Rapport économique

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Rapport économique
Formulaire CH@WORLD: A754
Représentation suisse à: Luanda
Pays: Angola
Date de la dernière mise à jour: 09.12.2011
Rapport économique
1. Appréciation des problèmes et enjeux économiques
1.1. Contexte politique
A peine sortie (en 2002) d’une guerre fratricide, qui aura duré 27 ans et a laissé derrière elle un pays
totalement ravagé et exsangue, l’Angola s’attelle, à grands frais et à pas de géant, à la reconstruction
du pays.
Bien gérer les recettes pétrolières et minières, réhabiliter l’ensemble des infrastructures
détruites par les conflits et lutter contre la pauvreté sont les défis à relever par l’Angola.
L’énorme potentiel, notamment en ressources naturelles, intéresse beaucoup les investisseurs
étrangers et particulièrement les compagnies pétrolières internationales et ses sous-traitants. D’autre
part, l’Angola doit pratiquement tout importer pour pouvoir faire face à une demande croissante en
biens d’équipement et en biens de consommation.
Cela étant, le miracle angolais se base aussi sur la stabilité politique de son gouvernement. Après les
législatives de 2008, remportées par une écrasante majorité (81,6 %) par le MPLA du Président
José Eduardo dos Santos, le pays s’est doté en février 2010 d’une nouvelle constitution. Lors de sa
promulgation, le Président annonçait la tenue des prochaines élections générales, scrutin qui aura
finalement lieu en 2012, en concomitance avec la fin de la législature en cours. La nouvelle
constitution, qui dans son ensemble reflète les aspirations plutôt du MPLA que de la population,
permet à l'actuel Président d'asseoir un peu plus son pouvoir. En effet, le leader du parti ayant
remporté les législatives devient de facto président. L’élection indirecte du chef de l’État pour un
mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois, permet à Dos Santos de rester au pouvoir au
moins jusqu’aux prochaines élections en 2012, tout en gardant une porte ouverte pour deux
autres mandats (théoriquement, donc, jusqu’en 2022 !). La question qui se pose aujourd’hui est de
savoir si dos Santos briguera un nouveau mandat et dans l’affirmative pour combien de temps.
L’UNITA, le principal parti d’opposition, a boycotté le processus constitutionnel. Sa défaite aux
législatives de 2008 a considérablement réduit son poids au parlement, témoignage du manque de
lignes directrices d’un parti qui peine à faire face à la puissante machine du MPLA.
Des mouvements de protestation populaires ont marqué la vie politique de 2011. A l’approche des
élections présidentielles (fin août/début septembre 2012), la tension monte et les critiques fusent. Les
jeunes, mais aussi une partie de la classe moyenne angolaise, exigent des réformes; les premiers à
cause d’un manque de perspectives face au chômage persistant malgré le boom économique que
connaît le pays, les deuxièmes mécontents de promesses électorales non maintenues. Et en toile de
fond, on retrouve le niveau exorbitant du coût de la vie.
En politique économique étrangère, ce sont les intérêts de la société nationale du pétrole Sonangol en
Namibie, au Congo, au Mali, au Gabon, en Guinée équatoriale, à São Tomé e Principe au Cap-Vert,
en Irak ou au Portugal, mais aussi en Suisse, qui confèrent au pays son poids international. On
dénote un réchauffement des relations avec l’Afrique du Sud, conséquence d’une meilleure intégration
de l’Angola au sein de la SADC.
1.2 Cadre socio-économique
Malgré des résultats spectaculaires, avec une croissance parfois à deux chiffres ces dernières
années, la situation sociale et humanitaire reste précaire. La guerre civile a entraîné un déplacement
massif de la population vers les centres urbains et surtout vers la capitale. Celle-ci compte entre
quatre et cinq millions d’habitants (presque ¼ de la population du pays), alors que ses infrastructures
étaient conçues pour 600'000 personnes. Il en résulte une ville défigurée, dont l’urbanisation sauvage
et incontrôlée cause d’énormes problèmes d’hygiène, de viabilité, d’assainissement d’eau, de récolte
des ordures ménagères, de fourniture d’électricité, etc. Il s’agit d’un énorme défi pour le gouverneur
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de la province de Luanda, un enjeu qui peut aussi receler de bonnes possibilités de business, car
dans ces domaines spécifiques beaucoup reste à faire en Angola.
Le manque de logements sociaux, les agaçantes coupures journalières d’électricité, une
distribution d’eau potable défaillante, l’emploi et la formation des jeunes constituent le talon
d’Achille de la politique du gouvernement et forment le socle des revendications populaire. Les
liens entre la production de pétrole et les autres secteurs de l’économie demeurent encore très limités
et les ressources tirées des hydrocarbures ne génèrent que peu d’emplois. C’est ainsi que le
secteur informel urbain emploie plus de 50 % de la population active ; une armada de plusieurs
centaines de milliers de vendeurs ambulants.
Le Sida en Afrique australe est un autre facteur socio-économique très important. Contrairement à ses
voisins et malgré une faible couverture sanitaire, l’Angola présente un taux de séropositivité
relativement bas (3 %), mais les séropositifs sont en hausse constante. D’autre part, le conflit a aussi
provoqué la destruction de 60 à 70 % des infrastructures, notamment dans le domaine de la santé, si
bien que plus de la moitié de la population a difficilement accès à des soins médicaux de base et
même à l’eau potable. Le taux de mortalité infantile a certes baissé depuis la fin de la guerre civile il y
a huit ans, mais il demeure élevé (116/1000 selon le Ministre de la santé). Les rubriques éducation
(8 %), santé (3.8 %) protection sociale (12.8 %) habitat (4.9 %) etc. sont en augmentation dans le
1
budget de l’Etat 2011 et dépassent ainsi les 30 % .
L’Angola est aussi un des pays les plus affectés par les mines antipersonnel, lesquelles
constituent un frein au développement de l’économie agro-pastorale et touristique.
1.3 Cadre macro-économique : la croissance retrouve des couleurs
L’Angola a connu une croissance économique unique en Afrique subsaharienne et se classe
aujourd’hui au 3ème rang après l’Afrique du Sud et le Nigeria. L'économie angolaise devrait reprendre
2
des couleurs en 2011 (est.+ 3.7 %) après avoir subi un fort ralentissement en 2009 qui s’est soldé
par un maigre + 0,9 % et en 2010 avec, pour l’Angola, un décevant + 3.4 %. Cette chute brutale,
comparée aux années avant la crise de 2008, a été le résultat de la baisse des cours du pétrole,
laquelle a entraîné, en 2009, une diminution des réserves monétaires de l’ordre de 30 % et une
dévaluation de 25 % du kwanza, la monnaie nationale. Par contre, la diminution des recettes, suite à
la baisse de la production de pétrole, (de 1.72 Mb/jour au premier semestre 2011, au lieu des 1.9
Mb/jour prévus par le budget) a été en partie rattrapée par l’augmentation du prix du brut.
Cet embellie qu'on enregistre en 2011 et le démarrage en janvier 2012 du projet LNG (Liquified
Natural Gas de Soyo, au nord du pays) améliorent à terme les perspectives de croissance pour
2012 (12 % selon l’exécutif, 10.8 % selon le FMI).
1.3.1. Finances / politique fiscale / politique monétaire
Le Kwanza s’est ensuite stabilisé en 2011 grâce à une politique monétaire rigoureuse dictée par la
mise en œuvre de l’accord Stand By (novembre 2009) avec le FMI. Il s’agit d’une tâche ardue pour les
responsables du Ministère des finances et de la Banque Centrale, mais on dénote une volonté du
gouvernement à vouloir restaurer la confiance envers sa politique budgétaire et fiscale après la
débâcle de 2008/2009 relative à l’accumulation d’arriérés de paiement au détriment des entreprises
de construction. Les arriérés ont été entretemps épurés et les dernières tranches devraient être
réglées au cours du premier semestre 2012. La dette globale et le solde des arriérés de l’Angola
3
s’établissent respectivement à 26.1 Mds USD et 1.8 Md USD .
