Lettre 123 - Initiative France
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Lettre 123 - Initiative France
INTERVIEW Le bon moment pour intervenir Jean-François Gaudot, chargé de la coopération décentralisée à France Initiative. 134 FRANCE I N I T I AT I V E Comment la mission de France Initiative a-t-elle été accueillie ? Novembre 2008 La Roumanie est un pays francophile et presque francophone. Un quart de la population parle français, ce qui a nettement facilité les échanges avec nos différents interlocuteurs. C’est un atout non négligeable. De plus, il n’y a pas de contentieux avec la France, comme cela peut être le cas avec d’autres pays du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne. EN OCTOBRE 2008, FRANCE INITIATIVE A RENCONTRÉ EN ROUMANIE LES RESPONSABLES Les initiatives françaises sont bien vues. COOPÉRATION DÉCENTRALISÉE Le prêt d’honneur fait ses premiers pas en Roumanie DE MONTAN INITIATIV, ASSOCIATION INSPIRÉE D’UNE PLATEFORME FRANCE INITIATIVE. Quel est le contexte roumain ? C’est le bon moment pour intervenir. Je n’aurais pas fait la même réponse il y a encore cinq ans. La Roumanie a vécu cinquante ans sous le joug communiste avant de connaître un mouvement de libéralisme effréné. Les Roumains ne voulaient plus entendre parler d’associatif, de coopération... Depuis l’entrée dans l’Union européenne, ils sont revenus de ce libéralisme à outrance et adoptent une position moins tranchée. Ce changement récent est très positif. En outre, le pays a connu une forte émigration qui génère une pénurie de main-d’œuvre qualifiée. La création d’entreprises peut permettre aux Roumains de se fixer et d’accéder à des salaires corrects. epuis 2004, l’association Montan Initiativ, proche du modèle France Initiative, fonctionne en Roumanie. Cet embryon de plateforme, situé entre Bucarest et la région montagneuse des Carpates, a été créé par Lionel ArceMenso, président de l’association La Bonne Étoile qui soutient des projets solidaires en Roumanie, et Stephan Blondel, directeur d’Initiative Grand Briançonnais-Embrunais. « Sur ce territoire rural et défavorisé, ce ne sont pas les idées qui manquent pour créer son entreprise, mais l’argent. Les taux d’intérêt pratiqués par les banques roumaines excluent une partie de la population de l’emprunt. De nombreux porteurs de projets sont bloqués, faute de pouvoir réunir le capital de départ », constate Lionel Arce-Menso. Avec Montan Initiativ, qui octroie des prêts d’honneur à 0 %, ce sont douze entreprises qui ont vu le jour depuis 2004, avec près d’une centaine d’em- D plois créés. « Nous sommes une association citoyenne. Derrière chaque projet, ce sont des hommes et des femmes que nous aidons. Nous voulons aider les gens à créer leur emploi, à subvenir à leurs propres besoins sur leur territoire », rappelle Stephan Blondel. En visite dans une menuiserie aidée par Montan Initiative. Quel bilan faites-vous ? Cette mission a permis de confirmer ce que l’on pressentait déjà : le modèle France Initiative peut s’exporter dans d’autres contextes. C’est un bilan très positif en termes d’image, mais aussi de rencontres avec les interlocuteurs européens. La coopération FranceRoumanie est une formidable opportunité d’échanges. Il y a de réelles potentialités économiques pour la Roumanie mais aussi pour les TPE et les PME françaises. Premiers contacts Pour prendre la mesure du travail effectué, une délégation France Initiative s’est rendue en Roumanie du 29 septembre au 3 octobre, avec Michel Pinton, viceprésident de France Initiative, Anne Chatauret, déléguée générale, Jean-François Gaudot, chargé de la coopération décentralisée, Stephan Blondel, Lionel Arce-Menso et Éric Massé, directeur d’Indre Initiative. « France Initiative a développé un modèle original et efficace de microcrédit qui a fait ses preuves en France et qui doit aujourd’hui prendre une place plus importante en Europe. Ouvrir le mouvement à l’international va permettre au réseau de conforter sa notoriété et la transmission de ses valeurs de solidarité au profit de créateurs et de territoires situés hors de nos frontières », explique Anne Chatauret. Pour JeanFrançois Gaudot, « le fait qu’une plateforme existe en Roumanie crédibilise le discours de France Initiative et balaie les doutes de certains sur la transférabilité de notre modèle ». ... suite p. 2 Notre grande cause à nous, c’est faire naître votre entreprise la lettre F R A N C E n° 134 I N I T I A T I V E suite de la p. 1 Le prêt d’honneur fait ses premiers pas en Roumanie L’objectif de cette mission ? Rencontrer les responsables de Montan Initiativ et, à partir des contacts pris au niveau régional et national, évaluer dans quelle mesure France Initiative peut accompagner plus largement la démarche de création de plateformes en Roumanie. La délégation a visité des entreprises soutenues par