Varicocèle et infertilité : où en sommes-nous en 2013
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Varicocèle et infertilité : où en sommes-nous en 2013
Gynécologie Obstétrique & Fertilité 41 (2013) 660–666 Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com Revue de la littérature Varicocèle et infertilité : où en sommes-nous en 2013 ? Varicocele and infertility: Where do we stand in 2013? C. Muratorio a,*,b, M. Meunier a, C. Sonigo a, P. Massart a, F. Boitrelle b, J.-N. Hugues a a b Service de médecine de la reproduction, hôpital Jean-Verdier, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, avenue du 14-juillet, 93143 Bondy cedex, France Service de médecine de la reproduction, CHI de Poissy-Saint-Germain-en-Laye, 10, rue du Champ-Gaillard, 78303 Poissy cedex, France I N F O A R T I C L E R É S U M É Historique de l’article : Reçu le 4 mars 2013 Disponible sur Internet le 29 octobre 2013 L’incidence d’une varicocèle clinique est estimée à 40 % chez les hommes infertiles. Cependant, les mécanismes par lesquels une varicocèle affecte les paramètres spermatiques ne sont pas complètement élucidés. De plus, l’amélioration de la fertilité après traitement de la varicocèle fait toujours l’objet de débat dans la littérature. Après un rappel de la physiopathologie de la varicocèle vis-à-vis de la fertilité, cet article fait le point sur les effets de son traitement qui semble indiqué chez les hommes infertiles présentant une varicocèle clinique et une altération significative du sperme. Ce traitement permettrait non seulement d’obtenir une amélioration des paramètres spermatiques mais également de prévenir leur dégradation au fil du temps. En cas d’azoospermie non obstructive, quelques études plaident en faveur d’une attitude active vis-à-vis de la varicocèle. Les données ici rassemblées montrent l’importance d’une méthodologie rigoureuse pour pouvoir établir des guidelines de qualité. L’extraordinaire variabilité intra-individuelle de la production de spermatozoı̈des rend l’analyse du simple spermogrammespermocytogramme peu pertinente pour mesurer l’effet d’un traitement. Quant à l’évaluation en termes de taux de conception, outre le nombre impressionnant de patients qu’il faudrait colliger, seule une analyse multivariée permettrait de pondérer l’ensemble des facteurs prédictifs de succès. De ce fait, une recherche scientifique plus active paraı̂t nécessaire pour identifier des agents pathogéniques et mesurer leur évolution après traitement de la varicocèle. ß 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Mots clés : Varicocèle Infertilité masculine Varicocélectomie A B S T R A C T Keywords: Varicocèle Male infertility Varicocelectomy While the incidence of clinical varicocele is common in infertile men (about 40%), the reasons why varicocele may affect sperm parameters is still unclear. In addition, the improvement of fertility after treatment of varicocele is also a subject of debate. The purpose of this review is to get new insight into the physiopathology of varicocele, its impact on sperm parameters and the effectiveness of varicocele treatment on fertility. Treatment is likely to be effective in infertile men with clinical varicocele and impaired spermatogenesis. Even if it does not systematically lead to an improvement in sperm parameters, it may prevent further sperm degradation. In case of non-obstructive azoospermia, few studies reported a slight improvement in the process of spermatogenesis. The critical role of an adequate methodology in order to establish clinical guidelines needs to be stressed. Indeed, the huge intraindividual variability in sperm production makes the usual analysis of sperm parameters inadequate to measure treatment effectiveness. Regarding the assessment of conception, it requires not only well designed and properly sized studies but also a multivariate analysis for weighing predictive factors of success. Thus, an active scientific research is needed to better identify pathogenic agents and appropriately assess the impact of varicocele treatment. ß 2013 Elsevier Masson SAS. All rights reserved. * Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Muratorio). La varicocèle est une pathologie masculine fréquente dont l’incidence peut atteindre jusqu’à 22 % des hommes dans la population générale. Cette pathologie est encore