Le gouvernement s’est fixé comme objectif de réduire l’inflation, l’éternel problème de l’économie
angolaise, de 15.3 % en 2010 à 10 % en 2012. Cet un objectif très ambitieux compte tenu du
mécontentement de la population relatif à la cherté du coût le la vie qui laisse au gouvernement peu
de marge de manœuvre pour baisser les subventions sur les carburants, l’électricité, l’eau, les
transports publics, les médicaments et quelques denrées alimentaires de base. Même si l’introduction,
1
Perspectives Économiques en Afrique (2011)
2
Discours du Président sur l’état de la nation, 17.10.2011. Le country report de l’Economist Intelligence Unit d’octobre 2011 prévoit encore une
croissance réelle de 6.1 %.
3
La dette globale de l’Angola, intérieure et extérieure, est de 26,108 Mds USD, dont 15,074 Mds USD de dette publique extérieure garantie, 8,29
Mds USD de dette publique interne contractée (obligations et bons du Trésor) et 2,745 Mds USD de dette interne au titre des arriérés
domestiques. Le montant des arriérés domestiques reconnus par l’Etat pour 2008-2009 s’élevait à 6,8 Mds USD, contre 9 Mds USD réclamés.
Après vérification avec les entreprises et transfert d’une partie à SONANGOL, 3 Mds USD ont été réglés à fin 2010 et 900 Mio USD en avril 2011.
Le solde des arriérés (1,84 Md USD) sera acquitté par tranches mensuelles d’ici à fin 2011 (Service économique de Luanda Lettre Pays – Angola
– N° 104 Ubifrance)
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en octobre 2011 par la Banque Centrale d’un taux directeur «benchmark interest rate» devrait
permettre à moyen terme d’augmenter la transparence de la politique monétaire et de stabiliser les
prix, la forte dépendance aux importations risque de compromettre l’objectif de 10 % ; la plupart des
observateurs table donc sur une hausse des prix de +13.9% en 2011 et +11.2% en 2012.
Bien qu’en retard, le gouvernement a su mettre un frein à l’hémorragie des réserves en devises
provoquée en 2009 par la baisse des cours du brut. Ces réserves ont atteint en juillet 2011 la somme
4
de 22.6 Mds USD ou l’équivalent de 5.1 mois d’importations. Les agences de notation internationales
ont revu à la hausse la note de l’Angola (BB-, pour S&P et Fitch, Ba3 pour Moody’s).
1.3.2. Secteur bancaire
Grâce à des années uniques de croissance, les opérations bancaires et les services financiers se sont
accrus de manière spectaculaire. L’Angola compte vingt-trois banques commerciales qui
accompagnent le processus de développement des secteurs non pétroliers de l’économie, surtout
dans le bâtiment et les travaux publics.
ème
Classée 8
au palmarès des plus grandes banques d’Afrique par la revue African Business avec
des actifs bancaires proche des 30 Mds USD au total, l’Angola a bien progressé depuis la fin de la
guerre en 2002. Le taux de bancarisation reste encore faible, mais en nette progression ; l’ouverture
de la Bourse de Luanda vient (encore une fois) d’être reportée. Le crédit bancaire a souffert d’une
conjoncture morose suite à l’inévitable rééchelonnement des arriérés de paiement envers les
entreprises de la construction.
L’Angola envisage toujours la création d'un fonds souverain financé sur les revenus pétroliers, mais le
débat, pour l’instant, se dirige plutôt sur l'opportunité d'engager davantage de moyens en créant
d’abord un fonds (équivalent à 100'000 b/jour de production pétrolière) pour soutenir une politique
anticyclique favorisant des investissements dans les domaines de l’électricité et de l’eau.
Durant les deux années à venir, l’Angola mettra tout en œuvre pour, d’une part, « dé-dollariser » le
secteur non-pétrolier, et d’autre part – et ça c’est la grande nouveauté qui devrait intéresser le secteur
bancaire suisse – elle prépare un projet de loi relatif à l’intégration dans le système bancaire du
pays de l’ensemble des transactions financières du secteur pétrolier. Toute commande de biens
d’équipement et de services sur place ou à l’étranger ainsi que toute transaction fiscale devra, à
moyen terme, transiter par un compte bancaire angolais. Les transactions seront effectuées en
5
monnaie locale (Kwanza) .
La question, et pas la moindre, qui se pose à ce stade est celle de savoir si les banques de la place
(Banque Centrale comprise) seront à la hauteur de la tâche, car le secteur pétrolier ne tolère
aucun retard, aucune panne ou tergiversation dans leurs transactions.
Une loi relative à la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme (loi12/2010) a
été promulguée en juillet 2010. Cette loi, qui nécessite encore de passablement d’amendements en
vue de se conformer au cadre juridique du GAFI, a déjà déployé ses effets avec la fermeture d’une
grande chaine de distribution à capitaux libanais. La création récente d’une financial intelligence unit
intersectorielle, située au sein de la Banque Centrale, devrait lui permettre de mieux assoir son
autorité dans la lutte contre la corruption, l’éternel fléau du pays, et la fraude fiscale. De l’avis d’un
expert, les banques éprouvent encore beaucoup de difficultés à s’adapter aux standards
internationaux de compliance.
1.3.3. FMI
Suite à la crise déclenchée en 2008, le pays s’est vu obligé de renouer avec la FMI. Luanda a obtenu
en novembre 2009 le premier prêt du FMI de son histoire, de 1,4 Mds de USD, et s'est engagé en
échange à mener une politique de réformes économiques pour favoriser la croissance du secteur non
pétrolier. Le programme est axé sur le renforcement de la gestion des finances publiques par le
biais d’un Budget austère et sur des orientations politiques précises relatives à la gestion
ème
monétaire et fiscale. Le 9 novembre, à l’issue de la procédure concernant la 5
revue de l’accord
6
de 2009, le FMI a accordé une nouvelle tranche de crédit de 134.8 Mio USD. Tout en félicitant le
gouvernement pour les progrès réalisés dans le cadre du programme de réformes et de stabilisation,
4
5
6
http://www.imf.org/external/pubs/ft/scr/2011/cr11346.pdf
http://www.angoladigital.net/negocios/index.php?option=com_content&task=view&id=4157&Itemid=47
http://www.imf.org/external/np/sec/pr/2011/pr11405.htm
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le FMI demande un effort particulier dans la gestion des revenus du pétrole, notamment en ce qui
concerne l’opacité des « quasi-fiscal operations » de la Cie d’Etat Sonangol. La gestion des finances
publiques et la transparence exigent également des progrès a indiqué le FMI.
2. Accords économiques internationaux, régionaux et bilatéraux
2.1 Politique et priorités de l'Angola
En tant que membre de nombreuses enceintes internationales et régionales, l’Angola s’efforce de
jouer un rôle plus influent dans sa politique multilatérale, mais se heurte souvent aux faiblesses de
ses institutions. Le système onusien n’intervient en Angola qu’à hauteur de 0.2 % du budget de l’Etat.
Par contre, la collaboration au sein de la SADC et de la CPLP prend toujours plus d’ampleur.