l’association, notamment dans la filière du bois (menuiserie, scierie, sculpture), secteur d’activité principal de la région, mais aussi une agence de tourisme, un dispensaire, etc. Le système fonctionne bien. Montan Initiativ reçoit les créateurs qui passent devant un comité d’agrément composé de chefs d’entreprises et d’élus. Leurs dossiers sont ensuite étudiés en France devant un deuxième comité qui décide de l’octroi du prêt d’honneur compris entre 1 000 et 2 500 euros et remboursable en trois ans. « Nous nous sommes inspirés au maximum du modèle de notre plateforme. Pour autant, il ne s’agissait pas de faire du copier-coller, mais au contraire de tenir compte des spécificités locales », explique Stephan Blondel. « La structure doit à présent évoluer pour que les Roumains s’approprient totalement l’association. Nous devons transmettre le flambeau. Elle doit pour cela impérativement se professionnaliser. Nous allons créer fin 2008 un poste de permanent pour prendre en charge le fonctionnement de la « plateforme ». Actuellement, c’est le président – premier bénéficiaire d’un prêt d’honneur pour son entreprise de menuiserie – qui s’occupe de la structure à titre bénévole, alors même qu’il a 18 salariés à gérer », explique Lionel Arce-Menso. Autre défi pour Montan Initiativ : trouver des financements roumains. « Aujourd’hui, le fonds de prêts de l’association (25 000 €) est alimenté par une dotation d’Initiative Grand Briançonnais-Embrunais, de la Fondation de France et du Conseil général des Hautes-Alpes, qui soutiennent le projet », explique Stephan Blondel. Un modèle efficace Cette semaine a été l’occasion de rencontrer les acteurs économiques locaux. Des entrevues qui « ont permis de comprendre les différents chaînons du tissu économique roumain, de la petite plateforme des Carpates aux grandes institutions nationales, en passant par le maillon régional », explique Michel Pinton. « Le bilan de ces échanges est très positif. France Initiative suscite un fort intérêt de la part des institutionnels roumains, conquis par le succès du prêt 2 D’AUTRES AVANCÉES La délégation de France Initiative devant la BRD, filiale roumaine de la Société générale. d’honneur sur le plan de la création d’emplois et des taux de remboursement. Il y a une vraie volonté de travailler ensemble. Les choses s’enclenchent », affirme-t-il. Le modèle France Initiative, compte tenu de sa maturité et de ses résultats probants en France, convainc : « Nos chiffres prouvent l’efficacité et la validité de notre modèle, et donnent confiance à nos interlocuteurs. Nous avons une réelle légitimité qui incite les Roumains à vouloir utiliser ce dispositif chez eux », approuve Anne Chatauret. donne accès au système bancaire. Nous sommes un élément de sécurisation pour le marché de la création d’entreprises et pour la dynamisation des territoires », assure Anne Chatauret. L’intérêt de France Initiative est de montrer la validité de son modèle à l’échelle européenne afin que l’Union en prenne conscience dans ses travaux législatifs et financiers, ce qui ne pourra avoir que des retombées positives sur le réseau. Un rôle à jouer en Europe Certains acteurs économiques roumains ont pris des engagements. La CCI de Prahova et la CGPME roumaine ont proposé à France Initiative de déposer conjointement une demande de fonds structurels européens pour développer des plateformes dans trois régions roumaines. La BRD envisage de développer un partenariat avec Montan Initiativ. Le Fonds national de garantie immobilière est partant pour développer un produit qui garantisse les prêts d’honneur en Roumanie. La Fondation post-privatisation, attachée au ministère des PME, organise en novembre une présentation publique du prêt d’honneur. Bernard Brunhes est invité début 2009 à participer à un séminaire sur la micro-entreprise par l’Ambassade de France. France initiative doit amener les banques roumaines, jusqu’à présent frileuses, à s’intéresser au marché de la création d’entreprises. « L’accueil positif de la BRD – filiale roumaine de la Société générale – témoigne de la confiance qui nous est accordée, via notre partenariat en France. Les banques ont bien compris que nous étions une alternative incontournable », affirme Anne Chatauret. Alternative aux instituts de microfinance, d’origine anglo-saxonne, qui s’implantent en Europe et proposent aux créateurs des crédits « trop petits, trop chers et trop courts », déclare Jean-François Gaudot. « Ces organismes se placent en concurrence directe des banques et fragilisent les créateurs en les maintenant dans une relation de dépendance. Au contraire, le modèle France Initiative Perspectives prometteuses Carole Bourset La Bonne Étoile : www.bancsol.com France Initiative suscite un fort intérêt de la part des institutionnels roumains, conquis par le succès du prêt d’honneur sur le plan