOTS. Dans son imagination, le toaster devient tête, le
porte-parapluies devient corps, les tuyères de chaudières deviennent bras et jambes… Roboted,
Robbyted & Co sont beaux, ne servent à rien, pas de bruits stridents, pas de lumières aveuglantes,
juste une lueur de tendresse, de nostalgie et un brin d'ironie.
Expositions
Commandes
2007 -Salon RECUP 2007. Les Blancs Manteaux, Paris
- Artcité, Jardin de sculptures, Fontenay sous bois
2006 - Salon RECUP 2006. Les Blancs Manteaux, Paris
- Galerie "MQP", Paris
- Galerie "L'Entresol", Paris
2005 - Salon RECUP 2005. Les Blancs Manteaux, Paris
- Galerie "Less is More", Montrouge
- Galerie "FRAGILE", Paris
2004 - Collège de Polytechnique, Paris
- Galerie courant d'art, Paris
2003 - Renoma Project Center, Paris
2002 - Agence Française de Développement, Paris
- Installation au Théâtre Trévise, Paris
- "Les Créatives" parcours artistique, Avignon
2007 -Chomette Favor Commande d'un Arbre Sculpture
pour leur siege social. Voir l'arbre.
2007 - La Cité des Sciences et de l'industrie Parc de la
Villette.
Commande d'une sculpture . Voir La sculpture
2006 - La Cité des Sciences et de l'industrie Parc de la
Villette.
Commande d'une machine animée. Voir La Machine
2005 - Réalisation d'un trophée pour Radio
France(2005/2006/2007...)
- Parc du Futuroscope, Poitiers Acquisition de 20
sculptures
2004
- Réalisation de trophées pour le salon
ROBOTIX,
Belgique
2001 - Vente d'une sculpture au profit du téléthon, Avignon
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PLACE BAUDOYER
NESS – New Electro Soul Session – concert à 22h
http://www.myspace.com/newelectrosoulsession
Le groupe : Dj Abel « Haze » K1, Moïra, Bruno Angelini, Richard
Turegano, DJ Emohi, Alex Stuart
La chanteuse Moïra du groupe NESS
NESS métisse les parcours et les influences de ses protagonistes
(chanteuse, DJ, pianiste, guitariste, VJ) afin de trouver le juste mélange
d’ombre et de lumière : musique électronique, classique, soul, jazz, funk,
rock... De cette combinaison multicolore est né l'Electro-Soul, mariage de la
vibration et du sens, du corps et de l'âme.
NESS vous invite à un voyage musical hypnotique et ondulatoire…
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2. SOUS LES DEUX PORCHES
Marco Baldini – « Vinavil »
http://marco.baldini.free.fr
L’artiste, Marco Baldini, interviendra sur la façade présentant une
double installation sous les porches ouvrant vers la cour.
Ces installations constituées de matériaux légers, (fils, papiers de différentes
textures), construiront une perspective architecturale dans la profondeur des
porches. Les matériaux en suspension depuis le plafond s’interrompront de façon
inégale en créant une sorte de voûte sous laquelle passeront les visiteurs.
La hauteur de la voûte correspondra à la hauteur des personnages
installés sur la place par Thierry Deroche.
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La matière transparente de cette installation laissera passer la lumière venant
de la cour, creusant ainsi la profondeur, invitant le visiteur à traverser l’espace et se
retrouver ainsi au cœur de l’événement.
L’installation présentée à la Nuit Blanche sera un
prolongement de Vinavil
(voir site)
Sa bonne étoile a donné Florence comme berceau à Marco Baldini.
Il est né à la fin de la guerre, le 14 Janvier 1945. Il a fait ses études d'architecture à Florence d'abord, à
Milan ensuite. Il vit et travaille à présent à Paris.
Il a commencé à peindre dès son adolescence et son intérêt pour l'art, de l'architecture à la musique, ne
s'est dès lors jamais démenti.
Sa sympathie est allée très tôt aux mouvements d'avant-garde, dans le souci de la recherche et de
l'innovation.
À ce jour, sa production personnelle comprend plusieurs centaines de toiles, des milliers d'œuvres variées:
dessins, travaux graphiques, livres d'artiste, photographies. Il conserve une importante collection de photos,
témoignage de performances artistiques mises en œuvre par lui-même et en collaboration avec d'autres
artistes. A ceci s’ajoutent plusieurs milliers de pièces de "mail-art".
Autre collection : les portraits féminins, photos argentiques en noir et blanc. Une de ses activités préférées.
Il a imaginé et produit des collections d'objets, dont une collection de bijoux qui est l’une des plus
remarquables. Il est titulaire de nombreux brevets et a dessiné les lignes originales de livres blancs
distribués un temps aux quatre coins du monde.
Dans ses travaux photographiques, la recherche sur les villes d'art se met en évidence avec les
planches "ville horizontale" sur Paris, acquises par la direction des affaires culturelles de Paris.
Il travaille à l'heure actuelle comme plasticien et photographe. Il poursuit plusieurs projets
photographiques et des installations vivables.
Au cours des années, son travail a été exposé dans plusieurs galeries et musées.
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3. GALERIE DE GAUCHE : Photographies
Alain Nahum : « Papiers de nuit ».
« Papiers de Nuit »
Il s'agit de photographies de mouchoirs en papier, parfois de chiffons. Cette série a débuté
un soir de pluie au début de l’hiver 2005. Je marchais dans la rue lorsqu’une lueur blanche
dans la nuit, attira mon attention, c’était un kleenex jeté sur l’asphalte mouillé, qui avait la
forme d’une sépulture…
Dans la nuit, les repères changent, la perspective se perd, on appréhende les objets et les
formes d'une autre façon. Les reflets de la pluie pris au flash sur l'asphalte noir se
métamorphosent en des ciels étoilés et les formes photographiées en une série de portraits
de fantômes en apesanteur…
Ces papiers sculptés par nos mains sont des empreintes très intimes, arrachées à
l’engloutissement de la nuit. J'ignore à qui ont appartenu ces papiers chiffons, mais ils
témoignent de notre humanité éphémère, avant d'être balayés au petit matin.