L'Angola est membre des organisations internationales et régionales suivantes :
• Organisation des Nations Unies ONU (PNUD, HCR ; UNICEF, FAO, OMS)
• Union Africaine UA
• Commission économique pour l'Afrique – CEA
• Organisation internationale du travail – OIT
• Organisation internationale de l'aviation civile – ICAO
• Organisation maritime internationale – OMI
• Organisation internationale de normalisation – ISO
7
• Organisation mondiale du commerce – OMC
• Organisation mondiale de la propriété intellectuelle – WIPO
• Union postale universelle – UPU
• Agence internationale à l'énergie atomique – AIEA
• Fonds Monétaire international FMI
• Banque Mondiale (y.c. IDA et IFC)
• Banque Africaine de développement
• Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole – OPEP
• Communauté des pays d'Afrique australe pour le développement – SADC
• Communauté des pays de langue portugaise – CPLP
• Communauté économique des pays d'Afrique centrale – CEEAC/ECCAS
• Commission du Golfe de Guinée (dont le siège est à Luanda)
• Membre du Forum on China-Africa cooperation FOCAC
• Nouvelle alliance pour le développement de l'Afrique – NEPAD
• Association des Pays Africains Producteurs de diamants – ADPA (dont le siège est à Luanda)
Forum on China-Africa cooperation FOCAC
Comme dans beaucoup d’autres pays d’Afrique, la présence chinoise est incontournable en
Angola. Le pays a mis en œuvre un programme national de reconstruction et de développement très
ambitieux, dont la Chine représente le partenaire clé. Les relations entre les deux pays se sont
8
considérablement renforcées avec l’octroi par la China Eximbank, le China International Fund , la
9
Banque de Chine et autres institutions, d’un montant d’environs 14,5 Mds USD . Les projets financés
par les Chinois (en grande partie oil backed) touchent tous les domaines économiques (énergie, eau,
éducation, santé, télécommunications, celui de la construction de logements (immense projet national
qui prévoit en quatre ans la construction d’un million et demi de logements), routes et chemins de fer
10
(exemple le projet Ango-Ferro 2000 . Ce dernier mérite d’être mentionné, car il implique la
réhabilitation de 3’100 km de voies ferrées (dont la fameuse ligne de Benguela reliant le port de
Lobito à la frontière orientale avec la Zambie et la RDC long de 1'336 km). Le contrat, accordé à la
société des chemins de fer China Railway 20, compte parmi les projets d’infrastructure les plus
importants jamais accordés à une entreprise chinoise en Angola. Ce corridor reliera,
vraisemblablement fin 2012, le « copper belt », à cheval entre la Zambie et la RDC, et le port de
Lobito en Angola, désenclavant une des régions parmi les plus riches en minerais au monde.
7
L'Angola est membre de l'OMC, mais n'est pas signataire du 'General Procurement Agreement - GPA' par lequel les parties s'engagent à
procéder par appel d'offres public à partir d'un certain montant contractuel."
8
http://www.economist.com/node/21525847
9
Interview de l’Ambassadeur de Chine, Zhang Boljun, Journal de Angola, 21.3.2011
10
Evaluation des engagements de la Chine en Afrique dans le cadre de la FOCAC, Centre d’études chinoises, Université de Stellenbosch,
janvier 2010, Angola, page 21 ff
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L'Angola est membre de la CEEAC, de la Conférence pour la paix et la sécurité dans les Grands Lacs
et de la SADC, dont elle a pris la Présidence en août 2011. Au sein de la SADC, elle se place en
"compétition" avec l'Afrique du Sud pour une hégémonie (politique et sécuritaire) régionale, d'où un
intérêt, dans le passé, plus poussé vers l'Afrique Centrale que vers les pays membres de la SADC.
Après le départ de Mbeki, les relations avec l'Afrique du Sud s’améliorent, tant au niveau institutionnel
- visite de Zuma à Luanda en 2008 (en sa qualité de leader de l’ANC) et en 2009, visite (une des
rares !) de dos Santos en RAS en décembre 2010 - qu’au niveau économique. Plusieurs accords de
coopération - urbanisme et construction, agriculture, développement rural et pêche,
télécommunication, transports, énergie et eau, culture ou déclarations d’intention (finances) ont été
signés -. Seul bémol au tableau : l’Angola cherche à protéger son industrie naissante (en premier lieu
matériaux de construction et agricole) et par conséquent n’est pas encore membre à part entière
de la Zone de libre échange de la SADC.
Etant donné sa vulnérabilité aux chocs des cours du pétrole, l’Angola a rejoint l’Organisation des pays
exportateurs de pétrole OPEP en 2007 en tant que douzième membre du cartel pétrolier. Cette
enceinte internationale est très importante pour l’Angola, (en 2010 elle a assumé son premier mandat
à la tête de l’Institution), qui par ce biais vient d’acquérir une stature internationale remarquable.
L’Angola est un membre très actif de la Communauté des pays de langue portugaise – CPLP,
dont elle a assumé la Présidence en juillet 2010. L’Angola veut que la CPLP joue un rôle plus
important dans la solution des conflits (le doyen Dos Santos est très respecté), la protection des
citoyens (l’Angola comme puissance sécuritaire redoutée) et l’appui au développement de la
coopération économique entre états membres (l’Angola comme puissance économique
régionale).
2.2 Accords économiques bilatéraux
2.2 1 Allemagne: visite de la Chancellière A. Merkel
Avec l’embellie économique, l’Angola est à nouveau très courtisé par les Chancelleries européennes,
asiatiques et américaines La visite de la Chancelière allemande en juillet 2011 se situe dans la suite
logique de la visite du Président angolais à Berlin en 2009. Après la chute du mur, en effet, les étroites
relations qui existaient entre l’ex RDA et l’Angola ont subi un sérieux ralentissement. En 2010, les
échanges commerciaux entre les deux pays n’ont pas dépassé les 500 Mio EUR (800 Mio EUR en
2008), ce qui classe l’Allemagne en 12ème position des partenaires commerciaux de l’Angola. Peu
comparé aux échanges d’autres acteurs européens et notamment le Portugal (2.4 Mds EUR), la
France (2.23 Mds EUR) ou l’Espagne (750 Mio EUR).
Les entretiens ont porté principalement sur l’économie et notamment la livraison de 6 à 8 navires
garde-côtes pour la sécurisation des frontières maritimes, une joint venture au niveau des
télécommunications (l’Angola investit dans un vaste réseau national de câbles à fibre optique), ainsi
qu’un investissement au niveau d’un centre de catering de Lufthansa. Les entreprises allemandes de
la branche ont été invitées par le Président dos Santos à participer à l’équipement de trois barrages
hydroélectriques (des contrats qui pourraient dépasser 1 Md de USD). De son côté la Chancelière lui
a fait part de l’intérêt de l’Allemagne à établir un partenariat énergétique.
2.2.2 Autres visites
Outre la visite de la Chancelière Merkel, on mentionnera celle de la Présidente du Brésil Dilma
Rousseff (highlight : passage en revue du plan pluriannuel de coopération économique, scientifique et
techniques, nouvelle ligne de crédit), celle du ministre des affaires étrangères brésilien, Antonio de
Aguiar Patriota, celles du nouveau Premier Ministre portugais, Pedro Passos Coelho et de son
Ministre des affaires étrangères, Paulo Portas, celle du coordinateur chargé des affaires
internationales pour l’énergie et envoyé spécial de la secrétaire d’Etat USA, Carlos Pascual ainsi que
plusieurs visites de hauts dignitaires chinois, japonais, français, norvégiens ou russes pour ne
mentionner que les plus importants. Ces visites sont très souvent accompagnées de délégations
commerciales.