plus fréquente dans la population des hommes infertiles, avec une incidence 1297-9589/$ – see front matter ß 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. http://dx.doi.org/10.1016/j.gyobfe.2013.09.012 © 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 07/09/2014 par CENTRE HOSPITALIER VALENCIENNES - (25612) C. Muratorio et al. / Gynécologie Obstétrique & Fertilité 41 (2013) 660–666 estimée à 40 % quand il existe une altération du spermogramme [1]. Le mécanisme par lequel la varicocèle peut affecter la fertilité est encore à ce jour incomplètement expliqué. S’il semble acquis que la varicocèle peut être associée à une dysfonction testiculaire avec diminution du volume testiculaire et de la concentration en spermatozoı̈de de l’éjaculat, le retentissement du traitement de la varicocèle sur la fertilité ainsi que les options thérapeutiques restent débattus. De plus, la prise en charge des varicocèles chez les hommes infertiles a été remise en question depuis l’émergence de nouvelles techniques d’assistance médicale a la procréation telle que l’ICSI (Intra Cytoplasmic Sperm Injection) qui permet de résoudre le plus souvent, le problème d’infertilité sans prise en compte du traitement éventuel de la varicocèle. Dans cette revue de la littérature, nous considérerons les mécanismes physiopathologiques de l’altération des paramètres spermatiques en présence d’une varicocèle ainsi que l’impact de son traitement sur la fertilité. 1. Physiopathologie La varicocèle est définie par la présence d’une dilatation variqueuse du plexus pampiniforme antérieur du testicule. Les testicules sont drainés par un réseau veineux schématiquement résumé en un plexus pampiniforme ou crémastérien au niveau scrotal, puis par les veines spermatiques qui gagnent la cavité abdominale dans le cordon spermatique, par le canal inguinal (Fig. 1). À droite, la veine spermatique se draine directement dans la veine cave inférieure. À l’inverse, la veine spermatique gauche se draine dans la veine rénale gauche et possède donc un trajet vertical plus long. Ainsi, la varicocèle est, dans 75 % des cas, latéralisée à gauche. Le plus souvent, la dilation du plexus pampiniforme antérieur est primitive. Elle est majorée par la station debout qui favorise la stase du côté gauche du fait du long trajet veineux vertical et de l’angle droit entre la veine rénale gauche et la veine cave inférieure. De plus, il peut exister un reflux veineux de la veine rénale gauche vers la veine spermatique par absence congénitale ou par insuffisance du système valvulaire veineux de la veine spermatique gauche. Enfin, une varicocèle droite peut être symptomatique d’une tumeur abdominale, en particulier une tumeur du pôle inférieur du rein droit. Ainsi, le praticien sera particulièrement attentif à rechercher une étiologie organique si la varicocèle est unilatérale droite ou d’apparition rapide et prescrira une échographie abdominale de principe. 2. Diagnostic L’examen clinique associé à l’interrogatoire doit être minutieux et complet. Il est réalisé en position allongée puis debout à la recherche d’une tuméfaction molle, vermiculée, indolore au niveau du cordon testiculaire. Cette masse apparaı̂t et se tend en position debout et par la manœuvre de Valsalva. Elle est de plus parfaitement dépressible par une simple pression manuelle et s’affaisse en position allongée. La palpation des testicules et l’évaluation de leur volume est importante car une hypotrophie du testicule homolatéral à la varicocèle est souvent observée si celle-ci est cliniquement manifeste et ancienne. Enfin, surtout en cas de varicocèle droite, il faut rechercher une éventuelle masse par la palpation abdominale. Un consensus sur l’évaluation diagnostique d’une varicocèle a été établi par l’Organisation mondiale de la santé en 2000 [2]. En pratique clinique, la classification de l’OMS utilisée est la suivante : varicocèle infra-clinique : varicocèle ni palpable ni visible au repos ou pendant la manœuvre de Valsalva mais mise en évidence par l’écho-doppler testiculaire ; 661 grade 1 : varicocèle palpable pendant la manœuvre de Valsalva ; grade 2 : varicocèle palpable au repos mais non visible ; grade 3 : varicocèle visible et palpable au repos. Chez un homme en âge de procréer, un spermogrammespermocytogramme doit être systématiquement demandé. En effet, la