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Alain NAHUM
Réalisateur, photographe et plasticien. E-mail : [email protected]
Pratique le dessin, la photographie et réalise des films pour la télévision.Représenté pour les dessins par la Galerie Pierre et
Marie Vitoux.EXPOSITIONS PHOTOS ET DESSINS : 2008 : -Palais des Congrès : salon des entrepreneurs (photos) - Café
Moderne (photos).
-The Box in Paris : « l’Empreinte en milieu urbain » (photos)
- 60ém Salon de Mai. - La
Traductière : 31ème festival de poésie, « Sculpture sur prose 2 » (photos- dessin).2007 : -Galerie Univer : « La Rue est à nous
tous » (photos). Galerie Vieille du Temple : «Traviol’Expo» (photos). La Traductière : « Sculpture sur prose » Paris –Bucarest Liège –Toronto –Montréal –Aldeburgh -Melbourne (photos).
-Galerie Balthazar : la Garde Freinet (dessins et photos) Galerie Marie Vitoux
(dessins et peinture) -Viaduc des art : «Ombres et Signes »(photos) -Mairie du
13ém
« Ombres Suspendues » (photos). 2006 : -Les nuits du Marais. « Espace et présence du corps » (dessins) Galerie Vitoux.
-29ém festival Franco-Anglais de Poésie »Trouver le Nord (dessins).
-Galerie Pierre Marie Vitoux : « l’Incertitude des
Corps » (dessins). -Exposition « Paperolles » à Pennes- d’Agenais (dessins : papiers de boucherie).
-Galerie Univer :
« Fragments de nature » (photos Papiers de Nuit).
-Sixième rencontre d’art contemporain du centre Carpeaux (boite et
dessins). 2005 : -Galerie Vieille du Temple « Traviol’Expo » (photos).
-Galerie Pierre Marie Vitoux « l’Enfance de l’art »
(dessins).
-Bibliothèque Emile Allaud Bobigny : « Au détour du chemin » (photos).
-28ém festival franco-anglais de
poésie. La Traductière. (photos).
-Fondation Boris Vian « S’accommoder des reliques » (photos et boites). 2004 : -La
Réserve (photos) - La Terrasse de Gutenberg (dessins).
-Galerie Regards Contemporains à Aix-en-Provence (photos
rehaussées).
-Galerie Pierre Marie Vitoux «Traces d’Humanités » (dessins).2003 : -Atelier Loft (dessins et photos) Festival franco-anglais de poésie (dessins).
-Fondation Boris Vian (photos) - Librairie Païdos à Marseille (dessins).
-Centre Pompidou : Promenades urbaines (vidéo et photos).2002 : -Halle Saint Pierre « Paris Passage Piétonniers » (photos) Galerie Loft (photos).
-Printemps des poètes à Château-Landon : « Corps Mémorables » (dessins).2001 : -La
Conciergerie (dessins) - Galerie la Hune Brenner (photos et dessins).2000 : -Galerie la Hune Brenner (photos et dessins). Galerie Loft « Traviol ‘Expo » (photos réhaussées )
PUBLICATIONS
Livres et Catalogues d’artistes
2000-2008 :« Passages » carnet d’artiste avec Jean
Klépal. Collection l’Art et la Manière 2001. « 17 octobre
1961, 17 illustrateurs » Edition au Nom de la Mémoire
2001.« J-2 »
Editeur
Christophe
Berteaux
2001.« Cadenas » avec Edouardo Manet. Collection
Vice-Versa
2002.« Paris
Passages
Piétonniers »
Collection Travioles 2002.« Le Livre Pauvre » Daniel
Leuwers.
Edition Tarabuste 2003.« Exils, Exodes,
Errances » Edition Au Nom de la Mémoire 2003.
(réédition 2004).« Le Noir » 2005 / « Le Blanc » 2008 /
Dictionnaires édition du CNRS. Illustrations couvertures
de livres pour les éditions Odile Jacob» 1999-2004.
Revues :
2000-2008 :- Aréa Revue n°6 -13 -16.- Art Scènes n°16 17 -19.- Azart. Hors série n°9 Dessin Contemporain
2007.- Cassandre n°41.- Le Collège de Pataphysique
n°14. - Ethnologie Française n°3. - La Fabrique N° 21,
32 et 35. - Sigila n°8. - Talus n°12, 17, 19/20 e t 24. - La
Traductière n°21, 22, 23, 24, 25.- Travioles n°4, 7 /8, 11
et 13.« 20 ans d’une vie » Marie Vitoux . La galerie et les
artistes 2008.
*
« Sous les pluies et la nuit qui s’unissent, dans l’humide obscur, dans le noir moite, dans les
ténèbres fluides, parmi les étoiles à demi reflétées, le blanc suprême d’un papier indécis
s’affirme près du trottoir en un caniveau ignoré.
*
Sur L’ornière obscure, le blanc du papier est un éclat confidentiel, un écho clandestin, une
résonance anonyme, une lueur sibylline, un reflet discret, une minuscule illumination, un rayon
voilé.
*
« Ne m’attends pas ce soir, car la nuit sera noire et blanche. » Le 24 janvier 1855, trois jours
avant son suicide, Gérard de Nerval écrit à sa tante ce message énigmatique. Alors, les
photographies d’Alain Nahum donnent à voir la souveraineté d’une nuit qui sera toujours
« noire et blanche », mêlée, tigrée, zébrée, marquée. Le blanc du papier incertain hésite,
perplexe, dans la nuit. Le blanc erre, irrésolu; il flotte ;il vacille en un nocturne tendre, en une
valse sourde. Il virevolte ça et là… »
Extraits du texte de Gilbert Lascault « PAPIERS DE NUIT »
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GALERIE DE GAUCHE : Photographies
Dom Garcia : « Bitume ».
www.domgarcia.com
DOM GARCIA
BITUME / RUES DES CANETTES
Le principe de déambulation, comme territoire élargi, est devenu une antienne du processus de création. Pour
emboîter le pas du marcheur anglais Hamish Fulton avec qui, en 2002, je ralliai à pied le parc de Chamarande à
Paris, je dirai : « No walk,no work. »
Qu’on rende aussi à Richard Long ses totémiques implantations en territoire mongol, pleine d’une magie
chamanique, pour célébrer ici les collections pauvres et hasardeuses du bitume urbain. Ce que Guy Debord
appelle « les sollicitations du terrain » sont reliques de sens, déchets, restes inversés de grandes ambitions.