2.2.3 Principales lignes de crédit octroyées à l’Angola (liste non exhaustive)
A côté de la Chine et du FMI on retrouve la France (env. 2 Mds USD + ouverture de la garantie à
l’exportation COFACE d’une valeur de 400 Mio EUR), l’Allemagne (1.7 Md USD), l’Espagne (800 Mio
EUR + 500 Mio EUR garantie à l’exportation), le Portugal (1.6 Md EUR en partie utilisée pour le
remboursement d’arriérés de l’Etat angolais envers des compagnies de construction portugaises), le
Brésil (1 Md USD, 5 Mds en négociation).
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2.3 Perspectives pour la Suisse
Un accord de promotion et protection des investissements entre la Suisse et l’Angola a été
paraphé en novembre 2006. Il n’est pas encore entré en vigueur malgré sa publication dans la
Feuille officielle de la République d’Angola (Diário da República I Série – N° 166 du 2.9.2009,
Résolution du Conseil des Ministres N° 73/09), suit e à l’ouverture de l’Ambassade de Suisse à
Luanda. Il doit d’abord être signé par les deux parties et ensuite ratifié. L’Angola a aussi signé des
accords de protection des investissements avec plusieurs pays, notamment européens, tels que le
Portugal (1997), le Royaume-Uni (2000), l’Italie (2002), l’Allemagne (2003), la France (2008) et
l’Espagne (2008).
Conscient de devoir diversifier son économie, l’Angola mise sur un vaste programme susceptible de
relancer le secteur de l’industrie de transformation. C’est ainsi que 2 pôles industriels (appelées zones
économiques exclusives ZEE) sur une dizaine de prévus à long terme, ont vu le jour à proximités de
ports, le premier à Viana (la zone industrielle de Luanda) et le deuxième à Catumbela, pas loin du port
de Lobito, terminus du chemin de fer de Benguela reliant le « copper Belt » à la mer.
Sonangol Investimento Industrial, avec une ligne de crédit d’env. 50 Mio USD, est en train d’investir
lourdement dans l’espoir d’attirer des partenaires étrangers (industries de la construction, matériel
électrique, constructions métalliques, chimie - peintures, vernis -, fibre optique et matériel IT). Afin de
11
combler son déficit en matière de production d’électricité (le taux d’électrification n’est que de 33 % )
l’Angola a prévu d’investir 17 Mds USD d’ici 2016 ! Il s’agit d’un vaste programme de réhabilitation
et l’équipement d’une dizaine de barrages hydro-électriques, d’env. 4600 km de lignes d’HT et
d’environ 2400 km de lignes de distribution. Pour faire face à ces financements, l’Angola vise un
partenariat en PPP et vient de promulguer une nouvelle loi à cet effet.
Cette programmation tardive n’arrivera pas à combler à temps les besoins croissants de la demande
en énergie électrique, avec comme conséquence des coupures sectorielles journalières pénalisantes
pour l’appareil productif.
2.3.1. Potentiel de discrimination
L’absence d’un accord de double imposition et le peu d’empressement de la part des Angolais
en ce qui concerne la conclusion de l’accord de promotion et protection des investissements
pourraient, à terme, pénaliser les exportateurs et les investisseurs suisses.
L’Angola cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement et ne poursuit aucune stratégie
discriminatoire vis-à-vis d’un pays ou d’un groupe de pays. Les institutions occidentales ont souvent
critiqué l’aide de la Chine, qui n’attache pratiquement aucune conditionnalité à ses prêts et
programmes d’assistance. Les entreprises chinoises se sont rapidement positionnées dans les
secteurs clés de l’économie et jouissent d’un canal préférentiel (logistique, douanier, facilités
d’importation) dès lors qu’elles opèrent à l’abri d’une ligne de crédit chinoise et pour le compte du
programme de reconstruction nationale.
Le Portugal est le premier pays à avoir signé un accord sur les visas avec l’Angola. Celui-ci prévoit
des allégements dans les conditions d’octroi des visas d’entrée et de séjour. D’autres pays, dont la
Norvège ou les Pays Bas, et la Suisse s’y intéressent. Le renouvellement sur place du visa de
travail représente en effet un vrai casse-tête pour pratiquement toutes les entreprises
étrangères.
3. Commerce extérieur
3.1. Evolution et perspectives générales
Au cours des dernières années, l'Angola a considérablement libéralisé son régime de commerce. Bien
que membre de la SADC, l’Angola n’a toutefois pas encore rejoint la zone de libre échange.
Les droits de douane sont relativement bas et se situent entre 5 et 30 %. Pour la grande majorité des
produits ce taux se situe entre 5 et 10 %. L'importation de certains biens comme les produits
pharmaceutiques et agricoles nécessite encore les autorisations des ministères concernés. Une
importante révision du tarif douanier est en cours. Cette stratégie vise une meilleure protection
de la production nationale. On part du principe que les droits à l’importation de certains produits
agro-alimentaires et de l’industrie de la construction subiront une hausse. Si les importations
angolaises restent dominées par les besoins du secteur pétrolier et du secteur de la construction, on
dénote depuis quelques années une nette augmentation liée aux infrastructures, qui a bénéficié
d’énormes efforts de la part de l’Etat. Il est certainement utile de mentionner à ce sujet des projets
d’envergure (plusieurs dizaines de Mds de USD) dont, entre autres, celui relatif à la construction
d’un million et demi de logements sociaux jusqu’en 2016 (investissement de 10 Mds USD), celui relatif
11
Forum économique « Angola no século XXI » uma economia em crescimento, Moscou, nevembre 2011
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au programme « água para todos » (un programme de 2 Mds USD) ou celui visant l’autosuffisance
électrique (17 Mds USD).
La balance commerciale angolaise est traditionnellement positive, tout au moins depuis la fin de la
guerre. Les échanges de l’Angola avec le monde ont progressé de manière spectaculaire ces
dernières années (+70 % en moyenne) avant de subir un brusque ralentissement en 2009 suite à la
crise économique qui n’a pas épargné le pays. En 2010, le pays a exporté pour 52.3 Mds USD (+
12
2.1 %) et importé à hauteur de 18.1 Mds de USD (- 12.5 %) . Le pétrole et les produits
pétroliers représentent 95 % des exportations. Par la suite, on trouve les diamants, et quelques
produits agricoles. Toujours d’après les statistiques douanières, les principaux clients de
l’Angola sont la Chine (42.3 %), les Etats-Unis (19 %), l’Inde (8.2 %), la France (5.4 %), Taiwan
(4.1 %) l’Afrique du Sud (3.8 %) et le Canada (3.5 %).
Pour ce qui a trait aux fournisseurs, le Portugal (13.8 %) reste le premier partenaire de
l’Angola tout en tenant compte du fait que pour une part importante il s’agit de réexportations. Ce
pays est suivi par les Pays-Bas (11.6 %), la Chine (10.1 %), les USA (8.6 %), le Brésil (5.5 %),
l’Afrique du Sud (4.9 %), le Royaume Uni, la Belgique, la France, la Norvège, l’Inde, le Japon
etc. Ces statistiques peuvent varier sensiblement d’une année à l’autre ; les fournitures d’avions
(USA, UE, Brésil) ou d’une plateforme de production offshore (Corée du Sud), par exemple,
peuvent provoquer d’importantes fluctuations. Les importations sont largement dominées par
les besoins du secteur pétrolier, suivi par les matériaux de construction (ciment, matériaux de
construction), les produits pétroliers raffinés, les machines, le matériel roulant lié aux projets
ferroviaires, l’agroalimentaire, les voitures, les produits chimiques, les textiles et les médicaments.
En d’autres termes, l’Angola a besoin de pratiquement tout pour satisfaire ses besoins en biens
d’équipements, biens de consommation, produits finis et plus de 50 % de l’agroalimentaire.