présence d’une varicocèle est souvent associée à des anomalies du sperme (cf. infra). L’échographie testiculaire avec doppler couleur permet de visualiser les veines dilatées, d’évaluer la taille des testicules et de préciser l’aspect des épididymes. Elle recherche également un reflux veineux pathologique lors de la manœuvre de Valsalva (varicocèle infra-clinique). Les dosages hormonaux (FSH, LH, Testostérone, Inhibine B) permettent d’évaluer les conséquences de la varicocèle sur la fonction des cellules de Sertoli et de Leydig. Quant à la phlébographie spermatique, qui consiste à cathétériser la veine spermatique refluante, elle doit être réservée au traitement par embolisation et à la recherche d’une cause en cas d’échec chirurgical (cf. infra). 3. Varicocèle et atteintes spermatiques Il y a bientôt 50 ans, MacLeod a décrit l’association d’une varicocèle et une tératozoospermie caractérisée par une microcéphalie, des têtes allongées ou amincies et des anomalies de la pièce intermédiaire comme une angulation ou des restes cytoplasmiques [3]. Plus récemment, une étude de l’OMS réalisée dans 24 pays a rapporté la présence d’une varicocèle chez 25 % des 3626 hommes qui avaient des anomalies spermatiques alors qu’elle n’était observée que chez 12 % des 3468 hommes à sperme normal [4]. Dans cette étude, l’atteinte spermatique consistait en une altération isolée du nombre de spermatozoı̈des sans atteinte de la mobilité ni de la morphologie des spermatozoı̈des. En revanche, dans l’étude plus récente de Mori et al. portant sur 360 adolescents, une diminution de la mobilité et de la concentration en spermatozoı̈des est associée à une varicocèle, quel que soit le grade de celle-ci [5]. Néanmoins, la diminution de la mobilité est plus importante quand le grade de la varicocèle est plus élevé. Enfin, une autre étude récente mais rétrospective menée chez 514 hommes infertiles rapporte une oligozoospermie sévère (concentration < 5 millions/mL) dans 33,7 % des cas et des anomalies morphologiques comparables à celles décrites par MacLeod (microcéphalie et restes cytoplasmiques) dans 63,2 % des cas [6]. Ainsi, même si la présence d’une varicocèle n’est pas synonyme d’anomalies du sperme, il apparaı̂t que, chez un couple infertile, la découverte d’une varicocèle est souvent associée à des altérations spermatiques sans qu’il y ait un consensus dans la littérature sur la nature et la spécificité de celles-ci. De même, la physiopathologie des altérations spermatiques associées à la présence d’une varicocèle est encore sujette à discussion. En effet, bien que de nombreuses hypothèses aient été formulées ces dix dernières années [7–11], aucune n’a conduit à un consensus. On sait pourtant que la varicocèle peut induire des modifications dans le microenvironnement testiculaire : augmentation de la température, altérations hémodynamiques, augmentation du stress oxydatif, augmentation de l’apoptose cellulaire, diminution de la prolifération cellulaire, accumulation de substance toxique et désordres génétiques ont été mis en cause. Les modèles expérimentaux de varicocèle créés chez le rat par ligature de la veine rénale gauche ont apporté quelques données intéressantes. En effet, une varicocèle même unilatérale aurait un effet bilatéral sur la température testiculaire, le flux sanguin et les anomalies histologiques [12,13]. Chez l’homme, les biopsies testiculaires réalisées dans le cadre d’une infertilité masculine © 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 07/09/2014 par CENTRE HOSPITALIER VALENCIENNES - (25612) [(Fig._1)TD$IG] 662 C. Muratorio et al. / Gynécologie Obstétrique & Fertilité 41 (2013) 660–666 sperme était plus importante [22]. De plus, l’exposition au cadmium in vitro réduit l’expression des récepteurs du mannose et altère la réaction acrosomique, ainsi que la formation du cytosquelette chez les hommes fertiles donneurs de sperme. Il est donc possible que l’augmentation de l’exposition au cadmium soit un des facteurs favorisant les altérations spermatiques. Ainsi, bien que la physio-pathogénie des altérations de la spermatogenèse secondaire à la présence d’une varicocèle ne soit pas clairement élucidée, l’association de plusieurs facteurs (morphologiques, hémodynamiques, biochimiques et moléculaires) est l’hypothèse la plus plausible. Cependant, l’oligo-asthéno-tératospermie (OATS) peut être multifactorielle. Même si le patient est porteur d’une varicocèle clinique, une autre étiologie peut participer à la dégradation des paramètres spermatiques et doit systématiquement être recherchée et traitée si possible prise en charge. L’ensemble des étiologies des OATS et leur prise en charge sont résumés dans le Tableau 1. Fig. 1. Anatomie du plexus pampiniforme. associée à une varicocèle ont montré une altération de la spermatogenèse avec arrêt de la maturation spermatique, une desquamation de l’épithélium, une prolifération des cellules de Leydig, un épaississement de la membrane basale tubulaire et de la paroi des vaisseaux sanguins entraı̂nant une diminution de la lumière des vaisseaux accentuée par une augmentation des dépôts de fibrose [14]. L’augmentation de la température intratesticulaire semble être l’une des explications les plus plausibles pour rendre compte des altérations de la spermatogenèse chez les hommes présentant une varicocèle. En effet, une augmentation de la chaleur intratesticulaire ou intra-épididymaire, même modérée, occasionnerait des cassures au niveau de la chromatine des spermatozoı̈des, avant même d’entraı̂ner une altération de leur production [15]. Cependant, la mesure de la température intrascrotale est très difficile à systématiser chez l’homme et, selon la technique utilisée, certains auteurs mettent en évidence une augmentation de la température intratesticulaire [16] alors que d’autres ne trouvent pas de différence significative entre les hommes infertiles présentant une varicocèle et les hommes infertiles sans varicocèle [17]. Depuis dix ans, le stress oxydatif est évoqué comme un facteur induisant des altérations spermatiques observées en présence de varicocèle car plusieurs études ont montré que la production de radicaux libres est plus importante chez les patients avec une varicocèle [18–20]. Bien que la physio-pathogénie de cette augmentation soit incomplètement comprise, on sait néanmoins qu’un environnement faible en radicaux libres est nécessaire aux fonctions essentielles du spermatozoı̈de, qu’il s’agisse de la capacitation, de l’hyperactivité, de la mobilité ou de la réaction acrosomique. Une explication hémodynamique a également été proposée. L’augmentation de la pression hydrostatique due à la varicocèle perturberait la circulation artérielle normale intratesticulaire. La varicocèle entraı̂nerait donc une hypoxie locale responsable d’une augmentation de l’angiogenèse secondaire à la production d’un facteur de croissance endothélial (Vascular Endothelial Growth Factor ou VEGF). Une étude signale une corrélation négative entre le taux de VEGF et le nombre de spermatozoı̈des, d’une part, et le volume testiculaire, d’autre part [21]. Ces données confirment que l’excès de VEGF, secondaire à l’hypoxie, peut être nuisible à la spermatogenèse. D’autres facteurs physiopathogéniques ont été invoqués. Ainsi, l’équipe de Benoff et al. a montré que chez les hommes infertiles ayant une varicocèle, la concentration en ions cadmium dans le 4. Options thérapeutiques Il existe actuellement deux approches thérapeutiques de la varicocèle : le traitement chirurgical et le traitement par radiologie interventionnelle. La chirurgie peut être réalisée par voie ouverte ou par cœlioscopie. Les différentes voies d’abord sont inguinales (chez les obèses), rétro-péritonéales (meilleure visualisation de l’artère spermatique et moindre risque de lésions du déférent) et sous-inguinale. Ces approches chirurgicales peuvent également être complétées par l’utilisation d’un microscope pendant la procédure chirurgicale. Cette technique de microchirurgie permet une meilleure visualisation et préservation des structures anatomiques. Elle entraı̂ne également moins de complications que les techniques chirurgicales classiques (telle que l’hydrocèle), et les récidives sont rares [23]. Les méthodes d’occlusion par radiologie interventionnelle sont l’embolisation et la sclérothérapie. Elles ne nécessitent pas d’anesthésie générale, d’incision ni d’hospitalisation, et la reprise du travail est possible rapidement, dans les 24– 48 h. Les complications à type d’hydrocèle sont exceptionnelles mais les récurrences restent fréquentes [23]. La fréquence des récidives peut être expliquée par l’existence de variantes anatomiques. Plusieurs études ont évalué ces