Un certain nombre de photographes ont chaussé ses empreintes, encore vivantes comme le Belge Francis Alÿs
et ses Ambulantes de Mexico, ou mortes, ratatinées, laminées même, incrustées par le feu roulant de la
circulation jusqu’à se transmuter pour devenir d’improbables écailles brillantes du noir goudron.
Dom Garcia est de ces marcheurs qui visent le sol, à la recherche de ces brillances ; momies principalement
métalliques qui, à force de résistance, ont fini par glisser du statut de déchet à celui anobli de vestige.Cet écart à
l’indifférence, sinon cet esprit de contradiction, qui propulse une vulgaire canette bottée au hasard vers une
percée paradoxale dans le marché de l’Art contemporain, méritait plus qu’un simple état accidentel de trace. Bien
loin du ready-made et son industrielle condescendance proprette, son lustre d’urinoir et sa vie sans épreuves
comme l’est la pantoufle du bourgeois, la canette incarnée dans « Bitume » a vécu les mille avanies de
l’existence, de celles qu’on lit sur la face mutique de Geronimo, après la disparition du bison d’Amérique. Plus
encore, une fois débarrassée de sa couleur initiale, de sa marque comme valeur ajoutée à l’insipide usage qu’on
en fait, de son devenir qui se résume souvent à quelques raies d’urine contre une encoignure, la canette s’emplie
d’une majesté nouvelle et bien qu’aptère, soit dépourvue des ailes que porte la Victoire, elle pose la question
d’une possible évasion, mais sans néanmoins perdre le sens de ce qui la rattache à la réalité.
La canette devient visage, portrait contenant toute la densité des outrages du temps, des sévices de l’existence
et leurs illusions dépeuplées. Le noir et blanc est ici durci, mordant, tout à l’exaltation de ses épreuves, non sans
correspondance avec celles de l’artiste, à son cheminement mis à l’épreuve du jour et à l’épreuve de la création.
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En dépit de l’implacabilité du temps et de l’époque, l’objet rutile et rit de ce détour par lequel il devient une
imprévisible icône.
Le travail de Dom Garcia, que j’ai connu tour à tour peintre, dessinateur, infographe, photographe, tout au long
des deux dernières décennies, s’inscrit toujours avec le même respect de la figure et la même exigence de la
tension, révélant avec une constante et virulente élégance la précarité d’un « état des choses ». « Bitume », tout
en concentrant le théâtre social de la rue en des stigmates écorchés, nous rappelle à notre devoir de résistance
contre le laminage identitaire, la compression des êtres sous les hordes des omnipotences aveuglées.
Pierre-François Moreau, écrivain, critique d’art.
*
Dom Garcia >>>>>>>>>>>>> C.V.
Formation Ecole nationale supérieure des arts appliqués et métiers d’art d’Olivier de Serres. 1977>1980
Expérience Photographe depuis 1981
Webdesigner depuis 1997
Expositions
Individuelles
Librairie-galerie Le Monte en l’air, Paris : « Nature Morte » 122007
Place Stalingrad, Paris : « Nature Morte », affichage sauvage
11-2007
Mois de la photo Off / Galerie Sit Down, Paris : « In & Off
buildings » 11-2006
Galerie Hors-jeu, Genève, Suisse : « Up & Down, La Défense »
03-2005
Galerie Visuel, Paris : « Buildings+Squares » 12-2004
Galerie Culturecoop, Paris : « Neon Buildings & Büro Buildings
» 06-2004
Le vaisseau fantôme, Paris : « Buildings » 05-2004
Galerie Ars Longa, Paris : « Night in Babylone » 04-2004
Galerie Hors-jeu, Genève, Suisse : « Night in Babylone » 032004
Espaces culturels des tours, Noyers-sur-Serein : « Nuits
frontières » 08-2003
Collectives
The Box in Paris : « Empreintes en milieu urbain, Série Bitume
et Art Pop » 04-2008
Cercle PAN!, Paris : « Catin Resurrection, Série Pigalle » 032008
Galerie Les Singuliers, Paris : « Freak Wave, Série Sleep » 032008
Flick07, Galerie Sit Down, Paris : « Buildings périphérique » 102007
PhotoEspana Off / Photocircuit, Madrid, Espagne : «
Buildings in Blue » 06-2006
PRO/AM#Rétrospective, Espace Beaurepaire, Paris : «
Building 104 » 03-2005
Parcours d’artistes / Pontault-Combault : « 3 immeubles du
Front de Seine » 11-2005
50e Salon de Montrouge : « Building 112 » 04-2005
PRO/AM#2, Espace Beaurepaire, Paris : « No Man’s Land &
Fêtes Foraines » 03-2005
Hype Gallery, Palais de Tokyo, Paris : « Hair Portraits » 112004
Espace 1789, Saint-Ouen : « Artistes Solidarité Palestine », «
Mur graffité » 2003
Sites web www.domgarcia.com : site officiel de l’artiste 2002
bio.domgarcia.com : photographies noir et blanc, polaroïds, travaux
graphiques 2003
bio.domgarcia.com/galeriesom.html : galeries en ligne 2003
nightypes.domgarcia.com : photographies de soirées parisiennes
2004
updown.domgarcia.com : projet de livre sur le quartier de la
Défense 2005
hors-jeu.domgarcia.com : site des expositions « Up & Down » et «
Night in Babylone » 2004-2005
thithanh.domgarcia.com/culturecoop/ : site de l’exposition Thi
Thanh & Dom Garcia 2004
Séries photo Nature Morte : animaux mort écrasés trouvés sur le
bitume. depuis 2003
Art Pop [Squat de pubs] : espaces publicitaires
squattés/graffités/effacés du métro. depuis 2002
Pigalle : les sex-shops et les peep-shows dans le quartier du sexe de
Paris. 2002-2003
Buildings : paysages nocturnes verticaux d’immeubles dans Paris et
sa banlieue. depuis 2003
No Man’s Lands : paysages nocturnes urbains. Espaces frontières
depuis 2002
Squares : paysages nocturnes sur les mobiliers urbains dans les