de la création d’emplois et des taux de remboursement. » L’appui de France Initiative à des opérations de coopération décentralisée n’est pas nouveau. Une association inspirée du modèle France Initiative a déjà vu le jour au Maroc (voir Lettre n° 126). D’autres projets sont en gestation en Tunisie, au Burkina-Faso, au Sénégal, au Liban, au Laos, à l’île Maurice, en Bulgarie et en Pologne. Récemment – dans le cadre du jumelage entre les villes de Calais et Riga –, Calaisis Initiative, sous l’égide du service relations internationales de Calais, a rencontré les représentants de la municipalité lettonienne, qui réfléchissent à la mise en place d’un système analogue de plateforme. N o v e m b r e 2008 Portrait Entrepreneuriat féminin Elle a repris une société de plomberie Lever les obstacles Sylvie Berland fait partie des chefs d’entreprises LE CNIDFF ET FRANCE INITIATIVE UNISSENT LEURS FORCES. choisis pour la série d’affiches réalisées pour porter la signature de France Initiative. nne Chatauret, déléguée générale de France Initiative, et Annie Guilberteau, directrice générale du Centre national d’information et de documentation des femmes et des familles (CNIDFF), ont signé une convention de partenariat le 15 octobre. La coopération porte sur l’amélioration de la détection des projets portés par les femmes et sur l’accompagnement postcréation des créatrices, notamment via le parrainage. Les deux partenaires veulent également mener des actions d’information, de sensibilisation et de formation. Objectif : lever les obstacles qui entravent le passage des femmes vers l’entrepreneuriat : « Elles ne sont pas moins aptes que les hommes à créer leur entreprise. Mais elles subissent les effets de choix initiaux d’orientation, des inégalités structurelles du marché du travail, notamment la difficulté d’accès aux postes à responsabilités, ou encore du partage des rôles dans les familles », relève Annie Guilberteau. « Nous ne pouvons pas agir seules sur l’environnement et les mentalités. Nous voulons travailler avec d’autres. » C’est l’une des raisons d’être du partenariat avec France Initiative. « Nos enquêtes l’ont confirmé : le vrai obstacle à la création d’entreprises par les femmes se situe en amont de notre intervention », explique Anne Chatauret. Ce partenariat sera facilité par le maillage territorial des deux réseaux. Le CNIDFF coordonne et fédère un réseau de 114 centres d’information qui organisent plus de 1 000 permanences sur tout le territoire. Ces centres mettent en place des accompagnements réservés aux femmes dans les domaines tels que la lutte contre les violences sexistes, l’emploi, la formation professionnelle et… la création d’activités. Certains CIDFF disposent d’ailleurs de services spécifiques en la matière. En 2007, ces centres ont ainsi reçu plus de 6 000 femmes qui veulent créer leur entreprise. « Notre intervention se situe très en amont de la création d’entreprises. Notre volonté est de ne pas passer à côté de talents. Celles qui poussent la porte de nos centres doivent pouvoir aller jusqu’au bout », poursuit Annie Guilberteau. Cette convention doit être déclinée au plan local, en cohérence avec les actions menées par le Service des droits des femmes et de l’égalité (SDFE). Certaines plateformes ont ouvert la voie, comme Gironde Initiative qui a fait du CIDFF son partenaire pour sensibiliser les J.-M. M. femmes et les accompagner jusqu’à la création. A iplômée d’une école de commerce, Sylvie Berland est directrice commerciale à la Caisse d’épargne lorsqu’elle décide à 42 ans de changer de vie. « C’était un désir latent. Déjà, lors de mes études, j’avais effectué un stage aux États-Unis sur la création d’entreprises », se souvient-elle. « Je souhaitais m’orienter vers quelque chose de concret. L’idée de reprendre une entreprise de plomberie s’est peu à peu imposée. » Sylvie Berland entreprend une formation de plusieurs mois, stage pratique à l’appui. « Je devais me familiariser avec un univers inconnu et acquérir le vocabulaire propre à ce secteur. » Pour finaliser son dossier, elle fait appel à Vienne Initiatives. « Je connaissais la plateforme en tant que représentante de la Caisse d’épargne. » Le passage en comité d’agrément n’en a pas été moins impressionnant pour autant. « Imaginez-vous devant 25 personnes vous posant tour à tour des questions ! D Marc Olagnon : [email protected] Le site du CNIDFF : www.infofemmes.com Signature, le 15 octobre, sur le stand du groupe Caisse d’épargne, au Salon des micro-entreprises. C’est assez déstabilisant. En même temps, j’en garde un très bon souvenir puisque cela m’a permis d’échanger et de soumettre mon projet à des chefs d’entreprises expérimentés. » Elle bénéficie alors d’un prêt d’honneur de 30 000 € pour la reprise d’une société de plomberie-chauffagerie et de ses 19 salariés. Trois ans plus