diverses techniques tant en termes d’efficacité que de complications, mais l’hétérogénéité de celles-ci rend la comparaison difficile [24]. C’est pourquoi les recommandations concernant le type de traitement de la varicocèle laissent libre-arbitre à l’équipe médico-chirurgicale selon son expérience. L’embolisation est le traitement de 1re intention en Europe. Bien que la varicocèle soit plus fréquente à gauche, on peut parfois détecter une varicocèle bilatérale. Plusieurs études ont analysé l’intérêt d’un traitement bilatéral et il semble que, chez un homme présentant une varicocèle palpable bilatérale et des anomalies spermatiques, le traitement bilatéral augmenterait aussi bien les paramètres spermatiques [25] que les taux de grossesse [26]. Dans ce cadre, l’embolisation semble être la technique la plus appropriée. L’amélioration potentielle des paramètres spermatiques sera évaluée par la réalisation d’un spermogramme avec spermocytogramme tous les trois mois sur une période d’un an voire 18 mois. Dans la mesure où l’âge féminin le permet, le recours à une technique de procréation médicalement assistée ne devrait être envisagé qu’après ce délai, si les altérations spermatiques persistent. Enfin, avant d’envisager une cure de varicocèle, il est fondamental d’éliminer une autre étiologie d’OATS par un bilan exhaustif, orienté par l’interrogatoire et l’examen clinique © 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 07/09/2014 par CENTRE HOSPITALIER VALENCIENNES - (25612) C. Muratorio et al. / Gynécologie Obstétrique & Fertilité 41 (2013) 660–666 663 Tableau 1 Étiologies des oligo-asthéno-tératospermie (OATS). Étiologies possibles Éléments orientant le diagnostic Prise en charge Troubles de la spermatogenèse/ OATS sécrétoires Exposition à la chaleur (sidérurgie, céramique, fours, bains chauds) Exposition aux radiations ionisantes (rayons X, radiothérapie) Exposition aux toxiques : plomb, mercure, herbicides, pesticides Facteurs iatrogènes : neuroleptiques, anticonvulsivants, androgènes, estrogènes, testostérone . . . Trouble de la spermatogenèse par lésion vasculaire (post torsion testiculaire, post embolisation de varicocèle ou chirurgie inguinale) Causes génétiques : translocations chromosomiques, microdélétion du chromosome Y (AZFc) Insuffisance testiculaire sécrétoire : hypogonadisme hypogonadotrope modéré Insuffisance testiculaire sécrétoire : hypogonadisme à FSH élevée (résistance à la stimulation par les gonadotropes) Cryptorchidie/cancer testiculaire Interrogatoire +++++ : profession, antécédents médico-chirurgicaux, prise de toxiques/stéroı̈des, traitement médical au long cours Troubles de la spermatogenèse : varicocèle OATS excrétoires Obturations partielles des voies séminales : séquelles d’infections des voies épidydimodéférentielles (uréthrites à gonocoque, chlamydiae, autres germes, prostatites, prostatovésiculite, infections urinaires récidivantes surtout avec orchi-épididymites, tuberculose, bilharziose) Agénésie unilatérale d’un canal déférent Lésion unilatérale d’un canal déférent post chirurgie inguinale (cure de hernie +++) Éjaculation rétrograde : chirurgie prostatique, neuropathie diabétique, iatrogénie Causes mixtes/ Origine multifactorielles Tabac, drogue, alcool BMI élevé Post chirurgie bariatrique Dyskinésie flagellaire (Tableau 2). Ainsi, toute autre étiologie surajoutée devra être traitée, si cela est possible, avant ou en parallèle du traitement de la varicocèle afin d’optimiser l’amélioration des paramètres spermatiques. De plus, il est primordial d’essayer de diminuer les cofacteurs d’infertilité pouvant également avoir un impact sur les mêmes paramètres spermatiques, comme l’obésité ou le tabac [27]. Oligozoospermie isolée le plus souvent génétique : caryotype, biologie moléculaire. . . Hypo androgénie clinique FSH, LH et testostéronémie basses FSH élevée Interrogatoire + palpation + échographie testiculaire Examen clinique Échographie testiculaire Bilan hormonal normal Interrogatoire et examen clinique ++ Échographie vésiculo-prostatique et testiculaire Leucospermie Biochimie séminale dont élastase Arrêt de l’exposition HMG HCG Anti estrogènes Chirurgie ou embolisation Traitement de l’infection : antibiotiques + anti inflammatoires (3 semaines) ICSI +++ Chirurgie de reperméabilisation (devenue plus rare) Échographie vésiculo-prostatique