jardins d’enfant. 2002-2003
Edition Up & Down - La Défense / Dom Garcia, photographies
(projet) 2006
Vidéo Espaces culturels des Tours, Noyers-sur-Serein : « RER B
», (2 vidéos) 2003
Presse LeMonde.fr / portfolio sonore : In & Off, les immeubles
périphériques 11-2006
Nouveau Vertige Comix 1 : Couverture « Immeuble 003 » 06-2006
VisàVis Workshop.com / sites hébergés : Dom Garcia, Urban Up &
Down 06-2006
Respect mag 8 : Couverture et double intérieure « Religions » 012006
Respect mag 7 : « No Man’s Land by Dom Garcia » 07-2005
Next Level UK / Edition 01 Vol.4 : « Hypegallery Paris, Hair Portraits
» 06-2005
Photos nouvelles/Agenda : « updown.domgarcia.com » 04-2005
Télérama.fr/Guide multimédia : « Le site du jour » (février) 03-2005
La Tribune de Genève : « Exposition photo Up & Down » 03-2005
Fluctuat.net : « Le périphérique [vous] parle » / Arnault Jacob 012005
Nova Mag/Agenda : Exposition « Night in Babylone » à Ars Longa
04-2004
Provisoire.com : RealArt by Art Hunter : « www.domgarcia.com »
09-2003
Canal+/ITV/Le journal des festivals / Mélanie Dalsace 08-2003
Commandes Photographies de nuit pour JC Decaux Artvertising
depuis 2005
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GALERIE DE GAUCHE : Installation vidéo
Nicola Avanzinelli – « La Comunite »
Né le 23 Février 1982 à Lucca (Italie), il obtient son diplôme d’Art Multimédia à l’Académie des BeauxArts de Carrara.
Tout au long de ses études, il développe son travail dans l’Audio-visuel, la Photographie et le
Graphisme.
La forme esthétique circulaire de l’œuvre renvoie à l’évocation de "La Table Ronde",
qui dans la culture occidentale est "la table ronde du roi Arthur", où les personnages, tous de
même rang, s'assoient et se concertent. La réactualisation de cette Table Ronde d’Arthur
vise à mettre en évidence l'importance sociale et démocratique qui se situe derrière son
image. Elle rappelle métaphoriquement la communauté des êtres humains et se structure
autour du principe de coopération sans lequel il n’y a guère de salut pour l’individu. L’œuvre
se propose dans sa signification esthétique de récupérer la valeur culturelle et démocratique
se situant derrière cet « idéal communautaire ».
Esquisse du projet :
L'installation est une représentation faisant appel à la notion de « re-cycle », c’est-àdire un cycle qui se répète de manière autopoïétique dans l'évolution humaine.
Le progrès et l’évolution, selon l'artiste, sont des processus soumis à une sorte de
transformation permanente prenant place dans la nature. Les êtres humains, qui ont la
faculté d'agir et de choisir, peuvent soit subir cette évolution « re-cyclique », soit se rendre
compte qu’ils ont le pouvoir d’agir collectivement sur leur existence, de choisir ou tenter de
choisir différents modes de renouvellement, un chemin plutôt qu'un autre. Et ce choix prend
valeur seulement quand il est issu de la collectivité. L'artiste parle ici d'une Communauté
idéale à partir de laquelle se constitue la conscience du pouvoir de la collectivité.
La nature cyclique est l'outil qui permet le renouveau, et la prise de conscience de
son existence est le moyen par lequel l’homme trouve l'espoir de son salut. Cette prise de
conscience engendre la volonté de faire, au sens de produire des jugements, des projets de
vie, des alternatives, des lectures de l’actualité, trop souvent thématisée par l’art comme une
réalité de violence et d'oppression, de haine et de mal.
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L'espoir est alimenté par la prise de conscience que l'homme de ce siècle peut
retrouver le sens du vécu avec les autres, en coopération, dans une conscience collective.
Chaque membre utilise une feuille de couleur différente et propose un origami. Les
hommes, dépassant l’image du Don Quichotte « fou », ne se limitent plus à interpréter la
réalité, mais bien au-delà ils la construisent à travers la praxis. L’acte les rendra libres, et
l’origami met l’accent sur l’incontournable dimension de la poïésis.
*
Biographie
2007/2008 - partecipa come vj all'evento Look at festival, festival riguardante la video-installazione e la musica
elettronica (Lucca).
2007/2008 - Inserisce l' installazone "the top of the croop" dentro il Tenucci negozio di abbigliamento nella città di
Lucca.
2006/2007 - Perepara l'installazione "the top of the croop" per look at festival evento riguardante la videoinstallazione e la musica elettronica che avviene nella città di Lucca.
2005/2006 - Espone e partecipa a Lisbona ad un evento artistico riguardante gli audio-visuali chiamato
AmbVisual con due opere video, "Machine #01" e "Fasthand", e una performance live video (vjing) tratta dal
progetto "BadFrame".
2005/2006 - Esporta in Portogallo , a Lisbona, il progetto "BadFrame" in numerosi club. Sempre con il medesimo
progetto instaura una collaborazione con il gruppo Kalimodjo, gruppo che organizza eventi musicali di tendenza
elettronica, con loro organizza numerosi eventi e collabora con vari artisti.
2004/2005 - Partecipa con l'opera "Bottomless Box" al MalaFestival di Torino, festival dedicato alle performance
teatrali.
2004/2005 - Espone un opera video chiamata "Illusione" al Giuca Festival, evento artistico collettivo e
autoprodotto organizzato in un piccolo paese sulle montagnie Carrarine,dove tutto il paese diveniva l'ambiente
espositivo.