tard, l’entreprise se porte bien. « Avec Vienne Initiatives, nous avons effectué un bilan complet au bout de la première année. Je fais aussi régulièrement le point avec mon parrain. C’est rassurant de savoir qu’il y a toujours quelqu’un de présent. » Un soutien important quand on sait les difficultés que peut rencontrer un repreneur au démarrage : « J’ai connu une première année très active. Il y avait tant à faire ! L’organisation et l’investissement personnel sont pour moi les clés de la réussite. » Face à une concurrence accrue, Sylvie Berland mise sur le professionnalisme de son entreprise, « plus que sur le prix ou le fait de se positionner sur un créneau précis ». A-t-elle rencontré des difficultés en tant que femme dans un secteur plutôt masculin ? « Je n’ai pas dû m’imposer par rapport à ça. Ni mon équipe ni mes clients ne m’ont renvoyé cette image. Auparavant, je travaillais déjà dans un milieu masculin, donc cela ne m’a pas choquée. Pour moi, la vraie difficulté est plutôt d’accroître ma crédibilité puisque je viens d’un secteur d’activité différent. » Un défi relevé avec brio. C. B. 3 la lettre F R A N C E n° 134 I N I T I A T I V E Paris Initiatives Entreprises Paris difficile À PARIS, LE MARCHÉ CONCURRENTIEL ET LA CHERTÉ DES LOCAUX OBLIGENT LES CRÉATEURS À SE POSITIONNER SUR DES SECTEURS DE NICHE. n termes de création d’entreprises, Paris est un territoire dynamique et attractif. Chaque année, 30 000 entreprises créées ou reprises voient le jour dans la capitale. Pour Laurence Jones, directrice de Paris Initiatives Entreprises (PIE), « il existe de réelles facilités d’accès à la création, notamment pour les commerces, les restaurants, les instituts et les salons de beauté, qui s’implantent à une vitesse incroyable. Nous avons un rôle à jouer pour maintenir ces commerces de proximité et dynamiser le tissu économique local. » Chaque année, PIE aide financièrement plus de 200 entreprises qui ont un taux de pérennité à cinq ans de plus de 85 %. De très bons résultats que confirme Laurence Jones : « 70 % de nos prêts d’honneur sont attribués à des chômeurs. Autres tendances fortes : les femmes sont majoritaires depuis 2007, et les jeunes de moins de 26 ans constituent plus de 10 % de nos créateurs aidés. » E De l’originalité En contrepartie de ce dynamisme, le marché à Paris est fortement concurrentiel pour les TPE. « Par conséquent, il y a une nette tendance de la part des créateurs à vouloir se démarquer en segmentant leur activité. » Le comité d’agrément de PIE voit ainsi passer des projets atypiques : un site de sofas de luxe pour chiens, une boutique de lingerie rétro, un magasin spécialisé dans la vente de bières, une restauration rapide de risotto pour citadins pressés, un institut de beauté qui fait garderie, une société de tricycles électriques pour transporter les Parisiens, etc. Une originalité nécessaire pour acquérir de la visibilité. « L’autre tendance forte est de surfer sur la vague du développement durable et du commerce équitable. Beaucoup de nos créateurs se positionnent sur ce créneau exigeant mais souvent porteur », constate Laurence Jones. PORTRAIT Des facteurs de risques impor tants Des problèmes de concurrence mais aussi d’accès aux locaux. « Le ticket d’entrée est difficile à obtenir puisque les loyers sont exorbitants. C’est un facteur de risque supplémentaire, car rien ne garantit un chiffre d’affaires conséquent », déplore Jocelyne Descottes, présidente du comité d’agrément. « Il y a une difficulté à réussir à faire vivre des activités de niche avec des charges aussi lourdes », confirme Laurence Jones. De même, les fonds de commerce restent très chers, ce qui entraîne des plans de financement plus importants qu’ailleurs (autour de 115 000 €). « Nous analysons avec attention les cessions de fonds de commerce car nous rencontrons des abus. Les membres du comité des engagements financiers de PIE sont très vigilants sur les aspects juridiques de la création d’entreprises et nos consultants se sont spécialisés sur ces questions imCarole Bourset mobilières. » epuis septembre 2007, les cyclobulles ont investi les rues de Paris, sur une idée originale de Stéphanie Kuss et Linda Ouamrane. « Notre concept : proposer aux Parisiens pressés, fatigués ou trop chargés, des microcourses dans le centre de la capitale. Nos cyclobulles déposent les passagers là ou ils le souhaitent pour un service porte à porte, iplômée d’une grande école de commerce (Essec), Lucie Porcher ouvrira en janvier 2009 un lieu dédié au bien-être des mamans et de leur bébé. Un concept original qui permettra aux jeunes mères, souvent surmenées, de prendre soin d’elles. « L’idée m’est venue en observant mon entourage. Se rendre dans un salon de coiffure ou un institut de beauté avec son enfant relève le plus souvent du parcours du combattant ! » À partir de ce constat, Lucie