et testiculaire Mutation du gène CFTR Interrogatoire Hypospermie Midodrine (gutron) Recherche de spermatozoı̈des dans les urines alcalinisées Prise en charge étiologique Interrogatoire Prise en charge étiologique si possible (sevrage tabac/drogue, perte de poids . . .) Interrogatoire : sinusites/bronchites à répétitions, orgine ethnique (magreb) Asthénospermie ++, oligozoospermie variable Tératospermie centrée sur le flagelle Test de Hunher Microsocopie électronique (devenue rare) présentant une varicocèle palpable et des perturbations des paramètres spermatiques. Analysons les données de la littérature concernant l’amélioration des paramètres spermatiques après traitement d’une varicocèle clinique chez un patient azoosperme ou présentant une oligo-asthéno-tératospermie (OATS) modérée à sévère. 5.1. Traitement d’une varicocèle chez un patient azoosperme 5. Traitement de la varicocèle et conséquences sur la fertilité De nombreuses études concernant l’amélioration de la fertilité après traitement de la varicocèle ont été publiées, sans pour autant apporter de conclusions univoques. Néanmoins, il semble admis qu’il n’existe aucun bénéfice à traiter une varicocèle infra-clinique [28]. Ainsi, dans le cadre de la prise en charge en infertilité, le traitement doit être envisagé uniquement chez les patients De façon surprenante, il a été rapporté que le traitement de la varicocèle permettrait d’obtenir la production d’une faible quantité de spermatozoı̈des mobiles dans l’éjaculat des patients ayant initialement une azoospermie non obstructive due à une hypo spermatogenèse ou à un arrêt de maturation tardif [29–31]. Les conclusions de la méta-analyse réalisée en 2011 par Schlegel et Golstein colligeant 14 études ayant trait à l’intérêt d’une © 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 07/09/2014 par CENTRE HOSPITALIER VALENCIENNES - (25612) C. Muratorio et al. / Gynécologie Obstétrique & Fertilité 41 (2013) 660–666 664 Tableau 2 Bilan étiologique à réaliser devant une OATS. Clinique Paraclinique (selon orientation étiologique) Interrogatoire rigoureux+++ Bilan hormonal de première intention : FSH plasmatiqe + inhibine B + testostéronémie : permet de différencier une cause sécrétoire d’une cause excrétoire Dosage de la LH plasmatique et de la prolactinémie en seconde intention Recherche de spermatozoides dans les urines alcalinisées après masturbation Spermoculture, leucospermie sur le spermogramme Échographie doppler testiculaire si varicocèle, cryptochirdie, suspicion de cancer testiculaire Échographie endorectale : anomalies du carrefour vésiculo-prostatique Étude biochimique du plasma séminal : recherche des différents marqueurs ! indique le siège de l’obstruction Alpha-glucosidase, L Carnitine = épididyme Origine ethnique, profession, consanguinité Prise médicamenteuse ou toxique : traitements hormonaux Chimiothérapie, tabagisme, toxicomanie, intoxication Professionnelle, exposition à la chaleur, éthylisme, stéroides . . . Antécédents chirurgicaux : cryptorchidie, hypospadias, hernie, varicocèle. . . Radiothérapie Pathologies générales : neurologique, diabète, sur ou sous alimentation, sinusites/bronchites à répétition, cancer . . . Dysfonction érectile, anorgasmie, trouble de la libido Épisodes infectieux épididymo-déférentiels, orchite ourlienne post-pubertaire Fructose = vésicules séminales Acide citrique, phosphatases acides, Zinc = prostate + élastastase (marque une inflammation si élevée) Examen clinique État général, vasculaire et neurologique, métabolique, nutritionnel et endocrinien Morphotype, poids, taille Pilosité, existence d’une gynécomastie Cicatrices abdominale ou inguinale (oriente vers une chirurgie dans l’enfance : cryptorchidie, hernie inguinale . . .) Taille, consistance, sensibilité et volume testiculaire, recherche de nodule, varicocèle Voie excrétrice génitale : tête, corps et queue de l’épididyme, canal déférent (recherche d’une solution de continuité, d’une agénésie) Toucher rectal recherchant une anomalie des vésicules séminales et examen de la prostate varicocélectomie chez des hommes présentant une azoospermie non obstructive vont dans le même sens [32]. En effet, parmi les 327 patients azoospermes ayant bénéficié d’un traitement chirurgical, 1/3 d’entre eux (119, soit 36 %) ont présenté une reprise partielle de la spermatogenèse avec