2004/2005 - Partecipa attivamente alla fondazione e alla creazione della redazione della VTTV telestreet dell
Accademia di Belle Arti di Carrara, con la supervisione di Tozzi Tommaso, massmediologo e proferssore
profesosore della stessa Accademia..
2004/2005 - Espone alla Biennale degli studenti di Carrara con opere fotografiche tratte dal progetto
"BerlinUnderGround" e con opere sonore tratte dal progetto "The Show".
2003/2005 - Lavora con installazioni video e come vj al Teatro Politeama di Cascina (Pisa) creando il progetto
"BadFrame", performance live video (tecnica del vjing).
E-mail : [email protected]
Liens:
www.lookatfestival.it
www.opusrt.it/malafestival.html
europecontactcenter.blogs.com/intercontactoproportugal/2006/01/intercontactopr.html
http://palcoprincipal.clix.pt/eventos/concerto/optical_klute_lisboa_e_porto
moonrebreath.spaces.live.com/category/Soggetti+in+Movimento/feed.rss - 96k www.ngvision.org/mediabase/author/176
14
4. PASSAGE INTERMEDIAIRE
Hommage à Robert Filliou
« …J’ai bravé l’Atlantique Nord… », 1945 [in correspondance inédite
à son ami Roger Tabanou]
Installation de Michel Tabanou accompagnant la
présentation d’une vingtaine d’œuvres originales de Robert
Filliou présentées en ce lieu (collection privée).
Robert Filliou (Sauve, 1926 - Les Eyzies de Tayac, 1987), artiste "global" poète,
membre du mouvement Fluxus. Son œuvre, drôle et humaniste, s'inspire beaucoup
de la philosophie zen. Il est le père du « principe d'équivalence » entre le « bien
fait », le « mal fait » et le « pas fait ».
« L'art est ce qui rend la vie plus intéressante que l'art »
15
Biographie
Tour à tour résistant, manœuvre pour la Société Coca-Cola à Los Angeles, diplômé
d’économie à l’Université de Californie à Los Angeles et fonctionnaire de l’ONU en
Corée, Robert Filliou élabore une œuvre ambitionnant d’abolir les frontières entre
l’art et la vie. À partir de 1960, proche de Daniel Spoerri, il développe une activité de
poète, considérant que le langage et les mots constituent le matériau premier de
l’artiste.
En 1961, il montre à la galerie Addi Köpcke de Copenhague ses premiers poèmes
transcrits au pastel sur papier d’emballage et interprète un poème de 53 kilos (publié
par la revue Phantomas, Bruxelles, 1964).
Les Poèmes en suspense, de la même période (L’Homme est solitaire, 1961),
participent du Principe d’Économie Poétique, conçu par Filliou comme une théorie
des implications sociales de l’art.
De cette époque datent également les Long poèmes à finir chez soi, ainsi que le
poème action Kabou’inema, où l’élément sonore est fourni par la traduction en
japonais des noms de quelques célébrités. Ce dernier sera réalisé en public par
Emmett Williams, Jean-Loup Philippe et Robert Filliou lui-même.
En 1962, il rencontre George Brecht, Ben, Yves Klein, La Monte Young, Bernard
Heidsieck, à la manifestation organisée par P.-A. Gette, à la Konsthall de Lunds :
Fluxus La Cédille qui sourit Art Total Poésie Action.
Cette même année, il interprète avec Addi Köpcke, au Domaine Poétique organisé
par Jean-Clarence Lambert, le poème action Le Père Lachaise N° 1 .
Entre 1965 et 1968, il ouvre à Villefranche-sur-Mer, en compagnie de George Brecht,
"La Cédille qui sourit", une non-boutique conçue comme un centre international de
création permanente. Y sont nées des idées de films et de poèmes visuels,
d’acheminement de poèmes en petite vitesse (imaginées dès 1961), et de Telefonpoems (avec Dick Higgins).
En 1967, installé à Düsseldorf, où il rejoint Spoerri et Dieter Roth, il rédige un livre
d’enseignement en collaboration avec Joseph Beuys, George Brecht, John Cage et
Allan Kaprow : Teaching and Learning as performing Arts.
Pensée comme un jeu, son œuvre s’articule autour de trois concepts — création
permanente, réseau éternel et fête permanente — qui trouvent un prolongement
dans la fondation d’une République géniale, pour le développement du génie
humain, et du Poïpoïdrome (1963) avec Joachim Pfeufer.
Filliou appartient à cette catégorie d’artistes qui, de Roussel à Duchamp et de
Schwitters à Cage, envisagent leur œuvre comme un travail sur le langage, les mots,
les sons, les images, afin de remettre en question les fondements mêmes de la
création.
Extrait de « Biographie » in Poésure et peintrie / Réunion des musées nationaux, Marseille 1993
16
Michel Tabanou
Roger Tabanou, père de Michel est l’ami d’enfance de Robert Filliou. Son complice
et son initiateur, il est également son compagnon des maquis de la résistance
cévenole. Il a transmis à son fils son patrimoine intellectuel.
Artiste, collectionneur et commissaire d’exposition sur le livre d’artiste, Michel
Tabanou travaille à perpétuer l’esprit de Robert Filliou, tant dans l’exposition de ses
multiples livres que dans des performances.
Il est actuellement président du Centre d’Art Immanence à Paris – Réseau TRAM.
(http://www.art-immanence.org)
Artiste, il exposera dans cette Nuit Blanche des œuvres personnelles entre poésie et
sculpture, révélant à la fois une filiation manifeste et une originalité créatrice.
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5. SALLE JEAN MOULY :
Collectif FOSSILE www.fossile.biz
(Patrice Colet, Lili Mamath, Samuel Racine)
« Le Doigt dans l’œil #2 - Fils à retordre » – installation interactive
Après « Scatemple » proposé pour la Nuit Blanche 2007 et « Le Doigt dans
l'Oeil #1 » développé dans le cadre d'une résidence d'artistes avec l'association
Courteline de Tours, le collectif met au point une nouvelle installation dynamique qui
questionne la création et la mémoire collectives par le biais cette fois des matériaux
et des techniques de la biométrie.