Porcher met en place Mum & Babe : dans une ambiance chaleureuse, le lieu accueillera un salon de coiffure, des cabines d’esthétique ainsi qu’un espace polyvalent pour des ateliers créatifs ou relaxants. Pendant que les mamans se feront dorloter – les pères sont également les bienvenus ! –, les enfants seront accueillis par une assistance maternelle qualifiée, dans un espace privilégié. Pour mettre en place ce projet ambitieux, Lucie Porcher – alors salariée de la Fédération française de tennis – prend un congé pour création d’entreprise. Puis elle s’adresse à PIE qui lui octroie en mai 2008 un prêt d’honneur de 30 000 €. « Tout s’est enchaîné très vite car la plateforme a été extrêmement réactive. » Mum & Babe s’installera, après d’importants travaux, rue Keller dans le 11e arrondissement. « Le choix du lieu n’a pas été facile car à Paris les places se font rares. Les locaux devaient réunir de nombreux critères, nécessaires au succès du lieu, notamment une surface Pousse-pousse à Paris C YCLOBULLE PROPOSE AUX PARISIENS UN MODE DE TRANSPORT ALTERNATIF, LUDIQUE ET ÉCOLOGIQUE À BORD DE TRICYCLES ÉLECTRIQUES . D PORTRAIT Objectif détente pour Mum & Babe UN INSTITUT DE BEAUTÉ QUI FAIT GARDERIE U NE ? IDÉE ORIGINALE PROPOSÉE PAR UNE JEUNE CRÉATRICE PARISIENNE . Lucie Porcher, créatrice de Mum & Babe. 4 D N o v e m b r e 2008 que ce soit pour un rendez-vous d’affaire ou du shopping. Nous proposons également nos services aux touristes pour des promenades insolites à travers Paris. » Les cyclobulles représentent donc un moyen de transport pratique, rapide et écologique mais également un espace publicitaire pour des entreprises désireuses de lancer une campagne d’affichage originale. Une idée brillante pour rentabiliser l’activité, même si « convaincre les annonceurs n’a pas été la partie la plus facile », concède Stéphanie Kuss. Ce projet novateur a permis aux deux créatrices d’être soutenues par PIE qui a accordé à chacune un prêt d’honneur d’au moins 150 m2. J’ai fait une sérieuse étude de marché avec statistiques à l’appui. Il s’est avéré que le 11e est un arrondissement familial où il y a beaucoup de naissances. Aux alentours de la rue Keller, il y a de nombreux commerces autour de l’univers de l’enfant. L’objectif de Mum & Babe est clair : de 8 000 €. Un an plus tard, l’entreprise se développe selon les attentes de ces deux jeunes chefs d’entreprises. « On est passé de cinq à sept cyclobulles. L’objectif pour 2009 est d’atteindre les vingt véhicules. » Autre défi : développer le périmètre de circulation. « Aujourd’hui, nos cyclobulles circulent seulement sur certains quartiers de la rive droite. Nous souhaiterions développer notre flotte vers Saint-Germain. » Comment expliquer le succès grandissant de Cyclobulle ? « Les gens sont séduits par le concept d’un transport propre et pratique. L’écologie est aujourd’hui dans l’air du temps. C’est un créneau porteur », reconnaît Stéphanie Kuss. Les retombées presse sont d’ailleurs excellentes. « Auparavant, je m’occupais des relations presse dans une agence de communication, cela m’a beaucoup aidée pour ma propre entreprise », reconnaît Stéphanie Kuss. « Nous avons aussi été lauréates du concours Cré’ACC de l’APCE, ce qui nous a permis d’avoir une visibilité et de nouer de nombreux contacts. » Se situer sur un créneau innovant présente donc de nombreux avantages. « Néanmoins, cela peut se révéler handicapant pour approcher les banques. C’est un domaine qu’elles ne connaissent pas et n’ont donc pas de points de comparaison. Les banquiers sont plus frileux par rapport à ce type de projet car ils considèrent parfois que cela représente pour eux un risque financier », C. B. reconnaît Stéphanie Kuss. www.cyclobulle.com devenir la destination détente du quartier ! L’originalité du lieu est pour Lucie Porcher « un véritable atout pour se faire connaitre et faire adhérer les gens. C’est un concept tendance mais surtout sympathique, ce qui a nettement fait pencher la balance auprès de nos différents interlocuteurs. » C. B. Telex ■ La déléguée générale de France Initiative, Anne Chatauret, nommée chevalier de la Légion d’honneur Cette distinction lui a été remise par Bernard Brunhes, président de France Initiative, au cours d’une cérémonie, le 14 octobre. « Par cette nomination, la République honore une professionnelle de talent qui, au long de sa carrière, a beaucoup œuvré pour l’intérêt général dans les domaines de l’emploi, du développement économique et, depuis qu’elle est avec nous, de la création d’entreprises. Au-delà de sa personne, c’est aussi le mouvement France Initiative qui se sent honoré et reconnu pour son action. » ■ Entrepreneuriat féminin : des conseils pour réussir ! Le 15 octobre, au Salon des micro-entreprises, France Initiative – par l’intermédiaire de Marc Olagnon, adjoint à la déléguée générale – a participé à une