3.1.1. Commerce de services
Traditionnellement, la balance des services est déficitaire. Elle a atteint 18,546 Mds USD en 2009. A
cause du ralentissement du volume des affaires, le déficit devrait se réduire en 2010 et passer à
13
16,693 Mds USD) . Les statistiques angolaises des services ne sont pas ventilées par pays ou par
groupe de pays. L’Angola présente un potentiel réel dans les nouvelles technologies de l’information
et de la communication, les services financiers (banques), les assurances, la réassurance et la
formation (scientifique, technique, technologique, tourisme, hôtellerie). La Suisse est présente au
niveau pétrolier et parapétrolier, des transports, de la logistique, du transit en douane, de la
certification et de l’inspection et depuis peu au niveau de l’agro-alimentaire, de la construction et le
négoce des matières premières.
3.2 Commerce bilatéral
Faute de statistiques fiables, nous avons consulté Eurostat (Angola’s trade with main partners 2010).
14
D’après cette statistique, la Suisse aurait exporté vers l’Angola pour 19.7 Mio EUR et pratiquement
rien importé (0.3 Mio EUR). A l’exportation nous trouvons principalement des produits de l’industrie
pharmaceutique et des machines. Les voitures d’occasion ont subi un net recul suite au durcissement
de la législation (interdiction à l’importation de voitures de plus de trois ans d’âge ou de camions ou
bus de plus de 5 ans).
A l’importation on trouve des diamants et des produits réexpédiés en vue d’une réparation.
En d’autres termes, vus d’Angola, les échanges avec la Suisse, mises à part quelques livraisons
sporadiques de brut, ne représentent que 0.1 – 0.2 % de la balance commerciale angolaise.
4 Investissements directs
4.1 Evolution et perspectives générales
Le marché angolais présente certes des opportunités mais également des risques importants pour les
investisseurs et les exportateurs. Au classement doing business de la Banque mondiale, l’Angola perd
ème
ème
à nouveau une place, passant du 171
rang au 172
(sur 183). L’Angola cherche à attirer les
investisseurs et faciliter les investissements étrangers, mais le pays reste d’une approche
difficile à cause d’un protectionnisme exacerbé ; l’insécurité judiciaire représente un obstacle
non négligeable et l’obtention des autorisations et licences pour ouvrir un business en Angola
12
13
14
Valeur en douane selon les statistiques publiées par la Douane angolaise
EIU country report Oct. 2011
A titre d’exemple, la Norvège aurait exporté pour 378 mio Eur en 2010
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15
s’apparente à un vrai parcours de combattants . Un nouveau code des investissements a été
promulgué en avril 2011 malgré une forte opposition de la part des organisations faîtières. En effet, le
seuil des investissements (nationaux ou étrangers), qui doivent obligatoirement transiter par l’Agence
Nationale des investissements privés (ANIP) passe de 100'000 USD à 1 Mio USD. L’ANIP décidera
ensuite des avantages fiscaux et douaniers que l’entreprise pourra bénéficier. Ces avantages
augmentent en fonction de la catégorie d’investissement et de l’éloignement de la capitale. Pour les
investissements dépassant 10 Mio USD (ancienne loi 5 Mio USD), la décision revient au Conseil des
Ministres. Les investissements inférieurs à 1 Mio USD sont régis par une nouvelle loi relative à la
promotion des entrepreneurs nationaux accompagnée d’une enveloppe budgétaire de 274 Mio USD.
Ces nouvelles mesures visent à stimuler des projets d’envergure et à haute valeur ajoutée, au
détriment des PME étrangères.
Les investissements directs étrangers (IDE) en Angola ont diminué (-14 %) suite au
ralentissement des activités économiques dans le secteur pétrolier et du bâtiment et se chiffrent à
16
USD 9,94 Mds en 2010 (contre 11,6 Mds USD en 2009). Calculée sur une période cumulée de dix
ans, la principale destination des IDE est traditionnellement va à l’industrie pétrolière et du gaz à
raison de 85 %, suivie de la construction civile (8,7 %), l’industrie (1,8 %), les transports (1,4 %), les
télécommunications (1,1 %) le tourisme (0,7 %), les banques et le commerce (0,3 % chaque). La
majorité des IDE proviennent des Etats-Unis avec une part de 37.8 %, suivis de la France (22,4 %), la
Chine et l’Angleterre.
De son côté l’Angola, principalement par le biais de Sonangol Holdings Lda, a pris des participations
dans des entreprises au Portugal (banques, transport aérien, industrie pétrolière etc.), au Cap-Vert, à
São Tomé e Principe, au Ghana et au Zimbabwe mais aussi en Suisse (Sonangol Holdings vient
17
d’acquérir 20 % de Puma Energy à Genève ) en Irak et au Venezuela. En 2010, le outflow s’est soldé
à 1,163 Mia USD.
Toujours en 2010, le inflow stock s’élève à 25,028 Mia USD , tandis que le outflow stock s’est
18
soldés à 4.672 mia USD .
Le processus de restructuration des entreprises publiques n’est pas encore terminé en Angola ; la
politique de privatisation, malgré une nouvelle loi, reste opaque et les opérations devraient coïncider
avec l’ouverture de la bourse des valeurs de Luanda (en gestation depuis plusieurs années). Les
secteurs clés de l’économie dont la présence de l’Etat restera prédominante, sont le pétrole
(Sonangol), les diamants (Endiama), les télécommunications (Angola Telecom, en constante
restructuration), les transports (TCUL – transports urbains de Luanda, TAAG – Linhas aéreas de
Angola), banques et assurances (Banco de Poupança e Crédito BPC, Banco de comércio e indústria
BCI, Empresa de seguros e resseguros de Angola ENSA) et la distribution (eau avec EPAL, électricité
avec EDEL et ENE).
Pour ce qui a trait aux ratings internationaux, l’Angola déçoit en matière de compétitivité ou de
ème
ème
corruption (retrogradé de la 158
à la168
place sur 178 Etats classés selon l’index publié par
ème
ème
Transparency International) et perd également un rang (de la 171
place à la 172
sur 183
économies prises en compte) au classement général de la Banque Mondiale concernant la facilité de
19
ème
faire des affaires 2012 . L’indicateur de développement humain de l’ONU classe l’Angola au 148
ème
rang sur 187 pays analysés (en 2009 143
place).
4.2 Flux d’investissement bilatéraux
Une douzaine de multinationales et entreprises suisses sont présentes en Angola. Les
investissements (siège social, sites de production, laboratoires) restent encore relativement faibles
mais en constante augmentation (Nestlé, ABB, SGS, SIKA, Roche Diagnostic). Puma Energy, par
contre, est en pleine expansion dans le secteur downstream (transport, stockage, raffinement et
15
http://www.doingbusiness.org/data/exploreeconomies/angola/
16
World Investment report 2011, country fact sheet Angola
http://www.unctad.org/sections/dite_dir/docs/wir11_fs_ao_en.pdf
17
18
19
http://www.agenceecofin.com/hydrocarbures/0410-1563-puma-energy-cede-20-a-sanangol-avant-d-entrer-en-bourse
UNCTAD, World Investment Report 2011; www.unctad.org/wir
IFC, WB, Doing business in Angola: http://francais.doingbusiness.org/data/exploreeconomies/angola/#
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distribution) de produits pétroliers. Elle s’est associée à Sonangol et vise le marché national de
20
distribution (avec un excellent taux de pénétration du marché grâce à Pumangol) et régional .
4.2.1 Potentiel
Pétrole et gaz
L’extraction de brut domine aujourd’hui largement l’économie angolaise. Deuxième pays producteur
d’Afrique sub-saharienne et membre de l’OPEP, l’Angola suscite la convoitise de nombreux pays
occidentaux et d’Asie. On estime ses réserves avérées à 13.5 milliards de barils de brut21,
principalement situées au large de l’enclave de Cabinda, une zone sous tension où règnent des
velléités séparatistes. En 2010, l’Angola en extrait 1.79 million de barils par jour. Cette matière
première représente 42 % du PIB, les ¾ des recettes publiques et 95 % des exportations. Quota
de l’OPEP permettant, l’Angola espère amener sa production au-delà des 2.3 Mio/b par jour en 2013.