L'édition "Le Doigt dans l'Oeil #2", proposée pour la Nuit Blanche 2008 dans le
cadre de l'exposition organisée par Metazone TV prend la forme d'une installation
interactive implantée dans la salle Jean Mouly de la mairie du quatrième
arrondissement. Cette installation que nous avons intitulée "Fils à retordre"
synthétise les travaux développés au cours de la résidence de Tours. Deux bornes
interactives situées à deux coins d'une boîte noire permettent aux visiteurs
d'enregistrer une empreinte digitale ainsi que les déplacements de leur pupille sur
une durée donnée. L'image de l'empreinte et la vidéo de l'oeil sont restituées par un
vidéo-projecteur en position zénithale sur un écran circulaire situé au sol au centre
de l'espace. Chaque empreinte digitale est ensuite animée en boucle en fonction des
mouvements d'une pupille, de façon à coupler les traces de deux visiteurs et à créer
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une foule d'empreintes mouvantes animée de mouvements indépendants tendant
vers le chaos. Chaque couple doigt/oeil a une durée de vie qui est fonction du point
de saturation de l'image, à l'issue de laquelle les données sont définitivement
détruites.
Les empreintes que nous laissons dans notre environnement sont ici captées
et recyclées par la machine qui les traite pour produire une nouvelle forme
d’empreinte complexe et mouvante, inutilisable à des fins biométriques. Les images
projetées s’accumulent et gardent une mémoire plastique du passage des visiteurs
précédents, laquelle est remodelée et recomposée par les nouveaux arrivants. Le
cheminement proposé dans cette installation questionne les rapports de l’individu au
groupe. Là où la biométrie projette de réduire l’identité individuelle à une somme de
caractères fixes, mesurables et déterminés à la naissance, le collectif Fossile
propose à chacun de s’engager dans un processus d’identification et de
« recyclage » de soi par le jeu et l’échange.
Le collectif Fossile est un groupe informel à géométrie variable qui
engage une recherche poétique et politique sur la réappropriation de l'espace public en y greffant des
espaces temporaires de représentation.
Nos champs d'action varient en fonction du contexte d'intervention et de la composition du
groupe. Collages, camouflages, installations, photographies, vidéos, textes, sons, danses ou
performances sont ainsi combinés et implantés sur mesure comme des digressions dans des lieux de
passage.
Fossile privilégie les moyens qui permettent au visiteur de déambuler de façon interactive
dans ces lieux communs prolongés par des ramifications imaginaires, métaphoriques ou
fantasmatiques. Le public est autant que possible partie prenante de l'oeuvre, de sa conception à son
développement. Cette implication nous permet de renouveler des formes déjà expérimentées en
fonction d'un contexte nouveau.
Nous concevons nos travaux en réaction à des propositions, des lieux, des personnes ou des
circonstances qui nous touchent. Pour prendre contact et être tenu informé de nos activités, une
adresse : [email protected]
L’équipe :
Patrice Colet : [email protected]
Lili Mamath : [email protected]
Samuel Racine : [email protected]
Liens :
http://www.fossile.biz/pages/liens.html
19
SALLE JEAN MOULY :
Bertrand Planes – « BumpIt ! »
http://onoffart.free.fr/
Démarche
Bertrand Planes détourne les objets et les pratiques usuelles afin de révéler de nouvelles
fonctionnalités. Son travail résulte souvent de la combinaison de deux univers étrangers qu'il s'évertue
à connecter. Critique sur les technologies et les sciences, son travail sollicite souvent l'outil
informatique et la collaboration de scientifiques.
*
Dans le cadre de la Nuit Blanche Bertrand Planes proposera une version démesurée de son
installation BumpIt en exploitant simultanément plusieurs vidéos projecteurs. Jouant avec les
limites matérielles et les contraintes temporelles, il meublera la salle d’exposition d'objets
qu'il habillera d'une texture dynamique fluctuante troublant la perception de la nature des
volumes.
« Avec BumpIt !, Bertrand Planes, nous propose un espace de matière et d’objets
entièrement factice et digital, des ambiances lumineuses attribuées chaque fois à des états
20
psychologiques différents traduits par les décorations choisies. Ces effets provoquant le réel
à travers la présentation de multiples réalités ne désignent plus des lieux nid es utopies
mais une modélisation d’objets. A la surface des choses et des objets de la subjectivité, cette
installation complexe de l’artiste distingue ce qui défile et passe et ce qui reste, inaltérable »
In Archistorm 0408, extrait de l’article de J. Soulez
Bertrand Planes est un artiste français né en 1975 à Perpignan qui vit et travaille à Paris. Bertrand Planes est un ancien
étudiant de l'École nationale supérieure des Arts décoratifs et de l'École supérieure d'art de Grenoble
A la fin de ses études, autour de son travail de recherche sur la notion de non-marque, il crée en 1999 avec Barbara Vaysse la
griffe de vêtement Emmaüs -un label amovible, dont la signature avec son président de l'époque Martin Hirsch et les défilés
organisés par la suite trouvent écho dans la presse nationale et internationale. Il considère alors le vêtement comme un
matériau brut, et propose la matière vestimentaire non utilisée par l'association Emmaüs à de jeunes stylistes. Il organisera des
défilés-performance pendant plusieurs années en envisageant le vêtement comme support à cette idée de non-marque.
S'interrogeant sur l'effet subliminal que pourrait avoir la compression vidéo numérique il développe avec Christian Jacquemin
DivxPrime un encodeur vidéo permettant d'insérer et de maitriser des bugs graphiques liés à l'algorithme.
Il met au point et brevète un vibromasseur audio, un vibromasseur connecté à une prise jack audio: les vibrations sont la
retranscription fidèle de la source sonore. Il organise par la suite plusieurs live, certains diffusés sur Paris Dernière, pendant
lesquels il expérimente des fréquences auxquelles le corps pourrait être sensible. Il développera ensuite sa recherche afin de
proposer sous forme quantifiée une base de données permettant l'accès à l'orgasme.