conférence sur « Entreprendre au féminin, ce qu’il faut savoir pour réussir », organisée par la Caisse d’épargne. Pendant deux heures, des professionnels de l’accompagnement (France Initiative, France Active et le Centre national d’information et de documentation des femmes et des familles) ont fait le point sur les différentes aides à destination des femmes entrepreneurs. Trois créatrices étaient présentes pour partager leur expérience et livrer leurs conseils pour réussir. Deux d’entre elles ont été soutenues par une plateforme : Abibatou Soumaré, créatrice de Confort et Sérénité, soutenue par EVOI, et Bérénice Louis, cofondatrice de la Cartoonerie, site Web de création et de diffusion de dessins animés, soutenue par Scientipôle Initiative. 5 la lettre F R A N C E n° 134 I N I T I A T I V E Rencontre minute Parrainage par consentement mutuel LA DIFFUSION DU SPEED-DATING ACCOMPAGNE LA MONTÉE EN PUISSANCE DU PARRAINAGE ET DU PROGRAMME DE FORMATION DES PARRAINS. LES EXEMPLES SE MULTIPLIENT. endons à César… C’est en Picardie que sont nées, fin 2006, les rencontres minutes parrainage (voir Lettre n° 113). Comme c’est la règle dans le speed-dating dont elles s’inspirent, il s’agit de permettre à des créateurs et à des parrains de se choisir mutuellement. La formule a depuis été reprise par d’autres plateformes. À l’occasion de la Semaine du bénévolat, Nantes Initiative organise, le 18 novembre, des rencontres de grande ampleur (50 couples devraient se former dans la soirée). Armor Initiative fait de même, le 20 novembre, en lançant son club parrainage. « Nous sommes fiers et heureux que l’idée ait été reprise par d’autres plateformes », affirme Vanessa Foulon, animatrice de Oise Ouest Initiative. C’est l’un des intérêts de faire partie du mouvement. » R ■ OISE APRÈS L A RENCONTRE Ces rencontres minutes n’en continuent pas moins de vivre dans leur territoire d’origine. Courant octobre, les trois plateformes de l’Oise ont renouvelé l’opération dans le cadre de l’opération « J’entreprends dans l’Oise ». Cette fois, il s’agissait de mettre en relation des porteurs de projets et des créateurs aidés depuis deux ans qui leur apportent leurs conseils. Une soirée a eu lieu à Beauvais, une à Compiègne et une dernière à Creil. « Des couples se sont formés pour une relation de parrainage À Beauvais, le 13 octobre. 6 avant la création, limitée dans le temps », raconte Olivier Bourdon, directeur de Oise Est Initiative. « Cette opération ne sera pas reproduite. En revanche, nous organisons des rencontres minutes entre créateurs aidés, pour qu’ils développent leurs affaires, et une rencontre minute parrainage par trimestre. » L’expérience montre qu’elles doivent s’accompagner d’un suivi du parrainage. « Nous recrutons un chargé de mission pour prendre en charge l’ensemble du suivi postcréation. Cela nous permettra de mieux suivre les parrainages », explique Vanessa Foulon. À Oise Est Initiative, un membre du comité d’agrément, Marc Lafon, ancien dirigeant d’entreprise aujourd’hui parrain, vient d’être désigné comme le référent parrainage. Une des premières décisions est de finaliser la mise en place du parrainage dans une cérémonie officielle, avec signature de la charte de parrainage. La première aura lieu pendant la manifestation régionale de la Semaine du bénévolat, le 18 novembre. ■ HAUTE-VIENNE INITIATIVE MISE SUR LE CHOIX RÉCIPROQUE Réussir à former 21 tandems créateurparrain en une soirée : c’est le bilan de la soirée minute parrainage organisée le 7 octobre dernier par Haute-Vienne Initiative (HVI). « Le résultat va au-delà de nos espérances », reconnaît Serge Ghozi, vice-président de la plateforme. Par tables de six, parrains et filleuls ont échangé deux par deux, et de façon tournante, pendant un quart d’heure, avant d’évaluer leur interlocuteur selon une grille. Le choix s’est fait ensuite selon les affinités. « Le parrainage est trop souvent subi par les nouveaux entrepreneurs, qui le comprennent mal », explique Julien Jeauffroy, chargé de mission à HVI. De 30 à 40 % des nouveaux entrepreneurs refuseraient même cet appui. Il avance une explication : « Certains de nos parrains ont l’habitude de choisir leur filleul selon les seuls critères du secteur d’activité ou de la localisation du nouvel entrepreneur. À l’arrivée, leur intervention peut être mal perçue. Avoir été choisi par un créateur donne une bien meilleure légitimité au parrain. » La plateforme a constitué l’essentiel de son réseau de parrains grâce à deux associations : AGIR abcd (l’Association générale des intervenants retraités, actions des bénévoles pour la coopération et le développement) et ABEL (Aide bénévole à ceux qui entreprennent en Limousin). La soirée était l’occasion d’accueillir d’autres parrains. Plus de mille chefs d’entreprises avaient été invités à cette soirée, ouverte par le président de la