présence de spermatozoı̈des sur au moins un éjaculat après la chirurgie (Tableau 3). De ce fait, chez 10 % de ces patients, le nombre de spermatozoı̈des était suffisant pour réaliser une ICSI avec sperme éjaculé. Selon ces données, le traitement de la varicocèle pourrait ainsi permettre d’éviter la réalisation d’une biopsie testiculaire. Ces données doivent-elles conduire à reconsidérer nos pratiques cliniques en matière de traitement de la varicocèle dans ces cas d’azoospermie ? Il est bien difficile de le dire car le nombre de cas rapportés demeure modeste et les facteurs prédictifs de reprise de la spermatogenèse ne sont pas identifiés. D’autres études sont, de ce fait, nécessaires. Cependant, dans cette situation, on pourrait Tableau 3 Éffet du traitement de la varicocèle chez les hommes présentant une azoospermie non obstructive [32]. Étude Récupération de spermatozoı̈des dans l’éjaculat Czaplicki, 1979 Matthews et al., 1998 Kim et al., 1999 Kadioglu, 2001 Schlegel et al., 2004 Cakan, 2004 Esteves, 2005 Gat, 2005 Poulakis, 2006 Pasqualotto, 2006 Ishikawa, 2007 Lee, 2007 Cocuzza, 2009 Youssef, 2009 Total 12/33 (34 %) 12/22 (55 %) 12/28 (43 %) 5/24 (21 %) 7/31 (22 %) 3/13 (23 %) 8/17 (47 %) 18/32 (56 %) 7/14 (50 %) 9/27 (33 %) 2/6 (33 %) 7/19 (36 %) 3/10 (30 %) 14/51 (28 %) 119/327 (36 %) Taux de grossesse 3/33 (9 %) 3/22 (15 %) 2/28 (7 %) 0/24 (0 %) 0/31 (0 %) 0/13 (0 %) 1/17 (6 %) 4/18 (12 %) 2/14 (14 %) 1/33 (3 %) 0/6 (0 %) 1/19 (5 %) 2/51 (4 %) 18/317 (6 %) Étude cytogénétique (caryotype, recherche d’une mutation du gène CFTR, microdélétion du gène Y) proposer de réaliser simultanément une biopsie testiculaire et la cure chirurgicale de la varicocèle. 5.2. Traitement d’une varicocèle chez un patient présentant une OATS Dans les cas beaucoup plus fréquents d’OATS, la plupart des études montrent un accroissement significatif de la concentration et de la mobilité des spermatozoı̈des après traitement chirurgical de la varicocèle [33–35]. À l’inverse, l’effet sur l’amélioration de la morphologie reste discuté [36]. Les données de la plupart des études publiées doivent être analysées avec prudence du fait d’effectifs insuffisants pour démontrer un effet sur la conception ou en raison de l’absence de randomisation ou de population contrôle. Si l’on considère uniquement les 5 études prospectives randomisées évaluant l’efficacité du traitement des varicocèles sur l’amélioration des paramètres spermatiques et la fertilité du couple, le doute demeure puisque les résultats sont contradictoires [37–41]. Concernant l’analyse des taux de naissance observés chez les patients opérés ou non de varicocèle, les conclusions sont restées longtemps incertaines. En effet, une méta-analyse publiée en 2003 par Evers et Collins colligeant 8 études (dont 4 des 5 études suscitées) réalisées chez des couples infertiles, avait conclu qu’il n’y avait pas de différence significative des taux de grossesse (spontanée ou après assistance médicale) qu’il y ait eu ou non cure du varicocèle [42]. C’est en s’appuyant sur ces conclusions que l’American Urological Association (AUA) et l’American Society for Reproductive Medecine (ASRM) ont élaboré en 2004 des recommandations qui stipulent l’absence d’intérêt du traitement de la varicocèle chez les patients infertiles [43]. Cependant, la conclusion issue de la méta-analyse d’Evers et Collins doit être interprétée avec précaution du fait de nombreux biais de sélection. En effet, trois études [28,44,45], n’ont inclus que des patients présentant une varicocèle infra-clinique et trois autres ont inclus des patients © 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 07/09/2014 par CENTRE HOSPITALIER VALENCIENNES - (25612) [(Fig._2)TD$IG] C. Muratorio et al. / Gynécologie Obstétrique & Fertilité 41 (2013) 660–666 665 Fig. 2. Taux de grossesse après traitement d’une varicocèle [32]. ayant un spermogramme normal [37,38,45]. De plus, le groupe témoin de l’étude de Unal et al. [45], était constitué de patients traités médicalement par le citrate de clomifène. De ce fait, une grande prudence s’imposait d’autant plus qu’une méta-analyse publiée en 2007 a apporté des conclusions opposées [46]. En effet, selon cette analyse, le traitement d’une varicocèle clinique chez des patients infertiles du fait d’anomalies spermatiques (Tableau 2) serait associé à un taux de