Invité en 2005 à représenter la France à la Biennale de La Paz, il propose Mar:3D en réponse à la perte de l'accès à la mer de
la Bolivie au profit du Chili pendant la guerre du pacifique: Il imagine un système de projection relief permettant l'insertion de
l'ombre du spectateur en temps réel qu'il met au point avec le CNRS. Il invite ensuite plusieurs boliviens à se rendre à
Antofagasta -ancien port bolivien- pour choisir et capturer en vidéo un plan séquence du rivage. De retour en Bolivie, il associe
l'ensemble pour la présentation du projet sous forme d'installation immersive.
Dernièrement il imagine et réalise la Life Clock présente desormais dans la collection Antoine de Galbert, une horloge dont le
mécanisme est ralentit 61320 fois afin que l'aiguille des heures ne fasse un tour de cadran que tout les 84 ans , soit un tour
dans une vie, en se basant sur l'espérance de vie la plus élevée.
23/10/08 _______________________________________________ Slick Art Fair/ le 104 / Paris.
16/10/08 _________________________ Untitled / Solo Show / Griesmar & Tamer Gal. / Paris.
04/10/08 ______________________________ BumpIt! / Nuit Blanche / Mairie du 4eme / Paris.
04/10/08 ______________________ BumpIt! / Salon de l'automobile / stand Citroen / Paris.
18/09/09 & 20/10/08 ___________________________ Troisieme Planete / La Generale / Paris.
07 & 08/06/08 _______________________ Multiple K7 USB / Asterides / La Generale / Paris.
15
&
17/05/08
_______________________________
BumpIt!
/
Eglise
Sainte
Elisabeth
/
Paris.
10/04/2008-20/04/2008
_________________________________
Nemo
/
La
Bellevilloise
/
Paris.
10/04/08-10/05/08
__________________________
SketchesFair
/
gal.
Griesmar&Tamer
/
Paris.
28/03/08
____________________________________
Elvire
Et
Compagnie
/
La
Generale
/
Sèvre.
10/01/08-21/01/08
___________________
"Memoires
Externes"
/
gal.
Griesmar&Tamer
/
Paris.
09/11/07-15/11/07
__________________________
gal.
Roger
Tator
/
TAC
Eindoven
/
Hollande.
18/10/07-21/10/07
_______________________
Slick
ArtFair
/
gal.
Griesmar
&
Tamer
/
Paris.
18/06/07-03/07/07
______________
Microclimax
"les
imprevus
du
jardin"
Mont
D'Orb
/
Sète.
13/06/07-17/06/07
_____________
ArtBasel
avec
Elvire
B.
K7USB
Youpi
gal.
Ecart
hall
2.1.
31/05/07-01/06/07
________
presentation
DivxPrime,
colloque
Eureka,
Paris
8-ESPCI
Paris.
mai juin 07 Archistorm n°25 _______ "pour un outil d'art" pages 25 & 26 par Oscar Duboy.
04/05/07
09
/06/07
________________________
exposition
personnelle
gal.
Artcore/Paris.
janvier fevrier 07 art 21 n°10 __________ monographie pages 24 a 31 par Frederic Wecker.
02/02/07 - 26/02/07 ____________ J'aime beaucoup ce que vous faites gal. Envoy/New York.
21
6. LA COUR
Sabrina Montiel-Soto « Il faudra descendre vers le haut »
http://calvacreation.mine.nu/
Conception & Réalisation : Sabrina Montiel-Soto
Assistant à la réalisation : Fabrice Croizé
Production
Le Fresnoy, Studio national des arts contemporains, Tourcoing 2004
Elsa Gaudefroy Demombynes
Interprétation:
Il faudra descendre vers le haut est une installation vidéo-stéréoscopique de type immersif.
Une femme gravit un enchevêtrement de poutres
A chaque fois qu'elle semble en sortir, elle redescend et recommence son ascension
Parcours:
Le spectateur s'avance vers un tas de bois dans lequel se trouve un poteau
électrique.
En haut du poteau, un papillon est pris au piège dans un écran plasma.
Au sol, est projetée une image en relief montrant un gouffre d'où surgit au rythme de
son ascension une femme qui nous regarde.
Intention:
Ce que pourrait ressentir cette femme prise au piège du chaos c'est le public qui
l'éprouve.
22
CALVACREATION
est une plate-forme nomade indépendante d'expérimentation, de réflexion et de création.
Sabrina MONTIEL-SOTO & Fabrice CROIZÉ créent ensemble des installations
«immersives», confrontant nouvelles technologies (étude sur la stéréoscopie) à des moyens
traditionnels comme la photographie, la mécanique et différentes matières (porcelaine, terre
cuite, bois). Ils questionnent les rapports sur les notions d’espace et de vertige, dont la réalité
bascule sur des perspectives imaginaires.
Sabrina MONTIEL-SOTO
Cinéaste plasticienne
Entre cinéma et sculpture, Sabrina Montiel-Soto construit avec l'image et la forme un parcours narratif original.
Elle s'appuie sur le réel pour créer une fiction, une mutation qui donne l'illusion d'une réalité de la vie et son
avenir.
Née en 1969 à Maracaibo, Venezuela. Elle fait des études d'Arts Graphiques et de Communication Sociale à
l’université LUZ de Maracaibo. Elle devient graphiste et journaliste artistique pour ARS et le Centre d’art
contemporain Lia Bermudez, puis programmatrice à la cinémathèque de Ciudad Bolivar et enfin réalisatrice
indépendante.
Invitée par le Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand en 1998, elle va à Paris où elle
complète sa formation d'études supérieures de cinéma à l'Université Paris 8 puis au Fresnoy, Studio national
des arts contemporains à Tourcoing. En parallèle, elle suit des cours spéciaux à la FEMIS, au Musée du Louvre
et à la Fondation Cartier pour l’art contemporain par un parcours riche dans différents domaines artistiques:
écriture cinématographique, scénographie, installation et sculpture.