plateforme, et à une présentation rapide du parrainage. « Il fallait que les échanges commencent très vite, quitte à répondre ensuite aux questions individuelles », poursuit Julien Jeauffroy. Lui-même a beaucoup échangé avec les plateformes de Picardie avant de passer à l’acte. Cette soirée témoigne de la montée en puissance du parrainage dans les plateformes France Initiative et de sa nouvelle dimension. « Elle fait prendre conscience au parrain qu’il n’est pas seul et elle rattache le parrainage à l’action de la plateforme », analyse Serge Ghozi. Depuis les premières soirées, la formation des parrains est passée par là. Une dizaine de bénévoles de Haute-Vienne l’ont suivi. « Beaucoup de parrains pensent qu’ils savent faire naturellement. Or, dans la plupart des cas, ils ne connaissent rien du parrainage », poursuit le vice-président, lui-même parrain de six N o v e m b r e créateurs d’entreprises. « La formation nous a appris à nous méfier de notre directivité naturelle. » Comme lui, des bénévoles ont découvert l’écoute passive, le coaching. Pour beaucoup, l’intérêt humain, mais aussi professionnel pour les parrains en activité, de ce programme est évident. L’un d’eux, banquier en activité, va jusqu’à affirmer : « Je suis en train de réapprendre mon métier. » ■ RENNES INITIATIVE OUVRE SON COACH CLUB Il s’est passé un événement incongru pendant l’Open de tennis de Rennes, le 9 octobre, en fin de journée. Rennes Initiative a profité de l’occasion pour lancer un « Coach club », son club des parrains, en bénéficiant de l’invitation dans l’espace VIP du tournoi que lui avait offerte la société Org’Events, organisateur du tournoi, en remerciement du soutien apporté par la plateforme à la création de l’entreprise en 2005. En associant la plateforme Pays de Fougères Initiative à cette opération. 35 personnes étaient présentes, dont une bonne moitié de nouveaux chefs d’entreprises. « Nous voulions concilier un moment de convivialité et d’échanges tout en apportant du contenu à nos invités », explique Alain Quais, président de Rennes Initiative. « Jean-Pierre Quiblier, administrateur de la plateforme qui dirige un cabinet de conseils en ressources humaines, a animé une conférence sur le coaching, terme que nous préférons à celui de parrainage. Notre souhait, c’est de rendre ce Coach club attractif, de renouveler l’opération et d’attirer d’autres chefs d’entreprises. » Dans l’assistance, huit nouveaux parrains venus du Centre des jeunes dirigeants (CJD) ont découvert à la fois la plateforme et le parrainage. Leur présence est le résultat d’un nouveau partenariat avec Rennes Initiative, formalisé pendant la soirée. En réalité, ils seront même quatorze du CJD à étrenner leur nouveau rôle dans les prochains jours. Pour Guillaume Thomas, membre du bureau du CJD de Rennes, l’explication est simple : « Nous partageons avec Rennes Initiative une même approche du parrainage et de l’engagement dans la cité. Nous sommes au service des autres et nous nous retrouvons bien dans les valeurs de la plateforme. Notre action s’inscrit dans la durée. » Le 27 octobre, une deuxième réunion devait permettre de constituer les quatorze couples parrain-filleul, sans doute avec la technique du speed-dating, déjà utilisée à Rennes en avril 2008. « Pas question d’imposer des tandems, affirme Alain Quais. Nous souhaitons que les deux protagonistes soient complémentaires et que chacun y trouve son compte. » Rennes Initiative affiche un taux de 30 % de créateurs parrainés, avec une trentaine de parrains engagés, mais ambitionne d’atteindre 40 à 50 % d’ici à la fin de l’année. La plupart des parrains suivent la formation au parrainage mis en place par France Initiative. « Au démarrage, les avis étaient partagés, reconnaît le président de la plateforme. Mais le contenu s’est révélé très profitable. Le coaching intéresse beaucoup nos parrains, qui y voient un intérêt dans leur vie professionnelle. S’il y a possibilité de bénéficier d’une session supplémentaire, nous sommes preneurs. » Réponse de Gyl Coppey, qui pilote cette formation : « Nous pouvons encore organiser huit sessions pour une ou plusieurs plateformes. » Avis aux amateurs… 2008 À gauche : pendant le speed-dating de Haute-Vienne Initiative. À droite : Jacques Fillet, président de la plateforme (à gauche sur la photo), lance la soirée. L’animation a été confiée à de récents lauréats de Haute-Vienne Initiative, qui ont proposé de donner un coup de main à la plateforme. Jean-Michel Mestres À gauche : lancement du Coach club à Rennes. À droite : Alain Quais, président de Rennes Initiative, et les deux dirigeants d’Org’ Events. 7 N o v e m b r e 2008 n° 134 la lettre Telex ■ La Société générale donne Quartiers sensibles Un guide pour l’action FRANCE INITIATIVE MET EN CHANTIER UN GUIDE MÉTHODOLOGIQUE. a quasi-totalité des zones classées « Politique de la ville » sont couvertes par une plateforme France Initiative. Soit 686 des 751 zones urbaines sensibles (ZUS), 379 des 416 zones de rénovation urbaine et 98 des 100 zones franches urbaines. 