L’Angola n’arrive pas à couvrir ses besoins en produits raffinés, d’où la construction de deux
raffineries, l’une à Lobito (en cours), l’autre à Soyo (planifiée).
D’autre part, en janvier 2011, Sonangol a lancé un appel d’offres international en vue de l’attribution
de permis d’exploitation offshore dans le bassin du Rio Kwanza qui, d’après les spécialistes recèlerait
d’importantes réserves de pétrole et de gaz.
Pour ce qui a trait au gaz, Angola LNG (liquified natural gas) est en train de terminer la construction
d’une usine de liquéfaction du gaz près de Soyo (Province du Zaïre) pour commercialiser les réserves
22
de gaz naturel du pays prouvées à 272 milliards de m3 . Angola LNG, d’une capacité de 5.2 millions
de tonnes par an, sera alimenté par le gaz provenant de gisements offshore ; la commercialisation
doit démarrer en décembre 2011. Estimé à 8 Mds de USD (Chevron étant le principal bailleur et
leader du consortium qui comprend également Total et l’italienne ENI), LNG est le plus grand projet
d’investissement en cours en Angola. La production de gaz angolais devrait, dans l’espace de dix ans,
augmenter les recettes d’exportation d’environ 1 Md USD.
Secteur de la construction (bâtiments et travaux publics)
ème
Ce secteur, classé à la 4
place par sa contribution au PIB, a subi un net ralentissement en 2010
(-10.2 %) suite à la crise de 2008/2009 et à l’accumulation par le gouvernement d’arriérés de
paiement vis-à-vis de ce secteur. La reconstitution des réserves de change et le durcissement des
conditions relatives au crédit bancaire ont entraîné la réduction, voir la suspension de plusieurs projets
de ce secteur. La relance du Programme d’Investissement Public (PIP) en 2011 devrait pouvoir
permettre à l’Angola d’envisager la reprise avec un certain optimisme.
Secteur minier
Le secteur minier angolais pourrait à long terme (15-20 ans) atteindre le niveau de développement du
secteur pétrolier, affirmait à Cape Town en février 2011 le ministre de Géologie, Mines et de l’Industrie
angolais. Il s’agit bien sûr d’une position optimiste, mais certainement pas privée de tout fondement.
Si le secteur du diamant (avec ses fluctuations conjoncturelles) rapporte bon an mal an 1 Md USD de
recettes supplémentaires dans les caisses de l’Etat, le secteur minier, recèle un potentiel fort
intéressant. D’après les spécialistes, le sous-sol angolais abonde d’une grande partie de minerais
commercialisables, du fer (dans la province de Huila) à l’or, en passant par le cuivre (Zaïre) les
phosphates (Cabinda), la barytine, le cobalt, le granit, le marbre, etc, alors qu’une grande partie du
territoire n’a pas encore été inventorié avec des outils modernes de prospection géologique.
Un appel d’offre international pour la réalisation d’une cartographie des ressources minières de
l’Angola a été lancé en 2011 ; des contrats de prospection ont déjà été signés avec des entreprises
sud-africaines, japonaises et canadiennes.
L’adoption par l’Assemblée Nationale en juillet 2011 du nouveau code minier se fixe comme objectif
la création d’un système normatif moderne, facile d’utilisation et attractif pour l’investissement privé. Il
a pour vocation de réglementer la recherche géologique, l’exploration, la protection de
l’environnement, l’usage et les profits liés aux ressources minérales.
Agriculture
L’Angola possède un excellent potentiel agricole encore inexploité. L’agriculture est devenue un
secteur prioritaire pour l’investissement public et le plus important employeur du pays avec 4,8 millions
de personnes, soit 85 % de l’emploi total, et 10,9 % du PIB (l'objectif du gouvernement est d’amener
ce taux à 13 %). Ce secteur joue par conséquent un rôle important dans la réduction de la pauvreté.
Grâce à la diversité climatique des régions agricoles, il peut produire aussi bien des cultures
20
21
22
http://www.agenceecofin.com/hydrocarbures/1009-1202-bp-cede-ses-stations-service-dans-5-pays-africains
BP Statistical Review of World Energy June 2011, www.bp.com
CIA World Factbook
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tempérées que des produits tropicaux, tandis que l’élevage de bétail devrait retrouver sa place
importante dans l’économie agricole.
Avant la guerre, l'Angola était un pays autosuffisant pour toutes les cultures vivrières. En
outre, il était le quatrième plus grand producteur de café et un exportateur majeur de bananes,
coton, sisal et canne à sucre. Aujourd’hui, le développement agricole reste encore confronté à de
multiples obstacles : le mauvais état des infrastructures et par conséquent les difficultés d'écoulement
des produits, la dégradation de l’environnement, la perte de la biodiversité, un système de
conservation et de transformation de la production agricole embryonnaire, le manque d’énergie
électrique. Mais le potentiel reste. D'après la FAO, l'Angola détient le 4ème potentiel agricole au
monde en termes de terres arables, derrière le Brésil, l'Inde et la RDC. Le Ministère de l’agriculture
angolais a annoncé plusieurs investissements, dont la construction de silos, d’usines pour la
production de pâtes alimentaires, d’entrepôts frigorifiques, d’abattoirs industriels, d’usines de
transformation de produits agricoles etc. L’industrie du bois, malgré un potentiel intéressant,
tourne au ralenti et n’arrive pas à satisfaire la demande locale.
Electricité
Le potentiel hydroélectrique est immense et pour l’instant la capacité installée représente
moins de 5 % de celui-ci. La rivière Kwanza a, à elle seule, une capacité de production supérieure à
8000 MW. De grands projets sont en phase d’exécution dans ce secteur et touchent plusieurs
centrales hydroélectriques, notamment la modernisation et l’équipement du barrage hydroélectrique
de Kapanda, dans la province de Malanje, avec une puissance de 520 Megawatts (MW), du barrage
hydroélectrique de Cambambe 1 et 2, au Kwanza Norte, avec une capacité de 180 MW, et de celui de
Chicapa, à Lunda Sul, avec 16 MW. Plusieurs nouveaux projets (3 barrages, des mini-hydrauliques,
des sous-stations HT et MT, des postes de sectionnement, etc.) sont à l’étude ou en phase de
réalisation. Confronté à des pénuries aigues d’énergie électrique, l’Angola s’est fixé comme objectif de
porter la production à 7000 MW en 2016.
5. Promotion commerciale, économique et touristique
5.1 Instruments de la promotion économique extérieure
Avec l’ouverture de l’Ambassade et dans les limites de ses maigres ressources, des efforts ont été
déployés pour organiser et rehausser la présence économique suisse. Un Swiss Business Club
informel s’est ainsi créé autour d’une quinzaine d’hommes et de femmes d’affaires suisses.
Chaque membre s’est engagé à consacrer assez de temps pour un entretien avec des (nouveaux)
représentants d’entreprises suisses qui en font la demande. Le filtrage des interlocuteurs se fait sur la
base d’un entretien à l’Ambassade.
En juillet 2009, la SwissCham – Africa a nommé un représentant pour l’Angola en la personne de
23
Monsieur Carlos Magalhães . L’Ambassade de Suisse et le Swiss Business Club soutiennent
l’idée d’une présence camérale suisse en Angola.