Elle a été invitée dans plusieurs festivals cinématographiques et multimédias, ainsi que dans des
manifestations et résidences d'art contemporain en Europe et en Amérique Latine. Elle vit à Paris.
Fabrice CROIZÉ
Photographe plasticien
Né en 1974 à Rennes, France. Il vit à paris.
Fabrice Croizé a été formé aux arts de la scène à L'École internationale de théâtre Jacques Lecoq, dont la
pédagogie est connue pour reposer essentiellement sur la dynamique du mouvement, du corps engagé. Il est
d’abord comédien, s’essaie à la mise en scène, puis s’investie du côté de la production (Festival Tous en
Scène Scène Nationale de la Passerelle, The Vaiku project Théâtre Mercelis de Bruxelles, etc.).
Parallèlement à ces activités de médiation culturelle, Fabrice Croizé pratique la photographie. Il travaille sur les
notions d’espaces et de vertige, à travers des séries de paysages architecturaux, dont la réalité bascule sur des
perspectives imaginaires. On retrouve cette thématique dans les installations numériques qu’il co-réalise avec
Sabrina Montiel-Soto.
Paysagiste de la forme et du détail, il capte l'instant provocateur et sensible dans une généralité bruyante. C'est
une approche microscopique de la réalité et des espaces, un voyage de l'oeil baladeur qui perce, transperce et
se prolonge dans l’instant poétique.
23
LA COUR :
Espace de projection Métazone
L’installation d’un écran géant dans la cour transforme cet espace en lieu de
diffusion, permettant de présenter une programmation en rapport avec le thème
retenu.
Cette programmation sera constituée de vidéos d’artistes, de réalisations de
Métazone TV et de films de réalisateurs invités.
Cet espace est conçu particulièrement comme un lieu d’échanges et de
convivialité.
Programmation Métazone Nuit Blanche 2008
-
Histoire de poche n°1 "Celui qui est à gauche " (2min) de Dominique Gonin Peysson France 2008
-
"We are one Body " (2 min) d’Alexandra Cihova - Académie d'animation, Slovaquie 2008
-
"Energie !" (5 min) de Thorsten Fleisch - Allemagne 2007
-
"S. Hamaliuk" pocket film (1min) de L.Cuello, E.Azuela - Espagne-Canada-Mexique 2006
-
Histoire de poche n°2 "Proto-type Opti-mystique" (2min) de Dominique Gonin Peysson France 2008
-
"Cercle de Vie" (5 min) de Pauline Vernet - France 2008
-
"Lose love and pop" (5 min) de Lionel Dos Santos l’Harmoniste - France 2008
-
"Trinité" (8 min) d’Elodie Francheteau - L'avant rue, France ( 2008)
24
-
"Comment faire tourner la roue ?" (5m55) de SPASM - France 2005
-
Histoire de poche n°3 "Huit secondes orthogonales" (2min) de Dominique Gonin Peysson
- France 2008
-
"Moving still" version 3D (2min22) de Santiago Caicedo de Roux - ENSAD, France 2007
-
"Aventures urbaines" pocket film (3min) de Jocelyne Rivière, Serge Rustin - France 2008
-
"Akkad" (7min30)de Grégoire Pierre - ENSAD, France 2005
-
"Moviecollage" pocket film vostf (3min30) de Katsuki Tanaka - Pocket films festival,
Japan / 2007
-
Histoire de poche n°4 "Situations non normalement h abituelles" (2min) de D. Gonin
Peysson - France 2008
-
"Le fil des jours : p'tit tour à Beaubourg" (3 min) de Raoul Sangla, avec Macha Mieg France 2005
-
"Junkopia" (6 min) de Chris Marker - Argos film, France 1981
-
"Rapport sur la vacuité de la planète THZOO7" (5 min) de Stéphane Grobost - Metazone,
France 2008
-
"Replay" de Z.Boumédiane, C.Delmeule, F.Felicité-Zulma, A.Voisin - ESMA France 2007
-
"La H no suegna" pocket film (6min) de Felipe Cardona - Colombie 2007
25
7. SUR LA RUE DE RIVOLI
Josef Koudelka – triptyque extrait de « Chaos »
Le format panoramique convient bien à l’esprit nomade de Josef Koudelka : il
élargit le champ de vision dans lequel l’artiste vient inscrire sa partition du monde
dévisagé, dévasté. Mais le chaos n’est pas absolu. La verticale fend l’horizon,
propulsant un ordre dans le désordre. Elle construit la mise en rapport des points de
vue évitant de trancher du côté du pire. Le monde ravagé photographié par
Koudelka est soumis à une nouvelle architecture visuelle. Déchets, désolations,
destructions, départs deviennent des éléments d’un triptyque dont la composition
rigoureuse décline les subtiles variations de valeur allant des noirs intenses aux gris
cristallins. Les sujets humains absents du paysage laissent l’harmonie créée par
Koudelka leur faire écho.
© Josef Koudelka / Magnum Photos.
Pour toute utilisation de cette image, contacter l’agence Magnum Photos au 01/53.42.50.00.
26
Kakemono, rue de Rivoli
Né en 1938 en Moravie, J.Koudelka quitte son travail d'ingénieur en 1967 pour se
consacrer à la photographie. En 1969, ses photographies des événements de Prague passent la
frontière et parviennent aux Etats-Unis où Magnum les distribue. En 1970, il quitte la Tchécoslovaquie
et devient apatride. Puis il entre chez Magnum Photos. En 1975, il réalise une exposition personnelle
au Musée d'art moderne de New-york. Dès 1980, il s’installe en France et voyage à travers l'Europe.
En 1987, il est naturalisé français et le grand prix national de la photographie lui est décerné. Jusqu'à
ce jour, expositions et attributions de prix scandent son œuvre particulièrement attachée aux
modifications destructrices opérées dans des paysages dévastés. Nommé chevalier de l'ordre
des Arts et des Lettres par le ministère de la culture française dès 1992, il recevra en 2002 le grand
prix décerné par l'International center of Photography à New York.
27

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