procréation significativement plus élevé. Une autre étude a conclu dans le même sens (33,3 % chez les patients opérés versus 15,5 % chez les non opérés, p < 0,00001) [47]. Compte tenu de ces nouvelles données, les recommandations du comité d’andrologie de l’AFU 2006 [31], ainsi que celles de l’ASRM 2006 [48] ont évolué. Elles préconisent actuellement que « Le traitement de la varicocèle peut être considéré comme le traitement de première intention chez un patient ayant une oligoasthéno-tératospermie modérée sans facteur d’infertilité féminine associé. Une FIV, avec ou sans ICSI, peut être considérée comme le traitement de première intention quand il existe un facteur d’infertilité féminine indépendant, nécessitant le recours à ces techniques. Le traitement de la varicocèle pourra être envisagé de façon concomitante pour améliorer la fécondance du sperme » (Fig. 2). Une nouvelle méta-analyse de la Cochrane collaboration très récemment publiée et à laquelle participaient Evers et Collins plaide également en faveur du traitement de la varicocèle [49]. Elle rapporte une analyse de dix études randomisées et contrôlées incluant, cette fois, uniquement des hommes présentant une varicocèle clinique, des anomalies spermatiques et une infertilité. Elle conclut à une amélioration significative des taux de grossesse consécutive au traitement de la varicocèle (Odd Ratio = 1,47 ; IC 95 % [1,052,05]). Ces résultats plaident donc en faveur de la prise en charge thérapeutique d’une varicocèle clinique chez les hommes infertiles présentant des anomalies spermatiques et sans autre cause d’infertilité afin d’augmenter les chances de grossesse. Enfin, le traitement de la varicocèle pourrait également constituer, dans une certaine mesure, un mode de préservation de la fertilité. En effet, d’après les recommandations de l’AFU [31], ne pas traiter une varicocèle peut entraı̂ner un déclin rapide et progressif de la spermatogenèse et donc des paramètres du spermogramme risquant de compromettre la fertilité masculine ultérieure [50–52]. Ainsi, que l’on propose ou non au patient une cure de sa varicocèle, le recours à une congélation du sperme doit être envisagé en tenant compte de la sévérité des altérations spermatiques. 6. Conclusion Le traitement chirurgical de la varicocèle semble indiqué chez les hommes infertiles présentant une varicocèle clinique et une altération significative du sperme. En effet, la varicocélectomie ou l’embolisation pourrait être bénéfique non seulement pour obtenir une amélioration des paramètres spermatiques mais également pour prévenir leur dégradation au fil du temps. Avant toute prise en charge thérapeutique de la varicocèle, le patricien devra réaliser un bilan clinique et paraclinique exhaustif afin d’éliminer une autre étiologie de l’atteinte spermatique. En cas d’azoospermie non obstructive, quelques études plaident en faveur d’une attitude active vis-à-vis de la varicocèle mais une analyse rigoureuse des facteurs prédictifs de succès paraı̂t nécessaire. Les données ici rassemblées montrent l’importance d’une méthodologie rigoureuse pour pouvoir établir des guidelines de qualité. Il est également clair que nous manquons de « end point » fiable. L’extraordinaire variabilité intra-individuelle de la production de spermatozoı̈des rend l’analyse du simple spermogrammespermocytogramme peu pertinente pour mesurer l’effet d’un traitement. Quant à l’évaluation en termes de taux de conception, outre le nombre impressionnant de patients qu’il faudrait colliger, seule une analyse multivariée permettrait de pondérer l’ensemble des facteurs prédictifs de succès, notamment les paramètres féminins. De ce fait, une recherche scientifique plus active paraı̂t nécessaire pour identifier plus précisément les agents pathogéniques et mesurer leur évolution après traitement de la varicocèle. Il est évident que l’usage aujourd’hui courant de l’ICSI ne favorise pas cette recherche chez les cliniciens. Espérons que cette thématique aura encore un sens pour nos chercheurs institutionnels ! Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Références [1] Saypol DC. Varicocele. J Androl 1981;2:61–71. [2] Rowe PJ, Comhaire FH, Hargreave TB, Mahmoud A. WHO manual for the standardized investigation diagnosis and management of the infertile male. 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