157 plateformes sur 241 sont concernées. Difficile néanmoins de chiffrer leur activité sur ces quartiers. Une enquête récente permet d’affiner la photographie : les 53 plateformes qui ont répondu au questionnaire ont soutenu en 2007 235 projets de création ou de reprise d’entreprises dans ces quartiers. Un chiffre qui traduit le souhait des plateformes les plus volontaristes d’adapter leurs façons de faire aux caractéristiques de ces quartiers. Pour soutenir la création dans des ZUS, les acteurs sont convaincus qu’il faut dépasser le mode d’intervention habituel. Ne serait-ce que pour aller au-devant des habitants, souvent éloignés des réseaux d’acteurs, parfois de l’idée même de création. Cela suppose de participer aux comités techniques de ces zones, de développer des services de proxi- L mité, de mener des actions de sensibilisation, de participer à la mise en place de fonds et d’adapter les services. L’enquête met en évidence le nombre croissant d’actions : 44 plateformes disent avoir adapté leurs façons de faire au premier semestre 2008 alors qu’elles n’étaient que 24 en 2006. France Initiative a décidé d’aller plus loin avec un guide méthodologique pour affiner le profil des créateurs aidés, approfondir la connaissance des pratiques et mieux cerner les conditions d’implication des banques. « L’outil doit permettre aux plateformes d’analyser leur environnement et leurs pratiques et de mettre en œuvre des plans d’action et des recherches de financement », explique Gyl Coppey, chargé des politiques publiques à France Initiative. « Il s’agit aussi d’améliorer la capacité des plateformes à impliquer les élus locaux. » Vingt plateformes vont être interviewées et leurs pratiques, analysées. Parallèlement, trois plateformes franciliennes (Seine Amont Initiative, Plaine Initiatives et Est Val-d’Oise Initiative) vont être associées J.-M. M. à la construction du guide. la parole aux créateurs et aux réseaux C’est un banquier qui le dit, JeanFrançois Sanmarcelli, directeur de la banque de détail du groupe Société générale, devant 500 créateurs en puissance, au Salon des micro-entreprises : « Faites-vous accompagner ! » Et, en ces jours de krach, d’ajouter un credo : « Nous continuons de prêter et de jouer nôtre rôle de financeur de l’économie ! » La manifestation de la Société générale (« Les coulisses de la création d’entreprise »), a fait la part belle aux réseaux d’accompagnement : les chambres de commerce et de l’industrie, les chambres de métiers et de l’artisanat, les Boutiques de gestion, les experts-comptables et France Initiative, représenté par Anne Chatauret. JeanMarc Durand, responsable du développement d’Oséo, est allé jusqu’à lancer : « Les réseaux mis ensemble permettent aux créateurs de bénéficier, en France, du meilleur accompagnement du monde ! » Les vedettes étaient les cinq créateurs qui ont témoigné, sur la scène ou par le biais de portraits vidéo. Quatre d’entre eux, choisis par la Société générale, partenaire de France Initiative, étaient accompagnés par des plateformes : Nathalie Tardivel, créatrice d’une franchise de services à la personne (Essonne Initiative) ; Eddie Kounougous, créateur d’une société de transport de personnes à moto, et Sandrine Denoual, créatrice d’un site de livraison de cadeaux (Hauts-de-Seine Initiative) ; enfin, Brahim Branki, créateur d’un restaurant de poisson (Mantois/ Nord-Ouest Yvelines Initiative). DIRECTRICE DE LA PUBLICATION LE CRÉDIT MUTUEL S’ENGAGE Anne Chatauret RÉDACTEUR EN CHEF Le Crédit mutuel veut s’associer aux actions dans les quartiers : « Nous souhaitons jouer un rôle similaire à celui que nous avons joué dans les zones rurales délaissées. C’est un enjeu fort car il y aura, à l’avenir, plus de créations dans ces quartiers qu’ailleurs », explique Albert Roudaut à la Confédération nationale. « Ces expérimentations nous obligent à travailler concrètement avec des partenaires. Si des bonnes pratiques voient le jour, nous les généraliserons. » Les sites de Nantes, Besançon, Sarcelles, Saint-Brieuc, Mulhouse, Roubaix et Bordeaux sont pressentis. Agences bancaires et plateformes ont carte blanche pour inventer ensemble. 8 Jean-Michel Mestres ([email protected]) RÉDACTION Union Européenne Carole Bourset ([email protected]) MAQUETTE • RÉALISATION Edire (Barbara Starita • Sylvie Truffaut) PHOTOS A & MB • Annaïk • Michel Barbé SARL (p. 5) • Jean-Marc Pettina/Caisse des Dépôts (p. 8) • DR IMPRESSION Imprimerie Mouquet 93350 Le Bourget FRANCE INITIATIVE 55, rue des Francs-Bourgeois 75181 Paris cedex 04 • TÉL. 01 40 64 10 20 • FAX 01 43 20 58 34 EMAIL [email protected] • SITE INTERNET www.france-initiative.fr ISSN 1951-9672