5.2 Intérêt pour la Suisse comme lieu de villégiature, d’éducation et autres services, potentiel de
développement
Malgré le fait que les Angolais gardent un attachement très profond avec l’ancienne puissance
coloniale, l’Angola pourrait représenter un potentiel pour le tourisme suisse, car le pouvoir d’achat
de la classe aisée, estimée à 10 % de la population, est tout simplement énorme. Le fait que
l’Ambassade à Luanda n’est pas en mesure d’établir des visas Schengen pour la Suisse freine
toute initiative angolaise.
Le même raisonnement vaut naturellement pour la promotion de notre système éducatif et notamment
l’excellente notoriété que jouissent les Hautes Ecoles et les écoles privées suisses au sein de l’élite
angolaise.
23
Representative of SwissCham-Africa
Câmara Económica Suíça – Angola
s/c NATCO
Rua Lourenço Mendes da Conceição, No 36 - Bairro Maculussu Luanda
Tel.
+244 222 430 330 / 445 224
Fax
+244 222 430 557
Cell
+244 926 840 260 / CH 079/291 31 94
e-mail :
Magalhã[email protected]
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5.3 Intérêt pour la Suisse comme lieu d’investissement : potentiel de développement
Les intérêts angolais se concentrent en premier lieu au Portugal et au Brésil. La Suisse est
connue et appréciée pour les qualités de sa place financière internationale. Sonangol holding, de son
côté, vient de s’allier à Puma Energy en vue d’une joint-venture en Afrique australe.
Le FMI exhorte les autorités angolaises à créer un fonds souverain susceptible de mieux gérer la
richesse pétrolière. Ce fonds, qui aiguise l’appétit de nombreuses banques internationales, serait
calqué sur le modèle norvégien, pays avec lequel l’Angola collabore étroitement depuis le temps de la
lutte pour l’indépendance. Pour l’instant, l’Angola a créé un fonds (équivalent à 100'000 b/jour de
production pétrolière) pour soutenir une politique anticyclique favorisant des investissements dans
les domaines de la production et la distribution d’électricité et de l’eau.
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6. Liens Internet Utiles
Portail du gouvernement
http://www.angola-portal.ao
Ministre d’Etat et Chef de la
Casa Civil
http://www.meccc.gov.ao/de
fault.aspx
Ministère de l’énergie et de l’eau
http://www.minea.gov.ao
Ordre des avocats
http://oaang.org
Ministère de la justice
http://www.minjus.gov.ao
Foire internationale de Luanda
http://www.fil-angola.co.ao/
Ministère de la santé
http://www.minsa.gov.ao/default.aspx
Sociedade Nacional de
Combustível de Angola –
SONANGOL
http://www.sonangol.co.ao
Ministère du pétrole
http://www.minpet.gov.ao/de
fault.aspx
Ministère de l’assistance et de la
réinsertion sociale
http://www.minars.gov.ao/default.aspx The World Fact Book – Angola
https://www.cia.gov/library/publ
Direção Nacional de Alfândegas de
ications/the-worldAngola (Direction des douanes)
factbook/geos/ao.html
http://www.alfandegas.gv.ao/default.a
spx
Média
Ministère des finances
http://www.minfin.gov.ao
Banco Nacional de Angola – BNA
http://www.bna.ao/
Ministère du commerce
http://www.minco.gov.ao/def
ault.aspx
Chambres de commerce et
organisations faîtières
Ministre d’Etat et Chef de la
Casa Militar
http://www.meccm.gov.ao/d
efault.aspx
Ministère de l’Industrie, de la
géologie et des mines
http://www.mingmi.gov.ao/
Ministère de l’Urbanisme et
de la construction
http://www.minuc.gov.ao/def
ault.aspx
Ministère de l’Administration
publique, de l’emploi et de la
sécurité sociale
http://www.mapess.gov.ao/
Ministère des relations
extérieures
http://www.mirex.gov.ao/
Ministère des
télécommunications et des
technologies de l’information
http://www.mtti.gov.ao/defau
lt.aspx
Ministère des transports
http://www.mintrans.gov.ao/
default.aspx
Ministère de l’Intérieur
http://www.minint.gov.ao/def
ault.aspx
Câmara de Comércio e Indústria de
Angola
http://www.ccia.ebonet.net/
Câmara de Comércio Angola – USA
http://www.us-angola.org/
Câmara de Comércio e Indústria
Portugal – Angola
http://www.cciportugal-angola.pt/
Câmara de Comércio Angola – Africa
do Sul
http://www.sa-acc.co.za/
Associação Industrial de Angola
http://www.aiaangola.com/
Angola Press
http://www.portalangop.co.ao/
motix/pt_pt/portal/capa/index.h
tml
Jornal de Angola
http://www.jornaldeangola.com
O Pais
http://www.opais.net
Semanário Angolense
http://www.semanarioangolense.com
Angola digital
http://angoladigital.net
Banques
Banco Angolano de
Investimentos (BAI)
http://www.bancobai.ao
Banco de Fomento Angola
Portal das empresas
http://www.angolanainternet.ao/portal http://www.bfa.ao
empresas/index.php?option=com_fron
Banco de Poupança e Crédito
tpage&Itemid=65
http://www.bpc.ao
Agência Nacional para o Investimento Banco Espírito Santo Angola
Privado ANIP
http://www.besa.ao
http://www.anip.co.ao/News.aspx
Banco Kwanza Invest
Divers
http://www.bancokwanzainvest
Pages jaunes
.com/
http://www.paginasdouradas.
co.ao
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Ambassade de Suisse
Luanda
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Représentation suisse à: Luanda
Pays: Angola
Date de la dernière mise à jour: 30.11.2011
Annexe 1
Structure de l’économie
2008
2010
Répartition du PIB (%)
Secteur primaire
Secteur manufacturier
9.6 %
65.8 %
Services
- dont services publics
24.6 %
n/a
10.9 %
67 % (dont 42 % pour le pétrole
et les produits raffinés)
22 %
n/a
85 %
15 %
85 % (est. 2003)
15 % (est. 2003)
n/a
n/a
Répartition de l’emploi
Secteur primaire
Secteur manufacturier et
services
- dont services publics
EIU, Country Report 2011 / CIA – The World Factbook 2011
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Représentation suisse à: Luanda
Pays: Angola
Date de la dernière mise à jour: 30.11.2011
Annexe 2
Principales données économiques
2008 a)
84.179
6'322 b)
13.7 b) %
13.2 %
2009 a)
75’493
7’144b)
0.9b) %
14 %
2010 b)
82’470
7'089
3.4 %
15.3 a)%
2011 b)
99’817
7’216
3.7 %
13.7 %
Taux de chômage (%)
Solde budgetaire (% du PIB)
Solde des transactions courantes (% du
PIB)
n/a
8.9b) %
8.5 %
n/a
-8.6b) %
-10 %
n/a
7.3 %
8.9 %
n/a
7.9 %
12 %
Dette extérieure totale (% du PIB)
Sevice de la dette (% des exportations)
Réserves (mois d’importations)
16.5 %
4.3 %
5.1
20 %
12.5 %
3.9
22.7 %
7.7 %
4.3
19.8 %
10.2 %
4.3
PIB (USD mia)
PIB/habitant (USD/PPP)
Taux de croissance (% du PIB)
Taux d’inflation (%)
Sources : IMF, International Financial Statistics / Country Report October 2011 EIU (www.eiu.com)
a)
b)
c)
actuel
Economist Intelligence Unit estimates
Economist Intelligence Unit forecasts
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Représentation suisse à: Luanda
Pays: Angola
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Annexe 3
Formulaire CH@WORLD: A352
Partenaires économiques 2010
Perspective selon le pays de résidence
Pays
1
2
3
4
5
Chine
USA
India
France
Canada
6 Afrique du
Sud
… …………
… EU 27
Suisse
Total
Part
43.8 %
23.6 %
8.3 %
4.1 %
3.5 %
1
2
3
4
5
…………
3.2 %
6
…………
…………
0.36
10.3 %
0.01%
50’594
100%
Var.
24
Exportations
(USD millions)
par le pays de
résidence
…………
…………
…………
…………
…………
Pays
…
…
+19.3%
Importations
(USD millions)
par le pays de
résidence
Portugal
…………
Chine
…………
USA
…………
Brésil
…………
Afrique du
…………
Sud
…………
UE27
Suisse
Total
Part
5
Var.
17.9 %
14.4 %
9.3 %
6.8 %
5.1 %
…………
…………
23.6
41.6 %
0.2 %
18’342
100%
-23.5%
Exportations : Produits pétroliers, bitumineux (96.3 %), pierres précieuses et métaux précieux
1.4 %, autres 1.5 % .
Importations : Combustibles et huiles minéraux, Autres combustibles, Machines et appareils
mécaniques, Machines et appareils électriques, Matériaux de construction.
Source(s):
EIU, Country Report October 2011
EU DG Trade, EU Bilateral Trade
IMF, International Financial Statistics
5
Variation par rapport à l’année précédente
K:\Regist_Enreg\5-Handel_Economie\512.0 Rapport économique 2011\A754Wirtschaftsbericht_kurz_f_Luanda_2011.doc
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A754 Rapport économique Luanda – 30.11.2011
Annexe 4
Représentation suisse à: Luanda
Pays: Angola
Date de la dernière mise à jour: 30.11.2011
DEFINITIVE ERGEBNISSE
Eidgenössische Zollverwaltung EZV, Aussenhandelstatistik, 3003 Bern
TN103: Schweizerischer Aussenhandel nach Ländern und Kapiteln
24.05.2011
Periode: Januar bis Dezember 2010
Land: 258 Angola
* = Veraenderungsrate / Anteile nicht berechenbar
** = Veraenderungsrate > 999,9 %
Total 2: Ergebnisse inklusive Edelmetalle, Edel- und Schmucksteine sowie Kunstgegenst nde und Antiquit ten, ohne Goldhandel
Total 2
Total
Import in Mio. CHF
Saldo in Mio.
CHF
Export in Mio. CHF
2009
2010
+/- %
Anteil
2009
2010
+/- %
Anteil
2009
2010
0.06
0.50
705.8
100.0
42.62
24.61
-42.3
100.0
42.56
24.10
0.00
0.00
55.3
0.1
0.21
0.12
-40.0
0.5
0.21
0.12
01
24
Landwirtschaftliche
Produkte
27
Energieträger
*
*
0.01
0.01
-37.3
0.0
0.01
0.01
28
29
Chemische
Grundprodukte
*
*
0.01
0.00
-75.2
0.0
0.01
0.00
30
Pharmazeutische
Erzeugnisse
*
*
4.07
6.05
48.9
24.6
4.07
6.05
31
32
D Düngemittel,
Farbstoffe, Pigmente
*
*
0.05
0.08
67.4
0.3
0.05
0.08
33
34
Schönheitsmittel,
Waschmittel
*
*
0.50
0.30
-39.5
1.2
0.50
0.30
35
38
Stärke, versch.
chemische
Erzeugnisse
*
*
0.02
0.01
-27.9
0.1
0.02
0.01
39
40
Kunststoffe,
Kautschuk
*
*
0.37
0.41
10.4
1.7
0.37
0.41
41
43
Felle, Leder,
Lederwaren
100.0
*
0.11
0.12
11.7
0.5
0.10
0.12
44
46
Holz, Kork,
Flechtwaren
*
*
0.69
0.01
-98.4
0.0
0.69
0.01
47
49
Papier und
Papierwaren
-96.8
0.0
0.16
0.10
-38.7
0.4
0.15
0.10
Total 2
0.01
0.01
0.00
Import in Mio. CHF
Export in Mio. CHF
Saldo in Mio.
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K:\Regist_Enreg\5-Handel_Economie\512.0 Rapport économique 2011\A754Wirtschaftsbericht_kurz_f_Luanda_2011.doc
A754 Rapport économique Luanda – 30.11.2011
CHF
2009
2010
+/- %
Anteil
2009
2010
+/- %
Anteil
2009
2010
50
63
Textilien und
Bekleidung
0.01
0.10
**
19.6
0.30
0.09
-70.7
0.4
0.29
-0.01
64
67
Schuhe, Schirme
usw.
0.00
0.00
329.6
0.5
0.03
0.09
256.9
0.4
0.02
0.09
68
70
Waren aus Steinen,
Keramik, Glas
*
*
0.35
0.07
-79.6
0.3
0.35
0.07
71
Edelsteine,
Edelmetalle,
Bijouterie
0.15
*
29.8
0.08
0.08
-4.4
0.3
0.08
-0.07
72
83
Unedle Metalle und
Waren daraus
0.00
0.00
-51.3
0.2
1.60
1.54
-3.5
6.3
1.59
1.54
84
Maschinen ( nicht
elektrisch)
0.00
0.05
**
9.3
8.11
4.75
-41.5
19.3
8.10
4.70
85
Maschinen
(elektrisch)
0.01
0.00
-84.5
0.3
3.50
1.24
-64.6
5.0
3.49
1.24
86
89
Fahrzeuge,
Flugzeuge usw.
0.00
0.04
**
8.4
18.28
5.79
-68.3
23.5
18.28
5.75
90
Opt. / Medizin.
Instrumente
0.00
*
0.6
1.19
1.18
-0.9
4.8
1.19
1.17
91
Uhrmacherwaren
0.14
695.8
28.5
2.12
2.28
7.3
9.3
2.10
2.13
92
Musikinstrumente
*
*
0.47
0.01
-97.3
0.1
0.47
0.01
94
Möbel, Bettzeug usw.
0.00
0.00
59.7
0.1
0.23
0.16
-30.2
0.7
0.23
0.16
95
96
Spielzeuge,
Sportgeräte usw.
0.01
0.01
34.6
2.5
0.18
0.11
-39.9
0.4
0.17
0.10
0.02
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K:\Regist_Enreg\5-Handel_Economie\512.0 Rapport économique 2011\A754Wirtschaftsbericht_kurz_f_Luanda_2011.doc
A754 Rapport économique Luanda – 30.11.2011
Représentation suisse à: Luanda
Pays: Angola
Date de la dernière mise à jour: 30.11.2011
Annexe 5
Formulaire CH@WORLD: A356
Principaux pays investisseurs 2010
Rang
Pays
1
2
3
4
5
USA
France
UK
Netherland
Portugal
…………
…………
…………
…………
…………
…………
UE
Suisse
6
7
8
9
10
…
…
Total
Investissements directs (million
USD)
(stock)
n/a
n/a
n/a
n/a
n/a
Part
Variation
(stock)
Flux année
écoulée
..%
..%
..%
..%
..%
+/- ...%
+/- ...%
+/- ...%
+/- ...%
+/- ...%
….
…..
….
….
….
…………
…………
…………
…………
…………
…………
…………
..%
..%
..%
..%
..%
..%
..%
+/- ...%
+/- ...%
+/- ...%
+/- ...%
+/- ...%
+/- ...%
+/- ...%
….
….
….
….
….
….
….
25’028
100%
+/.
..
- ...%
9’942
Source(s): UNCTAD, World Investment Report 2011; www.unctad.org/wir.
L’industrie pétrolière absorbe la plus grande partie des IDE en Angola. D’après l'Agence nationale pour l'investissement privé
(ANIP) l’Angola a approuvé, en 2010, des investissements de l’ordre de 2.2 milliard $ (hors pétrole).
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